par Pierre GY
Ingénieur de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles
de la ville de Paris (ESPCI)
Docteur-ingénieur, Docteur ès sciences
Ingénieur-conseil
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néité, un zéro qui constitue d’ailleurs une limite inaccessible en 2.4 Populations d’unités non ordonnées
pratique. L’hypothèse d’homogénéité est une façon commode mais
parfaitement illégitime de résoudre un problème d’échantillonnage et suites d’unités ordonnées
en l’escamotant. Elle est malheureusement très répandue.
Les unités constitutives d’un lot peuvent être des molécules ou
des ions (liquides, etc.), des fragments solides (grains minéraux,
2.2 Hétérogénéité de constitution graines végétales, etc.), des groupes de telles unités, le contenu de
capacités de transport (camions, wagons, etc.) ou de conditionne-
et hétérogénéité de distribution ment (sacs, fûts, etc.). Au cours de l’analyse quantitative de la notion
d’hétérogénéité, que nous présenterons plus loin (§ 9, 10, 11), nous
serons amenés à distinguer :
Dans une première analyse nous devons distinguer :
— les populations d’unités non ordonnées : leur prototype est
— l’hétérogénéité de constitution : c’est une propriété intrinsè- la population statistique d’objets ou de grandeurs dont l’ordre
que de l’ensemble des éléments constitutifs du lot considéré (frag- d’obtention, s’il est connu, n’est pas pris en considération ; la statis-
ments quand il s’agit d’un solide morcelé, ions et molécules quand tique classique étudie les propriétés de ces populations ; une popu-
il s’agit d’un liquide, etc.) qui ne sont jamais tous rigoureusement lation est assimilable à un objet à zéro dimension, concept sur
identiques entre eux ; ni l’homogénéisation ni la ségrégation ne lequel nous reviendrons ;
l’affectent ; l’homogénéité rigoureuse de constitution (hétérogé- — les suites d’unités ordonnées : elles se distinguent des popula-
néité nulle résultant de l’identité parfaite des éléments constitutifs) tions par l’ordre des unités qui a été soigneusement repéré et qui
est un cas limite sans existence réelle ; appartient au descriptif de l’unité ; cet ordre peut être soit géométri-
— l’hétérogénéité de distribution : c’est une propriété de la distri- que, soit chronologique ; sa prise en compte permet d’introduire le
bution (spatiale ou temporelle, nous y reviendrons) des éléments concept de corrélation entre une unité et celles qui lui sont voisines,
constitutifs du lot. Des forces extérieures peuvent : appelé autocorrélation de la suite ; cette dernière est assimilable à
• soit l’accroître (ségrégation spontanée due à la pesanteur, un objet à une dimension ; la production d’une usine, conditionnée
classement provoqué des éléments constitutifs), dans des unités dont l’ordre chronologique a été repéré, est un bon
• soit la réduire (homogénéisation qui permet d’atteindre une exemple de suites d’unités ordonnées ; la dimension retenue est
hétérogénéité minimale, faible mais non strictement nulle). alors le temps ; le même modèle s’applique aux courants s’écoulant
de façon continue, les unités constitutives n’étant pas alors séparées
l’une de l’autre. Dans l’étude de ces suites, les unités sont représen-
tées par des prélèvements.
2.3 Formes hybrides de l’hétérogénéité
de distribution On commet une erreur mathématique grave en assimilant une
suite à une population.
Il existe également des états hybrides entre l’homogénéité et
l’hétérogénéité tridimensionnelles et en particulier :
— la quasi-homogénéité bidimensionnelle : elle résulte de la
dégradation, sous l’effet de la pesanteur, d’une distribution qui
aurait été tridimensionnellement homogénéisée (attention : homo-
3. Qualification
généisé ne signifie pas homogène) : c’est un état que l’on subit, d’un échantillonnage
dans le champ de pesanteur, faute de savoir l’éviter ; c’est pour éli-
miner cette dégradation que sont entreprises ou programmées dans ou d’un échantillon
l’espace, en état d’apesanteur, certaines expériences ou fabrica-
tions, métallurgiques, pharmaceutiques, biologiques, etc. ;
— la quasi-homogénéité monodimensionnelle : elle n’est jamais L’unique objet de l’échantillonnage au sens large est de réduire la
spontanée mais résulte de la mise en œuvre de la technique indus- masse du lot.
trielle improprement nommée « préhomogénéisation » [2]. Suivant les cas, il peut être destructif (réduction par comminution
Cette dernière fonctionne en deux temps alternés : de la taille des fragments alternant avec des réductions de masse)
ou non.
