I/ Introduction
1) Un peu d’histoire et remise en contexte
Nous allons étudier comment les capacités de l’exercice sont affectées par une maladie
chronique, ou un problème de santé. Comment l’AP va être employée pour traiter ces
pathologies ?
Il faut dans les situations des preuves scientifiques que l’AP apporte des bénéfices
fonctionnelles ou thérapeutiques.
Le développement de cette physiologie clinique de l’exercice date des années 1960 avec
l’arrivé de aérobique au USA et 10 ans après en France. L’AP sera considéré d’important
pour la santé, et l’alitement (=sédentarité) est démontré comme mauvais pour la santé.
Des programmes de réhabilitation ont été développés pour les patients atteints de
maladie cardiovasculaire. En les mettant à l’exercice, les chercheurs ont pu voir un
bénéfice important contrairement à ceux qui restés allonger dans leur lit, avec une
amélioration des capacités.
Le problème : il est arriver que des exercices ont été prescrit par des spécialistes en APA
entrainant des lésions voir des décès dû à des mauvaise pratiques, négligences, etc. Tout
ceci conduit à des problèmes avec la justice : il est alors important d’avoir une
connaissance parfaite de la personne que l’on prend en charge.
Connaître l’historique de l’individu au niveau des pathologies, connaître la pathologie
qui est soigné actuellement, la connaissance du traitement à suivre, ainsi que les risque
et les effets secondaires de la pratique d’AP en fonction d’une pathologie. Il faut adapter
la capacité physique aux pathologies et à la capacité des patients.
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II/ Maladies chroniques
Selon l’OMS, les maladies chroniques sont des maladies non transmissibles, de longues
durées et évolues lentement. Elles vont résulter de l’association de plusieurs facteurs :
génétiques, physiologiques, environnementaux, comportementaux.
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consultation et d’évaluation (tests, etc). Pour d’autres plus « scientifique », ce seront des
médecins qui prendront en charge les tests.
Pour évaluer l ‘AP chez des individus, il existe des questionnaires ou/et d’auto-
questionnaires, des podomètres et des accéléromètres pour quantifier la mobilité d’une
personne. Un test énormément employé pour les qualités fonctionnelles est le test de
marche de 6 minutes.
Des épreuves de force maximal avec le test sur la bicyclette à isométrique en
déterminant des fréquences cardiaques maximales sans danger, la puissance maximale
tolérée. Des tests d’endurances peuvent aussi être fais en évaluant le temps pouvant être
maintenu par le patient.
On réalise des tests d’équilibres pour voir les risques de chutes, soit en statique mais
aussi en dynamique. Par exemple, l’équilibre sur une jambe, la marche à reculons et
également le « time up and go » (assis sur une chaise, au top, elle se lève parcourir 3
mètre en contournant un plot et revenir se rasseoir). Pour évaluer la force musculaire,
nous allons pouvoir utiliser un dynamomètre.
On peut évaluer et prescrire l’AP en quantifiant l’énergie consommée. Cette
consommation d’énergie peut s’exprimer en kilocalories/kilos/heure ou en mL/kg/min
ou en MET. Le MET est une mesure équivalent au repos d’une personne de 70kg soit
3,5mL/kg/min d’oxygène consommé.
Nous pouvons utiliser l’échelle de Borg, qui est une mesure subjective d’un individu.
Cette échelle est graduée de 0 à 10 pour correspondre approximativement à la
fréquence cardiaque d’un jeune adulte en bonne santé. Cette mesure va permettre de
faire correspondre l’effort avec l’essoufflement, une douleur. Nous avons montré que
cette échelle était corrélée avec plusieurs paramètres physiologiques (fréquence
cardiaques, accumulation du lactate sanguin).
Pour déterminer une fréquence cardiaque, on utilise la méthode Carnoveine. La
fréquence cardiaque de réserve se calcul en retranchant la fréquence cardiaque de repos
à la maximal (208x0,7-l’âge). Pour la fréquence cardiaque de travail, on fait la fréquence
cardiaque de repos + un pourcentage de la fréquence cardiaque de réserve.
