Povestea/1 cui vrea /2să-l asculte. /3 P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD
Il racontait/1 à quiconque voulait/2 l’écouter. /3
P1= PP, P2= P Complétive indirecte, P3=PCD
La proposition subordonnée complétive indirecte est introduite par un pronom relatif cui
(oricui) / à quiconque. Elle détermine le verbe povestea/ racontait et accomplit la fonction de
Complément d’objet indirect.
Leneşul mai mult alearga. /Cine este leneş /1 mai mult alearga./2
Le paresseux court la plupart du temps. / Celui qui est paresseux /1 court la plupart du
temps. /2
P1=P Subjective P2= PP
Dans l’exemple ci –dessus le mot leneşul/ le paresseux constitue le sujet de la
proposition. Celui-ci peut être exprimé soit par un nom soit par une proposition cine este
leneş/ celui qui est paresseux. Dans cette situation l’entière proposition constitue le sujet de
la phrase Cine este leneş /1 mai mult alearga./2 / Celui qui est paresseux /1 court la plupart du
temps. /2
Ce type de propositions s’appelle proposition subordonnée subjective et elle peut être
introduite par des adverbes ou pronoms relatifs ou indéfinis : cine, ce, câţi, oricine, oricui,
unde, când / qui, quoi, combien, quiconque, à quiconque, où, quand ; ou par des conjonctions
tel que : că, să, ca…să, dacă, de.
Se vede/1 că nu cunoşti locurile pe aici. /2 / On peut remarquer/1 que tu ne connais pas
les endroits d’ici. /2
Dans l’exemple :
Maria este neschimbată. / Marie est la même (qu’elle était auparavant). /
Maria este aşa cum o ştiai. / Marie est telle que tu l’avais connue.
Dans une proposition le nom prédicatif est exprimé par un constituant (un adjectif)
« neschimbată/ la même », mais dans une phrase le nom prédicatif est exprimé par une
proposition : « … aşa cum o ştiai. / …telle que tu l’avais connue. ». Cette situation a lieu
lorsque le verbe de la proposition principale est un verbe copulatif (généralement le verbe
être). La proposition qui accomplit la fonction de nom prédicatif s’appelle propositions
subordonnée prédicative. Elles peuvent être introduites par de pronoms relatifs care, ce, cine,
câţi, cel care, ceea ce/ lequel, quoi, qui, combien, celui qui, ce que ou par des pronoms
indéfinis oricare, oricine, orice / quiconque, n’importe qui, n’importe quoi ou par des
adverbes cum, ca şi cum, dupa cum, cât / comment, comme si, d’après quoi, combien ou par
des conjonctions că, să, ca…să, dacă, de / pour, de, pour…, si, de.
La proposition subordonnée prédicative est placée d’habitude après le verbe copulatif de
la proposition principale et elle ne se sépare pas par la virgule de sa régente.
La proposition complétive d’agent est la proposition qui détermine un verbe à la diathèse
passive construit avec l’auxiliaire « être » ou un verbe passif réflexif et montre par qui a été
réalisée l’action exprimée par le verbe déterminé. Ce type de proposition peut être introduite
par un pronom relatif ou indéfini par la préposition « de », « de către » / « par », « par qui ».
La proposition complétive d’agent accomplit la fonction de Complément d’agent et répond à
la question : « de cine ? », « de către cine? »/ « par qui ? ».
Lucrarea este uşor de înţeles de oricine are un minimum de pregătire.
L’œuvre est facilement à comprendre par quiconque a un minimum de connaissances.
Le complément d’agent provient du sujet de la proposition avec le verbe prédicatif à la
diathèse active accompagné par un complément d’objet direct. Une fois le passage du verbe à
la diathèse passive, le sujet devient le complément d’agent et le complément d’objet direct
devient le sujet. Au niveau de la phrase les mêmes transformations peuvent se produire, une
proposition subjective d’un verbe transitif peut devenir proposition complétive d’agent et la
proposition complétive directe du même verbe devient proposition subjective.
