1
Robert, J-P. (2006). Dictionnaire pratique de didactique du FLE, Paris: L’Essentiel, p.
2
Galisson, R. et Coste,D. (dir.). (1976). Dictionnaire de didactique des langues,Paris: Hachette, p. 176
3
Dubois,J. (1994).Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris: Larousse, p. 165
1
affective etsingulière. »1.Écrire, c'est d'une certaine manière, se dire, se dévoiler :
dévoiler sesémotions, ses sentiments, ses désirs ou ses conflits2.
Quant à Josette Jolibert, l'écrit « répond à des intentions, sous-entend des enjeux,
diffère selon les situations, permet de communiquer, de raconter des histoires, de
garderdes traces »3.
A travers ces définitions, nous constatons que l'écrit n'est pas seulement une forme de
la langue à côté de la forme orale, mais il dépasse le stade de la représentation et la
formalisation pour atteindre un niveau d'organisation de la mémoire, par la
conservation d'un message et d'une trace langagière, et de la pensée, en interprétant
cette dernière et en mobilisant les émotions et les affections des individus.
Pour l'enseignant, apprendre à écrire aux apprenants, c'est leur apprendre àproduire
des textes en situation réelle de communication. Pour l'apprenant, savoir écrirec'est
avoir une stratégie de production de textes, car l'écrit ne consiste pas seulement en un
bagage linguistique; l'écrit c'est réfléchir, sélectionner, raisonner.
Grésillon définit l’écrit selon deux modalités, l’écrit est une pulsion en même temps
qu’un calcul basé sur des rituels, des supports et des outils,il n’est donc pas seulement
une inspiration mais aussi un apprentissage.4
Gérard Vigner ajoutait que l’écrit est un outil d’expression/communication hautement
élaboré qui ne saurait en aucun cas apparaitre et se développer spontanément chez le
sujet parlant.5
Faire lire à un apprenant la tracegraphique, nous conduit vers l'identification du
graphème qui estune unité graphique polyvalente dont le rôle varie selon les types
d'écriture.Il a en premier lieu une valeur phonique.Il a aussi un rôle sémantique et peut
exercer d'autres fonctions que la simple transcription des sons.6
1
DeMiniac,C-B. (2000).Le rapport à l'écriture aspects théorique et didactique, Paris:Presses Universitaires
du Septentrion, p.19
2
Ibid.,p. 19
3
Jolibert,J. 1994, formé des apprenant producteurs de texte, Paris, Hachette, P11
4
Grésillon, A. (1988). « Les manuscrits littéraires: Le texte dans tous ses états », Pratiques n o 57 mars 1988. pp
107-122
5
Vigner G. (1982).Ecrire : éléments pour une pédagogie de la production écrite, Paris: CLE International, p. 82.
6
Cuq, J-P. (2003). Dictionnaire de didactique et des langues, Paris: CLE, p. 119
2
I.2) Les fonctions de l'écrit
Selon Eckenschwiller, les fonctions de l’écrit sont nombreuses1.
I.2.1) Communiquer
Écrire, c’est tout d’abord communiquer un message, autrement dit, c’est développer
une nouvelle aptitude intellectuelle, concrétiser une pensée et c’est aussi partager des
idées et des connaissances avec autrui.
En classe de FLE, écrire c’est communiquer en étant soumis à des consignes de la
tâche donnée par l’enseignant. Ainsi toute expression écrite est évaluée en tenant
compte du respect ou non-respect de la consigne à savoir thème et type de texte à
produire.
I.2.2) Mémoriser
L’écrit joue un rôle primordial pour conserver les informations, il permet ainsi à
chaque sujet apprenant de se rappeler, de lire et de relire. C’est un moyen efficace de
mémorisation des mots, du lexique et de la syntaxe pour l’apprenant.
I.2.3) Transmettre
L’écrit permet la transmission d’un savoir et d’un savoir-faire.
I.2.4) Prendre et faire prendre conscience :
L’écrit a une double fonction de conscientisation et d’appropriation de manière à
permettre à l’apprenant de prendre de l’assurance en prenant conscience qu’il se
construit autant qu’un auteur d’une idée. Cela dit, l’écrit conduit l’apprenant à se situer
en tant que membre d’une communauté discursive. D’autre part, l’écrit a une fonction
évidente de renvoi, permettant aux différents lecteurs, soit de partager l’avis du
scripteur ou de le réfuter. Eckenschwiller affirme que écrire, c'est aussi interpeller,
interroger voire déranger le lecteur.2
Les fonctions de l'écrit telle que présentées ci-dessus, révèlent le caractère
indispensable de l'écrit pour la communication humaine, ainsi que ses relations
complexes avec la construction de la personnalité subjective et intersubjective du
locuteur dans son milieu social.
1
Eckenchwiller,M. (1994).L’écrit universitaire, Paris: Editions d’organisation, p.15.
2
Ibid. p.15
3
I.3) Qu’est-ce que l’oral ?
Dans les situations de vie quotidienne et dans le cadre de la communication, l'oral a
toujours précédé l’écrit et occupe une place prédominante dans les relations
humaines. L’enfant apprend à parler la langue maternelle bien avant d’apprendre à
écrire et possède une bonne maîtrise de l’oral avant même d’aller à l’école.