1 la mise en tas allongé : on constitue un tas de section constante
par dépôt de plusieurs centaines à quelques milliers de cordons de L’objet de l’échantillonnage au sens strict est la réduction non
matière superposés ou juxtaposés à l’aide d’un transporteur à destructive de la masse. Cette réduction ne peut résulter que de la
décharge mobile se déplaçant d’un mouvement de va-et-vient sélection d’un sous-ensemble d’éléments constitutifs (fragments,
continu ; molécules, ions) destiné à représenter l’ensemble formé par le lot.
2 la reprise du tas ainsi constitué par tranches transversales On peut qualifier une sélection, un échantillonnage et, par exten-
d’épaisseur constante : sous réserve du respect de certaines condi- sion l’échantillon obtenu, selon deux optiques complémentaires :
tions [2], le tas allongé, ainsi que le cordon de matière déposé sur le — en fonction des conditions de la sélection : optique a priori ;
transporteur de reprise, jouissent d’une hétérogénéité monodimen- — en fonction des résultats de la sélection : optique a posteriori.
sionnelle de distribution minimale dans la dimension de l’allonge-
ment, tout en restant très hétérogènes dans les deux dimensions de
la section transversale.
3.1 Qualification en fonction
des conditions de la sélection
Cette technique permet d’alimenter une unité de transforma-
tion avec une matière de composition pratiquement uniforme
dans le temps et d’optimiser ainsi son fonctionnement. Définitions : une sélection (ou l’échantillon obtenu) est dit(e) :
— non probabiliste, quand elle résulte d’un choix déterministe
Méconnue, elle n’est guère utilisée qu’en cimenterie où elle a per- des éléments retenus ou quand elle donne aux éléments constitutifs
mis de réaliser des progrès spectaculaires. d’un certain sous-ensemble du lot une probabilité nulle d’être
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sélectionnés. Il ne peut exister d’approche théorique d’un tel — représentatif (suffisamment représentatif) quand :
échantillonnage ;
2 2
— probabiliste, quand elle donne à tous les éléments constitutifs r (e) < r 0 (8)
du lot une probabilité non nulle d’être sélectionnés.
2
Une sélection probabiliste (ou l’échantillon auquel elle donne expression dans laquelle r0
est le carré moyen maximal tolérable.
naissance) peut être : Un échantillonnage est structurellement représentatif quand il est à
la fois juste et reproductible car :
— correct(e), quand elle donne à tous les éléments constitutifs du
lot une égale probabilité d’être sélectionnés et quand elle respecte 2 2 2
l’intégrité des prélèvements et de l’échantillon formé par leur r0 = m0 + s0 (9)
réunion ;
Exemple : confusion entre reproductibilité et représentativité.
— incorrect(e), quand l’une de ces deux conditions n’est pas
respectée ; Vers 1960, le constructeur d’un échantillonneur et un client potentiel
— non correct(e), quand elle est non probabiliste ou incorrecte. nous remettent sept échantillons obtenus dans les conditions de la
figure 1. Un lot L de quelque 500 kg de minerai de fer avait été soumis
C’est une théorie de l’échantillonnage probabiliste que nous (indépendamment de nous) à sept échantillonnages consécutifs, la
allons développer. souche S d’un étage servant de lot L à l’étage suivant. Le taux de pré-
lèvement était de 1 %. Les teneurs des échantillons E1 à E7 montraient
un très faible écart-type de 0,037 % Fe. L’échantillonnage était donc
apparemment très reproductible. L’analyse par nos soins de la souche
3.2 Qualification en fonction des résultats S7 qui avait été « oubliée » nous permit de reconstituer le bilan global
de la sélection de l’expérience et de mettre en évidence un biais moyen de + 0,6 %
Fe. L’échantillonnage était peut-être reproductible mais les échantillons
étaient biaisés. Ils n’étaient donc en aucun cas représentatifs.
