Ayant succédé à son père en 1922, il a toujours défendu, avec dévouement, trois choses
: l’islam, la Tarikha et les dahiras. Guidé par sa droiture, il a su selon le site
Tivaouane.monsite, par sa sincérité et sa foi, se forger un destin de meneur
d’hommes. Respectueux des lois de Dieu comme de celles des hommes, imbu de culture
islamique, Cheikhal Khalifa s’est inscrit en droite ligne de l’œuvre de Cheikh Ahmed
Tidiane Chérif, fondateur de la tarikha tidiania, et de son père El Hadji Malick Sy.
Le Khalife Ababacar Sy laissera une confrérie puissante par le nombre de ses adeptes. Le
25 mars 1957, Ababacar Sy meurt à son domicile de Tivaouane des suites d’une affection
chronique à l’âge de 72 ans.
EL HADJI MANSOUR SY, L’EMPREINTE DU PERE FONDATEUR
Quatrième khalife de son vénéré grand-père Maodo Malick Sy, Serigne Mansour Sy est le
premier petit-fils dans l’ordre successoral. Ayant vu le jour en 1925, «Borom Daraji» a
démontré dés son jeune âge ses qualités de préservateurs des œuvres de ses devanciers.
On souligne à cet égard, que dans la redistribution des tâches et de missions de son père
Serigne Babacar Sy, lui est revenu de pérenniser l’école de Maodo. Au point qu’il consacre
l’essentiel de ses activités à la diffusion des sciences islamiques, de la Charia et la Sunna.
Mais aussi des enseignements du guide de la Tijanniya, Abdoul Abass Ahmada Tijaani. Ce
qui lui a valu le surnom de «Borom Daradji» pour témoigner de ses qualités d’intellectuel.
Sa bibliographie est estimée à une centaine de production écrit dans divers domaines, lit–
on dans la présentation qui lui a été faite en mars dernier.
Il avait reçu de son oncle Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, la légitimation de la charge le
11 septembre 1997. Soit trois jours avant le rappel à Dieu de ce guide le 14 septembre.
Après 15 ans de Khalifa, Serigne Mansour Sy s’éteignit le 8 décembre 2012 et rejoignit à
l’au-delà son illustre père Serigne Babacar Sy et ses oncles Serigne Mansour Sy et Serigne
Abdou Aziz Sy «Dabakh».
Troisième fils de Serigne Babacar Sy, Serigne Cheikh Tidiane Sy a vu le jour en 1926 à
Saint-Louis. Selon le site Asfiya, l’actuel Khalife a très tôt tenté de réformer son
entourage familial. Déjà à l’âge de 14 ans, il a bouclé prématurément les cycles inférieurs
et moyens des études islamiques.
Dans sa formation spirituelle, Cheikh Ahmad Tidiane Makhtoum revendique “une fidélité
sans faille aux enseignements de Serigne Babacar Sy”, son père qu’il prend pour “seul et
unique maître spirituel”. Toutefois, il ne cache pas une pleine admiration pour son
formateur Serigne Alioune Guèye, ainsi qu’il aime à citer ses autres professeurs de
sciences islamiques notamment l’imam Moussa Niang, Chaybatou Fall.
Il rappelle aussi son passage entre les mains de son oncle El Hadji Abdoul Aziz Sy. A 16
ans, il publie son premier livre : “Les vices des marabouts” et écrivit “L’inconnu de la
nation sénégalaise : El-Hadji Malick Sy”.
A la trentaine, il effectue son premier voyage à Paris où il vit, bien plus tard pendant cinq
ans, une sorte d’exil. Cette précocité intellectuelle fait lui qu’il joue les premiers rôles
dans l’entourage de son père. Il a hérité du Khalifat en 2012 après le rappel à Dieu en
décembre de Serigne Mansour Sy. Il nous a quittés hier dans la soirée ,le 16, mars 2017.
Al Amine est désormais le nouveau Khalife des Tidianes. Il devient le 6e Khalife des
Tidianes du Sénégal, suite au rappel à Dieu, de Serigne Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum.
Fils du 1er Khalife de Maodo, Serigne Babacar Sy et de Sokhna Astou Kane, Al Amine est
né en 1928 à Tivaouane et il a fait ses premières classes en même temps que ses frères,
Sergine Mansour et Serigne Cheikh, auprès de Sergine Alioune Guèye.
Il préfère le titre de « disciple » à celui de porte-parole. Aux guides religieux qui font
asseoir à même le sol leurs disciples, alors que des chaises sont disponibles, il signale la
non-conformité de pareilles pratiques avec la tradition Mohammadienne. Aziz “sénior”,
comme il le dit lui-même en plaisantant, est la cheville ouvrière de la famille Sy. Très tôt,
son père Serigne Babacar Sy l’avait choisi comme son bras droit et chargé de l’intendance
de Tivaouane. Quand celui-ci fut rappelé à Dieu, Serigne Mansour Sy “Boroom Daaradji”
et Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum confirmèrent leur frère cadet à ce poste.
Par la suite, Dabakh Malick l’a officiellement désigné comme porte-parole de la confrérie
Tidjane du Sénégal. Après le décès de celui-ci, Serigne Mansour Sy l’a maintenu à sa
fonction .Entre les deux, régnait une complicité amicale et fraternelle. Suite au rappel a
Dieu (Swt) de Serigne Mansour Sy, Mawlaya Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, le
défunt Khalife des Tidjanes a envoyé son frère cadet Serigne Pape Malick Sy accompagné
de Maodo Malick Sy et Abdourahmane Sarr Sy (tous les deux fils de l’actuel Khalife) pour
confirmer la gestion de l’intendance de Tivaouane par Mawlaya Abdou Aziz Sy Al Amine At
Tidjani.
Ce dernier est l’initiateur du Coskas, ” mouvement permanent d’avant-garde de la famille
Sy”, selon ses propres mots, chargé d’assurer l’organisation physique et financière du
Mawlidou Nabie (sas). C’était en 1968, confronté à la révolte des étudiants et des
travailleurs, le gouvernement ne pouvait pas envoyer suffisamment d’agents de sécurité à
Tivaouane. C’est alors que « Al Amine » et son ami Ibrahima Samb eurent l’idée de
monter une milice composée de 71 personnes.
On pourrait affirmer sans risque de se tromper que Serigne Abdou Aziz « Al Amine » est
l’un des principaux facteurs d’unification de la famille de El Hadji Malick Sy et de l’Islam en
général.
Dakarswagg.net