166
©RTE 2004
AA 1Annexe
Annexe 11
Fonctionnementdu
Fonctionnement duSystème
Système::
notionsde
notions debase
base
167
©RTE 2004
Lors de l’indisponibilité d’une liaison,
le transit qui la traversait se reporte
sur les ouvrages voisins encore en service.
168
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Dans un réseau d’interconnexion, par essence maillé, la répartition des transits d’éner-
gie dépend essentiellement :
- de la localisation des charges,
- de la localisation des groupes de production en fonctionnement,
- des échanges transfrontaliers,
- de la localisation des moyens de compensation de l’énergie réactive,
- des impédances des ouvrages de transport.
Ces transits d’énergie constituent un flux allant des postes où sont raccordées les cen-
trales vers les postes où sont raccordés les clients ; il emprunte les lignes et les câbles
de transport en se répartissant au prorata de l’inverse de leur impédance. Ce qui est, en
quelque sorte, une préférence marquée pour le "chemin le plus court". Ce flux d’énergie
se matérialise par le courant qui traverse les ouvrages. Plus le transit d’énergie est élevé
et plus les intensités des courants seront fortes. Ces intensités peuvent croître, en parti-
culier lorsqu’un ouvrage a déclenché suite à un défaut. En effet, le transit supporté ini-
tialement par cet ouvrage va se reporter sur les ouvrages voisins : c’est le phénomène
du report de charge.
Or, à tout instant, l’exploitant du Système doit garantir que le courant de transit dans les
ouvrages de transport (liaisons aériennes et souterraines, transformateurs et autotrans-
formateurs) se situe en deçà d’un seuil fixé : intensité maximale admissible en régime
permanent (IMAP) pour les lignes et les câbles, courant nominal pour les appareils de
transformation.
En cas de dépassement, des protections de surcharge alertent le dispacher qui dispose
alors d’un temps limité, variable selon l’ampleur du dépassement (20 mn, 10 mn ou 1 mn
pour les liaisons 400 kV), pour ramener le transit à une valeur acceptable. Dans le cas
contraire, la protection de surcharge fait déclencher l’ouvrage à l’échéance de la tempo-
risation.
La régulation des transits est assurée en jouant principalement sur deux paramètres :
- la topologie du réseau : en adaptant les schémas d’exploitation, le dispatcher modi-
fie les impédances des différentes mailles du réseau (création de files longues
pour augmenter l’impédance du réseau ou, au contraire, mise en parallèle d’ou-
vrages pour la diminuer) et joue sur la répartition des charges par rapport aux
sources de production ;
169
©RTE 2004
Les outils de conduite des dispatchings
permettent de surveiller
les transits en situation N ...
170
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
171
©RTE 2004
Fréquence
172
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Le maintien d’une fréquence proche de sa valeur nominale est nécessaire au bon fonc-
tionnement des matériels électriques optimisés pour cette valeur ; la fréquence doit res-
ter comprise dans la plage 50 Hz ± 0,5 Hz.
De trop grandes excursions de fréquence sont en outre inadmissibles pour certains
matériels, dont les groupes de production, qui se retirent du réseau pour des écarts de
fréquence de 2 à 4 Hz.
Les petits écarts de la fréquence autour de sa valeur de référence, représentatifs du fonc-
tionnement normal d’un système, sont compensés par l’inertie des masses tournantes des
machines couplées au réseau.
Le réglage primaire est assuré par les boucles de régulation ("régulateurs de vitesse")
situées sur les groupes de production.
173
©RTE 2004
Quelques définitions
Pour l’Europe, YKj ~ 20 000 MW/Hz dont plus d’un quart pour la France et la
péninsule ibérique.
174
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
P - P0 = K (f - f0)
176
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
¨Pbil = Y¨P des groupes. La réserve primaire disponible est la somme des
réserves primaires des groupes participants. Au niveau de l’Europe, la règle est
que cette réserve représente au moins 3 000 MW correspondant à la perte
simultanée des deux plus gros groupes existants (tranches N4 françaises).
Chaque groupe participant aura effectué une variation de puissance :
¨ Pj = - Kj Pnj (f1 - f0) / f0
Kj = 0 pour un groupe hors réglage ou atteignant le limiteur. Il importe donc
qu’un groupe en réglage primaire ne voie pas sa participation réduite par un
usage inapproprié du limiteur qui amputerait la réserve escomptée par l’ex-
ploitant du Système. On notera que les excursions de la fréquence sont d’au-
tant plus faibles que l’énergie réglante primaire (YKj) du réseau est grande.
