1
Listes des abréviations, cigles et acronymes :
UE : Union Européenne
2
Plan
Introduction
Conclusion
3
Introduction
Les liens du Maroc avec l’union européenne ne datent pas d’aujourd’hui, mais il
s’agit de rapports séculaires, qui ont été institués par l’histoire et le voisinage géographique.
Il semble de ce fait que le destin du Maroc est lié à cet espace attractif.
Sur la base de cet Accord d’association, les relations entre le Maroc et l’Union
européenne (UE) se sont développées progressivement et de manière soutenue vers un
véritable partenariat UE-Maroc, faisant du Maroc un partenaire privilégié.
Il est vrai que pour le Maroc, le rapprochement avec l’UE constitue un choix
fondamental de sa politique étrangère. Son objectif est d’atteindre une proximité optimale
avec l’UE visant à conforter et à accompagner sa dynamique de modernisation politique
d’ouverture économique et de cohésion sociale. Il conçoit également cette vocation comme le
moyen privilégié de promouvoir sa concertation et sa coordination avec l’UE sur les
questions stratégiques d’intérêt commun.
Le Plan d’action UE-Maroc dans le cadre de la PEV2 a permis une utilisation plus
ciblée des instruments mis à disposition par l’Accord d’Association et a appuyé l’objectif
marocain d’une intégration plus forte des structures économiques et sociales marocaines à
celles de l’Union.
Les relations entre Bruxelles et Rabat étaient jusqu’à présent régies par un Accord
d'Association, en vigueur depuis 2000. Accord qui s'inscrit dans le cadre du processus de
Barcelone qui permettra, à terme, la mise en place de la grande zone de libre-échange euro-
méditerranéenne.3
Les deux parties ont adopté le Document Conjoint Maroc-UE sur le renforcement des
relations bilatérales.
1
Plan d’action Maroc pour la mise en œuvre du statut avancé 2012-2016.
2 Politique européenne de voisinage
3 http://www.douane.gov.ma
4
Le Statut Avancé vise à raffermir le partenariat dans des domaines stratégiques
concernant les liens politiques, le rapprochement juridique, le parachèvement du processus de
libéralisation des échanges des biens, des services et des droits d’établissement, la libre
circulation des capitaux et des moyens de paiement, la facilitation des mouvements des
personnes à des fins professionnelles, la coopération en matière sécuritaire et de contrôle des
flux migratoires ainsi que l’implication des partenaires économiques et des acteurs sociaux
dans les deux parties.
En effet, le nouveau Plan d'action du statut avancé constitue une étape importante du
processus continu de renforcement des relations entre le Maroc et l’UE qui mobilisera tous
les leviers, les mécanismes et instruments du Statut avancé. Cet instrument favorisera la
conception et la mise en œuvre de politiques et mesures visant à promouvoir la consolidation
de l'État de droit, de la démocratie et des droits de l’homme, la croissance économique,
l’emploi et la cohésion sociale, la réduction de la pauvreté et la protection de
l’environnement, contribuant ainsi à l’objectif à long terme du développement durable. La
mise en œuvre de ce nouvel instrument tient compte de l’équilibre nécessaire entre
l’accélération de la dynamique d’ouverture et de modernisation de l’économie marocaine et
l’impératif d’un développement socioéconomique durable.
Dans cette présentation nous allons mettre la lumière sur les aspects commerciaux de
l’accord d’association UE/Maroc, en essayant d’apporter des réponses à la problématique
suivante:
Pour traiter cette problématique nous allons exposer les secteurs concernés, ainsi que
les objectifs de l’accord Commercial Maroc/UE en premier lieu.
5
Ensuite nous allons tenter de déterminer si la conclusion de l’accord d’association
constitue une menace ou une opportunité pour l’économie du Maroc. Et en dernier lieu nous
allons examiner les perspectives tracées, dans plusieurs secteurs, susceptibles d’offrir de
nouvelles opportunités commerciales et une insertion soutenable de l’économie marocaine
au niveau international.
(liste 2)
2002 25%
2003 25%
10%
2004
10%
2005
10%
2006
10%
2007
10%
7
2008 10%
2009 10%
2010 10%
2011 10%
2012 10%
Les listes particulières portent sur les voitures automobiles ou l'élément industriel des
produits agricoles transformés :
• Le démantèlement pour les voitures automobiles (liste 4) est d'abord lent : de 3 % par an de
la quatrième à la sixième année de l'entrée en vigueur de
l'accord ; puis plus rapide : de 15 % par an pour les années suivantes, jusqu'à
l'élimination des droits d'importation.