Définitions : on peut juger un échantillonnage aux erreurs qu’il
engendre. Désignons par :
aL la composition réelle inconnue (à évaluer) d’un certain lot L,
aE la composition réelle de l’échantillon E extrait de L, Lot L : teneur aL = 50,897 % Fe
L = L1
calculée d'après les chiffres ci-après :
e l’erreur relative d’échantillonnage ainsi définie :
e = (aE – aL) / aL (1) 1%
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3.3 Relations entre conditions et résultats 4.1 Échantillonnage par choix délibéré
de l’échantillonnage
Nous ne le mentionnons que pour mémoire car il tend à disparaî-
tre. Il était naguère très répandu dans l’échantillonnage commercial
C’est le résultat qui intéresse l’utilisateur d’un appareil ou d’une
des matières premières en vrac. Dans la référence [5] nous présen-
méthode : il veut un échantillonnage juste, reproductible ou repré-
tons des exemples d’erreurs systématiques mises en évidence
sentatif suivant le cas. Un constructeur de matériel ne peut agir
expérimentalement. Pour un certain minerai de fer, ce biais attei-
directement sur les résultats et concevoir, par exemple, un appareil
gnait 3,43 % Fe soit 7 % en valeur relative, ce qui n’empêchait pas la
qui fournirait un échantillon juste. Il ne peut agir que sur les condi-
teneur d’être exprimée avec quatre chiffres significatifs !
tions, c’est-à-dire sur la correction ou l’incorrection de l’échantillon-
nage. Mais, bien souvent, ce fait est méconnu, ce qui explique les
malentendus auxquels on peut assister entre les concepteurs et les
utilisateurs de matériel. 4.2 Échantillonnage par grapillage
Il consiste à prélever la fraction du lot la plus accessible : une pel-
3.4 Propriétés structurelles letée à la surface d’un fût ou d’un wagonnet, quelques pelletées à la
surface d’un camion, d’un wagon ou d’une courroie, un seau à la
et propriétés conjoncturelles surface d’une cuve, une spatule à la surface d’un flacon, un piquage
sur le côté d’une tuyauterie, etc.
L’objet de ce paragraphe est tout particulièrement de faire ressor- L’échantillonnage par grapillage est implicitement fondé sur
tir l’une des conclusions les plus importantes et les plus méconnues l’hypothèse d’une distribution homogène dans l’unité échantillon-
de la théorie de l’échantillonnage : née, hypothèse grâce à laquelle n’importe quelle fraction — et, par
exemple, la plus accessible — constitue un échantillon représentatif
du tout.
La correction est la condition suffisante et pratiquement
La réalité est malheureusement bien différente et des exemples
nécessaire de la justesse, donc de la représentativité d’un échan-
cités dans [5] présentent des biais compris entre 5 et 10 %.
tillonnage. Sa poursuite doit être l’objectif prioritaire de tout
échantillonnage.
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Analyseur
par Fiole à échantillon
absorption primaire
atomique
Solution de
cyanure
aurifère
Point de
prélèvement
Échantillon
primaire
b seconde phase : remontée de la sonde L’échantillonnage des lots en écoulement est d’importance indus-
et relèvement du prélèvement trielle considérable. Comme tout échantillonnage, il a pour unique
Réalisant le défaut de l'appareil, les producteurs avaient astucieusement objet une réduction de masse sans altération significative des autres
déposé une couche de silex au fond du camion car ces derniers n'ont caractéristiques de la matière. La figure 4 présente les trois options
qu'une probabilité très faible d'être prélevés (forme du casque). possibles :
L'échantillonnage est pratiquement non probabiliste.
— prélever la totalité du courant pendant une fraction du temps ;
— prélever une fraction du courant pendant la totalité du temps ;
Figure 2 – Échantillonnage non probabiliste : échantillonnage
— prélever une fraction du courant pendant une fraction du
à la sonde d’un camion de betteraves à sucre
temps.
