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Les recettes d’investissement

Un peu de comptabilité.

Qu’est-ce que l’investissement : C’est une opération non répétitive qui se traduit par une
modification de la consistance ou de la valeur du patrimoine de la commune, soit par la réalisation de
travaux ou d’opérations particulières, soit par l’acquisition de biens mobiliers ou immobiliers, le tout
ayant un caractère pérenne sans équivoque. Sauf si le conseil municipal en décide autrement, seuls
sont pris en compte en tant qu’investissements les biens dont la valeur est supérieure à 500 € TTC.

Les biens acquis doivent être « amortis » sur une certaine période, définie par le conseil municipal. La
durée d’amortissement dépend de la nature du bien et peut varier de 1 an à plus de 20 ans. Cet
amortissement est une opération comptable qui consiste à constater la dépréciation de la valeur du
bien acquis permettant de ramener sa valeur à 0,00 € (valeur comptable) et qui permet de
provisionner les sommes permettant, à l’issue de l’amortissement de le remplacer.

Un ordinateur a été acheté 2100,00 € et est amorti en 3 ans (la durée d’amortissement est courte
pour tenir compte de l’évolution technologique rapide de ce type de bien), c’est à dire que chaque
année une somme de 700,00 € est provisionnée en comptabilité. Au bout de trois ans, la valeur
comptable de l’ordinateur est donc de 0,00 € mais la somme de 2100,00 € a été provisionnée pour
pourvoir à son remplacement.

Exemples : Le coffre fort acquis pour le Moulin de Roques pour une valeur de 2647,94 € est
amortissable en 30 ans soit une « provision aux amortissement » annuelle de 88,25 €

Un tondobroyeur acheté 3155,49 € est amortissable en 7 ans, soit une « provision aux
amortissements » annuelle de 450,78 €.

Une paire de jumelles acheté 162,00 € est amortissable en 1 an, soit une provision dès la deuxième
année de 162,00 €.

Lorsque le bien a une valeur comptable constatée de 0,00 €, il peut être remplacé. Mais même si sa
valeur comptable est nulle, le bien peut avoir une valeur résiduelle et peut être revendu, constituant
pour la commune une opération exceptionnelle.

A quoi sert l’investissement : La plupart des investissements sont des biens nécessaires au
fonctionnement de la commune (ordinateurs, bureaux, sièges, camions, tondeuses, etc…),

D’autres investissement sont constitués par la construction de bâtiments telles que locaux divers ou
hangars, écoles, crèches, logements sociaux, etc.. Ce sont des biens non amortissables, qui
constituent une partie importante du patrimoine de la commune.

il existe enfin un autre type d’investissements dont la nature n’a pas de caractère obligatoire dans le
sens où, s’il n’existaient pas, cela n’empêcherait pas le fonctionnement de la commune. Ces
investissements ont un caractère purement politique et traduisent directement la volonté de
l’équipe en place de donner à leur commune la place qu’ils veulent lui accorder dans la paysage
départemental.

On trouve là tout ce qui concerne la culture (bibliothèque, ludothèque), le sport (terrains divers pour
le foot, le tennis, les piscines), les loisirs (cinéma, théatre), les constructions permettant un
développement harmonieux des associations, etc..
Le financement : Que ce soit pour acheter une tondeuse, construire un hangar ou encore une
piscine, il faut trouver de l’argent. Il existe plusieurs moyens de financer ce que l’on appelle alors un
« projet ».

Le premier moyen c’est l’autofinancement, le deuxième c’est l’emprunt (soit à un organisme privé,
banque, caisse d’épargne), soit public (prêts du Conseil régional), soit les subventions.

Autofinancement : Certaines grosses communes particulièrement bien gérées ou petites communes


ayant de gros revenus de T.P (communes qui ont des champs d’éoliennes par exemple ou autres
comme Fos sur Mer) dégagent des sommes importantes leur permettant d’autofinancer leurs
projets.

Emprunt : L’autofinancement reste quand même l’exception. Dans la plus grande majorité des cas,
les communes doivent faire appel à l’emprunt pour financer leurs investissements.

Emprunt bancaire : Généralement l’emprunt est effectué auprès d’un organisme bancaire. La
commune monte un projet ou définit le montant d’un achat et « lance un appel d’offres » afin
d’obtenir les meilleurs prix. Le montant de l’investissement étant défini, la commune s’adresse à la
banque pour se faire prêter l’argent nécessaire à la réalisation de l’investissement. Comme pour un
particulier, la banque va chercher à savoir quel est l’endettement en cours de la commune et quelle
est sa capacité à rembourser l’emprunt consenti. L’emprunt peut très bien ne pas être consenti.

