Mounir Cherif
Sous-directeur de l'Unité des études statistiques, financières et actuarielles
Kamel Essoussi
Directeur de l'Unité des études juridiques
Centre de recherches et d'études de sécurité sociale (CRESS)
Tunisie
ISSA/AFR/RM/CAMEROUN/04/2c
L'extension de la couverture sociale aux
populations non couvertes
Rapport de la Tunisie
Mounir Cherif
Sous-directeur de l’Unité des études statistiques, financières et
actuarielles
et
Kamel Essoussi
Directeur de l’Unité des études juridiques
Centre de recherches et d'études de sécurité sociale (CRESS)
Tunisie
Introduction
L’histoire de la sécurité sociale tunisienne remonte à plus d’un siècle. Elle a été initiée, selon
le modèle "bismarckien", au profit des fonctionnaires de l’Etat dès 1898, population
caractérisée par sa haute stabilité et qui favorisait donc de ce fait le modèle professionnel.
Toute l’évolution de la sécurité sociale, depuis sa naissance jusqu’à nos jours, a été
largement inspirée de ce modèle. Elle fut donc étendue à d’autres catégories de personnel:
entreprises publiques, entreprises privées structurées, puis à d’autres catégories de
personnels – ouvriers agricoles, pêcheurs, gens de maison, artisans …, dans la même
logique professionnelle, faisant intervenir un financement patronal et salarial avec des
obligations déclaratives de la part d’employeurs et des pénalités en cas de non ou de sous-
déclarations.
Instaurer une couverture légale peut, toutefois, s’avérer insuffisant pour certaines catégories
socioprofessionnelles occasionnelles, intermittentes et donc fragiles, surtout lorsque cette
couverture est inadaptée aux caractéristiques de ces activités. Cela entraîne une attraction
insignifiante de ces catégories dans le giron des régimes qui ont été instaurés en leur
faveur, engendrant des sous-affiliations notables.
Il est vrai que les régimes classiques professionnels verticaux, qui sollicitent des cotisations
employeurs et employés et dont les prestations sont fonction de l’apport contributif de
chacun, ne sont pas en mesure de pouvoir générer une protection suffisante à ces
catégories de travailleurs précaires.
Faut-il pour autant instaurer en leur faveur un système universel à la "Beveridge" qui soit
financé par l’impôt?
Il est à remarquer, et nous sommes convaincus, que toutes les approches du système
professionnel n’ont pas été intégralement sondées dans le sens d’une adaptation de ce
système bismarckien ou professionnel à la réalité des catégories précaires ou mobiles. Ce
système peut, en effet, être enrichi par de nombreuses mesures.
Toutes les solutions envisageables, en Tunisie, dans le cadre d’une adhésion massive de
ces catégories, sont accompagnées par des solutions adjuvantes à la sécurité sociale
destinées à relever le niveau économique de ces catégories et donc de renforcer leur
capacité contributive dans le cadre d’un régime professionnel.
Ce régime assure la quasi-totalité des risques tels que prévus par la convention de
l’Organisation internationale du Travail (OIT) no 102, de 1952, à savoir: la vieillesse,
l’invalidité, la survie, le capital décès, la maladie, gérés par la Caisse nationale de retraite et
de prévoyance sociale (CNRPS), ainsi que les prestations familiales, les indemnités de
maladie et de maternité et la réparation des préjudices résultant d’un accident du travail ou
d’une maladie professionnelle administrés directement par l'employeur.
1
Voir les tableaux synoptiques en annexe.
Institué par les lois nos 60-30 et 60-33, du 14 décembre 1960, il couvre le personnel salarié
de tous les établissements industriels et commerciaux, des professions libérales, des
coopératives, des sociétés civiles, des syndicats et des associations. Il assure les risques
vieillesse, invalidité, survie, capital décès, maladie, maternité, prestations familiales et
réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies
professionnelles.
Institué par la loi no 81-6, du 12 février 1981, il couvre les travailleurs salariés et
coopérateurs exerçant dans l'agriculture et occupés au moins quarante-cinq jours par
trimestre. Il assure les risques vieillesse, invalidité, survie, maladie, maternité et réparation
des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Prévu par la loi no 89-73, du 2 septembre 1989, il couvre les coopérateurs salariés
employés par les entreprises ayant la forme de sociétés employant 30 salariés permanents
au moins, ainsi que les pêcheurs employés sur des bateaux dont la jauge brute est
inférieure à 30 tonneaux, les pêcheurs indépendants et petits armateurs. Ce régime assure
les risques vieillesse, invalidité, survie, maladie, maternité, allocations familiales et
réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies
professionnelles.
