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Économie de l'innovation
Introduction : Enjeux, définitions et concepts
→ L'évolution, au long terme est le seul moteur de croissance économique. L'innovation génère
de la richesse, de la croissance, mais détruit aussi les anciennes structures qui sont obsolètes.
I. Enjeux
Le contexte: économie fondée sur les connaissances. « Nous vivons dans des économies fondées
sur les connaissance »
Il faut combiner tous un tas d’input dont surtout les connaissances → Facteur principale de la
croissance économique.
Progresser avec le temps. (ex: Économie artisanale (avant 19ième siècle) : besoin de tous les input,
mais facteur le plus important n'est pas la connaissance. – Economie Industrielle (19ième siècle –
20ième siècle : économie de masse) : production de masse, donc facteur le plus important est la
capitale pour produire beaucoup. – Economie de qualité (Années 70, logique de production des
BIENS de qualité.) – Economie de la connaissance (Aujourd’hui : produire mieux) : course à
l'innovation, dont le facteur important est la connaissance)
Cela ne veut pas dire qu'il y a une rupture, mais seulement une longue évolution historique où la
connaissance est très importante.
Contexte historique :
Qu'est ce qui est différent aujourd'hui par rapport à des économies non basées principalement sur
la connaissance ?
Y = F (t;c;l;k)
Ex: Le phénomène de Start Up qui est nouveau, est quelque chose propre à l'économie de
connaissance. Des entreprises se spécialisent, leur business est basé sur la recherche, puis
développent leurs connaissances, leurs nouvelles technologies pour ensuite les vendre = production
d'entreprise qui se développe grâce à la production de connaissance.
SCHUMPETER (1883-1950). Pourquoi il ne parle pas de la propriété intellectuelle, alors qu'il en est
le fondateur ? Il y a un changement par rapport à avant.
Pour/Contre.
Le contexte :
La valeur, source de la valeur ajoutée a complètement changé, ce qui change tous au niveau des
entreprises.
L'économie est fondée sur les connaissances : implications managériales pour les entreprises.
– Au niveau de l'investissement publique, la politique de l'innovation est une des politiques qui
absorbent le plus d'argent. Il faut investir dans l'innovation et la recherche. Si une entreprise investit
en recherche et développement, elles sont quasi exonérées d'impôts. Les pays sont lancés dans une
course à l'innovation.
Les accords adipiques (ADPIC) sont une annexe de l'accord international que crée l'OMC, qui dit
que tous les pays de l'OMC doivent accordés la propriété intellectuelle. Si on est dans un pays en
développement, soit qui ne sont pas des leaders de l'innovation, ils sont eux dans une logique
d'imitation, donc la propriété intellectuelle n'est pas importante.
En 1996, les pays suiveurs comme l'Inde etc., n'avaient pas de brevet, de propriété intellectuelle.
Donc l'innovation pouvait être copiée de manière légale. Le Brésil est maintenant rentré dans
l'OMC donc il est obligé d'avoir les droits de propriété intellectuelle.
Les Pays développés peuvent maintenant baisser les droits de douane pour les pays en
développement mais à condition que les pays en développement reconnaissent leur droit de
propriété intellectuelle.
→ Que fait l'OMC ? L'OMC engage les membres de cet accord à ne pas surtaxer les
exportations des autres. Les pays développés ont renoncé à ne pas mettre des droits de douane trop
élevé. Ils sont donc maintenant plus élevés suite à l'accord adipique.
Dans beaucoup de secteur où l'innovation est très présente, lorsque l'entreprise est dans
l'incapacité de se renouveler, elle va alors vite périr. Il faut très vite s'adapter à cette nouvelle
politique de l'innovation.
Ex: Téléphone Nokia : Il y a 10 ans, ce portable était le top mondial, et en quelques années, en
moins de 5 ans, Nokia a complètement chuté, a fait faillite parce qu'il a loupé le passage à
l'innovation, le passage du smartphone était important et maintenant il essaie mais ne réussit pas à
refaire surface.
Ex: Kodak : Kodak (entreprise de photographie américaine) a inventé la photographie numérique,
mais dû à une erreur du manager, ils n'ont pas investi dans la technologie qui provoquait la
destruction de la photographie argentique, et on fait faillite en moins de 10 ans.
Les acteurs comme Google, Amazon, Facebook, ne sont pas en danger et sont impossible à
concurrencer pour le moment car ils ont une place trop importante dans la société. C'est seulement
lorsque la prochaine innovation de rupture va arriver que ces secteurs et ces grosses entreprises vont
être en danger.
La concurrence en prix est le court terme, dans la réalité, ce qui compte c'est l'innovation. C'est ce
facteur qui va infecter la survie de l'entreprise. Si on rate une innovation → on disparaît. (innovate
or perish) → investit massivement --> course à l'innovation comme dans les gros secteurs
économiquement les plus important (automobile 5%, pharmacie 14%, logiciels 18%, informatique
6%, chimie lourde 6%, aéronautique 6%). Ex.: VW investit 10 milliards d'euros en Recherche et
Développement. C'est une question de survie, on est dans l'obligation d'investir.
Alors que dans les secteurs comme le bâtiment, l'enjeu n'est pas aussi important, l'innovation est
moins présente.
→ Le dépôt de brevet est indicateur d'innovation.
Innovation : = Domaine de l’économie gestion. C'est une invention introduite dans le circuit
économique, c'est l'investissement économique qui génère de la valeur.
L'innovation est l'invention confrontée au marché, investissement économique industrialisé ou
commercialisé.
=> Découverte ou idée → invention → innovation → diffusion
Cette distinction est importante car la culture de l'invention peut être différente de la culture le
l'innovation, culture entrepreneuriale. Ex : Chute de l'URSS. L'URSS était une culture de l'invention
mais pas d'innovation.
L'avantage d'une culture libérale incitent à une culture de l'innovation.
Le capitalisme est unique non pas en système d'invention mais unique pour générer des innovations,
qui est important dans le marché. Le marché libre, le capitalisme est une machine à l’innovation, à
une économie de libre échange dans le marché. → Pourquoi ça marche ? Parce que c'est une
machine à innovation, machine à générer des richesses. (Après autre débat sur comment les repartir
etc.).
L'innovation est très souvent l'innovation visible (high-tech), mais on la retrouve aussi dans d'autre
comme la chimie lourde, mécanique.
L'innovation n'est pas seulement technologique, c'est-à-dire n'est pas seulement issue de rupture
technologique. Ex : tubes pour descendre des débris des toits.
Et elle n'est pas seulement industrielle ; c'est-à-dire on a une innovation de service → Ex: système
de timbre.
Celui qui innove c'est l’entrepreneur, c'est lui qui l'accompli. C'est son seul et unique rôle dans
l'économie. Quand on parle d’entrepreneur on parle d'innovation dans l'économie. (Schumpeter).
Celui qui a du succès touche un profit. Il a une fonction à part.
Un entrepreneur n'est pas forcément un travailleur indépendant/ il ne crée pas forcément sa propre
entreprise, il peut être salarié dans une entreprise ayant un CDI et introduit ses innovations dans
l'entreprise.
Et invention est le domaine de l'ingénieur.
Dans le processus de production, on ajoute des facteurs de production qui sont associés à des
revenus et des fonctions.
L'entrepreneur ne prend pas les risques financiers par rapport à ce qu'on peut penser. Pourquoi ?
Il n'apporte pas d'argent dans l'entreprise. Mais c'est le capitaliste qui met l'argent. Celui qui perd
tout est le capitaliste.
(Sauf pour ceux qui sont auto-entrepreneur). Car il a les deux casquettes : Capitaliste et
entrepreneur.
«Nous appelons entreprise l’exécution de nouvelles combinaisons et également ses réalisations dans
des exploitations, etc., et entrepreneurs les agents économiques dont la fonction est d’exécuter les
nouvelles combinaisons et qui en sont l’élément actif.
Ces concepts sont à la fois plus vastes et plus étroits que les concepts habituels. Plus vastes car nous
appelons entrepreneurs non seulement les agents économique indépendants de l’économie d’échan
ge, que l’on a l’habitude d’appeler ainsi, mais encore tous ceux qui de fait remplissent la fonction c
onstitutive de ce concept, même si comme cela arrive plus souvent de nos jours, ils sont les emplo
yés dépendants d’une société par action
Caractéristiques de l’entrepreneur : « initiative, autorité, prévisions », « c’est un chef »
• Différentes dimensions de l'innovation
Le piège incrémental c'est la grande peur de toutes les entreprises dominantes sur le
marché. Lorsqu'une entreprise se concentre uniquement sur l'existant et l'amélioration à la marge de
ce qui existe, sans penser à l'arrivée d'un nouveau produit, de l'innovation radicale. Ex de Kodak.
Il faut trouver un juste milieu entre exploration et exploitation. L'entreprise qui arrive à faire
les deux on l'appelle une entreprise ambidextre.
Il ne faut pas penser que l'innovation radicale est quelque chose de majeur, alors qu’incrémental
est quelque chose de mineur. Ce qui fait la qualité de l'innovation c'est l’interaction entre
l'innovation radicale et incrémental. Au début, l'innovation radicale n'est pas performante, mais c'est
la succession de l'innovation incrémentale qui va faire marcher le produit. L'innovation
incrémentale pour expliquer la différence n'est pas du tout mineur. Il faut se poser la question si
c'est continu ou non.
– Une innovation modulaire est une innovation qui va infecter un composant du produit
de manière autonome, locale, sans affecter les autres modules. C'est donc plus facile à
faire. Ex : Automobile. Elle se distingue en différents module indépendant. (Il y a des
sous-traitant qui fabrique des pneus, les sièges, la technologie etc. et on assemble ensuite
tout ça pour faire la voiture). Le module est indépendant des autres. Cela n'impacte pas
la manière de la production de l'automobile. On reste juste sur la manière de production
du module sans tout repenser au produit en générale. Elle est donc plus facile à faire.
