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1.

INTRODUCTION
Avant d’aborder les questions spécifiques à la
chaussée et son dimensionnement, il est utile de
rappeler certaines généralités sur la chaussée
(matériaux, fonctionnement,…). Ceci permet
de souligner les règles fondamentales pour la
concevoir et la dimensionner, mais aussi les
spécifications requises pour les matériaux
routiers. L’influence de ces règles
fondamentales sur la durabilité de la chaussée,
est primordiale.

Dimensionnement 2. POURQUOI UNE STRUCTURE


DE CHAUSSEE

des chaussées De tout temps, on a eu besoin de circuler. Mais,


les « routes » ne furent guère que des pistes
plus ou moins sommaires permettant de joindre
des villes, villages …, sans empiéter sur les

(Généralités sur prairies ou terres cultivées. La route ne différait


alors pas tellement des surfaces qui la
bordaient. Il est vrai qu’on circulait aisément
les chaussées) sur des pistes bien nivelées quand les
conditions climatiques étaient favorables, mais
en période de pluie, les sols mouillés
devenaient glissants ou se transformaient en
bourbiers. On entreprit alors d’étaler, aux
endroits les plus mauvais, des lits de pierres
dont le mérite était d’être moins sensibles à
l’eau. L’idée du matelas de pierres a duré de
nombreux siècles. Elle s’est développée à
l’époque des Romains pour donner naissance à
la « chaussée romaine » : le dallage. Plus tard,
la route empierrée « macadam » a fait son
apparition et avec elle, les premières
spécifications pour l’exécution d’une bonne
route.

Avec le développement des engins lourds au


début du XXe siècle, les premiers problèmes ont
surgi :
• Apparition de nids de poule,
• Poinçonnement du hérisson et effondrement
de la chaussée aux premières pluies.

La structure de la chaussée était donc mal


adaptée. Une mutation s’imposait pour aboutir
à une route moderne. Elle a été initiée par

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l’emploi des matériaux à granulométrie
continue et de calibre déterminé et puis avec
l’émergence des matériaux traités au ciment.

3. QUE SE PASSE-T-IL
LORSQU’UN VEHICULE SE
DEPLACE SUR UN SOL ?
Schéma de principe illustrant la déflexion d'un
Le poids du véhicule est transmis au sol, sous sol sous l'effet de passage d'une charge
forme de pressions, par l’intermédiaire des
pneumatiques.
D’une manière générale, les sols ne peuvent  La déflexion « d » est proportionnelle à la
supporter sans dommage de telles pressions. Si charge appliquée. Elle est pratiquement
le sol n’est pas assez porteur, le pneu comprime constante si l’on répète l’application de
le sol et il se forme une ornière comme le cette charge des milliers de fois.
montre le schéma ci après.  L’orniérage est la déformation résiduelle «
Wr » qui s’accroît au fur et à mesure des
passages des véhicules et
proportionnellement à leurs charges.

4. QUE SE PASSE-T-IL SI ON
INTERPOSE ENTRE LE SOL ET
LA ROUE UNE COUCHE
GRANULAIRE NON LIEE ?

Les graves non traitées sont des matériaux


granulaires à granulométrie continue avec un
Formation d'une ornière sous l'effet d'une charge diamètre maximal de grains compris entre 14 et
se déplaçant sur un sol 31,5 mm, et contenant une faible quantité de
fines non plastiques (4 à 10 %).
Dans les applications routières, les graves non
Si le sol est porteur, il se passe deux choses
traitées sont utilisées comme matériaux d’assise
imperceptibles mais qu’il faut bien comprendre
de chaussées, principalement sur les chaussées
(comme le montre le schéma ci après).
à faible trafic, en couche de base et de
fondation ; mais elles peuvent aussi être
 Le sol s’affaisse sous le pneu. C’est la
utilisées en couche de fondation sur des
déformation totale : Wt.
chaussées à moyen trafic.
 Lorsque la roue s’éloigne, le sol
Les caractéristiques des granulats sont choisies
remonte mais pas totalement : il reste
selon leur dureté, propreté, forme et angularité
une déformation résiduelle : Wr. La
qui sont les principales spécifications portant
différence d = Wt - Wr s’appelle la «
sur les granulats.
déflexion ».
On distingue différents types de graves non
traitées :