La première peut toujours être rendue probabiliste et facilement
rendue correcte. C’est pourquoi nous la recommandons. La
deuxième et la troisième ne sont pas probabilistes car une fraction
5. Échantillonnage importante du courant de matière, toujours la même, échappe à
l’échantillonnage. Ces deux dernières méthodes sont cependant
probabiliste très répandues dans l’échantillonnage des flux liquides, en raison de
leur coût peu élevé. Pour qu’elles puissent être considérées d’abord
comme probabilistes puis comme correctes, il faudrait que chaque
Tous les appareils, toutes les méthodes d’échantillonnage proba- particule constitutive (ion ou molécule) ait une égale probabilité de
biliste peuvent être ramenés à l’un des deux modèles suivants : se trouver à portée de l’organe de prélèvement. On cherche parfois
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d’extraction ou de prise. Elle engendre le prélèvement discret. Une 5.2.6 Décomposition de l’erreur totale
étude approfondie portant sur les solides morcelés qui seuls posent d’échantillonnage
problème [2] montre que l’extraction est correcte quand le prélève-
ment discret contient les fragments dont le centre de gravité tombe Si l’on désigne par ET l’erreur totale d’échantillonnage (précé-
à l’intérieur de la découpe et seulement ceux-là. demment erreur totale d’échantillonnage au sens large), les erreurs
C’est la règle du centre de gravité ou règle de rebond, ainsi nom- qui la composent appartiennent à deux grandes classes et l’on peut
mée par analogie avec le rebond d’un fragment sur une arête. En symboliquement écrire :
effet, quand certaines conditions sont satisfaites, il rebondit du ET = EI + EM (10)
côté de l’arête qui contient son centre de gravité. Quand cette règle
est respectée, aucune erreur ne vient alors s’ajouter aux erreurs EI EI est l’erreur liée au modèle mathématique d’intégration par
et ED déjà recensées. L’extraction est incorrecte dans le cas points,
contraire. Cette incorrection entraîne une nouvelle erreur : l’erreur EM est l’erreur de matérialisation de ce modèle, avec :
de prise EP.
EM = ED + EP + EZ (11)
soit la décomposition générale :
5.2.4 Réunion des prélèvements discrets. ET = EI + ED + EP + EZ (12)
Échantillon brut
Toutes les composantes de ET ne jouissent pas des mêmes
propriétés : quand la sélection des prélèvements ponctuels est pro-
Dans un quatrième temps, on réunit les Q prélèvements discrets babiliste (elle l’est presque toujours), EI est une erreur aléatoire ;
pour former l’échantillon brut. Dans son essence, cette réunion quand, en outre, elle est correcte, sa moyenne est toujours pratique-
n’est pas génératrice d’erreur, comme d’ailleurs toutes les opéra- ment, quoique non strictement, nulle. L’intégration est alors structu-
tions qui seront passées en revue dans le paragraphe 5.2.5, mais, en rellement juste. L’erreur EI n’est jamais structurellement nulle
pratique, elle peut engendrer des erreurs de différents types suscep- même si l’on ne saurait exclure une nullité conjoncturelle inexploita-
tibles d’altérer la composition de l’échantillon. ble car imprévisible. Nous passerons en revue les propriétés de
Ces erreurs prennent naissance quand l’intégrité des prélève- l’erreur EI au paragraphe 13.
ments n’est pas respectée. Elles sont assimilables aux erreurs de On sait définir les conditions de correction de découpe, de prise
préparation EZ que nous examinons maintenant (§ 5.2.5). et de préparation qui entraînent la justesse.
■ Quand elles sont satisfaites, mais alors seulement, les erreurs de
découpe, de prise et de préparation sont identiquement et structu-
5.2.5 Préparation des échantillons bruts rellement nulles. Le respect des conditions de correction concerne le
théoricien qui définit les règles à respecter ; le constructeur et l’ins-
L’échantillonnage, qui est une réduction de masse, doit se faire tallateur qui les respectent (ou non !) ; l’utilisateur qui choisit un
progressivement, par étages successifs. En effet, on conçoit mal le matériel correctement conçu et mis en place (ou non !), qui
prélèvement direct, sur un fût de 200 kg ou un minéralier de l’emploie et l’entretient correctement (ou non !).
200 000 t, de l’échantillon de 100 g qui va être adressé au laboratoire Les conditions de correction de découpe, de prise et de prépara-
d’analyse. Quand il s’agit de solides morcelés, il est fréquent tion sont respectivement passées en revue dans les paragraphes
d’observer cinq ou six étages d’échantillonnage. Après chacun de 7.1, 7.2 et 7.3. Les conclusions communes à ces trois sections font
ces derniers, il est souvent nécessaire, pour des raisons statistiques l’objet du paragraphe 7.4.