Cine fură azi un ou/1, mâine va fura un bou./2
Qui vole aujourd’hui un œuf /1, demain va voler un bœuf. /2
P1= proposition subjective P2= PP
Mâine va fi furat un bou /1de către cine fură azi un ou. /2
Demain va être volé le bœuf /1 par celui qui vole aujourd’hui un œuf. /2
P1= PP P2= Proposition complétive d’agent
Généralement la proposition complétive d’agent est positionnée après la proposition
principale, mais quand on veut insister on peut la placer avant la principale.
L’identification des types de propositions commence toujours par établir quelles sont les
propositions principales. Il faut tenir compte de l’existence des rapports de coordinations s’il
y en a et ensuite chercher et identifier les types de conjonctions qui connectent les
propositions.
La délimitation des propositions s’est fait surtout dans le but que l’élève qui en a besoin
puisse facilement encadrer le mot visé d’être analysé dans l’unité syntaxique dont il fait part-
la proposition.
Les éléments de relations qui introduisent la subordonnée de cause peuvent être des
conjonctions : căci, deoarece, întrucât, fiindcă, (qui correspond en français aux
conjonctions : car, parce que, puisque), des locutions conjonctives : din cauză că, din pricină
că, pentru că, de vreme ce, (qui correspond en français aux locutions conjonctives tels : à
cause de, faute de, parce que, du moment que,), ou des adverbes qui ont pris la forme de
conjonctions : că, unde, cum, de vreme ce, o dată ce, câtă vreme, dacă (car, où, comme, du
moment que, une fois que, si).
…amândoi bătrânii aceştia erau… posomorâţi ca vremea cea rea, /1din pricină că n-
aveau copii. /2 (I. Creangă, Povestea porcului)
… tous les deux vieillards étaient… mornes comme le mauvais temps, /1 parce qu’ils
n’avaient pas d’enfants. /2
N-am învăţat, /1 că n-am avut timp. /2
Je n’ai pas appris, /1 car je n’ai pas eu le temps. /2
Cum afară plouă, /1 nu ies în oraş. /2
Je ne sors pas en ville, /1 parce qu’il pleut. /2
Les derniers exemples montrent que la proposition principale est l’effet de la cause
exprimée par la subordonnée. L’action de la subordonnée se passe avant l’action de la
principale, n’importe la place qu’elle occupe dans la phrase.
La subordonnée de cause peut être introduite par des locutions adverbiales de aceea, de-
aia, de ce (c’est pourquoi, c’est parce que) :
Era supărată, /1 de aceea nu a venit. /2
Elle était fâchée, /1 c’est pourquoi elle n’est pas venue. /2
La proposition subordonnée de cause se place soit avant la principale, soit après celle-ci,
place délimité par la virgule.
Stai, /1 că mai ai şi cu mine oleacă de treabă. /2 (I. Creangă, Povestea lui Harap-Alb)
1
Petricica A., 2018, Gramatica Limbii romane pentru examene, RLC, p. 228
Attends, /1 car tu as encore quelques chose à faire avec moi. /2
Fiindcă era un om bun, /1 toată lumea îl iubea. /2 (I. Creangă, Povestea lui Harap-Alb)
Parce qu’il était un bon homme, /1 tout le monde l’aimait. /2
Elle peut être introduite par des conjonctions : încât, că, să, de, ca să, de să
(correspondant en français à de sorte que, si bien que, que).
Noaptea era totuşi aşa de oarbă, /1 încât la doi paşi lucrurile dispăreau. /2
(C.Hogaş, Pe drumuri de munte)
La nuit était tellement noir, /1 de sorte que les choses disparaitraient à deux pas. /2
La subordonnée de conséquence montre dans cet exemple la conséquence, la suite et la
mesure de l’état : tellement noir.
Des locutions conjonctives telles : încât să, aşa încât, astfel ca să, de parcă să, cât să,
decât să (de sorte que, de façon que, si bien que, tant que), montrent la conséquence de
l’action principale et la mesure.
Drumurile erau nespus de grele, /1 aşa încât caii începură a îngenunchea. /2
M. Sadoveanu, Viaţa lui Ştefan cel Mare
Les voies étaient tellement difficiles, /1de façon que les chevaux commencèrent à
s’agenouiller. /2
D’autres connecteurs qui introduisent la subordonnée de conséquence peuvent être les
adverbes aşa, atât, prea (ainsi, tant, trop) ou les locutions adverbiales aşa de, atât de, destul
de, în aşa fel, până acolo, până într-atât (tant de, assez … pour que, de manière que, de sorte
que, tellement que).