Nous avons relevé des définitions à propos du concept de l'oral, dans le but de
montrer l'importance de ce dernier, mais elles se sont révélées toutes équivalentes en
terme de sens.
1
Rey, A. (1991). Le Robert dictionnaire d’aujourd’hui, Paris: Editions le Robert,p. 700
2
Dictionnaire encyclopédique, Hachette, Paris, 1995, p. 1346
3
Le Petit Robert de la Langue Française, Paris, 2006, p 1792
4
Robert, J-P. (2008). Dictionnaire pratique de didactique du FLE, Paris: Edition Ophrys, p. 156
5
Piolat,A. (1984).L’écrit et l’oral comme système de production verbale. Thèse de troisième cycle, université de
Province, Aix de Provence,p. 159. (Document électronique)
4
Il est à noter qu'un message oral est plus facile qu'un message écrit, car ce
dernierdemande un effort rigoureux comme nous l'affirme Eckenschwiller: « On dit
facilement n’importe quoi, on écrit plus difficilement n’importe quoi. »1
D'après ces définitions, on note que l'écrit demeure plus complexe dans ses modalités
de production que l'oral.
Définir l’écrit par opposition à l’oral nous mène à insister sur les différences entre
ces derniers. Simona tenté de cerner l’ensemble des plans sur lesquels il existe une
différence entre l’oral et l’écrit. Dans ce sens là, nous citons quelques points de
différence entre l’oral et l’écrit :2
I.4.1) Sur le plan langagier
A l’oral, le système phonétique français compte 36 phonèmes de base à partir
desquels se forment tous les mots. Pour étudier ces phonèmes et leur
fonctionnement la didactique va s’aider de la phonétique, car il s’agit de faits
phonétiques. A l’écrit, le système alphabétique français compte, de sa part,
26graphèmes à partir desquels se constituent les mots français.
1
http://www.univ-rouen.fr/civiic/memoires_masterICF/textes/T_DEBAUGE.pdf (Consulté, le 27/04/2018 à
21:00)
2
Simon, J-P. (1999). «La didactique du français, entre modélisation et concepts », Collectif Pratiques
Langagières et Didactiques.
5
I.4.4) Sur le plan de construction du sens
A l’oral, la construction du sens se fait dans et par les interactions verbales alors
qu’à l’écrit le scripteur est livré à lui-même quand il construit le sens. Jadis, l’écrit
et l’oral étaient vus comme deux codes complètement différents. Le premier
permettant la survie des idées, le deuxième dirigé par les lois de communications
verbales, cela a donné naissance à un adage que nous connaissons tous très bien «
les paroles s’envolent, les écrits demeurent ». De nos jours, cette distinction s’est
vue affaiblie par l’éclatement de la limite qui sépare l’écrit de l’oral. L’arrivée des
méthodes telles que : audio-orale, audio-visuelle et structuro-globale audio-
visuelle, a attribué la priorité à l’oral concernant l’enseignement des langues
étrangères.
6
s’accordent entre eux et la ponctuation et la disposition du texte obéisse à des
normes définies
*Certains écrits à allure d’oral ne sont pas considérés comme des produits finis,
comme c’est le cas des SMS, alors que certains oraux proche de l’écrit, tels que les
allocutions officielles sont pris très au sérieux.
1
Yves Reuter (2002).Enseigner et apprendre à écrire, Paris: ESF, p. 58
2
Cuq. JP,. (2003), le dictionnaire du français langue étrangère et seconde, CLE international
3
Largy, P. (2006)«Orthographe et illusion», Cahiers pédagogiques, n° 440, Février 2006, p.20.
7
formés y compris dans leur organisationmatérielle, appropriés à des situations
particulières diversifiées. »1.
1
Pouliot, M. « Discours explicatif écrit en milieu universitaire », Le français dans le monde.Des pratiques de
l’écrit, numéro spécial, 1993, p.120.
2
Albert, M-C. (1998). Evaluer les productions écrites des apprenants. Le Français dans le Monde 299 :58-64.
8
acquérir une certaine autonomie en production d’écrits, les contraintes des différents
types de textes qu’ils peuvent être amenés à écrire. »1
En se basant sur ce qui vient d'être exposé, on peut affirmer que la compétence de la
production écrite se développe dans des situations présentant un problème destiné à
être résolu tout en étant authentiques vis-à-vis du vécu de l'apprenant.
Pour la plupart des auteurs, Rohmer (1965) serait l’un des premiers à avoiranalysé le
processus de production de l’écrit pour l’anglais langue maternelle. Le modèlede
Rohmerqui est élaboré suite à des expériences effectuées auprès des adultes serépartit
en trois grandes étapes : la pré-écriture, l’écriture est la réécriture.
La description de ce modèle permet de constater que « la pré-écriture comprend des
activités comme la planification et la recherche d’idées, qui se concrétisent par
l’écriture, c’est–à- dire la rédaction du texte, durant l’étape finale, la réécriture, le
scripteur retravailleraitson texte en y apportant des corrections de forme et de fond.
Dans ce type de modèles, lescripteur doit obligatoirement respecter l’ordre des trois
étapes »2.