(chaque échantillon doit être constitué par un grand nombre de frag-
ments) de procéder à un concassage ou à un broyage. Mais les ■ Quand la découpe et la prise sont correctes, les erreurs ED et EP
appareils de cette catégorie sont sensibles à un excès d’humidité qui sont identiquement nulles. Quand ces opérations sont incorrectes,
risque de les obstruer. On doit alors procéder à un séchage partiel ED et EP sont des erreurs aléatoires de moyenne structurellement
ou total. En outre, pour des raisons de convenance industrielle, on non nulle et habituellement non négligeable. Leur variance est très
doit transférer les échantillons jusqu’au point de leur étage suivant souvent élevée. Nous décrirons au paragraphe 7.1 les règles qui per-
d’échantillonnage. Ainsi, les échantillons intermédiaires ou finaux mettent de les annuler.
doivent-ils subir un certain nombre d’opérations auxiliaires, non
■ Quand la collection des prélèvements et la préparation de
sélectives dans leur essence, mais susceptibles néanmoins d’altérer
l’échantillon sont correctes, l’erreur EZ est identiquement nulle.
la composition de l’échantillon considéré. Il s’agit de transferts,
Quand les opérations qu’elles couvrent sont incorrectes, les quatre
concassages ou broyages de solides morcelés, de séchages,
premières composantes de EZ sont des erreurs aléatoires de
d’homogénéisations, de manutentions, etc. Toutes ces opérations
moyenne et de variance non nulles, non négligeables. Les deux der-
sont potentiellement génératrices d’erreurs que nous appellerons
nières ne sont pas des variables aléatoires, les erreurs involontaires
les erreurs de préparation EZ. Ces erreurs résultent :
de manipulation sont accidentelles et assimilables, à long terme, à
— de pertes ; des variables aléatoires. Elles n’ont qu’une incidence statistique très
— de contaminations ; faible quand le personnel est convenablement formé. Les altéra-
— d’altérations de la composition chimique (séchage excessif par tions volontaires de la composition des échantillons n’ont rien à voir
exemple) ; avec la théorie de l’échantillonnage. C’est néanmoins au théoricien
— d’altérations de la composition physique (bris de fragments de l’échantillonnage qu’on demande le plus souvent de les détecter.
grossiers, etc.) ; Elles peuvent être colossales.
— de fautes opératoires accidentelles involontaires ;
— ou enfin d’altérations volontaires de la composition de l’échan-
tillon.
5.3 Échantillonnage des lots manipulables
Quand toutes les précautions sont prises pour que l’intégrité des
prélèvements et de l’échantillon soit respectée, la préparation est
par partage
dite correcte et aucune erreur supplémentaire ne vient s’ajouter aux
erreurs précédentes EI, ED, EP. Quand, au contraire, l’intégrité des Dans l’échantillonnage par partage, suivant une technique opéra-
prélèvements et/ou de l’échantillon est altérée, d’une façon ou de toire très variable d’une méthode, d’un instrument ou d’un appareil
l’autre, une erreur de préparation EZ prend naissance. à l’autre, le lot est dans un premier temps divisé en un certain nom-
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6. Échantillonnage
par prélèvement. Matière non extraite
Réalisation pratique et formant la souche S Échantillon
E=ΣI
6.1 Échantillonneurs traversiers Ce préleveur peut fonctionner de façon continue (taux élevé)
ou discontinue à l'aide d'une minuterie (taux faible).
probabilistes
a coupe verticale
Pour prélever la totalité du courant pendant une fraction du
temps, on utilise habituellement des appareils dits traversiers parce
qu’ils traversent le courant de matière de part en part en un point de
transfert lorsque la matière qui forme le courant se trouve en chute
Largeur
libre. Ce procédé s’applique aussi bien aux liquides qu’aux mélan-
W
ges multiphases ou aux solides morcelés, à la décharge d’une
tuyauterie, d’une goulotte, d’un transporteur ou d’un alimentateur.
Les appareils traversiers appartiennent à deux grandes caté- Courant à échantillonner
gories :
— les appareils à déplacement rectiligne : ces appareils sont pro- Préleveur Préleveur
babilistes dans leur principe. Leur correction (qui est alors structu- en position de en position de
relle) dépend de la satisfaction des conditions de découpe, de prise repos à gauche repos à droite
et de préparation correctes décrites dans les paragraphes
b coupe horizontale
précédents ;
— les appareils rotatifs.
