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Vendredi 10

mai Le point hebdo de l'investisseur


Les places financières viennent de connaître une semaine agitée, avec un très net retour de la
volatilité, sur fond d'incertitudes concernant les négociations commerciales entre la Chine et les
Etats-Unis. D. Trump avait jeté le froid dès lundi dernier, en menaçant de surtaxer de 10% à 25% les
produits chinois importés. Cette annonce est effective depuis ce matin mais les pourparlers se
poursuivent entre les deux parties, témoignant tout de même d'une volonté de parvenir à un accord.

Indices
Sur la semaine écoulée, toutes les zones géographiques ont perdu du terrain, sous l'effet de larges prises de
bénéfices.
En Asie, le Nikkei a perdu 4.1%, le Hang Seng 4.9% et le Shanghai Composite 4.5% (malgré un sursaut de
3.1% ce vendredi).

En Europe, le CAC40 enregistre sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis fin décembre, avec -
4.2%, revenant sur une zone de soutien importante, matérialisée sur le graphique ci-dessous. Le Dax a perdu
3.1% et le Footsie 1.9%, avec le flou entourant le Brexit.
Pour les pays périphériques de la zone euro, le Portugal perd 3.7%, l'Espagne 3.1% et l'Italie 4%.

Aux Etats-Unis, à l'heure de la rédaction de ce point, le Dow Jones cède 3.9%, le S&P500 4.1% et le Nasdaq
5.2%.

L'indice français revient au contact d'une zone charnière

Matières premières
Pris en étau entre la recrudescence des risques géopolitiques émanant de l'Iran et les derniers
rebondissements des négociations sino-américaines, les cours pétroliers ont fait du surplace cette semaine. A
ce titre, le baril de Brent oscille autour de 70 USD tandis que le WTI se négocie à proximité de 61 USD.

L'or et l'argent empruntent des trajectoires différentes. Si le métal doré demeure soutenu par un regain de
volatilité sur les marchés actions, l'argent reste sous pression comme le reste du compartiment (palladium,
platine). L'or progresse ainsi à 1285 USD tandis que l'argent continue à céder du terrain à 14.78 USD l'once.

Impossible de ne pas parler des effets des annonces de Trump pour expliquer le rude parcours des métaux de
base sur cette séquence hebdomadaire. Si le cuivre limite la casse en abandonnant seulement 1,1% à 6112
USD, le nickel et le zinc chutent plus lourdement en cédant respectivement 3,7% et 4,9% à 11710 et 2725
USD.

Marchés actions
Cellnex : le géant européen des infrastructures mobiles au plus haut historique

Le groupe catalan, coté sur l'Ibex, dévoile ses ambitions. La compagnie, détenue par la famille Benetton, à
concurrence de 29.9% du capital, devient un opérateur majeur en matière d'infrastructures de
télécommunications sans fil en Europe. En effet, Cellnex, en plus de l'Espagne, est implantée en Italie, au
Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suisse et en France.

L'entreprise s'est introduite en bourse en avril 2015, le même mois où elle a décidé de changer de nom,
passant d'Abertis à Cellnex. Elle accentue ses rachats de pylônes dans tous ces pays dont dernièrement en
France, avec la cession par Iliad de 11000 tours, ainsi qu'en Suisse, en reprenant 2800 antennes à Salt.
La performance boursière, malgré des ratios de rentabilité et de solvabilité tendus, se veut qualitative. Le titre
engrange, en effet, plus de 30% sur 2019, ce qui fait progresser sa valorisation à 8.3 milliards pour un chiffre
d'affaires prévu de 965 millions d'euros en 2018.

Parcours ascensionnel de Cellnex Telecom

Marché obligataire
Le marché des emprunts souverains se stabilise avec des taux proches de leur plus bas niveau. Aux Etats-
Unis, le 10 ans se négocie avec un rendement de 2.44%, mouvement de baisse encouragé par des arbitrages
provenant des actions en berne sur la semaine. Même constat pour l'Europe, où le Bund repasse sous le zéro
symbolique et l'OAT française qui se traite à 0.33%. Dans une nouvelle phase de négociation, le Royaume-Uni
voit sa dette peser de moins en moins, avec un taux au plus bas de trois mois à 1.11%.
L'Italie qui voit la croissance de son PIB revenir en territoire positif, conserve une référence à 2.66% alors que
pour l'Espagne, celle-ci baisse à 0.97%. De son coté, la dette publique grecque (3.5%) subit la pression des
investisseurs. En effet, Tsipras vient de demander la confiance du parlement en préambule des élections
européennes.