Celles utilisées en couche de base :


Les GNT « de type A »

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Les GNT «de type B » 3e rangée, il y aura successivement : p/4 2 p/4
Les GNT « de type C » p/4
Les GNT « de type D »
Celles utilisées en couche de fondation : Sur les quatre billes de la 4e rangée, il y aura :
GNF1 p/8 3 p/8 3 p/8 p/8 et ainsi de suite. On voit
GNF2 qu’à la énième rangée, il y a une répartition en
GNF3 cloche qui correspond à un étalement de la
charge p (). Mais, à l’interface couche
Dans une couche granulaire non liée, les grains granulaire - sol, on peut constater que la somme
constitutifs restent indépendants les uns des des charges réparties est égale à la charge p.
autres. Ce sont donc des matériaux à module
faible compris entre 100 et 500 MPa. Par Sous l’action d’une charge, une couche
conséquent, sous l’action d’une charge, cette granulaire non liée travaille principalement en
couche travaille principalement en compression. La pression la plus élevée se situe
compression, c’est-à-dire qu’elle transmet au à la verticale de la charge.
sol sous-jacent la totalité de la charge en la
répartissant d’une façon non uniforme. La Pour dimensionner une couche granulaire,
pression la plus importante se situe en dessous c’est-à-dire définir son épaisseur, il faut que la
de la charge. pression verticale maximale transmise au sol
sous-jacent soit inférieure à la portance du sol.
Pour schématiser le phénomène, imaginons un Celle-ci est, en règle générale, appréciée par
empilement de pierres identiques, ou même de l’essai CBR (Californian Bearing Ratio). Sous
billes. l’effet de passages répétés de charges, la
couche granulaire se comporte comme un sol :

 Elle a une déflexion,


 Elle a donc une déformation résiduelle
qui augmente en fonction des passages
répétés des charges et finit par
provoquer de l’orniérage.

5. QUE SE PASSE-T-IL SI ON
INTERPOSE ENTRE LE SOL ET
LA ROUE UNE COUCHE
GRANULAIRE TRAITEE AU
CIMENT ?

Considérons maintenant une couche granulaire


Schéma de fonctionnement d'une chaussée traitée au ciment, donc liée, et reposant sur le
constituée sol.
d'une couche non liée reposant sur le sol naturel Si on applique une charge P à cette couche, la
transmission de la charge au sol ne se fait pas
de la même façon que dans le cas d’une couche
Considérons une charge p sur une bille. Celle-ci granulaire non liée. L’existence des liaisons
va transmettre p/2 à chacune des deux billes de entre les grains et leur multiplicité modifient la
la couche sous-jacente. Sur les trois billes de la transmission de la charge. La couche liée forme
ainsi une dalle qui peut être très rigide, dont le

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module est constant et indépendant de la o Une contrainte de traction par
température et de la durée d’application de la flexion, dont la valeur peut être
charge. L’effet de répartition de la charge sur le élevée, qui se manifeste à la base
sol support est alors très important. Les de la couche traitée.
contraintes de compression qui sont transmises
A chaque passage de la charge, la couche
au sol sont, dans ce cas, relativement faibles.
traitée travaille à la traction par flexion au
niveau de la fibre inférieure ; si on répète
Mais, l’amortissement très élevé des contraintes
l’opération un grand nombre de fois, cette
verticales dues aux charges est compensé par
couche se fatigue et finit par se fissurer même
l’apparition, au sein de la couche traitée, de
si les efforts engendrés ne dépassent pas, à
contraintes de compression et surtout de
chaque fois, la contrainte admissible du
traction à la partie inférieure comme le montre
matériau. C’est ce qu’on appelle la fatigue sous
la figure ci dessous.
efforts répétés.
Le dimensionnement d’une couche traitée au
ciment consiste à déterminer son épaisseur pour
qu’elle ne se fissure pas sous l’effet des charges
répétées. Il convient donc :