En ce qui concerne les seuls solides morcelés transportés sur une Figure 5 – Échantillonneur traversier à déplacement rectiligne
courroie, nous mentionnerons également : l’échantillonnage au
cadre sur une courroie arrêtée, considéré par certaines normes
comme méthode de référence supposée intrinsèquement juste teur électrique ou par un dispositif hydraulique, pneumatique,
(nous dirions structurellement correcte donc juste). magnétique ou manuel. Nous aurons l’occasion de discuter le degré
de correction de ces différents dispositifs au paragraphe 7.1.
Les préleveurs peuvent fonctionner de façon continue (échan-
6.2 Échantillonneurs tillonneurs à chaîne sans fin) ou discontinue (tous types). Dans ce
dernier cas, l’appareil est mis en marche par une minuterie, il effec-
à déplacement rectiligne tue un ou deux passages au travers du courant et s’arrête automati-
quement en fin de course grâce à un dispositif mécanique ou
magnétique. Lorsque le compte à rebours de la minuterie réarmée
Ces appareils se composent essentiellement d’un préleveur
arrive à zéro, le cycle recommence (figure 5).
mobile qui peut être ouvert (goulotte inclinée opérant une diversion
du courant) ou fermé vers le bas (godet basculant ou à fond
ouvrant). Le préleveur traverse le courant de matière lorsqu’il est en
chute libre. Il est conçu de façon à extraire à cette occasion une 6.3 Échantillonneurs rotatifs
petite quantité de matière que nous nommerons un prélèvement ou
incrément et qui est évacuée vers l’aval du circuit d’échantillonnage.
La réunion des prélèvements effectués sur un lot donné constitue Il existe de nombreux appareils de ce type. Ils tournent autour
l’échantillon. Le préleveur est habituellement solidaire d’un chariot d’un axe, le plus souvent vertical, rarement oblique. La partie rota-
se déplaçant horizontalement, lui-même entraîné par un motoréduc- tive comporte une ou plusieurs ouverture(s) qui recoupe(nt) le cou-
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Une mention toute particulière doit être faite ici de deux modes
non probabilistes d’échantillonnage de lots en écoulement, ne
serait-ce que pour mettre le lecteur en garde contre les dangers
qu’ils présentent :
— l’échantillonnage manuel des liquides, des mélanges multi- Rouleaux
phases et des solides morcelés, trop souvent pratiqué car il ne
requiert aucun investissement ; outre ses défauts fonctionnels sur
lesquels nous reviendrons, ce mode d’échantillonnage contrevient Figure 7 – Échantillonnage au cadre sur courroie arrêtée
gravement aux règles de sécurité du personnel dès que le débit
dépasse quelques dizaines de tonnes par heure ;
l’échantillonnage préalable à certaines méthodes d’analyse par Il est malheureusement cautionné par certains constructeurs de
des voies physiques (exemple, la fluorescence X) lorsqu’il porte sur matériel d’analyse et par certains auteurs, inconscients de la nature
des pulpes de solides finement broyés et fait appel à un bac à niveau incorrecte des échantillons ainsi analysés ou choisissant de
constant nécessaire pour assurer le débit uniforme requis par l’ignorer.
l’appareillage d’analyse ; cet échantillonnage est habituellement
non probabiliste et, en tout état de cause, incorrect.
En effet, dans ce second cas, le bac à niveau constant favorise la 6.6 Le modèle mathématique
ségrégation différentielle des fragments présents en fonction de leur d’intégration par points
taille, de leur masse volumique et de leur forme. Pour illustrer cette
affirmation, la fluorescence X est largement utilisée dans les usines
de flottation de sulfures métalliques (Pb, Zn, Cu, Fe) qui manipulent Le lot L de teneur réelle inconnue aL que l’on se propose d’évaluer
des solides dont la taille varie entre 0,2 mm (parfois plus) et quelques s’écoule entre les instants t = 0 et t = TL. Nous supposerons le débit
micromètres, dont la masse volumique peut s’étager entre 7,5 g/cm3 constant. Soit a (t ) la teneur de la tranche de matière qui s’écoule
(galène) et 2,6 g/cm3 (gangues usuelles), et qui peuvent contenir des entre les instants t et t + dt. Par définition (figure 8) :
E
minéraux en paillettes. La probabilité pour un fragment cuboïde de TL
1
galène de 0,2 mm d’être retenu dans le bac à niveau constant qui sert a L = ------ a ( t ) dt = Surface S = ABCD
TL 0
d’échantillonneur est infiniment plus grande que celle d’une paillette
de mica de 50 µm et cette dernière a toutes chances d’être élutriée d’où :
E
vers le débordement. L’appareil est lourdement incorrect. Il en TL
résulte, dans notre exemple, que la teneur de l’échantillon a toutes a ( t ) dt = a LT L
chances d’être positivement biaisée en plomb. 0
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La surface S'= A' B' C' D' est un estimateur de la surface S = A B C D ■ Préleveurs à trajectoire ni rectiligne ni circulaire : comme la géo-
Chaque zone d'influence est remplacée par un rectangle R1, R2, R3, R4 métrie correcte est fonction de la trajectoire, il n’y a pas de préleveur
correct possible quand cette dernière n’est pas définie (c’est surtout
S' = a (t1) T0 + a (t2) T0 + a (t3) T0 + a (t4) T0 = 4 aET0 = aETL le cas des préleveurs manuels).
