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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Mémoire
Présentée à

Université Djilali Bounaama Khemis Miliana

Faculté des sciences de la technologie

Par
ALISMAIL Mohamed, MOHAMED BOUZIAN Abdelkader,
OULARBI Amine

Pour obtenir le diplôme de

Licence en Génie Mécanique


Option : Energétique

THEME
Etude expérimentale de la convection forcée dans une
appareille à élément chauffant de forme tube

Soutenance prévue le

Devant le jury composé de :

Dr.CHETTI Boualem Président


Dr.TOUAIBI Rabah Examinateur
Mr. ALLICHE Ridha Directeur de mémoire
Dédicaces

Nous dédions ce travail à les très chers parents, qui nous éclairés le chemin
en me soutenant tout le long de les années d’études « que dieu me les gardes».
votre courage, vos sacrifices ont été pour nous le meilleur soutien durant ce long
parcours, veuillez trouver dans ce travail une grande reconnaissance pour ce
que vous avez entrepris à nous égard, et un fruit de toutes vos prières et vos
efforts.

A tous les membres de la famille ALISMAIL MOHAMED BOUZIAN ET


OULARBI

A mes chers frères et sœurs et ma femme .


Remerciements

Le travail présenté dans ce manuscrit a été effectué sous la direction de


Monsieur.R. ALLICHE, à qui nous tenons à adresser notre plus vif remerciement
pour avoir dirigé cette étude, nous lui exprime également notre sincère gratitude
pour la confiance qu'il l’a témoignée tout le long de ce travail.

Notre sincère remerciement à Monsieur le docteur bilal abderezak pour son


aidé précieuse en rapport avec les matériels de laboratoire génie climatique,
durant toute la réalisation de ce mémoire.

Nous tenons à remercierons Monsieur. chetti boualem pour avoir accepté


d’évaluer ce travail, et qui nous fait l’honneur d’accepter la présidence du jury.

Nos vifs remerciements vont aussi à Monsieur Dr. R. TOUAIBI, pour avoir
accepté d’examiner ce travail et de prendre part au jury.

Enfin, à tous ceux et celles qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce travail, nous dis merci. SUR TOUS MA FEMME
‫الملخص‬
‫ وأصبح تبدید الحرارة في رقاقة مصدرا للقلق‬،‫مع ظھور أجھزة الكمبیوتر عالیة السرعة‬
.‫فارتفاع درجات حرارتھا تؤثر على موثوقیة وأداء النظام‬
‫في ھذا العمل نقدم دراسة في التمثیل الرقمي للحمل الحراري و نطبقھا على التبرید بالھواء‬
‫ قمنا بفحص‬.‫لمصادر حراریة متماثلة من طرف العناصر اإللكترونیة في قناة مستطیلة الشكل‬
‫مدى تأثیر اإلرتفاع و تقارب طرفي القناة و سمك و مختلف أشكال العناصر اإللكترونیة وكذلك‬
.‫ التبرید‬- ‫ العناصر اإللكترونیة‬: ‫الكلمات المفتاحیة‬.‫التباعد بینھا‬

Résumé
Avec l’avènement des ordinateurs de hautes vitesses, la dissipation de la chaleur à la puce est
devenue une source de préoccupation. Les hautes températures de la puce affectent la fiabilité
et la performance du système. Dans ce travail, on va réaliser une étude numérique de la
convection d’air destiné au refroidissement des composants électronique dans un canal
horizontal. On étudie l’influence de la hauteur du canal, l’épaisseur et la géométrie des
composants électronique, et aussi de la distance de séparation entre eux.

Mots clés: Composants électroniques, refroidissement.

Abstract
With the advent of high-speed computers, the heat dissipation in the chip has become a source
of concern. The high temperatures of the chip affect the reliability and performance of the
system. In this work, we will make a digital to study air convection for cooling the electronic
components in a horizontal channel. The influence of the height of the channel, the thickness
and geometry of the electronic components, and also the spacing between them.

Keywords: electronic components, cooling.


Table de matières
Remerciements…………………………………………………………………………..
Dédicace ……………………………………………………………………………………….
‫………………………………………………………………………………ملخص‬....
RESUME……………………………………………………………………………………..
ABSTRACT…………………………………………………………………………………………..
Dédicace……………………………………………………………………………………………...
Liste des tableaux.............................................................................................................................
Introduction générale........................................................................................................................

Chapitre I : Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

I.1. introduction……………………………………………………………………………...3
I.2. Les modes de transfert de chaleur……………………………………………………3
I.2.1. La conduction…………………………………………………………………..3
1.2.1.1 Loi de Fourier …………………………………………………………...4
I.2.1.2 Résistance thermique ……………………………………………….5
1.2.1.3 Equation générale…………………………………………………..
I.2.2 Le rayonnement…………………………………………………………………………5
I.2.2.1 L’émittance (totale)……………………………………………………..5
I.2.2.2 Le corps noir
I.2.2.3 Les Types de Rayonnement ……………………………………………...6
I.2.2.4 Loi du rayonnement thermique………………………………………………6
I.2.2.4.1 Loi de Planck : émittance monochromatique du corps noir……….6
I.2.2.4.2 Loi de Stefan Boltzmann……………………………………………...7
I.2.3 Convection…………………………………………………………………………...9
I.2.3.1. Les differents types de convection
I.2.3.1.1 La convection libre ou naturelle…………………………………………......9
I.2.3.1.2 La convection forcée……………………………………………………….....9
I.2.3.2 Applications…………………………………………………………………..10
I.2.3.3 Rappel sur la convection
I.2.3.4 Calcule le coefficient d’échange par convection…………………………...13
I.2.3.4.1 Nombre de Prandtl……………………………………………………13
I.2.3.5.2 Nombre de Nusselt…………………………………………………14
I.4.5.3. Nombre de Grashof……………………………………………….14
I.4.5.4. Nombre de Rayleigh…………………………………………………14
I.4.5.5. Nombre de Reynolds…………………………………………………15
I.3 Définition des échangeur de chaleur ……..