 Déterminer la contrainte à la traction de


la couche traitée et s’assurer qu’elle est
inférieure à la contrainte de traction
admissible du matériau,
 Apprécier le comportement à la fatigue
de la couche traitée.

6. QUE SE PASSE-T-IL SI ON
INTERPOSE ENTRE LE SOL ET
Schéma de fonctionnement d'une chaussée LA ROUE UNE DALLE EN
constituée BETON DE CIMENT ?
d'une couche traitée au ciment reposant sur le sol
naturel
Une dalle en béton se différencie en particulier
d’une couche traitée par sa forte teneur en
ciment.
Son comportement, sous l’action d’une charge
Seule cette contrainte de traction est prise en P, est comparable à celui d’une couche
compte pour le dimensionnement. Sous l’action granulaire traitée au ciment mais dont les
d’une charge, une couche traitée au ciment, donc caractéristiques mécaniques seraient beaucoup
liée, induit les phénomènes suivants :
plus élevées.
 Répartition uniforme de la charge sur le sol Le dimensionnement consiste donc à calculer
support. Donc, contraintes de compression l’épaisseur de la dalle pour supporter, sans se
sur le sol relativement faibles. fissurer ou se rompre, la répétition des charges
 Apparition de deux types de contrainte au pendant une durée donnée. Ceci consiste à :
sein de la couche liée :
 Déterminer la contrainte du béton à la
o Une contrainte de compression traction par flexion et s’assurer qu’elle
dont la valeur est très inférieure à est inférieure à la contrainte de traction
la résistance en compression du admissible du béton,
matériau.

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 Apprécier le comportement à la fatigue thermique et ruptures fragiles aux basses
de la dalle. températures et courtes durées d’application
des charges. D’autre part, des évolutions
7. QUE SE PASSE-T-IL SI ON chimiques internes des bitumes, appelées
vieillissement, conduisent à un durcissement,
INTERPOSE ENTRE LE SOLET accompagné d’une fragilisation,
LA ROUE UNE COUCHE
GRANULAIRE TRAITEE AU
BITUME ? a) Les matériaux bitumineux utilises dans
les structures routières sont des matériaux
composites complexes dont les composants
Les mélanges traités aux liants hydrocarbonés
principaux sont des composants minéraux
sont scindés en deux grandes familles :
(granulats, sables, filler...) et le liant
hydrocarboné (bitume).
a. Les mélanges bitumineux à
Les composants minéraux constituent environ
chaud
95% de la masse d’un enrobé bitumineux (80-
b. Les mélanges à froid
85% du volume). Cette prépondérance des
Le bitume est un matériau léger, ductile et
matériaux granulaires dans le mélange va
souple doté de bonnes propriétés d’adhérence,
fortement en influencer les propriétés
de plasticité, d’élasticité. Il est insoluble dans
mécaniques.
l’eau et inerte à de nombreux agents chimiques.
Les granulats sont l’ensemble des sables,
La caractéristique principale du bitume est sa
gravillons ou pierres concassées - qui
grande susceptibilité thermique et cinétique. La
proviennent du creusement d’un gisement ou
susceptibilité thermique désigne le changement
d’une extraction `a partir d’une roche mère
des propriétés mécaniques d’un matériau avec
compacte.
la température. Le bitume qui est un liquide
newtonien peu visqueux au dessus de 80◦C,
Le granulat est utilisé soit comme matériau en
devient un solide élastique et fragile à basse
vrac, soit après transformation (criblage,
température.
concassage, tamisage, dépoussiérage, lavage..).
Entre ces deux états extrêmes, le bitume est un
Pour constituer un squelette granulaire,
matériau viscoélastique, linéaire ou non. La
plusieurs classes granulaires homogènes sont
susceptibilité cinétique est liée aux variations
mélangées. La taille des éléments constituant
des propriétés avec le temps d’application des
un mélange de granulats définit sa granularité
charges. En pratique, ces durées d’application
et est déterminante pour sa classification
varient de plusieurs heures `a quelques
(exemple EB : 0/10 ou GBB : 0/20) .
fractions de seconde sous les véhicules en
mouvement. Les grandeurs mécaniques des
Le squelette minéral, constitué par l’ensemble
bitumes sont fonction de ces deux paramètres.
des grains en contact, doit assurer la
qui influencent alors directement le
distribution
comportement à long terme et la résistance des
des contraintes dans le mélange et la
matériaux bitumineux une fois mis en place.
transmission des charges aux couches
inférieures de la chaussée.
Les changements d’état provoqués par les
Les caractéristiques géométriques des
susceptibilités thermiques et cinétique
granulats, telles que la forme, l’angularité et
s’accompagnent de risques de dégradations qui
l’état de surface, qui influencent directement la
se manifestent dans l’enrobé sous diverses
résistance des contacts aux déplacements et aux
formes : déformations permanentes aux
rotations relatifs des grains, ont donc un rôle
températures élevées ou durées de sollicitations
déterminant.
longues, endommagement ou fatigue aux
températures intermédiaires, fissuration