– L'innovation architecturale est plus compliquée parce qu'il faut se préoccuper des
autres modules, ça va impacter tous le modèle, tous le produits. Ex : Michelin avec son
innovation « Pax » des pneus à rouler même s’il est cassé pendant quelque temps. Mais
cela impact la condition de conduite etc. Et cela n'a pas marcher car ils n'ont pas voulu
collaborer pour garder secret sa technologie, d'abandonner leur brevet. Il est obligé de
collaborer lors de cette innovation architecturale car cela affecte tout le système.
L'innovation va du moins en partie avoir les propriétés d'un bien public c'est-à-dire non
appropriable (problème d'imitation, de copie) et non rivale. Dans le domaine de l'innovation,
l'intervention publique est massive car l'innovation a un caractère public. Si on laisse faire le
marché, il n'y aura pas assez de recherche et développement. Toutes les politiques de l'innovation
sont donc la nature bien publique. Il y a un problème d'appropriabilité. Une entreprise va être
copiée, imitée et cela va créer des problèmes d'incitation.
Les épaules de géants, caractère cumulatif « Je n'ai aucun mérite, je me situe sur des épaules de
géants » Newton. Cela veut dire qu'on réutilise les travaux qui nous précède. On ne part jamais de
zéro. L'innovation est donc cumulative, il y a des rendements croissants. Plus j'innove, plus j'ai de
chances d'innover dans le futur. Il y a un effet d'entraînement/cumulatif, ce qui a plusieurs
conséquences économiques. En effet, l'imitation n'est jamais gratuite car si on ne sait rien, on ne
peut pas apprendre des autres. Pour être capable d'imiter il faut investir en connaissance pour
pouvoir comprendre et réutiliser ce que font les autres. Il faut que les entreprises construisent pour
cela une capacité d'absorption, et ça explique la difficulté pour les pays en développement qui n'ont
pas ses capacités d'absorption qui font que l'écart entre les pays développés et les pays en
développement se créer davantage.
Il y a des effets d'inversibilité majeur, les entreprises vont être enfermées dans une trajectoire
technologique donnée.
Schumpeter a changé d'avis entre le Mark I et le Mark II. Pour lui le cœur du processus de
l'innovation passe par l'entrepreneur individuel, alors que dans ses ouvrages de fin de vie, il place au
cœur la grande entreprise industrielle. C'est dû au fait qu'il était observateur du monde réel de
l'économie, et fin du 19, début du 20 on est encore sur une économie avec les entrepreneurs
individuel, et la production de masse se fait que milieu – fin du 20è, 1942.
=> Donc les investisseurs ne veulent pas investir là-dedans. La recherche fondamentale est privée,
c'est une valeur privée qui est très faible, et la valeur sociale est extrêmement élevé. C'est pour ça
que c'est le publique qui investissent dans la connaissance fondamentale. C'est l'état qui investit un
objectif important qui fournit les moyens dans les universités centre de recherches etc. car les
entreprises ne peuvent pas.
Plus on va dans les recherches appliquées, plus la valeur est élevée pour l'entreprise. La valeur
privée va coïncider avec la valeur sociale. Le problème est dans le cas des recherches
fondamentales, ou elles ne sont pas incitées.
Le rôle de la recherche publique est de faire de la recherche fondamentale. Il faut que
la recherche publique soit valorisable et utile, sans perdre de vue que la recherche publique n'a
aucun intérêt si c'est pour faire de la recherche appliqué → ça, c'est le domaine des entreprises.
Donc faire attention à que la valorisation des recherches publiques ne devienne pas de la part des
universités de la recherche appliquée. Une très forte incitation à déposer des brevets, donc les
universités en déposent beaucoup, mais le problème c'est que le brevet porte sur de la recherche
appliquée, donc l'incitation forme qu'indirectement on les incite à faire de la recherche appliquée au
lieu de la recherche fondamentale ; ce qui deviendrait problématique dans 20-30 ans car c'est la
recherche fondamentale qui fournit la recherche appliquée de demain.
Depuis quelques années, 40 ans, il y a un mouvement très fort qui vise à faire en sorte que la
recherche publique soit plus utile. Le reproche qui se fait souvent dans le modèle linéaire, est que
les chercheurs publics sont isolés du reste, il y a très peu d'échange et d’interaction entre la
recherche publique et la recherche privée. Le chercheur est hors réalité. Des mouvements politique
ont fait en sorte que les chercheurs puissent se rapprocher de la réalité. Donc de plus en plus ils
déposent des brevets, un tas de dispositif qui visent à rendre la recherche publique plus utiles.
(inciter les chercheurs à devenir des entrepreneur → entrepreneur académique; spin off académique
→ quand un chercheur créer sa propre start up, incité à déposer des brevets. Le système
d'incubation → incubée des entreprises, pour dire que la nouvelle entreprise n'est pas assez forte
pour « voler de ses propres ailes » donc on va leur offrir des locaux, travailler avec des spécialistes
pour les aider à déposer des brevets etc. ; Toutes les grandes universités ont des SATT c'est-à-dire
Service de Transfert de Technologie).
– Les utilisateurs. Ils ont toujours été impliqués mais restaient passifs. Ils ne sont pas
directement impliqués dans le processus d'innovation.
Ce sont les utilisateurs qui vont être de plus en plus impliqué dans l'innovation par rapport à avant
d'après Von Hippel « Démocratiser l'innovation». Le but est d'échanger, avec d'autres collègue dans
le monde pour créer, utiliser ses logiciels. La moitié des logiciels sont des Open sources, c'est-à-dire
développé par des individus qui échangent sur internet. Par exemple dans le domaine du sport
comme le Kyte surf. Ce sont d'abord sur internet, par des utilisateurs que le kyte surf a été inventé
puis des entreprises l'ont fabriqué.
– L'ensemble, l’interaction de ces acteurs : Les travaux les plus récents montrent que ce
qui est très important c'est la manière dont les différents acteurs interagissent. On va
essayer de mettre sur un même territoire tous ces acteurs pour donner la qualité et la
performance en matière d'innovation. C'est le but de SilliconValley ou de Biovalley par
exemple.
Le modèle linéaire nous montre bien l'importance de la recherche publique et appliqué mais ne nous
montre pas l'interaction entre les deux, elle est extrêmement faible. Car dans la réalité ils vont
travailler ensemble.
L'impulsion de l’innovation :
– De l'amont vers l'aval ou de l'aval vers l’amont ?
On parle de «technology Push » → innovation radicale ou de «Demond Pull » → innovation
incrémentale :
– Innovation crée -t-elle sa propre demande ou la demande crée-t-elle l'innovation?
Par exemple : «technology Push »: « Les innovations en économie ne sont pas, en règle générale, le
résultat du fait qu'apparaissent chez les consommateurs de nouveaux besoins, dont la pression
modifie l'orientation de l'appareil de production mais du fait que la production procède en quelque
sorte à l'éducation des consommateurs et suscite de nouveaux besoins, si bien que l'initiative est de
son côté ».
L'innovation fermé est un modèle d'innovation dans lequel l'entreprise à très peu d'interaction avec
son environnement. → problème du modèle linéaire.
Chesbrough nous parle de l'innovation ouverte, soit le contraire du modèle fermé, c'est-à-dire
innovation collective.
Modèle de l'innovation fermé : Quand on est en amont, on va avoir beaucoup de projets, et plus on
se rapproche du marché, plus on se concentre sur un petit nombre de projets. Il n'y a pas d'échange
avec le reste du monde, l'entreprise doit tout faire elle-même. « Do it yourself » strategy.
On retrouve deux problèmes majeurs dans ce modèle :
- La loi de Joy: Bill Joy disait que le problème est que l'on veut tous faire nous-même, mais les
plus intelligent dans ce monde travaillent pour d'autre personnes, d'autres boite. Par rapport à la
planète, vous n'êtes qu'une goutte d'eau. Donc il faut s'ouvrir car il faut aller chercher les gens à
l’extérieur qui ont énormément de compétence. Alors qu'en restant fermé, on passe à côté de trop de
chose qui pourrait servir à l'entreprise.
- L'entreprise n'est pas toujours la mieux placé pour valoriser leurs innovations.
=>Les organisation innovante sont obligés de collaborer. Ils ne peuvent plus rester seul, il faut
s'entourer d'autre organisations. → C'est l'organisation ouverte. C'est l'antithèse de l'innovation
fermé. Et l'innovation ouverte suppose que l'entreprise va utiliser des idées qui viennent de
l'extérieur (pourquoi? Sinon problème de la loi de Joy, car les meilleures idées viennent de
l’extérieur). Et aussi parce que les entreprise doivent utiliser des cheminement internes comme
externe.
On a deux types de flux lors de l'innovation ouverte :
- Outside -in : ne pas hésiter à utiliser les idées externes « firms can and should use external ideas
as well as internal ideas”
- Outside- out : ne pas hésiter à externaliser les idées de l’intérieur. « firms can and shour use use
internal and external paths to market”
=> Les entreprises travaillent de plus en plus les deux modèles ensemble, mains dans la main.
Marx et Engels, 1848 : La bourgeoisie est ce qu'on appelle les capitalismes, investisseurs. En
moins d'un siècle le capitalisme a créer plus de richesse qu'en plusieurs millions d'année. Il
reconnaît la force du capitalisme.
Baumol, 2002 : Pratiquement toute la croissance économique, ultimement, vient de l'innovation.
Charles Dwell, 1899 : Tous ce qui est possible d'inventer est déjà inventer. Est-ce qu'il est encore
possible d'inventer durablement de nouvelles choses ?
Kenneth Boulding : les économistes ont tendance à penser qu'il n'y a pas de raisons que la
croissance s'arrête. On peut penser que la croissance est infini basée sur les connaissances. Le
monde n'est pas fini dû à l'espace des connaissances.