I.3.1 Classification des échangeurs thermiques

I.3.1.1 Classification selon le sens d’écoulement

 À courant parallèle
 À contre-courant
 À courants croisés

I.3.1.2 Classification selon le type de contact de fluide

 Echangeurs par mélange


 Echangeurs discontinus
 Echangeurs à fluides séparés
 Echangeurs tubulaires
 Echangeurs à plaques
 Echangeurs à passes
 Echangeurs diphasiques

Chapitre II : WL 350 appareil pour convection libre et forcée

II.1 Description de l’appareille


II.1.1 Sous-ensembles :
 Le canal Aéraulique
 Les éléments chauffants

II.1.2 Disposition
II.1.3 Mesures
 Méthode de mesure
 Sondes de mesure
II.2 Sécurité

II.2.1 Sécurité du travail


II.2.2 Mise en place et mise en service
II.2.3 Utilisation
II.3 Expérimentations
II.3.1 Essais en convection naturelle
 Bilan énergétique du cylindre
II.3.2 Essais en convection forcée
 Bilan énergétique des cylindres
Chapitre III : Etude expérimentale du transfert de chaleur par convection
naturelle et forcée
III.1 Introduction
1) Convection libre (ou naturelle)
2) Convection forcée
III.2 Partie théorique :
1 Bute de la manipulation
2 DESCRIPTION DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL
3 Manipulation
III.3 Partie expérimentale
1 Convection naturelle
A. Mode opération
B. Le tableau
C. Le diagramme
2 Convection forcée
A. Mode opération
B. Le tableau
 Comparaissant
III.4 Conclusion
NOMENLATURE

S Surface [m2]

Cp Chaleur spécifique à pression constante [J/kg.K]

G L’accélération de la gravité [m.s-2]

Nu Nombre de Nusselt [-]

Pr Nombre de Prandt [-]

Gr Nombre de Grashof [-]

Re Nombre de Reynolds [-]

Ra Nombre de Rayleigh [-]

Tf Température sur la paroi froide [K]

Tc Température sur la paroi chaude [K]

Tp Température de surface du solide [K]

T∞ Température du fluide loin de la surface du solide [K]

 Température adimensionnelle [K]

E L’épaisseur des composants [m]

a Accélération de la pesanteur [m.s-2]

H Hauteur du canal [m]

H Constante de Planck [j.s]

hc Coefficient d’échange par convection [Wm-2K-1]

 Flux de chaleur [W]

R Résistance thermique [m2.K/W]


𝜎 Constante de BOLTZMANN [Wm-2K-2]

L Dimension caractéristique de la surface d’échange [m]

M Emittance [W / m2]

P Pression [bar]

t Temps [s]

u,v Composant de vitesse dimensionnelle [m.s-1]

x,y Coordonné cartésiennes dimensionnelles [-]

V Volume [m3]

∇ Gradient [-]

 Symboles grecs

α Diffusivité thermique [m2 /s]

β Coefficient de dilatation thermique [K -1]

 Masse volumique du fluide [Kg m-3]

μ Viscosité dynamique [m-1s-1Kg]

 Viscosité cinématique [m2s-1]

λ Longueurs d'onde [μm]

ν Fréquences différentes [Hz]

 Variable dépendante [-]

λ Conductivité thermique [Wm-1k-1]


Liste des figures
Schéma du transfert de chaleur par conduction
Figure (I.1) 3
Transfert de chaleur par conduction
Figure (1.3) 10
Figure (I.4) Schéma Représente la loi de Fourier 12
Figure (I.5) Résistance thermique
13
Schéma Représente Le rayonnement
Figure (I.6) 14
Figure (I.7) Emittance d’une source, en Watt/ 15
Figure (I.8) Transfert de chaleur par convection 18
Schéma de la convection forcée.
Figure (I.9) 21
Figure (I.10) gradient vitesse dans la couche limite 22
Figure (I.11) Ecoulement laminaire
23
Figure (I.12) Sous-couche laminaire d’un écoulement
23
turbulent
Analogie des transferts de quantité de
Figure (I.13) 23
mouvement et de la chaleur
schéma d’un échangeur a courant parallèle
Figure (I.14) 28
schéma d’un échangeur a contre courant
Figure (I.15) 28
échangeur à courants croisés
Figure (I.16) 29
principe d’une tour de refroidissement
Figure (I.17) 29
Figure (I.18) schéma d’un régénérateur rotatif 30
principe d’un échangeur tubulaire simple
Figure (I.19) 31
Figure (I.20) échangeur double tubes
31
principe d’un échangeur multitubulaire
Figure (I.21) 32
échangeur a tube et calandre
Figure (I.22) 33

