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La Revue de médecine interne 35 (2014) 466–471

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Mise au point

Prise en charge thérapeutique des polymyosites, dermatomyosites,


myosites de chevauchement et myopathies nécrosantes
auto-immunes
Therapeutic strategy in inflammatory myopathies (polymyositis, dermatomyositis,
overlap myositis, and immune-mediated necrotizing myopathy)
A. Tournadre
Service de rhumatologie, hôpital Gabriel-Montpied, CHU de Clermont-Ferrand, 63003 Clermont-Ferrand, France

i n f o a r t i c l e r é s u m é

Historique de l’article : Les myopathies inflammatoires sont un groupe hétérogène d’affections auto-immunes du muscle sque-
Disponible sur Internet le 18 octobre 2013 lettique d’étiologie inconnue ayant en commun un déficit musculaire proximal et la présence dans le tissu
musculaire d’un infiltrat inflammatoire. Des spécificités cliniques, histologiques et la présence d’auto-
Mots clés : anticorps spécifiques ou associés permettent de distinguer les polymyosites, dermatomyosites, myosites
Myopathie inflammatoire de chevauchement, myosites associées aux cancers, myopathies nécrosantes auto-immunes et myosites
Polymyosite à inclusion. Les myosites à inclusions, caractérisées par leur résistance aux corticoïdes et aux immunosup-
Dermatomyosite
presseurs, seront traitées à part. La stratégie thérapeutique est largement empirique en l’absence d’essais
Myopathie nécrosante auto-immune
Traitement
contrôlés dont la réalisation est rendue difficile de part l’hétérogénéité de ces affections, leur rareté et
l’absence de critères d’évaluation simples validés. Le traitement repose sur les corticoïdes. En raison de
leurs effets secondaires et de l’évolution fréquemment chronique et polycyclique, un traitement immu-
nosuppresseur est le plus souvent associé. L’utilisation des immunoglobulines intraveineuses, limitée
par leur coût, est réservée aux dermatomyosites réfractaires où leur efficacité est démontrée contre
placebo, aux myosites s’accompagnant de troubles de la déglutition, ou en cas de contre-indication
aux immunosuppresseurs. En cas d’échec à un traitement de seconde ligne, le plus souvent métho-
trexate et corticoïdes, il faut savoir reconsidérer le diagnostic initial avant d’envisager soit l’association
méthotrexate-azathioprine, soit de nouvelles options thérapeutiques parmi lesquelles le rituximab.
© 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS.
Tous droits réservés.

a b s t r a c t

Keywords: Inflammatory myopathies (IM) are a heterogeneous group of autoimmune muscle disorders of unk-
Inflammatory myopathy nown origin that share clinical symptoms such as muscle weakness and histological features with the
Polymyositis presence in muscle of inflammatory infiltrate. Based on clinical, histological and serological characteris-
Dermatomyositis tics, IM can be divided into polymyositis, dermatomyositis, overlap myositis, cancer-associated myositis,
Immune-mediated necrotizing myopathy
immune-mediated necrotizing myopathy, and inclusion-body myositis. Because of their resistance to
Treatment
corticosteroids and immunosuppressive drugs, inclusion-body myositis will be treated separately in this
issue. Major obstacles in conducting high quality randomized controlled trials in inflammatory myopa-
thies include the low prevalence and the heterogeneity of these diseases as well as the lack of international
consensus on the outcome measures. In the absence of adequate controlled therapeutic trials, treatment
of these disorders remains largely empirical. Corticosteroids are the cornerstone therapy. Due to the chro-
nic course of the disease, there is a frequent need to use additional immunosuppressive treatment both to
improve the disease response and to reduce the side effects of corticosteroids. Intravenous immunoglo-
bulin infusion is a costly treatment option that is reserved in the presence of refractory dermatomyositis
based on a trial showing superior efficacy against control in patients with impaired swallowing or with
contraindications to immunosuppressive drugs. In patients who fail second-line therapy, which usually