• Le démantèlement de l'élément industriel des produits agricoles transformés
suit deux rythmes : quatre ans dès l'entrée en vigueur de l'accord (liste 6-1) ou
dix ans à partir de la quatrième année (liste 6-2).
Les produits agricoles2 proprement dits, ceux des industries agricoles et de la pêche,
frais et transformés, sont intéressés par une seconde phase dont les négociations prévues en
2001 ont déjà pris un sérieux retard.
Dans une première phase de cinq ans, l'accord conserve le statu quo, c'est-à-dire les
avantages déjà accordés par l'UE avant l'accord d'association, avec quelques aménagements
et améliorations mineurs.
8
2 : Les objectifs de l'accord d’association entre Maroc
et Union Européenne
Cet accord vise à réaliser un certain nombre d’objectifs, sur le plan commercial
et économique.
9
alors que les produits originaires de l’UE accèdent au marché marocain selon le
schéma suivant :
Accès libre pour les biens d’équipement et certaines pièces de rechange dès le 1er
mars 2000.
Accès libre pour les matières premières et intrants non fabriqués localement depuis
mars 2003.
Élimination progressive des droits de douane (DD) pour les produits fabriqués au
Maroc, à raison de 10% par an à compter de la 4ème année de l’entrée en vigueur de
l’Accord : la 9ème tranche de réduction est intervenue le 1er mars 2011, date qui
correspond à la réduction deo 90% des droits appliqués.
Les négociations bilatérales entre le Maroc et l’UE basées sur le principe d’une
libéralisation progressive et réciproque du commerce des services et du droit d’établissement,
ont commencé en février 2008.
Ces négociations ont été intégrées dans les négociations de l’Accord de Libre
Echange Complet et Approfondi entre le Maroc et l’Union Européenne.
10
2.2.4) .renforcer l’intégration commerciale à travers la mise en œuvre du protocole
Pan-Euromed sur les règles d’origine
Ce protocole est appliqué par l’UE, les pays de l'Association Européenne de Libre
Echange (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein), les Îles Féroé, la Turquie, l’Algérie,
l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine, la Syrie et la Tunisie. Ce
système a été étendu également aux pays des Balkans occidentaux.
Cette Convention est actuellement en cours de révision par les Parties Contractantes
étant donné que sa version initiale était une simple compilation des différents protocoles sur
les règles d’origine.
-Les négociations de cet Accord ont été lancées officiellement le 1er mars 2013. 4
Rounds de négociations: se sont déroulés jusqu’à présent :
11
7 au 11 avril 2014 à Bruxelles
Dans ses rapports avec les pays tiers, la Communauté a institué différents types de
procédures de règlement. Ainsi, l’Accord du 27 avril 1976 conclu entre la Communauté
européenne et le Maroc n’a pas échappé à la règle. En effet, cet accord a prévu des
procédures propres à régler les différends qui pourraient surgir éventuellement entre les deux
parties. De ce fait, tout différend relatif à l’interprétation ou à l’application de l’accord doit
trouver une solution dans les dispositions prévues à cet effet.
D’un point de vue juridique et compte tenu de la « mixité » de l’accord avec le Maroc,
les difficultés ne sont pas à exclure. En effet, deux solutions dans l’ordre juridique
communautaire peuvent être envisageables : -la première consisterait à considérer qu’aux fins
de la procédure de règlement et quelles que soient les dispositions de l’accord mis en cause,
la Communauté et les États membres forment un bloc. De toute façon, celle-ci et ceux-là
prendraient ensemble des décisions nécessaires à la mise en œuvre de la procédure et feraient
cause commune.
