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Alimentation par convertisseurs

statiques : régimes transitoires

par Gilbert PASQUALINI


Ancien directeur scientifique et technique de Jeumont-Schneider Industrie
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Ancien élève de l’École polytechnique

1. Schémas d’alimentation des machines à courant alternatif....... — 2


1.1 Alimentation en tension.............................................................................. — 2
1.2 Alimentation en courant ............................................................................. — 4
2. Machines synchrones ............................................................................. — 5
2.1 Particularités de la machine synchrone..................................................... — 5
2.2 Modèles de la machine synchrone ............................................................ — 5
2.3 Machines synchrones alimentées en tension ........................................... — 8
2.4 Machines synchrones alimentées en courant........................................... — 12
3. Machines asynchrones ........................................................................... — 17
3.1 Particularités de la machine asynchrone................................................... — 17
3.2 Modèles de la machine asynchrone .......................................................... — 17
3.3 Machines asynchrones alimentées en tension ......................................... — 19
3.4 Machines asynchrones alimentées en courant......................................... — 22
3.5 Exemple de calcul........................................................................................ — 23
4. Machines à courant continu ................................................................. — 24
4.1 Particularités de la machine à courant continu......................................... — 24
4.2 Modèles de la machine à courant continu ................................................ — 24
4.3 Schéma d’alimentation de la machine à courant continu........................ — 24
4.4 Solution ........................................................................................................ — 25
4.5 Exemple de calcul........................................................................................ — 26
5. Conclusions ............................................................................................... — 27
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 3 562

e sont généralement des convertisseurs statiques qui alimentent les


C moteurs à courant continu, les moteurs asynchrones et les moteurs
synchrones à vitesse variable. Celle-ci est obtenue en faisant varier la tension
d’alimentation des moteurs à courant continu et la fréquence des moteurs à cou-
rant alternatif.
8 - 1997

Les convertisseurs fournissent, pour les machines à courant continu, une ten-
sion qui est la superposition d’une valeur continue et d’une fonction périodique
et, pour les moteurs à courant alternatif, des tensions périodiques équilibrées,
mais non sinusoïdales en fonction du temps.
Dans ces conditions, ces moteurs fonctionnent en permanence en régime
transitoire : le courant des moteurs à courant continu n’est pas continu et les
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courants des moteurs à courant alternatif ne sont pas sinusoïdaux. Cela engendre
des couples pulsatoires dans la ligne d’arbres et un accroissement des pertes
par effet Joule.

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L’objet de cet article est de présenter les méthodes d’étude du fonctionnement


des moteurs électriques en partant de la forme des tensions d’alimentation
délivrées par les convertisseurs et de l’utilisation des modèles mathématiques
de ces machines. Les modèles de certaines machines, utilisées en vitesse
variable, telles que les machines synchrones dont le nombre de phases est supé-
rieur à trois, les machines synchrones à bobinage double-triphasé, sont présentés
rapidement. Les machines asynchrones seront étudiées en utilisant la transfor-
mée d’Y. H. Ku, plutôt que la transformée de Park, dont elle peut se déduire,
parce que cette méthode simplifie grandement les calculs.
Pour chaque type de machine, des méthodes de calcul permettent de déter-
miner leurs caractéristiques de courant, pertes supplémentaires et couple. Les
régimes transitoires pris en compte sont ceux qui subsistent lorsque le moteur
fonctionne en régime établi à vitesse constante, les tensions d’alimentation étant
des fonctions périodiques du temps. Ce sont des régimes transitoires qui se
reproduisent identiques à eux-mêmes avec une fréquence multiple de la fré-
quence d’alimentation des convertisseurs.
Sont exclus de cette étude tous les régimes transitoires dus à des changements
de fonctionnement du moteur comme, par exemple, une variation du couple
résistant ou de la fréquence d’alimentation.
Pour de plus amples détails sur les convertisseurs, leur utilisation et leur fonctionnement, le
lecteur se reportera aux articles des Techniques de l’Ingénieur :
[D 3 610] Commandes des machines à courant continu à vitesse variable ;
[D 3 620] Alimentation des machines asynchrones ;
[D 3 630] Alimentation des machines synchrones ;
ainsi qu’à l’article :
[D 554] Régimes transitoires des machines électriques tournantes ;
pour la présentation des modèles mathématiques de ces machines.

1. Schémas d’alimentation Les autres thyristors sont commandés de façon que :


π π
des machines   
v OB ( τ ) = v OA τ – 2 ------ et v OC ( τ ) = v OA τ – 4 ------
3 3 
à courant alternatif Les tensions appliquées aux phases de la machine se calculent
en écrivant :
Sans entrer dans les détails des schémas d’alimentation, v NA = v OA – vON
bornons-nous à en donner les principes, suffisants pour étudier les
régimes transitoires des deux types de machines. v NB = v OB – vON
v NC = vOC – vON
En additionnant les 3 équations précédentes et en écrivant que
1.1 Alimentation en tension la tension homopolaire v NA + v NB + v NC = 0, on obtient :
Le schéma de principe de la figure 1, pour une machine triphasée, 1
représente un redresseur contrôlé qui permet d’alimenter en tension v ON = ----- ( v OA + v OB + v OC )
3
continue E un onduleur de tension triphasé. La valeur de la tension
continue est fixée par le redresseur. Le neutre de la machine est isolé, soit, pour la tension aux bornes de la phase A :
ce qui supprime les courants et les tensions homopolaires. Ce type
1
d’alimentation est également appelé PAM, acronyme de Pulse Ampli- v NA = ----- ( 2 v OA – v OB – v OC )
tude Modulation. 3
et pour la tension entre phases :
1.1.1 PAM à onde pleine vBC = vOC – vOB

Les thyristors de l’onduleur sont conducteurs pendant une On pourrait écrire de même les expressions pour les autres ten-
demi-période. Si f est la fréquence d’alimentation de la machine, sions par phase et entre phases.
ω = 2 π f la pulsation, t le temps, en posant τ = ω t, la séquence de Toutes les tensions varient par paliers et sont des fonctions f (τ )
commande des thyristors pour les courants circulant dans la phase du temps telles que f (τ + π) = – f (τ ). Les valeurs des tensions v OA ,
A au cours d’une période est : v OB , v OC , v NA et v BC et leur représentation graphique sont données
π π figure 2.
— pour – ----- < τ < ----- , le thyristor Th 1 est conducteur et v OA = E ; n
2 2 S’il y a n phases, on a, pour chacune, v NA1 = v OA1 – ∑ v OAj .
π π
— pour ----- < τ < 3 ----- , le thyristor Th 4 est conducteur et v OA = – E. j=1
2 2

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Figure 1 – Schéma de principe


d’une alimentation en tension

Dans le cas où n est un nombre pair (n = 2 p ), v NA1 = v OA1 . En effet,


les tensions V OAj étant équilibrées, v OAj + p = – v OAj , et dans
n

∑ vOA , les p derniers termes sont les opposés des p premiers


j
j=1
termes.

1.1.2 Autres formes d’ondes PAM

Au lieu de rendre les thyristors conducteurs pendant une


demi-période, il peut être intéressant, pour réduire les harmoniques
qui apparaissent dans la tension d’alimentation de la machine,
d’adopter d’autres formes d’onde.
■ Onde à 120o
On a :
π
— pour 0 < τ < ----- ⇒ v OA ( τ ) = E
3
π π
— pour ----- < τ < ----- ⇒ v OA ( τ ) = 0
3 2
et v OA (– τ ) = v OA ( τ ), vOA (π – τ ) = – v OA (τ )
Tous les harmoniques dont le rang est un multiple de 3 dispa-
raissent des tensions vOA , vOB et vOC .
■ Élimination de certains harmoniques
La tension d’alimentation de la machine est périodique mais non
sinusoïdale en fonction du temps. Elle peut donc être décomposée
en série de Fourier.
Certains harmoniques sont plus gênants que d’autres. En créant
deux trous dans une onde de tension rectangulaire, il est possible
d’éliminer 2 harmoniques. Les thyristors peuvent être commandés,
par exemple, de la façon suivante :
— pour 0 < τ < α1 ⇒ vOA = 0
— pour α1 < τ < α2 ⇒ vOA = E
π
— pour α 2 < τ < ----- ⇒ v OA = 0
2
avec vOA (– τ ) = vOA (τ ) et vOA (π – τ ) = – vOA (τ )
Les harmoniques de rangs 5 et 7, qui créent des pulsations de
couple à 6 fois la fréquence d’alimentation du réseau, si la machine
est alimentée en triphasé, sont éliminés si :
π π
α 1 = -------- et α 2 = 29 --------
70 70
Figure 2 – Alimentation PAM en onde pleine
Les harmoniques de rangs 11 et 13 sont éliminés si :
π π
α 1 = 25 ----------- et α 2 = 129 ------------
286 286

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1.1.3 Alimentation en tension par modulation


de la largeur d’impulsion (MLI)

La tension de sortie du modulateur est formée d’une succession


de créneaux d’amplitude égale à ± E. La largeur des créneaux varie
suivant une loi de modulation.
La loi de modulation est une comparaison entre la valeur d’une
tension v1 , fonction sinusoïdale du temps à la fréquence f 1 d’alimen-
tation de la machine et la valeur d’une tension périodique v T qui
est une succession de signaux triangulaires symétriques. Le nombre
de signaux triangulaires pendant une période de v1 est un multiple
du nombre de phases de la machine alimentée. Le rapport entre le
maximum de la tension sinusoïdale et le maximum des signaux
triangulaires est k  1.
À chaque intersection des deux signaux, le comparateur qui donne
les ordres de commutation aux hacheurs constituant une phase du
modulateur change d’état. La tension de sortie change alors de
valeur, les deux valeurs possibles étant + E et – E.
Le principe de fonctionnement est illustré figure 3.
Les 3 tensions servant au pilotage des modulateurs de chacune
des trois phases, dans le cas d’une machine triphasée, sont
2π τ
v 1 ( τ ) = cos ( τ ),v 2 ( τ ) = cos  τ – --------- et v 3 τ = cos  τ – --------- ⋅ ----- étan

 3   3  3
t une peuvent de v T , il en résulte que :

v T ( τ ) = v T  τ – --------- = v T  τ – ---------
2π 4π
 3   3 

Si v1 (τ 1) = v T (τ 1), en posant τ 2 = τ 1 + --------- , on a :
3

v 2 ( τ 2) = v 1 τ – --------- = v 1 ( τ 1 ) = v T ( τ 1 ) = v T  τ 1 + --------- = v T ( τ 2)
 2π  2π
 3   3 

et, par conséquent, la tension vOB délivrée par le hacheur de la

phase 2 se déduit de vOA par v OB ( τ ) = v OA  τ – --------- ; de même



 3 

v OC ( τ ) = v OA  τ – --------- .

 3 
Par ailleurs, pour une machine triphasée, il est possible d’éliminer
les harmoniques de rang pair en générant une tension vOA telle que
v OA(π – τ ) = – v OA(τ ). Ce résultat est obtenu en choisissant un
nombre impair n de signaux triangulaires pendant une période de
la tension v OA , soit n = 6 p + 3, p étant un nombre entier positif.
Le calcul de la tension par phase et entre phases est mené de la
même manière que pour une alimentation PAM. La figure 3 montre
les tensions v OA et v NA obtenues avec n = 9 et un signal triangulaire
pour lequel k = 1,2.
Une tension MLI avec 3 triangles et k = 1 est identique à une
tension PAM en onde pleine.
Figure 3 – Alimentation MLI à 9 triangles par période

1.2 Alimentation en courant

Le schéma d’alimentation est donné sur la figure 4.


Comme il ne peut pas y avoir de courant homopolaire, il faut
éliminer les harmoniques dont le rang est un multiple de 3, pour
une machine triphasée. Une forme d’onde telle qu’elle a été définie
au paragraphe 1.1.2 (onde à 120o) convient. La figure 5 donne le
tableau des courants dans les 3 phases de la machine triphasée et
les représentations graphiques de ces 3 courants.

Figure 4 – Schéma d’alimentation en courant

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Figure 6 – Commande d’une machine synchrone


alimentée en courant

2.2 Modèles de la machine synchrone


2.2.1 Présentation
Lorsque les tensions polyphasées alimentant la machine
synchrone sont périodiques et équilibrées, mais non sinusoïdales,
et varient par palier, à chaque variation naît un nouveau régime
transitoires. Les régimes transitoires se reproduisent identiques à
eux-mêmes à chaque période. Les courants dans les enroulements
peuvent être calculés de deux façons différentes. Une première
méthode est de rechercher une solution analytique permettant de
calculer les courants transitoires pendant chaque palier de tension.
Une deuxième voie consiste à développer en série de Fourier la
tension ou le courant d’alimentation et, ensuite, pour chacun des
harmoniques, à calculer tous les courants. Dans les deux cas, il est
Figure 5 – Machine triphasée alimentée en courant
nécessaire de disposer d’un modèle mathématique de la machine
synchrone polyphasée.
Les machines synchrones triphasées sont les plus couramment
2. Machines synchrones utilisées. Dans le but de réduire certaines pulsations du couple, on
utilise des machines à plus de 3 phases, comportant n phases dont
les enroulements sont régulièrement répartis dans l’induit. Ce peut
2.1 Particularités de la machine synchrone être également un type particulier appelé double-triphasé.

