Support de Cours
Contraintes pédagogiques
Pré-requis :
Cours de Mécanique des Milieux Continus
Cours de Théorie des Poutres et Systèmes de Poutres
Cours de Lois de Comportement
Mode d’évaluation
Devoir surveillé
Examen
Sur le plan énergétique, cette irréversibilité se traduit par le fait que le travail fourni aucours
d'un cycle charge-décharge (proportionnel à l'aire hachurée sur la figure 4-b) est strictement
positif, autrement dit que le travail fourni dans la phase de chargement n'est pas entièrement
récupéré à la décharge
d) Bien que les mécanismes physiques microscopiques qui sont à l'origine de la plasticité des
matériaux observés à l'échelle macroscopique, soient parfois très différents (propagation de
défauts dans le réseau cristallin pour les métaux, réarrangement des grains dans le cas des
sols), le point de vue du mécanicien ici adopté va permettre de développer une présentation
unifiée de ce comportement en termes de contraintes et déformations dans le cadre de la
modélisation milieu continu tridimensionnel.
Si l’on observe ce modèle, on remarque que le matériau peut se déformer de manière élastique
jusqu’à une valeur σe , qui correspond donc à la limite élastique du matériaux (Valeur qui
nous servait de comparaison jusqu’à présent pour confirmer ou infirmer l’état de ruine),
s’ensuit alors une déformation sous contrainte constante. C’est-à-dire que si l’on essaie
d’augmenter l’effort appliquée dans la structure, celle-ci continuera à se déformer mais sans
augmentation de contrainte.
Ce palier de déformation à contrainte constante est considéré et appelé palier plastique parfait.
Il est considéré comme parfait car il peut se déformer à l’infini et ne connait donc pas de
limite. On sait cependant que tout matériaux à une limite qui entrainera la ruine. Rappelons-
nous de la remarque 3 précédente.
L’acier connait la ruine pour un allongement de 10% soit 10cm par mètre. Rappelons-nous
également que dans le génie civil on fait l’hypothèse des petits déplacements et déformations,
on aura donc peu de chance d’atteindre cette limite (Sachez qu’il est tout de même possible de
tenir compte de cette limite dans un cas simple car le calcul plastique permet de calculer des
déformations et donc des allongements).
Dans la suite de l’exposé nous ne tiendrons pas compte de cette limite.
𝑀
𝜎=
𝑦
𝐼
La contrainte dépendant uniquement de la géométrie et du moment agissant, on peut dire que
la contrainte maximum aura lieu quand on sera dans la section de moment maximum, soit :
𝑀
𝜎 = 𝑦
𝐼
II.1 Généralités
Comme vous avez pu le comprendre, le calcul plastique ou l’analyse limite se base sur
l’exploitation du palier de ductilité du matériau afin d’optimiser nos structures.
II.2 Hypothèses
1. Nous considérons un modèle de comportement du matériau, élastique avec palier
plastique parfait. C’est-à-dire que la déformation à la rupture est infinie.
2. Elle traduit un peu la précédente. Lors de nos calculs nous considérerons que le
matériau a une réserve de ductilité suffisante pour subir les déformations qu’on lui
demande.
𝐹 = 𝜎 . 𝐵. 𝐻
Si l’on dépasse cette valeur de F, nous entrons dans le palier de ductilité du matériau, il se
déformera. Nous obtiendrons alors un mécanisme, c’est-à-dire un système instable en Génie
Civil.
Effort normal élastique - : Il s’agit de l’effort normal nécessaire pour qu’une fibre de la
section atteigne sa limite élastique. Toutes les fibres travaillent alors en élasticité.
On cherche à calculer l’effort normal nécessaire afin de plastifier toutes les fibres de la section
et l’effort normal nécessaire pour qu’une fibre atteigne sa limite élastique. On recherche donc
l’effort normal plastique et l’effort normal élastique.