Figure (I.23) schéma d’un échangeur à tubes en U 33


échangeur à tubes et ailettes
Figure (I.24) 34
schéma d’un échangeur à plaques jointées
Figure (I.25) 35
échangeur a plaques brasés
Figure (I.26) 36
échangeur a plaques et joints
Figure (I.27) 36

schéma d’un échangeur a plaques brasées


Figure (I.28) 36

schéma d’un échangeur 1-2


Figure (I.29) 37

schéma d’un échangeur 2-4


Figure (I.30) 37
L'appareil WL 350
Figure (II.1) 42

Liste de tableau

Valeurs des constantes C1 et C2


Tableau (I.1) 16
Introduction générale
Il est bien connu depuis plus d’un siècle, que les scientifiques se penchent sur l’étude des
écoulements avec transfert de chaleur par différents modes de convection (naturelle, forcée et
mixte). Celles-ci, s’impliquent dans de nombreux phénomènes naturels ou processus
industriels trouve son application dans différents domaines industriels tels que, les processus
de dépôt de vapeurs chimiques, ainsi que le refroidissement des réacteurs nucléaires et des
systèmes électroniques. etc
L’échangeur thermique est un dispositif permettant de transférer l’énergie thermique d’un
fluide vers un autre sans les mélanger. La chaleur se propage d’un milieu chaud vers un
milieu relativement plus froid jusqu'à ce que l’équilibre thermique entre les deux milieux soit
obtenu ; c’est le principe zéro de la thermodynamique sur lequel le mode opératoire des
échangeurs thermiques est principalement basé.
Les échangeurs de chaleurs ont un champ d’utilisation très vaste : ils sont appliqués dans
plusieurs secteurs d’activité industriel telle que la production d’énergie dans les grandes
usines, les industries chimiques, la climatisation, les agroalimentaire….
Pour essayer d'obtenir les meilleurs résultats possibles dans le transfert thermique et de
manière précise dans la convection et développer la possibilité d'utiliser ce type de conversion
et cela en étudiant certaines des expériences et en discutant des différences les plus
importantes entre les différents transferts thermiques.
Dans ce travail, nous allons présenter une étude expérimentale qui concerne convection forcée
dans une appareille à élément chauffant de forme tube. L’objet de cette étude est de voir
l’effet de convection forcée sur une plaque sous forme de « U ».
Le plan proposé pour la présentation du travail est le suivant :
Dans le premier chapitre a été consacrées généralement à l’étude des différents modes de
transfert de chaleur (conduction, rayonnement, convection), Ainsi qu’on a plus précisé sur les
échangeurs thermique et le mode de convection forcée et libre
Le deuxième chapitre consiste à bien présenté notre appareille de convection WL350 et on a
montré les différentes méthodes de calcul concernant notre expérience
Le dernier chapitre, c’est la partie plus important de cette mémoire, elle comporte l’essai sur
la convection libre et forcé sur l’appareille WL350 avec une interprétation des résultats
obtenue, on a finie avec une conclusion générale sur notre essaie
Chapitre I : Généralités sur les transferts
Thermiques
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

I.1 INTRODUCTION
Un transfert de chaleur qu'il convient d'appeler transfert thermique ou transfert par chaleur permet de
prévoir la quantité totale d’énergie qu’un système doit échanger avec l’extérieur pour passer d’un état
d’équilibre à un autre. Deux corps ayant la même température sont dits en « équilibre thermique ». Si leur
température est différente, le corps le plus chaud cède de l'énergie au corps le plus froid. De ce fait, les
transferts thermiques ont, aussi bien dans le domaine des sciences pures que dans celui des applications
technologiques, un rôle souvent essentiel. Ce rôle devient même déterminant lorsqu'il est à l'origine des
techniques utilisées (échangeurs, moteurs thermiques, calorifugeage, utilisation de 1'énergie solaire)

Il y a 3 types de transfert de chaleur :

• Par conduction thermique ou diffusion thermique,


• Par convection,
• Par rayonnement thermique.

I.2 LES MODES DE TRANSFERT THERMIQUE


Il est habituel, en transferts thermiques de distinguer trois grandes parties se rattachant chacune à un mode
de transfert de la chaleur particulier : conduction, rayonnement et convection, chacun de ces odes étant
lui-même lié à un processus physique bien déterminé. En effet, comme l'énergie thermique d'un milieu
matériel correspond à l'énergie cinétique de ses constituants fondamentaux ayant une certaine liberté de
mouvement, ceux-ci pourront échanger tout ou partie de leur énergie thermique, c'est-à-dire gagner ou
perdre de l'énergie cinétique : [1].

1.2.1 La conduction :

Figure (I.1) : Schéma du transfert de chaleur par conduction

10
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

La conduction est un mode de transfert thermique provoqué par une différence de température entre
deux régions d'un même milieu, ou entre deux milieux en contact, et se réalisant sans déplacement global
de matière. L'énergie diffuse dans un milieu, la température augmente de proche en proche (par exemple,
si une cuillère est dans un plat chaud et que sa queue dépasse dehors, la chaleur se transmet à la queue de
la cuillère par conduction). Dans un gaz ou un liquide, l'énergie se propage par contact direct entre
molécules sans déplacement notable de molécules. Dans un solide, la vibration des atomes autour de leur
position se transmet de proche en proche. Dans le cas des cristaux, les vibrations du réseau présentent des
hétérogénéités qui forment des « particules », les phonons. Ces phonons interagissent avec les électrons
libres, ce qui explique que les conductivités thermique et électrique sont liées (par exemple, les métaux
sont des bons conducteurs d'électricité et de chaleur). [2].

Le transfert de chaleur par conduction est régit par la loi de Fourier.