Il est évident que dans ce type de modèle c’est l’unidimensionnalité qui lecaractérise :
le retour à la première étape depuis la deuxième n’est pas évoqué ; de mêmepour la
troisième à la deuxième et de la troisième à la première. Ce que l’on reproche à
cemodèle linéaire c’est le fait que « son analyse des étapes de l’écriture demeure assez
limitée, étant donné que le processus décrit est unidimensionnel ».3
Par contre, la démarche d’un scripteur habile consiste à effectuer des retours en
arrière au cours de multiples activités cognitives, de façon non linéaire.
1
Lartigue, R.(1992). Le caractère des français vu par eux même, il ya cent ans, Condé-sur-Noireau :C.Corlet.
p.78.
2
Cornaire C-M. et Mary Raymond, P. (1999). La production écrite, Paris: CLE International, p. 28.
3
Ibid p. 26.
9
II.2.2) Les modèles non linéaires
D’après CornaireetRaymond, il existe trois modèles non linéaires :
1
Ibid. p.27.
2
Ibid. p.27.
10
.
1
Piolat, A. etPelerme, A. (1995). La rédaction de textes :Approche cognitive, Lausanne:Delachaux et Niestlé, p.
56.
11
Fig. 2 :Les modèles de Bereiter et Scardamalia1
1
Bereiter, C. etScardamalia, M. (1987).The psychology of written composition.Hillsdale (NJ): Lawrence Erlbaum
Associates, p. 180
2
Cornaire,C-M. etMary Raymond, P.,op.cit., p. 31.
3
Ibid.
12
4. Les personnes dans l’entourage plus ou moins proche.
5. Les sources d’information externes.
Ces éléments sont des informations nécessaires que le scripteur utilise pour traiter sa
tâche de production.
La deuxième variable, celle du scripteur, est la plus importante selon Deschènes.
Elle aussi englobe deux grands ensembles :
Les structures de connaissances et les processus psychologiques.1
Les structures de connaissances vont s’inscrire dans l’ensemble des informations
linguistiques, sémantiques, rhétoriques, référentiels, etc.…
Les processus psychologiques se développent en cinq étapes :
1. la perception-activation.
2. la construction de la signification.
3. la linéarisation.
4. la rédaction-édition.
5. la révision.
Ces processus représentent dans l’ensemble des cas les étapes qui montrent comment
se déroule la tâche ou l’activité d’écriture selon Deschènes.
Nous pouvons conclure que les modèles de production montrent que la production
écrite se réalise à travers plusieurs étapes complexes. Ces étapes représentent le
résultatd’une interaction entre le scripteur, le texte et le contexte.
En guise de conclusion et à propos de ces différents modèles proposés, Cornaire et
Mary précisent qu'il serait toutefois peu réaliste de penser que ses modèlesapportent
des solutions définitives, les processus de production de textes demeurant
fortcomplexe. A la lumière des connaissances actuelles, l’intérêt des modèles réside
dans le faitqu’ils peuvent orienter les démarches des enseignements
pourmieuxcomprendre la nature et surtout les exigences de cette tâche».2
II.2.2.4) Le modèle de Moirand
Sophie Moirand, pour qui enseigner l’écrit, c’est enseigner à communiquer par et
avec l’écrit3, va proposer une nouvelle démarche pour l’enseignement de l’expression
écrite en langue seconde.
1
Cornaire.C.etMary Raymond, P.op.cit. p.33
2
Ibid.p. 39.
3
Moiraud, S.(1979).Situation d'écrit compréhension/production en françaislangue étrangère, Paris: CLE
International, p. 9.
13
Moirands’attache à définir lesparamètres d’une situation de production en vue de
mieux faire comprendre les exigences dela lecture. Le modèle de Moirand est donc
assez différent des modèles précédents, quidécrivent les processus mentaux mis en
œuvre durant l’activité d’écriture.1
Ce modèle marque une nette différence avecles autres modèles non linéaires
précédemment cités, car mettant en étroite relation la situationde production écrite
avec la lecture. Moirand met en relief les vertus de la lecture, qui estsusceptible
d’aider l’apprenant à mieux élaborer sa production écrite, pour pouvoir aider
l’apprenant lors de l’activité de l’expression écrite. Les deux auteurs Cornaire et Mary
Raymondexpliquent que le scripteuroccupe une certaine place dans la société et peut
avoir, tour à tour, le rôle d’employé, desyndicaliste, de père, de mère, etc. ce qui
explique que l’on trouve souvent dans le texte qu’ilrédige des indices rendant compte
de ses groupes d’appartenance ainsi que de son passésocioculturel (son histoire).2
Il convient de souligner que le scripteur, d’après le modèle de Moirandne
pourra échapper à son appartenance sociale et socioculturelle. D’ailleurs, on peut
déceler,à partir des rédactions du scripteur, la présence de certains de ces indices qui
renvoient àses appartenances sociale et socioculturelle mettant en interaction le triple :
scripteur, document et lecteur, ce qui est susceptible derendre la communication
efficace.
Le modèle de Sophie Moirand est assez différent des autres modèles de production,
tels que, le modèle de Hayes et Flower, les modèles de Bereiter et Scardamalia et le
modèle de Deschenes qui décrivaient les processus mentaux mis en œuvre au moment
de l’activitéd’écriture.