𝑁 = 𝑆 .𝜎 + 𝑆 .𝜎
𝑁 = 𝑆 .𝜎 + 𝑆 .𝜎
𝐸 .= 𝐸 = 𝐸
Donc d’après l’hypothèse 3 :
𝜖 = 𝜖 ↔ 𝜎 .𝐸 = 𝜎 .𝐸 ↔ 𝜎 = 𝜎
Ce qui donne :
𝑁 = 𝑆 .𝜎 +𝑆 .𝜎 = 𝜎 . (𝑆 + 𝑆 )
Toutes les fibres de la section sont plastifiées, ce qui d’après les modèles de comportement
signifie que toutes les fibres ont atteintes leur limite élastique, soit :
𝑁 = 𝑆 .𝜎 = 𝑆 .𝜎 + 𝑆 .𝜎
N’oublions pas que
𝜎 = 5. 𝜎
𝑁 = 𝑆 . 5. 𝜎 + 𝑆 . 𝜎 = 𝜎 . (𝑆 + 5. 𝑆 )
Conclusion
Si l’on fait les calculs en considérant que le rayon du matériau 2 est deux fois celui du 1, que
l’on note R ont obtient :
𝑁 = 4𝜋𝑅 𝜎
𝑁 = 8𝜋𝑅 𝜎
𝑁
𝑁 =2
Remarque 1 : L’effort maximum que l’on peut appliquer en tenant compte du palier plastique
est, dans ce cas, deux fois plus important que lors d’un calcul en élasticité. Le calcul plastique
permet donc d’utiliser cette réserve de résistance.
Remarque 2 : Comment se comporte mécaniquement cette section ?
Remarque 3 : La phase pendant laquelle une partie de la section est plastifié et l’autre en
élasticité à un comportement dit élasto-plastique et se situe entre Ne et Np
.
Remarque 4 : Lors de la plastification d’une des deux sections, la section alors en plasticité
n’apporte plus de résistance supplémentaire dans le cas d’un accroissement de l’effort
appliqué. Cet accroissement d’effort entrainera une variation de contrainte dans la section, qui
sera alors entièrement supportée par les fibres non plastifiée.
Comme précédemment il nous est possible de tracer la loi de comportement des matériaux
adoptés :
Sachant que l’hypothèse 3 est toujours valable soit des déformations identiques dans la
section. Il apparait que le matériau un ayant une limite élastique 10 fois supérieurs reprendra
10 fois plus de contraintes pour une déformation donnée (Le matériau 1 est 10 fois plus rigide
que le 1, on peut dire que plus un matériau à un module de Young élevé, alors plus il est
rigide, et plus vite il « concentrera » les contraintes) .
Tout comme précédemment on recherche la valeur de l’effort normal qui engendra le fait
qu’une fibre atteignent sa limité d’élasticité. Dans un cas tel que celui-ci la réponse est
triviale, il s’agira du matériau 1, qui est plus rigide, qui par conséquent reprend subit plus de
contrainte pour une même déformation. Posons le calcul. Nous sommes en élasticité donc :
𝜀 =𝜀
On cherche ensuite la contrainte dans le matériau 2 quand le matériau est à la limite entre le
domaine élastique et plastique.
𝝈𝒆𝟏
𝝈𝟐 = ≤ 𝝈𝒆𝟐 → 𝑶𝑲
𝟏𝟎
Conclusion
Remarque 1 : La valeur du module d’élasticité n’intervient pas dans le calcul de l’effort
normal plastique. Cependant il intervient dans le domaine élastique. Il détermine en quelque
sorte le chemin utilisé pour atteindre la plasticité. Il peut caractériser la vitesse afin d’entrer
dans le domaine non élastique. Voir le diagramme dans section.
