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30/04/2019 Hitoire de l'anglais: les premiers occupants

Histoire de l'anglais
Section 1

Les origines de
l'anglais

1 Les premiers occupants celtes

Les fouilles archéologiques attestent que les premiers occupants habitaient ce qu'on appelle
aujourd'hui l'île de Grande-Bretagne vers l'âge du bronze, soit entre 2000 et 1500 avant
notre ère. Au début de l'âge du fer (entre le VIIIe et le VIe siècle avant notre ère), les Celtes
commencèrent à occuper les îles britanniques, comme ils avaient envahi le reste de l'Europe
occidentale (voir la carte de l'aire celtique entre le Ve siècle avant notre ère et le début des
conquêtes romaines). Outre l'île d'Irlande, ils finirent par s'installer dans toute la Grande-
Bretagne.

Au moyen de charrues en métal, les Celtes cultivaient les sols des vallées; leurs armes en
fer et leurs chariots à deux roues, tirés par des chevaux, leur permettaient de soumettre les
autochtones «ibériques» et d'absorber leur civilisation. Leurs prêtres, les druides, occupaient
une position dominante dans la société. Les tribus celtes étaient fort nombreuses:
Caledones, Damnonii, Novantae, Selgovae, Votadini, Carvetii, Brigantes, Parisi, Deceangli,
Ordovices, Silures, Demetae, etc.

1: Caledones 13: Cornovii


2: Damnonii 14: Corieltauvi
3: Novantae 15: Dobunni
4: Selgovae 16: Durotriges
5: Votadini 17: Dumnonii
6: Carvetii 18: Iceni
7: Brigantes 19: Catuvellauni
8: Parisi 20: Trinovantes
9: Deceangli 21: Cantiaci
10: Ordovices 22: Atrebates
11: Silures 23: Belgae
12: Demetae 24: Regni

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Au nombre de 24 (voir la carte ci-dessus), chacun de ces peuples (eux-mêmes divisés en


plusieurs tribus) parlait sa langue celtique respective. L'intercompréhension devait être
relativement aisée de proche en proche, mais plus difficile au fur et à mesure que les tribus
vivaient éloignées les unes des autres. Par exemple, les Caledones (1), qui vivaient au nord,
comprenaient certainement moins les Celtes du Sud tels que les Dumnonii (17), les
Durotriges (16), les Belgae (23), les Regni (24), les Cantiaci (21), etc. On sait que les Celtes
de Bretagne pouvaient comprendre certains Celtes de la Gaule comme les Caletes, les
Osismii, les Veneti, les Carnutes, etc., qui résidaient de l'autre côté de la Manche.

2 L'occupation romaine

C’est en 55 avant notre ère que Jules César débarqua au sud de l’île de Grande-Bretagne,
alors appelée la «Bretagne» ou Britannia (en latin). Pour les Romains, la Bretagne
constituait «la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté», d'après l'écrivain
Tacite, qui ajoutait: «Il n’y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers.» Les
deux invasions de César, celle de 55 et celle de 54, ne semblent pas avoir eu de
conséquence sur l’histoire de la Bretagne romaine, car il n’y eut ni établissement de
colonies ni annexion. Mais ces faits militaires constituèrent un précédent et une voie à suivre
pour les successeurs de César. En effet, c'est en 43 de notre ère que l’empereur Claude
(Claudius) en fit juridiquement une province romaine appelée la Britannia. Cette année-là,
Aulus Plautius, ancien gouverneur de la Pannonie, mena l’invasion de la Bretagne avec
sous ses ordres quatre légions: les IIe Augusta, IXe Hispana, XIVe Gemina et la XXe Valeria
Victrix. Les historiens estiment à environ 40 000 hommes le corps de débarquement.

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L'occupation romaine ne fut jamais complète sur l'île, car elle ne


s'étendait pas au nord du mur d'Hadrien (long de 95 km), qui
sépare approximativement encore aujourd'hui l'Angleterre de
l'Écosse (voir la carte de la Britannia); le point de départ à l'ouest
est le même, mais la frontière actuelle à l'est part aux environs de
Berwick-upon-Tweed, une ville située plus au nord. À l'époque, la
Britannia ne comprenait ni l'Écosse (Caledonia) ni l'Irlande
(Hibernia). La conquête des hautes terres de la Calédonie aurait
exigé un effort militaire et financier disproportionné par rapport à
l'intérêt de l'opération. On n'y trouvait pas de terres à cultiver, ni de
vastes terrains d'élevage, seulement des tourbières et des marais,
rien qui puisse justifier pour Rome une guerre longue et coûteuse,
car les populations locales (les Calédoniens) étaient très hostiles
aux Romains.