Par exemple, dans la langue française les subordonnées qui ont le même sujet que celui
de la proposition principale peuvent être exprimées par l’infinitif, mais en roumain cette
situation est diverse, en employant plutôt le subjonctif :
Elle travaille avec attention de façon à ne rien casser.
Ea lucrează cu atenţie ca să nu strice nimic.
Les constructions avec l’infinitif sont rares dans la langue roumaine, surtout avec le
verbe « a putea (pouvoir) ».
Nu pot citi fără ochelari.
Je ne peux pas lire sans mes lunettes.
Le mode des verbes est différent d’une langue à l’autre, le français tient compte plus
rigoureusement de la concordance de temps au subjonctif ou à l’indicatif, tandis qu’en
roumain les règles de l’emploi de modes est plus libre. L’emploi de l’indicatif et du
conditionnel est plus fréquent en roumain qu’en français :
Soit qu’il fût malade, soit qu’il fût occupé, il n’accepta pas notre invitation. – le
subjonctif
Ori pentru că era bolnav, ori pentru că era ocupat, nu a acceptat invitaţia noastră. –
l’indicatif
Il n’est pas si malade qu’il ne puisse travailler. – le subjonctif
Nu e într-atât de bolnav încât să nu poată munci. – le subjonctif
Il se lève afin de parler. - l’infinitif
Se ridică ca să vorbească. – le subjonctif
En ce qui concerne la place des propositions dans la phrase, les subordonnées se placent
surtout après la principale, sauf le cas où on veut les mettre en relief. Dans cette situation les
subordonnées occupent la première place :
Il part vite de peur d’être vu.
Plecă repede de frică să nu fie văzut.
Fiindcă era un om bun, toată lumea îl iubea. (I. Creangă, Povestea lui Harap-Alb)
Parce qu’il était un bon homme, tout le monde l’aimait.
La règle de la place de subordonnées dans la phrase soit avant la principale, soit après
celle-ci, se retrouve tant dans la phrase roumaine, que dans la phrase française.
Si on regarde la construction des propositions subordonnées de cause, elle est très
semblable pour le roumain et pour le français. On emploi des conjonctions ou des locutions
conjonctives spécifiques, on emploi souvent le conditionnel ou l’indicatif et parfois en
français le subjonctif après des conjonctions ou locutions du fait que, de ce que, ce n’est pas
que, non que, etc… La subordonnée de cause est souvent placée avant la principale, car
l’action qui représente la cause se passe avant l’action qui est l’effet de celle-ci. Cette
situation se retrouve dans les deux langues.
La subordonnée circonstancielle de conséquence c’est la suite de l’action principale et
par conséquent, elle se place toujours après la proposition principale – règle générale valable
dans les deux langues. Le mode employé en français est souvent l’indicatif, quand la
conséquence est un fait certain et on peut employer le subjonctif si l’idée de conséquence
exprime l’intention. En roumain prédomine l’emploi de l’indicatif.
La subordonnée circonstancielle de but implique l’idée de finalité, de résultat de
l’action principale. En français on utilise le subjonctif pour montrer le but, situation qui se
retrouve aussi dans la langue roumaine. En roumain on peut utiliser aussi l’impératif et en
français le but peut être exprimé aussi par une proposition relative ou par l’infinitif (si le sujet
de la principale est identique avec celui de la subordonnée). La place de la subordonnée du
but est après la proposition principale, ordre donnée par l’ordre logique des actions.
Pour conclure, on remarque bien des ressemblances en ce qui concerne la formation de
la phrase complexe entre les deux langues d’origine latine. On observe presque les mêmes
règles de l’emploi du subjonctif ou de l’indicatif dans la subordonnée, la place des
subordonnées est établie selon l’ordre logique des actions et les connecteurs sont chargés avec
beaucoup de sens qui les rend décisifs dans le choix du mode et du temps convenable. Les
différences sont assez rares, et consistent surtout dans la manière d’emploi du mode ou de la
ponctuation (en roumain on utilise souvent la virgule pour délimiter la subordonnée de la
principale).