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METHODE D’ANALYSE DES BATIMENTS MULTI-ETAGES

1. INTRODUCTION

Les ossatures simples, contreventées, rigides offrent souvent la solution structurelle la


plus économique pour les bâtiments à étages multiples en acier. Ces ossatures sont
composées d'un ou plusieurs systèmes de contreventement connectés à une ossature
simple. Les liaisons poutre-poteau sont des articulations, c'est pourquoi l'ossature est
considérée comme "simple". Comme une ossature simple n'est pas capable de résister
aux charges horizontales, la stabilité latérale de toute la structure est assurée par le(s)
contreventement(s), tandis que les charges verticales sont reprises par l'ossature et le
contreventement. Dans la plupart des cas, le contreventement, est suffisamment rigide
vis-à-vis des forces horizontales pour que l'on puisse négliger, pour l'équilibre de la
structure, les déplacements horizontaux (effets du second ordre). La structure peut donc
être classée comme rigide. La figure 1 montre les principaux composants (ossature
simple et contreventement) d'une telle structure.
La fabrication des assemblages poutre-poteau d'une structure à étages multiples,
contreventée et articulée est relativement simple. Les assemblages sont fabriqués avec
des éléments simples sans avoir recours à des renforts soudés, consommateurs de main
d'œuvre, comme c'est le cas dans les assemblages devant transmettre un moment.
Les tendances économiques actuelles sont telles que le rapport coût de la main d'œuvre /
coût des matériaux augmente de manière considérable (voir figure 2). De plus le coût
de la main d'œuvre, directe et indirecte, d'une structure en acier représente 50 à 70 % du
coût total de la structure acier montée. En conséquence le coût du surplus de poids, à
moment résistant équivalent, d'une structure acier à ossature simple, est souvent
compensée par l'économie faite à la fabrication. Ainsi, dans de nombreux cas, les
ossatures en acier, simples et contreventées, présentent la solution structurelle la plus
économique.
Cette leçon examine les facteurs de conception, d’étude et de fabrication spécifiques
aux ossatures simples, contreventées, rigides et décrit l'approche qui
Labour
doit être adoptée, conformément à Material l'Eurocode 3 [1], pour leur
justification. cost
ratio

3,5

3,0

2,5

2,0
Lateral resistance

1,5

1,0

0,5
1960 1970 1980 1990 Year

Bracing
Figure 2 Ratio of labour to material costs.
Simple frame
  17
system

Figure 1 A simple braced, non-sway frame


2. LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS DE LA STRUCTURE

Les structures à étages multiples étudiés ici sont composées de 2 sous-systèmes


distincts, en général, le contreventement et l'ossature simple.

2.1 Le contreventement
L'objectif principal du contreventement est d'assurer la stabilité latérale de la structure
dans son ensemble. Il doit donc s'opposer à toutes les charges horizontales, par exemple
le vent, les déformations imposées, la température, le séisme et les effets des
imperfections sur le contreventement. Pour une ossature rigide, le contreventement doit
être en plus suffisamment indéformable pour que l'on puisse négliger, dans l'analyse, les
effets du second ordre. Dans l'Eurocode 3 [1], cette exigence se traduit par :
soit :
Vsd
  0,1 (1)
Vcr

 avec Vsd valeur de calcul de la charge verticale totale


 et Vcr valeur élastique critique de la charge verticale du
contreventement pour l'instabilité suivant le mode à nœuds
déplaçables.
soit pour chaque étage :
 V
   0,1 (2)
h 
 
H

 avec :  : déplacement horizontal de la partie supérieure de l'étage par
rapport à sa partie inférieure
 h: hauteur d'étage
 H: réaction totale horizontale à la partie inférieure de l'étage
 V : réaction verticale totale à la partie inférieure de l'étage
(contreventement plus ossature).
L'un de ces deux critères doit être vérifié pour tous les cas de charges considérés.
Les différents types de contreventement peuvent être (voir figure 3) :
 des panneaux triangulés
 des noyaux ou refends en béton armé,
 des portiques rigides.
Les systèmes les plus appropriés à une structure particulière dépendent beaucoup du
plan général de la structure, de la possibilité d'avoir des noyaux de service et des
conséquences sur le programme de construction.