178
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
et
• ramener les échanges entre partenaires à leurs valeurs contractuelles.
179
©RTE 2004
Action du réglage secondaire en Europe
lors du déclenchement
d’un groupe de 1 300 MW en France
.
.
180
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
et
LOI DE DARRIEUS
181
©RTE 2004
Le respect, par chaque groupe,
de la contribution demandée par le réglage secondaire
permet d’assurer la qualité de la fréquence
et le respect du programme d’échanges.
182
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Mais ces participations peuvent être réduites pour certains groupes, de façon pro-
visoire ou permanente.
183
©RTE 2004
En fin d'action des réglages primaire et secondaire
sur une perturbation… deux situations possibles
184
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Le réglage tertiaire
L’exemple précédent montre que l’action du réglage secondaire, suite à une per-
turbation, peut ne pas résorber entièrement les écarts de fréquence et de transit de
puissance sur les interconnexions, le niveau atteignant sa butée (N = ±1). La réser-
ve primaire est alors entamée et la réserve secondaire épuisée. L’arrivée en
butée de niveau (haute ou basse) peut aussi être le résultat d’une dérive lente
entre la consommation et les programmes de marche des groupes (image de la
prévision de consommation). Il est nécessaire de reconstituer les réserves épui-
sées pour se prémunir de tout nouvel aléa.
185
©RTE 2004
LE RÉGLAGE DE LA TENSION
EST UNE NÉCESSITÉ POUR
186
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
187
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QUELQUES ORDRES DE GRANDEUR
R § 3 1 / 100 km
X § 30 1 / 100 km
C § 1,2 mF / 100 km soit environ 60 MVAR fournis par
100 km de ligne à vide (Ct/2 . UA2 + Ct/2 . UB2)
188
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
on peut écrire de façon approchée, que la chute de tension dans la ligne (¨V=
V - V ), induite par les flux de puissance active et réactive (P et Q) appelés par
1 2
la charge, est égale à :
¨V= (R P + X Q) / V2
189
©RTE 2004
La puissance réactive voyage mal.
190
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
¨V § X Q / V2
C'est la circulation de réactif qui crée généralement les chutes de tension pré-
pondérantes.Tension et puissance réactive sont donc des grandeurs très liées.
Ainsi, la puissance réactive voyage mal (elle crée des chutes de tension). Cela a
pour conséquence qu’au-delà d'une certaine distance, la puissance réactive
fournie par les alternateurs ou les condensateurs ne peut pas parvenir jusqu'à
l'endroit où on en a besoin.
La puissance maximale transmissible
Par ailleurs, si l'on considère une charge variable purement active (Zch = Rch)
et que l'on examine l'évolution de la tension à ses bornes en fonction de la
puissance active qui lui est transmise à travers la ligne, on constate que lorsque
la charge augmente (c'est-à-dire lorsque Rch diminue), la puissance transmise
à la charge commence par augmenter, puis passe par un maximum, avant de
diminuer (cf. courbe ci-dessous) :
191
©RTE 2004
Puissance maximale
transmissible à une charge
2
U1 cos
Pmax = .
Z 2 (1+cos(ß- ))
U12
Pmax =
2X
La puissance transmissible entre deux points à "tension
tenue" reliés par une réactance est égale à :
U1 U2
P= sin e
X
e = angle de transport
Pmax = U1U2 / X
192
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Pour une charge quelconque Zch, cette puissance maximale correspond à une
valeur de l'impédance de la charge telle que : Zch / Z = 1 et s'exprime de la maniè-
re suivante :
2
U1 cos
Pmax = .
Z 2 (1+cos(`- ))
où :
U1 est la tension tenue en un point du réseau,
Z est l'impédance de la ligne entre le point à tension tenue et la charge,
est le déphasage introduit par la charge,
(tg = 0 lorsque la charge est compensée exactement),
` est le déphasage introduit par la ligne.
193
©RTE 2004
La stabilité en tension est dégradée
lorsque la tension d’exploitation baisse
ou lorsque les charges sont insuffisamment compensées.