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Par ailleurs, les grains minéraux doivent avoir
une bonne résistance aux efforts statiques et Une couche granulaire traitée au bitume
dynamiques pour ne pas s’endommager sous présente l’inconvénient d’avoir un module
les chargements. variable en fonction de la température et de la
Les granulats doivent résister aux chocs et `a la durée d’application de la charge. Alors qu’une
fragmentation, évalués par l’essai Los Angeles, couche traitée au ciment évolue comme une
à l’usure et `a l’attrition, appréciée par l’essai dalle en béton, une couche granulaire traitée au
micro-Deval. bitume présente, préalablement à la fissuration
par fatigue, du fluage conduisant à des ornières
Il est aussi essentiel de considérer la provoquées par le passage répété des charges ;
compatibilité des granulats avec le liant, c’est- son comportement dépend beaucoup du climat
à-dire la qualité de l’adhésivité des granulats et et de la déformabilité des couches inférieures.
du liant hydrocarboné. La compatibilité avec le
liant résulte de la polarité naturelle de la b) Les émulsions de bitumes sont des
surface, la porosité et la propreté des grains dispersions intimes de deux produits
minéraux. Le filler, ou les fines, est formé des insolubles l’un dans l’autre. Pour les
composants minéraux très fins dont le diamètre
émulsions de bitumes, la phase dispersée
supérieur est conventionnellement pris à 80
microns.
est constituée par le bitume et la phase
dispersante est constituée par l’eau
additionnée de divers produits ( acide ou
 Une couche bitumineuse présente base). Les globules de bitumes sont
l’inconvénient d’avoir un module tapissées par un film protecteur
variable en fonction de la température d’émulsifiant.
et de la durée d’application de la
charge. Les émulsions bitumineuses sont définies
 Alors qu’une couche traitée au ciment par leur répartition granulométrique et leur
évolue comme une dalle en béton, composition (nature et dosage en liant,
 une couche bitumineuse présente,
acide ou base, etc.), lesquelles déterminent
préalablement à la fissuration par
fatigue,du fluage conduisant à des
leurs caractéristiques physico-chimiques
ornières provoquées par le passage (pH, conductivité, etc.) et leurs
répété des charges ; caractéristiques technologiques (stabilité au
 son comportement dépend beaucoup du stockage, vitesse de rupture, adhésivité et
climat et de la déformabilité des viscosité). Ces caractéristiques ont une
couches inférieures. forte influence sur l’aptitude de l’émulsion
à être mise en œuvre et à développer un
Matériaux bitumineux à chaud niveau de collage entre couches de
chaussée.
 EB : Enrobé bitumineux Couche
de roulement
La viscosité est un paramètre très important
 GBB : Grave bitume Couche
de base
surtout pour la bonne mise en oeuvre de
 GBF : Grave bitume Couche l’émulsion.
de fondation Elle intervient pour le transfert à travers les
 BBME : Béton bitumineux à module canalisations (pompage et répandage) et
élevé Couche de roulement pour l’utilisation sur chantier. En effet,
 EME : Enrobé à module élevé dans le cas d’un enduit superficiel,
Couche de base l’émulsion doit être relativement visqueuse