Dans un cas tel que celui-ci la loi de comportement de nos matériaux est :
𝐸 𝐸
𝜎 = 𝜎 = 10. 𝜎
𝐸 𝐸
De la même manière que pour le cas précédent on fait une hypothèse sur le matériau qui se
plastifie en premier. Nous considérons directement qu’il s’agit du 1. Sa contrainte sera alors :
𝜎 =𝜎
𝝈𝒆𝟐 𝟏 𝟏𝟑
𝑵𝒆 = 𝝈𝒆𝟏 . 𝑺𝟏 + 𝝈𝟐 . 𝑺𝟐 = 𝟓. 𝝈𝒆𝟐 . 𝑺𝟏 + . 𝑺𝟐 = 𝝈𝒆𝟐 (𝟓. 𝑺𝟏 + . 𝑺𝟐 ) = 𝝅𝑹𝟐 𝝈𝒆𝟐
𝟐 𝟐 𝟐
D’où
𝑵𝑷 = 𝟓𝝈𝒆𝟐 . 𝑺𝟏 + 𝝈𝒆𝟐 . 𝑺𝟐 = 𝝈𝒆𝟐 (𝟓. 𝑺𝟏 + 𝑺𝟐 ) = 𝟖𝝅𝑹𝟐 𝝈𝒆𝟐
Conclusion
Les même que précédemment.
Remarque 4 :
Vous avez pu remarquer que le calcul de Np est plus aisé que celui de Ne. . Certains
bureaux d’études utilisent donc une hypothèse simplificatrice dans le comportement de la
section vis-à-vis de l’effort. Il est possible de ne pas tenir compte de la perte de rigidité de la
section due à la plastification de l’un des matériaux. On néglige la phase de comportement
élasto-plastique, la section est alors élastique jusqu’à atteindre Np
Remarque 5 :
N’oublions pas que certains matériaux n’ont pas le même comportement en traction qu’en
compression. Il faut alors mener les calculs précédents dans les 2 cas avec la bonne valeur de
limite élastique.
Prenons le cas où :
𝟏𝟑
𝑵𝒆 = 𝝅𝑹𝟐 𝝈𝒆
𝟏𝟎
𝑵𝑷 = 𝟒𝝅𝑹𝟐 𝝈𝒆
Car
𝐸 = 10. 𝐸
𝑵𝑷 − 𝑵𝒆 𝟑
𝑲𝟐 = ↔ 𝑲𝟐 = 𝝅𝑹𝟐 𝑬𝟏
∆𝑳𝟐 − ∆𝑳𝟏 𝟏𝟎𝑳
𝟏𝟎. 𝑳
∆𝑳𝒕𝒐𝒕 = ∆𝑳𝟏 + ∆𝑳𝟐 − ∆𝑳𝟏 = 𝝈
𝑬𝟏 𝒆
Lorsque l’on décharge le structure les deux matériaux récupère leur part élastique, donc la
décharge élastique se fait avec le coefficient de rigidité k1 (Les 2 matériaux participent). De
plus on sait que décharger une structure revient à charger la structure avec une charge opposée
et de même intensité que le chargement. Donc si l’on trace le diagramme nous obtenons :
La déformation résiduelle est donc la déformation totale subite pour un effort normal égale
l’effort normal plastique à laquelle on soustrait la valeur de l’allongement récupéré par la
décharge élastique des matériaux.
𝟗𝟎. 𝑳
∆𝑳𝒓é𝒔𝒊𝒅𝒖𝒆𝒍 = ∆𝑳𝒓 = ∆𝑳𝒕𝒐𝒕 − ∆𝑳𝒅é𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆 = 𝝈
𝟏𝟑. 𝑬𝟏 𝒆
Il est possible de retrouver la baisse de contrainte dans les matériaux à l’aide de la loi de
Hooke : σ = Eε
Matériau 1 :
𝟒𝟎 𝟒𝟎
𝝈𝒅,𝟏 = 𝝈𝒆 . 𝑬𝟏 = 𝝈
𝟏𝟑. 𝑬𝟏 𝟏𝟑 𝒆
Matériau 2 :
𝟒𝟎
𝝈𝒅,𝟐 = 𝝈 .𝑬
𝟏𝟑. 𝑬𝟏 𝒆 𝟐
Or
𝑬𝟏 = 𝟏𝟎. 𝑬𝟐
Ce qui donne
𝟒
𝝈𝒅,𝟐 = 𝝈
𝟏𝟑 𝒆
Les contraintes résiduelles sont alors calculées suivant le même principe que l’allongement :
−𝟐𝟕
𝝈𝒓𝟏 = 𝝈𝒆𝟏 − 𝝈𝒅,𝟏 𝝈
𝟏𝟑 𝒆
𝟗
𝝈𝒓𝟐 = 𝝈𝒆𝟐 − 𝝈𝒅,𝟐 𝝈
𝟏𝟑 𝒆
Remarque 1 :
La contrainte résiduelle du matériau 1 est négative cela signifie que le matériau 2subit de la
traction puisqu’on l’empêche de retrouver sa position initiale.