Une propriété importante du moteur synchrone est de tourner,


lorsqu’il est au synchronisme, à une vitesse constante qui ne dépend 2.2.2 Machines synchrones polyphasées
que de la séquence f de l’alimentation. Si un processus industriel
nécessite un contrôle rigoureux des vitesses de plusieurs moteurs, 2.2.2.1 Hypothèses
le choix de moteurs synchrones alimentés par une même source de Pour la généralisation du schéma de la machine synchrone, établi
tension polyphasée garantit l’égalité rigoureuse des vitesses. par Park, Y.H. Ku a adopté les mêmes hypothèses simplificatrices :
Le moteur synchrone est alimenté par deux sources. La première — les circuits magnétiques ne sont pas saturés ; il y a une relation
à courant continu fournit l’excitation. La deuxième, polyphasée, linéaire entre les courants et les inductions et flux magnétiques qu’ils
alimentant l’induit, fournit la puissance à la machine. Lorsque le créent ;
moteur tourne au synchronisme, le couple fourni sur l’arbre est — le courant circulant dans un enroulement crée une induction
constant si les tensions polyphasées sont purement sinusoïdales et à répartition sinusoïdale dans l’espace dont la période est un double
équilibrées, par exemple lorsque les tensions sont, pour une pas polaire et dont l’extrémum est dans l’axe de l’enroulement ;
machine triphasée, — la mutuelle inductance entre deux enroulements est propor-
tionnelle au cosinus de l’angle électrique que font les axes de ces
v 1 = V cos ω t,v 2 = V cos  ω t – --------- et v 3 = V cos  ω t – ---------
^ ^ 2π ^ 4π deux enroulements ;
 3   3  — la densité de courant est uniforme dans chaque conducteur,
ce qui revient à négliger les effets pelliculaires.
Dans ce cas, les courants dans les phases de l’induit sont égale-
ment sinusoïdaux et équilibrés en régime établi, c’est-à-dire après
2.2.2.2 Transformations
extinction des régimes transitoires dus à des changements dans le
fonctionnement du moteur. Ceux-ci peuvent être une variation du Le schéma d’une machine bipolaire à n phases est donné sur la
couple résistant sur l’arbre ou un changement dans la tension figure 7.
d’alimentation. Les axes sont liés à l’inducteur. L’axe direct (d) passant par l’axe
La machine tournant au synchronisme, les instants où les ordres du pôle sert d’origine pour les angles. L’axe transverse ou axe en
de commutation sont donnés aux thyristors correspondent toujours quadrature (q), qui lui est perpendiculaire passe donc par l’axe inter-
aux mêmes positions angulaires de l’arbre. Un capteur de position polaire. La position des enroulements de l’induit est déterminée par
permet alors de commander les commutations. Ce principe est l’angle θ que fait l’axe de l’enroulement de la phase numéro 1 avec
illustré figure 6 pour une machine alimentée en courant. 2π
l’axe d. Si θ 0 = --------- , la matrice T qui sera utilisée pour les chan-
n
2
gements de variables est T = ----- F où F est une matrice carrée n × n.
n

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Pour une machine hexaphasée, la matrice T est donnée dans le


tableau 1.
Si [v] est le vecteur des tensions par phase v1(t ), v2(t ), ..., vn(t ),
[i] le vecteur des courants par phase i1(t ), i2(t ), ..., in(t ),
[ϕ] le vecteur des flux par phase ϕ1(t ), ϕ2(t ), ..., ϕn(t ), les quan-
tités transformées sont :
–1
[v ′ ] = T [ v ] ⇒ [ v ] = T [ v′ ]
–1
[ i′ ] = T [ i ] ⇒ [ i ] = T [ i′ ] (1)
–1
[ϕ′] = T[ϕ] ⇒ [ϕ] = T [ϕ′]

Par habitude, les quantités d’indice 1, obtenues par la trans-


formation précédente, sont appelées homopolaires et portent
l’indice 0 : v 0 = v 1′ ,i 0 = i′1 et ϕ 0 = ϕ 1′ . De même, les quantités
transformées d’indice 2 sont dites d’axe direct et portent l’indice
d et les quantités d’indice 3 d’axe en quadrature et portent
l’indice q :

v d = v2′ ; i d = i 2′ ; ϕ d = ϕ 2′ ; v q = v 3′ ; i q = i3′ et ϕ q = ϕ 3′

Figure 7 – Machine synchrone polyphasée


2.2.2.3 Équations différentielles et solutions

Les termes fi, j de la matrice F sont : Sans entrer dans les détails de calcul, les équations différen-
tielles régissant les quantités transformées sont :
1
f 1, j = ----------, f 2, j = cos  θ – ( j – 1 ) θ 0  , f 3, j = sin  θ – ( j – 1 ) θ 0  d d
2 v d = – -------- ϕ d – νϕ q – r a i d v q = νϕ d – -------- ϕ q – r a i q 
dt dt 
si i = 2 p, on a f i , j = cos p (j – 1) θ 0 et si i = 2 p + 1, on a d 
vk′ = –  0 -------- i k′ – r a i k′ si k ≠ 2 et k ≠ 3 
fi,j = sin p(j – 1) θ0 dt 
 (2)
Pour la dernière ligne de la matrice F, dans le cas où n est un d d 
v f = -------- ϕ f + r f i f 0 = -------- ϕ k d + r k d i k d
2π dt dt 
nombre pair (n = 2 p), au lieu de prendre f n , j = cos p ( j – 1 ) --------- 
2p d 
0 = -------- ϕ k q + r k q i k q 
= cos ( j – 1 ) π = ( – 1 )
j–1
, pour simplifier la suite des calculs, on prend dt
j–1 avec ra résistance d’une phase de l’induit,
( –1 )
f n, j = -------------------- . Dans ces conditions, la matrice T–1, inverse de la
2 0 inductance homopolaire,

matrice T, est la matrice Ft transposée de la matrice F : ν = --------- ,
dt
vf , if , ϕf et rf tension, courant, flux et résistance de
T –1 = Ft l’inducteur,
Pour une machine triphasée, la transformation ne diffère de la vkd , ikd , ϕk d et r k d tension, courant, flux et résistance de
transformation de Park que par la division par 2 de chacun des l’enroulement amortisseur d’axe
termes de la première ligne de la matrice. Cette première ligne sert polaire,
au calcul des valeurs homopolaires des tensions, courants et flux, vk q , ik q ,ϕk q et rk q tension, courant, flux et résistance de
valeurs homopolaires qui sont nulles dans une machine synchrone l’enroulement amortisseur d’axe inter-
alimentée par des convertisseurs. polaire. (0)

Tableau 1 – Matrice de transposition T pour une machine hexaphasée

1 1 1 1 1 1
------- ------- ------- ------- ------- -------
2 2 2 2 2 2
cos θ cos ( θ – θ 0 ) cos ( θ – 2 θ 0 ) cos ( θ – 3 θ 0 ) cos ( θ – 4 θ 0 ) cos ( θ – 5 θ 0 )
2 sin θ sin ( θ – θ 0 ) sin ( θ – 2 θ 0 ) sin ( θ – 3 θ 0 ) sin ( θ – 4 θ 0 ) sin ( θ – 5 θ 0 )
T = -----
6 1 cos 2 θ 0 cos 4 θ 0 cos 6 θ 0 cos 8 θ 0 cos 10 θ 0
0 sin 2 θ 0 sin 4 θ 0 sin 6 θ 0 sin 8 θ 0 sin 10 θ 0
1 1 1 1 1 1
------- – ------- ------- – ------- ------- – -------
2 2 2 2 2 2

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Toutes les quantités sont ramenées à l’induit. Les flux sont donnés Seules les quantités d’axe direct et d’axe transverse sont couplées
par : entre elles et avec l’inducteur et les amortisseurs, et permettent de
calculer le couple de la machine. Les autres circuits ne créent pas
ϕd Md + a Md Md id de couple, mais créent des pertes par effet Joule.
ϕf = Md Md + f Md if En conclusion, les équations réduites d’une machine synchrone
ϕk d Md Md Md + k d ik d polyphasée, dont les bobinages des n phases sont régulièrement
répartis, sont les mêmes que celles d’une machine triphasée. Mais
ϕq Mq + a Mq iq il y a (n – 2) circuits analogues au circuit homopolaire au lieu de 1.
=
ϕk q Mq M q +  kq ik q
2.2.2.4 Diagramme de Blondel
ϕ k′ =  0 i′k si k ≠ 2 et k ≠ 3 Dans ce qui suit, les machines synchrones alimentées par des
(3) convertisseurs ne sont étudiées qu’au synchronisme. La valeur de
avec  a ,  f ,  k d et  k q inductances de fuite respectivement d’une λ permettant de calculer θ = τ + λ où τ = ωt est donnée par le dia-
gramme de Blondel de la figure 8.
phase de l’induit, de l’inducteur, de l’amortisseur d’axe polaire et de
^ ^
l’amortisseur d’axe interpolaire. Avec une tension v 1 = V cos ω t et i 1 = I cos ( ω t – ϕ ) pour un

Au synchronisme, ------- = ω = 2πf . Les mutuelles inductances Md π 3π
dt moteur, on a ----- < ϕ < --------- , c’est-à-dire cos ϕ < 0. Si le moteur fournit
et Mq sont telles que : 2 2
de la puissance réactive, donc est surexcité, sin ϕ > 0, ϕ < π. C’est
• ( M d +  a ) ω = L d ω = X d réactance synchrone longitudinale ; le cas de la figure 8. On a alors :
• ( M q +  a ) ω = L q ω = X q réactance synchrone transversale.
π ( X q cos ϕ – r a sin ϕ )I
Les autres réactances et inductances sont : λ = δ + ----- avec tan δ = -----------------------------------------------------------------
- (11)
• Xf = ( Md + f ) ω = L f ω réactance de l’inducteur ; 2 V + ( X q sin ϕ + r a cos ϕ )I
• X k d = ( M d +  kd ) ω = L k d ω réactance de l’amortisseur d’axe Le courant d’excitation, si la tension v1 ne contenait que le terme
transverse. OH
• X k q = ( M q +  k q ) ω = L k q ω réactance de l’amortisseur d’axe V cos ωt, serait i f0 = --------- si X df = M d ω .
X df
direct ;
Si la transformée de Laplace est utilisée pour l’étude des régimes
transitoires, la transformée d’une fonction f (t ) étant 2.2.3 Machine synchrone double-triphasée



– pt 2.2.3.1 Présentation
h (p ) = f ( t )e dt , les flux ϕd et ϕq s’écrivent :
0
L’induit d’une machine synchrone double-triphasée comprend 2
ϕ d = L d ( p )i d + G ( p )v f  bobinages triphasés. Les phases 1, 2 et 3 constituent le premier bobi-
 (4) nage, les phases 4, 5 et 6 le deuxième bobinage. La phase 4 est déca-
ϕ q = L q ( p )i q  2π
lée d’un angle électrique α = --------- par rapport à la phase 1. Les points
12
neutres des 2 bobinages sont isolés. Le schéma d’une machine syn-
( 1 + pTd′ ) ( 1 + pT d″ ) 
L d ( p ) = L d ---------------------------------------------------------------  chrone double-triphasée est donné figure 9.
( 1 + pT d0 ′ ) ( 1 + pT d0 ″ ) 

Md 1 + pT D 
G ( p ) = ---------- ----------------------------------------------------------------  (5)
r f ( 1 + pT d0 ′ ) ( 1 + pT d0 ″ ) 
1 + pT ″q 
L q ( p ) = L q --------------------------- 
1 + pT ″q0 

avec T’ constantes de temps dites transitoires,


T" et TD’
constantes de temps dites subtransitoires
(cf. article [D 554] de ce traité).
La puissance instantanée est :
n
n
p u = -----
2 ∑ v k′ i k′ (6)
k=1

et le couple électrique :
n
c e = ----- P ( ϕ d i q – ϕ q i d ) (7)
2
P étant le nombre de paires de pôles de la machine.
Les pertes par effet Joule sont :
n
n
— dans l’induit  ji = ----- r a
2 ∑ i′k2 (8)
k=1
Figure 8 – Diagramme de Blondel pour un moteur synchrone
n 2
— dans l’inducteur  jf = ----- r f i f (9)
2
n 2 2
— dans les amortisseurs  jk = ----- ( r kd i kd + r kq i kq ) (10)
2

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les termes des développements en série de Fourier des tensions


transformées sont :
— si k = 12 p + ε, alors (vd)k = v1k cos(k τ – εθ ), (vq)k = – εv1k
sin(k τ – εθ ) et ( v 4′ ) k = ( v 5′ ) k = 0 ;
— si k = 12 p + 5 ε, alors (vd)k = (vq)k = 0, ( v 4′ ) k = cos(k τ + εα )
et ( v 5′ ) k = ε sin ( k τ + εα )
On constate que la fréquence des tensions vd et vq est égale à
12 fois la fréquence d’alimentation de la machine, comme c’est le
cas d’une machine dodécaphasée.

2.3 Machines synchrones


alimentées en tension
2.3.1 Solution générale
2.3.1.1 Tensions d’alimentation
Les tensions d’alimentation des n phases sont périodiques et équi-
librées. La machine synchrone tourne au synchronisme. Les tensions
Figure 9 – Machine synchrone double-triphasée sont donc vj (τ ) = v1 (τ – (j – 1) θ0). La tensions v1 est exprimée par son
développement en série de Fourier :

En posant θ 0 = --------- les tensions d’alimentation sont équili- ∞
3
brées si v2 (τ ) = v1 (τ – θ0), v3 (τ ) = v1 (τ – 2 θ0) et si v4 (τ ) = v1 (τ – α ), v1 ( τ ) = ∑ Vk cos ( k τ – ϕk )
v5 (τ ) = v4 (τ – θ0) et v6 (τ ) = v4 (τ – 2 θ0). k=1

⇒ vj ( τ ) = ∑ Vk cos ( k ( τ – ( j – 1 ) θ0 ) – ϕk ) (12)
2.2.3.2 Hypothèses et transformations k=1

Les hypothèses adoptées sont les mêmes que pour les machines La solution est trouvée en cherchant le développement en série
polyphasées du paragraphe 2.2.2.1. Il en est de même pour les nota- de Fourier des quantités transformées.
tions concernant les tensions, courants et flux réels par phase, dans
l’inducteur et dans les amortisseurs, ainsi que pour leurs trans- ■ Tension homopolaire v0
formées. Les harmoniques de v1 dont le rang est un multiple de n étant
Les vecteurs tensions, courants et flux [v ’], [i ’] et [ϕ ’] sont obtenus nuls, la tension homopolaire est nulle.
en multipliant les vecteurs [v ], [i ] et [ϕ] par la matrice de transfor- En effet, dans une alimentation en tension, d’après le
2 n

∑ VOA  τ – ( j – 1 ) --------
- , il
mation T = ----- F donnée dans le tableau 2. 1 2π
6 paragraphe 1.1.1, v 1 = v NA = V OA ( τ ) – -----
n n 
La transformation inverse est définie par la matrice T –1 = Ft. j=1
En posant v d = v 2′ ,i d = i′2 , ϕ d = ϕ ′2 ,v q = v 3′ ,i q = i ′3 et ϕ q = ϕ ′3 , est facile de vérifier que les harmoniques de rang multiple de n sont
la suite des calculs conduit aux mêmes équations différentielles et nuls dans v1 , même s’ils ne sont pas nuls dans les tensions VOA ,
au même diagramme de Blondel que pour une machine polypha- VOB , VOC...
sée normale.
■ Tensions vd et vq
2.2.3.3 Particularités de la machine double-triphasée Au synchronisme, θ = τ + λ, et si τ2 = τ1 + θ0 , alors θ2 = θ1 + θ0 où

La machine double-triphasée a les propriétés d’une machine dodé- θ1 = τ1 + λ, θ 2 = τ2 + λ et θ 0 = --------- .
caphasée, pour laquelle les harmoniques dont le rang est un multiple n
de 3 sont éliminés. Si la tension d’alimentation v1 (τ ) se développe Il est aisé de vérifier que, dans ces conditions, vd (τ + θ0) = vd (τ )
en série de Fourier : et vq (τ + θ0) = vq (τ ).
∞ Les tensions directe et en quadrature sont à une fréquence égale
soit v 1 = ∑ v 1 k cos k ( τ – ϕ k ) à un multiple de n fois la fréquence d’alimentation. Cette fréquence
est doublée si n est un nombre impair et si les tensions d’alimentation
p = 0, k = 6p ± 1
sont telles que v1 (τ + π) = – v1 (τ ). (0)

Tableau 2 – Matrice de transformation T pour une machine synchrone double-triphasée

1 1 1 0 0 0
cos θ cos ( θ – θ 0 ) cos ( θ – 2 θ 0 ) cos ( θ – α ) cos ( θ – α – θ 0 ) cos ( θ – α – 2 θ 0 )
sin θ sin ( θ – θ 0 ) sin ( θ – 2 θ 0 ) sin ( θ – α ) sin ( θ – α – θ 0 ) sin ( θ – α – 2 θ 0 )
F =
cos α cos ( α – θ 0 ) cos ( α – 2 θ 0 ) –1 – cos θ 0 – cos 2 θ 0
sin α sin ( α – θ 0 ) sin ( α – 2 θ 0 ) 0 sin θ 0 sin 2 θ 0
0 0 0 1 1 1

