ANALYSE PAPERBORDE
Conseils pour l’examen
- le retraitement du crédit bail n’est pas détaillé dans le présent corrigé mais détaillez le sur
vos copies (idem pour le détail des calculs des ratios)
- sur la rédaction, ne négligez pas les solutions même si vous manquez de temps afin de
« grapiller » des points
- Pour les ratios d’écoulement, vous pouvez les arrondir au jour supérieur. (même si je ne l’ai
pas fait ici)
- Un ratio qui n’a pas d’unité ne veut rien dire, gare aux oublis !!!
- pour savoir le total du bilan fonctionnel (celui que vous devez trouver), vous prenez le total
de l’actif brut du bilan, et vous rajoutez la valeur d’origine des biens acquis en crédit bail.
Cela vous permet de savoir pour quoi votre bilan fonctionnel n’est pas équilibré et où
chercher l’erreur.
- Si vous n’arrivez pas à équilibrer le bilan fonctionnel, gare au chronomètre, il faudra prendre
la décision de continuer. Je note en erreur répercutée, vous pouvez donc avoir quand même
une bonne note.
Petits rappels
On constate une dégradation importante du FRNG entre N-1 et N (- 9 190 €). Si les ressources
stables couvraient les emplois stables en N-1, ce n’est plus le cas en N, la situation financière de
l’entreprise est alarmante.
A la lecture du bilan fonctionnel, on peut constater que l’entreprise a réalisé d’importants
investissements en N (les emplois stables ont augmenté de 60 000 €) mais ces
investissements n’ont pas été totalement financé par de nouvelles ressources stables (qui
n’augmentent que de 50 810 €).
Le BFR s’est légèrement détérioré sur la période puisqu’il a augmenté de 9 670 € et ce malgré
l’amélioration du BFRHE
(qui constitue une ressource en fonds de roulement).
Nous verrons grâce à l’analyse des ratios si cette augmentation est inquiétante ou simplement liée à
l’augmentation de l’activité.
Le FRNG était suffisant pour couvrir le BFR en N-1. Ce n’est plus le cas en N,
C’est pourquoi la trésorerie est désormais négative, elle s’est dégradée de 18 860 € sur la
période. Elle s’élève désormais à – 17 000 €.
Cela signifie que l’entreprise se finance en partie par des concours bancaires courants qui
sont très coûteux et risqués, car pas systématiquement reconduits par les banques, surtout
en période de crise.
Le ratio de couverture des capitaux investis s’est légèrement dégradé entre N-1 et N (0,87 en
N contre 0,92 en N-1). Il est inférieur à 1 et de plus, inférieur au secteur (1,2).
L’entreprise n’a pas suffisamment de ressources stables pour financer ses emplois
stables et son BFRE.
Le délai de paiement des clients s’est dégradé sur la période. Les clients payent en moyenne
plus tard en N (53 jours en N contre 32 en N-1). Ce ratio est de plus, moins bon que celui du
secteur (45 jours).
Le délai de règlement des fournisseurs s’est réduit de 11 jours, ce qui correspond également à
une évolution défavorable. Le ratio de N est toutefois « meilleur » que la moyenne du secteur (54
jours pour l’entreprise contre 45 pour le secteur).
Cette évolution peut toutefois être imputée à la Loi de Modernisation de l’Economie, entrée
en vigueur pendant l’année qui oblige les entreprises à limiter les délais de règlement
qu’elles s’accordent. (délai maximum de 60 jours selon l’annexe fournie).
La durée moyenne de stockage des matières premières s’est allongée entre N-1 et N, ce qui
est défavorable et cette durée est supérieure au secteur (98 jours contre 80 pour le secteur).
La durée moyenne de stockage des produits finis s’est améliorée puisqu’elle a été réduite de
6 jours environ. L’entreprise stocke en moyenne moins longtemps ses produits finis que la
moyenne du secteur (32 jours contre 35 pour le secteur d’activité).
Le taux d’endettement bancaire est raisonnable (43,3 %) même s’il s’est dégradé d’environ 2
points sur la période, l’entreprise se finance en majorité par des fonds propres. L’entreprise
est moins endettée que la moyenne des entreprises du secteur (taux du secteur : 62 %).
RECOMMANDATIONS
Pour retrouver une trésorerie positive, l’entreprise devrait étudier des solutions pour augmenter
son FRNG ou diminuer son BFRE.
Solutions pour augmenter le FRNG
Pour augmenter son fonds de roulement net global, l’entreprise peut chercher à augmenter
ses ressources stables et/ou diminuer ses emplois stables. Concrètement, elle peut :
Envisager une augmentation de capital mais cela risque, si Mme Joye n'y participe pas de
remettre en cause son pouvoir de décision dans l'entreprise. En effet, elle est actuellement
gérante majoritaire avec 60 % des parts sociales de l’entreprise. Elle n’a peut être pas la
possibilité de faire un apport supplémentaire pour la société et risque de devoir faire appel à de
nouveaux partenaires. L’arrivée de nouveaux partenaires va faire baisser sa majorité au sein des
assemblées générales.
De plus, cela va faire baisser la rémunération de Mme JOYE en faisant un effet de dilution
sur ses dividendes (baisse des dividendes unitaires).
Réaliser un emprunt à long terme ce qui est possible car l'endettement de l'entreprise est
actuellement faible
(taux d’endettement inférieur 100 %) et inférieur à la moyenne du secteur.
Céder des immobilisations non utiles à l'entreprise (mais il n'y a pas d'immobilisations
financières dans le cas présent donc cette solution est difficile à envisager sauf si parmi ses
immobilisations corporelles, l’entreprise dispose de machines et/ou terrains qui n’ont pas d’utilité
pour l’entreprise = désinvestissements).
Améliorer la gestion des stocks de matières premières (livraisons en plus petites quantités mais
plus souvent, réorganisations de l’entreprise qui permettent une gestion en flux tendus).
Pour les fournisseurs, il convient de maintenir les relations commerciales existantes qui
permettent à l’entreprise de disposer de délais de paiements plus longs que la moyenne du
secteur.
Mme Joye n’a plus d’inquiétude à avoir concernant la loi LME puisque ses fournisseurs ont
réalisé les modifications de durée de règlement entre N-1 et N. (baisse de la durée de
règlement de 65 à 54 jours, ce qui n’a pas manqué de détériorer sa trésorerie).