Généralités sur le fonctionnement des chaussées 6


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afin d’éviter qu’elle prenne le chemin des n’est plus « propre » pour développer une
accotements si la chaussée est légèrement adhérence suffisante.
bombée, alors que dans le cas d’une D’autres phénomènes accompagnent la
imprégnation, une émulsion fluide est phase de rupture de l’émulsion lorsque
préférable pour sa bonne pénétration dans celle-ci est mise
la couche de chaussée. La viscosité de en œuvre sur une surface granulaire.
l’émulsion augmente avec la teneur en
bitume Mélange bitumineux à froid :

La stabilité au stockage est un paramètre  GE : Grave émulsion couche


qui permet au fabricant de garantir une de base
constance des différentes propriétés des  ECF : Enrobé coulé à froid
émulsions pendant le temps entre la Couche de roulement
fabrication et l’utilisation sur chantier.  EF : Enrobé à froid
réparation
La vitesse de rupture, ou encore stabilité
vis-à-vis des granulats pour certains 8. DIFFERENTES COUCHES DE
auteurs, est sans doute la principale CHAUSSEES
caractéristique de l’émulsion et la plus
importante pour l’utilisateur parce que Les chaussées se présentent comme des
conditionnant le type d’emploi. structures multicouches mises en œuvre sur
A titre d’exemple, dans le cas d’enduit un ensemble appelé plate-forme support de
superficiel, la vitesse de rupture de chaussée constituée du sol terrassé dit sol
l’émulsion influe directement sur le temps support, surmonté généralement d’une
de remise en circulation des chantiers. couche de forme.
Suivant la vitesse de rupture, on distingue
les émulsions à rupture rapide (pour les
travaux d’enduit superficiel), les émulsions
à rupture lente (pour les travaux
d’enrobage) et les émulsions à rupture
contrôlée (utilisées dans la fabrication des
enrobés denses et des graves traitées à
l’émulsion).

La vitesse de rupture est liée, d’une part,


aux caractéristiques physico-chimiques de
l’émulsion, et d’autre part, à celles du
matériau minéral. En effet, il est bien connu
qu’un granulat comportant une énorme
quantité de fines amène une rupture
beaucoup plus rapide qu’un granulat a) la couche de forme
propre].
Ce constat peut expliquer les défauts de la couche de forme est une couche de
collage constatés lorsque l’interface est transition entre le sol support et le corps de
polluée par de la poussière, l’émulsion chaussée, elle a une double fonction :

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 pendant la phase des travaux, elle La couche de surface est constituée :
protège le sol support et elle établit  de la couche de roulement (Enrobé
une qualité de nivellement et permet bitumineux (EB), revêtement
la circulation des engins pour superficiel(RS) , enrobé coulé à
l’approvisionnement des matériaux froid(ECF),….) qui est la couche
et la construction des couches de supérieure de la structure de
chaussées ; chaussée sur laquelle s’exercent
 elle permet d’améliorer et de rendre directement les agressions
plus homogène les caractéristiques conjuguées du trafic et du climat ;
dispersées des matériaux de remblai  d’une couche de liaison
ou du terrain en place (portance, éventuellement entre les couches
module,…). d’assises et la couche de roulement
( ralentissement de la remontée des
fissures des couches d’assises
traitées aux liants hydrauliques,…).