Remarque 2 :
La contrainte résiduelle du matériau 2 est positive cela signifie que le matériau subit de la
compression, puisque le matériau 1 essai de retrouver sa position initiale.
Dans le cas où 𝜎 =𝜎 , on a
−𝑁 = 𝑁 = 𝑁
Le diagramme de la figure 1a montre que le plus grand moment fléchissant positif que peut
supporter la section en équilibre élastique est :
2
𝑀 = 𝑏ℎ 𝜎
3
Tandis que le diagramme de la figure 1c montre que le moment limite positif, lorsque la
section est entièrement plastifiée, est :
2
𝑀 = 𝑏ℎ 𝜎 = 𝑀
3
Le moment fléchissant tend donc vers la valeur limite M 1lorsque χ augmente indéfiniment.
La figure 2 représente la courbe M = f (χ) définie par les équations (2) et (3).
𝒚 𝒚
− 𝝈" 𝒑𝒐𝒖𝒓 |𝒚| < 𝝀
𝝈𝒆
𝝈= 𝝀 𝒉
𝒚
𝜺𝝈𝒆 − 𝝈" 𝒑𝒐𝒖𝒓 |𝒚| > 𝝀
𝒉
Si nous prenons M’’ = M2, les formules précédentes donnent les contraintes résiduelles après
décharge complète. Si nous continuons à faire décroître le moment fléchissant, les formules
précédentes sont valables tant que σ’’ < 2 σe ; autrement dit, le comportement est élastique
tant que M’’ < 2M’. Sur la figure 2, le point figuratif décrit OAB pendant la charge, et le
segment de droite BC = 2 OA pendant la décharge. Nous retrouvons ainsi l’écrouissageet
l’effet Bauschinger.
Par exemple, considérons une poutre rectangulaire sur appuis simples de portée 2a soumise à
une charge concentrée P=2M1 /a appliquée dans la section médiane ; le moment fléchissant
dans la section d’abscisse x > 0 comptée à partir de la section médiane a pour valeur :
Une deuxième intégration donne, v étant nul pour x =a et continu pour x = a/3 :
Comparons ces valeurs aux valeurs que l’on aurait trouvées en supposant le comportement de
la poutre entièrement élastique :
Bornons-nous à donner les résultats suivants, faciles à démontrer. Lorsque l’on fait croître le
moment fléchissant à partir de zéro, le comportement demeure élastique jusqu’à ce que la
contrainte de traction de la fibre inférieure atteigne la valeur −𝜎 en ce moment le diagramme
de la figure 3a donne les valeurs du moment fléchissant et de la courbure :
Pour ß = 1 nous retrouvons la valeur ρ = 3/2 ; pour ß = 2 nous avons ρ = 2, et pour ß = 5 nous
avons ρ = 2,5.
𝑀 = 𝑀 𝑜𝑢 𝑀 = 𝑀 [5]
Si M1 est le plus grand moment fléchissant (obtenu pour x = 0) et N1 le plus grand effort
normal (obtenu pour x = – h ) que peut supporter la section :
Représentation graphique
Le comportement est donc élastique lorsque le point de coordonnées (M/M1 , N/N1) est à
l’intérieur du domaine limité par les arcs de parabole CAD et CBD (figure 7).