Remarque :
Quand on parle de croissance, on parle de la croissance du PIB. Le PIB est un indicateur, la
somme de toutes les valeurs ajoutées des acteurs des pays. Manière de mesurer la production des
richesses matériels.
Il n'est pas le meilleur indicateur pour calculer le niveau de vie. Il a des limites : beaucoup d'études
qui montrent que lorsqu'il y a une catastrophe naturelle, cela est positif pour le PIB. Car on
développe de l’investissement pour réparer les catastrophes, et on ne compte pas les dégâts, car ils
ne sont pas compris dans le PIB.
On calcul que les échanges marchands, donc tous ce qui est non marchand n'est pas pris en compte.
Quand on parle de croissance, les théories de la croissance se placent sur du temps long, même
quand ce sont de tous petits écarts, il faut garder en tête, sur du temps long, ce sont des différences
énormes.
Rappels historiques :
Pour Smith dans « La richesse des nations » (1776) la croissance provient de la division de travail
et de la spécialisation
Malthus « Essai sur les populations » : la population croît plus vite que les subsistances
(progression géométrique et progression arithmétique). Forcément il faut des régulateurs : guerre,
famine, etc. Vision dynamique pessimiste.
Les premiers auteurs qui ont parlé de la croissance, ce sont les classiques et avaient une vision
plutôt pessimiste : Ricardo était le premier à avoir mis en avant les rendements décroissants, donc
au bout d'un moment, il n'y a plus de croissance. Les économies vont atteindre un état stationnaire
dans lequel il n'y aura plus de croissance. Ces théories vont être remise en cause par Schumpeter qui
dit que l'innovation va bousculer cet état stationnaire (le moteur de la dynamique économique du
développement est l’innovation).
C'est un modèle développé 1950. Il a reçu le prix Nobel de l'économie. Ce modèle a été
sérieusement remise en cause dans les années 1980. Avant c'était le modèle dominant.
Dans une économie il y a deux sources de croissance économique :
– L’accumulation de facteurs de production qui va générer de la production soit de la
croissance. On ne modifie pas la manière de produire mais on augmente le montant des
facteurs de production.
– Le progrès technologique : J'utilise mieux et de manière plus productive les facteurs de
production que je dispose.
Il permet de bien comprendre les (2 seules) sources de croissance dans une économie.
Résultats intéressants mais avec ses limites. L'intérêt essentiel des ses travaux est qu'à long terme on
a un modèle mathématique qui montre que la seule source à long terme c'est l'innovation et le
progrès technique.
Non intéressant c'est qu'il pense que la croissance tombe du ciel, est exogène et n'explique pas les
sources de l'innovation.
Croissance exogène : Croissance fonction de facteurs uniquement non économiques, croissance qui
ne dépend pas des décisions et agissements des acteurs de l'économie.
Croissance endogène : Croissance qui dépend des actions des agents présents aux différents niveaux
économique.
Tous les résultats de Solow découlent de l'hypothèse décroissance des rendements. S'il n'y a pas
d'innovation, il va y avoir des rendements décroissants. Intérêt essentiel des travaux de Solow : Ils
mettent ouvertement l’accent sur l’importance du progrès technique et de l’innovation pour la
croissance. En effet ; selon les estimations empiriques de Solow lui-même, 78,5% de la croissance
n’est pas expliquée par l’accumulation du capital.
Il est donc essentiel d’endogénéiser le progrès technique (d’expliquer d’où vient l’innovation) pour
expliquer la croissance.
L'objectif des nouvelles théories de la croissance est d'avant tous faire en sorte que la croissance
devient endogène. Et d'être capable de développés des modèles de faits stylisés qui soient capables
d'expliquer une croissance continue de manière endogène. Il faut que dans notre modèle qu'on
puisse expliquer des cas de convergences mais aussi de divergences.
C'est l'innovation et la connaissance qui va être moteur de la croissance. Il va falloir être capable de
générer des rendements croissants.
On a une intuition simple : Le processus de croissance n'est rien d'autre qu'une suite d'innovation
et d'imitation. C'est-à-dire que lorsqu'on est sur un équilibre, les profits tendent vers 0. Donc les
entreprises innovent, ainsi les profits sont supérieurs à 0 car grâce à l’innovation, les entreprises
créer un monopole. Puis on a alors dû au monopole, un effet d'imitation qui retend vers un nouvel
équilibre etc. le monopole fait suite à une introduction d'innovation. Il faut faire part des mauvais et
des bons monopoles. Ce sont des modèles ou il y a toujours des déséquilibres à cause de
l'innovation.
La dialectique innovation-imitation permet alors d’expliquer la croissance continue de nos
économies (rendements croissants plutôt que décroissants) : « L’innovation incrémentale présente
des rendements décroissants et donc s’épuise dans le temps, mais les innovations radicales
renouvellent régulièrement les opportunités technologiques de telle façon que à long terme les
rendements soient croissants et la croissance persistante ».
En résume, pour les NTC le moteur de nos économies est l’innovation et l’accumulation des
connaissances qui seuls permettent des rendements croissants à LT. « Innovation as a self –
nourishing process… Innovation breeds innovation »
Les politiques économiques peuvent désormais influencer la croissance. Elles peuvent par
exemple : Faciliter la production et l’échange de connaissances (investir dans la recherche et
l’éducation / Slusters et Pôles de compétitivité) ; Faciliter l’absorption des connaissances des autres
pays (attirer les cerveaux, faciliter des échanges et les importations des biens de haute technologie) ;
Protéger les connaissances produites par les agents nationaux (brevets, accords ADPIC)
(2) Relation décroissante qui forme une droite : plus un pays était pauvre en 1870, plus le taux de
croissance sur la période est élevé (Japon, Suède). Ce graphique est en phase avec le modèle de
SOLOW, au sein des grandes économies il y a un processus de convergence c’est-à-dire que les
pays qui étaient en retard ont un taux de croissance plus élevé que les pays non en retard.
(3) Ensemble de pays dans un processus de convergence, mais l’ensemble de points ne sont pas
dans un processus de convergence, l’écart se creuse avec les pays riches. Il y a donc des pays qui
convergent entre eux mais ce n’est pas le cas pour tous les pays avec des pays qui prennent de plus
en plus de retard par rapport aux plus riche. Ceci n’est pas du tout en phase avec le modèle de
SOLOW, il va falloir expliquer la coexistence de processus de convergence et de divergence.
Est-ce que les connaissances développées profitent au monde entier ou sont-elles limitées à des
dimensions locales ? Les externalités de connaissances circulent localement c’est ce qu’on va voir.
C’est l’effet Silicon Valley, les connaissances ont une dimension locale et une partie des
connaissances ne circulent que localement et il faut donc être dans la région pour bénéficier de ces
externalités de connaissances. Comment expliquer cet effet local avec internet ? Une grande partie
des connaissances est capturée dans les individus (connaissances tacites) et donc ces connaissances
circulent avec les individus (entreprise A à entreprise B) et les individus circulent de manière locale.
Les pays en retard ne vont pas bénéficier des connaissances des pays les plus avancés dans
lesquelles les connaissances restent et donc les écarts se creusent. De plus, il existe une capacité
d’absorption. On a une mauvaise image de l’innovation que c’est compliqué etc. alors qu’imiter
c’est facile. Mais c’est faux, c’est compliqué d’imiter et pour qu’une entreprise soit capable d’imiter
il faut qu’elle puisse développer une capacité d’absorption. L’imitation ce n’est pas gratuit, il faut
investir dans cette capacité d’absorption car si on ne sait rien on ne peut pas apprendre des choses.
Les pays en développement n’ont pas les capacités nécessaires pour imiter les technologies
développées. Les pays avancés investissent en R&D et crée de la richesse dans les pays développés
mais pas dans les pays en développement qui n’ont pas la capacité d’imiter.
Une externalité de connaissance correspond à une part des connaissances produites par une
entreprise qui investit en R&D et qui va fuiter et cela va profiter aux autres. Autrement dit les
externalités de connaissances émises par un pays ne profitent pas à tous les autres pays mais
seulement aux pays voisins et seulement si ces derniers ont les capacités de les comprendre.
Est-ce que les externalités de connaissances ont une dimension locale ou globale ?
→ Externalité globale de connaissances : quand les flux de connaissance ne sont pas restreints
dans l’espace géographique. Les connaissances fuitent et profitent à tout le monde dans
l’économie. Cet effet global existe (ex: grands salons), une partie des flux de connaissances est
globale.
→ Externalité locale de connaissances : le flux de connaissance est restreint dans l’espace
géographique, c’est l’effet Silicon Valley. Une fraction des connaissances ne va pas circuler partout
mais l’intensité des flux des connaissances est décroissant plus on s’éloigne de la source. L’intensité
de l’externalité est décroissante avec la distance entre l’émetteur et le récepteur, la connaissance
produite par un individu profite seulement à ses voisins.
Toutes les études empiriques montrent que même à l’époque de la mondialisation il reste une
dimension locale très forte : « Taken individually, many of the studies are flawed and subject to a
variety of reservations, but the overall impression remains that R&D spillovers are both prevalent
and important ». Les connaissances circulent en partie de manière globalisée mais l’autre partie est
localisée. Dans une connaissance il y a une partie explicite, codifiée (livres, internet) qu’on peut
mettre sur papier mais il y a aussi une partie des connaissances qui sont tacites c’est-à-dire des
connaissances incorporées dans les individus qui sont difficilement exprimables par des mots et
donc qu’on ne peut diffuser (ex : faire du vélo, savoir faire des choses sans l’expliquer).
Le fait qu’il y ait encore une dimension locale forte s’explique par :
- Les progrès d’internet affectent les connaissances codifiées qui ont une dimension globale
mais pas les dimensions tacites qui ont encore très largement une dimension locale. Il
faut donc être à proximité de la source de connaissance pour pouvoir y accéder. Les pays
développés convergent donc entre eux car il y a un mécanisme d’externalités locales, les
pays sont proches, ont les mêmes réseaux mais les autres n’ont pas accès à ces
connaissances-là. Les explications sont les suivantes : Interactions sociales sont locales
(culture, etc.) ; communication est plus difficile avec la distance (taxes, langages …). En
somme la connaissance produite par un individu sera plus facilement accessible à son voisin
qu’à une personne vivant à 10000km.