Le régime des travailleurs non salariés des secteurs agricole et non agricole
(RTNS)
Institué par le décret no 95-1166, du 3 juillet 1995, il couvre les travailleurs non salariés des
secteurs agricole et non agricole, les travailleurs du secteur de l’artisanat ainsi que les
métayers et assure les risques vieillesse, invalidité, survie, capital décès, maladie et
maternité. Les assurés, au titre de ce régime, peuvent adhérer facultativement au régime de
réparation des préjudices résultant des accidents du travail et des maladies
professionnelles.
Institué par le décret no 89-107, du 10 janvier 1989, il couvre les travailleurs tunisiens à
l'étranger, qu'ils soient salariés ou non salariés, qui ne sont pas couverts par une convention
bilatérale de sécurité sociale et assure les risques vieillesse, invalidité, survie, capital décès,
maladie, maternité et soins de santé en tunisie. Ce régime est facultatif.
Institué par la loi no 2002-32, du 12 mars 2002, il couvre les marins pêcheurs travaillant sur
des bateaux dont la jauge brute ne dépasse pas 5 tonneaux, les petits pêcheurs, les petits
armateurs, les exploitants agricoles dont la superficie de l’exploitation ne dépasse pas
5 hectares en sec et 1 hectare en irrigué, les petits éleveurs, les artisans travaillant à la
pièce, les employés de maison et les travailleurs de chantiers nationaux, employés par
l’Etat, qui ne sont pas couverts par un régime légal de sécurité sociale. Ce régime assure les
risques vieillesse, invalidité, survie, et soins ambulatoires et hospitaliers dans les structures
sanitaires publiques.
Il a été conçu dans le but évident de réunir des catégories précaires dans un régime qui
vient s’ajouter aux autres pour parachever la couverture légale.
La sous-affiliation apparaît de façon flagrante pour les ouvriers agricoles, les pêcheurs, les
gens de maison, les adhérents au régime des travailleurs non salariés de l’artisanat et de
l’agriculture. Les taux d’affiliation2 s’établissent comme suit:
Il est vrai que pour le dernier régime, et vu qu'il est de création récente, les chiffres avancés
ne sont pas significatifs.
Causes de la sous-affiliation
La faible adhésion de ces catégories de travailleurs est due à plusieurs facteurs dont,
notamment:
2
Source: CNSS.
• la concurrence exercée par une assistance médicale gratuite, laquelle assure aux
bénéficiaires, moyennant le versement annuel d’un montant dérisoire de D 10, après
acceptation du dossier suite à une enquête sociale, une stabilité dans le temps et
ouvre le droit de recevoir la gamme complète de soins dans les structures sanitaires
et hospitalières publiques, indépendamment de l’exercice d’une activité et quelle que
soit la nature de l’activité;
3
Le taux de change pour le dinar tunisien (D), au mois de novembre 2003, était le suivant:
US$ 1 = 1,25 dinar et 1 euro = 1,49 dinar.
offrirait des prestations selon les besoins en dehors de tout effort contributif pour résoudre
cette problématique de sous-affiliation?
La question mérite d’être posée et il serait fastidieux de répondre à une telle question de
façon exhaustive au sein du présent travail. Une littérature importante existe à propos du
système "bismarckien" ou "biveridgien" et de leur impact sur le degré de couverture et sur
les conséquences macro-économiques qui en découlent.
Notre propos, au cours de cette intervention, sera axé beaucoup plus sur les remèdes
susceptibles de résoudre ces problématiques sans pour autant sortir du cadre de la sécurité
sociale basé sur la profession.
Par ailleurs, il est certain que confiner les gens à être des récipiendaires des prestations,
sans effort contributif de leur part, pourrait les encourager dans l’oisiveté et ils pourraient, de
ce fait, se complaire dans un système d’assistance loin d’encourager l’initiative pour
s’insérer dans le circuit économique. L’exemple de l’assistance médicale gratuite (AMG)
fournie en Tunisie au profit des indigents en est l’illustration parfaite. Leur nombre n’a pas
cessé d’augmenter au fil des ans, posant de sérieux problèmes de financement au budget
de l’Etat et entraînant même ceux qui disposaient d’un certain revenu et qui sont pourtant
assujettis à un régime de sécurité sociale, à éviter toute déclaration de cette activité qui
induirait une contribution, pour pouvoir bénéficier de la même couverture maladie qui leur
est offerte gratuitement dans le cadre de l’AMG.