Adresse e-mail : atournadre@chu-clermontferrand.fr

0248-8663/$ – see front matter © 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.09.008
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consists of methotrexate plus corticosteroids, the diagnosis should be carefully reassessed before consi-
dering other treatment options including methotrexate plus azathioprine or biological agents such as
rituximab.
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1. Introduction prescription a révolutionné le pronostic de ces maladies avec un


taux de mortalité qui a largement chuté en dessous des 50 % obser-
Les myopathies inflammatoires idiopathiques sont des affec- vés avant leur utilisation [16]. La plupart des auteurs recommande
tions chroniques du muscle squelettique qui ont en commun en phase aiguë un traitement oral par prednisone à la dose de 1 à
des manifestations cliniques, dominées par un déficit musculaire 1,5 mg/kg par jour. Une fois la rémission clinique et la normalisation
proximal, et la présence dans le muscle d’un infiltrat inflamma- des CPK obtenues, en règle générale après au minimum 4 semaines,
toire mononucléé. La classification originale proposée par Bohan la dose de corticoïde peut être diminuée de façon progressive.
et Peter en 1975 [1] et distinguant polymyosite (PM) et derma- Même si la corticothérapie reste la pierre angulaire du traitement
tomyosite (DM) s’est récemment enrichie avec le développement des myopathies inflammatoires, elle est le plus souvent insuffisante
de nouvelles entités histopathologiques et l’identification d’auto- pour maintenir une rémission prolongée et de bonne qualité, et
anticorps spécifiques ou associés aux myosites. Ainsi, les nouvelles expose à un risque élevé de rechutes. Ainsi, dans un essai récent
classifications distinguent polymyosites, dermatomyosites, myo- randomisé comparant 2 schémas de corticothérapie (prednisolone
sites de chevauchement, myopathies nécrosantes auto-immunes, à dose élevée progressivement décroissante et cures mensuelles de
et myosites à inclusions [2,3]. Un cancer peut être associé, en dexaméthasone 4 jours), la corticothérapie a dû être interrompue
particulier dans les dermatomyosites et les myopathies nécro- dans 44 % des cas pour inefficacité ou effets secondaires, la rémis-
santes auto-immunes [4]. Les myosites à inclusions, sporadiques sion n’est obtenue que dans 17 à 28 % des cas et des rechutes sont
ou rarement héréditaires, caractérisées par leur résistance aux cor- observées dans 50 à 60 % des cas [8]. L’administration de corticoïdes
ticoïdes et aux immunosuppresseurs, seront traitées à part dans ce sous forme alternée [17] ou intermittente à forte dose par dexa-
numéro de La Revue de médecine interne. Cette classification reste méthasone [8] pourrait en limiter les effets secondaires, avec une
toutefois limitée par une grande hétérogénéité clinique, de fré- efficacité équivalente. Des bolus intraveineux de méthylpredniso-
quents chevauchements histopathologiques et immunologiques, lone peuvent se discuter en cas d’atteinte aiguë et sévère ou en cas
et une stratégie thérapeutique commune. Si les mécanismes phy- de trouble de la déglutition. Leur utilisation est surtout rapportée
siopathologiques exacts pour chaque type de myosite ne sont dans les formes juvéniles [18,19]. En raison de l’évolution le plus
pas clairement établis, elles partagent un même profil inflamma- souvent polycyclique ou chronique, du taux de rechute élevé, et
toire aboutissant à un processus de nécrose et de régénération des effets secondaires de la corticothérapie [16,20,21], l’association
