La musique maçonnique
Philippe A. Autexier
Abstract
Philippe Autexier : Masonic music.
There are two criteria which define a piece of music as Masonic, namely the adaptation of the profane repertory to the needs
and customs of the lodges (especially the ad notam device) and the presence of typical ritual elements (mainly the words and
batteries). Thanks to the latter means, Mozart introduced a Masonic content into works specifically destined for the profane.
However, concerts organised by «musical » lodges contained only few works which could be classified as Masonic.
Autexier Philippe A. La musique maçonnique. In: Dix-huitième Siècle, n°19, 1987. La franc-maçonnerie. pp. 97-104;
doi : https://doi.org/10.3406/dhs.1987.1637
https://www.persee.fr/doc/dhs_0070-6760_1987_num_19_1_1637
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pour directeur. Mais la plus brillante de ces loges fut sans conteste
la Société Olympique , qui avait son siège dans les arcades du Palais
Royal et donnait ses concerts aux Tuileries, dans la salle des
Gardes 16 . C'est elle qui commanda les six symphonies parisiennes
dePour
Joseph
l'essentiel,
Haydn. les programmes de ces vrais concerts maçonni¬
ques ne devaient pas se distinguer de ceux organisés par des
sociétés profanes. Aucun n'est conservé pour les deux loges de
Londres et de Paris, mais celui d'un concert préparé par Y Espé¬
rance couronnée, à Vienne, le 15 décembre 1785, subsiste. Il ne
contient que trois numéros d'origine maçonnique déclarée :
composée
1. On exécutera
pour la très
une respectable
symphonie □.
que l'honorable frère Wrani[t]zky a
basset.
2. Un concerto que les frères David et Sprenger joueront au cor de
notes
Andante
5. [Simon] Bosch, Die drei Grade der Freimaurerei des Frauenzimmers [...]
(Prague et Vienne, 1783), p. 6. On note au passage que l'adoption autrichienne
ne possède que trois grades. Bosch décrit la batterie de façon très sommaire
(« funfmal geklopft »), ce qui laisse supposer que les coups étaient égaux.
6. Les détails sur les batteries viennoises au temps de Mozart seront donnés
plus loin. Aucun rituel ne les livre, mais elles sont connues par plusieurs sources
convergentes, qu'il n'est pas utile d'énumérer ici. (On trouvera toutes les préci¬
sions souhaitables dans un ouvrage qui est actuellement en préparation).
7. Philippe A. Autexier, Mozart et Liszt sub Rosa (Poitiers, 1984) [disponi¬
ble uniquement au Centre Mozart, 28, les Rataudes, Poitiers], p. 27. L'œuvre est
éditée par Breitkopf et Hàrtel, Wiesbaden, sous le titre de Meistermusik, à la fois
en version originale pour chœur et orchestre (n° 5148) en réduction pour piano
(n° 8433).
104 PHILIPPE A. AUTEXIER
8. [Johann Anton von] B[ianchi] , Lieder zum Gebrauch der Loge zur wahren
Eintracht irn O. v. W[ien] [1784], note préliminaire.
9. [Scheibe], Neue Freymàurer= Lieder, mit bequemen Melodieen (Copenha¬
gue, 1749), p. 8-9.
10. William Preston, Illustrations of Masonry, cité d'après la 8e édition (Lon¬
dres, 1792), p. 394. Le poème complet contient trois strophes et requiert une
participation chorale répétant les derniers vers.
11. Bianchi, « Tafellied » (Lieder). Quand les compositeurs sont maçons, ils
les
sontfinales.
désignés comme frères, mais leurs noms ne figurent que par les initiales et