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STÉNOPÉS

Concours photographique [DAAC Créteil] « DISTANCE » avril 2019


Lycée public Eugène Livet de Nantes Académie de Nantes - Pays de la Loire
Pendant trois mois, nous, les élèves et les enseignant·e·s de première STD2A (Arts
Appliqués) du lycée public Eugène Livet de Nantes avons travaillé le processus
photographique dans le cadre du concours et du thème « distance ».
Sur la base de l’autonomie maximum possible dans l’enceinte du lycée et d’un
travail collaboratif entre tous et toutes, c’est le processus expérimental qui nous
a guidé vers la réalisation d’intentions et de clichés personnels.
Sans aucune connaissances préalables sur la physique des phénomènes
lumineux, juste avec quelques sollicitations de base, nous avons fabriqué des
« sténopé » — ces boites simplissimes percées d’un petit trou, — et réalisé des
clichés par approximation, en tâtonnant pour découvrir les qualités et conditions
d’utilisation de nos « camera obscura ».
Parfois sur les temps de cours, mais le plus souvent en dehors, dans
l’indépendance de notre planning personnel, chacun-e a effectué des prises de
vue — qui devaient parfois s’étaler sur des heures, — et effectué les tirages
papiers dans un labo photo monté pour l’occasion dans une pièce obscure à
l’éclairage inactinique.
Renouant avec l’histoire et la temporalité de la photographie argentique,
nous avons ainsi développé dans l’enthousiasme collectif des connaissances
précieuses sur la lumière et le temps, sur le net et le flou, sur le mécanique et
le chimique, sur les plaisirs esthétiques issus des accidents inhérents à cette
pratique photographique singulière.
Nous avons revisité le thème distance avec notre sensibilité d’adolescent•e•s et
de lycéen•ne·s. Les enseignants, pour leur part, ont veillé à ce que les conditions
de l’expérimentation soient les plus riches possibles.
Au final, le choix des 4 photographies sélectionnées s’est effectué par la classe
entière par un vote direct.
texte manuscrit par Fanny Poussier
Sans titre par Lounès Amosse
Ce sténopé représente la distance sociale entre un sans-abri
et un passant. Cadrage et lumière révèlent deux réalités qui se
côtoient mais ne se rencontrent pas. L’intention est d’inverser la
perception habituelle : le sans domicile fixe est dans la réalité
et dans la lumière mais invisible au passant, qui lui, malgré son
existence sociale reste une ombre photographique.
Sans titre par Lounès Amosse
Sans titre par Océane Dolbec
Perspective et mouvement. Une silhouette contraste avec l’idée
de foule. Aucun indice sur la destination : ni fenêtres, ni paysages,
ni indications… Où sommes-nous ? Où va-t-on ?
Sans titre par Océane Dolbec
Sans titre par Fanny Douillard
- Et bien j’affirme que c’est un grenier, dit 1.
- Je crois que nous sommes enlevés par un ovni, chuchote 2.
- Tort, vous avez tort, je suis persuadé que nous sommes dans un
tunnel et peu importe, raille 3.
Sans titre par Fanny Douillard
Sans titre par Isaline DENIAUD
Nous ne voulons pas mourir dans l’ennui d’une société sans
compromis. Laissons nos envies et nos pulsions guider notre
raisonnement avec passion.
Sans titre par Isaline DENIAUD
Sans titre par Amandine Lavalard
Piégé à l’intérieur, on rêve de liberté quand la lumière apparaît,
notre regard est guidé
Sans titre par Amandine Lavalard
Sans titre par Amélie Babeau
Derrière les remparts froides et inertes, un monde vivant ne
semble jamais s’arrêter. Passé ? Présent ? Futur ? Une inhabituelle
harmonie.
Sans titre par Amélie Babeau
Sans titre par Charlotte SUDRE-BRUNET
Je suis insouciante, simple et légère, mais quand le temps passe
je disparais et laisse place à l’incompréhension, le jugement et la
peur. Je suis…
Sans titre par Charlotte SUDRE-BRUNET
Sans titre par Claire TESSON
Lorsqu’on place un miroir face à un autre, un dialogue infini
s’installe à la manière d’une géométrie fractale pourtant
enfermée dans un cadre. Un nouveau monde alors se créé,
le plein devient vide, le loin devient flou et la perspective :
profondeur. Il suffit de les traverser pour se multiplier et ainsi
transformer l’unique en société.
Sans titre par Claire TESSON
Sans titre par Clémence GLAUME
Ambiance complice, la distance est réelle elle ne peut déjà plus se
passer de l’autre face qu’elle a vu. La fille révoltée.
Sans titre par Clémence GLAUME
Sans titre par Eléanor DUBOSCQ
A travers la profondeur de champ, j’ai voulu offrir une vision
dégagée sur un vaste horizon. L’espace est à la fois clos par la
limite des fondations humaines mais aussi vide et comblé par la
présence d’un ciel sans vie.
Sans titre par Eléanor DUBOSCQ
Sans titre par Emma BOURVIC
Un couple amoureux détruit par la distance.
Sans titre par Emma BOURVIC
Sans titre par Evan DRAMMEH
Créer une distance, les éléments du quotidien, les assembler,
apporter quelque chose de spécial, d’inhabituel, dans un endroit
habituel.