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Comme le calcul le montre, le couple engendré par la machine avec k = pn + ε et ε = ± 1,


synchrone pulse également à cette fréquence. et, pour les courants transformés d’indice supérieur à 3, si le nombre
Si p est un nombre entier positif ou nul, seuls les harmoniques de phases est supérieur à 3 :
de v1 de rang pn ± 1 créent des harmoniques pour les tensions vd

et vq : di ′ 
–  0 ω ---------j- – r a i′j =
dτ ∑ V k cos ( k τ – ϕ k ) si j = 2m

— si k = pn + 1, on a ( v d ) k = V k cos ( pn τ – λ – ϕ k ) p=1 
 (16)
et ( v q ) k = – V k sin ( pn τ – λ – ϕ k ) ; di ′j ∞

–  0 ω ---------- – r a i′j = ∑ ε V k sin ( k τ – ϕ k ) si j = 2m + 1 
— si k = pn – 1, on a ( v d ) k = V k cos ( pn τ + λ – ϕ k ) (13) dτ 
p=1
et ( v q ) k = V k sin ( pn τ + λ – ϕ k ) .
avec k = pn + ε n et ε = ± 1.
Les harmoniques de v1 de rang p n ± 1 créent, pour les tensions C’est un système différentiel linéaire à coefficients constants avec
vd et vq, des harmoniques de rang pn. Ce résultat confirme que la plusieurs seconds membres de la forme :
fréquence des tensions vd et vq est un multiple de nf. Pour p = 0, d
A -------- y + By = C 0 + C 1 + C 2 + ... + C k + ...
l’harmonique de rang 1 donne, pour vd et vq, des tensions continues dt
^ ^
v d0 = V 1 cos λ et v q0 = V 1 sin λ , si l’on suppose que la tension de La solution générale, en régime établi, s’obtient en additionnant
^ ^
définition de la machine est v ( t ) = V 1 cos ω t = V 1 cos τ . Le dia- les solutions obtenues avec chacun des seconds membres.
gramme de Blondel permet alors de déterminer le courant d’exci- ■ Axe direct et axe transverse
tation If 0 et la tension d’excitation vf 0 = rf If 0 . Si la machine est définie à son point de fonctionnement par sa
puissance, sa tension et son cos ϕ, la tension par phase étant une
■ Autres tensions transformées ^
fonction sinusoïdale du temps v ( τ ) = V 1 cos τ , le courant est
Ce sont les tensions v′j pour j > 3. ^
i ( τ ) = I 1 cos ( τ – ϕ ) .
Si j = 2 m ou j = 2 m + 1, les harmoniques non nuls sont de
rang p n ± m : ^
Dans ces conditions v d 0 = V 1 cos λ,v q 0 = V 1 sin λ , et les cou-
^

— si k = pn + m, on a ( v 2′ m ) k = V k cos ( k τ – ϕ k ) ^ ^
rants sont i d 0 = I 1 cos ( λ + ϕ ) et i q0 = I 1 sin ( λ + ϕ ) . La tension
et ( v 2′ m + 1 )k = V k sin ( k τ – ϕ k ) ; d’excitation vf 0 est déterminée par le diagramme de Blondel et le
— si k = pn – m , on a ( v 2′ m ) k = V k cos ( k τ – ϕ k ) (14)
vf 0
courant d’excitation i f 0 = ---------------
- . Pour ces valeurs constantes des
et ( v 2′ m = – V k sin ( k τ – ϕ k ) . Md ω
+ 1 )k
tensions vd , vq et vf , les courants dans les amortisseurs ik d0 et ik q0
sont nuls.
2.3.1.2 Calculs des courants
Les seconds membres Cp , pour p > 0, sont obtenus à partir des
En exprimant les flux en fonction des courants, le système diffé- harmoniques de rang pn ± 1 :
rentiel régissant les quantités transformées peut s’écrire, pour les
courants des bobinages situés dans les axes direct et transverse :
V pn – 1 cos ( pn τ + λ – ϕ pn – 1 ) + V pn + 1 cos ( pn τ + λ – ϕ pn + 1 )
 V pn – 1 sin ( pn τ + λ – ϕ pn – 1 ) – V pn + 1 sin ( pn τ + λ – ϕ pn + 1 )
– Ld ω – Md ω – Md ω 0 id 
0 Cp =
 0
Md ω Lf ω Md ω 0 0 if 
0
------ i k d 
d
Md ω Md ω Lk d ω 0 0 
dτ 0
0 0 0 – Lq ω – Mq ω i q 
vd
0 0 0 Mq ω Lk q ω ik q  p
 vq
 p jpn τ
(17)
– ra 0 0 – Lq ω – Mq ω id  = Re e
 0
0 rf 0 0 0 if  0

+ 0 0 rk d 0 0 ik d  (15) 0

Ld ω Md ω Md ω – ra 0 iq  avec j2 = – 1,

0 0 0 0 rk q ik q  Re (a + j b ) = a si a et b sont des nombres réels ;


 j ( λ – ϕ pn – 1 ) j ( – λ – ϕ pn + 1 )
vd 0 cos ( pn τ – ε λ – ϕ k ) v d = V pn – 1 e + V pn + 1 e 
 p 
vf 0 ∞ – ε sin ( pn τ – ε λ – ϕ k )  j ( λ – ϕ pn – 1 ) j ( – λ – ϕ pn + 1 )
 (18)
= 0 + ∑ Vk  vq = j ( – V pn – 1 e + V pn + 1 e )
0  p 
vq 0 p=1
0 

0 0 

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Les courants s’obtiennent également sous la forme Des expressions semblables expriment le courant d’axe trans-
ipn = Re(ipn ejpnτ ). Dans les équations différentielles (2), l’opérateur verse, le courant d’excitation et les courants dans les amortisseurs,
de dérivation peut être remplacé par une multiplication par j pn, ce les valeurs ik d 0 et ik q 0 étant nulles.
qui permet d’exprimer if et ik d en fonction de id , et ik q en fonction ■ Autres courants
de i q . Les équations (2) deviennent, pour les axes direct et
Ce sont les autres courants transformés i′ pour   4 . Ces cou-
transverse : jk τ
rants s’expriment également sous la forme i  ( τ ) = Re ( i  e ) pour
v d = – j kn ωϕ d – ωϕ q + r a i d  k
k k k k
 les harmoniques de rang k des tensions transformées v′ , comme
0 = j kn ωϕ f + r f i f  indiqué au paragraphe 2.3.1.1 : ( – jk ω  – r a )i  = v  .
k k  k k
0 = j kn ωϕ k d + r f i k d 
k k  (19) ■ Courants de phase

v q = ωϕ q – j kn ωϕ q – r a i q  Les tensions de phase sont équilibrées de même que les courants.
k k k k  Il suffit de calculer i 1 (τ ) en appliquant la transformée inverse :
0 = jkn ωϕ k q + r f i kq  2k < n
k k 
i 1 = i d cos θ + i q sin θ + ∑ i ′2k ; si n est un nombre pair, il faut
Les flux sont exprimés par les équations (3), où chaque valeur de k=2
flux ou de courant est remplacée par sa valeur complexe : ϕd par i′n
ϕ d ,..,i k q , par i kq . ajouter --------- .
k k 2
Les deuxième et troisième équations de (19) permettent d’expri-
mer i f et i k d en fonction de i d et la dernière équation de (19)
k k k 2.3.1.3 Calcul du couple
donne i k q en fonction de i q : n
k k Le couple électrique est c e = ----- P ( ϕ d i q – ϕ q i d ) . Les flux et les
2
Md ω rk d tensions étant des fonctions de fréquence nf, le couple est une fonc-
if = – -------------   k d ω – j ---------- i d
k ∆  k  tion périodique de fréquence nf. Dans l’expression du couple, il y
a un terme constant correspondant à sa valeur moyenne, et donc
Md ω rf
i kd = – -------------   f ω – j ------ i d à la puissance utile de la machine, et une partie oscillatoire dont
k ∆  k l’effet est de solliciter mécaniquement la ligne d’arbre. Deux calculs
Mq ω possibles, donnant les mêmes résultats, permettent de déterminer
i kq = – ------------------------------- i q (20) la valeur moyenne et la valeur pulsatoire du couple électrique à partir
k rk q k
L k q ω – j ------- des courants i d , i q et des flux ϕ d et ϕ q .
k
rf rk d 
avec k = pn et ∆ =  L f ω – j -----  L k d ω – ---------
2
- – ( Md ω ) . ■ Calcul de couple instantané
 k  k 
Les flux ϕd et ϕq sont des fonctions linéaires des courants et Pour une valeur donnée τ , les courants i d (τ ) et i q (τ ) sont calculés
jk τ
par les formules (20), (21) et (22) du paragraphe précédent, ce qui
s’expriment également sous la forme ( ϕ d ) k = Re ( ϕ d e ), donne les flux ϕ d = Ld id + M d (i f + ik d) et ϕq = L q i q + M q ik q .
k
( ϕ q ) k = Re ( ϕ q e
jk τ
) . En reportant les valeurs des courants i f , La décomposition en série de Fourier de c e (τ ) donne à la fois le
k k couple moyen et les couples pulsant à des fréquences multiples
i kd et i kq dans les expressions donnant les flux ϕ d et ϕ q il de n × f.
k k k k
vient : ■ Calcul par les séries de Fourier
( ϕ d ) k = L d ( jk ω )i d et ( ϕ q ) k = L q ( jk ω )i q (21) Le couple peut également s’écrire :
k k

les impédances complexes Ld (j k ω ) et Lq (j k ω ) sont obtenues en 


∞ ∞
n jk τ  jk τ
remplaçant p par jk ω dans les expressions de Ld (p ) et Lq (p ) données c e = ----- P  Re ∑ ϕ d e   Re ∑ i q e 
2  p=0 k   p=0 k 
par les formules (5). En effet, les calculs permettant d’obtenir ϕ d
k ∞ ∞
et ϕ q en fonction de i d et i q sont les mêmes que ceux qui per-  j k τ  j k τ
k k k –  Re ∑ ϕ q e   Re ∑ i d e  (23)
mettent d’obtenir ϕd et ϕq en fonction de id et iq lorsque la tension  p=0 k   p=0 k 
d’excitation v f est nulle, l’opérateur de dérivation p étant remplacé
par jnp ω = jk ω. avec k = np.
i d et i q sont les solutions du système d’équations : Le développement de la formule (23) permet, en principe, d’obte-
k k nir directement les termes du développement en série de Fourier
de la fonction c e en utilisant le fait que :
– j k ω Ld ( j k ω ) – ra – ω Lq ( j k ω ) id vd
k k
= (22) jk τ jk τ 1 j(k – )τ 1 j(k + )τ
ω Ld ( j k ω ) – j k ω Lq ( j k ω ) – ra iq vq f ( τ ) = ( ReAe ) ( ReBe ) = ----- ReAB ∗ e + ----- ReABe
k k 2 2

La solution générale pour le courant d’axe direct est : où k et  sont des entiers positifs ou nuls, k   et z* représente
le nombre complexe conjugué du nombre z.

jpn τ Le couple moyen est obtenu avec k +  = 0 , donc k =  = 0, et
id ( τ ) = id 0 + ∑ idnp e k –  = 0 , soit k =  :
p+1

n n
( c e ) m = ----- P ( ϕ d0 i q0 – ϕ q0 i d0 ) + ----- P
2 4 ∑ ( ϕ d i ∗q
k k
– ϕ q i ∗d )
k k
p=1

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avec k = np. Le couple oscillant à la fréquence fondamentale nf est 2.3.2 Exemple de calcul
obtenu avec k +  = 1, donc k = 1 avec  = 0 et k –  = 1 :
Une machine synchrone, dont les caractéristiques de puissance,
n

( c e ) 1 = ----- P Re ( ϕ d0 i q + ϕ d i q0 ) – ( ϕ q0 i d + ϕ q i d0 ) e
2 1 1 1 1
jn τ
 le cos ϕ, les réactances et les constantes de temps sont donnés au
paragraphe suivant, peut être conçue avec un induit triphasé et avec

jnτ un induit double-triphasé. Pour ces 2 types d’enroulements, les
+ --- P Re ∑ ( ϕ d k + 1 i ∗q + ϕ d i ∗q + ϕ q i ∗d 
n ) – ( ϕq
4 k=1
 k k k+1
i*
k+1 d k k k+1
) e calculs ont été réalisés avec une tension d’alimentation PAM en onde
(24) pleine et avec des tensions MLI. La fréquence d’alimentation est
égale à 60 Hz.
Des expressions semblables peuvent être écrites pour les autres
harmoniques du couple. Ces expressions ne semblent pas présenter Dans le tableau 3 sont indiqués les harmoniques de rang 6 p ± 1
d’intérêt au vu des calculs qu’elles nécessitent. En fait, l’expérience pour différents nombres de triangles, la hauteur des triangles étant
montre qu’une très bonne approximation, à quelques pour-cent près, égale à l’amplitude des sinusoïdes. Dans ce cas, une MLI avec 3
est atteinte en ne conservant que le premier terme qui fait intervenir triangles est équivalente à une alimentation PAM à onde pleine.
les courants et les flux id 0 , iq 0 , ϕd 0 et ϕq 0 . Tout se passe comme Les calculs ont été réalisés en prenant 100 harmoniques de la
si les harmoniques de flux agissaient uniquement sur les courants tension : les harmoniques de rang 6 p ± 1 pour la machine triphasée,
id 0, iq0 et les harmoniques de courant uniquement sur les flux ϕd 0 , les harmoniques de rang 12 p ± 1 et 12 p ± 5 pour la machine
ϕq 0 , ce qui donne l’expression approchée plus simple : double-triphasée avec 1  p  50 . En doublant le nombre des har-
moniques, il n’y a aucun changement dans les résultats exprimés
n jnk τ
( ce )k ≈ ----
- P Re ( ϕ d0 i q + ϕ d i q0 ) – ( ϕ q0 i d + ϕ q i d0 )  e
 (25) avec 5 chiffres significatifs.
2 k k k k

2.3.2.1 Caractéristiques de la machine synchrone


2.3.1.4 Calcul des pertes par effet Joule
Elle a une puissance apparente S = 3 935 kVA avec cos ϕ = 0,92.
Les harmoniques de courant engendrent des pertes supplémen- Les réactances et les résistances sont exprimées en per-unit, la
taires dans les enroulements de l’induit, de l’inducteur et des Vn
amortisseurs. Ces pertes se calculent à partir des développements réactance unitaire étant X n = -------
- où Vn et In sont la tension et le
In
en série de Fourier, en rappelant que, si une fonction de période T :
courant par phase au point de fonctionnement nominal. Les
∞ constantes de temps sont exprimées en secondes.
A k cos  2πk ----- – ϕ k
t
f ( t ) = A0 + ∑  T 
(26)
Suivant l’axe direct, la réactance synchrone est Xd = 1,340, la réac-
k=1
tance de fuite xs = 0,083, la réactance transitoire X d′ = 0,279, la réac-