12
négociation pour trouver une solution adéquate, sans que ce soit obligatoirement une solution
juridique. Ainsi, comme l’a fort justement souligné le professeur Vald Constantinesco, le
règlement des différends relatifs à l’exécution de l’accord « se caractérise par le jeu dans un
premier temps, de l’exception d’inexécution »137. En effet, comme le stipule l’article 51 de
l’accord « si une partie contractante estime que l’autre partie
contractante a manqué à une obligation de l’accord, elle peut prendre les mesures appropriées
». Mais « au préalable, elle doit fournir au Conseil de Coopération tous les éléments utiles
pour permettre un examen approfondi de la situation, en vue de rechercher une solution
acceptable pour les parties contractantes ». A cet effet, les parties sont tenues à ce que les
mesures prises doivent apporter le moins de perturbations possibles à l’exécution de l’accord.
13
GRAPHIQUE 1 :
GRAPHIQUE 2 :
14
Le Graphique 2 présente la part de l’UE dans les échanges commerciaux du Maroc
entre 1998 et 2011. Une baisse de la part de l’UE dans les échanges extérieurs du Maroc,
corollaire d’une diversification progressive des débouchés extérieurs (de 75% en 2000 à 57%
en 2011) et des sources d’approvisionnement du Maroc (de 60% en 2000 à 47% en 2011).
GRAPHIQUE 3 :
En résumé:
● Les exportations du Maroc vers l’UE ont évolué d’une manière rapide, et si l’on
compare avec l’ensemble des exportations marocaines, on constate que l’UE occupe une
place prépondérante dans le commerce extérieur marocain.
● Les importations marocaines en provenance de l’UE, elles, ont connu une mention
parallèle aux exportations.
Cela atteste que le Maroc est très dépendant de l’UE, et que cette dernière constitue
son principale partenaire.
15
Les défis et les enjeux d’une zone de libre échange pour Maroc
LES DÉFIS :
Néanmoins, cette ouverture engendre des risques et retombées néfastes sur l’économie
marocaine, si des préparatifs ne sont pas entrepris ;
Si le régime du libre-échange est viable pour les économies qui se trouvent au même
niveau de développement, il serait nuisible, voire suicidaire de l’instaurer entre une économie
vulnérable et fragile et une autre plus développée.
De plus, une étude faite par la banque mondiale a identifié les secteurs de céréales de
minoteries, de la viande, les produits laitiers et du sucre comme devant être parmi les plus
4
http://wikimemoires.net/2009/11/accord-de-cooperation-entre-maroc-union-europeenne-ue/
16
grands perdants du dé protection5. Sa dépendance alimentaire est croissante et est devenue
alarmante.
Pour le financement de son budget, le Maroc reste tributaire des ressources d’origine
douanière et ce malgré, la portée de la fiscalité directe et indirecte et la tendance à la dé-
protection en vigueur depuis 19856.
Ainsi, si on rappelle que les recettes douanières représentent 20% des recettes fiscales
et plus de 30% en prenant en compte l’ensemble des taxations des importations (TVA), les
pertes annuelles se sont s’élevées à plus de 1MMDH, voire 20% des recettes budgétaires,
l’ampleur de l’enjeu financier apparaît clairement.
Accentuation de la dépendance
Les importations dans le cadre des accords de libre-échange avec l’Union européenne
sont dominées par trois groupes de produits : 33% pour les demi-produits (produits
chimiques, matières plastiques, et cartons), 25% pour les produits finis d’équipement
industriel (les voitures industrielles, machines et appareils divers) et 22% pour les produits
finis de consommation (les voitures de tourisme, tissus et fils de fibres pour le troisième)7.
Le processus de production de notre pays est très dépendant des intrants industriels et
technologiques importés qui constituent près de la moitié (46,7%) de ses consommations
intermédiaires8.
Il en résulte une faible valeur ajoutée à l’exportation, notamment pour les activités de
sous-traitance. Les réexportations sous forme d’admission temporaire pour perfectionnement
actif sans paiement9 (ATPA SP) sans grande valeur ajoutée constituent 17% de la valeur
totale des exportations en 2013.
5
http://attacmaroc.org/fr/2018/01/28/les-impacts-des-accords-de-libre-echange-conclus-par-le-maroc-
accentuation-de-la-dependance-et-pillage-des-ressources/
6
1ibid
7
2ibid
8 Les importations couvrent 33,6% en moyenne des besoins en intrants du marché intérieur durant la période 2006-2011 contre 27,6% sur la période 2000-2005. CESE.