194
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Comment exercer une compensation efficace du réactif pour maîtriser ces transits ?
Comme la puissance réactive voyage mal, les problèmes de réactif doivent être
au maximum traités localement si l’on veut pouvoir les régler. Les interfaces
entre transport et distribution ne peuvent donc pas être négligées vis-à-vis de
cette question.
La meilleure compensation est à l'évidence celle qui est effectuée au niveau des
appareils d’utilisation eux-mêmes en incitant le client, par un tarif approprié, à
installer des condensateurs. Mais elle n'est pas toujours suffisante et doit donc
être complétée par une compensation effectuée directement sur les réseaux de
distribution. Celle-ci est réalisée à l'aide de condensateurs installés sur les
réseaux HTA et commandés, pour l'essentiel, de manière automatique par des
relais varmétriques. Pour obtenir une "bonne compensation", il est indispen-
sable de disposer de condensateurs en quantité suffisante, installés là où cela
est nécessaire et commandés de façon efficace par des relais varmétriques dis-
ponibles et bien réglés. En cas contraire, il en résulte des problèmes de tenue
de la tension sur le réseau de distribution qui ont des conséquences néfastes
sur la sûreté du réseau de transport.
195
©RTE 2004
Régler la tension suppose de maîtriser
les transits de puissance réactive
196
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
L’action des groupes peut se révéler insuffisante, du fait de leur localisation sur
le réseau (le réactif voyage mal !), de leur indisponibilité ou de leurs possibili-
tés limitées. Il est donc nécessaire de recourir à d’autres moyens de compen-
sation : condensateurs, réactances, voire compensateurs synchrones. Ici aussi,
il est primordial pour la sûreté que ces moyens soient installés là où il convient
et soient effectivement disponibles.
197
©RTE 2004
Limites constructives de l’alternateur :
le diagramme P-Q aux bornes du stator
Pour une tension donnée aux bornes stator, le domaine de fonctionne-
ment possible de l’alternateur a l’allure suivante, exprimé dans les axes
puissance active-puissance réactive.
3
1
198
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
199
©RTE 2004
Mode de réalisation du RST
Le RST assure simultanément, dans chaque zone, la régulation du plan de
tension et la répartition de la puissance réactive entre les groupes réglants.
Jeu de barres
Transmission de la tension du point pilote Vp
pilote
Participation
Qr
réactif produit par le groupe
Boucle
X en
Consigne Régulateur réactif
Vc de zone
Uex
Consigne Uo
Régulateur
Dispatching Niveau primaire
régional N de tension
tension stator U
200
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
201
©RTE 2004
Illustration de l’action du RST
Considérons sur le réseau simplifié suivant que le groupe G2 en
pleine fourniture de réactif déclenche à t = t0
202
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
203
©RTE 2004
La règle du N-k définit le niveau
de risque maximal accepté.
204
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
L'exploitant du Système doit faire en sorte, qu'à tout instant, le Système reste
viable après un aléa hypothétique sur la situation nominale conduisant à la
perte(1) de k ouvrages (cf. § 2.3). Vis-à-vis de ce type d’aléa, il peut néanmoins
tolérer un certain risque en fonction d'un arbitrage coût - sûreté.
La règle du N-k définit le niveau de risque maximal toléré, évalué par une
valeur de référence du produit "Probabilité de l’événement x Profondeur de
coupure" : plus la probabilité d’un événement est forte, plus la coupure admi-
se (en MW) est faible.
(1) : Il s’agit bien de la perte d’ouvrages ; les ouvrages consignés sont déjà déclarés
hors service dans l’état nominal du réseau.
205
©RTE 2004
La perte d’un groupe de production ne doit pas avoir
d’impact sur l’alimentation de la clientèle.
206
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
207
©RTE 2004
Des réserves de puissance active
doivent être pré-disposées
pour assurer l’équilibre offre-demande
et résoudre les congestions sur le RPT.
208
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Conformément au rôle qui lui est assigné par l’article 15 de la loi n° 2000-108, RTE
assure l'équilibre entre l’offre et la demande sur l’ensemble du système électrique
français et résout les éventuelles congestions du réseau public de transport, sur un
horizon allant de la préparation journalière en J-1 jusqu’au temps réel en J.