Du reste, il convient de préciser que les régimes professionnels ont donné, jusqu’ici, pleine
satisfaction pour les secteurs structurés où les prestations sont consistantes et où les taux
d’affiliation sont assez significatifs – avoisinant les 100 pour cent –, et ce, en dépit des
quelques difficultés financières passagères.
C’est pour toutes ces raisons que la démarche tunisienne a été tout autre. Loin de cette idée
d’assistance, la Tunisie a essayé de rechercher les remèdes à la sous-affiliation dans le
système professionnel lui-même. C’est ainsi que, après une évaluation de l’état de
législation en matière de couverture sociale, et compte tenu des résultats peu
encourageants quant à l’affiliation de ces catégories précaires, une étude4 a été menée
dans ce sens avec l'assistance d'un bureau d'études spécialisées. Elle a permis de dégager
un ensemble d’idées novatrices susceptibles de résoudre la problématique de la sous-
affiliation, sans pour autant bouleverser de fond en comble le système professionnel qui fait
figure de tradition en Tunisie.
Ce régime consiste à acquérir des droits au titre d’une activité de pêche, par exemple, qui
s’ajouterait aux droits déjà enregistrés au titre d’une autre activité agricole ou d’un travail
domestique. La totalisation de ces droits se fera par le biais des points retraites où chaque
journée de travail dans n’importe quel secteur donnera droit à un point retraite.
Afin d’éviter l’obligation déclarative des employeurs pour des travailleurs qu’ils utilisent
occasionnellement, l’étude préconise un prélèvement collectif des cotisations employeurs
que ceux-ci emploient ou non les travailleurs précaires. Ces prélèvements collectifs
consistent en des pourcentages de la production de la pêche, pour le secteur de la pêche,
en pourcentage des ventes de la production agricole dans les marchés de gros, pour le
secteur agricole, et un pourcentage de la taxe locale sur les habitations prélevé par les
communes pour les travaux domestiques ou toute autre formule de prélèvement collectif.
Ainsi, l’employeur achète ces chèques auprès des structures régionales de la sécurité
sociale ou des bureaux de la poste dont le réseau est plus dense en Tunisie. Chaque
4
Extension de la couverture sociale aux marins pêcheurs, ouvriers agricoles et employés de maison, en
Tunisie. Rapport du Cabinet SERVAC du 31.08.03.
chèque5 correspond à une période de travail (journée, semaine, mois, etc.). Le travailleur
réunira un certain nombre de chèques et les fera valoir auprès de la Caisse de sécurité
sociale qui additionnera le nombre de journées de travail et les portera sur le compte
personnel du travailleur. Il est à remarquer que ces droits seront inscrits et généreront des
droits futurs à la retraite indépendamment de la durée de l’activité ou sa nature.
A l’occasion des versements des chèques trivolets, le travailleur doit acquérir un timbre d’un
montant forfaitaire minimum (de l’ordre de D 10 par trimestre) pour faire valoir ses droits aux
soins. Cette contribution est, certes, minime mais elle a l’avantage de se substituer à
l’assistance médicale gratuite en générant des fonds pour le financement de la prestation
qui était gratuite auparavant.
Peut-on généraliser cette expérience à d’autres pays où les traditions de sécurité sociale
demeurent embryonnaires, même pour des secteurs structurés?
En Tunisie, et depuis fort longtemps, l’Etat menait de front deux combats: un combat destiné
à étendre la couverture sociale au plus grand nombre de populations actives qui s’y prêtent
mais, en parallèle, l’Etat visait par d’autres mécanismes à relever le niveau économique des
populations essentiellement rurales. Au fur et à mesure de la réussite de ces programmes,
et dès que les populations dites "pauvres" étaient munies d’outils nécessaires pour intégrer
le circuit économique et devenaient des acteurs utiles et nécessaires à cette économie, des
régimes de sécurité sociale étaient créés en leur faveur.