  18
(a) Les panneaux triangulés (figure 3a)
Les panneaux triangulés sont disposés de telle sorte qu'ils aient le minimum d'incidence
sur le plan général de la structure tout en tenant compte de la façon dont la structure va
être montée, de la distribution des forces horizontales et de la position des joints de la
structure.
Les panneaux triangulés peuvent être faits avec des barres disposées en croix, en « K »
ou par des bracons. L'avantage d'un système triangulé tient au fait que les diagonales ne
sont soumises qu'à de la traction (en « croix ») ou à de la traction et compression (en
« K » ou en « diagonal ») sans aucune flexion. Ainsi les diagonales sont relativement
légères tout en assurant une très bonne rigidité de l'ensemble de la structure. Dans le cas
de bracons, le système dépend en partie de la flexibilité des poutres horizontales. Cette
disposition particulière donne plus de souplesse à l'ensemble ce qui est beaucoup plus
efficace dans le cas de charges sismiques.
Lorsque l'on utilise une diagonale seule (contrairement à un système en « croix »), elle
doit être capable de résister tant à la compression qu'à la traction pour reprendre les
effets du vent dans des directions qui peuvent être opposées. Dans ces conditions il est
recommandé d'avoir un élancement minimum de la diagonale de 250 pour limiter sa
flèche due au poids propre qui diminue sa résistance à la compression.
Bien qu'il soit possible d'utiliser de nombreuses formes de sections, le tube circulaire
est le plus efficace structurellement parlant. En outre, les tubes circulaires présentent
une plus grande résistance à la corrosion et un meilleur effet esthétique que les sections
ouvertes.
Dans un contreventement en croix, les éléments ne sont soumis qu'à de la traction. Il est
donc possible d'utiliser des ronds pleins ou des plats très légers. Les détails de liaisons
de contreventement appropriés sont représentés, figure 4, pour les systèmes en croix,
figure 5 pour les systèmes en K.

(b) Les noyaux et les refends en béton armé (figure 3b)


Les refends en béton sont coulés en place et la structure métallique lui est connectée de
telle manière qu'ils reprennent les efforts horizontaux. De tels voiles remplissent
souvent une autre fonction importante : en compartimentant la structure, ils limitent la
propagation du feu.
Les noyaux en béton sont prévus dans les bâtiments à étages multiples pour les
ascenseurs, les cages d'escalier, les gaines techniques. Les noyaux en béton et les

  19
Eccentric Cross K
(a) Braced-bay frame

A
Without With
openings openings

B (A1) (A2)
Concrete walls

Concrete cores

(b) Concrete walls/cores

(c) Rigid jointed


frame

Figure 3 Configurations of bracing systems

(B1) (B2)

Figure 4 Details appropriate to cross-braced system

B
Bracing
system
C

K-bracing (A)
(B)
(a)

B Stiff core
A
C

Cranked
elements
(C) (C)
(b)
Figure 5 Construction details appropriate
to K-braced system
Stiff core
Bracing
system

(c)
Figure 6 Positions of bracing systems
within a structure
  20
refends peuvent être avec ou sans ouvertures selon les exigences de fonctionnement du
bâtiment.

(c) Les portiques rigides


Dans le cas où des diagonales ou des voiles en béton perturberaient le fonctionnement
du bâtiment, des portiques rigides, capables de reprendre les moments, peuvent assurer
la stabilité latérale du bâtiment.
La localisation des palées de contreventement dans le plan de la structure influence
l'efficacité de la résistance aux efforts horizontaux. Disposer les palées à la périphérie
du bâtiment est plus approprié (figure 6a) ; cela procure une résistance maximale à la
torsion d'ensemble. Le nombre minimum de palées nécessaires à assurer la stabilité en
translation et en torsion est de 3. Ces palées ne doivent pas être concourantes en un
même point, ce point pourrait devenir centre de rotation.
Lorsque des noyaux rigides sont utilisés, ils doivent être disposés, de préférence, au
centre du bâtiment (figure 6b), permettant ainsi la dilatation dans les deux directions.
La stabilité en torsion est assurée par la rigidité à la torsion du noyau.
Dans certains cas, on trouve des noyaux de gaines techniques excentrés en combinaison
avec un contreventement complémentaire (figure 6c). Dans ce cas la différence
d'élasticité possible entre le contreventement et le noyau doit être prise en compte dans
l'analyse, car l’élément le plus raide reprendra une plus grande partie des charges
horizontales.