musculaire responsable d’une perte musculaire et d’un défaut de d’un traitement immunosuppresseur est le plus souvent rapide-
réparation. La présence dans le tissu musculaire d’une cytotoxi- ment discutée.
cité musculaire médiée par le lymphocytes T, de cellules activées
de l’immunité adaptative et innée, d’auto-anticorps spécifiques et
la surexpression musculaire des molécules HLA de classe I, sug- 3. Immunosuppresseurs conventionnels
gèrent un mécanisme auto-immun qui pourrait être amplifié par
des mécanismes non immunologiques [5]. Toutefois, la contribu- Méthotrexate, azathioprine, et plus rarement ciclosporine, sont
tion respective de chacun de ces mécanismes physiopathologiques les traitements immunosuppresseurs utilisés en seconde ligne en
dans le développement de différents phénotypes demeure incer- cas de myosite réfractaire ou cortico-dépendante, mais également
taine. L’hétérogénéité des myopathies inflammatoires, l’absence de de plus en plus souvent en traitement initial en association avec les
consensus sur des critères d’évaluation internationaux simples et corticoïdes. Leur efficacité semble globalement identique.
validés (Annexe 1) rendent difficile la réalisation d’essais théra- En traitement initial, seul l’azathioprine (2 mg/kg par jour)
peutiques contrôlés et randomisés. Parmi les 14 essais randomisés associé aux corticoïdes a été comparé aux corticoïdes seuls (predni-
contrôlés réalisés dans les myopathies inflammatoires et réperto- solone 60 mg/j). Au cours de cette étude prospective et randomisée
riés dans la littérature, seul un essai a démontré la supériorité des incluant 16 patients atteints de PM, l’évaluation à 3 mois retrouve
immunoglobulines intraveineuses (IgIV) contre placebo [6]. De ce une augmentation de la force musculaire dans le groupe azathio-
fait, la stratégie thérapeutique est largement empirique s’appuyant prine mais non significative [13]. Après 1 et 3 ans de suivi en essai
la plupart du temps sur des études ouvertes non contrôlées ou sur ouvert, les patients ayant reçu de l’azathioprine avaient des scores
des séries d’observations. Les corticoïdes restent l’élément fonda- fonctionnels meilleurs et une dose cumulée de prednisone plus
mental du traitement des myopathies inflammatoires. Toutefois, faible [22].
des thérapeutiques immunosuppressives ou immunomodulatrices, Le méthotrexate peut être utilisé par voie orale, sous-cutané
au premier rang desquelles méthotrexate, azathioprine et IgIV, ou intramusculaire, à des doses hebdomadaires comprises entre
sont le plus souvent associées, soit dans les formes réfractaires, 7,5 et 25 mg/semaine. Dans les DM de l’enfant, son utilisation
soit à visée d’épargne cortisonique. Les biothérapies, et notam- en première ligne en association aux corticoïdes permet une
ment anti-TNF␣ et anti-CD20, peuvent également être discutées et épargne cortisonique de 50 % [23]. Chez l’adulte, la supériorité d’un
sont en cours d’évaluation. Pathologie chronique, la prise en charge traitement associant méthotrexate et corticoïdes par rapport aux
doit aussi s’appuyer sur des mesures non-médicamenteuses et des corticoïdes seuls en traitement initial des PM et DM n’est pas encore
mesures prévenant les complications des traitements. démontrée. Un essai contrôlé et randomisé européen est en cours
et permettra peut-être de définir la stratégie thérapeutique initiale
2. Les corticoïdes (Prometheus, http://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT00651040).
L’association initiale méthotrexate et corticoïdes est toutefois
