Melon Alfred. Réflexions sur les ambiguïtés constitutives du conte latino-américain moderne. In: América : Cahiers du
CRICCAL, n°2, 1987. Techniques narratives et représentations du monde dans le conte latino-américain. pp. 49-65;
doi : https://doi.org/10.3406/ameri.1987.903
https://www.persee.fr/doc/ameri_0982-9237_1987_num_2_1_903
Alfred MELON
Université de la Sorbonne
Nouvelle
Paris III
CRICCAL
comme telles. Tout ce que l'on peut dire, c'est que le conte est le
terme générique puisqu'il s'applique à toutes les narrations fictives,
depuis les plus courtes jusqu'aux plus longues. Le roman ne se dit que
de celles-ci. Un conte de trois pages ne s'appellera jamais un roman,
tandis qu'un roman est, dans toute la rigueur du terme, un conte
suffisamment long. La nouvelle ne se distingue pas non plus au fond du
conte ou du roman. Dans l'usage ordinaire, c'est un roman de petite
dimension dont le sujet est présenté comme nouveau ou peu ancien, ou
avec des détails inconnus jusqu'ici. La fable, dans le sens d'apologue,
est le récit d'une petite scène entre des animaux ou des végétaux
auxquels on prête les sentiments ou le langage humains. Dans la
conversation, quand après un récit entendu on dit : c'est un conte, ou
c'est une fable, on entend que le récit n'est pas vrai. Quand on dit :
c'est un roman, on veut dire que les aventures racontées sont
extraordinaires ; elles peuvent néanmoins être vraies."
NOTES