Il serait trop long de détailler tous les mécanismes parallèles destinés à améliorer le niveau
économique et social des populations rurales et précaires. Mais on pourrait relever quelques
programmes spécifiques et significatifs qui ont donné des résultats plus que probants6
puisqu’ils ont permis, dans une première étape, d’intégrer ces populations dans le circuit
économique, et de les doter, dans une seconde phase, de régimes légaux, d’où la nécessité
de rechercher les moyens de les couvrir contre les risques traditionnels de la sécurité
sociale, pour enfin rechercher des solutions aux inconvénients institués à leur profit.
5
Au mois de décembre 2003, le montant journalier du chèque est de D 0,420, correspondant à la
cotisation totale employeur et employé. Si l'idée d'une taxe collective était retenue, le montant du chèque se
limiterait à la part salariale et serait de l'ordre de D 0,120.
6
Voir Kamel Essoussi, "L'Etat ou l'entreprise face à la protection sociale des populations vulnérables",
contribution présentée à la Conférence internationale de recherche en sécurité sociale, Anvers, 5-7 mai 2003.
• Le Fonds de solidarité nationale (FNS), plus connu sous le nom de 26-26, qui
développe des interventions dans les zones dites d’ombre dont 1 150 ont été
identifiées pour un traitement intégré de ces zones à la fois économique
(infrastructure et source de revenu), social (santé, eau potable, électricité) et
éducationnel et culturel (éducation, maison de culture, associations). C’est la
méthode de financement volontaire, par l’appel à la solidarité nationale, qui constitue
l’innovation en la matière. Les interventions du FNS ont touché 1 237 zones, avec un
budget de 484 millions de dinars, au cours de la période 1993-2000.
• La Banque tunisienne de solidarité (BTS) est une autre initiative publique, créée en
1997, pour renforcer le dispositif des micro-crédits pour les personnes non éligibles
au système bancaire classique. La BTS a financé, depuis sa création, près de
61 000 projets pour une enveloppe de 45 millions de dinars. Le taux d’intérêt est de
5 pour cent avec un échéancier de remboursement très souple de sept ans. Le
montant des crédits varie de 500 à 2 000 dinars.
• Le Fonds national de l’emploi, connu sous le nom de 21-21, est créé en l’an 2000. Il
constitue un nouveau mécanisme qui vient s’ajouter aux programmes institués pour
la promotion de l’emploi et la multiplication des opportunités d’embauche. Il a pour
mission, entre autres, le financement des programmes de formation et d’insertion
des personnes sans qualification et le développement des activités et projets devant
promouvoir le travail indépendant (artisans, petits métiers, ...). Les ressources de ce
fonds proviennent, notamment, des dons des personnes physiques et morales et
d’une partie des recettes des opérations de privatisation.
La liste de ces adjuvants à la sécurité sociale pour réduire le noyau dur de la pauvreté fait
appel à des financements très variés et illustre le fait que "la prévention et la réparation de
l’exclusion ne sont pas de la seule responsabilité des systèmes de prestations sociales"8.
La sécurité sociale améliore, certes, les conditions de vie des populations pauvres, précaires
ou mobiles, mais à deux conditions essentielles:
• se doter, en parallèle, d’esprit d’initiative pour imaginer des mécanismes ayant pour
objectif d’éradiquer la pauvreté économique.
7
Source: rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
8
Jean-Jacques Dupeyroux, Droit de la sécurité sociale, 14e édition, p. 188.
Annexe
• Indemnité de maladie Payée par l’employeur sur la base d’un salaire pour les deux 2/3 du salaire brut
premiers mois et la moitié du salaire pour les quatre autres
mois.
• Indemnité de couches Payée par l’employeur sur la base d’un salaire pour les deux 2/3 du salaire pour une durée d’un mois renouvelable
premiers mois et la moitié du salaire pour les quatre autres
mois.
Libellé Secteur public Secteur privé
Régime des salariés Régime des salariés non agricoles
• Capital décès • 12 à 30 fois le salaire mensuel, selon l’ancienneté, avec Idem
une réduction selon l’âge pour les retraités et majoration
de 10 % par enfant à charge.
• Octroi des soins • Soins dans les hôpitaux publics pour toute sorte de • Soins dans les hôpitaux publics pour toutes les maladies
maladies (carnet de soins) ou (carnet de soins).
• Remboursement des frais de soins de longue durée et • Soins dans les policliniques de la CNSS.
des opérations chirurgicales, avec possibilité d’adhérer au
régime facultatif pour être remboursé sur les autres
maladies courantes, moyennant un taux de cotisations de
4,5 % (3 % à la charge de l’employeur et 1,5 % à la
charge du salarié).