2.2 L’ossature simple


L'ossature simple consiste en une série de poutres et de poteaux formant une trame. Les
éléments d'une ossature simple sont supposés résister aux seules charges gravitaires.

(a) la trame
Généralement, l'organisation de la trame de la structure est déterminée par son
utilisation future et les exigences architecturales. Cependant, il y a un certain nombre de
facteurs qui doivent être présents à l'esprit lors du choix de l'espacement des poteaux
d'une ossature simple.
Dans toute ossature, la réduction maximale du coût peut être obtenue par la répétition en
grand nombre d’éléments de fabrication similaire. Une trame régulière de poteaux est
beaucoup moins onéreuse qu'une trame non régulière pour une surface de plancher
donnée (voir figure 7).
Il n'est pas surprenant non plus qu'une trame orthogonale de poutres et de poteaux soit
plus économique qu'une trame biaise. La structure la plus rentable est obtenue par une
trame de poteaux non pas carrée mais rectangulaire. Dans ce cas de figure, les poutres
secondaires portent suivant la plus grande dimension et les poutres principales suivant
la plus petite. Cette disposition a pour effet de réduire au minimum le nombre
d'assemblages poutre-poutre et le nombre d'éléments par unité de surface de plancher
supporté.

  21
(a) (a)

Structural costs: (a) economic and (b) uneconomic layouts

Figure 7 Alternative beam arrangements

Par définition, les poutres d'une ossature simple sont supposées être simplement
appuyées sur les poteaux. La portée maximum la plus économique dépend des charges
appliquées, du type de poutre employé et des limitations d'épaisseur de la structure du
plancher. Cette dernière considération est influencée par la hauteur limite totale du
bâtiment et par les exigences des corps d'états secondaires, tant au-dessus qu'en dessous
de la structure du plancher.
La figure 8 donne la plage des portées couverte, dans des locaux à usage de bureaux,
par ces différents types de plancher. Il n'est pas surprenant que les plus grandes portées
soient atteintes par les systèmes où la structure en acier est associée à une dalle en béton
coulée in situ.
Traditionnellement, les espacements de poteaux sont des multiples de 2,5 m ou 3,0 m
(par exemple dimensions courantes d'une trame : 9  6 m, 7,5  15 m, etc.). La dernière
trame correspond à peu près à la longueur maximale des coffrages perdus en acier, non
étayés, les plus courants (utilisés en construction mixte). La figure 9 présente une trame
classique de poutres principales et secondaires supports d'un plancher mixte avec bac
collaborant. Primary
beams
Fabricated or taper beam