Dans les situations d’écrit, Sophie Moirand propose un modèle de production, où
nous distinguons quatre composantes fondamentales:3
a – Le scripteur : son statut social, son rôle, son histoire.
b – Les relations scripteur / lecteur(s).
c – Les relations scripteur / lecteur(s) / document.
d – Les relations scripteur / document / contexte extralinguistique.
1
Cornaire.C. etMary Raymond, P.op.cit.p. 38
2
Ibid.
3
Moirand, S. op.cit.p. 9.
14
Le modèle de Moirand met l’accent sur :
- Les interactions sociales entre le scripteur et son lecteur, c’est-à-dire le
contextesocial dans lequel se situe le texte.
- La forme linguistique du document.
1
http://edc.revues.org/docannexe/image/3322/img-2.jpg, consultéle 12/04/2018 à 00h30.
2
Escarpit, R. (1993).L'écrit de la communication, Paris:Presse Universitaire de France, p. 17.
15
communicative qui privilégie l’interaction. Les apprenants travailleront dans l’esprit
de l’atelier d’écriture, lieu d’apprentissage et de partage d’expériences réelles ou
imaginaires qu’ils construiront avec les connaissances et les moyens linguistiques dont
ils disposent. L’expression écrite ce n’est pas une activité sans sens ni but car lorsque
des personnes écrivent, c’est parce qu’ils ont une information à communiquer à
quelqu’un d'autre.
Tous les enfants acquièrent une variété d’expériences à l’extérieur du milieu scolaire
en communication orale et écrite. Au moment de planifier un programme d’écriture
efficace, il est important de dresser le profil de la classe et le profil d’apprentissage des
élèves. L’enseignante ou l’enseignant reconnaît les différences entre les élèves et
apporte les adaptations nécessaires. Un programme bien planifié assure un contexte
dans lequel tous les élèves peuvent acquérir les compétences et les stratégies
nécessaires pour communiquer des idées et des informations par écrit. La planification
d’un programme d’écriture équilibré devrait commencer par une revue des trois stades
d’acquisition de l’écriture : l’écriture émergente, l’écriture débutante et l’écriture
courante.1
III.1.1)L’écriture émergente
Au stade de l’écriture émergente, les élèves apprennent que le langage peut être
représenté par écrit. Ils commencent à comprendre que l’écriture s’emploie pour
communiquer un message. Ils imitent les écrits des adultes en utilisant des
illustrations, des traits, des symboles et quelques lettres conventionnelles.
III.1.2)L’écriture débutante
Au stade de l’écriture débutante, les élèves ont acquis une meilleure compréhension
des concepts reliés à l’écrit. Ils commencent à mieux comprendre certaines notions
d’écriture et certaines caractéristiques des types de textes. Ils expriment leurs idées en
phrases simples, souvent encore au moyen d’orthographes approchées.
III.1.3)L’écriture courante
Au stade de l’écriture courante (on utilise également l’expression l’écriture en
1
Guide d’enseignement efficace de l’écriture de la maternelle à la 3 e année. (2006). Ontario (Québec): Imprimeur
de la Reine pour l'Ontario, pp. 11-14-15.
16
transition), les élèves écrivent à une variété de fins, en utilisant des types de textes qui
sont adaptés à leur intention et aux destinataires. Ils suivent les étapes du processus
d’écriture, utilisent une variété de stratégies et maîtrisent de plus en plus le code
orthographique.
1
Cornaire, C.M et Mary Raymond, P.(1994). Le point sur la production écrite en didactique des langues,
Paris:CLE, p. 66
2
Cornaire. C. et Mary Raymond, P. (1999), op.cit., p. 64
17
rôle dans l’apprentissage en langue étrangère, même s’il n’est pas absolu et peut varier
d’un apprenant à un autre.1
1
Ibid., p. 67
2
Groupe Dieppe, (1995) « savoir écrire au secondaire », Paris: de Boeck, p.27
18
Comme en lecture, le processus d'écriture n'est pas linéaire, car l'élève peut aller et
venir d'une étape à l'autre. Ainsi, le scripteur peut être amené à penser à de nouveaux
aspects au cours de sa situation d'écriture et à modifier son plan de départ et ses
structures de phrases, à changer l'organisation des idées, etc. C'est un va-et-vient
continu. Ce qui nous pousse à dire que l'on est plus devant un processus cyclique avec
des mouvements réversibles.
III.3.2)Le processus en trois
Lescinq étapes décrites dans l'ouvrage du Groupe Dieppeet dans d'autres ouvrages1,
peuvent être réduites à trois seulement.
III.3.2.1) La pré-écriture
La première étape du processus d’écriture est la pré-écriture, laquelle consiste à
rechercher, planifier et organiser des idées dans le but d’élaborer un plan qui sert à
guider l’élève dans la rédaction d’une première ébauche. L’élève trouve des idées en
ayant recours à ses connaissances antérieures, ses expériences personnelles ou lors
d’échanges avec les autres. Par exemple, on peut lui demander de visualiser ou de
dessiner un dessin et d’en parler à un ami. Lors de cette étape l’apprenant doit:
-Activer ses connaissances antérieures sur le sujet
-Anticiper le contenu de son texte
-Faire un schéma, une constellation de mots
-Réfléchir à son intention, se demander si le texte doit informer, divertir, etc.