T ∞ tance subtransitoire X″d = 0,151, la constante de temps transitoire
1 1
∑ Ak .
2 2
alors ----- f ( t )dt = A 0 + ----- T d′ 0 = 4,41 et la constante de temps subtransitoire T″ d
= 0,027 8 .
T 0 2
k=1 Suivant l’axe en quadrature, la réactance synchrone est Xq = 0,76,
la réactance subtransitoire X q″ = 0,113 et la constante de temps sub-
Les pertes par effet Joule  ji dans les enroulements de l’induit transitoire T ″q = 0,0221.
s’écrivent :
La réactance homopolaire est : x0 = 0,056 7 et la résistance par
∞ n ∞ phase r a = 0,005 4. (0)
n 1 1
∑  idk ∑ ∑
2 2 2 2 2
 ji = ----- r a ( i d0 + i q0) + -----
2 2
k=1
+ iq
k  + -----
2
j = 4k = 1
i′j
k

Tableau 3 – Pourcentages d’harmoniques de tension


Le troisième terme n’existe évidemment pas pour une machine pour des alimentations MLI pour une machine triphasée,
triphasée. Le taux de pertes supplémentaires dans les enroulements
la hauteur des triangles étant égale
de l’induit peut s’exprimer par la somme des deux derniers termes
divisée par le premier terme. à l’amplitude des sinusoïdes
Rang Nombre de triangles
2.3.1.5 Commentaires des
Si le nombre de phases augmente, la fréquence de pulsation du harmoniques 3 9 15 21 27
couple augmente également. Toutefois, si la tension d’alimentation
ne comporte pas d’harmoniques de rang pair, la fréquence de pul- 5 20,00 – 1,78 0 0 0
sation du couple d’une machine ayant un nombre impair n de phases 7 – 14,28 31,79 0 0 0
sera la même que celle de la machine ayant un nombre de phases 11 – 9,09 32,01 1,78 0 0
égal à 2n. Ainsi, le couple d’une machine triphasée pulse à une 13 7,69 – 5,10 31,79 0 0
fréquence égale à 6f, tout comme une machine hexaphasée. Pour 17 5,88 – 18,16 31,79 – 1,78 0
éliminer la fréquence égale à 6f, il faut éliminer les harmoniques de
19 – 5,26 – 17,60 – 1,78 31,79 0
rangs 5 et 7 dans la tension d’alimentation. Dans ce cas, le couple
de la machine triphasée pulse à une fréquence de 12f, comme celui 23 – 4,35 12,41 0,22 31,79 – 1,78
d’une machine dodécaphasée. Pour augmenter la fréquence de 25 4,00 – 6,09 – 3,31 – 1,78 31,79
pulsation du couple d’une machine dodécaphasée, il faut éliminer 29 3,45 – 11,23 18,12 0 31,79
les harmoniques de rangs 11 et 13 dans la tension d’alimentation. 31 – 3,23 27,61 – 18,12 0 – 1,78
Si le nombre n de phases est supérieur à 3, les pertes sup- 35 – 2,86 – 4,86 – 3,36 0,22 0
plémentaires créés par les harmoniques qui ne sont pas de rang 37 2,70 – 12,13 0,75 – 3,32 0
pn ± 1 peuvent être élevées. Dans une machine dodécaphasée, les
harmoniques de rang 12 p ± 3 et 12 p ± 5 créent des pertes, par
v ′5
exemple i′ 5 = --------------------------
- . La réactance homopolaire étant faible,
r a + 5j 0 ω
les courants i′ 5 et i′ 7 peuvent être importants.

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2.3.2.2 Machine triphasée


Les pertes supplémentaires dans l’enroulement inducteur sont
faibles, inférieures à 0,000 7 % de la puissance nominale P = S cos ϕ.
Dans les amortisseurs, les pertes peuvent atteindre 0,2 % de la puis-
sance nominale, soit environ 8 kW. L’accroissement des pertes par
effet Joule dans les enroulements de l’induit varie suivant l’alimen-
tation de 2 % à 20 %.
Le tableau 4 donne les résultats des harmoniques du couple cal-
culés suivant les 2 méthodes indiquées au paragraphe 2.3.1.3 avec
une alimentation PAM à onde pleine. Pour ce moteur, les écarts entre
les résultats des deux méthodes de calcul sont négligeables. On peut
par ailleurs constater que le taux de l’harmonique de rang k est sen-
1 1
siblement proportionnel à ------2- , c’est-à-dire à ----- fois le taux de l’har-
k k
monique dans la tension d’alimentation.
Les courbes de la tension d’alimentation, du courant dans la
phase 1 et du couple sont données figure 10. Pour cette alimenta-
tion, l’accroissement des pertes par effet Joule dans l’induit est
de 11,5 %.
L’évolution de la valeur des harmoniques de rang 6 à 36 du couple
et la majoration des pertes par effet Joule dans l’induit sont données
dans le tableau 5 lorsque le nombre de triangles varie de 3 à 27.

2.3.2.3 Machine double-triphasée


Les pertes supplémentaires dans l’inducteur et dans les amortis-
seurs sont plus faibles que dans le cas de la machine triphasée. Cela
est dû au fait que seuls les harmoniques de rang 12 p ± 1 engendrent
ces pertes alors que, dans la machine triphasée, il y avait également
les harmoniques de rang 12 p + 6 ± 1.
La majoration des pertes par effet Joule dans l’induit peut atteindre
Figure 10 – Machine synchrone triphasée alimentée en tension
des valeurs de l’ordre de 80 % pour certaines alimentations. Ces
pertes sont engendrées par les harmoniques de rangs 12 p ± 5.
Dans le couple ne subsistent que les harmoniques de rang 12p.
la décomposition en série de Fourier de la tension d’alimentation
Les plus faibles taux sont obtenus avec une alimentation PAM à onde
par phase. Cette décomposition est la même que la machine soit
pleine. En augmentant le nombre de triangles dans une alimentation
triphasée ou double-triphasée.
MLI, le taux de pertes supplémentaires diminue ; certains harmo-
niques du couple disparaissent, mais d’autres harmoniques
augmentent.
Les courbes de la tension d’alimentation, du courant dans la phase 2.4 Machines synchrones
1 et du couple sont tracées sur la figure 11, lorsque le moteur est alimentées en courant
alimenté par une tension PAM à onde pleine, directement
comparable aux courbes de la figure 10, données pour le moteur
triphasé. L’amplitude des courants i′4 et i 5′ explique la valeur des La figure 12 donne le schéma d’une machine synchrone
pertes supplémentaires. double-triphasée alimentée en courant et le tableau 7 des courants
L’évolution de la valeur des harmoniques du couple et du pour- pendant une demi-période. L’autre demi-période est telle que
centage de pertes par effet Joule dans l’induit est donnée dans le i k ( τ + π) = – i k ( τ ). Entre 2 commutations, le courant traverse
tableau 6. Les harmoniques de rang 12p de la machine double-tri- π
phasée sont extrêmement proches des harmoniques de même rang 4 phases en série. Ainsi, pour 0 < τ < ----- , le courant I traverse les
6
de la machine triphasée, mais les harmoniques de rangs 12 p + 6
phases 1 et 3 du premier bobinage, puis les phases 4 et 5 du
ont disparu. Ce résultat était prévisible étant donné que les différents
deuxième bobinage. Les potentiels des 2 points neutres varient.(0)
harmoniques du couple peuvent se calculer directement à partir de

Tableau 4 – Comparaison des pourcentages d’harmoniques de couples pour une machine synchrone triphasée
Rang de l’harmonique
Méthode
6 12 18 24 30 36 42 48 54 60
1 22,24 3,85 1,52 0,815 0,509 0,349 0,254 0,193 0,152 0,123
2 22,26 3,61 1,41 0,751 0,468 0,320 0,233 0,177 0,139 0,113
Méthode 1 : décomposition de c (τ ) Méthode 2 : calcul direct des harmoniques

(0)

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Tableau 5 – Évolution des pourcentages d’harmoniques


de couples et de pertes supplémentaires de l’induit
d’une machine synchrone triphasée
Couple Nombre de triangles

3 9 15 21 27
C06 22,25 40,82 0,11 0 0
C12 3,85 24,78 22,23 0 0
C18 1,52 3,06 17,26 15,27 0
C24 0,82 5,40 1,15 12,75 11,65
C30 0,51 1,85 11,45 0 10,13
C36 0,35 4,38 0,80 0,79 0
∆ ji 11,46 19,75 6,50 3,24 1,95

(0)
Tableau 6 – Évolution des pourcentages d’harmoniques
de couples et de pertes supplémentaires de l’induit
d’une machine synchrone double-triphasée
Couple Nombre de triangles

3 9 15 21 27
C12 3,61 24,78 22,23 0 0
C24 0,76 3,12 1,15 12,76 11,62
C36 0,33 4,46 0,76 0,81 0
∆ ji 64,00 79,69 17,78 11,33 5,46
Figure 11 – Machine synchrone double-triphasée
alimentée en tension

(0)
Tableau 7 – Courant dans une machine synchrone
double-triphasée alimentée en courant
π 2π 3π 4π 5π
τ 0 ----- ------- ------- ------- ------- π
6 6 6 6 6
i1 I I 0 0 –I –I
i2 0 0 I I I I
i3 –I –I –I –I 0 0
i4 I I I 0 0 –I
i5 –I 0 0 I I I
i6 0 –I –I –I –I 0

2.4.1 Solution générale

La solution générale, c’est-à-dire le calcul des courants dans


l’inducteur et les amortisseurs, des tensions dans les enroulements
de l’induit et du couple électrique, peut être obtenue par un chemi-
nement semblable à celui qui a permis de résoudre le problème
lorsque la machine est alimentée en tension, mais ce sont les fonc- Figure 12 – Machine double-triphasée alimentée en courant
tions donnant les courants d’alimentation qui sont développées en
série de Fourier. Pour chacun des termes de la série, les calculs sont
effectués pour l’ensemble des courants et des tensions par phase. Le système différentiel à résoudre est plus simple que pour une
Les valeurs instantanées sont obtenues par addition des solutions alimentation en tension. Nous développons par la suite une autre
correspondant à chaque terme de la série. solution.

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2.4.1.1 Solution par les séries de Fourier 2


Les pertes normales par effet Joule dans une phase qui seraient r a I n ,
■ Axe direct et axe transverse si le courant était sinusoïdal, sont multipliées par le facteur
Les courants par phase sont donnés. La valeur du courant continu 2 2
I ef I ef
I des figures 4 et 5 est obtenue en écrivant que l’harmonique de 2
- = 2 -------
K = ------- 2
- soit, dans le cas précédent, par
rang 1 de la décomposition en série de Fourier de i 1 (τ ) est égale In I1
à I n 2 , I n étant la valeur du courant nominal par phase, qui est
2  ---- / ( 2 3 ⁄ π ) = π ⁄ 9 = 1,096 6 .
obtenue à partir des données générales de la machine (puissance 2 2 2

P, nombre de phases n, tension par phase V n et cos ϕ) :  3

P = nIn Vn cos ϕ Dans les autres bobinages, les pertes se calculent de la même façon
que lorsque la machine est alimentée en tension.
La valeur du courant d’excitation If 0 qu’aurait la machine si les
■ Calcul des tensions par phase
courants d’alimentation étaient sinusoïdaux est donnée par le dia-
gramme de Blondel. L’utilisation des séries de Fourier ne permet pas de calculer les
tensions par phase. Les courants étant discontinus, la dérivée de leur
Le système différentiel à résoudre est constitué par les
série de Fourier, qui apparaît dans la dérivée des flux, n’est pas
équations (15) et (16). Mais, comme les courants de l’induit sont
convergente.
donnés, le système initial d’ordre 5 se décompose en deux systèmes,
l’un d’ordre 2 pour l’axe direct et l’autre d’ordre 1 pour l’axe
transverse : 2.4.1.2 Autre solution
Le second membre du système différentiel est une somme de fonc-
Lf ω Md ω d i r 0 if d  tions. Il est possible de trouver une solution partielle avec un second
------ f + f = – M d ω 1 ------ i d + 1 v f  membre égal à une de ces fonctions. La solution générale est alors
Md ω Lk d ω d τ ik d 0 r kd i kd 1 dτ 0  la somme de toutes les solutions partielles.
 (27)
d d  Le courant dans une des phases de l’induit varie par paliers suc-
L k q ω ------ i k q + r k q i k q = – M q ω ------ i q 
dτ dτ  cessifs, pendant lesquels il garde une valeur constante. La période
T des courants id et iq est égale à la période des courants d’alimen-
À partir des développements en série de Fourier des courants id tation de l’induit divisé par n ou par 2n, suivant que n est un nombre
et iq , les courants if, ik d et ik q et les flux ϕd et ϕq sont donnés par pair ou impair. Cette période peut être divisée en un nombre fini N
les formules (21) et (22). Sur ces 2 axes, la fréquence des courants d’intervalles tels que, pendant chacun de ces intervalles, les courants
i d et i q est égale à nf, si n est un nombre pair et à 2nf si n est un conservent des valeurs constantes dans chaque phase.
nombre impair et que les courants sont tels que i d (τ + π) = – id (τ ) et
■ Calcul des courants direct et en quadrature
i q (τ + π) = – iq (τ ), ce qui est toujours le cas.
Si, dans l’intervalle τk < τ < τk + 1, les courants i 1 à in sont constants,
■ Autres axes alors, dans cet intervalle, les courants i d et i q s’expriment
Si le nombre de phases n est supérieur à 3, les courants trans- simplement :
formés i′j pour j > 3 ne servent que pour calculer les tensions par
phase. Ils peuvent s’exprimer sous 2 formes. La première forme est n
2 j ( θ – ( m – 1 ) θ0 ) j θk jθ
celle qui est obtenue en appliquant la transformation de Ku aux cou- i d + ji q = -----
n ∑ im e = ( Ik e )e
rants de phase donnés par leurs paliers successifs ; le courant i′j est m=1
alors également une succession de paliers. L’autre forme est obtenue n
j θk 2 – j ( m – 1 ) θ0
en utilisant le développement en série de Fourier du courant i 1 (τ ). où Ik e = -----
n ∑ im e
Ce calcul est analogue à celui qui donne les tensions v ′j à partir des m=1
tensions par phase (formules (13) et (14)) :

id = Ik cos(θ + θk ) et iq = Ik sin(θ + θk ) avec θ = τ + λ + ϕ
∑ Ik cos ( k τ – ϕk ) et si j = 2m ou j = 2m + 1 ,
(28)
— si i 1 ( τ ) = seuls
k=1 Par exemple, si la machine triphasée est alimentée par les cou-
les harmoniques de rang p n ± m ne sont pas nuls ; π 2π
— si k = p n + ε m, avec ε = ± 1, alors ( i′2m ) k = I k cos ( k τ – ϕ k ) et rants de la figure 6, dans l’intervalle 0 < τ < ------ = ---------- :
( i′2m + 1 ) k = ε I k sin ( k τ – ϕ k ). 3 6