Figure 1.1 : Transfert de chaleur par conduction

11
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

I.2.1.1 Loi de Fourier :

J.B Fourier qui en 1822 publie la loi fondamentale de la conduction dans son traité : « La théorie analytique
de la chaleur ». Rappelons qu’il avait obtenu en 1812 le prix de l’Académie des Sciences pour un mémoire
sur la propagation de la chaleur,

Considérons un transfert élémentaire de chaleur élémentaire entre deux plans indéfinis portés aux
températures T et T+dT. Ces deux plans délimitent une portion de solide et sont supposés perpendiculaires
à un axe Ox. La loi de Fourier exprime naturellement que la chaleur échangée est proportionnelle à la
surface d’échange, la différence de température entre les 2 parois, le temps écoulé et inversement
proportionnel à la distance entre deux plans. [3]

x+dx

T T+dT

x+dx

O x

x+dx

x x+dx

Figure 1.2 : Schéma Représente la loi de Fourier

La densité de flux thermique traversant la couche est proportionnelle au gradient de température est :

(1.1)

Le coefficient de proportionnalité 𝑘 est la conductivité thermique du matériau. Elle dépend du matériau et


de sa température.

12
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

𝑘 S’exprime en W.m-1.K-1 dans le système international ou en kcal.h-1.m-1.K-1. C’est une énergie par unité

de temps, par unité de longueur et par unité de différence de température.

Plus la conductivité thermique est élevée, plus les matériaux conduisent facilement la chaleur. Au contraire
les matériaux de faible conductivité thermique conduisent difficilement la chaleur et sont donc utilisés
comme isolants.

Le flux thermique à travers la couche plane, d'aire S est donc :

I.2.1.2 Résistance thermique R (en m2.K/W)


Considérant l’intersection d’un tube de courant par deux surfaces isothermes de températures T1 et T2,
on définit la résistance thermique par la relation [4]:

T1-T2 = R Φ (I.3)

On reconnaît dans cette équation la forme générale de la loi d’Ohm [4]

E1-E2 = R I (I.4)
Dans laquelle les potentiels E sont remplacés par les températures et l’intensité I par le flux Φ

Figure (I.2) : Résistance thermique


13
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

I.2.1.3 Equation générale de la chaleur


Cette équation qui exprime la conservation d’énergie d’un élément infinitésimal de matière s’écrit :

1.2.2 Le rayonnement :

Le rayonnement thermique est le mode de transfert par lequel la chaleur passe d’un corps à haute
température à un autre plus froid. Dans lequel l'énergie est protée par des ondes électromagnétiques (par
exemple : infrarouge) ou par une désintégration (par exemple : radioactivité α). Ce mode de transfert ne
nécessite aucun support matériel et ne fait intervenir ni déplacement de la matière, ni contact entre les
objets ou les milieux échangeant de l'énergie [6]

Figure 1.3 : Schéma Représente Le rayonnement

Le transfert de chaleur par rayonnement est régit par la loi de Stefan-Boltzmann.

14
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

I.3.1. L’émittance (totale)

C’est le flux total émis par unité de surface de la source. On considère globalement la puissance dΦ
émise par un élément de surface dS dans l’ensemble des directions où il peut rayonner (c’est-à dire dans
un hémisphère de 2π stéradian limité par le plan tangent à dS en son centre), et on divise ce flux par l’aire
de dS.

L’émittance est notée M. Son unité est le Watt/m :

M=dΦ/dS (I.6)

Figure (I.3) : Emittance d’une source, en Watt/

I.3.2. Le corps noir

Un corps noir est donc un corps qui absorbera tout rayonnement incident le frappant, sans en réfléchir
ni laisser échapper aucune fraction, et ceci quelques soient les longueurs d’onde et les directions de
propagation. De la même manière, un corps noir sera capable de rayonner dans chaque longueur d’onde
le maximum d’énergie calorifique stockable théoriquement dans cette bande de fréquence à un niveau de
température T déterminé.

I.3.3. Loi du rayonnement thermique


I.3.3.1. Loi de Planck : émittance monochromatique du corps noir

L’émittance monochromatique d’un corps noir M0T à la longueur d’onde λ et la température T, est
donnée par la loi de Planck [13] :

(I.7)

15
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

C1 et C2 sont deux constantes physiques dont les valeurs sont données, en unités S.I, dans le tableau
suivant:

T  M 0

K M 3.741 . 10−16 𝑊. 𝑚2 0,014388 m.k W/m3


K µm 8
µ𝑚4 14,388 µm.k
3.741 . 10 𝑊. 2 W/(m2.µm)
𝑚

Loi de Stefan-Boltzmann :

Cette loi fournit l'émit tance totale du rayonnement du corps noir dans le vide en fonction de sa
température absolue. On peut l'établir par intégration de la formule de Planck (1.3) sur l'ensemble du
spectre rayonné

(1.3)

𝑀0 = 𝜎 𝑇4 (1.4)

Nous distinguons 3 types de rayonnement :

1. Rayonnements électromagnétiques.

Le rayonnement électromagnétique correspond à l'ensemble des radiations émises par une source qui peut
être soit le soleil, soit la surface terrestre ou océanique ou l'atmosphère,

Les rayonnements électromagnétiques peuvent se modéliser de deux manières :

• onde électromagnétique : le rayonnement est une variation des champs électriques et


magnétiques, l'analyse spectrale permet de décomposer cette onde en ondes monochromatiques
de longueurs d'onde λ et fréquences différentes ν
16
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

c=λν (1.5)

Photon : la mécanique quantique associe à une radiation électromagnétique monochromatique


un corpuscule de masse nulle nommé photon dont l'énergie est

E = hν (1.6)

Où h est la constante de Planck. [7].