Sans titre par Emma Evan DRAMMEH
Sans titre par Fanny POUSSIER
La lumière nous guide à travers le temps. Les maladresses se
lient aux intempéries. En voulant poursuivre l’aventure. J’ai dû
traverser le tunnel.
Sans titre par Fanny POUSSIER
Sans titre par Gabrielle BOULET
La perception est remise en question. L’image se créée par
la distorsion. La perspective de fuir nous envahi. L’envie
de comprendre est contrastée. Les apparitions sont, elles,
imaginaires.
Sans titre par Gabrielle BOULET
Sans titre par Garance LEU-DUPRE
Cette photo pourrait s’intituler «  danseuse fumant une cigarette
le temps d’une pause » ou encore «  Danseuse prenant une pause
au soleil ». Et pourtant, tout est mis-en-scène, rien n’est réel,
seule la technique résulte d’un phénomène aléatoire, à l’opposé
des instantanés actuels.
Sans titre par Garance LEU-DUPRE
Sans titre par Jeanne BIHORE
Cette immensité de ciel traduit une envie de liberté. Du point de
vue d’une fourmi cette perspective écrasante contraste avec le fin
nuage du second plan.
Sans titre par Jeanne BIHORE
Sans titre par Laura DENIS
A la manière de parents surprotecteurs, cette photo enferme
et oppresse le photographe tout en le faisant rêver de ce qu’il
y a au loin. Attirée par la lumière au centre, j’ai cherché a m’en
rapprocher, ce qui est impossible car tout ce qu’il y a autour
m’enferme et me gêne.
Sans titre par Laura DENIS
Sans titre par Lilian LEBRETON
La distance représentée ici, c’est l’éloignement moral entre des
amis. L’un d’entre eux est en détresse, probablement dans la
dépression. La non assistance de son ami en face est expliquée
par son aveuglement. Il a beau être proche physiquement, il est
enfermé dans son propre monde, laissant son ami seul. Voici
le contraste de la société actuelle, entre le virtuel est le réel, ce
qu’on montre et ce qu’on cache.
Sans titre par Lilian LEBRETON
Sans titre par Louise LAURENT
Au regard de cette image une double révélation. La proximité
nous laisse imaginer un passé, une vie, une autre authenticité.
En ne prenant pas de distance la perception est faussée. C’est en
reculant d’un pas que j’ai vu le bout de la rue.
Sans titre par Louise LAURENT
Sans titre par Lyse DI-NARDI
Autoportrait superposé d’une image médiatique qui installe une
tension entre un visage réel et un visage transformé, manipulé,
une femme qui devient fausse femme par la faute des médias.
Sans titre par Lyse DI-NARDI
Sans titre par Maëva MANSUY-GUILLERME
Perspective profonde, surplombée d’un grand feuillu, masses non
contrastées couvertes d’une épaisse brume vieillissant le cliché.
Une modernité prépondérante apparaît-elle ?
Sans titre par Maëva MANSUY-GUILLERME
Sans titre par Marie BALLET
La distance exprimée dans cette photo est temporelle et morale.
Plus précisément, la distance entre la vie et la mort. La vie est
symbolisée par une jeune femme et la mort est évoquée par les
tombes. J’ai voulu représenter cette distance pour amener le
spectateur à prendre conscience que la mort n’est jamais loin,
que la distance entre la vie et la mort est ténue et qu’il faut donc
profiter de la vie.
Sans titre par Marie BALLET
Sans titre par Maxime DAVID
Photographe photographié devient son propre sujet. Seul, au
centre du noir son regard vif, déclencheur, accusateur, intense,
touchant vous appelle à ouvrir les yeux.
Sans titre par Maxime DAVID
Sans titre par Mila JOURDAN
Que voyez-vous ? Que voyez-vous ? Deux arbres s’entrecroisent.
Leur séparation déchirerait le ciel. A moins que le mal ne soit déjà
fait ?
Sans titre par Mila JOURDAN
Sans titre par Eléanor DUBOSCQ
A travers la profondeur de champ, j’ai voulu offrir une vision
dégagée sur un vaste horizon. L’espace est à la fois clos par la
limite des fondations humaines mais aussi vide et comblé par la
présence d’un ciel sans vie.
Sans titre par Eléanor DUBOSCQ
Sans titre par Rosalie MAILLARD
Ce moment de danger capturé, invisible pour le concerné.
Sans titre par Rosalie MAILLARD
Sans titre par Rosy BOCHEREAU
C’est un selfie 2019. Un selfie particulier réalisé avec une boîte
noire du principe du sténopé. J’ai aboli la distance temporelle qui
nous sépare de l’année 1826.
Sans titre par Rosy BOCHEREAU
Sans titre par Ariane TOUSSAINT et Suzanne DUPUIS
Un chevauchement noir et blanc. Un duel silencieux face à face.
PS : notez le « D » de distance.
Sans titre par Ariane TOUSSAINT et Suzanne DUPUIS
Sans titre par Yaëlle LE GOFF
Témoignage de la banalité même, mais… les changements
incessant de la vie, aussi minime qu’un mouvement de boîte,
peuvent provoquer l’irruption de l’irréel et d’un autre paraître.
Sans titre par Yaëlle LE GOFF
Sans titre par Jeanne VEYSSET
L’image photographique fait d’un morceau de papier une illusion
séduisante, un moment de vérité, une part sombre du monde.
Vous qui regardez êtes transplantés dans un rapport distanciel.
Sans titre par Jeanne VEYSSET

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