• Pension d’invalidité
• Taux minimum Invalidité totale. Incapacité physique ou de gain de 2/3 au moins.
d’invalidité
• Taux de la pension Salaire multiplié par le taux d’invalidité. 50 % pour une période comprise entre 5 et 15 ans de service et
• Stage requis - 80 % pour 30 ans de service.
• Pension convertie à une - 5 ans
pension de retraite A l’âge légal de la retraite.
• Revalorisation des Automatique et proportionnelle à chaque majoration de l’un des Automatique et proportionnelle à chaque augmentation du SMIG.
pensions éléments du salaire ou de l’institution d’une nouvelle indemnité.
1
Salaire de liquidation de la pension plafonné à six fois le SMIG pour le RSNA.
2
La pension de veuve et d’orphelins ne doit excéder en aucun cas la pension du défunt (valable pour tous les régimes).
Libellés Secteur privé
Régime des travailleurs Régime des salariés Régime agricole Régime des travailleurs Régime des
non salariés agricoles et agricoles amélioré tunisiens à l’étranger catégories
non agricoles 2002
I. Législation Décret 95-1166 du Loi 81-6 du 12.02.1981 Loi 89-73 du Décret 89-107 du Loi 2002-32 du
3.07.1995 02.09.1989 10.01.1989 12.03.2002
II. Taux de cotisation 11 % 6,45 % 15 % 10,65 % 7,50 %
Maladie
• Employeur 4% 0,90 % 2,0 % 5,40 % 1,67 %
• Salarié - 0,30 % 1,0 % - 0,83 %
Prestations familiales
• Employeurs - - 3,0 % - -
• Salariés - - 1,5 % - -
Capital décès - -
• Employeur - - - - -
• Salarié - - - - -
Retraite
• Employeur 7% 3,50 % 5,0 % 5,25 % 3,33 %
- 1,75 % 2,5 % - 1,67 %
• Salarié
Multiple de SMIG/SMAG Multiple de SMAG Salaire réel Multiple de SMIG/SMAG 2/3 de SMIG/SMAG
Assiette
(10 classes de 1 à 18) (3 classes de 1 à 2) (4 classes de 2 à 9)
III. Prestations
• Allocations familiales Néant Néant Idem RSNA Néant Néant
• Majoration pour salaire Néant Néant Néant Néant Néant
unique
• Indemnité de maladie Idem RSNA 50 % du salaire pour les Idem RSNA Idem RSNA Néant
44 premiers jours et 2/3 à
partir du 45e jour. 50 %
au-delà de 180 jours
• Indemnité de couches Idem RSNA 50 % du salaire pour une Idem RSNA Idem RSNA Néant
durée d’un mois renou-
velable
• Capital décès Idem RSNA Néant Néant Idem RSNA Néant
• Octroi des soins Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA
Libellés Secteur privé
Régime des travailleurs Régime des salariés Régime agricole Régime des travailleurs Régime des catégories
non salariés agricoles agricoles amélioré tunisiens à l’étranger 2002
et non agricoles
• Actions sanitaires Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA
• Pensions de retraite
• Age normal de la retraite 65 ans 60 ans 60 ans 65 ans 65 ans
• Taux de la pension 30 % pour 10 ans de 40 % pour 10 ans de Idem 30 % pour 10 ans de 30 % pour 10 ans de
service et 80 % pour service et 80 % pour service et 80 % pour service et 80 % pour
35 ans de service. 30 ans de service. 35 ans de service. 35 ans de service.
• Stage requis 5 ans 10 ans 10 ans 10 ans 10 ans
• Taux minimum d’invalidité Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA
• Taux de la pension 30 % pour période 40 % pour période 30 % pour période 30 % pour période
comprise entre 5 et comprise entre 5 et comprise entre 5 et 10 ans comprise entre 5 et 10 ans
10 ans de service et 10 ans de service et de service et 80 % pour de service et 80 % pour
80 % pour 30 ans de 80 % pour 30 ans de 35 ans de service. 35 ans de service.
service. service.
• Stage requis
Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA
• Pension convertie à une
Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA Idem RSNA
pension de retraite
• Pensions de veuves
Idem RSNA 50 % de la pension du Idem RSA Idem RSNA 50 % de la pension du
défunt. défunt.