- L’existence d’une capacité d’absorption des connaissances qui contredit la croyance
qu’imiter est facile. Définition capacité d’absorption des connaissances externes : Capacité
d’une entreprise à identifier, comprendre et réutiliser les connaissances produites par les
autres. Elle dépend généralement du montant de connaissances déjà détenues par
l’entreprise, i.e. Plus on détient de connaissances plus il est facile d’absorber les
connaissances des autres. N’importe qui ne peut être capable d’imiter. Il faut que les
entreprises aient construit une capacité d’absorption des connaissances externes. Il y a trois
étapes dans le processus d’absorption :
o Il faut être capable d’identifier les connaissances pertinentes pour l’entreprise. Il
faut aller aux conférences, aux foires… C’est l’étape de veille
o Il faut être capable de comprendre les documents identifiés
o Il faut être capable de réutiliser les connaissances externes dans le contexte
propre de l’entreprise. Ce n’est pas parce que ça marche chez les autres que ça
marche chez nous. Il faut contextualiser les connaissances externes.
La capacité d’absorption des connaissances dépend des investissements en R&D des
entreprises. En effet, l’entreprise I investit en R&D une fraction de ces investissements
s’échappe (coefficient d’externalité, delta) qui nourrit un nuage de connaissance (somme
R&D de toutes les entreprises de l’économie) et ensuite chaque entreprise peut absorber une
partie de ces connaissances (coefficient d’absorption, gamma) mais elles ne peuvent pas tout
absorber, cela dépend du coefficient d’absorption. Le stock de connaissances de l’entreprise
a donc deux composantes :
Composante interne : investissement en R&D de l’entreprise
Composante externe : ensemble des connaissances que l’entreprise peut
absorber.
Fonction gamma croissante p/r à RDi: plus l’entreprise investit en R&D, plus elle est
capable d’aller chercher des connaissances externes. Plus on en sait, plus il est facile
d’apprendre et de chercher d’autres connaissances à l’extérieur.
Ci = RDi (interne) + γ∑δRDj (externe)
‘The two faces of R&D’ : l’effet direct est la première phase de la R&D, l’entreprise
investit en R&D augmente son stock de connaissances en interne et la deuxième phase
est quand l’entreprise augmente ses investissements en R&D, elle augmente sa capacité
d’absorption et donc son stock de connaissances.
Les économies les plus avancées ont la capacité d’absorption et donc de converger
alors que celles en développement ne sont pas capables d’absorber les
connaissances et donc l’écart va se creuser. Le développement technologique est un
processus de très long terme pour les pays en développement. Il faut construire la
capacité d’absorption avant de converger ce qui passe par l’éducation, des écoles
d’ingénieur… La Corée du Sud a mis plusieurs décennies mais cela a marché grâce à son
processus de capacité d’absorption. En 30 ans l’Allemagne et le Japon après la 2GM
sont redevenus des leaders technologiques car leur capacité d’absorption était toujours
présente. Ils ont donc convergé très vite. Si cette capacité n’est pas présente il faut
investir dans cette capacité technologique.
CLL : Les processus de convergence entre les pays sont favorisés par la nature globale des
externalités de connaissances et par le fait que les facteurs de P° ont des rendements décroissants
alors que la divergence entre les pays s’explique par le fait que les externalités de connaissances ont
une dimension locale et que les pays en développement ont une capacité d’absorption limitée. Mais
attention ceci n’est que l’explication technologique (géopolitique, développement). La croissance
économique à LT est expliquée principalement par l’innovation et par l’accumulation des
connaissances. Introduire la connaissance et l’innovation dans les modèles économiques permet de
contrer l’hypothèse classique de rendements décroissants. Les externalités de connaissances entre
pays peuvent expliquer les phénomènes de convergence et de divergence des taux de croissance
entre les pays.
Chapitre 3 : Evolution circuit: l’innovation et la vision
évolutionnaire de l’économie
I. Le circuit économique
Les néo-classiques pensent que l’éco est en équilibre et qu’il y a donc un processus stationnaire cela
veut dire qu’on a un circuit fermé qui se reproduit à l’identique d’une période à l’autre. Exemple :
L’agriculteur fournit du blé au moulin qui fournit de la farine au boulanger et le boulanger fournit
du pain à l’agriculteur. L’offre crée donc sa propre demande (Loi de SAY). Par expérience
l’agriculteur sait combien il faut planter de blé… On a donc un circuit qui se reproduit à toutes les
périodes. Déjà au XVIII (Quesnay médecin) on fait l’analogie des flux en économie aux flux du
sang dans le corps humain qui sont tous les deux des circuits fermés. La seule manière de générer
des déséquilibres sont les chocs exogènes. Les acteurs de l’économie sont des homo economicus
qui sont essentiellement passifs, ils sont dans la réaction, ils s’adaptent aux chocs grâce à leur
expérience qui dicte leur comportement (citation SCHUMPTER : « s’appuyant sur l’expérience,
l’homme de la pratique pense, pour ainsi dire, par ellipses, tout comme l’on n’a pas besoin de
réfléchir à un chemin que l’on fait chaque jour. S’il perdait cette expérience il la lui faudrait
retrouver par tâtonnement. »). L’entrepreneur en revanche n’est pas passif, il essaye de générer du
changement. Suivant le circuit on a un processus clos. Il n’y a pas de place pour l’innovation dans
ce modèle, ou alors on suppose que l’innovation tombe du ciel et que les acteurs ne souhaitent donc
pas innover. En CPP le profit est nul à long terme. L’agent économique agit ainsi selon des données
et en utilisant des procédés fournis par l’expérience. Ce n’est pas à dire qu’aucune modification ne
puisse se produire dans son économie. Ses données peuvent se modifier et chacun se règlera sur ces
modifications dès qu’il les remarquera. Mais nul ne fera purement et simplement du nouveau.
Chacun persistera le plus possible dans sa manière économique habituelle et ne cédera à la
pression des évènements que dans la mesure du nécessaire. Même quand il cèdera il procèdera
selon les règles de l’expérience. Aussi, le tableau de l’économie ne se modifiera pas arbitrairement,
mais se rattachera à chaque instant à l’état précédent. C’est ce qu’on peut appeler le principe de
continuité de Wieser.
Schumpeter : Les lois de l’échange nous montrent comment des circonstances données expliquent
sans ambiguïté ce circuit. Elles nous apprennent d’une part l’immutabilité de ce circuit, d’autre
part les changements de ce circuit et leur cause en vue d’une adaptation spontanée aux
circonstances modifiées. En ce sens chaque période se répète. A condition que les circonstances
restent constantes, nous aurons toujours là les mêmes biens et on userait des mêmes méthodes de
production.
En conclusion concernant le circuit économique on peut dire qu’il se base sur le concept qu’il n’y a
pas d’évolution endogène (seulement des chocs exogènes) ; qu’il s’agit d’une vision mécanique de
l’économie (analogie avec la physique newtonienne) et que le profit (économique) est nul en CPP à
LT aussi qu’il y a une absence d’entrepreneurs.
II. L’évolution économique par l’innovation.
SCHUMPETER propose un modèle alternatif qui est un modèle de déséquilibre basé sur
l’innovation. Pour lui l’innovation est quelque chose qui modifie le circuit économique non pas à la
marge mais de manière discontinue, il y a une rupture (calèches aux voitures) et on génère de
l’irréversibilité, on ne peut pas revenir en arrière. Le processus d’évolution qu’on met en avant est
basé sur un trois éléments, un triptyque avec à sa source l’innovation :
- L’acteur principal est l’entrepreneur qui est actif, il n’est pas dans la réaction. Il a besoin
des marchés financiers pour avoir un crédit. Une des caractéristiques fondamentales des
marchés financiers est le prêt pour l’innovation.
- Le profit qui est la récompense de l’entrepreneur qui est de manière transitoire en situation
de monopole. Pour SCHUMPETER il y a une différence entre l’entreprise en monopole qui
est en situation de rente de monopole, qui a un profit infini et le profit qui provient de
l’innovation qui n’est que transitoire. Les rentes de monopole sont mauvaises pour
l’économie mais le monopole de l’innovateur est bon pour l’économie et il ne faut pas le
casser. Mais c’est compliqué de les déterminer.
- Le crédit: si le profit est la récompense de l’innovation, le crédit en est le moyen principal.
Il n’y a pas d’innovation sans crédit.
Motivations de l’entrepreneur : Schumpeter associe l’entrepreneur à l’innovation. Pour lui
entrepreneur et innovateur est synonyme, c’est celui qui introduit l’innovation dans le circuit
économique. SCHUMPETER cherche à comprendre le fonctionnement du capitalisme, il a vite
compris que si on veut le comprendre il ne faut pas être seulement un économiste, il a donc fait des
travaux en sociologies et en psycho. Pour lui la motivation première de l’entrepreneur n’est pas le
profit, l’entrepreneur a un don, sa motivation est de changer les choses, introduire une
innovation. On parle aujourd’hui de motivation intrinsèque. (Il y a la motivation extrinsèque et
intrinsèque. Extrinsèque c’est quand les individus donnent quelque chose en espérant une
récompense monétaire (salaire) ou non (prestige) en retour. La motivation intrinsèque c’est quand
les gens font des choses sans attendre aucune récompense à l’exception d’avoir du plaisir à faire ce
que je fais, c’est une motivation fondamentale pour les grands scientifiques). Les comportements
des individus sont souvent un mix de tous ces types de motivations. SCHUMPETER est de ceux
qui pense que la motivation première des entrepreneurs est intrinsèque, il entreprend car si
possible il peut gagner de l’argent mais surtout c’est le plaisir de monter sa boîte. Pour lui le profit
est la récompense de l’entrepreneur mais ce n’est pas sa motivation première.