■ Calcul du couple 4π  π
j θ – -------
2  – j ----------- j θ 2  6
Le couple c e est exprimé par les relations (23), (24) et (25). i d + ji q = ------ I  1 – e 3  e = ----------- I e
3   3
■ Calcul des pertes par effet Joule
Les courants sont :
Les pertes par effet Joule dans les enroulements de l’induit
peuvent être obtenues à partir de la forme d’onde du courant d’ali-
2 π
mentation en calculant la valeur moyenne du carré de ce courant : i d = ----------- I cos  τ + λ + ϕ – ------
3  6


2π (29)
π
i q = ----------- I sin  τ + λ + ϕ – ------
2 1 2 2
I ef = --------- i 1 (τ ) dτ et  6
2π 0 3
2
et en rapportant cette valeur à I n . Dans le cas d’une machine double-triphasée dont le courant d’ali-
mentation de la phase 1 est le même que celui qui est défini sur la
Par exemple, si le courant d’alimentation est celui de la figure 5 :

figure 5, la période est T = --------- et, dans cette période :
3 2 2 2 12
I 1 = I n 2 = 2 ----------- I et I ef = ----- I
π 3
π π
i d = ----------- cos -------- I cos  τ + λ + ϕ – --------
2
3 12  12 
(30)
π π
i q = ----------- cos -------- I sin  τ + λ + ϕ – --------
2
et
3 12  12 

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En notant U (τ ) la fonction unité définie par U (τ ) = 0 si τ < 0 et Suivant l’axe direct, les calculs sont analogues, mais portent
U (τ ) = 1 si τ > 0, id et iq peuvent s’écrire : simultanément sur les 2 courants i f k et i k d k :
N N
 Md ω
id = ∑ idk et iq = ∑ iqk 
rk d
 p + -------------
- – p ---------------
-
k=1 k=1 I fk 1 1 Lk d ω Lf ω i f0
= ----- ------------------------------------------------ 
σ  Md ω
p + --------  p + --------  – p -------------
I k dk 1 1 rf ik d k 0
avec idk = Ik cos (τ + αk ) [U (τk ) – U (τk + 1)]  T1   T2   Lk d ω
- p + -------------
Lfω

iqk = Ik sin(τ + αk ) [U (τk ) – U (τk + 1)]
avec α k = λ + ϕ + θk. rk d 
 k d ω  p + p --------------- 
2
Md ω  k d ω  
■ Calcul des courants dans l’inducteur et les amortisseurs – ---------------------------- id k
σ Lk d ω Lf ω rf 
 f ω  p + p -----------
Avec les composantes idk et iqk , les équations à résoudre sont 2
 
les équations (27) pour vf = 0. f ω  
En appelant Idk , Iqk , If k , Ik d k et Ik qk les transformées de Laplace
de idk , iqk , ifk , ikdk et ikqk , les équations deviennent :
avec σ = [1 – (M d ω )2 /(Lf ω L k d ω )]
(pLf ω + rf) Ifk + pMd ω Ikdk = Lf ω i fk o – p Md ω Idk r kd   rf  2 Md ω Md ω
et  p + ------  p + ------ =  p + ---------------
1 1
- – p --------------- ---------------
p + -----------
pMd ω Ifk + (pLkd ω + rkd) Ikdk = Lkd ω ikdk0 – p Md ω Idk  T 1  T 2  L kd ω   Lf ω  L f ω L kd ω
(p Lkq ω + rkq) Ikqk = Lk q ωikqk0 – pMq ω Iqk (31)
La suite des calculs ne présente pas de difficultés, les transformées
τ
avec i fk0 , ikdk0 et ikqk0 valeurs pour τ = 0 des courants i fk , ikdk et ikqk . inverses de Laplace étant des exponentielles de la forme e– ------- -
T 1 et
τ
– --------
Le courant dans l’amortisseur d’axe transverse se calcule par : e T2 , ainsi que les produits de convolution de ces exponentielles,
avec idk = Ik cos (τ + αk ) [U (τ – τk ) – U (τ – τk + 1)].
 
1 Mq ω  1 1  Tous les courants suivant les axes direct et transverse sont ainsi
I k qk = -------------------- i k qk 0 – ---------------  1 – -------- ----------------------- i qk
Lk q ω  τk q exprimés à l’aide de sommes et de produits de fonctions mathé-
p + ---------- 
1 1
p + --------
τ kq  τk q  matiques élémentaires, sinus, cosinus et exponentielle.
Lk q ω À la valeur du courant if ainsi obtenu, il faut ajouter le courant
avec τ k q = ---------------
-. d’excitation If 0 donné par le diagramme de Blondel.
rk q
La transformée inverse de Laplace permet d’obtenir : ■ Calcul des pertes
Les calculs des valeurs moyennes des carrés des courants i f , ik d
τ τ
– --------
τk q Mq ω 1 – --------
τk q
et i k q permettent d’obtenir les pertes dans les enroulements de
i k qk = i k qk 0 e – --------------- i q k ( τ ) – ---------- e * iq k ( τ ) l’inducteur et des amortisseurs.
Lk q ω τk q
Dans les enroulements de l’induit, les pertes s’obtiennent en cal-
en notant f (τ ) * g(τ ) le produit de convolution : culant directement la valeur moyenne du carré du courant d’ali-
mentation i1 (τ ) dans l’intervalle 0 < τ < 2π.

 
τ τ
h (τ ) = f ( τ – ξ ) g ( ξ )d ξ = f ( τ ) g ( τ – ξ )d ξ ■ Calcul du couple
0 0 La connaissance des valeurs instantanées des courants permet
1 d’obtenir les flux ϕ d et ϕ q et ensuite les couples :
Si g k ( τ ) = -----------------
-  – τ k q cos ( τ + α k ) + sin ( τ + α k )  (32)
1 + τk q
2 ϕ d = Ld id + Md (if + ik d)
ϕ q = Lq iq + Mq ikq
le produit de convolution est :
τ n
– ------- et c e = ----- P ( ϕ d i q – ϕ q i d ) . Il est nécessaire de décomposer en série
1 τk q 2
f k ( τ ) = ---------- e * iq k ( τ )
τk q de Fourier la fonction ce (τ ) sur l’intervalle 0 < τ < T pour obtenir les
valeurs de pulsation du couple.

0 si τ < τ k ■ Calcul de la tension par phase


 Les tensions v d et v q sont obtenues en dérivant les formules
 τ–τ
– -------------k
 τk q établies pour le calcul des différents courants i d , i f , ikd , iq et ik q :
=  g k ( τ ) – g k ( τ k )e si τ k < τ < τ k + 1 (33)
 τ – τk + 1 τ–τ 
2k < n

 1
 g (τ ) e
– -------------------
τk q
– gk ( τk ) e
– -------------k
τk q
si τ k + 1 < τ < T
v 1 = vd′ cos θ + v q′ sin θ – r a  i d cos θ + i q sin θ +

∑ ′ – --------- i n′ 
i 2k
2 
 k k+1 k=2

La fonction ik q k (τ ) étant une fonction de période T, la valeur = vd′ cos θ + v q′ sin θ – r a i 1


de ik q k 0 est déterminée en écrivant que :
La tension aux bornes de la phase 1 s’écrit alors :
Mq ω fk ( T )
i k qk ( T ) = i k qk ( 0 ) et i k qk 0 = --------------- ------------------------ (34) v d = v d′ – r a i d , v q = v q′ – r a i q
L kq ω T
– --------
τ d d
1 – e kq avec v d′ = – ω -------- ϕ d – ωϕ q et v q′ = ωϕ d – ω -------- ϕ q .
dτ dτ
Ce résultat montre qu’il est inutile de calculer les transformées i j′
pour j > 3.

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2.4.2 Exemple de calcul 2.4.2.2 Résultats


Dans le cas de la machine triphasée, avec le calcul formel, les
2.4.2.1 Méthodes utilisées pertes supplémentaires dans l’inducteur sont de 0,000 32 % de la
Les calculs ont été réalisés pour les mêmes machines synchrones puissance nominale S cos ϕ et les pertes dans les amortisseurs sont
triphasée et double-triphasée qui étaient alimentées en tension au de 0,104 % de la puissance nominale, soit 3,75 kW. Les calculs simpli-
paragraphe 2.3.2. Le courant d’alimentation est celui qui est donné fiés donnent les valeurs 0,000 30 % et 0,098 3 %, c’est-à-dire des
figure 5. Les calculs ont été réalisés en utilisant la deuxième méthode valeurs très proches des valeurs supposées plus exactes. Si la
de calcul exposée, c’est-à-dire en résolvant formellement les équa- machine est double-triphasée, ces pertes sont divisées sensiblement
tions permettant de calculer les courants suivant les axes direct et par 4. Dans les deux cas, les pertes supplémentaires dans l’induit
transverse. Les pertes supplémentaires ont, de plus, été calculées sont de 9,66 %.
également en utilisant la décomposition en série de Fourier des Les harmoniques du couple ont été calculés en décomposant en
courants d’alimentation. Il en a été de même pour les pulsations du série de Fourier le couple c e (τ ) calculé par la méthode du
couple. Pour celles-ci, un calcul analogue à la méthode simplifiée paragraphe 2.4.1.2 et, également, par le calcul simplifié de la
exposée pour les machines alimentées en tension a été réalisé. L’har- formule (25). Les écarts sur les résultats sont toujours inférieurs
monique de rang k du couple est calculé par la formule (25). à 0,1 % du couple nominal.
Les fréquences de pulsation du couple de la machine triphasée
sont les multiples de 6f. Lorsque la machine est alimentée en
double-triphasée, il ne reste que les fréquences multiples de 12f. Pour
ces fréquences, l’amplitude de la pulsation est la même, avec un écart
inférieur à 0,01 % du couple nominal, pour la machine triphasée et
la machine double-triphasée.
Les pulsations du couple de la machine triphasée sont données
dans le tableau 8. Les figures 13 et 14 représentent les courbes
des couples et de la tension v 1 pour la machine triphasée et pour
la machine double-triphasée.

Figure 13 – Machine synchrone triphasée alimentée en courant

Figure 14 – Machine synchrone double-triphasée


alimentée en courant

(0)
Tableau 8 – Amplitude des pulsations de couple d’une machine triphasée alimentée en courant
Rang de l’harmonique 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60
Amplitude 19,99 9,53 6,30 4,71 3,76 3,13 2,68 2,35 2,09 1,88

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3. Machines asynchrones l’unité : a = e



j -------
1
). L’inverse de la matrice T s est T s = --- F∗ t ; F∗s t
n –1
2 s
est la matrice transposée conjuguée de la matrice Fs.
3.1 Particularités de la machine
Une transformation semblable est faite sur les quantités du rotor :
asynchrone 2
[ i′r ] = T r [ i r ] avec T r = ----- Fr , m étant le nombre de phases au rotor.
m
Seul le bobinage inducteur polyphasé d’un moteur asynchrone, Le terme général de la matrice Fr est :
ou moteur d’induction, est alimenté. L’induit, situé au rotor, est en
général constitué par une cage en court-circuit. Un moteur ayant P
ω fr i , k = b
(i – 1)(k – 1)
si i ∉ ( 2, m ), fr 2, k = b ( k – 1 ) e j θ
paires de pôles, alimenté à la fréquence f = ------- tourne à la vitesse

ω 2π
j -------
angulaire Ω = ----- ( 1 – g ) où g est la glissement du moteur. Au point fr m , k = b
( k – 1 ) ( m – 1 ) –j θ
e , avec b = e
m
P
de fonctionnement nominal, le glissement est faible, de l’ordre
de 1 %. d
En posant ν = ------- θ = ( 1 – g ) ω , le développement des calculs
dt
montre que les quantités d’indice 2 au stator et au rotor sont
couplées :
3.2 Modèles de la machine asynchrone
d d
v ′s 2 = r s i ′s 2 + L s ------- i ′s2 + M ------- i ′r 2
3.2.1 Équations de base dt dt
(36)
d d
L’entrefer d’une machine asynchrone est constant. Il n’y a pas de 0 = ------- – j ν Mi′ s 2 + r r i′ r2 + ------ – j ν L r i′ r 2
direction privilégiée. L’axe direct, origine des angles repérant les dt dt
différents enroulements, passe par l’axe de la phase 1 de l’inducteur.
La position du rotor est repérée par l’angle θ que fait l’axe de sa Il en est de même pour les quantités d’indice n, v ′sn , i′ sn du stator
phase 1 avec l’axe direct. Le schéma d’une machine asynchrone poly- et d’indice m, i′ rm , du rotor, qui fournissent 2 équations dont tous
phasée est donné figure 15. les termes sont les termes complexes conjugués des 2 équations
En notant [v s], [i s] les vecteurs des tensions et courants de l’induc- précédentes. Il suffit donc de traiter uniquement les deux premières.
teur et [i r] le vecteur des courants de l’induit, le système différentiel
régissant le fonctionnement de la machine est : Pour tous les autres indices, on a :

d
d d d
v s = r s i s +  s ------- i s + M′s ------ i s + ------  M′sr [ i r ]  v′ sk = r s i′ sk +  s ------- i′ sk pour k ∉ ( 2, n )
dt dt dt dt
(37)
d
d d d
0 = r r i′ rk +  r ------- i′ rk pour k ∉ ( 2, m )
dt
0 = r r i r +  r ------- i r + M′r ------ i r + ------
dt dt dt  M′rs is 
(35) De la dernière équation, il résulte que i ′rk = 0 si k ≠ 2 et k ≠ m.
avec rs résistance d’une phase de l’inducteur,
s inductance de fuite d’une phase de l’inducteur,
M s′ matrice des mutuelles inductances entre les
phases de l’inducteur,
rr résistance d’une phase de l’induit,
r inductance de fuite d’une phase de l’induit,
M r′ matrice des mutuelles inductances entre les
phases de l’induit,

M sr matrice des mutuelles inductances entre les
phases de l’induit et les phases de l’inducteur,

M rs matrice transposée de M sr ′ ,
L = M +  s inductance d’une phase de l’inducteur.