On appelle ainsi tout rayonnement provoque par une excitation de la matière sa vitesse est

• Dans le vide C0 = 299 792 458 m/s


• Dans un milieu d’indice n, C = C0 /n

2. Rayonnement thermique :

Le rayonnement thermique définit la quantité d'énergie donnée par un objet dont la température diffère du
zéro absolu sous forme de rayonnement de nature électromagnétique et de longueur comprise entre

0,1µm ≤ λ ≤ 100 µm

Le spectre solaire, en dehors de la couche atmosphérique, se répartit sur une bande allant de 0,2 à 25 µm,
avec des radiations supplémentaires :

• L’UV extrême de longueur d'onde λ = 0,1216 µm


• Les rayons X de longueur d'onde 0,005 nm ≤ λ ≤ 1 nm
• Les rayons radioélectriques de longueur d'onde 10 ≤ λ ≤ 100 cm

L'énergie de ces radiations est inférieure à 10-5 de l'ensemble du rayonnement solaire [8].

3. Rayonnement solaire :

17
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Le rayonnement solaire est l'énergie émise par le processus de fusion de l’hydrogène contenu dans le soleil,
cette énergie n’atteint pas la surface terrestre de manière constante, Il se compose donc d'ultraviolets, de
la lumière visible, mais également d'ondes radio en plus de rayons cosmiques. Il présente un maximum
vers 410 nm. Les yeux humains n'ont cependant sensible qu'à une petite partie du spectre solaire ; le
rayonnement visible est compris entre 400 et 800 nm (du violet au rouge) [8].

1.2.3 La convection

La convection est le mode de transfert qui implique le déplacement d’un fluide gazeux ou liquide

(écoulement) et échange avec une surface qui est à une température différente. Il a donc tendance à s'élever

pour flotter au-dessus des régions froides plus dense. Ceci explique l'apparition de boucles convectives.

Ce brassage permet de chauffer toute une pièce avec un seul radiateur ou tout un volume d'eau en ne

chauffant que le bas de la casserole [9].

On peut schématiquement représenter la convection comme ci-dessous :

Figure 1.4 : Transfert de chaleur par convection [9].

L’étude de transfert de chaleur par convection permet de déterminer un écoulement à une température T∞
autour d'une structure à une température uniforme TS de surface S, l'expression du flux de chaleur en
convection est la suivante :

18
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

δǫ = h (Ts − T∞) ds .dt (1.7)

Où h est le coefficient de transfert thermique. Cette loi est une loi empirique. Elle dépendra donc beaucoup
de la situation physique : en particulier (Ts - T∞) peut se trouver dans certains cas, être à une puissance
plus grande que l'unité.

Le flux de chaleur transmis est donné par la relation dite loi de Newton.

Loi de Newton :

(1.8)

1.3 LES DIFFERENTS TYPES DE CONVECTION

Il y a deux types de convection qui peuvent être catégorisés comme suit :

• Convection naturelle ou libre


• Convection forcée

1.3.1 La convection naturelle :

La convection libre ou naturelle si le mouvement du fluide n'est dû qu'à des variations de masse
volumique. Ces gradients de masse volumique sont le moteur de l'écoulement du fluide. Est basé sur le fait
qu'il y'a déplacement de matière : il ne concerne donc que les fluides (liquides et gaz). Contrairement à la
conduction où le transfert de chaleur se fait « par contact » Ainsi, la compréhension des mécanismes de
convection naturelle est importante pour accéder à des modélisations, et donc des prédictions, des effets
sur l’environnement (et par là même dans les équipements) [10].

Dans ce type de convection le mouvement résulte de la variation de la masse volumique du fluide avec
la température ; cette variation crée un champ de forces gravitationnelles qui conditionne les déplacements
des particules du fluide ;

Applications de la convection naturelle :


19
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Les applications de convection naturelle sont nombreuses ;

• Chauffage d’une maison


• Formation de courants océaniques
• Formation des vents dans l’atmosphère.

Applications

Les applications du transfert de chaleur par convection sont beaucoup trop nombreuses pour que l’on
puisse envisager de les citer toutes. Elles interviennent chaque fois que l’on chauffe ou que l’on refroidit
un liquide ou un gaz, qu’il s’agisse de faire bouillir de l’eau dans une casserole, du radiateur de chauffage
central, du radiateur associé au moteur d’une voiture ou de l’échangeur dans un procédé, évaporateur ou
condenseur. La convection s’applique même si la surface d’échange n’est pas matérialisée par une paroi,
ce qui est le cas des condenseurs par mélange ou des réfrigérants atmosphériques.

La convection naturelle est rencontrée dans plusieurs situations. En effet, elle est toujours présente tant
que la température du fluide est variable ainsi que quand il y a un champ d’accélération tel que la gravité,
dans quelques applications, le transfert de chaleur en convection naturelle est parfois petit, comparé aux
autres modes de transfert de chaleur (conduction -Rayonnement), par conséquent, il peut être négligé ;
sinon il est le mécanisme le plus dominant en transfert de chaleur.

Il y a des situations où on a besoin de supprimer la convection naturelle, comme dans le cas de la


chaleur perdue par la vapeur depuis une canalisation, depuis des fenêtres, ou depuis des collecteurs solaires
mais d’autre part on cherche à augmenter le transfert de chaleur par convection naturelle afin de refroidir
les composants microélectroniques dégageant de la chaleur par effet Joule.

Généralement, le refroidissement se fait par convection forcée et par changement de phase, cependant,
la convection naturelle est une partie intégrante de la dissipation de chaleur surtout dans le cas des
ordinateurs portables et les appareils électroniques de petites dimensions. Bien que la convection forcée
reste le principal mode de refroidissement, il est toutefois important de déterminer avec certitude le
processus de transport du fluide dans l’absence de courte durée d’un écoulement externe forcé quand il y
a interruption temporaire du système de refroidissement par ventilation.