Composite trusses

Stub girder

Composite metal deck floors Secondary


beams
Simple beams with precast slabs

0 5 10 15 20

Span (m) 2,4-3,0m


spacing

Figure 8 Span ranges of different beam systems. (a) Inefficient (b) Efficient

Figure 9 Typical arrangement of beams


  for a composite floor system. 22
(b) Les assemblages
Comme évoqué précédemment, les assemblages poutre-poteau et poutre-poutre sont
supposés fonctionner comme des rotules et doivent donc être définis en conséquence. Il
faut noter qu'une poutre acier en « I » de 450 mm de hauteur et de portée 6 m a un faux
aplomb, à l'appui, de 10 mm entre la semelle supérieure et la semelle inférieure
lorsqu'elle est soumise aux charges limites uniformément réparties (figure 10). Il faudra
donc adopter un assemblage permettant une rotation de cette amplitude sans transmettre
de moment significatif.
La figure 11 montre 3 types d'assemblages qui satisfont à ce critère : liaison par
équerres boulonnées, par platine partiellement soudée en bout de poutre, par plat de
liaison.
Les moments de calcul dans les poteaux d'ossature simple ont tendance à être plutôt
faibles comparés aux efforts normaux. Par conséquent les appuis par platine d'about et
sabot ou par axe d'articulation sont très utilisés
Si les conditions d'accès le permettent, les joints de continuité des poteaux doivent être
prévus tous les 12 à 16 m et à, approximativement, 500 mm au-dessus de la structure du
plancher le plus proche. Les joints de continuité de poteau sont de fabrication
particulièrement coûteuse. Il est toujours beaucoup plus économique de conserver une
section de poteau surdimensionnée sur un certain nombre de niveaux que de prévoir un
assemblage pour réduire la section du tronçon supérieur.
Les appuis simples entre poutres et voiles/noyau en béton doivent être capables de
transmettre les charges dès que la connexion est faite. Quelques types de liaisons utilisés
dans ce cas sont montrés figure 12 :
 Des plats de liaison sont noyés dans le béton (figure 12a) ;
 Des pièces en acier sont noyées dans le béton et des connecteurs leurs sont soudés
sur place (figure 12b) ;
 Une niche est prévue dans le mur sur laquelle vient reposer le bout de la poutre
(figure 12c).

Secondary
Primary beam

 h =10mm beam

Web cleat

Partial depth

450mm end-plate

Fin-plate

Span 6m

Figure 10 Potential rotation at the end of a


 simply supported beam.  Figure 11 Types of simple connection. 23
V

(a) Cleats with separate


shuttering (b) End plates with climbing
or sliding shuttering

(c) Bearing in a pocket

Figure 12 Types of beam-to-concrete


wall conections.

2.3 Les planchers


Les planchers doivent être capables de transmettre les charges verticales aux poutres
porteuses. Mais dans les ossatures à étages multiples, simples, contreventées, dont on
parle, les charges horizontales appliquées à l'enveloppe externe du bâtiment doivent être
transmises aux contreventements verticaux. Ce transfert se fait par « effet diaphragme »
des planchers. Par conséquent, dans de telles ossatures, les planchers doivent aussi
transmettre les charges horizontales.
La capacité du plancher à se comporter comme un diaphragme dépend beaucoup du
type de plancher employé. Les planchers avec prédalles précontraintes avec une simple
chape ont une résistance limitée aux effets de voilement de l'action diaphragme. Dans
ces cas là, un contreventement en plan doit être rajouté pour transmettre correctement
les efforts horizontaux. Des contreventements supplémentaires peuvent augmenter de
manière significative le coût de fabrication et doivent donc être évités. Si des zones de
plancher précontraint sont prévues, dans la plupart des cas, il possible d'avoir une action
diaphragme suffisante en coulant par-dessus une dalle légèrement armée.
Les planchers mixtes, avec bacs collaborants, permettent d'avoir une excellente action
diaphragme. De plus, il faut noter, qu'un bac correctement fixé avec les aciers de
recouvrement prévus, tiendra lieu, de manière efficace pendant la phase constructive, de
plancher diaphragme.

3. JUSTIFICATION DE LA STRUCTURE

3.1 Les charges et leurs combinaisons


Les charges à prendre en compte pour l'analyse des bâtiments à étages multiples sont :
 Les charges permanentes (G) y compris le poids propre :
 de la structure porteuse,

  24
 des éléments non porteurs,
 des équipements techniques.
 Les charges d'exploitation sur les planchers (Q)
 Les charges de vent (W)
 Les charges dues au séisme (E)
 Les charges de neige (S) pour la justification de la toiture.
Les effets des imperfections peuvent être pris en compte, dans l'analyse de l'ossature,
par une imperfection géométrique initiale (phi), (défaut d'aplomb), déterminée par la
formule :
   k c k s o
(3)
 avec   1 / 200