Après ces test, le médecin va établir un certificat de non contre indication en précisant
les limites de la pratique. Il va prescrire les grandes lignes de se qu’il autorise.
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(insuline, glucagon) qui va permettre de maintenir une glycémie stable. Dans le cas du
diabète, ce processus de régulation fonctionne mal ou ne fonctionne pas.
Le diabète de type II est multifactoriel, sa source est très complexe au niveau de la
sécrétion de l’insuline ou de son utilisation. On distingue alors 2 anomalies,
responsables d’une hyperglycémie : soit le pancréas libère de l’insuline mais pas
suffisamment, c’est l’insulinopénie.
Soit on a un défaut d’action de l’insuline, c’est l’insulino-résistance, le foie et les muscles
ne vont plus capter suffisamment de glucose même si la production d’insuline est tout à
fais normal. La glycémie reste alors élevée dans le sang et le pancréas va sécréter
beaucoup plus d’insuline mais avec le temps, le pancréas ne pourra plus augmenter sa
production d’insuline et la glycémie va rester élevée. Le diabète va se traduire par un
taux de glucose dans le sang élevée : on parle d’hyperglycémie.
On parle de diabète de type II quand une personne a une hyperglycémie chronique.
Quand on va contrôler sa glycémie à jeun, la valeur sera supérieure à 1,26g/L. Mais aussi
en contrôlant à n’importe quel moment de la journée avec un taux supérieur à 2g/L avec
des signes spécifiques tel que la fatigue, un amaigrissement, une envie fréquente d’aller
au toilette avec une soif intense, une envie abondante de nourriture.
2) La physiopathologie
Le développement du diabète est le résultat de plusieurs facteurs.
Tout d’abord d’une susceptibilité génétique de certaine personne qui va s’exprimer de
façon plus ou moins importante sous l’influence de facteurs extérieurs dont
environnementaux, comportementaux et un facteur important correspond aux troubles
du comportement alimentaire. La sédentarité est responsable d’une réduction de la
sensibilité des tissus à l’insuline. Par exemple, avec la sédentarité, le nombre de
capillaire musculaire est plus restreint, la circulation sanguine est alors diminuer gênant
la diffusion de l’insuline. La sédentarité s’accompagne également d’une diminution des
fibres de type I qui sont grande consommatrice de glucose et d’acides gras libres.
Il existe un lien entre graisse et insulino résistance. Quand les apports sont trop
importants en acides gras libres (stocker sous forme de triglycérides) qui circule dans le
plasma grâce aux transporteurs de l’albumine pour être utilisé dans les tissus.
Les acides gras libres vont servir de substrats énergétiques mais au niveau du foie, une
partie de ces acides gras libres donnent naissance aux corps cétonique. L’utilisation du
glucose par le cœur et les muscles squelettiques est inversement corrélée à la
concentration d’acide gras libre. La concentration du glucose devient minimale quand la
consommation d’acide gras libre devient importante. Cela entraine une diminution de la
sécrétion d’insuline par le pancréas et une insulino résistance. Par conséquent, l’excès
pondéral et du tissu adipeux péri viscéral abdominal vont être corrélé au degré de
résistance à l’insuline. L’obésité va contribuer au développement du diabète.
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Le risque de développer un diabète de type II augmente aussi avec l’âge avec la présence
de l’hypertension artérielle et la présence de dyslipidémie.
La présence d’un diabète de type II, d’obésité, d’une hypertension artérielle et d’une
dyslipidémie entraine alors le syndrome métabolique.
Chez les diabétiques, on observe que le glycogène synthétase (enzyme qui permet de
fabriquer du glycogène à partir du glucose) a une activité fortement altéré se qui va
limiter la reconstruction des stocks de glycogène.
Une autre complication aiguë est l’hypoglycémie souvent liée au traitement avec trop
d’insuline dû aux médicaments. Elle peut se produire avant l’exercice mais aussi
plusieurs heures après lorsque celui ci est intense et dur plus de 30min.