9 Le régime d’admission temporaire pour perfectionnement actif permet aux entreprises établies sur le territoire national d’importer en suspension des droits et taxes,
des marchandises destinées à être réexportées après ouvraison, transformation, complément de main-d’œuvre ou réparation. http://www.douane.gov.ma/
17
A côté de la facture énergétique qui est très lourde (plus du quart de la valeur total des
importations), le solde de la balance des produits finis d’équipement constitue le quart du
déficit global, et celui de la balance des demi-produits presque le cinquième.
Pour la balance alimentaire, la valeur des exportations des trois principaux produits
agricoles, tomate fraiches agrumes et légumes, ne couvrent pas celle des importations du blé
tout seul.
Alors que la situation économique des principaux partenaires du Maroc n’est pas
toujours au beau fixe, les exportations marocaines continuent toutefois d’augmenter de 20
milliards de dirhams chaque année, pour la troisième année consécutive. Il s’agit d’une
croissance soutenue et régulière du commerce extérieur marocain, malgré le ralentissement
de la croissance mondiale10 .
Cela s’est traduit par la hausse des exportations vers l’Europe dans le cadre de la
répartition des exportations préférentielles en 2014 pour enregistrer un total d’export vers
l’Union Européenne de près de 48,7 milliards de dirhams, soit près de 83,2% du total des
exportations préférentielles11.
10
http://www.cfcim.org/magazine/49674
11 http://www.cnce.org.ma/sites/default/files/REC%2020-10-2016.pdf
18
Accord Turquie
d'Agadir AELE
6% 2%
2%
Etats- Unis
7%
L'Union
Europée nne
83%
Elles sont concentrées au niveau de quatre pays qui constituent 59,3% du total des
exportations préférentielles en provenance de cette zone à savoir, la France (29,6%),
l’Espagne (17,3%), l’Italie (6,6%) et l’Allemagne (5,8%). S’agissant des principaux produits
exportés vers l’Union Européenne, les voitures de tourisme occupe le premier rang, avec une
part de 30,2% du total des exportations préférentielles de cette zone, suivis des engrais
naturels et chimiques (7,4%), de l’acide phosphorique (7,1%) et des crustacés, mollusques et
coquillages (5,8%). Les expéditions des tomates fraiches et des préparations et conserves de
poissons et crustacés, constituent quant à elles, les parts respectives de 4,1% et 3,6% du total
des ventes de ces produits auprès de l’Union Européenne dans le cadre préférentiel en 2014.
LES ENJEUX :
La nouvelle ZLE s’insère dans le cadre d’une vision géopolitique : la fondation d’un
espace de paix et de prospérité, partagé entre l’UE et les pays du sud de la Méditerranée.
C’était en effet l’un des objectifs du processus de Barcelone lancé en novembre 199512.
Face aux enjeux que porte la ZLE pour le Maroc, le Gouvernement marocain a lancé
plusieurs réformes et chantiers, dont les objectifs assignés consistent d’une part à la mise à
12
http://eeas.europa.eu/archives/delegations/morocco/eu_morocco/trade_relations/index_fr.htm
19
niveau et au développement des capacités des entreprises nationales exportatrices, et d’autre
part, mettre en place des garde-fous, à même d’amortir les chocs éventuels de l’ouverture.
La ZLE que le Maroc a mis en place avec l’Europe a été une première étape avant
d’aboutir à l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). Et cet accord n’est
lui-même qu’une phase intermédiaire devant conduire, à long terme, à la mise en place d’un
Espace économique commun (EEC).
Une nouvelle étape s’ouvre donc dans les relations commerciales entre le Maroc et
l’UE. Afin de tirer profit des nouvelles opportunités nées de la nouvelle ZLE, les entreprises
exportatrices marocaines devront améliorer sensiblement leur compétitivité. A l’heure
actuelle, les autorités marocaines encouragent les entreprises d’exportation à se regrouper
dans le cadre de consortiums d’exportation. En outre, les entreprises marocaines gagneront à
agir de concert avec des opérateurs relevant de la zone de libre-échange envisagée dans le
cadre de l’Accord d’Agadir. En effet, cet accord admet le cumul diagonal de l’origine dans
l’optique des échanges euro-méditerranéens, ce qui est de nature à renforcer l’intégration sud-
sud.
13
https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_national_de_sécurité_sanitaire_des_produits_alimentaires
20
multitude d’acteurs nouveaux, transcendant le principe de libre concurrence au niveau
national, pour l’étendre à la zone maroco-européenne.