 kc, ks facteurs fonction du nombre d'étages et du nombre de poteaux


par plan.
Ces imperfections sont plus commodément remplacées par un système équivalent de
forces horizontales, à chaque niveau de plancher, telles que :
 FH =  Fv
(4)
 avec : Fv charges verticales de calcul au niveau considéré.
La justification porte sur les 2 états limites, état limite de service et état limite ultime.
Les combinaisons d'actions les plus courantes pour ce type de bâtiment sont :
 État limite de service
 Flèche des poutres
 Frd = G + Q
(5)
 Frd = Q
(6)
Il faut noter que les valeurs limites de flèches sont différentes pour les combinaisons (5)
et (6)
 Vibrations
 Frd = G + 1 Q
(7)
 Déplacement horizontal relatif entre étages
 VHd =W ( + FH de l'équation (4))
(8)
 État limite ultime

  25
 pour l'ossature
 Frd = 1,35 G + 1,5 Q
(9)
 pour le contreventement
 Vr,H,d = 1,35 G + 1,5 Q + o 1,5 W
(10)
 = 1,35 G + 1,5 o Q + 1,5 W
(11)
 =G+Q+E
(12)
Se référer à l'Eurocode 1 [2], 3 [1] et 8 [3] pour des informations plus précises sur les
règles des combinaisons d'actions.

3.2 Justification des poutres


Les poutres sont justifiées comme poutres isostatiques, en négligeant toute continuité
aux appuis. Après avoir déterminé par le calcul, les moments et les efforts tranchants
dans les poutres, celles-ci doivent être dimensionnées conformément à l'Eurocode 3 [1]
pour les poutres en acier ou l'Eurocode 4 [4] pour les poutres mixtes.
On peut remarquer que la plupart des planchers courants avec dalles fournissent un
maintien suffisant de la partie haute des poutres (semelle comprimée) pour que les
poutres soient justifiées sans tenir compte de la réduction de moment résistant due aux
effets du déversement.
Sous les charges caractéristiques totales (coefficient de pondération égal à 1), la flèche
totale de la poutre, max, (équation (5)) et la flèche due aux surcharges seules, 2,
(équation (6)), doivent être conformes aux limites données dans le tableau 4-1 de
l'Eurocode 3 (reproduite ici au tableau 1). On peut remarquer que la vérification de la
flèche est faite en utilisant une combinaison de charges « rare » (équation (6)).
En fonction de l'utilisation de la structure, il peut être nécessaire de vérifier la sensibilité
des poutres de planchers aux effets dynamiques. L'article 4.3.2 de l'Eurocode 3 fixe
que : les effets dynamiques ne seront pas gênants, pour la marche normale, si la flèche
totale est inférieure à 28 mm ; si la flèche totale est inférieure à 10 mm, cela convient
pour des charges rythmiques (planchers de salles de danse). On peut remarquer que
cette vérification de flèche est faite en utilisant une combinaison de charges
« fréquente » (équation (7)).
Pour estimer la flèche et la sensibilité aux effets dynamiques des poutres secondaires, il
est important de tenir compte de l'incidence de la flèche des poutres porteuses.
Quel est, de la résistance, de la flèche ou de la sensibilité aux effets dynamiques,
l'élément dimensionnant, cela dépendra du rapport portée-hauteur de la poutre. La
figure 13 donne, pour des bâtiments à usage de bureaux, les plages de portées des
poutres pour lesquelles un de ces critères est déterminant (résistance, flèche, vibration).