C’est au cours du voyage que l'empereur Hadrien (117-138)


effectua en Calédonie (Écosse) en 121-122 que la construction du
mur (Hadrian's Wall) commença pour se terminer en 128. Ce mur
était entouré de fossés, jalonné de fortins, de casernes, de toute
une infrastructure militaire qui fut tout à fait efficace pendant plus
de trois siècles.

Il s’agissait pour l'Empire romain de soulager les forces armées de la pression des
«indigènes», qui se faisait de plus en plus forte; certains historiens parlent davantage d’une
«ligne de démarcation» que d’une ligne de fortification. En 142, l'empereur Antonin fit
construire un autre mur, entre le Forth et la Clide, qui «doublait» au nord la fortification déjà
édifiée par son père adoptif Hadrien.

En réalité, il faudra attendre la loi de l'Union (Union Act) de 1707 pour voir l’intégralité de l’île
sous une même autorité. Sous Élisabeth Ire, certains ont même envisagé de remettre en
service l’ancienne «ligne de démarcation» (le mur d’Hadrien) entre la Bretagne et la
Calédonie.

La conquête romaine incomplète de l’île obligea les envahisseurs à y stationner un fort


contingent de légionnaires, le plus important d’Occident, voire de l’Empire. Les Romains
estimaient que les «indigènes» étaient à un stade de développement et de civilisation moins
avancé que le leur, et qu’il était de leur devoir de les amener à adhérer à leur genre de vie et
à leurs valeurs culturelles. Pour cela, ils créèrent des villes. À la suite de nouvelles
conquêtes, de nouvelles cités romaines furent créées, sur la base des tribus existantes telles
que les Atrébates, les Trinovantes, les Iceni, les Coritani, les Ordovices, les Demetae et les
Brigantes. Un important réseau de routes couvrait alors le pays, tandis qu'une hiérarchie de
fonctionnaires assurait l'administration et que l'armée faisait régner l'ordre. Évidemment, le
latin servait de langue véhiculaire pour les Romains et les populations locales.

Cependant, la romanisation (ou latinisation) des habitants de l'île — tous appelés Brettones
(ou «Bretons») par les Romains — resta plutôt superficielle et le vieux fond celtique perdura,
du moins dans les campagnes. Autrement dit, les «Bretons» continuèrent à parler leurs
langues celtiques, sauf pour les élites locales, généralement bilingues, pour qui la
romanisation obtint un franc succès. Voici ce que nous dit l'historien Tacite (55-120) au sujet
des «Bretons» dans Vie d'Agricola (98):

XI.

1. Quant aux premiers occupants de l'île, on ne peut savoir avec certitude, comme toujours dans le
cas de peuples barbares, s'ils s'agit d'autochtones ou s'ils sont venus d'ailleurs.
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2. Les Bretons présentent plusieurs types physiques, ce qui permet d'étayer autant d'hypothèses. Par
exemple, les cheveux roux des Calédoniens et leurs membres allongés attestent une origine
germanique. Basanés et souvent crépus, les Silures [ils occupaient le pays de Galles et le
Monmouthshire], dont le territoire est opposé à l'Espagne, donnent à penser qu'autrefois des Ibères
ont traversé la mer et se sont fixés sur leurs terres. Ceux qui vivent le plus près de la Gaule
ressemblent à ses habitants : soit l'origine ethnique reste marquante, soit le climat a conditionné le
type humain dans ces régions qui se font face.

3. En examinant la question dans ses grandes lignes, on peut, malgré tout, concevoir que des
Gaulois ont occupé l'île du fait de sa proximité.