9. TYPES DE STRUCTURES DE
CHAUSSEES

a- Chaussées souples

Ces structures de chaussées comportent une


couverture bitumineuse (5 à 12 cm
d’enrobés bitumineux), parfois réduit à un
enduit superficiel en cas de trafic moyen à
faible. L’épaisseur global de la chaussées
b) les couches d’assises est généralement compris entre 30cm et
60cm . Le réseau routier marocain est
l’assise de chaussée est généralement constitué dans sa majorité par ce type de
constituée de deux couches, la couche de structure.
fondation (GNF) surmontée de la couche de
base. Ces couches en matériaux élaborés (le b- Chaussées semi-rigides
plus souvent liés pour les chaussées à trafic
élevé) apportent à la chaussée la résistance Ces structures comportent une couche de
mécanique aux charges verticales induites surface bitumineuse sur une assise en
par le trafic. Elles répartissent les pressions matériaux traités aux liants hydrauliques
sur la plate-forme support afin de (ciment, chaux,…) .
maintenir les déformations à ce niveau dans
des limites admissibles.
c- Chaussées en béton de ciment
Pour les chaussées à faible trafic, le rôle de
la couche de fondation peut être assuré par Ces structures comportent une couche de
un traitement du sol support. béton de ciment de 15 à 40 cm d’épaisseur
éventuellement recouverte d’une couche de
c) la couche de surface roulement mince en matériaux bitumineux.

Généralités sur le fonctionnement des chaussées 8


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La dalle de béton peut être continu avec un ciment ou en dalle béton de ciment. Ces
renforcement longitudinal par des matériaux présentent une forte rigidité, et
armatures « béton armé continu » ou peuvent par conséquent mobiliser des efforts
discontinue avec ou sans éléments de notables de traction par flexion. La répartition
liaisons aux joints ( exemple de routes des efforts au niveau du sol support conduit à
une faible sollicitation de ce dernier. Le
construites par ce type de structures : principal critère de dimensionnement d’une
CT1063 province de Settat, CT1029 et chaussée rigide réside dans la limitation des
1213 région de Casa ). efforts de traction par flexion des matériaux
sous l’effet de la répétition des charges.
10.CONCLUSION
Ce que nous avons analysé dans les
paragraphes précédents, a permis de souligner
la nécessité d’interposer, entre le véhicule et le
sol, un écran qui aura pour but de répartir les
charges sur une plus grande surface et de
réduire ainsi les pressions transmises au sol
jusqu’à une valeur admissible. La chaussée
constitue cet écran.
La diffusion des pressions diffère par sa nature
et son intensité selon que l’on ait affaire à une
couche granulaire non traitée, à une couche
granulaire traitée (au ciment ou au bitume) ou à
une dalle en béton de ciment. Toutefois, cette
diffusion n’est obtenue qu’avec une épaisseur
convenable de matériaux adéquats.

Ces matériaux constituent la structure de la


chaussée.
A cet égard, nous pouvons dire qu’il existe
deux modes de fonctionnement mécanique des
chaussées :

Les chaussées « souples » qui sont constituées


d’un corps de chaussée en matériau non traité et
en matériau traité au bitume. Celle-ci ne
pouvant mobiliser que de faibles efforts
assimilables à une flexion, la répartition des
efforts verticaux sur le sol support est modérée.
Le critère principal de dimensionnement d’une
chaussée souple réside donc dans la limitation
de la sollicitation du sol support de manière à
éviter sa « plastification » qui se traduirait en
surface par d’importantes déformations
de la chaussée.

Les chaussées « rigides » qui sont constituées


d’un corps de chaussée en matériau traité au

Généralités sur le fonctionnement des chaussées 9


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