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QU'EST-CE QUE LE VARSHAPAL.

PARTICULARITES DES RS INDIENNE.

Si les révolutions solaires indiennes utilisent les principes de Parasara, elles


possèdent néanmoins des caractéristiques qui leurs sont propres. Ces caractéristiques
que l'on va détailler ici, montrent bien l'influence de l'astrologie arabe et perse sur le
Jyotish.
Ici, nous allons évoquer les spécificités du système "Tadjik" (autre appellation du
Varshapal) par rapport au système de Parasara, et nous allons essayer d'établir des
correspondances avec l'astrologie occidentale.

Les aspects:

Nous ne rappellerons pas ici le principe des aspects en Jyotish. Le Varshapal utilise
les aspects suivants:

Mithra drishtis: "mithra" signifie ami et "drishti" aspect. On peut traduire ce terme
par "aspects amicaux". Ce sont des aspects que reçoit ou que forme une planète dans
les 3-5-9 et 11ème signes à partir de sa position. Ces mithra drishti sont divisés en
Pratyaksha Mithra (très grands amis) qui concerne la relation 5-9 et Gupta Mithra
(amis secrets) qui concerne les aspects 3 et 11.

Shatru Drishti: aspects ennemis. Il s'agit des aspects formés ou reçu de la 1-4-7 et 10
par une planète. Ces aspects sont divisés également en deux: Pratyaksha Drishtis (1-
7) et Gupta Drishtis (4-10).

Sama Drishtis sont neutres. Les planètes ne reçoivent ni n'exercent aucune influence
sur les planètes qui se trouve situées dans la 2-6-8 ou 12 à partir d'elles-mêmes.

Les personnes versées en astrologie occidentale auront immédiatement noté


l'analogie avec les aspects bénéfiques (60° et 120°) et maléfiques (90° et 180°), ainsi
qu'avec l'absence d'aspect. On note toutefois que la conjonction est considérée ici
comme adverse.

La force des planètes ou Pancha Vargiya Bala:

Le calcul de la force des planètes diffèrent également de Parasara. La force des


planètes (par ordre d'importance) est calculée selon les principes suivants:

 Kshetra Bala: dépend de la position des planètes en signe et en maisons. Elles


ont plus de points si elles sont dans leur signe, que dans un signe ami, et bien

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entendu dans un signe régi par une planète ennemie. Le maximum attribué
est de 30 points.

 Uchacha Bala: se calcule en fonction du nombre de degrés à partir du point de


chute. Le maximum qu'une planète puisse obtenir est de 20 points.

 Hudda Bala: est fonction de la position de la planète en Hudda. Le Hudda est


la cinquième partie inégale d'un signe. Le nombre de points à attribuer
dépend de la relation de cette planète avec le maître du Hudda. Les
spécialistes en astrologie occidentale, ne manqueront pas ici de noter le
rapport avec les termes.

 Le Drekkana Bala diffère également de Parasara. Ici, la force de la planète est


évaluée en fonction du signe où tombe la planète en drekkana. Elle a plus de
points si elle est dans son signe ou dans un signe ami que dans un signe
ennemi. Le maximum des points attribués dans ce cas est de 10.

 Le Navamsa Bala suit le même principe que le Drekkana Bala (propre signe,
signe ami neutre ou ennemi). Par contre, on n'attribue que 5 points
maximum. C'est également une particularité par rapport au système de
Parasara qui privilégie le navamsa aux autres divisions. En revanche, c'est
compréhensible, si l'on sait qu'en astrologie occidentale, le décan est plus fort
que la division du signe en 9.

On pourrait penser que la force des planètes est une information supplétive, dont on
pourrait aisément se passer, si l'on souhaite avoir un aperçu rapide de la RS. Ce n'est
pas le cas. Cette information va nous servir à calculer le maître de l'année.

Le Muntha:

Les astrologues occidentaux ne seront pas dépaysés par ce concept, qui n'est rien
d'autre que la profection de l'ascendant. Le Muntha est donc la progression du Lagna
à raison d'un signe par an. On l'interprète en fonction de sa position dans la RS
indienne. Le Muntha est réputé donner de bon résultats quand il est situé en 9-10 ou
11. Il promet des résultats, mais après des difficultés quand il est situé en 1-2-3-5. Il
donne des résultats adverses quand il est situé en 4-6-7-8-12 de la RS.
On peut noter également que le Muntha est considéré comme bénéfique s'il est dans
la bouche de Rahu (c'est-à-dire que Rahu se dirige vers le Muntha) que dans la queue
de Rahu (quand Rahu s'en éloigne et que Ketu s'en rapproche).