IV .1. Théorie
Il faut savoir que deux grandes méthodes permettent d’encadrer la charge de ruine de la
structure
1. La méthode cinématique
2. La méthode statique
Faisons certaines hypothèses et posons quelques définitions :
La structure est soumise à un système de chargement : 𝑃
Les charges augmentent proportionnellement à un paramètre :
Si ce lien de proportionnalité n’existe pas et que les forces évoluent archaïquement
nous serons incapable de traiter le problème avec le théorème que nous verrons.
La charge de ruine est notée : 𝑃 = 𝜆 𝑃
On appelle SPC, les sections potentiellement critiques, il s’agit des sections qui sont
susceptibles d’avoir un moment fléchissant maximum. Le choix de ces sections est
laissé à l’appréciation du calculateur, qui fait l’hypothèse de leur emplacement. Il faut
savoir qu’il n’y a pas de limitation quant aux nombres de SPC. En règle générales ses
sections se trouvent : Aux encastrements, aux discontinuités de formes, aux appuis,
aux points d’applications des chargements,…)
Conclusion
Remarque 1 : Il ne faut en aucun cas oublier un mécanisme de ruine de la structure sous
peine d’avoir une charge de ruine supérieur à la réalité, car nous avons vus que dans cette
Remarque 2 : Pour déterminer le nombre de mode de ruine possible nous pouvons utiliser la
formule de la combinaison. Par exemple, nous identifions 3 SPC (notée 1-2-3) et le nombre de
rotules plastiques engendrant un mécanisme est de 2. Les modes de ruines seront lorsque les
rotules se produirons en : 1-2 OU 1-3 ou 2-3 soit :
Remarque 3 : un système est dit statiquement admissible s’il vérifie les déformations
imposées par la structure. Par exemple la déformation continu à passer par les points d’appuis,
les changements d’angle ne varient pas avant et après déformation…
Remarque 4 : Seul les déformations plastiques sont prises en compte lors du tracer des modes
de ruines, car les déformations élastiques sont négligeables devant les plastiques. Cela signifie
que notre mode de ruine sera une suite de lignes brisées reliant les rotules plastiques en
passant par les points d’appuis, afin d’être cinématiquement admissible.
1 : Il s’agit de déterminer le degré hyperstatique de notre structure. Dans notre cas h=1
2 : Puisque nous avons une structure hyperstatique d’ordre 1 il nous faut 2 rotules plastiques
pour que le système devienne un mécanisme.
3 : On recherche les SPC. Dans notre cas, il s’agira du point d’application de la charge et de
l’appui intermédiaire.
4 : On combine tous les modes de ruines possibles. Dans notre cas il en existe un seul, qui
correspond à l’apparition d’une rotule plastique en B et en C.
5 : On dessine les modes de ruines avec les données nécessaires au calcul. Le dessin doit être
cinématiquement admissible on ne considérant que les déformations dus aux
rotulesplastiques.
En B on considère une rotation de car il faut considérer l’angle total générer par
la rotule plastique
Etape 7 :
Relation géométrique :
Travail externe :
Potentiel interne :
Charge de ruine
Relation géométrique :
Travail externe :
Or
Donc
Potentiel interne :
Charge de ruine
Relation géométrique :
Travail externe :
Or
Donc
Potentiel interne :
IV .5Charge de ruine
La charge de ruine est alors :
Conclusion
Remarque 1 : Lorsque l’on passe à la partie calculatoire, je conseille vivement de commencer
par écrire les relations liant les différents angles et déplacements.
Remarque 2 : Lors du calcul du travail externe et du potentiel interne il est important de tout
exprimer en fonction d’un seul déplacement. Ce déplacement de ‘référence’ doit être le même
dans les deux calculs, afin d’égaliser le travail externe avec le potentiel interne.
6. Exercice pratique 2
6.1 Système
Etudions le cas où le système serait chargé uniformément.
Notre système est hyperstatique de degré 1, il faudra dont 2 rotules pour entraîner la ruine de
notre structure par instabilité.
Les SPC sont au point d’encastrement et quelque part en travée.
Les mécanismes de ruine possibles sont :
Dans cette partie-là, nous traiterons bien entendu le mécanisme de ruine identifié mais avec
une hypothèse simplificatrice. Nous faisons l’hypothèse que la seconde rotule plastique se
forme en milieu de travée ce qui n’est pas vrai compte tenu du diagramme des moments
fléchissant.