3.2.2 Transformations

Pour simplifier l’étude de la machine asynchrone, les variables


seront changées par la transformée de Y.H. Ku. Il y a n phases au
stator, les quantités [vs] et [is] sont transformées en [ v ′s ] et [ i′ s ]
2
par [ v ′s ] = T s [ v s ] et [ i′ s ] = T s [ i s ] où T s est la matrice : T s = --- F s .
n
(i – 1)(k – 1)
Le terme général de F s est f s i, k = a (a étant la racine de

Figure 15 – Schéma d’une machine asynchrone polyphasée

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n dont la transformée inverse est :


2
La tension v ′s1 = -----
n ∑ vsk est la tension homopolaire, à un fac-
Vs Is
k=1 v1 i1 1 1 1 0 0
teur 2 près ; comme pour les machines synchrones alimentées par 1 2 Vs Is 2 2
v2 i2 = ----- 1 a a = Re a V s a Is (44)
des convertisseurs, elle est nulle. 2
v3 i3 1 a a
2 V∗ I ∗s aV s a Is
■ Courants et tensions s
d
En posant V s = v′ s2 ,I s = i′ s2 ,I r = i′ r2 et ν = -------- θ = ( 1 – g ) ω , les
dt 3
équations à traiter sont : La puissance est  u = ----- Re ( V s I ∗s ) , les pertes par effet Joule
2
d d 3 3
V s = r s I s + L s -------- I s + M -------- I r   js = ----- r s Re I s I′*s et  jr = ----- r r Re I r I *
r
et le couple électrique
dt dt  2 2

0 =  -------- – j ν M I s + r r I r +  -------- – j ν L r I r
d d 3
 dt   dt   (38)  e = ----- MP Re ( jI ∗s I r ) .
 2
d 
v ′sk = r s i ′sk +  s ------- i ′sk pour k ∉ ( 2, n ) 
dt
3.2.4 Schéma équivalent
On peut remarquer également que si k 1 + k 2 = n + 2, les tensions
v ′k et v ′k sont complexes conjuguées ; il en est de même des Dans les deux équations différentielles liant V s ,I s et I r , il est
2 1
courants i′ k et i′ k , ce qui divise par 2 le nombre d’équations à possible, en remplaçant l’opérateur de dérivation par le facteur p
2 1
et en utilisant les transformées de Laplace Vs (p ), Is (p ) et Is (r ),
étudier. Les transformations de Y.H. Ku et de Park peuvent se d’exprimer Vs sous la forme Vs = Zs (p ) Is avec :
déduire l’une de l’autre. La matrice de transformation correspon-
2 rr
dante de Park est T′s = ----- F′s , les termes de la matrice F′s étant éta-
n  r p + --------------- -
v
1 – j ----
f s 1, k p
blis de la manière suivante : f s′ - ; pour les autres lignes,
= ------------ Z s ( p ) = ( r s +  s p ) + Mp -----------------------------------------------------
1, k  r r 
2
Mp +   r p + --------------- -
1  ν
en posant i = 2 r, f ′s = ----- ( f s r + 1, k + f s n + 1 – r, k ) et  1 – j ----
i, k 2 p
1
f ′ s i + 1, k = ----- ( f s r + 1, k + f s n + 1 – r, k ). Si n = 2 q, les termes de la ce qui se traduit par le schéma de la figure 16.
2j
Si les tensions de l’inducteur sont :
dernière ligne seraient :
v sk = V cos  ω t – ( k – 1 ) ---------

1
f ′ s n, k = ----- ( f s q + 1, k + f s q + 1, k ) ⁄ 2 = f s q + 1, k / 2  n 
2
jωt
■ Puissance, pertes par effet Joule et couple alors V s = V e , l’opérateur de dérivation peut être remplacé par
n
n ϑ (1 – g )ω
La puissance utile est  u = -----
4 ∑ v ′sk i ′*sk (39) j ω et 1 – j ---- = 1 – j ------------------------- = g , ce qui permet de retrouver le
p jω
k=1
schéma classique de la machine asynchrone en régime permanent
i ′*
sk
étant la quantité complexe conjuguée de i′ rk . alimentée par des tensions sinusoïdales équilibrées.
Les pertes par effet Joule sont :
n
n
— dans l’inducteur  js = ----- r s ∑ i′ sk i ′*sk (40)
4
k=1
m
n
— dans l’induit  jr = ----- r r
4 ∑ i′rk i ′*rk (41)
k=1
n
Le couple électrique est :  e = ----- MP Re ( jI ∗s I r ) (42)
2

3.2.3 Cas de la machine triphasée

S’il n’y a pas de tension et de courant homopolaires, pour une


machine triphasée, il reste : Figure 16 – Schéma équivalent d’une machine asynchrone

v1 i1
2
----
-
2
[V sI s] = [1 a a ] 2
v i2 (43)
3.2.5 Effet pelliculaire
3
v3 i3 Bien que le glissement soit faible au point de fonctionnement
nominal, les fréquences des harmoniques peuvent atteindre des
valeurs pour lesquelles l’effet pelliculaire dans la cage n’est plus
négligeable. Il est possible d’en tenir compte en modifiant le
modèle de la machine asynchrone. Une partie de la longueur d’une
barre est située dans le fer et l’autre en dehors. La résistance cor-

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respondant à la première partie est r 0 , et son inductance de fuite


 r 0 , r 1 est la résistance correspondant au reste de la cage et
rr = r0 + r1 . L’équation différentielle donnant v r′ = 0 doit être
modifiée et devient :
0 = M ( p – j ϑ ) I s + [ r 0 + r 1 f ( p ) ] I r + ( M +  0 ) ( p – j ϑ )I r (45)
h
--- ( p – j ϑ )/ ω
e
avec f ( p ) = --------------------------------------------------- (46)
h
tanh --- ( p – j ϑ ) / ω
e

1
où e = --------------------------
b
µ 0 σω -----
c
avec h hauteur de la barre,
b largeur de la barre,
c largeur de l’encoche,
σ conductivité de la barre,
µ0 perméabilité magnétique du vide.
La fonction f (p ) peut se développer en fractions continues. Ce
développement se traduit par un schéma équivalent constitué
d’une infinité de cellules successives. La cellule de rang 1 com-
ϑ Lb
prend une résistance r 1 ⁄  1 – j ----- et une inductance p  1 = p -------- .
 p 3
La cellule de rang k comprend une résistance : Figure 17 – Schémas équivalents d’une machine asynchrone
tenant compte des effets pelliculaires
ϑ
[ 1 + 4 ( k + 1 ) ] /  1 – j ------
 p

et une inductance p Lb / [3 + 4 (k – 1)]. Il est possible d’écrire un ■ Tension Vs


nouveau système d’équations différentielles en conservant un n
nombre limité de cellules. Des schémas équivalents avec 2 j ( i – 1 ) θ0
l’impédance Z b (p ) = r 1 f (p ) et avec 4 cellules sont donnés
V sk = -----
n ∑ Vk cos [ k ( τ – ( i – 1 ) θ0 ) – ϕk ] e (47)
figure 17a et b. i=1

Seules les transformées des harmoniques de rang k = p n ± 1 ne


sont pas nulles :
3.3 Machines asynchrones — si k = p n + 1, V sk = V k e
j ( k τ – ϕk )
= v ke
jk τ
avec v k = V k e
–j ϕk
alimentées en tension (48)
–j ( k τ – ϕk ) – jk τ j ϕk
— si k = p n – 1 , V sk = V k e = v ke avec v k = V k e
Comme pour les machines synchrones, les régimes de fonction-
nement des machines asynchrones alimentées en tension peuvent ■ Autres tensions
être déterminés par deux méthodes : la décomposition en série de La tension v ′ s1 est nulle. De même, si n est un nombre pair, la
Fourier des tensions et une solution analytique des équations dif- tension v ′ n est nulle.
férentielles. Le fait qu’il n’y ait que deux variables I s et I r simplifie s, ----- + 1
2
les calculs. Pour
n
2 j ( m – 1 ) ( i – 1 ) θ0

3.3.1 Solution par les séries de Fourier


m > 2, v ′mk = -----
n ∑ Vk cos [ k ( τ – ( i – 1 ) θ0 ) – ϕk ] e .
i=1

3.3.1.1 Calcul des tensions Seuls les harmoniques de rang k = p n ± (m – 1) ne sont pas nuls :
Les tensions d’alimentation sont équilibrées : j ( k τ – ϕk ) jk τ
— si k = pn + ( m – 1 ), v ′ sk = V k e = vke
2π –j ϕk
v j ( τ ) = v 1 [ τ – ( j – 1 ) θ 0 ] avec θ 0 = --------- , τ = ω t avec v k = V k e
n
(49)
–j ( k τ – ϕk ) – jk τ
∞ — si k = pn – ( m – 1 ) , v ′ sk = V k e = vke
Avec v 1 ( τ ) = ∑ Vk cos ( k τ – ϕk ) j ϕk
k=1 avec v k = V k e

et v j = ∑ Vk cos [ k ( τ – ( j – 1 ) θ0 ) –ϕk ]
k=1

et si v1 (τ + π) = – v1 (τ ), il n’y a pas d’harmoniques de rang pair.

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3.3.1.2 Calculs des courants ∞


Les valeurs des amplitudes de pulsation pour les fréquences
ε jk τ multiples de pnf peuvent être obtenues par la décomposition en
Toutes les tensions étant de la forme v = ∑ v ke , les courants
série de Fourier de  e ( τ ) ou en développant le produit I ∗ I r :
seront également de la forme : k=1 s

∞ ∞ ∞

∑
n j (p – q ) nτ
i = ∑ ik e
ε jk τ  e ( τ ) = --- M P Re j
2 ∑ ( i s*
pn – 1
ir
qn – 1
– is i
pn + 1 r qn + 1
* )e
p = 0q = 0


k=1
j ( p + q )n τ
■ Courants Is et Ir + ( i s* ir – is i * )e
pn – 1 qn + 1 pn + 1 r qn – 1
ε jk τ d
Si I sk = i s e , l’opérateur -------- peut être remplacé par une mul-
k dt
tiplication par ε j k ω et le système différentiel devient un système L’harmonique de rang kn est obtenu en additionnant tous les
de 2 équations à 2 inconnues dont les solutions sont : termes tels que (p + q ) = k ou (p – q ) = k. Comme pour la machine
synchrone, une bonne approximation est obtenue en ne conservant
que les valeurs pour lesquelles p = 0 ou q = 0 :
is 1 r + ε [ k – ε ( 1 – g ) ] j Lr ω
k

( i * i
= ----- r vs (50) n
ir ∆ –ε [ k – ε ( 1 – g ) ] j M ω k ( e )n ≈ ----
- M P Rej s r np + 1 – i s i *r )
k 2 1 1 np – 1

avec ∆ = (r s + j ε k Ls ω ) [rr + ε [k – ε (1 – g )] j Lr ω] + ( i r i s*
1 np – 1
– i r* i s
1 np + 1

) e
jnp τ
(52)
+ (Mω )2 k [k – ε (1 – g )]
Les courants I s et I r sont formés de termes de la forme 3.3.1.4 Pertes par effet Joule
– j ( np – 1 ) j ( np + 1 ) Les pertes moyennes par effet Joule sont :
Ap e + Bp e ; il en résulte que :


n 2π

∑  -------- d τ
n 1
2π 2π  js = ----- r s - i′ sk i′*
 2π j -------
n  2π j -------
n 4 2π 0 sk 
I s  τ + ------- = e I s ( τ ) et I r  τ + ------- = e I r(τ ) ∞
k=1
n n
ε ji τ

ce qui peut restreindre l’intervalle d’étude.


Comme i′ sk ∑ i′ski e , il en résulte que :


v sk i=1
2π ∞
Lorsque k augmente, i s et i r varient comme --------- . 1

2
k k k ---------
2π sk d τ =
i′ sk i′* i′ sk i
■ Autres courants 0 - i=1
Pour 2 < m < n, i m = v m ⁄ ( r r + ε jk ω  s ) L’augmentation des pertes par effet Joule dans l’inducteur est
k k
■ Courants de phase donnée par le rapport :

 
n k < (n + 1) ⁄ 2 ∞
1
Le courant dans la phase 1 est i 1 = ---
2 ∑ i′ i ; les courants i′ i et k ps = ∑ ∑ i′ sk i
2
is
1
2

i=2 k=2 i=1


i′ n + 2 – i étant complexes conjugués, il en résulte que :
Dans l’induit, le coefficient d’accroissement des pertes par effet
i ′ i + i′ n + 2 – i = Re ( i′ i + i′ n + 2 – i ) = Re ( i′ i ) + Re ( i′ n + 2 – i ) = 2Re ( i′ i )

 


2 2
i  (n + 1) ⁄ 2
Joule est k pr = i ri  i r1 .
i=1
et que i 1 peut également s’écrire i 1 = 2 Re ∑ i′ i ; en effet,
i=2
3.3.1.5 Effet pelliculaire
si n est un nombre pair, le courant i′ ( n + 2 ) ⁄2
= 0.
Si les barres de la cage sont rectangulaires, les calculs précé-
dents ne doivent être modifiés que pour les courants. Il faut résou-
3.3.1.3 Calcul du couple dre l’équation (50), qui devient :
Les courants I s et I r étant connus, le couple électrique s’écrit :
n
isk 1 r + r f ( ε jk ω ) + ε [ k – ε ( 1 – g ) ]j ( L +  0 ) ω
 e ( τ ) = ----- M P Re ( j I ∗s I r ) = ----- 0 1 vsk (53)
2 irk ∆ – ε [ k – ε ( 1 – g ) ] jM ω
Le couple a une composante pulsant à n fois la fréquence d’alimen-
tation, où à 2n fois si n est un nombre impair : avec :

2π ∗ 2π
∆ = ( r s + j ε kL s ω )  r 0 + r 1 f ( ε j k ω ) + ε [ k – ε ( 1 – g ) ]j ( M +  0 ) ω 
 j -------   j ------- 
 e  τ + ------- = ----- M P Re j  e
2π n n n
I s ( τ )  e I s ( τ ) =  e ( τ ) (51) 2
n 2     + (Mω ) k[k – ε(1 – g )]

La suite des calculs est inchangée.

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3.3.2 Autre solution En régime établi, dans l’intervalle [0, 2 π], la transformée inverse
Ai
Il existe un nombre fini N d’intervalles 0 < τk < τ < τk + 1 < 2 π de ----------------- V s ( p ) s’écrit :
p + pi
dans lesquels les n tensions d’alimentation restent constantes.
Dans chacun de ces intervalles, les tensions transformées vm ′ sont
également constantes : f i ( 2 π ) –pi τ
g i ( τ ) = A i -----------------------
– 2πp i
-e + fi ( τ ) (55)
N 1–e
v ′m = ∑ v ′m , k [ U ( τk ) – U ( τk + 1 ) ] Dans cet intervalle, f i (τ ) se calcule par la somme de produits de
k=0
convolution :
La transformée de Laplace de cette tension est
N
N v′ m , k –p τk –p τ
fi ( τ ) = ∑ hi , k ( τ ) (56)
V′m ( p ) = ∑ --------------
p
(e – e k + 1) k=1
–pi τ
* v′1, k  U ( τ k ) – U ( τ k + 1 )  ;
k=0
avec h i , k ( τ ) = e

L’étude sera restreinte à l’intervalle 0 < τ < ------- , n’ étant égal à n
soit :
n
si n est un nombre pair et à 2n si c’est un nombre impair, sachant  0 si τ < τk


( m – 1 )j -------  v′ 1, k –pi ( τ – τk )
que v ′m  τ + ------- = e
2π n′
v′ m ( τ ) ; il en est de même pour les  ------------ ( 1 – e
h i, k ( τ ) =  p i
) si τ k < τ < τk + 1
 n′ 