Le maître du Muntha doit également être étudié attentivement. Il donne de mauvais


résultats s'il est situé en 4-6-7-8-12.

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Le Lagna du thème de naissance:

Les praticiens de RS occidentales savent que le signe et la maison natale où tombe


l'ascendant annuel est de première importance et va conditionner l'année. Dans le
système Tadjik, on procède de la manière inverse: on étudie où se trouve l'ascendant
natal dans la RS. Cette position de l'ascendant natal en maison de RS indique les
événements susceptibles de se produire dans l'année. Il est à noter que quand l'AS
natal et l'AS annuel coïncident (année "dwi-janma"), cela présage une année difficile,
alors qu'en astrologie occidentale, quand les angles de la RS coïncident avec ceux du
natal, cela dénote une année importante, voire une année charnière.

Le Varshesha ou Maître de l'année:

On note avant toute chose que le maître de l'année en astrologie tadjik, n'a rien à voir
avec le maître de l'année dans les révolutions solaires occidentales.
Les trois piliers du Varshapal sont le Muntha, l'AS natal et le maître de l'année. Ce
dernier appelé "Varshesha" est le plus difficile à déterminer, et c'est ce qui peut
rendre l'interprétation d'une RS indienne assez délicate. C'est peut-être la raison pour
laquelle le Varshesha n'est pas calculé dans les logiciels d'astrologie hindoue comme
Jagannatha ou Astrosage. Quoi qu'il en soit, la procédure est la suivante: on
détermine les candidats qui sont au nombre de cinq.

Les candidats au titre de Varshasha sont les suivants:

 Le Muntha Pati est le maître du signe où est positionné le Muntha.


 Le Janma Lagna Pati est le maître du Lagna de naissance.
 Le Varsha Lagna Pati est le maître du Lagna de RS.
 Le Tri-rashi Pati dépend du Lagna de RS et selon que la naissance soit diurne
ou nocturne.
 Le Dina Ratri Pati correspond au maître du Soleil en naissance diurne et de la
Lune en naissance nocturne.

Ensuite, il faut selon les principes du Pancha Vargiya Bala exposé plus haut
déterminer la force de chacun des candidats. Il faut de surcroît que le candidat en
question aspecte le Varshesha Lagna (AS de RS). Les aspects dont nous parlons ici,
sont les aspects mentionnés plus haut et non les aspects de Parasara.
Il existe par ailleurs des règles additionnelles, comme par exemple, celle concernant
la Lune. La Lune ne peut pas être maîtresse de l'année, même si elle est la plus forte,
à moins qu'aucun des autres candidats n'aspecte le Lagna.

Les Yogas:

En plus des yogas de Parasara (conjonction, aspects, parivartana, raja yogas, dhana
yogas, arishtas, gaja kesari et balarishta) il existe des yogas spécifiques au système
tadjik. Ils sont au nombre de 16. La plupart d'entre eux concerne des aspects qui se
forment entre les planètes à l'exception de:

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 Ikabala: toutes les planètes sont en kendra ou en panapara (maison
succédente).
 Induvara: toutes les planètes sont en apoklima (maison cadente).
Les plus importants sont:

 Itashala: 2 planètes en aspects appliquant forment ce yoga.


 Ishrafa: 2 planètes en aspect séparant forment ce yoga.

Les autres yogas sont des variations des deux précédents selon qu'il y ait
intervention d'une autre planète (empêchement en astrologie horaire occidentale) de
la Lune (translation de lumière), que l'une des planètes soit conjointe à Mars ou
Saturne ou que la planète applicante rétrograde (réfrénation).

Il est à noter également concernant ces yogas, la notion de "deeptamsa". Ce concept


correspond à ce que nous connaissons en occident sous le nom d'orbe. L'orbe
maximum est celle qui est attribuée au Soleil qui est de 15°, la plus faible est attribuée
à Jupiter (7°).