Le rôle premier des marchés financiers doit être de financer l’innovation (mais pas toujours le
cas aujourd’hui) car dans le circuit économique on peut montrer qu’à l’extrême il n’y a pas besoin
de crédit bancaire. On peut avoir des crédits sous forme d’avances de charges et ce n’est donc pas
risqué et s’il y a du risque il y a des assurances. A partir de là on s’aperçoit que le crédit apparait
avec l’innovation c’est-à-dire le besoin de financer des activités incertaines. Ce type de crédit
seulement l’entrepreneur en a besoin. En termes de politique économique il y a un compromis à
trouver entre des marchés financiers dérégulés mais qui vont également financer l’innovation. La
crise de 2008 a été provoqué par des dérives financières mais ce qui a eu avant a permis de financer
la Silicon Valley et donc l’innovation. C’est l’envers de la financer débridée. Si on veut trop
verrouiller les marchés financiers on risque de bloquer le processus d’innovation.
Le profit va toujours tendre vers 0 à long terme. Il n'est pas possible de réaliser un profit durable
sur une concurrence pure et parfaite. Pour avoir du profit sur un marché il faut sortir ce cadre de
concurrence pure et parfaite, et dans ce cas être en concurrence imparfaite des marchés ou des
entrepreneurs ont réussi à innover, un s'extraire de la concurrence et ont le monopole. Ou alors ils
ont une situation de rente, situation privilégiée. L'entrepreneur à une position transitoire car
l'innovation amène aussi à l'imitation donc il se fait aussi rattraper.
Ex : Google lancement d'une innovation puis tous un tas de pratique pour éradiquer la concurrence.
L'entrepreneur ne dispose pas des fonds pour innover. Il n'a pas les ressources financières donc il
va devoir emprunter cet argent, dans cette vision on a un lien fort entre innovation et marchés
financiers. Il faut qu'il y soit une facilité de crédit pour faciliter l'innovation.
Il y a des cycles où la croissance est faible à certaines périodes et parfois élevé. Il y a toujours des
cycles en économie.
Au début du processus on a une innovation radicale qui génère une rupture, détruit le passé
(processus de destruction créatrice). Ça va ouvrir des portes et créer un appel d'air qui va générer un
tas d'innovation incrémentales. Ce qui explique pourquoi on a des innovations qui apparaissent en
grappes, d'innovations dans le temps qui coïncident avec le processus de destruction créatrice. Cela
s'explique simplement car les innovations ne sont pas indépendantes entre elles. Car dans ce cas,
tous les ans ont aurait les mêmes nombres d'innovation car on observe l’existence de la compétition
par la différenciation technologique. Elles ne sont pas indépendantes entre elles car les
innovations radicales ouvrent un appel d'air, ouvre une porte qui fait apparaître les innovations
incrémentales. On a une croissance très forte et jusqu'au innovation incrémentale et ensuite la
croissance va établir et se retrouver avec de moins en moins d'innovation. Le secteur se stabilise, il
y a une phase d’exploitation et de concentration. Progressivement les profits se tarissent car
opportunités technologiques deviennent plus rares et les acteurs plus nombreux. Ça induit le
pessimisme des investisseurs et donc une hausse des prix des crédits jusqu’à point quand une
nouvelle innovation émerge. C'est le modèle sous-jacent qui montrent que l'innovation est cyclique.
Il y an lien fort entre l'arrivée continuelle de l'innovation et la cyclicité de l'économie. Car une part
importante des cycles peut s'expliquer par les innovations.
III. L'économie évolutionniste
La critique du circuit économie est le point de départ de l'économie évolutionniste (La théorie du
Schumpeter en opposition avec les théories des économies stationnaires). Cette théorie est très
proche de la théorie évolutionniste de l’économie qui fait appel à la métaphore biologique de
l’évolutionnisme néodarwinien. On peut donc opposer alors deux visions du processus
économique : le circuit (inspiré de la physique newtonienne) et l’évolution (inspirée de la biologie).
Ex. d’évolution économique : Secteur des télécommunications : le téléphone est une technologie
implantée depuis plusieurs décennies (reproduction). Fin des années 80, Début des années 90,
Internet et Minitel (Innovation). Fin des années 90 seule la technologie Internet subsiste (sélection).
Remarque : l’analyse économique traditionnelle qui fait référence à l’équilibre est profondément
statique. Elle ne permet pas d’appréhender ce genre de phénomènes dynamiques. Elle s’adapte
seulement aux situations stabilisées.
Conclusions : Le circuit économique est une situation stationnaire (aucune évolution) ;
L’innovation permet de s’extraire du circuit économique. Elle este la principale (et même la seule)
source d’évolution économique a LT ; l’évolution économique procède par cycles de différentes
longueurs ; managers et entrepreneurs interviennent à différentes étapes du cycle de l’innovation ; la
dynamique économique est mieux décrite par l’analogie biologique que par l’analogie mécanique.
Chapitre 4: Microéconomie de l'innovation: le modèle d'Arrow et ses limites.
Dans le domaine de l'innovation il y a une double défaillance des marchés. On risque de ne pas
avoir assez d'incitation à la recherche et développement si on laisse faire les marchés. Et pas assez
de diffusion de connaissances.
On a deux visions de l'état dans l’économie :
– Le cadre dans lequel on se situe, c'est un cadre microéconomique de base, et on va justifier
l'intervention de l'état pour combler la défaillance de marché, les assister.
– Il existe une autre littérature qui se développe, c'est une littérature qui insiste sur le rôle de
l'état pour créer des marchés qui sont non existant, et pas défaillant. Le problème ici est que
les marchés sont inexistants. Le rôle essentiel est de contribuer à créer des marchés. On a
une multitude d'exemples en partant du smartphone, où 95% des technologies proviennent
des recherches publiques réaliser par des universités. Le but est alors d'investir
massivement. De même au niveau de l'éolien etc. l'état a été le moteur pour créer ses
marchés.
L'information est un bien dont le coût marginal de production est presque nul (coût fixe souvent
élevé). Quel est le coût d'une unité supplémentaire pour copier une chanson par exemple ?
Ordinateur, abonnement internet → coût fixe. Coût électricité de télécharger la chanson → coût
marginal
Avec internet, le coût marginal de tous les biens qui sont numérisés est égal presque à 0.
Le prix optimal sur un marché c’est : prix = coût marginal. Tous soient gratuitement accessible à
tout le monde et dans ce cas problème d'incitation car il n'y aura plus de personnes (producteur etc.)
qui voudront investir dans la production de musique, films etc. Pour garantir l'investissement il
faudrait que les prix soient élevés dans l'achat des CD, des téléchargement streaming etc., mais pour
avoir l'optimum de diffusion il faut que les prix soient bas, très proche de 0, donc on a une
contradiction entre ces deux optimums. (p=cm i.e. p=0 si cm=0)
Ceci est aussi vrai au niveau de la connaissance. Une fois que la connaissance est optimum il
faudrait pouvoir la diffuser à tout le monde. Pour produire des connaissances, ont réutilise celle du
passé, et ça, ça a une implication très simple, il est optimal que les connaissances se diffusent
facilement à tout le monde pour l'économie. Sinon cela entrave les connaissances au sein de la
production de l'économie du pays, et donc la capacité d'innovation d'une économie. Donc pour cela
il faut maximiser les épaules de géant, soit avoir une bonne diffusion des connaissances, pour
permettre aux agents du territoire de se servir de celles-ci, puisqu'elles sont en plus de ça
cumulatives.
Lorsque l'entreprise dépose un brevet, elle doit décrire son invention (environ 50 pages), puis ce
brevet est mis en ligne. Ceci revient à se protéger, d'empêcher la copie, mais en même temps
n'importe qui pourra voir ce que s'est et donc ce ne sera plus secret. Mais ceci est une manière de
diffuser leurs connaissances au sein du territoire, de l'économie. Il a donc deux fonctions :
– Empêcher la copie
– Diffusion connaissances-là
Le secret ralentit le processus des connaissances, et des incitations au sein de l'économie.
La connaissance qui s'assimilerait à une information a un coût marginal qui est proche de 0.
L'optimalité en termes de diffusion va être péjorative en termes d'incitation. Ne peut pas avoir les
deux optimums soit optimisation de diffusion et optimum de niveau d'incitation. Il y a clairement un
antagonisme entre les deux points analysés ci-dessus : Pour inciter à la production
d’informations/connaissances nouvelles il faut permettre aux individus de s’approprier leurs
innovations (càd réduire l’imitation et la diffusion) ; Pour favoriser la diffusion des
informations/connaissances produites il faut permettre au plus grand nombre d’y accéder au prix le
plus bas possible.
L'optimalité en termes de diffusion entraîne une sous optimalité au niveau des incitations.
Ce qui maximiserai les incitations serrait de permettre aux entreprises d'avoir le profit de monopole.
Les politiques publiques doivent trouver un équilibre pour satisfaire les deux : les incitations et la
diffusion.
Cette défaillance de marché ouvre des possibilités à l'intervention publique :
Il est envisageable de mettre en place des politiques d’innovation pour augmenter à la fois des
incitations à innover et la diffusion des informations / connaissances produites.
Jusqu’à présent, on émet l’hypothèse que les connaissance, innovation sont facilement
reproductives (Cm=0), qu'elles sont non appropriables, et qu'elles sont non rivales, on considérait
que c'était facile à transmettre avec un coût marginale = 0. Dans ce modèle connaissance
=information. Une fois diffusée elle est non-appropriable et non-rivale.
Mais dans la réalité, si on considère la connaissance est collé à l'individu, donc c'est compliqué de
diffuser ses connaissances puisqu'elles sont collées, difficile à partager, et on a une dimension tacite
des connaissances ; on peut donc renverser cette hypothèse car ceci n'est pas totalement vraie. Elle
est très loin d'être non rivale et d'avoir un coût marginal proche de 0.