Lors des négociations avec le banquier, la commune devra chercher à obtenir le meilleur taux de
crédit afin de ne pas alourdir trop ses charges de fonctionnement.

En effet, si le remboursement de la part de capital de l’emprunt constitue une « charge


d’investissement » diminuant d’autant les possibilités d’investissement de la commune, l’intérêt de
la dette est une charge de fonctionnement payée par la section fonctionnement du budget,
diminuant là aussi d’autant le budget de fonctionnement de la commune.

A titre d’exemple, la commune de Roques rembourse chaque année aux organismes de droit privé la
somme de 521 948,29 € (417 636,86 € de capital prélevés sur le budget d’investissement et
104 311,43 € d’intérêts prélevés sur le budget de fonctionnement). L’intérêt de la dette, à lui seul
représente la moitié des recettes de fonctionnement constituées par les produits et services. Le
montant actuel de la dette, au 31 décembre 2008 s’élève à 2 632 035 €.

Emprunt auprès d’organismes publics : Essentiellement des emprunts à taux zéro consentis par le
Conseil Général, ils représentent une dette pour Roques de 3502 € au 31/12/2008.

Subventions : C’est la quatrième source de recettes du budget d’investissement. Ces subventions,


qui font l’objet d’un vote au conseil général sont attribuées pour un projet bien défini. C’était le cas
par exemple pour la réalisation de l’assainissement à Roques. Cela peut aussi être le cas pour
l’installation de l’éclairage public. Si vous lisez régulièrement les comptes-rendus des conseils
municipaux, vous y trouverez trace de demandes de subventions diverses.

Il existe une cinquième source de financement de la section financement c’est l’opération d’ordre.
Cette opération consiste à transférer de la section financement vers la section investissement des
sommes qui ne sont pas réellement destinées à l’investissement mais le plus souvent à compléter le
manque de la section d’investissement afin d’avoir un budget équilibré.

On voit alors que si le fonctionnement de la commune coûte beaucoup d’argent, les transferts
d’ordres deviennent aléatoires, la commune s’endette alors de plus en plus, devant souvent
renégocier sa dette par un nouvel emprunt (En 2000, la commune avait contracté un emprunt de
1 334 191,82 € au titre de réaménagement de sa dette ancienne, chaque annuité s’élevant à
179 670,58 €. Ce prêt sera remboursé intégralement fin 2009), et étant entraînée de plus en plus
dans une spirale infernale menant à certaines situations comme on entend parfois parler dans les
médias.

Lorsque cette situation s’installe et que les organismes bancaires ne veulent plus financer, la seule
solution est le recours à une augmentation significative des impôts locaux. En même temps, il n’y a
plus d’investissements, donc une commune qui végète.

A titre d’exemple, le plus gros emprunt effectué par la commune a été celui qui a permis la
réhabilitation du Moulin en 2002 (915 000 €) pour lequel il restait encore à payer, au 31/12/2008 la
somme de 632 458,05 € (Il s’agit d’un emprunt au taux de 4,9 %). A titre indicatif les taux des
emprunts de la commune vont de 3,45 % à 6,87 %.

En dehors d’un prêt de 700 000€ destiné à financer l’agrandissement du groupe scolaire et les
travaux du pool routier du chemin des Carreaux, prêt contracté en 2008, la commune n’a investi
dans aucun projet durable depuis 2005, ce qui traduit soit le manque de volonté de l’équipe en place
de voir la commune se développer, ou l’indication que les caisses de la mairie sont vides.

Engagements hors bilan : Toutes les opérations comptables de la commune doivent suivre
« l’instruction M14 », plan comptable destiné aux collectivités au même titre que le plan comptable
révisé de 1994 pour les entreprises privées. La différence réside dans les chapitres et les lignes qui
sont différentes pour les collectivités, leurs ressources étant différentes de celles des entreprises.
Pour le reste, le fonctionnement est identique, sauf que le budget dit budget primitif doit être voté
en début d’exercice et que le compte administratif, en fin d’exercice vient constater la véracité des
dépenses et des recettes.

Comme dans les entreprises, il peut y avoir ce que l’on appelle les « engagements hors bilan »

A Roques, la commune se porte garante des emprunts effectués par la société Promologis qui
construit en particulier des logements sociaux. Ces engagements hors bilan s’élèvent à 572793,82 €
pour des crédits consentis à cette société en 2001 et 2002.

Quelques chiffres significatifs dans la commune de Roques :

- Chaque Roquois a une dette de 983,70 €


- Les dépenses de personnel représentent 54,21 % des dépenses de fonctionnement
- L’encours de la dette représente 77,54 % des recettes de fonctionnement

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