D’après la revue scientifique américaine (YEH’S REVIEW - 2002), une étude de l’U.S. Air force a
indiqué que plus de 52% des défauts des systèmes électroniques sont étroitement liés à la hausse
incontrôlée des températures.

Les études de convection sont donc nécessaires à la gestion des flux thermiques et la conception des
équipements (équipements électroniques, fabrication des films fins, décomposition des vapeurs chimiques
et bien d’autres domaines…).

1.3.2. La convection forcée :

20
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

La convection forcée se produit le mouvement à cause d'un procédé mécanique, indépendant des
phénomènes thermiques par exemple une pompe ou un ventilateur c’est donc un gradient de pression
extérieur qui provoque les déplacements des particules du fluide.

L’étude de la transmission de chaleur par convection est donc étroitement liée à celle de l’écoulement des
fluides. [11].

Figure 1.5 : Schéma de la convection forcée.

Coefficient de transfert thermique par convection

Selon la loi de Newton sur le refroidissement, le taux de transfert thermique entre une surface à une
température 𝑇𝑠 et un fluide environnant à une température 𝑇𝑓 est représenté par l'équation :

𝑄𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = ℎ 𝐴 (𝑇𝑠 −𝑇𝑓). (1.9)

L'unité du coefficient de transfert thermique h est W/m2.K. Le coefficient h n'est pas une propriété
thermodynamique. Il représente une corrélation simplifiée à l'état de fluide et aux conditions de flux et est,
pour cette raison, souvent appelé une propriété de flux. La convection est liée au concept d'une couche
limite constituant une couche mince de transition entre une surface supposée adjacente aux molécules
stationnaires et le flux de fluide environnant (voir Figure 1.6).

21
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Figure 1.6 : gradient vitesse dans la couche limite [12].

Grandeurs fondamentales liées à la convection :

Convection libre:

La relation générale pour la convection libre ou naturelle est Nu = f(Gr.Pr). Le transfert de chaleur qui
s’effectue suivant ce type de convection, obéit donc à la relation suivante (écoulement laminaire ou
turbulent):

𝑁𝑢 = 𝑐 (𝐺𝑟.𝑃𝑟)𝑛 = 𝑐 (𝑅𝑎)𝑛

Convection forcée :

La relation générale pour la convection forcée est Nu = f(Re.Pr). Le nombre du Nusselt obéit à la relation
suivante :

𝑁𝑢 = 𝑐 𝑅𝑒𝑛.𝑃𝑟𝑚

Avec :

c , n et m sont des constantes dépendant des caractéristiques géométriques. [10].

I.3.3. Rappel sur la convection

L’étude du transfert de chaleur par convection permet de déterminer les échanges de chaleur se produisant
entre un fluide et une paroi
Régime d’écoulement :
Compte-tenu du lien entre le transfert de quantité de mouvement et le transfert de chaleur, on doit
considérer le régime d’écoulement. Considérons l’exemple d’écoulement d’un fluide dans une conduite :
22
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

En régime laminaire : l’écoulement s’effectue par couches pratiquement indépendantes. :

Figure (I.8) : Ecoulement laminaire

Entre deux filets fluides adjacents les échanges de chaleur s’effectuent donc : par conduction uniquement
si l’on considère une direction normale aux filets fluides.

Par convection et conduction (négligeable) si l’on considère une direction non normale aux filets fluides.

En régime turbulent : l’écoulement n’est pas unidirectionnel

Figure (I.9) : Sous-couche laminaire d’un écoulement turbulent

L’échange de chaleur dans la zone turbulente s’effectue par convection et conduction dans toutes les
directions. On vérifie que la conduction est généralement négligeable, par rapport à la convection.

Analogie de Reynolds
De même qu’au niveau moléculaire on explique la viscosité des gaz par la transmission des quantités de
mouvement des molécules lors des chocs intermoléculaires, on explique la chaleur par la transmission de
la chaleur par la transmission d’énergie cinétique lors de ces mêmes chocs. Cette liaison intime des
phénomènes de viscosité et de transfert de chaleur conduisent à l’analogie de Reynolds : dans un
écoulement fluide avec transfert de chaleur dans un tube, le profil des vitesses et le profil des températures
sont liés par une relation de similitude.

23
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Figure (I.10) : Analogie des transferts de quantité de mouvement et de la chaleur

Couches limites dynamiques et thermiques

Quel que soit le régime d’écoulement, il demeure une sous-couche laminaire (couche limite dynamique)
dont l’épaisseur est d’autant plus réduite que le nombre de Reynolds est grand. L’épaisseur de cette couche
limite varie en fonction de nombreux paramètres : nature du fluide, température, rugosité de la
paroi...L’analogie de Reynolds montre que le gradient thermique est particulièrement important au
voisinage de la paroi, c’est à dire dans la sous-couche laminaire. Quel que soit le régime d’écoulement du
fluide on considère que la résistance thermique est dans le film laminaire qui joue le rôle d’isolant (couche
limite thermique).

Calcule du coefficient d’échange par convection

En convection forcée

Nous définirons ci-dessous les nombres sans dimension rencontrés en transfert thermique par convection
[5-6] :

Nombre de Prandtl

Ce nombre représente le rapport de la diffusivité mécanique υ à la diffusivité thermique a.