Si on est dans une dimension tacite, on est plus dans une logique d’externalité, mais dans une
logique ou les connaissances sont difficile à transmettre. Dans ce cas, le problème principal n'est
plus l'incitation (les connaissances sont collées à leur détenteur) mais à la diffusion.
En termes de politique publique d'innovation, il faudra moins assister sur le cotée d'incitation à
produire et de protection, mais est mis sur l'échange de connaissances.
Alors, ces politiques consistent à encourager la circulation et l'échange des connaissances
(codification, normes qualité, adaptation aux « bonnes pratiques », collaboration en R et D, brevet
pour diffuser etc.). Ceci est un des objectifs des pôles de compétitivité, qui incite la diffusion des
connaissances.
La dimension tacite des connaissance c'est le point de départ de la gestion des connaissances
«knowledge management». Toutes les entreprises ont mis en place ce système et diront que la
richesse principale des entreprises, c'est son savoir-faire, ses connaissances et donc ses employés.
Le problème des entreprises, c'est que la connaissance n’est pas la propriété des entreprise, elle ne
possède pas ses salarié, et en quelque sorte les « louent ».
Ceci est le paradoxe, les entreprises ne sont pas propriétaire de la source même de l'avantage
concurrentiel, mais est dans les individus auxquels ils ne sont pas leur propriétaire. Donc l'objectif
premier de la gestion des connaissances, est de facilité la diffusion et de s'approprier les
connaissances des individus au sein de l'entreprise. Donc on a un côté de protection, et de stockage
des informations, qui passe par la diffusion. Alors les entreprises passent par la transformation des
connaissances implicite des individus, à l'écrit pour les diffuser à l'entreprise, passe par la
codification.
D'où l'importance du domaine tacite.
Le début des années 2000 c'est le départ à la retraite des Baby-boomers en emmenant avec eux leurs
expériences et leurs connaissances de leurs 40 ans de travail.
L'existence d'une défaillance de marché est la raison de l'intervention de l’État. On a donc identifié
3 catégories d'intervention possible (Production public, patronage public, propriété intellectuel.). On
va examiner une par une les différentes modalités d'intervention public.
Première idée : si les marchés sont défaillants, l'état prend en charge la production et la diffusion de
connaissance. (CNRS, INRA, université). C'est le système « d'open science ». C'est l'état qui va
payer les chercheurs.
Le modèle linéaire d'innovation a des limites, mais a un intérêt majeur, il distingue la recherche
fondamentale et la recherche appliquée et le développement ou là on résout des problèmes précis.
La production publique de connaissance va porter intégralement sur cette dimension (la recherche
fondamentale). Recherche qu'on mène sans aucune application en vue. Véritable défaillance de
marché est dans la production de connaissance fondamentales, donc ça va être à la charge des
gouvernements de prendre en charge, d'assurer la production et la recherche fondamentales. Les
propriétés de la recherche fondamentale sont : valeur sociale élevée (recherche générique) et valeur
privée faible (long terme, très incertaine, difficilement appropriable) ; l’institutionnalisation
(routinisation) de la science et l’open science
Si les marchés sont défaillants, quel type de système mettre en œuvre ? Donc on parle du système
open science, qui est non marchand, on ne travaille pas à travers un système de prix. Le mécanisme
de marché est intéressant car il permet d'assurer les activités économiques au sein du territoire, mais
aussi permettre d'assurer qu'on a les bonnes incitations. Quel autre type de système dans le cas de la
recherche fondamentale pour guider la production de connaissance fondamentale, pour assurer la
coordination des recherches, et assurer la bonne incitation.
C'est le mécanisme de prix qui fait fonctionner le marché.
– Principe d'indépendance. Le chercheur doit être indépendant dans sa recherche. C'est lui
qui est le mieux placé pour savoir les problèmes à choisir. C'est lui qui choisit son domaine
de recherche.
– Principe de rémunération : la rémunération scientifique est largement différent du marché,
et est déconnecté des performances à court terme (5 à 10 ans). La rémunération scientifique
ne fait pas la différence à court terme entre le chercheur qui bosse bien pendant 5 ans et un
autre qui ne fait rien d’intéressant pendant ses 5 ans, ils auront les mêmes salaires, c'est que
sur le long terme qu'on verra cette différence. Ceci se fait, pour inciter les chercheurs à se
baser sur une recherche, sur un domaine du long terme, inciter à effectuer des recherches à
long terme. Et ce n'est pas compatible avec le mécanisme de marché, car si on n’est pas bon
aujourd'hui, on fait faillite.
Alors que le système de marché est un système ou on a une récompense par performance. Si on les
incite par rapport à leurs salaires, sur une période à court terme, ils vont être inciter à effectuer des
recherches de demain à court terme.
– Principe de validation des résultats : Principe fort qui dit que dans la science, la
validation des résultats se fait par la validation par les pairs, par les collègues, par les
scientifiques eux-mêmes. Système puissant car c'est la loi des grands nombres. Car dès lors
ou c'est incomplet ou faux, cela ne sera publier.
– Principe de priorité : Principe violent, car principe d'un seul gagnant dans la science :
premier à faire une découverte qui remporte toute la mise. Le deuxième n'a rien, ceci incite
les chercheurs à faire correctement leur recherche. Car la réputation incite de faire de la
recherche, du bon boulot, ils veulent se faire connaître, avoir le prix Nobel et même dans la
sphère locale, savoir qu'on est bon. La motivation des chercheurs dépend de 3choses:
Même si on déconnecte la rémunération du chercheur, les incitations vont quand même être forte du
à ses trois choses :
Le gold → L'argent joue un petit peu à court terme car on sait que sur le long terme ça peut être
beaucoup plus intéressant.
Le puzzle → motivation intrinsèque, La prise de décision d'un individu est influencée par des
phénomène intrinsèque, (individu accompli une tâche, et le seul fait d'accomplir une tâche est sa
propre récompense, le plaisir d'accomplir sa tâche) / ou extrinsèque (fait quelque chose parce qu'il
attend quelque chose en retour, parce qu'il attend une récompense, monétaire ou non comme la
réputation). La science peut se définir comme un jeu pour les chercheurs de résoudre des énigmes.
Les chercheurs prennent goût à faire de la recherche. C'est donc complètement une motivation
intrinsèque.
Le principe de priorité a une double conséquence : seul le premier touche une récompense incite les
chercheurs à faire une bonne recherche mais aussi à les publier le plus rapidement possible. Dans la
science, il n'y a aucun intérêt à garder leurs connaissances secrète. Le premier à publier est à lui
qu'on verra sa récompense, il y a un mécanisme de paradoxe. On s'approprie ses recherches non pas
en les gardant secrète mais en les publiant. Alors que dans le marché, il faut au contraire les garder
secrète pour s'y approprier.
La réputation.
Ceci est différent d'une économie de marché. Dans une économie de marché, cela ne se passe pas
comme ça, car il y a l'innovateur qui arrive en premier, mais l'imitateur peut aussi faire sa place et
gagner aussi.
La recherche publier sont valider ou invalider par le domaine scientifique et permettre de garantir
les connaissances pour qu'elles soient fiables. Le système scientifique a pour objectif de garantir la
production et la diffusion de connaissance fiable. Et pour ça on ne se repose pas sur un mécanisme
de marché, mais sur ses 4 principes d'incitation à faire des recherches fondamentales (et non pas à
améliorer juste une machine), et d'ainsi les diffuser.
II . Le patronage public
Les marchés dysfonctionnent mais je ne sors pas de la logique du marché pour mettre quelque
chose d'autre, mais d'y rester et d'essayer de corriger cette logique de marché. Le problème de
production de connaissance, peut être aussi vue du aux externalités possible qui créer une
défaillance de marché, donc pas assez de production à l'optimum, donc état intervient avec des
subventions (Principe de Pigou), des aides etc. Pour les inciter à innover et à produire, on reste dans
une logique de marché en les subventionnant, les récompensant. Une fois que les entreprises ont
innover, on a des outils ex-ante et ex-post. Les intervenants peuvent intervenir avant qu'elles
innovent (ex-antes), c'est le cas majeur dans le crédit français, crédit d'impôts recherche, payer
moins d'impôts pour les entreprises qui investissent dans la recherche, les inciter à faire de la
recherche. Taux de subvention à R&D optimal : s=BmE. On récompense les entreprises qui
investissent en recherche et développement et non pas celles qui innove juste. La subvention à la
recherche, on la touche même si on n’innove pas. On contribue à sa recherche. Ici, c'est une
récompense pour tout le monde, et même les entreprises qui ne sortent pas d'innovation sont tout de
même récompenser, puisque c'est un moyen pour leur donner la possibilité d'innover.
Ou après (ex- post). Le brevet (aussi les récompenses honorifiques, monétaires, droits de
propriétés etc.) est une récompense ex-post. L’inconvénient dans ce système est que l'on ne
contribue pas à l'investissement de la recherche. Le brevet récompense seulement les entreprises qui
ont du succès, et on ne fait pas attention aux petites qui ne disposent pas d'assez de moyens pour
innover etc. Il y a deux possibilités pour la récompense ex-post : Récompense universelle : toutes
les inventions sont éligibles, Tournoi : seules les inventions désirées par le sponsor sont éligibles.
Optimalement, la récompense doit être égale à la valeur de l’invention pour la société !
En France, le crédit d'impôt recherche et les subventions sont des système ex-antes, sont les moyens
qu'on utilisent en France, et qui sont en générale le plus utilisés.
Lorsque l'on verse des subventions pour faire en sorte que les externalités soient internalisées, il
faut verser une subvention égale au bénéfice marginale de l'externalité.
Le gouvernement n'a pas de moyen pour évaluer le bénéfice marginal de la recherche.
Ce crédit coûte environ 5 à 6 milliards d'euros.