π  v ′1, k –pi ( τ – τk + 1 ) –pi ( τ – τk ) 2π
si τ k + 1 < τ < -------
courants. L’intervalle d’étude d’une machine triphasée sera égal à ----- . - (e
 ----------- –e )
3 p n′
 i
(57)
■ Courants I s et I r
Les solutions s’écrivent :
La solution est exposée pour le calcul du courant I s ; pour le cou-
rant I r , les calculs sont semblables. V s est une fonction de I s ( τ ) = A1 g1 ( τ ) + A2 g2 ( τ ) et I r ( τ ) = B 1 g 1 ( τ ) + B 2 g 2 ( τ ) (58)
période 2 π, somme de fonctions V′ m de même période définies
■ Autres courants
dans l’intervalle [0, 2 π].
Les calculs sont plus simples. En faisant les mêmes raisonnements
En posant Xs = Ls ω, X m = Mω et X r = Lr ω, et en supposant qu’à que pour les courants I s et I r , on trouve :
l’instant initial tous les courants sont nuls, la transformée de τ
Laplace du système différentiel (36) est : 1
– ----
τs s ω
i′ sk ( τ ) = ----- e * v ′s k ( τ ) où τ s = ---------
-
s rs
pX s + r s pX m Is
= 1 Vs ( p )
[ p – j ( 1 – g ) ]X m r r + [ p – j ( 1 – g ) ]X r I r 0 ■ Courants de phase, couple et pertes par effet Joule
Connaissant tous les courants instantanés, les autres valeurs ins-
dont la solution est : tantanées s’en déduisent. Pour calculer les pertes par effet Joule,
il est nécessaire de calculer leur valeur moyenne sur une période.
De même, il est nécessaire de décomposer  e ( τ ) en série de Fourier
Is 1 r + [ p – j ( 1 – g ) ]X r sur une période du couple pour connaître les amplitudes et les fré-
= ----- r Vs ( p ) (54)
Ir ∆ – [p – j(1 – g )]X quences de ses pulsations.
m
■ Effet pelliculaire
avec :
Une solution semblable à celle qui est exposée ci-dessus peut
ks + kr
 
être développée pour tenir compte de l’effet pelliculaire, si la cage
∆ = σ X r X s p +  ---------------- – j ( 1 – g )  p + ----- k s  k r – j ( 1 – g ) 
2 1
σ σ est rectangulaire. En choisissant comme variable τ = ω t, le schéma
équivalent donné figure 17a se traduit par le système :
= σ Xr Xs ( p + p1 ) ( p + p2 )
r s + pX s pX m Is
p 1 et p 2 nombres complexes dont la partie réelle est positive.
rs r r0 = 1 Vs ( p ) (59)
2
En posant X s X r – X m = σ X s X r , k s = ------ et k r = -----r- , les solu- pX m ------------------------------ + pX 0 + Z b ( p ) I r 0
Xs Xr 1 – j(1 – g )
tions s’écrivent :
A1 A2  Is Vs f ( p )
I s ( p ) =  --------------- - V (p)
- + --------------- et la solution est : = ---------------- s (60)
 p + p 1 p + p 2 s Ir g (p ) f ( p)
r
B1 B2 
et I r ( p ) =  --------------- - V (p)
- + ---------------
 p + p 1 p + p 2 s

Les transformées inverses sont obtenues par la somme de pro- avec X 0 =  0 ω ;


duits de convolution de la forme après développement, on obtient :


τ g ( p ) = ( b 0 p + b 1 )k p + j ( 1 – g )
– pi τ –pi ( τ – ξ )
fi ( τ ) = e * Vs ( τ ) = e Vs ( ξ ) d ξ
+ ( a 0 p + a 1 p + a 2 ) tanh  k p + j ( 1 – g ) 
0 2
(61)

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h
avec k = ----- ;
e
3.4.1 Solution par les séries de Fourier

fs ( p ) =  r0 + ( Xm + X0 )  p – j ( 1 – g )    ∞



Si le courant de la phase 1 est i 1 ( τ ) = ∑ Ik cos ( k τ – ϕk ) , seuls
et tanh ( k p – j ( 1 – g ) ) + r 1 k p – j ( 1 – g ) k=1

 les harmoniques de rang k = pn + ε, avec ε = ± 1, apparaissent
f r ( p ) = – X m p – j ( 1 – g ) tanh ( k p – j ( 1 – g ) )  dans Is :
(62)

ε jk τ –ε j ϕk
Les transformées inverses sont obtenues en recherchant les
pôles (– p i ) de la fonction g (p ) et ensuite les résidus Ai et Bi des
I s(τ ) = ∑ i sk e avec i sk = V k e
p=0
fs ( p ) fr ( p )
fractions -------------- et ------------- . Tout se passe comme si Is s’écrivait : De même, on a :
g( p ) g( p )

ε jk τ Xm


Ai 
I s =  ∑ ----------------
- V s ( p ) et


Bi 
I r =  ∑ ----------------
- V s ( p ) (63)
I r( τ ) = ∑ i rk e avec i rk = – ------------------------------------------- i sk
rr
(65)
 i = 1 p + pi   i = 1 p + pi 
p=0 X r + ----------------------------- -
j(k – 1 + g )
et la transformée inverse s’obtient par un calcul semblable à celui Les courants étant connus, le couple et les pertes par effet Joule
qui a été utilisé lorsqu’il n’y a pas d’effet pelliculaire. peuvent être calculés. Comme pour les machines synchrones, la
tension V s ne peut être obtenue, la série de Fourier qui permettrait
2 2
i π de la calculer étant divergente.
Les pôles p i , pour i > 3, sont voisins de ------------
2
+ j ( 1 – g ) ; par
k
–p τ 3.4.2 Autre solution
suite, les exponentielles e i décroissent très rapidement et il suffit
d’un nombre limité de résidus pour obtenir une solution.
La période [0, 2 π] peut être divisée en un nombre N d’intervalles
Par exemple avec 15 résidus, le dernier résidu calculé est inférieur dans chacun desquels tous les courants sont constants, donc éga-
à 10–5 fois la somme des 14 premiers résidus. lement le courant Is. Comme pour une alimentation en tension,
En reprenant la formule (58), utilisée lorsqu’il n’y a pas d’effet 2π
l’intervalle d’étude est réduit à --------- .
pelliculaire, les courants s’écrivent : n′
15 15 En utilisant la transformée de Laplace, tous les courants étant nuls
à τ = 0, la transformée de l’équation différentielle donnée au
I s(τ ) = ∑ A g ( τ ) et I r(τ ) = ∑ B g ( τ ) paragraphe 3.4 est
=1 =1
[p – j (1 – g ) Xr + rr] I r (p) = – [p – j (1 – g )] Xm Is (p )
Les fonctions g  ( τ ) sont calculées par les formules (55), (56)
et (57). dont la solution est :
Les courants I s et I r étant connus, la formule (42) permet de
Xm rr Xm 1
calculer le couple. Les pertes par effet Joule dans l’induit sont déter- I r ( p ) = – -------- I s ( p ) + ------------
2
- ---------------- I s ( p ) (66)
minées en faisant le bilan des puissances. Ces pertes sont égales Xr X p + p1 r
à la valeur moyenne de la différence entre la puissance consommée
par le moteur et la somme de la puissance utile et des pertes par rr
- – j(1 – g ) .
avec p 1 = -------
effet Joule dans l’inducteur. Pour une machine triphasée, on a : Xr

 
2π 2π
----- Re V s I ∗s d τ – r s ----- Re I s I ∗s d τ
1 3 3 La transformée inverse est :
 jr = ---------
2π 0 2 0 2


2π Xm r r X m –p 1 τ
– (1 – g ) M P
0
----- Re I ∗s I r d τ
3
2  I r ( τ ) = – ---------- I s ( τ ) + ------------
Xr X
2
-e
r
* I s(τ ) (67)

La solution en régime établi dans l’intervalle [0, 2 π] est obtenue




Re  ( V s – r s I s ) I ∗s – ( 1 – g ) ω M P ( j I ∗s I r )  d τ (64)
1 3 par un calcul semblable à celui qui a été développé au
 jr = ------- -----
2π 2 0 paragraphe 3.3.2 pour déterminer Is (τ ) ou Ir (τ ) par les formules (55),
(56), (57) et (58).
Pour une machine triphasée alimentée en courant suivant la
séquence donnée figure 4, le courant vaut :
3.4 Machines asynchrones
π
alimentées en courant 2 j -----
6 π
I s = I s1 = --------- I e pour 0 < τ < -----
3 3
Si les courants de phase sont connus, le courant I s l’est égale-
ment, et seul reste à déterminer le courant I r . Comme pour les
machines synchrones alimentées en courant, il est inutile de calculer
les autres courants de l’induit. Quelle que soit la méthode utilisée,
la seule équation différentielle est :

- – j ( 1 – g )  X r I r + r r I r = –  -------- – j ( 1 – g )  X m I s
d d
 -------
dτ dτ

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Dans cet intervalle, on a :


Xm
I r 1 ( τ ) = – --------
Xr I s 1
π
r r X m I s 1 1 – e –p1 3 –p1 τ
------ (68)
–p τ
- -------- ----------------------------
+ ------------- π π
-e + (1 – e 1 )
X r p1
2
j --- – p 1 ------
3 3
e –e
π
π π π
Dans un intervalle k ----- < τ < ( k + 1 ) ----- , I r ( τ ) = e 3 I r1  τ – k ----- .
jk ------
3 3  3
Ces expressions de I s et I r permettent de calculer le couple, les
d
pertes et la tension V s ( τ ) = X m -------- I r + r s + I s ; la dérivée de Is étant

nulle dans chaque intervalle et non définie aux bornes de ces inter-
valles, on a :
π
2 – p 1 -----
Xm 3
1–e –p τ
V s1 ( τ ) = r r --------2- I s1 ------------------------------
π π
- – 1 e 1 + r s I s1 (69)
Xr j --
3
- – p 1 ----
3
-
e –e
π
si 0 < τ < ----- .
3
La tension de phase v1 est de la forme :

2 π π
3

v 1 ( τ ) = --------- I r s cos  ----- – ( k – 1 ) ----- 
6 3
–p1 τ π
+ Ae 
cos ( 1 – g ) τ + α – ( k – 1 ) -----
3   (70)
π
2 – p 1 ---- Figure 18 – Machine asynchrone alimentée en tension PAM
Xm 3
1–e jα à onde pleine
en posant r r ----------
- ---------------------------------
π
- = Ae .
2 π
Xr j ----
3
– p 1 ----
3
e –e
L’effet pelliculaire n’a pratiquement aucun effet sur le couple asyn-
3.5 Exemple de calcul chrone moyen, mais il accroît l’amplitude de l’harmonique 6, qui
atteint 19 % du couple nominal.
Les calculs ont été réalisés pour une machine asynchrone alimen- ■ Pertes supplémentaires
tée par une tension PAM à onde pleine, en utilisant la méthode de Au point nominal de fonctionnement, l’accroissement des pertes
calcul décrite au paragraphe 3.3.2 avec la possibilité de prendre en par effet Joule est de 11,2 % dans l’inducteur et de 11,8 % dans
compte l’effet pelliculaire dû à une cage avec des barres rectangu- l’induit, s’il n’y a pas d’effet pelliculaire.
h
laires. Pour un tel moteur, le rapport k = ----- = 6,8 à 50 Hz. Au point Avec l’effet pelliculaire, les pertes augmentent de 17,6 % dans
e l’inducteur et sont multipliées par 2,86 dans l’inducteur.
de fonctionnement nominal, le glissement est de l’ordre de 0,5 %
et le rapport k n’est plus que de 0,48. Pour le couple moyen asyn-
chrone, il n’y a plus d’effet pelliculaire sensible. 3.5.2 Commentaires

Une cage profonde est inutile lorsqu’un moteur synchrone fonc-


3.5.1 Résultats tionne à fréquence variable, en particulier pendant la période de
démarrage. La fréquence des courants dans la cage est toujours
La figure 18a et b donne les courbes de tension et de courant faible (au point de fonctionnement nominal, parce que le glissement
de la phase 1 et la courbe du couple électrique pendant une période est faible, et pendant la phase initiale de démarrage, parce que la
de la tension d’alimentation, lorsqu’il n’y a pas d’effet pelliculaire. fréquence d’alimentation est faible).
■ Couple Lors des fonctionnements à basse fréquence, il peut être utile de
L’amplitude de l’harmonique 6 du couple est de 15,6 % du couple modifier le schéma d’alimentation en tension ou en courant, de façon
nominal, celle de l’harmonique 12 est de 2,2 %. Tous les autres taux à réduire le taux des harmoniques, si ces pulsations présentent un
sont inférieurs à 1 %. danger. Cela nécessite une analyse à la torsion de la ligne d’arbre
entraînée.
À glissement constant, lorsque la fréquence d’alimentation varie,
les taux d’harmoniques du couple électrique, exprimés en pour-
centage du couple nominal à la fréquence nominale, restent prati-
quement constants. Ainsi, lorsque le moteur est alimenté au dixième
de sa fréquence nominale, l’amplitude de l’harmonique 6 du couple
atteint 1,5 fois le couple moyen du moteur. Ce couple passe par des
valeurs négatives.

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4. Machines à courant continu 4.3 Schéma d’alimentation