209
©RTE 2004
Depuis le 1er juin 1998,
la valeur recommandée par l’UCTE
est déterminée à partir de la courbe ci-dessous :
Pr = a Lmax + b2 - b
210
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Réserve primaire
Dans un réseau interconnecté, la réserve primaire est la somme des réserves
primaires des groupes en réglage primaire. La réserve primaire d’un groupe est
la marge de puissance allouée au réglage primaire de fréquence (cf. annexe A.1.2).
Réserve secondaire
RTE détermine pour chaque point demi-horaire le besoin de réserve secondaire : valeur re-
commandée par l’UCTE pour les périodes où le gradient de la demande (con-
sommation France + échanges internationaux) est faible (cf. page ci-contre) ou valeur
majorée pour les périodes où le gradient de la demande est fort, avec un minimum de
500 MW quel que soit le niveau de la demande.
Réserve tertiaire
La réserve tertiaire, à la hausse ou à la baisse, est la puissance mobilisable en moins
d’une demi-heure. Elle est constituée à partir des offres d'ajustement soumises sur le
mécanisme d’ajustement (cf. § 1.5.2 de cette annexe) qui ont un délai de mobili-
sation compatible avec l'utilisation envisagée dans le cadre du fonctionnement
normal de ce mécanisme.
211
©RTE 2004
Elle comprend deux parties :
• la réserve tertiaire rapide : réserve de puissance mobilisable en moins de 15
minutes, pour une durée garantie d’au moins une heure pour chaque acti-
vation et au moins deux fois par jour.
D’une valeur minimale de 500 MW, la réserve tertiaire complémentaire est desti-
née à reconstituer la réserve tertiaire rapide.
Réserve différée
Pour une marge à la hausse (ou à la baisse), c'est la production maximale (ou la pro-
duction minimale) offerte qui sera prise en compte.
Des disponibilités de réserves convenues entre GRT à l’horizon t0 + d (réserves
"communes") peuvent aussi s’intégrer, le cas échéant, à la marge d’exploitation.
(1) : Par offre on entend pour l’essentiel la production disponible ou déclarée comme telle
par les responsables de programmation dans les programmes d'appel et la produc-
tion offerte dans le cadre du fonctionnement normal du mécanisme d'ajustement.
212
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
Marge 15 minutes
La marge requise est la marge jugée nécessaire pour respecter un niveau de risque
prédéfini de faire appel aux moyens permettant d’éviter une défaillance du système
électrique liée à l’équilibre production-demande. Elle est fonction du niveau de
production/demande, de la fiabilité estimée des moyens de production, de la
caractérisation des aléas de consommation, ...
Chaque jour, en J-1, RTE définit ce volume pour diverses échéances représentatives et
s’assure, en J-1 puis en temps réel, que la marge disponible à ces échéances reste
supérieure à la valeur requise. Il vérifie plus particulièrement que les offres présentes
sur le mécanisme d’ajustement permettent d’atteindre cet objectif.
Le risque admis
Les marges d’exploitation permettent de faire face aux aléas. Les fournisseurs ont la
responsabilité de constituer les marges leur permettant de se couvrir contre les risques
associés à leurs engagements contractuels. Les textes règlementaires ne fixant pas le
niveau de risque minimal pour lequel les acteurs doivent se couvrir, ces derniers
déterminent eux-mêmes ce niveau.
RTE, compte tenu de son expérience dans ce domaine, définit le niveau de risque qu’il
lui paraît pertinent de couvrir pour l’ensemble du système électrique français. Ce
niveau est défini et valable pour les différents horizons temporels. Les règles
- 1 % à la pointe du matin,
- 4 % à la pointe du soir.
Ordres de grandeur
L’objectif, tel qu’il est d’usage dans les règles d’exploitation du Système, est de
disposer en temps réel d’une marge de 2 300 MW à échéance 2 heures et
d’environ 1 500 MW à 15 minutes.
214
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
215
©RTE 2004
Pour les consommateurs, l’offre correspond au volume d’effacement ou de sur-
consommation possible par rapport à la consommation prévue.
Pour les autres acteurs, le volume de l’offre -à la hausse ou à la baisse- est exprimé de
manière explicite.
RTE mobilise les offres, en J-1 ou en temps réel, pour l’une au moins des causes
suivantes :
Le programme d'appel modifié par les demandes d'ajustement de RTE, tant en J-1
qu'en temps réel, et éventuellement par des redéclarations des acteurs, devient
le programme de marche.
