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Université Mohammed Premier

École Nationale des Sciences Appliquées


Al Hoceima

Filière: Génie Civil (S3)

Hydrologie générale
Chap. 6: L’infiltration

Pr. Said BENGAMRA1


I. Définition

L’infiltration est le phénomène du passage de l'eau à travers la surface du


sol, de sa pénétration dans le sol et de son mouvement descendant dans
la zone non-saturée du sous-sol (Castany & Margat, 1977).

Écoulement matriciel à travers les


pores d’interstice;

Écoulement macroporal à travers


les fissures et les fractures.

Elle est fonction de la structure et la texture des sols.


Vitesses lentes de 1 à 5m par an pour un sol limoneux.
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II. Paramètres descriptifs de l'infiltration

Profil avant les pluies Profil après les pluies

L’eau qui tombe à la surface du sol, commence par humidifier la surface


supérieure du sol. L’augmentation de l’humidité en surface entraînera une
infiltration dans le cas où les forces gravitaires sont supérieures aux forces
capillaires (forces qui existent entre les grains du sol et l’eau) dans la zone non
saturée.

Quand la teneur en eau dépasse une valeur limite, appelée capacité de


rétention spécifique, l’eau se propage plus rapidement vers le bas et humidifie
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une zone plus profonde du sol.
II. Paramètres descriptifs de l'infiltration

-Le régime d'infiltration i(t), désigne le flux d'eau pénétrant dans le sol en
mm/h.

i(t) dépend du régime d'alimentation (irrigation, pluie), de l'état d'humidité,


des caractéristiques du sol (anisotropie, perméabilité, compaction), de la
présence ou non du couvert végétal, et de la topographie.

- L'infiltration cumulative, notée I(t), est le volume total d'eau infiltrée


pendant une période donnée. Elle est égale à l'intégrale dans le temps du
régime d'infiltration.

t
I (t ) = ∫ i (t ) ⋅ dt
0

I(t) : infiltration cumulative au temps t (mm),


i(t) : taux d’infiltration à l’instant t ;
KS : conductivité hydraulique. 4
III. Propriétés physiques des sols et des roches

 zone non saturée contenant de l'air, de l'eau de rétention et de l'eau gravitaire


en transit; la base de cette zone est imprégnée d'eau provenant de la remontée
capillaire à partir de la zone saturée.

 zone saturée contenant de l'eau de rétention et de l'eau gravitaire; la partie


supérieure est imprégnée d'eau remontant par capillarité.

Zonalité de l'eau dans un


aquifère à nappe libre
(CASTANY).

(1) eau de rétention;


(2) eau gravitaire;
(3) remontée capillaires;
(4) surface piézométrique;
(5) surface de la nappe.
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III. Propriétés physiques des sols et des roches

Le sous-sol se caractérise par le stockage (emmagasinement de l'eau


souterraine dans les vides) et la circulation de l'eau souterraine (réservoir)

Vides

Pores Fissures

Classification hydrogéologique des réservoirs

Les roches meubles Les roches compactes 6


ou non consolidées fissurées ou consolidées.
III. Propriétés physiques des sols et des roches

La caractéristique essentielle d’une formation géologique est son degré de


perméabilité.

La perméabilité est l’aptitude d’une roche à conduire l’écoulement de l’eau.

On distingue 3 types de matériaux :


Les matériaux perméables
Les matériaux imperméables
Les matériaux semi-perméables

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III. Propriétés physiques des sols et des roches

Les roches perméables


Ce sont des roches qui permettent l’écoulement d’eau à des vitesses
appréciables. Parmi les terrains perméables, on peut citer :
sables, graviers, grès, calcaire fissuré, roches volcaniques fissurées

Les roches imperméables:


Ce sont des roches qui peuvent contenir de l’eau, mais son écoulement est
très faible, et par conséquent non mesurable. Ces matériaux constituent les
limites géologiques des aquifères. Parmi ces matériaux , on peut citer :
argiles, marnes, schistes, roches volcaniques non fissurées

Les roches semi-perméables:


Il s’agit de formations géologiques de faible perméabilité, qui contiennent de
l’eau et le transmettent lentement. Par conséquent il y a l’écoulement mais
relativement lent. Exemple: sables argileux et argiles sableux.
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IV. Variation du taux d'infiltration au cours d'une averse

Dans un sol homogène et lorsque la surface du sol est submergée, le


profil hydrique du sol présente : une zone de saturation, située
immédiatement sous la surface du sol ; une zone proche de la saturation
appelée zone de transmission, qui présente une teneur en eau proche de
la saturation et en apparence uniforme ; et finalement une zone
d'humidification qui se caractérise par une teneur en eau fortement
décroissante avec la profondeur selon un fort gradient d'humidité appelé
front d'humidification qui délimite le sol humide du sol sec sous-jacent

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IV. Variation du taux d'infiltration au cours d'une averse
Lorsque l'intensité des précipitations est supérieure à la capacité
d'infiltration du sol, l'excédent d'eau s'accumule en surface ou dans les
dépressions formant des flaques, ou bien encore s'écoule en suivant les
pentes. Dans ce cas, on a atteint le temps de submersion et l'on parle
d'infiltration à capacité (le régime d'infiltration est limité par la capacité
d'infiltration du sol). Comme la détermination du seuil de submersion définit
le début de l'écoulement superficiel (principe de Horton), on peut alors
déduire la lame ruisselée provoquée par une averse (volume du
ruissellement divisé par la surface du bassin versant). Celle-ci correspond à
la pluie nette.