de la machine à courant continu
4.1 Particularités de la machine
à courant continu La valeur de la constante de temps de l’enroulement d’excitation
L
Il est simple de faire varier la vitesse d’une machine à courant T f = -------f- des machines industrielles est de l’ordre de une ou deux
Rf
continu à excitation indépendante. Il suffit, à excitation constante,
secondes. Elle peut même atteindre des valeurs plus élevées. En
de faire varier la tension aux bornes de l’induit. En première approxi-
régime établi, le courant d’excitation i f peut être considéré comme
mation, la vitesse est proportionnelle à cette tension. De même, il
suffit de faire varier le flux créé par l’inducteur pour faire varier la un courant continu sans ondulations.
vitesse, si la tension d’alimentation de l’induit reste constante. Le schéma de principe de l’alimentation de l’induit est un pont
Le moteur à courant continu à excitation série permet d’obtenir redresseur à thyristors. Il est représenté sur la figure 20.
des couples importants sans décrocher. C’est le moteur qui a été D’autres schémas existent, utilisant une alimentation hexaphasée
le plus utilisé en traction électrique. Le courant d’excitation est égal ou dodécaphasée. Ces alimentations polyphasées sont réalisées à
au courant de l’induit. Pour faire varier la vitesse du moteur, le cou- l’aide de transformateurs dont les tensions secondaires sont dépha-
rant passant dans l’inducteur est réduit en plaçant des shunts aux sées d’un sixième ou d’un douzième de période par rapport à leurs
bornes de l’inducteur. tensions primaires.
^
Par ailleurs, lorsque le moteur est alimenté par une tension pré- La tension aux bornes de la phase 1 est v 1 = V cos τ avec τ = ω t
sentant des ondulations, il est possible de lisser le courant, et donc et ω = 2 π f. Pour obtenir la tension redressée maximale, les thyris-
le couple, en insérant entre la source d’alimentation et l’induit des tors sont commandés de façon telle que, parmi les thyristors T1, T3
bobines à inductance élevée et à faible résistance, de façon à et T5 soit conducteur celui qui correspond à la phase dont la ten-
augmenter la constante de temps de l’induit. C’est ce qui est réalisé sion est la plus élevée. De même, parmi les thyristors T2, T4 et T6,
dans l’alimentation des moteurs de traction. sera conducteur celui qui correspond à la phase dont la tension est
la plus négative.
π
Si 0 < τ < ----- , alors v1 > v2 > v3 ; les thyristors T1 et T2 sont
3
4.2 Modèles de la machine conducteurs et la tension redressée est :
à courant continu
π
v r ( τ ) = v 1 – v 3 = V 3 cos  τ – -----
^
 6
Il existe un modèle général permettant, en l’adaptant, d’étudier π π
le fonctionnement de différents types de machines à courant Ensuite, si ---- < τ < 2 ---- , alors v2 > v1 > v3 ; les thyristors T3 et T2
3 3
continu : excitation indépendante, shunt, série, compound, avec ou sont conducteurs et :
sans enroulement de compensation, amplidyne, rototrol, etc.
Seul le modèle du moteur à excitation indépendante sera donné π π
 τ – ----3-  – ----6-
^
v r ( τ ) = v 2 – v 3 = U cos , avec U = V 3
ci-après (figure 19).
L’inductance de l’enroulement inducteur est L f , sa résistance R f .
V f et I f sont la tension et le courant d’excitation. Les thyristors deviennent ensuite conducteurs dans l’ordre 4, 5
et 6. Chaque thyristor est conducteur pendant un tiers de période.
L’induit, d’inductance L i et de résistance R i , est situé entre les Un sixième de période sépare les instants successifs de commande
balais A et B. L’axe de l’enroulement de compensation, d’inductance des thyristors. La tension redressée maximale ainsi obtenue est
L g et de résistance R g , est situé, comme l’enroulement d’induit, dans une fonction périodique dont la fréquence est égale à 6 fois la fré-
l’axe des balais. quence f de l’alimentation triphasée du pont. Dans l’intervalle
La vitesse de rotation supposée constante est ω’. La mutuelle π π
0, ----- , v r = U cos  τ – ----- . La valeur moyenne de la tension
inductance entre l’enroulement d’induit et l’inducteur est M f d et, 3  6
entre l’induit et l’enroulement de compensation, M gq .
3
Les équations différentielles du fonctionnement du moteur sont, redressée est ----- U , U étant la crête de la tension entre phases.
en valeurs instantanées : π
Pour faire varier la tension redressée, il faut retarder d’un angle
d
L f -------- i f + R f i f = v f  α les instants où les thyristors deviennent conducteurs. La tension
dt  redressée est encore une fonction périodique de fréquence égale
 (71)
M f d ω ′i f + ( L g + L i – 2M gq ) -------- i q + ( R i + R g )i q = v q  π
d
dt  à 6f. Elle est définie dans l’intervalle α, α + --- par
3
π
En posant L = Lg + Li – 2 Mg q et Ri + Rg = R , la deuxième équation v r ( τ ) = v 1 – v 3 = U cos  τ – ----- . Par un changement de l’origine
devient :  6
d des temps, la tension redressée sera définie dans l’intervalle
M fd ω ′i f + L -------- i q + Ri q = v q (72)
dt π π
0, ----- par vr (τ ) = U cos  τ + α – ----- . La valeur moyenne de la ten-
3  6
Le couple électrique est  e = M f d i f i q (73)
3
Les pertes Joule dans l’induit sont  js = Ri q
2
(74) sion redressée est v m = ----- U cos α . Le terme général de son déve-
π
loppement en série de Fourier est :
6 U
v rn = ----- ---------------------- ( – cos α cos 6 n τ + 6 n sin α sin 6 n τ )
π 36 n 2 – 1
= V r n cos ( 6 n τ + ϕ n )

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Figure 21 – Tensions alternatives v 1 , v 2 , v 3 , tension redressée Vr


et tension moyenne Vm

En posant τ ’ = n T + τ et en supposant que, pour τ ’ = 0, i q = 0, la


solution est :
Figure 19 – Modèle de la machine à courant continu τ′
– ------
1 T1 Lω
i q 2 ( τ ′ ) = --------- e * v q ( τ ′ ) avec T 1 = ---------
Lω R
En régime établi, pour n suffisamment grand, il reste :
τ
– ------
U T1
i q2 ( τ ) = --------- Ae + f (τ) (77)

1
avec - f (T )
A = --------------------
T
– ------
T1
1–e
2 τ
T1 – ------
T
f ( τ ) = ----------------2- g ( τ ) – g ( 0 )e 1
1+T1

π π
g ( τ ) = ------ cos  τ + α – ----- + sin  τ + α – -----
1
T1  6  6

Figure 20 – Schéma de principe de l’alimentation


Sous une autre forme, on a :
d’une machine à courant continu 1
cos α – ------ sin α τ
2
1 + ( 36 n – 1 ) U T1 T1 – ------
avec V rn
6
- et tan ϕ n = – 6 n tan α
= ----- U ---------------------------------------- (75) i q 2 ( τ ) = ----- -----------------2 ---------------------------------------- e T1 + g ( τ ) (78)
π 2 R 1+T T
– ------
36 n – 1 1 T1
1–e
Sur la figure 21 sont représentées les tensions du réseau triphasé 3 U cos α
π La valeur moyenne du courant i q 2 est ----- ---------------------- . Les variations
et la tension redressée V r correspondant à un angle α = ------ . π R
12 du courant iq 2 ne dépendent que de la tension redressée appliquée.
Elle est, à une tension donnée, indépendante de la puissance
4.4 Solution moyenne du moteur.

4.4.1 Courant
4.4.2 Couple
Si le courant d’excitation est continu en régime établi (i f = If ), le
courant iq est obtenu en résolvant (d’après (72)) Le couple électrique est :
d ce = M fd If i q = M fd If (iq1 + i q 2) (79)
L ω -------- i q + Ri q = v q – M f d i f = v q – E

Comme le courant i q 2 , le couple est une fonction périodique de
avec Mf d If = E. fréquence 6f.
E
À la composante i q 1 = – ----- , il faut ajouter la solution de : Le couple moyen s’écrit :
R
d Vm – E
L ω -------- i q 2 + Ri q 2 = v q (76) 3
 m = M fd I f I m avec I m = ------------------ et V m = ----- U cos α (80)
dτ R π
π
où v q est une fonction de période T = ----- égale à la fonction v r , Les harmoniques du couple sont obtenus en décomposant en
3 π série de Fourier le courant i q 2 ( τ ) ou, plus simplement, en
définie à la fin du paragraphe précédent, dans l’intervalle 0, ----- .
3

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décomposant vr (τ ) en série de Fourier et en résolvant ensuite 4.5 Exemple de calcul


l’équation différentielle (76).

Le calcul montre que, si la constante de temps de l’induit est faible,
Si vq = vr ( τ ) = Vr 0 + ∑ v rn ( τ ) (81)
les variations de courants et de couple peuvent être très importantes,
n=1
même si les variations de tensions sont faibles.
3
avec V r 0 = ----- U cos α Les caractéristiques du moteur, à sa vitesse maximale
π
N 0 = 345 tr/min sont :
j6n τ
et v rn ( τ ) = V rn cos ( 6n τ + ϕ n ) = Re ( V rn e ) (82) — tension d’alimentation moyenne V0 = 750 V ;
— courant I0 = 600 A ;
alors une solution en régime établi est obtenue pour chacun des — constantes de l’induit R = 0,045 Ω et L = 0,001 24 H.
termes constituant son second membre en écrivant :
L
∞ La constante de temps de l’induit ---- est de 0,027 5 s, donc faible
R
i q2 ( τ ) = i q20 + ∑ i q2n ( τ )
L
n=1 et T 1 = 100 π ---- = 8,66 .
R
Le terme constant Vr0 donne la composante du courant moyen
Le moteur fonctionne à excitation constante et fournit un couple
3 U cos α électrique moyen constant à vitesse variable. Le courant moyen de
I q 20 = ----- ---------------------- .
π R l’induit est donc constant Im = I0 .
π
La solution correspondant au second membre vrn (τ ) est obtenue À la vitesse maximale N0 du moteur, U = ---- V 0 . La tension E est
j6n τ 3 N
en posant i q2n ( τ ) = Re ( i q2n e ) ; l’équation différentielle (76) alors E0 = V0 – R I0. Si la vitesse de rotation est N alors E = E 0 ------- .
N0
devient :
■ Fonctionnement à vitesse maximale
3
( R + j 6n L ω ) I q2n = v rn
v rn À l a v i t e s s e m a x i m a l e , α = 0 ; ---- U = V 0 e t l a t e n s i o n
soit I q2n = ------------------------------
- π
R + j 6n L ω E0 = V0 – R I0 = 723 V.
∞ En développant la formule (78), on obtient :
3 U cos α v rn j6 n τ
et i q2 ( τ ) = ----- ---------------------- +
π R ∑ Re ---------------------------- e
R + j6 nL ω
n=1 τ

L’amplitude de l’harmonique de fréquence 6nf du couple est :


π V0
 – ------
i q 2 = ----- ------ 1,000 5 e T1
3 R
π π
1 v rn
+ 0,114 sin  τ – ----- + 0,013 2 cos  τ – -----
 6  6 
 n = M fd I f ------ ------------------------------------
R 2 2 E
1 + 36 n T 1 Le courant i q ( τ ) = i q 2 ( τ ) – -----0- .
R
et, d’après l’équation (75) : Les oscillations du courant et donc du couple sont faibles (± 3 %
des valeurs nominales).
2 2
6 1 + ( 36n – 1 ) sin α n 0,029 7
π
- U -----------------------------------------------------------
v rn = ---- L’application de la formule (83) donne -------- - . Hors l’har-
= -------------------
36n – 1
2 m n
3

monique de rang 1, qui est légèrement inférieur à 3 % du couple


Avec une bonne approximation, la formule ci-dessus peut se moyen, tous les autres harmoniques du couple sont inférieurs à
simplifier : 0,5 % du couple moyen.
3 1 1
— si α = 0,  n ≈ M fd I f ----- U ---- ------------------------
- , soit rapporté au couple
moyen : π R 108n 3 T ■ Fonctionnement à vitesse réduite
1
Lorsque la vitesse décroît et que l’angle α augmente, les oscilla-
n 3 1 1 Vm 1
--------
m
≈ ----
- U ----------- ------------------------
- = ----------- ------------------------
- (83)
tions augmentent. À 80 % de la vitesse nominale, l’amplitude crête
π R I m 108n 3 T R I m 108n 3 T à crête du couple est de 31 % du couple moyen et, à 50 % de la vitesse,
1 1
cette amplitude atteint 47 %.
3 1 sin α
— si α ≠ 0,  n ≈ M fd I f ----- U ----- -------------------
- soit, rapporté au couple L’application de la formule (84) donne :
moyen : π R 18 n 2 T
1
n sin α
n -------- = 0,178 -------------
- (85)
3 1 sin α m 2
- ≈ ----- U ------------ -------------------
--------- - (84) n
m π R I m 18 n 2 T
1
Le moteur fonctionnant à excitation et à couple constant, à une
1 vitesse de rotation N = 345 k, la tension moyenne redressée
L’amplitude des harmoniques du couple décroît en -----2- si α ≠ 0 et 3
n V m = ----- U cos α = kE 0 + R I 0 , et donc :
π
1
en -----3- si α = 0. kE 0 + RI 0
n cos α = ------------------------
- (86)
V0
Comme le courant, les variations du couple ne dépendent que de
la tension appliquée. En faisant varier la vitesse de 345 tr/min à 0, les harmoniques de
rang 1 et 2 sont donnés dans le tableau 9. La valeur de l’harmonique
qui est de 2,97 % du couple nominal pour la vitesse maximale, croît
assez rapidement pour atteindre 12,52 % lorsque la vitesse est de 0,7
fois la vitesse maximale et ensuite plus lentement : 15,2 % à
mi-vitesse et 17,8 % à la vitesse nulle.
(0)

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Tableau 9 – Pourcentages des harmoniques de rangs 1 et 2,


lorsque la vitesse est égale à k fois la vitesse maximale, le couple étant constant
k 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
α (1) 0 24,4 36,2 44,7 52,1 58,8 65,1 71,0 76,8 82,4 87,9
n=1 2,97 7,63 10,51 12,52 14,04 15,23 16,15 16,83 17,33 17,64 17,79
n=2 0,37 1,91 2,63 3,13 3,51 3,81 4,04 4,20 4,33 4,41 4,45
(1) α : angle de commutation

à 1 %, quelle que soit la vitesse de rotation. Cela justifie, par ailleurs,


que le courant d’excitation soit considéré comme continu, même si
l’inducteur est alimenté par un convertisseur, sa constante de temps
pouvant atteindre plusieurs secondes.
■ Commentaires
Il est facile de faire varier la vitesse d’une machine à courant
continu, puisqu’il suffit d’augmenter ou de diminuer la tension
d’alimentation. Mais la constante de temps naturelle de l’induit est
faible et les oscillations de courant et de couple peuvent être très
importantes. Ces oscillations sont considérablement réduites en
insérant, dans le circuit d’alimentation, des bobines ayant des induc-
tances élevées, de façon à augmenter la constante de temps du cir-
cuit de l’induit.

5. Conclusions
En supposant connue la tension d’alimentation, nous avons mon-
tré, en utilisant les modèles classiques des machines synchrones,
asynchrones ou à courant continu, qu’il était possible de prévoir le
comportement de ces machines. Nous avons détaillé plus le fonc-
tionnement des machines à courant alternatif que celui des machines
à courant continu. Cela est dû au fait que les modèles des machines
synchrones et asynchrones sont plus complexes et qu’il est de plus
en plus fait appel à ces machines dans des domaines qui étaient
auparavant réservés aux machines à courant continu tels que la
traction électrique, par exemple.
Figure 22 – Courbes du couple ce , du couple moyen  m Quelle que soit la machine considérée, il y a toujours deux
et de la tension redressée Vr , pour 2 vitesses de rotation méthodes pour prévoir son fonctionnement : une solution analy-
tique, faisant appel au produit de convolution et une analyse par les
séries de Fourier. La première méthode est plus précise, mais plus
difficile à mettre en œuvre. La seconde est plus simple et permet
Sur la figure 22 sont représentées les courbes de la tension de comprendre les raisons des oscillations engendrées.
redressée v r (τ ), du couple moyen  m et du couple instantanée
ce (τ ), pour la vitesse maximale et pour la demi-vitesse. Dans tous les calculs, il a toujours été supposé que les
commutations étaient instantanées. Pour faire l’étude en prenant en
■ Influence de la constante de temps de l’induit compte les temps de commutation, il y aurait, au moins, deux possi-
Avec des inductances en série dans le circuit alimentant l’induit, bilités. La première serait de faire une hypothèse, basée sur des
la constante de temps augmente. Comme le montrent les essais ou sur la théorie, sur la forme de la tension ou du courant,
formules (83) et (84), les couples pulsatoires sont inversement pro- suivant que c’est une alimentation en tension ou en courant, pendant
portionnels à la constante de temps de l’induit. Si la constante de une commutation. Il suffit ensuite de prendre en compte ces formes
temps est augmentée jusqu’à 0,1 s, toutes les oscillations sont divi- dans la modélisation des tensions ou courants d’alimentation. Dans
sées par 4 ; elles deviennent, dans l’exemple précédent, inférieures ce cas, les méthodes de calcul développées dans le présent article
à 1 % à la vitesse maximale et à 4 %, à demi-vitesse. Avec une restent directement applicables. La deuxième serait d’inclure les
constante de temps de 0,5 s, les oscillations sont toujours inférieures circuits, même simplifiés, du convertisseur dans le modèle étudié.

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P
O
U
Alimentation par convertisseurs R
statiques : régimes transitoires
E
N
par Gilbert PASQUALINI
Ancien directeur scientifique et technique de Jeumont-Schneider Industrie
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
S
Ancien élève de l’École polytechnique
A
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Doc. D 3 562

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