-Réfléchir au destinataire
-Déterminer la structure de son texte
-Noter ses idées à mesure qu’elles viennent
-Faire la collecte d’information
-Organiser ses idées, classifier, planifier son texte.2
Pour bien gérer l'étape de pré-écriture, il y a différentes stratégies utiles pour arriver à
cette fin.
III.3.2.1.1) L’écriture libre
C’est une stratégie à adopter pour éviter le blocage recensé chez les apprenants. Nous
pouvons demander aux apprenants d’écrire sur un sujet qu’ils aiment sans prendre en
compte les erreurs d’orthographes, la ponctuation ou de trouver les mots exacts ils
1
Langan, J. (2009). Exploring writing : Sentences and Paragraphs, McGraw Hill:New York, p. 17
2
Ibid.
19
écrivent sans s’arrêter. Cette méthode permet aux apprenants de détendre leurs
muscles et de se familiariser avec l’acte d’écrire. C’est un moyen de surmonter le
blocage mental, car ils vont se concentrer sur ce qu’ils aiment et veulent dire à propos
du sujet.
Leurs idées et leurs impressions surgissent en écrivant librement et sans contraintes.
Grâce à la pratique régulière et continue de l’écriture libre les apprenants avec leurs
enseignants développent la capacité et l’habitude de penser et d’apprendre une
technique qui est la rédaction ; un moyen utile de commencer l’écriture sur n’importe
quel sujet.
La stratégie de l’écriture libre en classe est facile où l’enseignant demande aux
apprenants de rédiger un texte ou un paragraphe sur un sujet qu’ils aiment ou qui a un
lien avec leur projet pédagogique.
Au début de cette pratique, il peut accorder à ses apprenants un temps libre pour qu’ils
puissent se familiariser avec la nouvelle stratégie d’écriture.
Cette pratique permet aux élèves de s’exercer à l’écriture et de développer leur
réflexion et leurs compétences linguistiques par la formulation organisée d’idées
personnelles, ou de savoirs acquis ou en cours d’apprentissage.1
Notons que, d'après notre expérience, la stratégie de l’écriture libre n’est pas appliquée
au primaire, les apprenants n’ont jamais eu l’occasion d’avoir cette dernière.
Tout le processus de la pré-écriture, dans ce cas-là, se résume à une séance appelée
l’entrainement à la production écrite, où les apprenants sont appelés à corriger des
activités écrites qui ont un lien direct avec l’objectif du projet et de la séance de la
production écrite.
III.3.2.1.2) Faire une liste ou un listing
C'est étape où nous pouvons écrire des mots ou des phrases comme une liste de
courses. L'apprenant écrit sur un papier toute pensée ou tout sentiment qui lui vient à
l'esprit à propos d'un sujet particulier. Ceci est similaire à l'écriture libre en ce sens que
l'apprenant ne réfléchit pas beaucoup sur ce qu'il écrit, il lui suffit d'écrire seulement.
Ce processus aidera à rassembler toutes les pensées existant dans la tête de l'apprenant
pour les concrétiser sur papier, afin de les passer au crible par la suite.
1
Rebiffé, L-B. (2012). « Ecrire et réécrire des textes en histoire à l’école élémentaire, quel intérêt ? », Revue de
l’Association Belge pour la Lecture, no42, p. 15.
20
Une fois terminé, l'apprenant parcourt la liste, choisit les idées qui lui conviennent, et
raye les idées qui ne fonctionnent pas. Il peut également continuer à écrire des idées au
cours de ce processus.
A la fin, ilpeut numéroter les idées qui sont dans l'ordre dans lequel il pense qu'elles
devraient y apparaître dans le brouillon. Cela lui donnera un aperçu informel qui
l'aidera dans la prochaine étape du processus d'écriture, la rédaction.
Généralement, les apprenants du primaire ne peuvent pas réussir cette étape vu leur
niveau, ils n’ont pas un vocabulaire riche et aussi ils n’ont pas l’habitude d’écrire une
liste de mots même s'il s'agit de mots qu’ils connaissent. A ce stade l’enseignant(e)
peut modifier la démarche de cette étape et doter les apprenants par un listing de mots
pour les aider, les inciter à l’écriture et enrichir leur vocabulaire. L’application de cette
démarche mène d’une façon ou d’une autre à la réussite de la production écrite.
III.3.2.1.3) Le questionnaire
Dans cette étape,l'apprenant est amené à poser des questions sur son sujet d'écriture.
Qui, quoi, quand, où, pourquoi et comment ? Ce sont les bonnes questions pour
commencer.
Ces questions seront utiles dans laphase de rédaction s'il est coincé et essaie en vain de
trouver des choses supplémentaires à écrire. S'il essaie d'élargir sonécrit, mais ilest
incapable de trouver le supplément d'information, il peut avoir recours à des questions
comme celles indiquées ci-dessus pour générer le supplément en question.
Au primaire ce questionnaire peut aider les apprenants à comprendre la consigne de
rédaction pour bien commencer l’écriture. Nous pouvons aussi l’introduire avec des
classes où les apprenants ont un bon niveau et un vocabulaire pareil.