Un fluide peu visqueux mais bon conducteur thermique, aura un Pr très faible et vice-versa

Nombre de Nusselt

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Ce nombre exprime le rapport entre le flux de chaleur par convection dans le fluide et le flux par
conduction, f ici la conductivité du fluide. Contrairement au Pr, Nu dépend non seulement de la nature
du fluide à travers f, mais aussi de la géométrie de l’écoulement à travers la dimension caractéristique
L et de champ de la vitesse dans la couche limite à travers sa dépendance sur h. Tout comme pour h, on
définit un nombre de Nusselt moyen Nu et un nombre de Nusselt local [13]

Nombre de Grashof

Ce nombre exprime le rapport entre les forces de gravite multipliées par les forces d’inertie et le carré des
forces de viscosité.

Nombre de Rayleigh
Il s’écrit sous la forme suivante :

Nombre de Reynolds
Est de la forme de :

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Ce nombre exprime le rapport des forces d’inertie sur les forces de viscosité [1-5-6].
Les travaux expérimentaux étudiant le transfert de chaleur par convection dans une situation
donnée fournissent leurs résultats sous forme de corrélation mathématiques Nu= f ( Re , Pr) qui
permettent de calculer hC par :

En convection naturelle :


Dans la convection naturelle, le mouvement du fluide est du aux variations de la masse volumique du
fluide provenant des échanges de chaleur entre le fluide et la paroi. Le fluide est mis en mouvement sous
l’effet des forces d’Archimède car sa masse volumique est onction de sa température.

La convection forcée est négligeable si

Convection laminaire

Convection turbulente

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

1. Définition des échangeur de chaleur :


Un échangeur de chaleur, comme son nom l’indique, est un dispositif permettant le transfert de chaleur
d’un milieu fluide vers un autre. Plusieurs technologies d’échangeurs peuvent être rencontrées, mais toutes
fonctionnent suivant les mêmes mécanismes de transfert thermique, c'est-à-dire : la conduction à travers
les parois (souvent métalliques), la convection qui représente l’échange thermique entre le fluide et les
parois, et le rayonnement qui représente les échanges radiatifs entre les fluides et les parois, bien que ce
dernier soit souvent négligeable (car il est pris en compte uniquement pour un fonctionnement à hautes
températures).

Le model le plus simple est celui d’un échangeur tubulaire, qui est constitué de deux tubes coaxiaux, l’un
des fluides s’écoule dans le tube central, et l’autre dans l’espace annulaire.

Dans certains appareils, le transfert thermique s’effectue par contact direct entre les fluides, c’est le cas
des évaporateurs et des tours de refroidissement, où le fluide subit un changement de phases, contrairement
aux échangeurs à fluides séparés.

2. Classification des échangeurs thermiques


Le choix d’un échangeur de chaleur peut être crucial car il permet un gain de rendement et d’énergie, celui-
ci peut dépendre de plusieurs paramètres, notamment des caractéristiques physiques et dynamiques des
fluides utilisés, de la puissance thermique échangée, de la pression et de la température du milieu, ainsi
que des différentes normes imposées pour la conception de l’appareil.

On peut donc difficilement les classer de manière rigoureuse, sans faire le choix inéluctablement restrictif
de certains critères. Cependant, les échangeurs de chaleur sont principalement classifiés de la manière
suivante :

2.1 Classification selon le cense d’écoulement :

Trois modes de fonctionnement sont possibles :

 à courant parallèle : L’écoulement est parallèle et les deux fluides circulent dans le même
sens. L’écart des températures des fluides chute le long de la surface d’échange.
27
Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Fig.1.1 : schéma d’un échangeur a courant parallèle

 à contre-courant : L’écoulement est parallèle et les deux fluides circulent en sens contraire.
L’écart des températures des fluides reste important le long de la surface d’échange. Cette
configuration donne des échangeurs plus efficaces que ceux à courant parallèle (avec des
surfaces d’échange égales).

Fig1.1 : schéma d’un échangeur a contre courant

 à courants croisés : Les deux fluides s’écoulent perpendiculairement l’un a l’autre.

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Fig.1.1 : échangeur à courants croisés

2.2 classification selon le type de contact de fluide :

2.1. Echangeurs par mélange:

L’échange thermique s’effectue par contact direct des deux fluides pour obtenir un mélange à une
température intermédiaire, c’est le cas des tours de refroidissement, des dégazeurs,…

Fig.1.1 : principe d’une tour de refroidissement

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

2.2. Echangeurs discontinus : les régénérateurs

L’échange thermique s’effectue de sorte que la surface d’échange soit alternativement mise en contact
avec le fluide froid et le fluide chaud. L’exemple classique d’un tel échangeur est le réchauffeur d’air
rotatif dans les centrales thermiques.

Fig.1.1 : schéma d’un régénérateur rotatif

2.3. Echangeurs à fluides séparés :

C’est, en principe, le type d’échangeurs le plus répondu dans l’industrie, les deux fluides s’écoulent dans
des espaces séparés par une paroi ou une cloison, la chaleur se transfert du fluide chaud au fluide froid a
travers la surface de séparation.

On distingue plusieurs catégories :

2.3.1. Echangeurs tubulaires :

 Echangeurs tubulaires simples :

Ils sont constitués de tubes dont la paroi forme la surface d’échange. On distingue différentes catégories :
les échangeurs monotube qui comportent un seul tube, généralement en forme de serpentin, et les
échangeurs doubles- tubes, formés par deux tubes concentriques, où le transfert thermique s’effectue à
travers la surface du tube intérieur. Les fluides peuvent s’écouler en courant parallèle (co-courant) ou en
contre-courant.

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Cette configuration est relativement simple, mais présente un inconvénient de taille, en effet il est difficile
d’obtenir d’importantes surfaces d’échange sans recourir a des appareils encombrants, pour cette raison,
d’autres géométries d’échangeurs ont été développées.