Ainsi, l’entreprise marocaine dispose de plusieurs atouts, qui résident dans les
avantages compétitifs que représentent la main d’œuvre bon marché, la disponibilité de
certaines ressources naturelles, agricoles en particulier, et la proximité géographique du
marché européen.
De grands groupes ont choisi la destination Maroc pour ses opportunités de croissance
et de développement : après Renault, Bombardier ou encore Safran, il s’agit notamment des
majors mondiaux suivants : Eaton, Aerolia, Alcoa, Shandong, PSA Peugeot Citröen. Ces
implantations attestent de la confiance placée dans la destination Maroc par des groupes de
renommée mondiale et réaffirment le positionnement du Royaume en tant que plateforme de
production et d’échanges14.
14
http://www.mcinet.gov.ma/content/performances
21
Ce sondage d’opinion vise également à prendre la mesure des attentes des opérateurs
face au défi de compétitivité dans la perspective du nouvel Accord de Libre-Echange
Complet et Approfondi (ALECA). Les résultats de ce sondage ont révélé que 74,4% des
opérateurs enquêtés apprécient l’ouverture de l’économie nationale sur son environnement,
16,3% considèrent cette ouverture comme négative et seulement 9,3% la trouvent sans effets.
L’impact de l’ouverture sur l’activité économique est ainsi considéré, globalement, comme
positif par la grande majorité des chefs d’entreprises: Une appréciation favorable15.
A cet effet, un groupe de travail ad-hoc a été établi. Il a tenu des réunions les 16 mai,
18 juillet et 17 septembre 2008. A l’occasion de la première réunion, le Maroc a présenté une
série de propositions concrètes visant à donner corps au ‘Statut Avancé’ auquel il aspire dans
ses relations avec l’Union européenne. De son côté, l’Union européenne a également élaboré
un certain nombre de propositions allant dans le sens de la concrétisation de cette ambition.
Le groupe de travail considère que le partenariat Maroc-Union européenne, initié dans le
cadre de l’accord d’association et de la politique européenne de voisinage, a permis un
renforcement des relations politiques, économiques et commerciales ainsi qu’un
développement soutenu des échanges culturels et humains.
Les deux parties confirment que cet objectif passe par la mise en œuvre d'actions
conjointes dans quatre axes complémentaires : (a) Rapprochement du cadre législatif du
Maroc à l’acquis communautaire, (b) Conclusion d'un Accord de Libre Echange Global et
Approfondi, (c) Coopération économique et sociale et (d) Adhésion du Maroc aux réseaux
transeuropéens et coopération sectorielle.
15
https://www.portailsudmaroc.com/documents/311214_183243-accord-de-libre-echange-aleca.pdf
16
Document conjoint UE-Maroc sur le renforcement des relations bilatérales
22
L’intégration du Maroc au marché intérieur de l’Union européenne constitue un
objectif ambitieux qui doit être atteint à travers un processus graduel et séquencé, basé sur la
reprise progressive de l’acquis communautaire de l’UE. Elle contribuera à stimuler les
réformes structurelles, développer la croissance économique au Maroc et en même temps à
réduire la pauvreté et développer l’emploi et la cohésion sociale.
D'un point de vue opérationnel, l’ALEA pourrait être concrétisé par l’ensemble des
mesures suivantes, qui forment un ensemble indivisible et cohérent, dans les secteurs
suivants:
6. Politique de concurrence
7. Protection du consommateur
23
c. Coopération économique et sociale17
ƒ Investissement:
Industrie:
Politique d’entreprise:
Les deux parties confirment leur intérêt pour la conclusion d’un accord de
reconnaissance mutuelle des procédures d'évaluation de la conformité (ACAA). Le Maroc
doit poursuivre l'alignement de la législation horizontale et sectorielle ainsi que la mise à
niveau des infrastructures. Une fois la législation horizontale alignée, les organismes
marocains de normalisation, d’accréditation et de métrologie pourront participer aux travaux
des organismes européens, avec le statut prévu par ces organismes pour les pays de la
politique de voisinage.
Propriété industrielle :
17
Plan d’action Maroc pour la mise en œuvre du statut avancé 2012-2016.
18
Nouvelle appellation de l’agence nationale pour la promotion de la PM. ANPME.