Marché des changes


La monnaie britannique retombe face à la majorité des devises majeures malgré les propos de la banque
d'Angleterre d'ouvrir la porte à un resserrement monétaire. La livre sterling se négocie contre le franc suisse à
1.32 CHF ainsi qu'à 1.30 USD face au billet vert. La parité EUR/GBP en profite également à 0.862 GBP, soit
+150 points de base.
La monnaie chinoise subit les assauts des cambistes, suite au conflit sur le commerce et cède, par
conséquent, du terrain sur la semaine face à l'euro (7.66 contre 7.52 CNY) et contre le dollar (6.84 contre 6.72
CNY).

En parallèle, il convient de noter la forte poussée de la monnaie unique contre les devises de l'Europe du Nord
(SEK et NOK) ou face à la lire turque (6.90 contre 6.50 TRY). Contrairement à ces variations affectant des
devises mineures, la parité EUR/USD se stabilise au-delà des 1.12 USD, même si le trend reste notoirement
baissier pour l'euro.
En Asie, la nette recrudescence des intérêts acheteurs sur le yen s'explique en partie par son rôle de support
refuge sur les marchés davantage stressés, la devise japonaise reprend 200 points de base face au dollar à
109.8 JPY.
Une fois n'est pas coutume, il convient de mettre en relief le récent parcours du Bitcoin, en forte progression
depuis quelques semaines (>6200 USD). Les intérêts spéculateurs se manifestent à nouveau à l'achat.

Evolution du bitcoin

Dans sa progression, le bitcoin va rencontrer un certain nombre d'obstacles graphiques

Statistiques économiques
Le rebond de l'indice Sentix (confiance des investisseurs) a agréablement surpris cette semaine, passant de -
0.3 à +5.3, tout comme l'activité des services qui a fait légèrement mieux que prévu (52.8 contre 52.5). De
plus, les ventes au détail sont restées stables alors que les analystes tablaient sur un repli de 0.1%. Point
négatif, la Commission européenne a une nouvelle fois abaissé ses perspectives de croissance, à 1.2% en
zone euro en 2019 et 1.5% en 2020.
La semaine prochaine, nous prendrons connaissance de l'indice ZEW du sentiment économique allemand, de
la production industrielle, de la seconde version du PIB trimestriel, de la balance commerciale ainsi que de la
dernière estimation de l'indice des prix à la consommation. L'Eurogroup se réunira jeudi et le Conseil des
"Affaires économiques et financières", vendredi pour clôturer la semaine.

Aux Etats-Unis, le nombre d'offres d'emplois s'élève à 7.5 millions en mars (contre 7.1 millions en février) sel
on le rapport JOLTS. Le déficit commercial s'est révélé moins important qu'attendu à 50 milliards de dollars
(consensus -51.4 milliards). L'indice des prix à la production a baissé en avril, passant de 0.6% à 0.2%, tout
comme l'indice des prix à la consommation, qui a diminué de 0.1 point de pourcentage, à 0.3%. Les stocks de
pétrole se sont repliés de 4 millions de barils (consensus +1.1M) et les inscriptions au chômage ont déçu.
Les ventes au détail, l'indice manufacturier de la Fed de New York, le taux d'utilisation des capacités de
production et la production industrielle seront dévoilés en début de semaine. Puis, les permis de construire,
l'indice PhillyFed et l'indice du Michigan clôtureront la séquence hebdomadaire. Comme chaque semaine, les
stocks de pétrole brut et les inscriptions au chômage seront également publiés.

La vigilance succède à l'euphorie


Après quatre mois de progression linéaire sans volatilité, la semaine écoulée se caractérise comme une
rupture dans les parcours indiciels. Les replis graphiques depuis leur pic annuel sont plus ou moins marqués
suivant les continents. Pas étonnant de voir le marché chinois (-10%) plus affecté que l'Europe (-4.5%) ou les
actions américaines (en recul de 4%). La phase de consolidation sur les divers indices se définit comme un
mouvement secondaire inscrit dans une tendance de fond haussière. Finies les publications trimestrielles,
place à nouveau aux négociations sur le commerce international, et elles devraient durer encore quelques
semaines.
Dans un tel scénario, la pression s'exercera une fois de plus sur les actions et les investisseurs essayerons de
décrypter les intentions des américains et des chinois afin trouver de des points d'entrée pertinents,
synonymes de réelles opportunités.

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