Fig.1.2 : principe d’un échangeur tubulaire simple

Fig.1.3 : échangeur double tubes

 Echangeurs à faisceaux complexes :

 Echangeurs multitubes :

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Ils sont composés d’un faisceau de tubes en acier ou en cuivre, à une ou plusieurs passes, immergé dans
un cylindre. Capable de supporter de fortes températures, ce type d’échangeurs est généralement utilisé
dans le secteur de la réfrigération.

Fig.1.1 : principe d’un échangeur multitubulaire

 Echangeurs à tube et calandre :

Notés également échangeurs à faisceau de tubes, ce type d’échangeurs est de loin le plus répondu dans les
sociétés industrielles, il est constitué d’un faisceau de tubes enfermé dans une enveloppe appelée calandre,
l’un des fluides circule dans les tubes, et l’autre dans la calandre. L’appareil dispose également de
chicanes, qui ont pour rôle d’augmenter la rigidité du faisceau, ainsi que la vitesse du fluide, ce qui aboutit
à une meilleure efficacité de l’échange.

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Fig.1.4 : échangeur a tube et calandre

 Echangeurs à tubes en U :

C’est la géométrie la plus courante, le faisceau est constitué de tubes coudés en forme d’épingle, ce système
permet la libre dilatation du faisceau.

Fig.1.1 : schéma d’un échangeur à tubes en U

 Echangeurs à ailettes :

Ce sont des échangeurs à courants croisés, ils sont formés d’un conduit cylindrique ou rectangulaire sur
lequel sont fixées des lames métalliques de différentes formes.
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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

La chaleur est transférée du fluide chaud circulant dans le conduit principal aux lames métalliques
par conduction thermique, ces lames se refroidissent au contact de l'air.
Ces échangeurs assurent un bon rendement, ils sont particulièrement utilisés dans la climatisation, et
dans les installations de chauffage.

Fig.1.5 : échangeur à tubes et ailettes

2.3.2. Echangeurs à plaques :

Ces échangeurs fonctionnent en contre-courants, ils sont constitués d'un ensemble de plaques en
aluminium, ou en acier inoxydable qui forme, après assemblage, des canaux de circulation pour les fluides,
les plaques sont de faibles épaisseurs, assemblées en général à l’aide de joints en polymère qui assure
l’étanchéité de la pièce.

Du fait de sa compacité, ce système permet d’obtenir de grandes surfaces d’échange dans un volume assez
limité, cependant, il présente d’importantes pertes de charge. En raison de leurs très bons coefficients
d’échange thermique et leur compacité, les échangeurs à plaques, notamment à plaques jointées, se sont
imposés sur le marché comme étant une alternative aux échangeurs multitubes.

 Echangeurs à plaques jointées :

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Fig.1.6 : schéma d’un


échangeur à plaques
jointées

 Echangeurs à
plaques brasées :

Contrairement aux
échangeurs à plaques jointées, le système à plaques brassées ne nécessite aucun joint, ni équipement de
support (environs 90% des matériaux servent au transfert de chaleur), d’où son efficacité plus élevée. Les
plaques, en acier inoxydable, sont assemblées par la technique du brasage tendre dans un four sous vide,
cette technique assure la longévité des plaques et permet un fonctionnement sous hautes températures et
pressions.

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

Fig.1.1 : échangeur a plaques brasés Fig.1.1 : échangeur a plaques et joints

Fig1.1 : schéma d’un échangeur a plaques brasées

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

2.4. Echangeurs à passes :

On désigne par passe, une traversée de l’échangeur par l’un des fluides. En général, les échangeurs a passes
sont des échangeurs à faisceau de tubes et calandre de type P-N, où P représente le nombre de fois qu’un
des deux fluides traverse la calandre, et N est le nombre de passes qu’effectue l’autre fluide circulant dans
les tubes (il fait N/2 aller-retour).

Cependant, l’efficacité de l’échangeur 1-2 se limite à 0.75, pour cette raison, l’échangeur 2-4 a été
développé, celui-ci comporte une chicane longitudinale permettant au fluide en enveloppe (calandre)
d’effectuer 2 passages, le fluide circulant dans les tubes effectue 4 passages.

Fig.1.7 : schéma d’un échangeur 1-2

Fig.1.6 : schéma d’un échangeur 2-4

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Chapitre I Généralités sur les modes de transfert de chaleurs

2.5. Echangeurs diphasiques :

Ce sont des appareils où l’un des fluides (ou les deux) subit un changement de phase, ils sont généralement
des échangeurs tubulaires, utilisés pour produire de la vapeur ou du liquide, ou encore pour accroitre le
transfert thermique en utilisant la chaleur latente de changement d’état. Le changement de phase se produit
a température constante, ce sont donc des échangeurs à fluide isotherme.

C’est le cas d’un condenseur et d’un évaporateur, dans le condenseur, le fluide froid provoque un
changement de phase du fluide chaud, ce dernier passe de l’état de vapeur à l’état liquide. Inversement,
un évaporateur utilise la chaleur du fluide chaud, pour faire passer le fluide froid de l’état liquide à l’état
de vapeur.

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Références

Références

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des constituants et de technologie des procédés,livre, Presses polytechniques et
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un canal horizontal muni de blocs chauffes, mémoire de Magister- l’Université
KASSDI MERBAH – OUARGLA
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[19]Günter Cerbe, Hans Joachim Hoffmann, Introduction à la thermodynamique,
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[20]Dr Friedrich Stelzer, Transfert de chaleur et écoulement, Verlag karl Thiemig
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[21]Prof Wolfgang kalide, Introduction à la dynamique des fluides, Carl hanser
Verlag, édition révisée, Munchen Wien 1984

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