217
©RTE 2004
- échéance supérieure à 8 heures : message d’alerte sur le MA, par lequel RTE
sollicite des offres complémentaires ;
- échéance inférieure à 8 h : message "Notification de passage (du MA) en
fonctionnement dégradé", éventuellement précédé ou suivi de l’envoi -via le
SAS- de l’ordre de sauvegarde "Alerte situation critique pour marge
insuffisante" en cas de non respect du niveau de marge à la hausse requis
à une échéance donnée (8 h, 2 h, 15 min). RTE peut alors mobiliser, au
delà d’éventuelles offres complémentaires, les offres exceptionnelles.
218
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
220
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
tation et les animaux, incidents dont l’origine est chez les utilisateurs, actes de
malveillance, aléas de cause inconnue).
Au delà des causes météorologiques, le nombre de courts-circuits aux 100 km
d’ouvrages par an est étroitement lié au niveau de tension : de l’ordre de 2-3 en
400 kV, 7-8 en 225 kV, 9-12 en 90 kV et 15-20 en 63 kV.
Les courants de court-circuit engendrés par les défauts perturbent le bon fonc-
tionnement du Système. Ils provoquent en effet :
- des chutes de tension (creux de tension) sur le réseau, dont l’amplitude et la
durée sont fonction de la forme -monophasée ou polyphasée- des défauts,
de leur emplacement, ainsi que des temps d’élimination ;
- des contraintes d’échauffement et des efforts électrodynamiques au niveau
des matériels qui peuvent avoir des effets destructeurs si les limites de
tenue du matériel sont dépassées ;
- des contraintes dynamiques (en particulier, d’accélération) au niveau
des groupes de production.
Vis-à-vis de ces différentes contraintes, la durée des défauts est déterminante
et les temps d’élimination doivent être parfaitement maîtrisés.
Le système de protection des réseaux maillés (ou bouclés) est plus complexe
que celui qui protège les réseaux en antenne, car en cas de défaut sur une ligne
d'un réseau maillé, le courant se répartit sur les différentes branches du réseau.
En 400 kV, il est nécessaire d'éliminer les défauts en un temps très court pour ne
pas compromettre la stabilité des groupes. Le système de protection fait appel à
des protections électroniques ou numériques associées à des asservissements
entre postes (accélération de stade, par exemple). Les temps limites d'élimina-
tion des courts-circuits triphasés francs, temps de fonctionnement des disjonc-
teurs compris (50 ms), sont de l'ordre de :
222
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
223
©RTE 2004
Toutes les protections détectent et localisent le défaut :
- les PXA et PXC localisent le défaut "extérieur" à l’ouvrage qu’elles protè-
gent et n’ordonnent pas immédiatement le déclenchement ;
- les PXB localisent le défaut sur l’ouvrage qu’elles protègent et ordon-
nent l’ouverture des extrémités de la ligne B.
Pour les lignes du réseau de transport, le système de protection répond à la
triple exigence de sûreté de fonctionnement, sélectivité et rapidité. Cela sup-
pose la redondance matérielle, voire la complémentarité fonctionnelle, des
équipements utilisés au niveau de chaque départ (critère de sûreté de fonc-
tionnement) et, selon le besoin, la mise en œuvre d'un système d'échange d'in-
formations entre les protections des deux extrémités de l'ouvrage (critères de
rapidité et de sélectivité) ; on parle, dans ce dernier cas, de téléprotection.
On distingue deux grands types de protections :
• les protections utilisant des critères locaux élaborés à partir de la mesu-
re des courants et / ou tensions au niveau de chaque départ : ce sont les
protections de distance qui permettent de situer l'emplacement du
défaut par mesure de l'impédance à partir des réducteurs de mesure du
départ, qui déterminent l’emplacement des défauts et délivrent en
conséquence ordres de déclenchement et téléactions ;
• les protections utilisant comme critère la comparaison de grandeurs
électriques aux extrémités de l'ouvrage : les deux principales sont les
protections différentielles de ligne (différence de courant) et les protections
à comparaison de phases (écart de phase tension/courant).
224
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
stade - Départ
• Avantages : Outre leur insensibilité aux courants de transit, ces protections pré
sentent l'avantage d'une meilleure sélection de la (ou des) phase(s) en défaut, en
particulier sur les files de lignes à deux circuits (cas de défauts affectant simulta-
nément les deux circuits). De plus, la protection différentielle permet une protec-
tion efficace des lignes comportant des piquages.