La logique économique derrière ce système : le gros problème dans le patronage public est qu'on
ne sait pas calculer le montant optimale du crédit d'impôts, la récompense. Ce qui est intéressant
avec les droits de propriété intellectuelle est que l'on résout ce problème. Le problème est le
problème de récompense, ou le gouvernement souhaite récompenser les entreprises en recherche et
développement pour les récompenser, et pour cela, leur verser directement de l'argent pour les
inciter ensuite à investir, mais quel montant leur verser ? Incapable de le savoir.
Ce droit de propriété intellectuelle permet alors de leur donner un brevet à l'entreprise et celle-ci
récupère un profil monopole. Les droits de propriété intellectuelle c'est une forme de récompense
monétaire mais indirect, c'est-à-dire que la logique est que l'on va laisser le marcher régler ce calcul
de récompense. Plutôt que de donner directement de l'argent, on donne un brevet, un droit d'auteur
et c'est ensuite le marché qui règle, calcul la récompense. Le marché est plus important si on invente
quelque chose avec beaucoup de valeur et donc avoir un profil monopole sera élevé. Alors que si on
créer quelque chose de marginale, le profil marginal sera faible.
Ce système de propriété intellectuel permet d'économiser de l’information dans le sens ou le
planificateur pour récompenser l'inventeur suffit de donner un droit de propriété et c'est le marché
qui se charge de régler la récompense, et donc pas besoin de calculer la récompense. Système
pertinent en théorie, (plus de soucis en pratique).
Ensuite il y a un problème majeur avec ce système, c'est que la récompense est liée à l'existence
d'un marché. La récompense espérée par l'inventeur est liée à l'existence d'un marché. S’il n'y a pas
de marché, il n'y a pas de récompense. Le droit exclusif donne un profil de monopole, mais si le
marché est presque inexistant, dans ce cas le profil de monopole sera faible. Cela ne va pas
fonctionner dans les cas où il y a des inventions socialement très utiles mais le problème est qu’il
n'y a pas de marché donc ils ne vont pas être récompenser. Très peu de recherche par exemple pour
les maladies orphelines comme le paludisme, car il n'y a pas de marché, les vaccins ne seront pas
assez chers dans les pays en développement ou cette maladie est le plus développé, ou elle fait le
plus de mort.
Chapitre 6: Les droits de propriété intellectuels en soutien à
l’innovation: le brevet d’invention
On peut distinguer trois types d’individus qui ont des intérêts divergents dans le domaine de la
propriété intellectuelle :
- Les créateurs/investisseurs : les créateurs ne sont pas motivés par l’argent mais ils ont une
motivation intrinsèque, ce n’est pas vraiment les créateurs qui ont besoin de propriété
intellectuelle mais ce sont les industries créatives.
- Les consommateurs : l’objectif des consommateurs est d’accéder à toutes les créations pour
le moins cher possible, l’objectif à CT est d’avoir des droits d’auteurs faibles ou carrément
inexistants pour disposer de tout gratuitement.
- Créateurs du futur : la problématique est une problématique d’accès. Leur but est de pouvoir
accéder aux œuvres du passé car la création c’est un processus cumulatif. Il faut pouvoir
accéder au meilleur prix aux œuvres du passé pour les améliorer
On a donc un problème (ressemble au PB incitation-diffusion), ces trois besoins sont
antinomiques. Tout ceci n’est pas compatible. L’objectif du droit d’auteur est d’essayer
d’arbitrer, de concilier les intérêts divergents d’individus. Il faut trouver le meilleur
compromis possible qui est le droit d’auteur. Le système parfait n’existe pas, le ‘first-
best’ n’existe pas car les individus ont des intérêts divergents, on obtient donc un
second-best qui est le meilleur système possible étant donné les contraintes.
Les règles de propriétés intellectuelles sont récentes, cela date de la fin du XVIIIe siècle, 1790 aux
EU, en France 1791 et en Angleterre au courant du XVIIe. Avant ce système on avait un système de
privilèges et ce système marchait à la tête du client, c’était un système discriminatoire. La PI n’est
pas discriminatoire, il y a des règles qui s’appliquent pour tous. Ce système est donc démocratique.
Malgré ses disfonctionnements, la PI est un modèle démocratique.
La raison d’être du système de PI : permet de comprendre ses controverses. La question du
téléchargement sur internet en est une. Ces controverses s’expliquent par le fait que les gens n’ont
pas la même manière de rationnaliser la PI, n’ont pas la même manière de la justifier. Deux grands
arguments justifient son existence :
- Argument moral, la théorie du droit naturel : c’est un droit naturel de protéger les auteurs et
les créateurs. Il est normal d’être propriétaire de quelque chose qu’on a créé. Il n’y a aucune
justification économique là-dedans.
- Vision utilitariste de la PI : la PI n’est pas un droit naturel, la PI est nécessaire car c’est un
instrument de politique économique et la PI et le droit d’auteur permet de trouver un
arbitrage entre des intérêts divergents qui permet d’accélérer la richesse. C’est donc une
justification économique.
La propriété intellectuelle est démocratique niveau privilège. La première chose qu'on fait le
révolutionnaire c'est de mettre en place la propriété intellectuelle.
La raison d'être de la propriété intellectuelle. La controverse de la propriété intellectuelle :
La question du téléchargement sur internet est question de violation du droit d'auteur, de propriété
privée. Question contre-versé. Ces controverses vont s'expliquer par le fait que les gens n'ont pas la
même manière de généralisé la propriété intellectuelle. Il y a deux grands arguments qui justifie la
propriété intellectuelle :
– Morale / déontologique : Ils considèrent que c'est normal de protéger les créateurs. Question
de morale, ils ont un droit naturel de propriété. Ce n'est rien d'économique mais juste
morale. Du point de vue morale, internet ne change rien.
– Économique : vision utilitariste. Ce n'est pas un droit naturel, quelque chose de normale
mais la propriété intellectuelle va permettre de trouver un arbitrage entre des individus avec
des idées qui divergent. (Créateurs, investisseurs/ Consommateurs / Créateurs du futur).
Du point de vue économique, internet change tout.
Ce qui fait que très souvent ce sont des débats passionnés, c'est que les gens ont des idées
différentes sur la raison de la propriété intellectuelle.
Toutes les entreprises qui s’intéressent à ce que font les concurrents, ils utilisent les bases de
données de brevet.
Objectif du brevet pas seulement d'inciter mais de diffuser la connaissance, disponible en ligne 18
mois après.
Rôle premier : inciter donc entreprise peut espérer de tirer un profit de monopole et gagner plus
d'argent → incite
Mais génère aussi une perte sèche donc de bien-être pour les consommateurs ou le surplus sociale
ne sera pas maximiser
Les investissements en R et D c'est un coût fixe (CF = c). Si investit cela coûte (c). Ensuite
l'investisseur se dit que si ça marche, la demande anticipée de l'innovation est (D-1), et donc le coût
marginal de production est (Cm).
Si pas de brevet : P → Cm / SP = O ; Problème d'externalité positive, pas inciter à innover car le
profit sera négatif donc l'innovateur ne met pas son innovation sur le marché et cela créer un
problème.
Rôle du brevet donner monopole à innovateur. Règle : équilibre du monopoleur : Rm = Cm. Donc
brevet permet d’augmenter le prix, augmenter la marge, permet à l'inventeur d’espérer un profit
positif. Dès que le surplus est suffisamment élevé, cela suffit à couvrir le coût fixe, donc avoir du
profit et inciter à déposer un brevet et à innover.
En plus de cela, le brevet permet d'augmenter la diffusion.
La contrepartie à cela, c'est qu'à court terme, pendant la durée de vie du brevet, il entraîne une perte
sèche du bienêtre, du surplus social, liée au fait que comme le brevet donne un monopole à
l'innovateur, cela permet à l’innovateur d'augmenter les prix et de ne pas avoir un Cm = 0.
Pour la pharmaceutique : grâce au brevet, elles sont incités à inventer des nouveaux médicaments,
mais durant la durée de vie du brevet, ils vont coûter très cher. Et seulement après les 20 ans, ils
seront à prix plus bas :
L'efficience statique dit que le prix doit être égale au coût marginal. Si pas de brevet, inefficience
statique. → A court terme paie trop cher. Prix à payer pour avoir de l'innovation dans le futur soit de
l'efficience dynamique. → Schumpeter.
Statique → tous ce qu'on voit c'est le monopole et donc ralentit économie
Dynamique → brevet fait accélérer économie puisque incite à innover.
=> Donc ce n'est pas un first best. Mais second best (compromis)
Brevet doit avoir un double arbitrage → trouver la solution pour résoudre efficience dynamique et
inefficience statique.
Le premier problème est que le brevet permet de récompenser les inventeurs qui est le profit de
monopole. Il se dit si je fais une invention je vais avoir un monopole sur le marché et donc un profit
sur le monopole.
Mais cette récompense est liée par rapport au marché.
Si innovateur invente quelque chose qui permet un surplus social comme les médicaments pour les
maladies orphelines. Cela ne se concrétise pas car pas de marché, toute petite demande. Le profit
espérer par le brevet, la récompense est toute petite. Un des problèmes structurels sur le brevet, est
lié au marché. Si demain trouve un vaccin pour la maladie du sommeil, très bien pour sociale mais
pas de récompense, demande trop petite. Donc manque d'incitation à innover sur ce domaine.
Ce n'est pas la faute du brevet mais manière dont c'est conçu, récompense se fait par rapport au
marché donc même si valeur sociale très élevé, pas de marché, donc pas inciter. Le brevet ne permet
pas forcément, n'est pas la solution d'inciter dans tous les domaines.
Donc trouver autre chose : financement du public.
3ème problème : secteur où technologie est dite complexe : C'est-à-dire technologie multi
composant. Comme un smartphone par exemple. Pour développer un smartphone, il faut combiner
plusieurs technologie différente (écran tactile, micro-processeurs etc.). On va combiner des dizaines
de millier de technologie, et si on manque une seule technologie on n’en le met pas sur le marché.