4. On peut y retrouver les rites et les croyances religieuses propres à la Gaule; la langue n'est pas
très différente; aussi téméraires que les Gaulois, les Bretons aiment prendre des risques, mais
devant le danger ils paniquent tout autant et fuient. Toutefois, on trouvera plus combatifs les Bretons
qu'une pacification de longue date [allusion à la conquête de la Bretagne méridionale par Claude en
43] n'a pas encore amadoués. Nous savons que les Gaulois, eux aussi, étaient de brillants guerriers.
Par la suite, la paix les rendit nonchalants, car ils avaient perdu leur bravoure avec leur liberté.

5. Il en va de même pour les Bretons vaincus de longue date, alors que tous les autres sont encore
comme les Gaulois d'autrefois.

En fait, les populations locales et rurales ne furent pas assimilés par les occupants. La
langue latine ne fut rien d'autre qu'une langue étrangère, sans doute nécessaire pour les
relations avec les Romains. La latinisation des villes fut plus importante, mais pas au point
que les habitants décident de changer de langue.

Puis, dès le IIIe siècle, les premières incursions des Vikings commencèrent sur l'île. Au IVe
siècle, après les grandes réformes de Dioclétien, la province de la Britannia fut divisée en
«Bretagne supérieure» à l'ouest et «Bretagne inférieure» à l'est (voir la carte), et rattachée à
la préfecture du prétoire des Gaules, dont le siège fut successivement à Trêves et à Arles.
Puis les incursions germaniques s'accélérèrent, ce qui contribua aussi au déclin de l'Empire
romain en Bretagne. Les légions romaines abandonnèrent définitivement l'île en 407.

3 L'arrivée des tribus germaniques

À partir de 450, les Angles, un peuple germanique venu du Schleswig-Holstein actuel (au
sud du Danemark), s’installèrent sur les côtes méridionales de la Britannia et repoussèrent
les Celtes jusqu'en Cornouailles et au pays de Galles.

Après leur
installation en
Angleterre, les
tribus
germaniques
empruntèrent un
certain nombre de
termes au
vocabulaire celte
dont il ne reste
aujourd'hui que
bin (<vieil anglais
binn:
«mangeoire»),
brock (< vieil
anglais brocc:
«blaireau») et dun
(< vieil anglais
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dunn:
«sombre»/«gris»).
La légende du roi
Arthur a conservé
le souvenir de
cette résistance
acharnée des
«Bretons». La
langue bretonne
parlée en France
fut introduite à
cette époque par
une partie des
Celtes de
Grande-Bretagne
qui s'enfuirent sur
le continent, en
Armorique, un
territoire qui fut
appelé
«Bretagne» (par
opposition à la
«Grande-
Bretagne»).

Tous ces
envahisseurs
germaniques,
c'est-à-dire les
Angles, les
Saxons, les
Frisons, les
Jutes (du Jutland
au Danemark) et
même les
Francs, bien que
d'origines
diverses (mais
issus d'une même
civilisation),
s'identifièrent
indifféremment
comme des
Angles ou des
Saxons, ce qui
leur valut par la
suite le nom
d'Anglo-Saxons.
Il ne faudrait pas
oublier la
formation du
royaume des
Scotti au nord,
lequel a donné
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son nom au pays


(Écosse).

Au VIIe siècle, en
Angleterre
(England), on
dénombrait sept
principaux
royaumes
germaniques: la
Northumbrie, la
Mercie, l'East
Anglia, l'Essex
(Est), le Wessex
(Ouest), le
Sussex (Sud) et
le Kent.

Toute la société
anglo-saxonne
était alors
subdivisée en
clans puissants
que régissaient le
droit coutumier et
un système de
compensation
financière
(wergeld) dans le
cas d'un décès,
d'une blessure ou
d'un vol. Ces
tribus pratiquaient
leurs propres
religions
polythéistes,
n'entretenaient
pas de langue
écrite et avaient
développé une
économie mixte
fondée sur
l'agriculture, la
chasse et
l'élevage des
animaux
domestiques.

Au cours de cette période, les tribus germaniques parlaient encore leurs langues originelles
(vieux-norrois, francique, frison, saxon, anglien, etc.) issues du germanique commun initial
(proto-germanique). En somme, la langue anglaise n'existait pas encore, mais les

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populations installées sur le territoire allaient être les ancêtres de cette langue dont
l'évolution n'avait pas encore commencé.

Dernière mise à jour: 31 déc. 2015

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Section 4: Modern English
Section 5: Bibliographie

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