  26
Depth of
structure
(mm)

Vibration
1000
Deflection
Strength
500 Minimum
3.3 Justification des poteaux
L'effort normal ultime
0 5 10 15 20
dans les poteaux est la somme
des réactions d'appui des poutres Span (m) qu'il supporte.
Bien que le Figure 13 Dominant design criterion for moment fléchissant soit
supposé ne pas different beam spans. se transmettre directement
des poutres aux poteaux, dans la plupart des pays européens,
on est tenu de transmettre un moment forfaitaire. Le moment est pris égal au produit de
la réaction de la poutre par l'excentrement de la liaison poutre-poteau. Pour l'assemblage
d'une poutre sur l'axe fort du poteau, cet excentrement est égal à la moitié de la hauteur
de la section du poteau. Dans certains pays, on majore l'excentricité de la réaction
d'appui de la poutre, par exemple en Grande-Bretagne, l'excentricité par rapport à l'axe
fort est prise égale à Hp/2 + 100 mm. Dans tous les cas, le moment appliqué est réparti
entre le poteau supérieur et le poteau inférieur proportionnellement à leur rigidité de
flexion.
La manière précise de modéliser les ossatures simples et, en particulier, les actions à
considérer pour le calcul des poteaux, sera traitée dans l'annexe H de l'Eurocode 3 [5].
Dans la mesure où les nœuds d'un poteau sont fixes, la longueur de flambement d'un
poteau (Le) est de 1,0 L avec « L » longueur d'un tronçon de poteau. Dans les cas où les
tronçons de poteaux sont sous-employés, en terme de résistance, la résistance à la
flexion résiduelle de ces tronçons peut permettre, pour le tronçon en question, de
considérer une longueur de flambement < 1,0 L.
Une telle situation se produit lorsque la section du poteau est continue jusqu'à un point
fixe et que les segments du poteau de part et d'autre du point fixe sont de longueurs
différentes. Le tableau 2 donne les réductions de longueurs de flambement qui peuvent
être retenues pour différentes valeurs de a/L. Cependant, il faut penser à la position des
joints de continuité et à leur degré de rigidité lorsque l'on veut prendre en compte cet
effet favorable.
L'effet de la disposition des charges n'est généralement pas pris en compte dans la
justification de l'ossature. La prise en compte de différents chargements dépend des
réglementations spécifiques à chaque pays. Cependant, dans le cas où des moments
ponctuels sont appliqués à un poteau, on doit prendre M.LT =1,1 (Eurocode 3 :
§ 5.5.4), lorsque l'on considère le déversement du poteau. C'est une mesure de
précaution qui protège de certaines dispositions du chargement, dans la structure réelle
qui pourraient amener le poteau à être soumis à une distribution de moment à simple
courbure, disposition particulièrement néfaste pour les considérations de déversement.

  27
3.4 Le contreventement
Le contreventement doit satisfaire certains critères pour que la structure soit classée
comme structure rigide contreventée.
Dans l'Eurocode 3 (article 5.2.5.3(2)) une ossature est « contreventée », si le
contreventement réduit ses déplacements horizontaux de 80 %. En clair, ce critère sera
toujours satisfait dans le cas d'ossatures simples qui se comportent, en l'absence de
contreventement, comme des mécanismes.
De plus, en satisfaisant le critère (2), le contreventement est classé comme rigide et les
effets du second ordre peuvent être négligés dans l'analyse.
La rigidité du contreventement n'est pas régie par l’équation (2) uniquement mais aussi
et plus fréquemment par les vérifications en service qui exigent que, tant le déplacement
horizontal de la partie supérieure de l'étage par rapport à sa partie inférieure que, le
déplacement horizontal de la structure dans son ensemble, doivent être limités ; les
valeurs sont fonction de la sensibilité des éléments de la structure aux déformations
d'efforts tranchants. Les limites recommandées par l'Eurocode 3 [1] sont :
 h/300 pour le déplacement horizontal relatif de l’étage,
 ho/500 pour la structure dans son ensemble,
 avec h la hauteur d'étage
 ho la hauteur hors tout du bâtiment
A l'état limite ultime, le contreventement doit être capable de transférer, en toute
sécurité, les charges horizontales pondérées aux fondations. Un contreventement tout
acier, comprendra, dans la plupart des cas, des treillis. Très souvent, un élément
horizontal du contreventement triangulé sert aussi de poutre de plancher. Cet élément
particulier sera soumis à de la flexion simple (due aux charges gravitaires) et à un effort
normal (du au vent et aux charges dues aux imperfections). La résistance de cet élément
doit donc être vérifiée comme pour une poutre-poteau (conformément au § 5.5.4 de
l'Eurocode 3) avec les combinaisons d'actions appropriées pour charges gravitaires plus
charges horizontales (voir § 3.1 ci-dessus).
La modélisation des noyaux en béton sera faite avec un soin tout particulier. Voici
certains points à prendre en compte :
 Prendre la largeur efficace des parois plutôt que leur largeur totale si elles sont
très larges (figure 14). La largeur efficace à considérer est fonction du rapport
b/t de la paroi, de la hauteur du bâtiment et de la forme du diagramme de
moment fléchissant sur la hauteur. Des indications à ce propos sont fournies
dans l'Eurocode 3 [1].
 Inclure les propriétés de torsion du noyau. La résistance à la torsion des
sections creuses (figure 14b) est essentiellement efficace à la torsion de
révolution alors que celle des sections en I ou en U l'est surtout à la torsion non
uniforme, au gauchissement, par la flexion opposée des semelles. Suivant le
logiciel utilisé, on doit vérifier que la modélisation du noyau par un seul
élément vertical, est suffisante. Il peut être nécessaire d'introduire des éléments
supplémentaires pour représenter les propriétés du noyau.