21
Cette dernière étape de la pré-écriture est très difficile à appliquer au primaire.Quant
au secondaire, les enseignants peuvent l’appliquer en classe, vu le niveau et l'âge des
apprenants.
III.3.2.2) L'écriture
III.3.2.2.1)La rédaction d’une ébauche
Après avoir élaboré son plan, l'apprenant rédige une première ébauche. Cette ébauche
consiste à consigner ses idées par écrit. Une fois l’ébauche terminée, l’élève lit ce qu’il
ou elle a rédigé et détermine si le texte exprime bien ses idées.
S’il juge que l’ébauche a du potentiel, il passe à la prochaine étape du processus
d’écriture. Par contre, si l’ébauche est insatisfaisante, il peut revenir à l’étape de la pré-
écriture et recommencer.
Il est essentiel d’enseigner aux élèves comment évaluer leurs propres écrits à cette
étape du processus.
Dans cette étape, l’apprenant commence à faire :
-La transition de ses idées sous forme de phrases.
-Ne peut pas prêter attention aux détails, tels que le choix du mot juste,
l’orthographe exacte.
III.3.2.2.2) La révision
La révision consiste à améliorer la qualité du message. L’enseignante ou l’enseignant
utilise une variété de stratégies pour démontrer aux élèves comment examiner leurs
textes avec un œil critique. Une bonne façon de débuter est de se demander si le texte
a du sens et est organisé logiquement. L’élève détermine si ses idées sont claires, si le
texte est bien structuré et si les caractéristiques du type de texte sont bien utilisées.
Il ou elle évalue également la structure et la clarté des phrases, le vocabulaire, et le
choix des mots compte tenu de l’intention, du sujet et des destinataires de l’écrit.
Le choix des mots est un élément clé lié au style du rédacteur. Si l’élève décide
qu’il faut apporter des changements importants, il ou elle peut reprendre le texte
et produire une deuxième ébauche.
Cette étape se caractérise par des activités telles que :
-Chercher à parfaire le contenu ; vérifier l’organisation du texte
-Vérifier si le texte contient tous les éléments demandés
-Effacer et raturer à nouveau
22
-Vérifier si les liens entre les phrases sont clairement établis
-Éliminer les redondances
-Réorganisation des idées
-Reprendre le plan pour vérifier la pertinence de l’information en fonction du projet
d’écriture
-Refaire un autre brouillon
III.3.2.2.3) La publication
La publication consiste à travailler la présentation du texte en tenant compte du ou des
destinataires. L’élève travaille l’apparence visuelle de son texte (p. ex., marges, titres,
illustrations et photos) et la lisibilité. Afin de maintenir la motivation des élèves pour
l’écriture, les textes publiés sont lus à une audience ou remis aux destinataires
auxquels ils s’adressent. À cette étape, les élèves ont besoin de célébrer leurs succès en
écriture par divers moyens tels que : afficher leur texte, le faire publier dans le journal
de la classe ou de l'école, filmer la lecture des textes, inviter une autre classe à la
lecture des textes, faire un recueil de textes rédigés.
En rédigeant son texte, l’élève passe d’une étape à l’autre pour trouver, évaluer et
peaufiner ses idées.
C’est au cours de cette étape que l’on s’occupe de vérifier la grammaire, l’orthographe
ou la ponctuationet la représentation du texte à un public. Relire le texte, en vérifiant
la lisibilité et s’assurer que tout a été transcrit.
Après avoir défini les concepts clés qui ont un lien direct avec notre thème,à savoir le
processus de l’écrit, nous allons brosser un tableau succinctde la pratique l’écrit au
cycle primaire, et plus précisément au niveau de la 5ème AP.
1
Programme National du Français,(2003), Alger: ONPS, p.4.
23
écrite, les auteurs de l’ancien programme prévoient la répartition de la démarche
comme suit :
- Construire le langage écrit à partir du langage oral correctement maitrisé.
- Acquisition du langage oral, apprentissage de la lecture et l’apprentissage de
l’écriture.1
Il s’agit, d'après ledit programme, de transcrire l’oral afin de mettre en relation le
phonème et le graphème. Les activités de l’écrit se limitent à la rédaction de phrases
simples liées aux supports étudiés : réaliser de petits exercices écrits, en prolongement
de la lecture ou de l’expression orale.
Dans l’ancien programme, lorsqu’il s’agit de s’exprimer, la tâche de l’élèveconsiste à
passer par un travail de reconstitution (reconstituer le paragraphe de la lecture à partir
d’un certain nombre de repères linguistiques), mais chaque fois que l’apprenant est
appelé à rédiger, il doit reproduire des modèles qu'il a sous les yeux.2
Cependant, dans le nouveau programme et puisque l’accent est mis sur lanotion de «
projet », l’écrit est réhabilité en tant que canal de communication jugé important dans
l’apprentissage d’une langue étrangère.
Il n’y a donc pas de différence entre les objectifs d’apprentissage de l’écrit dans
l’ancien programme et dans le nouveau, encore moins d’évolution dans la conception
de l’écrit.3
Néanmoins, le nouveau programme, qui s'inscrit dans la pédagogie du projet, rend
l'écrit une tâche scolaire à projection sociale, ce qui lui donne une dimension encore
plus importante.