Dans ces secteurs il faut combiner toutes ces petites technologies pour avoir le droit de le mettre sur
le marché. Et le problème est que toutes ces différentes petites technologies vont être breveté. Ce
sont les composantes qui sont breveté par des entreprises différentes. Par exemple des dizaines de
milliers de brevet avec des centaines d'entreprises. Et celles-ci ont un droit de veto. Il faut leur
autorisation pour utiliser leur technologie. Donc à cause des brevets, toutes les entreprises vont se
contrefaire. Alors c'est extrêmement coûteux. La prolifération des brevets entraîne une prolifération
des litiges. Ils s'accusent tous de copiage, de contrefaçon et s'entraînent tous au procès et coûtent
cher.
Utilisation stratégique (spéculative) des brevets (trolls de brevet). Entreprises qui utilisent système
de brevet pour essayer de se faire contrefaire pour ensuite attaquer les entreprises en contrefaçon.
Contribue à la prolifération des litiges et faire en sorte que du point de vue sociale, le système de
brevet est extrêmement coûteux et énormément de disfonctionnement.
Conclusion :
Les droits de propriété intellectuels est un instrument incontournable. Instruments controversés, et
débat ne sont pas clos. Ce sont des instruments centraux. Point de vue de l'économie, son objectif
est de trouver meilleur arbitrage entre intérêts divergent et pour ça qu’on n’aboutira jamais à ce first
best, mais seulement second best. Si en théorie standard la théorie du brevet est claire et simple,
c’est aux dû à tous ces dysfonctionnement. Il est fondamental que ces propriétés sont conçues dans
une logique évolutive et pas gravé dans le marbre, pas figé mais faut qu'ils puissent évoluer. Le
droit d'auteur n'est pas du tout adapté au mode de fonctionnement internet et justement il faut qu'il
s'adapte au progrès technique.
Répartition des activités innovante, on verra un phénomène de concentration (qui n'est pas
nouveau). Activités économiques très concentrés dans l'espace (zone très désertique → pas
dynamique, et zone très concentré → très dynamique). Marshall parle de ça. Cette concentration est
encore plus poussé dans le domaine de l'innovation. Alors comment expliquer ce regroupement
d'activité innovante sur un territoire donné ?
Le monde n'est pas plat, il y a des différence énorme entre des zones très concentrées (côte Ouest
des USA, Europe occidentale et Asie du Sud Est) et des zones vides.
Meilleure manière de l'illustré est la Silicon Valley qui est symbole de phénomène de concentration.
Là-bas, on a les sièges sociaux des plus grosses entreprises comme Apple, Asus, Facebook, Google
etc., mais aussi des centres de recherche d'entreprises française comme Orange par exemple.
Il y a une circulation locale des connaissances qui ne circule qu'au sein de la Silicon Valley qui
poussent les grosses entreprises à s'installés la bas afin de pouvoir bénéficier des connaissances qui
sont dans la région, dans le Cluster. Mais l'effet négatif est que oui on peut bénéficier des
connaissances des autres mais eux aussi peuvent bénéficier des connaissances de l'entreprise. La
base est l'université de Stanford. On a un éco système qui se forme car de grosse recherche sont liés
à Stanford et les entreprises veulent travaillés avec ses chercheurs etc. Et au fur et à mesures tant
qu'il n'y a pas de limites géographiques, ceci attire les entreprises à venir s'installé dans ce territoire.
La première explication du regroupement est le coût de la demande/ Soit minimiser les coûts de
transports donc ce situé près des clients etc. Le choix stratégique dépend du coût de la demande,
mais aussi être proche des matières premières qu'on a besoin car ceci diminue les coûts de
transports. Ceci explique qu'au courant du XIX è siècle on construit de grosses usines industrielles.
Donc on s'installe près des clients et des usines. L'explication importante de l'emplacement des
usines est d'être proche des sources d'énergie soit du bois et de l'eau par exemple pour les usines qui
étaient dans les Vosges. Pas d'électricité à l'époque donc proche des matières premières.
L'existence des externalités locale qui ont une dimension très forte, avec les connaissances tacites. Il
faut se situer à l'intérieur d'un Cluster innovant pour bénéficier de ces connaissances.
Cas : Exemple de 3 entreprises, dont chacune doit choisir où est-ce qu'elle doit se positionner.
Chacune à un bout du triangle, et chacune ont un choix binaire à faire (est-ce qu'elle reste sur sa
bordure du triangle ou est-ce qu’elles vont au centre du triangle). Modèle de localisation
géographique dans lequel les entreprises ont le choix entre s'agglomérer (situation où les trois
entreprises sont au cœur → situation de concentration → Cluster), ou si chacune décide de rester
dans leur coin (situation de séparation). Modèle simple car modèle qui pense que c'est le seul choix
de l'entreprise. Ce choix va dépendre du profit réaliser par les entreprises qui ça va dépendre de
l'investissement en R et D de l'entreprise.
On a deux possibilités : soit toutes les entreprises décident de se disperser ou soit de se regroupées.
– Si elles se dispersent dans ce cas d = 0 et le profit de chaque entreprise est seulement en
fonction de ses propres recherche et investissement en R et D. Alors Pi i = alpha RDi.
– Si elles choisissent la concentration : d = 1 et fonction de profit = Pi i = alpha Ci – Beta
somme Rdj. Ensuite cela nous donne Pi i = alpha RDi + alpha gamma delta somme Rdj
– Beta somme Rdj. Photo.
A partir de là on peut dire que les entreprises vont choisir de ce concentrer, si et seulement si ( SSI),
le profit lorsque je me concentre est supérieur au profit si je me disperse. Soit si Alpha RDi + (alpha
gamma delta – Beta) somme Rdj > alpha RDi.
Donc Alpha gamma delta > Beta.
Ce résultat permet de justifier des choses qu'on observe dans beaucoup de Clusters industriels.
Notamment dans les pôles de compétitivité à la française. Un des reproches qu'on leur a fait c'est de
dire que c'est difficile de faire travailler les entreprises concurrentes au sein de ce pôle de
compétitivité. Et ce modèle permet de justifier, expliquer cela. Qui dit que les entreprises qui se
concentrent sont des entreprises qui ont beaucoup de connaissances à s'échanger mais qui ne se font
pas concurrence. Entreprises qui développent des connaissances différentes et travaillent mais ne se
portent pas concurrence entre-elles.
Est- ce que la dimension d'externalités locale de connaissance est encore pertinente, avec la
mondialisation, l'émergence d'internet etc. ? Mais ce n'est pas du tout le cas, ces progrès n'ont pas
diminué ce besoin d'agglomération dans certain territoire. Ils vont rester vrais dans les années qui
viennent malgré ces progrès de technologie et de communication. On pouvait croire que le monde
est plat c'est-à-dire que l'emplacement, regroupement n'est pas important avec tous ces progrès mais
en fait si toujours.
En France, on a mis en place une politique pour favoriser les Cluster industriels, de faciliter les
regroupements d'entreprises pour les pôles de compétitivités (71 en France) pour booster la
production de connaissances. Essayer de créer des mini- Silicon Valley dans les régions française.
La politique française est d'attribuer de l'argent à chaque pôle de compétitivité qui eux auront la
charge de faire en sorte de booster, de lancer des projets, et les entreprises qui vont accepter de
travailler ensemble vont avoir des sommes des pôles de compétitivité.
Par exemple Alsace Bio Valley, il y a trois éléments qui font que ça marche bien :
– Recherche en science de la vie et de la chimie à l'université de Strasbourg qui est le point
fort, top mondiale.
– Histoire industrielle qui est très forte.
– Tout un tas de start up en science de la vie qui s'est développé.
Donc là on a tout pour que la « mayonnaise» prenne. Un exemple où on a su recréer une mini
Silicon Valley .
Un des problèmes en France est que le parti pris des pôles de compétitivité est que l'on peut imposer
des Cluster du haut vers le bas (tost-down), mettre en place des Cluster et faire en sorte que cela
fonctionne et très gros risque que cela ne fonctionne pas. On va mettre beaucoup de l'argent dans
beaucoup d'endroit différents et pas concentrer une grosse somme d'argent dans un endroit en
monopole. Les pôles d'activité sont venu accompagner ce qui existait déjà, dans ce cas ça peut bien
fonctionner, mais souvent pour celles qui partent de 0 et qu'on «force» à faire émerger au finale ne
coordonne pas entre eux et s'effondre. Et c'est ce qui se passe en France. Or dans la réalité, ce n'est
pas le gouvernement qui fait en sorte que cela marche, mais ce sont des Cluster spontané qui est
dans une logique de bas vers le haut, qui émerge naturellement. Les anciens Clusters fonctionnent
bien et les nouveaux Clusters ne fonctionnent pas bien.
Extension : le rôle des réseaux sociaux.
Le nuage de connaissance a une très forte dimension géographique. Le nuage de connaissance est
localisé au-dessus d'une certaine région et pas ailleurs. Les travaux les plus récent ont montré que ce
n'est pas la proximité géographique qui va être très importante mais c'est plus la proximité sociale.
Car la connaissance ne circule pas dans les airs mais elle est soit incorporé dans les individus ou
dans des objets. Donc ce sont les contacts entre les individus qui facilite la diffusion de
connaissance, elle circule au sein de réseaux sociaux, entre les groupes d'individus, donc il faut être
dans le réseau dans lequel circule la connaissance. Donc la proximité sociale est très importante.
Exemple : Technologie développé dans les années 60, dans le domaine de l'électronique, développé
par IBM. Celle-ci a très vite été imité. Les caractéristiques entre ceux qui ont pu imiter et celles qui
n'ont pas pu : ce ne sont pas forcément celles qui ont le plus investit en R et D mais ce sont celles
qui étaient dans le même groupe, qui étaient connectés aux connaissances, dans le bon réseau.