Les périodes planétaires ou dasas.

Ces périodes sont semblables aux chronocrates des révolutions solaires en occident.
Elles sont de 5 sortes:

 Le Mudda dasa: ce n'est ni plus ni moins que le Vimsottari dasa rapporté à


l'année. Bien entendu, comme avec le vimso, il faut calculer la balance du
dasa.
 Le Yogini dasa: le Yogini dasa a une durée de 36 ans. Cette durée est
rapportée à l'année.
 Le Patyayini dasa est calculé en fonction de la longitude des planètes. Il
s'applique si la planète la moins élevée en longitude est également la plus
forte. Pour ce calcul, on ne prend en compte que les 7 planètes (sans Rahu et
Ketu) auxquelles on ajoute une période pour le Lagna.
 Le Hudda dasa: il s'applique si le maître du Hudda du Lagna est la planète la
plus forte.
 Balarama dasa: il s'applique quand le Maître du signe où est placé la Lune
(dans la RS) est le plus fort. Dans ce cas, on utilise 28 nakshatras (les 27
traditionnels + Abbhijit). On divise ces 28 nakshatras en 8, d'alternativement 4
ou 3 nakshatras). A chaque groupe est attribuée une planète (les 7 planètes
traditionnelles + Rahu).

Il est à noter que le logiciel JHL ne calcule pas ces deux derniers dasas.

Les transits:

Ici, il n'y a pas de différence avec Parasara, mis à part l'exception concernant le
principe des "vedhas" (obstruction). On sait que certaines maisons transitées à partir

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d'une certaine planète lui sont favorables, d'autres lui sont hostiles. Par exemple,
toute planète transitant la 4-5-9 et 12 du Soleil bloque les effets du Soleil, il en va de
même avec les 2-4-5-8-9 et 12 comptées à partir de la Lune.
Dans le système tadjik, il n'y a pas d'obstruction entre le Soleil et Saturne d'une part
et entre La Lune et Mercure de l'autre.

Les Sahams:

Ce sont les parts que nous connaissons également en astrologie médiévale. Elles sont
également utilisées de manière extensive dans le Varshapal. Selon les auteurs, leur
nombre varie entre 25 et 50.

En conclusion:

Le Varshapal est donc un système complexe qui diffère sensiblement des principes
du Jyotish, dans la mesure où il a été influencé par les astrologies perses et arabes. Le
vocabulaire utilisé est là pour en témoigner. Il en va de même de l'usage des termes,
qu'on ne retrouve nulle part (à ma connaissance) en Jyotish. La primauté du
Drekkana sur le Navamsa dans l'évaluation de la force des planètes est également à
mettre au crédit des influences étrangères à l'Inde.
Toutefois, si le Varshapal a emprunté certaines techniques de l'astrologie médiévale
concernant les révolutions solaires, il en a délaissé ou ignoré d'autres, comme par
exemple, celle du diviseur ou encore du maître du cercle. Le retour des planètes de
révolution à leur place natale, n'entre pas non plus dans le schéma de l'interprétation.
Les périodes planétaires sont également dérivées du Jyotish, et les systèmes de
Vettius Valens ou d'Abumazar (hebdomades) ne figurent pas au nombre des façons
de calculer les périodes planétaires. Il s'agit donc d'un système que l'on pourrait
qualifier d'hybride, dont l'ambition aurait été d'emprunter le meilleur de chaque
courant astrologique.

Si en Occident, les RS sont devenues un outil de base dans la prédiction, il n'en va


pas de même en Inde, ou le Varshapal est utilisé de manière très marginale.
Complètement inconnu en Inde du Sud, il serait surtout pratiqué en Inde du Nord,
mais rares sont les praticiens à utiliser cet outil. Cela tient en partie à la complexité
des calculs et à la difficulté à intégrer des concepts étrangers. Les astrologues
occidentaux qui pratiquent l'astrologie indienne, sont rares à avoir intégré le
Varshapal à leur pratique. Il est difficile de dire, si cela est dû au manque de sources,
à la complexité tant des calculs que de l'interprétation, ou plus simplement à la
faiblesse des résultats, si l'on compare cette technique à d'autres, plus efficientes.

Eric GILLE. Septembre 2016.

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