1
Ibid.,p. 45
2
Ibid., p. 45
3
LEBOUAZDA Amel, Perception du nouveau système éducatif algérien à travers l’évaluation formative de la
production écrite Cas des apprenants de la 5ème année primaire. Université Mohamed BOUDIAF- M'Sila
2014/2015.
24
Les choix didactiques retenus sont les suivants :
- Les actes de parole, principe organisateur des apprentissages, sont employés à
l’oral et à l’écrit;
- Les apprentissages linguistiques sont mis en place de manière explicite;
- Les compétences du lecteur et du scripteur sont développées dans le cadre du projet;
- L’expression écrite trouve une place importante, notamment au vu de l’évaluation
finale;
- L’évaluation de fin de cycle se réalise à travers une épreuve composée de deux
parties : une partie compréhension et une partie expression écrite présentée sous
forme de situation-problème.
Notons que ce sont les mêmes compétences qui sont développées, par niveaux, de la
3eAP à la 5eAP. Dans une démarche d’intégration, les compétences sélectionnées
permettent l’atteinte de l’objectif terminal d’intégration (OTI) pour le cycle primaire:
Au terme de la 5eAP, l’élève sera capable de produire, à partir d’un support oral ou
visuel (texte, image), un énoncé oral ou écrit en mettant en œuvre les actes de parole
exigés par la situation de communication.1
L’atteinte de cet OTI assure le passage vers le cycle moyen et permet à l’apprenant
d’aborder des situations d’apprentissage plus complexes.
Le programme de 5eAP a les objectifs suivants:
Consoliderles apprentissages installés depuis la 1e année d’enseignement de
français à l’oral et à l’écrit, en réception et en production ;
Développerles apprentissages linguistiques au service de la communication
en s’appuyant sur :
- La variété des situations orales et écrites en relation avec les actes de parole.
- L’observation réfléchie des faits de langue fondamentaux.
- L’enrichissement et l’organisation du stock lexical.
Amenerl’apprenant à articulerdifférents acquis en vue de les mobiliser dans des
situations de communication variées ;
Elever le niveau de maîtrisedes compétences disciplinaires et transversales.
Préparer l’élève à l’épreuve de fin de cycle (certification).
1
Guide pédagogique des manuels de français 5ème année primaire (2012), Alger: ONPS, p. 68
25
IV.2) Profil d’entrée
Ala fin de la 5eAP, qui constitue l’année clôturant le cycle primaire, le profil de
sortie de l’élève est défini par l’OTI suivant:
Au terme de la 5eAP, l’élève sera capable de produire, à partir d’un support oral ou
visuel (texte, image), un énoncé oral ou écrit en mettant en œuvre les actes de parole
exigés par la situation de communication.1
Pour atteindre cet OTI, le programme de 5eAP a pour objectifs :
1
Document d’accompagnement au nouveau programme de français. (2009), Alger: ONPS, p. 3
26
- Produire un écrit sur un modèle défini;
- Donner un avis personnel sur un texte lu ou entendu;
- Produire de manière individuelle sur un thème donné, à partir d’une consigne.
La production écrite se trouve, en vertu de ce texte, intégrée dans une logique plus
holistique, à savoir la compétence de communication qui, par ce qu'elle englobe
comme composantes, dépasse le niveau linguistique pour se projeter dans des niveaux
discursifs, socio-culturels et pragmatiques.
1
Document d’accompagnement au programme de français -Cycle Primaire- 2016: Ministère de l'Éducation
Nationale, p. 03
2
Document d’accompagnement au nouveau programme de 5 ème année primaire - 2012: Ministère de l'Éducation
Nationale, p. 15.
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La production écrite est considérée comme un vecteur de socialisation, et partant de là,
écrire serait pratiquer un acte social qui consiste à produire un sens en tant qu’émetteur
d’un message. Lorsque le savoir-lire et le savoir-écrire se nourrissent mutuellement à
l’intérieur de situations de communication diversifiées et authentiques, l’élève éprouve
très tôt le désir d’élaborer une pensée personnelle et la communiquer:
« S’exprimer par écrit, ce n’est pas copier un texte, écrire sous la dictée ni même
répondre à une question écrite. Par expression écrite, il faut entendre d’abord la
communication par l’élève d’un contenu qu’il produit et se propose de transmettre par
voie écrite (démarche inverse à celle de la lecture). »1.
De là, nous pourrons conclure qu'apprendre à écrire ne se limite pas à l'imitation et le
copiage d'un modèle prédéfini ou déjà vu, mais l'expression des idées propres à
l'apprenant et la transmission d'un message qu'il a la volonté de transmettre.
1
Document d’accompagnement des Programmes de la 4ème année primaire, Alger: ONPS, p.11.
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Avec les nouvelles réformes éducatives, cette séance est devenue une séance
d’apprentissage, comme les autres activités de langue d'une séquence d'un projet, où
l’on apprendrait à l’enfant à écrire, à se corriger puis à réécrire: un apprentissage
évolutif de l’acte d’écrire, un développement progressif de la capacité d’écrire.