Le diabète est la 1ère cause de cécité chez l’adulte, du membre inférieur et d’insuffisance
rénale grave. Ces complications du diabète engendre une macroengiopathy avec une
atteinte des artères allant de l’aorte jusqu’aux petites artères distales. On va avoir
l’athérosclérose qui semble identique au non diabétique. Cela entraine le développement
de pathologie cardiaque, maladies coronariennes, AVC. Les artères qui irriguent le cœur
vont se boucher.
Cela entraine la rétinopathie (au niveau de la rétine) conduisant à la cécité, perte de l’œil
du aux problèmes des petits vaisseaux. Il peut y avoir des néphropathies (troubles
rénales).
Les personnes diabétiques souffrent de fatigue car le glucose n’étant pas assimilé de
manière optimal, les cellules et les tissus vont souffrir d’un manque d’énergies
traduisant par une fatigue chronique et intense, souvent associé à un état de
somnolence = sensation de faiblesse qui va limiter leur activité quotidienne.
Cette fatigue représente un signe annonciateur de diabète mal contrôlé et quand le
diabète est bien contrôlé, cette fatigue disparaît. Chez les diabétiques, on retrouve des
anomalies au niveau musculaire, on a une diminution de la capillarisation du muscle
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donc du débit sanguin musculaire. Le muscle est le siège de nombreuses anomalies du
métabolisme glucidique et lipidique. Moins de captation du glucose et un défaut de
stockage du glycogène. On observe également une diminution des capacités oxydatives
du muscle qui entraine une diminution de l‘utilisation des acides gras libres, ce qui va
provoqué un excès de stockage lipidique intra et extra musculaire.
Lors d’hyperglycémie et d’hypoglycémie, des crampes musculaires vont apparaître. Il
existe également une concentration musculaire en électrolyte (sodium, potassium)
faible qui provoque aussi des crampes musculaires.
La glycémie entraine une diminution de ces électrolytes liés à une déshydratation
importante. Ces crampes musculaires peuvent être occasionné par la mauvaise
circulation du sang et des petites lésions nerveuses. Les patients à risque
cardiovasculaire vont souffrir de ce type de crampe. Chez les diabétiques, où la glycémie
varie sans qu’on arrive à la contrôler, ils vont souffrir de crampes fréquentes et
douloureuses. Des problèmes au niveau des articulations peuvent apparaître.
Toutes ces complications vont être responsable d’incapacité et d’altération de la
qualité de vie.
L’existante d’une hyperglycémie importante associé à une cétonurie (=cétone dans les
urine), si on en trouve beaucoup dans les urines c’est qu’on en a beaucoup dans le sang =
contre indication. Les diabétiques sont très sensibles aux infections ainsi qu’aux
blessures qui cicatrisent très lentement.
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La pollution domestique (air dans les habitations) est un facteur de risque. Par exemple,
l’utilisation de la cheminée pouvant entrainer des gaz toxiques. Nous avons aussi la
pollution urbaine, les poussières et les produits chimiques en milieu professionnel.
Autres facteurs de risque de la BPCO avec les infections respiratoires lors de l’enfance.
Il existe une variabilité importante dans la susceptibilité des différentes personnes aux
irritantes bronchites, notamment le tabac Les fumeurs n’ont pas tous une BPCO ou un
cancer. Il existe alors des prédispositions génétiques qui vont avoir des influences.
Nous avons vu que la BPCO est une maladie broncho pulmonaire initiale : au départ on a
une maladie primaire. Celle-ci va entrainer progressivement des atteintes systémiques
(dans tous l’organisme) c’est la maladie secondaire qui vont conditionner le
pronostique.
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A l‘expiration, les plus petit conduits aériens au niveau des alvéoles vont se collapser
(coller) ce qui obstrue les voies respiratoires.
Le 2ème effet des BPCO, et de la destruction des parois des alvéoles, est la diminution de
la détente élastique des poumons. Cette diminution d’élasticité va diminuer la force avec
laquelle l’air est expiré des poumons. On a une augmentation du travail des muscles
respiratoire et le temps pour l’expiration est allongé donc l’inspiration se produit avant
la fin de l’expiration l’expiration n’est pas complète entrainant une augmentation du
volume résiduelle. Les personnes souffrant de BPCO ont une déformation de la cage
thoracique : c’est une hyperinflation.