• Inconvénients : Par principe, ces protections sont insensibles aux défauts exté-
rieurs et ne peuvent assurer le "secours éloigné". Aussi, doivent-elles être asso-
ciées obligatoirement à une protection de distance.
Par ailleurs, elles nécessitent des circuits de transmission spécifiques à hautes
performances, notamment en terme de disponibilité (qui peuvent eux-mêmes
constituer un mode commun entre plusieurs ouvrages). Le coût qui en résulte
limite son emploi au réseau 400 kV et aux liaisons souterraines.
226
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
227
©RTE 2004
- le transformateur de services auxiliaires (TSA), alimentant les auxiliaires
du poste. Il est raccordé, soit au tertiaire du transformateur, soit au secon-
daire du TPN (transformateur étoile-triangle),
• la liaison primaire, située entre le disjoncteur côté primaire (THT) et le
transformateur,
• la liaison secondaire, comprise entre le secondaire du transformateur
et les réducteurs de mesure installés côté HT.
Schéma banc de transformation
229
©RTE 2004
A.1.6.3.5 Reprise de service
Afin de faciliter l'analyse préalable à la reprise de service après déclenchement
d'un transformateur, les informations relatives aux causes de déclenchement
ont été classées selon trois niveaux :
• Défaut certain : le défaut est sur le banc de transformation et toute tentati-
ve de remise sous tension est prohibée. Il s'agit d'un déclenchement par
Büchholz (transformateur, TSA ou TPN), différentielle de liaison secondaire
(ou masse câble), défaut CPEC, maximum d'intensité neutre TSA, maximum
d'intensité courant tertiaire.
• Défaut moins certain : le défaut est interne ou externe au banc de trans-
formation et l’on peut éventuellement, après analyse, tenter une remise sous
tension. Il s'agit d'un déclenchement par masse cuve (exemple : amorçage
d'un éclateur de borne) ou par protection de secours THT.
• Défaut extérieur : le défaut est externe au banc de transformation et il est
normal de tenter une remise sous tension du transformateur. Il s'agit d'un
déclenchement sur défaut barres THT ou HT ou Défaillance disjoncteur, pro-
tection de secours HT, maximum d'intensité neutre TPN ou RPN.
On désigne par "défauts barres" les défauts qui sont situés dans le poste à l'in-
térieur de la zone délimitée par les transformateurs de mesure de courant qui
équipent les départs. Cette zone est appelée "zone barres".
Outre leur incidence sur le matériel, ces défauts peuvent être particulièrement
contraignants pour la stabilité des réseaux en THT, et pour la qualité de l'ali-
mentation de la clientèle sur les réseaux de répartition THT et HT. Aussi, des sys-
tèmes de protection particuliers sont-ils mis en œuvre pour détecter et localiser
le tronçon de barres en défaut et procéder à sa mise hors tension. Leurs per-
formances sont adaptées selon les rôles de chaque réseau : interconnexion,
répartition, ...
De façon générale, le système utilisé pour l'élimination des défauts barres sur
les réseaux THT est constitué :
• d'une protection différentielle de barres, réalisant l'élimination du
défaut par ouverture locale, au poste concerné, des couplages et tronçonne-
ments délimitant le tronçon de barres en défaut et des disjoncteurs des
départs aiguillés sur ce tronçon de barres ;
230
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
La protection différentielle de barres réalise la somme des courants sur les dif-
férents tronçons de barres du poste. Si, sur un tronçon, celle-ci n'est pas nulle,
il y a défaut barres. Le défaut est alors éliminé par ouverture locale des dis-
joncteurs des départs alimentant le tronçon de barres en défaut ainsi que des
disjoncteurs de couplage ou de tronçonnement l’encadrant. Cette fonction est
réalisée par un équipement unique centralisé, indépendant des protections des
départs.
Schéma de principe de la protection différentielle de barres
232
©RTE 2004
A Annexe 1 - Fonctionnement du Système :
notions de base
À noter, le cas particulier des postes sous enveloppe métallique (PSEM) qui,
en principe, sont équipés d’une protection différentielle de barres quel que
soit leur niveau de tension.
233
©RTE 2004