Infiltration cumulative
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V. Modélisation du processus d’infiltration
V.1. Relations empiriques

Les relations empiriques exprime une décroissance de l’infiltration en


fonction du temps à partir d’une valeur initiale.

−γ .t
Formule de Horton: i (t ) = i f + (i0 − i f ) e

i(t): capacité d’infiltration au temps t (mm/h);


I0, if: capacités d’infiltration respectivement initiale et finale,
dépendant du type de sol (mm/h);
t: temps écoulé depuis le début de l’avers (h);
γ: constante empirique, fonction de la nature du sol (mm-1)

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V. Modélisation du processus d’infiltration
V.1. Relations empiriques

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V. Modélisation du processus d’infiltration
V.1. Relations empiriques
La méthode de Horton fait l’hypothèse que le ruissellement de surface
apparaît dès que l’intensité de précipitation dépasse la capacité
d’infiltration du sol. Cette capacité varie au cours du temps, comme
l’illustre la figure ci-dessous.

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V. Modélisation du processus d’infiltration
V.2. Méthodes dérivant du coefficient de ruissellement

Le coefficient de ruissellement (Cr) est le rapport entre la pluie nette (Pn)


et la pluie brute (Pb).

Il est définie aussi comme le rapport entre la lame d’eau ruissellée et la


lame d’eau précipitée.

Pn lamme ruissellée
Cr = =
Pb lamme précipitée

Cette notion est connu au travers de la méthode rationnelle et par le fait


q’un bon nombre d’hydrologue ou d’institution hydrologique propose des
tables donnant la valeur di Cr en fonction de différents paramètres tel que
la couverture du sol ou la pente (voir par exemple les normes SNV
640.351)
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V. Modélisation du processus d’infiltration
V.2. Méthodes dérivant du coefficient de ruissellement

Valeurs du coefficient de ruissellement pour différentes couvertures du sol


(Tiré des normes suisses SNV 640 351)

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Différentes valeurs de
Cr pour les cas
suisses.

Cr est une fonction de


la pente et de la
couverture du sol.
(Tiré de Sautier, Guide
du Service Fédéral des
Améliorations foncières)

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VI. Mesure de l'infiltration (infiltrométrie)

Une méthode simple, peut être réalisée facilement en divers sites,


permet d'évaluer la capacité d'infiltration.

Elle est basée sur l'application d'une lame d'eau sur une partie
délimitée de sol.

On mesure le débit nécessaire pour maintenir la lame d'eau à un


niveau constant (méthode à charge constante), ou alors on détermine
sa vitesse d'abaissement (méthode à charge variable).

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VI. Mesure de l'infiltration

Infiltromètre de Müntz (terrain):

Cette méthode est fondée sur le principe de l'infiltration à charge


constante. Un réservoir gradué entretient un niveau d'eau constant de
3 cm dans un cylindre implanté dans le sol.

Les variations, en fonction du temps, du niveau de l'eau dans le


réservoir d'alimentation gradué détermine le taux d'infiltration.

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VI. Mesure de l'infiltration

Infiltromètre à double cylindre (terrain):

Deux cylindres concentriques sont implantés dans le sol. Le cylindre


externe est rempli d'eau de façon à saturer le sol autour du cylindre
central et limiter également l'écoulement latéral de l'eau infiltrée dans le
sol à partir de ce dernier. On favorise ainsi un flux vertical de l'eau. La
mesure est basée sur le principe de l'infiltration à charge variable.

Après remplissage des deux cylindres, les variations du niveau d'eau


dans le cylindre central sont mesurées au cours du temps. Plusieurs
mesures sont conduites simultanément de sorte que le résultat donne
une valeur moyenne très fiable.

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VI. Mesure de l'infiltration
Perméamètre à charge constante (laboratoire)

V⋅l
K=
∆h A ⋅ t ⋅ ∆h
K= coefficient de
perméabilité
V= volume d’eau qui est
passé en un lapse de temps
t.
A= section de l’échantillon
∆h= charge hydraulique
appliquée
L= longueur de l’échantillon
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VI. Mesure de l'infiltration

Perméamètre à charge variable (laboratoire)

a ⋅ l ho
K= ln
A⋅t h

K= coefficient de perméabilité
a= section du tube manométrique
A= section de l’échantillon
L= longueur de l’échantillon
t= temps écoulé pour passer de ho à h
ho= charge initiale dans le tube manométrique.
h= charge finale dans le tube manométrique.

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