A l’exercice, cette hyperinflation sera dynamique car il y aura une augmentation du
volume résiduelle à la fin de l’expiration qui sera plus importante à l’exercice. Cette
hyperinflation dynamique va augmenter la faiblesse du diaphragme car elle provoque
un raccourcissement du diaphragme qui va générer moins de force lors de sa
contraction. A l’exercice, cette hyperinflation dynamique va aggraver la faiblesse du
diaphragme et contribuer à la dyspnée ainsi qu’une diminution à la tolérance à
l’exercice. Etant donnée que le diaphragme est un muscle, des activités physiques sont
adapté pour améliorer les capacités du diaphragme.
Avec l’obstruction des voies aériennes, une partie importante de l’oxygène va être utilisé
par les muscles respiratoires et les muscles respiratoires accessoires. Les muscles ont
besoins d’oxygènes donc la consommation d’oxygène devient plus importante avec une
consommation de 80 à 90% de l’oxygène utilisé par les muscles respiratoires donc
moins pour les muscles en activités. Cette intolérance à l’effort va plonger
progressivement le patient dans la spirale du déconditionnement ou dans le cercle
vicieux de la dyspnée. Cette dyspnée, ainsi que la limitation de l’activité des personnes,
vont représenter un des premiers symptômes de la maladie.
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Au niveau des muscles respiratoires, en plus d’utiliser une quantité d’oxygène
importante, ils vont subir des adaptations. Ils ne sont pas touchés de la même façon que
les muscles périphériques, avec une prédominante des muscles de type 1 donc moins de
force mais plus d’endurance. Ces muscles doivent se contracter de façon plus importante
pour générer une dépression intra thoracique plus importante (pression d’air faible
dans les poumons). Ces muscles doivent se contracter de façon importante pour générer
une dépression thoracique faible donc une quantité d’air suffisante (juste se qu’il faut)
qui rentre dans les poumons.
L’hyperinflation va avoir une action sur les muscles respiratoires avec une diminution
de la longueur du diaphragme au repos et va horizontalisé les muscles de la cage
thoracique. Lorsque ces muscles vont se contracter, ils vont générer moins de force.
Les patients peuvent avoir des modifications de la composition corporelle avec une
perte de la masse maigre qui est un marqueur de la gravité de la maladie et également
de mortalité. On a un grand nombre de malades qui souffrent de BPCO avec des atteintes
cardio vasculaires probablement dû à l’inflammation systémique. Les maladies cardio
vasculaires sont les causes principales de décès chez les BPCO, de légère à modéré.
Par conséquent, il est très important de rechercher des problèmes cardiaques chez les
patients BPCO. Faire un test d’effort est une bonne chose mais cela ne peut pas être
suffisant en cas de dyspnée mais il est possible de faire une échographie.
L’hyperinflation peut empêcher un bon remplissage ventriculaire au niveau du cœur.
Ces patients sont sujets au thrombose = maladie thromboembolique artérielle et
veineuse. Ces personnes souffrent également de reflux gastro-oesophagien pouvant
entrainer une réaction inflammatoire supplémentaire au niveau des bronches ainsi que
la sensibilité des bronches aux infections. Ils sont des anomalies du métabolisme
glucidique (insulino résistance, diabète), et le diabète altère au fonctionnement
musculaire le fonctionnement musculaire est d’avantage affaiblie.
Autre comorbidité : le cancer bronchique. On retrouve aussi une dilatation des bronches
associées à un risque élevé de mortalité. Il y a également des syndromes des apnées
obstructives du sommeil qui vont avoir un rôle important sur le pronostic de la maladie
car ces syndromes entrainent plusieurs facteurs (nombreux effets secondaires).
Il y a aussi des dysfonctionnements au niveau de la moelle osseuse. Cette dernière peut
produire trop de globule rouge entrainant une coagulation du sang. On retrouve aussi
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des cancers du sein, des troubles du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque, des
ulcères gastriques et des cirrhoses du foie.
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