  28
 Inclure dans l'analyse la résistance à la flexion fournie par les escaliers entre
planchers. Un escalier assure une certaine résistance au déplacement relatif des
planchers. Cette prise en compte conduit à une diminution du déplacement
horizontal relatif entre étages sous réserve d'un renforcement supplémentaire
de l'escalier. Les modèles pour la détermination des propriétés statiques
équivalentes d'un escalier doivent être recherchés dans la documentation.

3.5 Les assemblages


Les assemblages doivent être choisis et dimensionnés de manière à éviter la
transmission d'un moment excessif entre les poutres et les poteaux. De tels assemblages
doivent être conformes à la classification « assemblage de type articulé » en terme de
résistance et de rigidité, voir respectivement les § 6.4.3 et 6.4.2 de l'Eurocode 3 [1].
Les assemblages poutre-poteau et poutre-poutre sont principalement conçus pour
résister au cisaillement dû à la réaction d'appui verticale de la poutre. Suivant le type
d'assemblage adopté, il peut être nécessaire de considérer un moment additionnel
provenant de l'excentricité entre la file de boulons et le plan d'appui. Invariablement, ces
assemblages seront conformes à la Catégorie A : Assemblages travaillant à la pression
diamétrale du § 6.5.3.1 de l'Eurocode 3. Cette catégorie s'applique aux assemblages à
boulons non précontraints pour lesquels le principal critère de dimensionnement est la
résistance au cisaillement et à la pression diamétrale (voir tableau 6.5.2 de
l'Eurocode 3 [1]).
Dans pratiquement tous les cas, les ossatures simples sont assemblées in situ avec des
boulons traditionnels et perçage avec jeu. Ces boulons se mettent en place par contact
lors de la mise en charge. De tels assemblages sont aussi utilisés dans les parties de la
structure qui sont soumises aux charges réversibles de vent, par exemple les palées de
stabilité - voir le § 6.3(3).

Tableau 1 -Valeurs limites des flèches des poutres suivant l'Eurocode 3

Recommended limiting values for vertical deflections


Condition Limits
δmax δ2
Roofs generally L/200 L/250
Roofs frequently carrying personnel other
than for maintenance L/250 L/300
Floors generally L/250 L/300
Floors and roofs supporting plaster or other
brittle finish or non-flexible partitions L/250 L/350
Floors supporting columns (unless the
deflection has been included in the global
analysis for the ultimate limit state) L/400 L/500
Where δmax can impair the appearance of the
building L/250 -

  29
b b/2
b eff b eff
/2

(a) (b)

Figure 14 Effective widths for flanges.

  30
1. Tableau 2 - Longueur de flambement des poteaux continus contreventés
Poteau Portique 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 a/L
0,70 0,73 0,76 0,79 0,82 0,85 0,88 0,91 0,94 0,97 1,0 Lt/L

1 2

0,50 0,53 0,57 0,61 0,65 0,70 0,75 0,81 0,87 0,93 1,0 Lt/L

34

0,70 0,72 0,74 0,77 0,79 0,81 0,84 0,87 0,91 0,95 1,0 Lt/L

  31

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