24
Soutien au développement des capacités de l'OMPIC dans la délivrance de brevets
nationaux et exploration de la possibilité pour le Maroc de signer un accord de validation
avec l'Office européen des brevets, ce qui va renforcer les capacités d'attractivité du capital-
recherche.
Agriculture :
*La modernisation et renforcement des capacités dans le secteur agricole dans le cadre
de la libéralisation des échanges et en cohérence avec les perspectives du Plan Maroc Vert
(PMV).
Pêche
19 Ensemble de textes réglementaires, appelé « Paquet hygiène », concerne l’ensemble de la filière agroalimentaire depuis
la production primaire, animale et végétale jusqu’au consommateur en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers
de bouche, le transport et la distribution (« de la fourche à la fourchette »). Son objectif est d'harmoniser le niveau de
sécurité sanitaire en impliquant l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, soumis ainsi aux mêmes exigences, en
officialisant la responsabilité des professionnels et en optimisant les contrôles des autorités sanitaires.
20Elaborée conformément aux orientations stratégiques de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, elle vise la mise à niveau et la
modernisation des différents segments du secteur de la pêche ainsi que l'amélioration de sa compétitivité et de sa
performance. C’est une stratégie renouvelée de développement et de compétitivité du secteur. Elle ambitionne de
valoriser de façon durable l’abondante ressource halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d’ici 2020 pour en
faire un moteur de croissance pour l’économie nationale. Elle vise ainsi à porter le nombre des emplois directs à 115.000
25
en matière de conservation et d’exploitation durable des ressources halieutiques et de
domaines d’intérêt partagés.
Etablissement :
Sauf qu’il demeure clair que l’UE est, pour l’essentiel, une construction servant les
intérêts des multi-coloniales et non des peuples. En conséquence, il serait illusoire de croire
en la possibilité de relations équitables entre l’UE et les pays du sud en l’état actuel des
choses.
Dans ce cadre, les mouvements de gauche doivent se ressaisir et s’unir pour accentuer
le combat vers un monde de justice et de dignité humaine. Ce combat pourrait s’articuler
autour des axes suivants21 :
Exiger la tenue d’un débat public national et démocratique au sujet des objectifs et des
répercussions de tout accord, une totale transparence des négociations et une procédure
démocratique pour décider de la validation ou du rejet de tout accord.
Remettre l’être humain et l’universalité des Droits de l’Homme au cœur des échanges
sociaux et bilatéraux entre États en faisant de la solidarité internationale notre grande devise.
Dans ce cadre, renforcer les mouvements de la société civile qui se battent pour les droits
humains, l’environnement, le développement, le féminisme… ;
contre 61.650 actuellement et à augmenter la valeur des exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de
dollars.
21
Abdellah Elharif, Accords de libre-échange Maroc-Union européenne : conséquences et perspectives,
13/07/2018 http://www.cadtm.org
26
S’inspirer des blocs régionaux qui permettent aux peuples de mieux se protéger tel
que l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques) en Amérique Latine ;
27
CONCLUSION
Le Maroc doit mettre à profit les opportunités qu’il offre en matière de délocalisation,
et récemment on vient de discuter une nouvelle approche, celle de co-localisation, mais
surtout renforcer son attractivité à travers la définition de nouvelles offres industrielles basées
sur des secteurs structurants à fort potentiel (offshoring, automobile, aéronautique,
électronique, etc.).
En fin, sur un plan strictement politique, un ALE fixerait définitivement, une nouvelle
ère de coopération entre les deux parties qui mettrait fin, ou du moins atténuerait, les
compagnes déstabilisatrices orchestrées par certains milieux européens contre notre pays.
28
Bibliographie
*Webographie :
http://www.douane.gov.ma
http://www.douane.gov.ma
http://wikimemoires.net/2009/11/accord-de-cooperation-entre-
maroc-union-europeenne-ue/
http://attacmaroc.org/fr/2018/01/28/les-impacts-des-accords-de-
libre-echange-conclus-par-le-maroc-accentuation-de-la-dependance-et-pillage-des-
ressources/
http://www.cfcim.org/magazine/49674
http://eeas.europa.eu/archives/delegations/morocco/eu_morocco/trade_
relations/index_fr.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Office_national_de_sécurité_sanitaire_d
es_produits_alimentaires
29