Il n’y a aucun essai contrôlé et randomisé comparant corticothé- recommandée par certains dans les PM, DM et myosites de
rapie et placebo dans les myopathies inflammatoires. Néanmoins, chevauchement avec anti-synthétases ou anti-SRP du fait de leur
les corticoïdes sont le traitement de première intention et leur caractère chronique ou de leur corticorésistance [3].
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Dans les PM et DM réfractaires et en association avec (infliximab) [51–54]. Une étude pilote randomisée contre placebo
une corticothérapie orale, le méthotrexate (7,5–15 mg/semaine), a évalué un traitement par étanercept (50 mg par semaine par voie
l’azathioprine (2,5 mg/kg par jour) et la ciclosporine (3–3,5 mg/kg sous-cutanée) associé à un schéma de décroissance des corticoïdes
par jour), ont une efficacité semblable avec néanmoins un pendant 52 semaines chez 16 DM nouvellement diagnostiquées ou
meilleur profil de tolérance pour le méthotrexate [24,25]. réfractaires de l’adulte [7]. Malgré l’absence de différences signi-
En cas d’échec des corticoïdes et d’un immunosuppresseur ficatives concernant l’amélioration de la force musculaire ou des
conventionnel, l’association de 2 immunosuppresseurs peut être critères de l’International Myositis Assessment and Clinical Studies
discutée. L’association méthotrexate (25 mg/semaine) et azathio- Group (IMACS) (Annexe 1), le délai médian de rechute est significa-
prine (150 mg/j) est efficace chez 53 % des 30 patients atteints de tivement plus long dans le groupe étanercept et la dose moyenne
PM et DM, réfractaires aux corticoïdes et ayant pour la plupart déjà de prednisolone reçue entre les semaines 25 et 52 significativement
reçu un traitement par méthotrexate ou azathioprine [9]. Le myco- plus faible, suggérant un possible effet d’épargne cortisonique
phénolate mofétil (2 g/j) est l’une des alternatives thérapeutiques en l’absence d’effets secondaires. L’infliximab a également été
après échec des traitements immunosuppresseurs de référence. évalué contre placebo chez 11 PM et 1 DM réfractaires aux immu-
Largement utilisé en transplantation et dans les pathologies auto- nosuppresseurs conventionnels, sans différence significative à la
immunes, en particulier les néphropathies lupiques, il a une action semaine 16 en ce qui concerne l’amélioration de la force musculaire
antiproliférative sur les lymphocytes B et T. Son efficacité dans ou des critères de l’IMACS [12]. Le bénéfice d’un traitement par anti-
les PM et DM réfractaires est rapportée dans plusieurs séries à la TNF␣ dans les PM et DM semble donc modéré et les observations
fois sur l’atteinte musculaire et interstitielle pulmonaire [26–35]. d’exacerbation de la maladie musculaire doivent rendre leur utilisa-
Néanmoins, un taux d’infections opportunistes élevé [3 patients sur tion prudente. Une activation aberrante de la voie de l’interféron de
10 dont 1 décès] est noté dans une série [33]. On peut citer égale- type I impliquée dans la pathogénie des myopathies inflammatoires
ment le léflunomide utilisé avec efficacité dans 6 observations de pourrait intervenir dans les mécanismes d’aggravation musculaire
myosites dont 4 DM et 2 PM résistantes ou intolérantes aux trai- sous anti-TNF␣ [54,55].
tements immunosuppresseurs conventionnels [36–38]. Le cyclo- L’efficacité de l’IL1Ra (anakinra) est rapportée dans une étude
phosphamide, d’utilisation limitée en raison de sa toxicité, n’est ouverte, avec une amélioration de 7 patients sur 15 (3 PM, 3 DM,
discuté qu’en cas d’atteinte interstitielle pulmonaire évolutive [39]. 1 IBM) [56].