Relations géométriques
Travail externe
En ce qui concerne le travail externe on se trouve dans une situation où on a une infinité de
force (charge repartie) sur une longueur donnée. La méthode consiste donc à intégrer le travail
externe élémentaire de la charge.
Potentiel interne
Ce résultat est une valeur approchée puisqu’on fait dès le départ une hypothèse fixant la
seconde rotule plastique au centre de travée, alors qu’en réalité elle sera plus proche de
l’encastrement.
Relations géométriques
Travail externe
Le travail externe est inchangé car il ne dépend pas de la position des rotules plastique, dans
ce cas-là, cela n’est pas toujours vrai (voir les exemples précédents).
Potentiel interne
Le potentiel interne, dépendra de x puisque les rotations en dépendent, nous aurons alors :
Charge de ruine
Cette équation nous contient 2 inconnues que nous devons déterminer. Pour cela, il nous faut
une seconde équation, seconde équation facile à obtenir. On sait que le moment en travée est
maximum à un extremum et donc subit un changement de signe. Il suffit donc d’écrire :
Cependant on obtient :
On peut dire que cette hypothèse simplificatrice peut être utilisée dans un cas comme celui-ci
et qu’elle conduit à des erreurs de l’ordre de 3%. Dans les applications numériques on
considèrera que cette hypothèse est toujours valable.
5 Exercice pratique 4
5.1 Système
Dans ce cas d’étude nous allons aborder le cas où la section n’aurais pas le même
comportement en traction et en compression. Il s’agit de matériaux dont on dit que le
comportement est anisotrope, tel que le béton.
Pour cela il nous faut une relation entre
Relation géométrique
Le travail externe n’est pas directement impacté par le caractère anisotrope du matériau, car il
dépend du chargement extérieur de la structure.
Potentiel interne
Le potentiel interne quant à lui est impacté par le comportement anisotrope du matériau
composant la section. Lorsqu’on mène le calcul de l’énergie interne induite par la formation
des rotules plastiques il faut faire désormais faire le choix, de quel moment plastique nous
considérons. Ce choix est relativement simple. Une fois le mode de ruine tracé, il suffit de
regarder le signe du moment, est-il positif ou négatif, en d’autres termes quelles fibres sont
tendues
Charge de ruine
Relation géométrique
Travail externe
Nous nous trouvons encore une fois avec une charge repartie :
Potentiel interne
Charge de ruine
Relation géométrique
Travail externe
Cependant dans notre cas nous remarquons que la force ponctuelle produit un travail positif
(Le déplacement est vers le bas) tandis que la charge repartie produit un travail négatif (Le
déplacement se fait vers le haut).
Or
Potentiel interne
5.4 Conclusion
Lorsque le comportement du matériau est anisotrope il faut veillez à utiliser le bon moment
plastique de la section. Pour cela rien de tel que la logique « RDM ». Le dessin du mode de
ruine peut cependant s’avérer utile dans la plupart des cas. On peut dire que lorsque la courbe
des déformations plastiques tendent à « redescendre », alors le moment sera négatif, et
inversement si la courbe « remonte ».
6 Exercice pratique 5
6.1 Système
A première vu ce genre de système peut paraître plus compliqué dans la résolution mais ce
n’est pas le cas. Le point qui peut poser un peu plus de problème est le tracé du mode de
ruine.
Notre structure est isostatique d’ordre 1, il faudra donc former deux rotules plastiques pour
entraîner la ruine de notre système.
Les SPC identifiés sont : BCD
Les modes de ruines alors possible sont BC- BD – CD
Travail externe
Potentiel interne
Charge de ruine
Travail externe
Potentiel interne
Charge de ruine
Relation géométrique
Travail externe
Charge de ruine
6.7 Conclusion
Pour le tracé des modes de ruine, dans une poutre dont la fibre moyenne n’est pas droite, il
faut respecter les angles des brisures avant et après déformation.