Il faut inculquer à l'enfant ce savoir-faire indispensable.1
Le fait que ce document officiel insiste sur le caractère évolutif et progressif de l'acte
d'écrire, ne peut qu'affirmer et confirmer la nature procédurale de la production
écrite.
1
Ibid.
29
IV.5.3.2) Phase d'apprentissage ou phase d'imprégnation.
C’est le moment capital et le plus important de la séance.
30
– Adopter une attitude tolérante, permissive : une erreur, chez un
apprenant, est un passage obligé, c’est un cas naturel et normal, ce n’est
pas un péché. Il faut déculpabiliser les élèves et les éloigner de tout
complexe d’échec ou de la crainte de faire des erreurs. Un produit écrit
parfait n’existe pas dans la réalité.
La production écrite étant une activité complexe, il est nécessaire de donner le temps
aux enfants de revenir plusieurs fois à leur production en organisant des séances de
réécriture et d’amélioration de la première production écrite.
Pour conclure, on peut dire que c’est dans le projet que l’activité d’écriture, qui est
une activité de communication, trouve sa finalisation. C’est le projet qui inscrit la
production écrite dans une situation qui lui donne du sens par son enjeu social.1
L’épreuve de français de fin de cycle primaire est un outil d’évaluation qui sert
d’aide à la décision pédagogique pour le passage de l’école primaire au collège.
Cette épreuve mesure l’atteinte de l’OTI défini ainsi:
Au terme de la 5eAP, l’élève sera capable de produire, à partir d’un support oral
ou visuel (texte, image), un énoncé oral ou écrit en mettant en œuvre les actes de
parole exigés par la situation de communication2.
L’atteinte de l’OTI par l’apprenant certifie la maîtrise d’un niveau de compétences
qui assure le passage vers le cycle moyen et permet d’aborder des situations
d’apprentissage plus complexes.
L’épreuve élaborée devra donc couvrir de manière globale les compétences et
lesconnaissances acquises en langue étrangère durant les trois années du cycle
primaire.
Elle proposera une évaluation des compétences en compréhension de l’écrit et en
expression écrite. Cette dernière est présentée sous forme de situation-problème.
Pendant la résolution de cette situation-problème, le candidat, placé devant une
situation d'intégration par le biais d’un protocole d’évaluation, mobilisera et
coordonnera des connaissances acquises au cours du cycle.
1
Document d’accompagnement au nouveau programme de français. Février (2009) Alger, ONPS, p 16.
2
Idem, p 3.
31
IV.5.3.5) Exemple d’une épreuve
IV.5.3.6) Compréhension de l’écrit
C’est la compréhension du texte support sur les plans sémantique et linguistique à
travers cinq (05) ou six (06) questions.
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1- Donner à l’apprenant l'occasion de s'entraîner, au terme d’une séquence et d'un
projet, à mobiliser les acquis réalisés antérieurement (savoirs, savoir-faire et
savoir-être).
2- Apprendre à l’élève à intégrer (Organiser / articuler) les différents acquis pour
résoudre une situation-problème pour exercer la compétence visée.
3- Evaluer le niveau de développement de la compétence visée : L’apprenant est-
il compétent ?
Conclusion
Dans ce chapitre qui s’intitule: La production écrite et son processus, nous avons
essayé de cerner, en premier lieu, le concept de l'écrit en le contrastant avec celui de
l'oral. Il s'ensuit que l'écrit est une forme de la langue qui ne s'acquiert pas de façon
naturelle, comme c'est le cas de l'oral, et qu'il exige une planification pour réussir son
enseignement/apprentissage. Par conséquent, il a été nécessaire d'aborder les
différentes visions des modèles de la production écrite, visant justement une
planification judicieuse de cette dernière.
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Ce chapitre nous a permis de consacrer le processus en trois grandes étapes de la
production écrite dont l'une d'elles sera l'objet du deuxième chapitre où l'on va mener
une étude expérimentale sur des classes de 5ème année primaire pour insister sur
l'importance de l'enseignement/apprentissage de l'écrit en tant que processus à
commencer par la première étape qui est la pré-écriture.
Conclusion générale
Le troisième chapitre de notre travail a été consacré à la partie pratique de notre recherche, et
plus spécifiquement à l’application de notre processus de l’écrit et en montrant l’importance
de la stratégie de la pré-écriture comme étant une clé qui facilite le déroulement et
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l’acquisition de ce dernier.. Nous avons proposé aux apprenants une pré –écriture en adoptant
l’écriture libre et le listing comme nouvelles stratégies.
A la lumière des hypothèses émises, nous pouvons tirer les déductions suivantes : l’apprenant
du primaire a toutes les capacités d’acquérir le savoir et le savoir-faire vu son âge et sa
motivation, c’est à l’enseignant d’apporter tous les moyens qui peuvent faciliter son
apprentissage.
Malgré que les deux stratégies ne sont ni appliquées dans nos classes ni définies dans notre
programme Algérien, mais cette petite expérience que nous avons menédans terrain nous a
permis de confirmé que l’enseignant peut appliquer et analyser n’importe quelle stratégie , qui
offre un bon résultat et mène à l’acquisition des compétences espérées par l’école.== la
réussite de n’importe quel stratégie l’écriure et ça influence l’amélioration de l’écrit.
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