4. Immunoglobulines intraveineuses 5.2. Le rituximab

L’effet des IgIV dans les myopathies inflammatoires pourrait Le rituximab, anticorps monoclonal chimérique anti-CD20 a fait
dépendre de la voie médiée par les lymphocytes Th17 [40]. Leur preuve de son efficacité dans diverses pathologies auto-immunes
efficacité est démontrée contre placebo dans les DM réfractaires impliquant le lymphocyte B dont la polyarthrite rhumatoïde (PR).
aux corticoïdes, à la dose de 2 g/kg tous les mois [11]. Elles ont été Sa cible, le lymphocyte B, peut rendre compte d’un mécanisme
comparées dans une étude rétrospective aux immunosuppresseurs d’action à la fois sur les cellules productrices d’auto-anticorps
conventionnels avec un meilleur taux de rémission à 6 mois de mais également sur la présentation d’antigènes et l’interaction
l’atteinte musculaire, et un meilleur contrôle à long terme de avec le lymphocyte T. Plusieurs études ouvertes suggèrent un
l’atteinte musculaire et cutanée [41]. Dans les PM réfractaires aux effet bénéfique du rituximab dans les PM et DM réfractaires aux
corticoïdes et aux traitements immunosuppresseurs convention- traitements immunosuppresseurs conventionnels, traitées le plus
nels, plusieurs études ouvertes non contrôlées ont retrouvé une souvent selon le schéma thérapeutique utilisé dans la PR (2 fois 1 g à
amélioration des performances musculaires [42,43]. Une série 2 semaines d’intervalle) [57–65]. L’analyse des données du registre
récente de 73 patients rapporte leur efficacité dans les troubles français Autoimmunité et Rituximab (AIR) montre une améliora-
de la déglutition sévères et réfractaires associés aux PM et DM tion chez plus de la moitié des PM et DM réfractaires (16/30) avec
[44]. Leur utilisation pourrait également être une alternative un délai moyen d’efficacité de 3,2 mois (2 à 5 mois), une tendance
intéressante dans les atteintes interstitielles pulmonaires en cas à une meilleure réponse en présence d’auto-anticorps spécifiques
de contre-indication ou d’échec des immunosuppresseurs conven- mais non significative et une bonne tolérance [65]. Ces résultats
tionnels, et dans les myopathies nécrosantes auto-immunes avec encourageants ont été confirmés dans un essai récent randomisé et
anticorps anti-HMG-CoA réductase [45–48]. Dans ces indications contrôlé [15]. Deux cents patients (76 PM, 76 DM, 48 DM juvéniles)
« DM et PM corticorésistantes et après échec, dépendance, into- réfractaires aux corticoïdes et immunosuppresseurs convention-
lérance ou contre-indication aux immunosuppresseurs, MI avec nels étaient randomisés pour recevoir soit d’emblée le rituximab
dysphagie grave », les IgIV peuvent être prescrites dans le cadre (750 mg/m2 à 1 g S0 et S1) soit de façon différée après 8 semaines de
du référentiel de bon usage des médicaments émis par l’ANSM placebo. À la 8e semaine, les auteurs n’ont pas montré de différence
[http://www.ansm.sante.fr/Dossiers-thematiques/Referentiels-de- significative entre le groupe traité de façon précoce et le groupe
bon-usage-des-medicaments]. L’administration sous-cutanée traité de façon différée, pour le critère principal d’évaluation (cri-
semble une alternative à l’administration classique (cures men- tères IMACS) excepté pour le sous-groupe de DM juvéniles. Néan-
suelles 1 g/kg 2 jours consécutifs) et pourrait permettre de moins, à la fin de la période de suivi (44e semaine), l’amélioration
diminuer les contraintes liées à l’hospitalisation et au coût [49]. a pu être obtenue chez 83 % des patients et la dose de corticoïdes
chez ces patients réfractaires a pu être diminuée de façon signifi-
5. Immunothérapie ciblée cative, avec un profil de tolérance tout à fait satisfaisant. On peut
penser que l’évaluation trop précoce du traitement par rituximab
5.1. Les anti-TNF˛ et l’IL1Ra et une période de traitement par placebo trop courte, n’ont pas per-
mis de montrer de différence significative entre les 2 groupes. Une
De nombreuses études en immuno-histochimie ou en biologie meilleure réponse au traitement par rituximab en présence d’auto-
moléculaire suggèrent un rôle des cytokines pro-inflammatoires, anticorps spécifique des myosites, notamment d’anti-synthétases
TNF␣ et IL1, dans la physiopathologie des myopathies inflamma- est suggérée dans plusieurs séries ou étude ouverte mais néces-
toires [50]. Les études cliniques ouvertes et non contrôlées sont site confirmation [66,67]. Son efficacité est également rapportée
contradictoires pour les anti-TNF␣, et ce quelle que soit la molécule dans les myopathies nécrosantes auto-immunes, associées aux
utilisée, récepteur soluble (étanercept) ou anticorps monoclonal anticorps anti-SRP ou anti-HMG-CoA réductase, particulièrement
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réfractaires aux corticoïdes et immunosuppresseurs convention- le traitement immunosuppresseur de choix après échec des cor-
nels [46,68,69]. Un essai de phase 2, multicentrique, prospectif pour ticoïdes ou en cas de cortico-dépendance. En cas de DM réfractaire
les myosites réfractaires à anti-Jo1 et anti-SRP est en cours (FORCE, aux corticoïdes, les IgIV sont également possibles avec une effi-
http://clinical trial.gov: NCT00774462). cacité démontrée mais leur utilisation est limitée par leur coût
et leur mode d’administration. Elles ont aussi une place en cas
5.3. Autres biothérapies en cours d’évaluation de contre-indications aux immunosuppresseurs ou aux corti-
coïdes ou de trouble de la déglutition réfractaire aux corticoïdes.
Le tocilizumab, anticorps monoclonal anti-récepteur de l’IL6 a En cas d’échec à un traitement de seconde ligne, il faut savoir
été essayé avec succès chez 2 patients avec une PM réfractaire [70]. reconsidérer le diagnostic initial avant d’intensifier inutilement
Plusieurs essais sont en cours ou n’ont pas encore été publiés, parmi le traitement en demandant une relecture de la biopsie muscu-
lesquels une évaluation de l’abatacept et d’un anticorps monoclonal laire à la recherche d’une myosite à inclusion ou d’une myopathie
anti-interféron-␣ dans les PM et DM réfractaires aux corticoïdes [6]. nécrosante auto-immune qui répondent souvent mal à l’association
méthotrexate-corticoïdes, d’une myopathie métabolique, mito-
6. Les échanges plasmatiques chondriale ou surtout de certaines formes de dystrophies
musculaires telles que les dysferlinopathies qui s’accompagnent
Les échanges plasmatiques n’ont pas fait la preuve de leur effi- d’une élévation importante des enzymes musculaires et parfois
cacité dans un essai contrôlé randomisé [10]. d’infiltrats inflammatoires à la biopsie. Une myopathie cortiso-
nique secondaire ou un néoplasie sous-jacente devront également
7. Traitement de l’atteinte pulmonaire interstitielle être évoquées, ce d’autant que le traitement du cancer peut
guérir la myosite paranéoplasique. Une fois les diagnostics dif-
Elle est très fréquente, lorsqu’elle est recherchée de manière férentiels exclus, on pourra alors discuter soit une association
systématique par l’imagerie ou les épreuves fonctionnelles respi- d’immunosuppresseurs, méthotrexate et azathioprine, soit de nou-
ratoires (EFR) puisqu’elle est retrouvée dans plus de 70 % des cas velles options thérapeutiques parmi lesquelles le rituximab.
[71–73]. C’est un facteur pronostique et de gravité et les pneu-
mopathies interstitielles aiguës ou subaiguës évolutives peuvent Déclaration d’intérêts
être rapidement fatales. Les traitements immunosuppresseurs
conventionnels (azathioprine, cyclophosphamide, mycophénolate L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation
mofétil) combinés aux corticoïdes permettent le plus souvent de la avec cet article.
contrôler avec une amélioration notée dans 30 à 40 % des PM/DM
[72], et dans plus de 80 % des cas des syndrome des anti-synthétases
avec anti-Jo1 [73]. Toutefois, une aggravation est retrouvée chez Annexe 1.
17 à 28 % des patients, responsable d’insuffisance respiratoire chro-
Critères d’évaluation utilisés pour les principaux essais Références
nique sévère dans 14 % des cas et d’une surmortalité [72,73].
thérapeutiques

Amélioration des scores fonctionnels


8. Les traitements non médicamenteux et associés
HAQ [7]
SF36 [8]
Les myopathies inflammatoires sont caractérisées par une Échelle modifiée de Rankin (0–5) [8]
perte musculaire responsable d’un handicap fonctionnel et d’une 0 : asymptomatique
altération de la qualité de vie. De façon associée, les traite- 1 : symptômes non gênants sans retentissement sur les
activités quotidiennes
ments médicamenteux et surtout la corticothérapie au long court
2 : gêne légère, incapacité de réaliser toutes les activités mais
aggravent l’amyotrophie [74] et sont souvent responsables de autonomie conservée
troubles métaboliques, d’une hypertension artérielle ou d’une 3 : gêne modérée nécessité d’une aide pour certaines activités
ostéoporose. L’exercice physique et des programmes de réen- mais la marche s’effectue sans aide
trainement musculaire permettent non seulement de limiter la 4 : gêne modérée à sévère, incapacité de marcher sans aide,
nécessité d’une aide pour la toilette
perte musculaire mais ont également un effet bénéfique sur la 5 : gêne sévère, dépendance totale, soins de nursing constants
composition corporelle, les facteurs de risque cardiovasculaires, Score modifié de Convery [9,10]
la résistance à l’insuline et l’ostéoporose [75]. Plusieurs études Test du tabouret et test de marche [7]
confirment les effets bénéfiques d’un programme de réentraî- Score Neuromuscular Symtom Score [NSS] [8,11]
nement à l’effort chez des patients atteints de PM et DM sans Amélioration de la force musculaire (testing musculaire manuel MRC)
entraîner exacerbation de la maladie ni d’augmentation des signes Amélioration ≥ 15 % [11,12]
inflammatoires musculaires à l’histologie [76]. Une supplémenta- Score MRC 0–5 sur 16 groupes musculaires [9,10]
Score MRC modifié
tion en créatine pourrait potentialiser les effets bénéfiques d’une
0–4 sur 15 groupes musculaires ; 0–4 sur 18 groupes [8,13]
activité physique modérée [77]. La corticothérapie au long cours musculaires
nécessite la prévention du risque de chute et de fracture ostéopo- 0–8 sur 18 groupes musculaires [11]
rotique incluant des mesures éducatives et une prise en charge de 0–13 sur 26 groupes musculaires [7]
l’environnement. Les carences nutritionnelles doivent également Critéres IMACS : amélioration ≥ 20 % de plus de 3 des 6 critères sans [7,12,15]
être corrigées. aggravation de plus de 2 critères ≥ 25 % [14]
Activité de la maladie selon le médecin [EVA]
Activité de la maladie selon le patient [EVA]
9. Quelle stratégie thérapeutique proposer ?
Force musculaire au testing musculaire manuel [MRC 0–5 ou
0–10]
La prise en charge thérapeutique doit débuter par une cortico- Fonction [HAQ]
thérapie par voie générale. Bien que le bénéfice d’une association Enzymes musculaires [2 parmi : CPK, LDH, aldolase, SGOT, SGPT]
Atteintes extramusculaires [à partir du « Myositis Damage
corticoïde-immunosuppresseur en traitement initial ne soit pas
Index »]
actuellement démontré, elle doit être rapidement discutée dans Dose cumulée de corticoïdes [7,15]
les formes sévères et dans un but d’épargne cortisonique. Le
Fréquence des rechutes, délai moyen à la rechute [7,8,15]
méthotrexate, en raison de son meilleur profil de tolérance, est
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