[a (t1) + a (t2) + a (t3) + a (t4)] 1
aE = = Σa (tq)
4 Q
aE = estimateur de aL.
7.1.2 Conditions cinématiques
C'est la teneur de l'échantillon E et Q est le nombre de prélèvements.
■ La vitesse du préleveur doit être constante pendant toute la
b ligne brisée servant d'approximation à la fonction teneur a (t ) durée de la traversée du courant. Cette condition n’est réalisée
qu’avec les entraînements électriques (on évitera les entraînements
pneumatiques, hydrauliques, magnétiques et manuels). Le moteur
Figure 8 – Modèle mathématique de l’intégration par points : doit être assez puissant pour ne pas ralentir lorsqu’il reçoit la charge
illustration de courant.
Exemple : pour illustrer l’importance de ce problème, mentionnons
le fait que nous avons eu l’occasion de concevoir un ensemble échan-
Tous les préleveurs traversiers s’appuient sur le modèle mathé- tillonnant un courant de 16 000 t/h de solides (pointes à 20 000 t/h
matique d’intégration par points explicité à la figure 8. C’est une soit 5,5 t/s) se déplaçant à 4 m/s, ainsi qu’un courant de pulpe de
approximation qui consiste à remplacer l’aire S = ABCD par l’aire 10 000 m3/h se déplaçant en surface à 10 m/s.
S ’ = A’B’C’D’.
■ La vitesse du préleveur doit être constante d’un prélèvement à
l’autre. Cette condition secondaire est habituellement satisfaite.
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7.1.4 Utilisation et entretien préleveur d’autre part. C’est cette relation que nous allons chercher
à préciser dans les paragraphes qui suivent.
Il existe une façon incorrecte d’utiliser des appareils corrects.
L’utilisateur devra connaître et respecter les conditions d’utilisation
correcte, conditions qui ne sont pas toujours précisées par le 7.2.2 Condition géométrique de prise correcte
constructeur. Par ailleurs, la correction n’est pas une propriété défi-
nitivement acquise. La déformation et l’usure des appareils devront La relation entre la largeur W de l’ouverture du préleveur et la
être surveillées. taille d des plus gros fragments du lot échantillonné est un sujet
controversé. Désignons par W0 la largeur minimale acceptable. Sui-
vant les auteurs, les constructeurs et les normalisateurs, on admet
pour le rapport W0 /d des valeurs comprises entre 2 et 4, avec une
7.2 Conditions de prise correcte tendance assez générale à accepter la valeur 3, au moins pour les
solides de plus de 3 mm. Ce sujet a fait l’objet d’une étude expéri-
mentale [2] qui confirme, pour les fragments grossiers, la validité de
7.2.1 Rappel de la règle de rebond l’expression :
ou règle du centre de gravité pour d > 3 mm W > W0 = 3 d (13)
Comme nous avons eu l’occasion de le dire (§ 5.2.3), l’extraction, Cette règle ne vaut évidemment pas pour les faibles valeurs de d
ou prise, est correcte quand le prélèvement opéré est composé par et il ne viendrait à l’idée de personne (au moins l’espérons-nous)
les unités (fragments, molécules, ions, etc.) dont le centre de gravité d’échantillonner, par exemple, un sable de 0,2 mm à l’aide d’un pré-
tombe à l’intérieur de la découpe (correcte ou non) et seulement leveur de 0,6 mm d’ouverture. On conçoit bien intuitivement qu’il
celles-là. Cette règle du centre de gravité résulte de l’observation existe un minimum absolu au-dessous duquel il est dangereux de
d’un courant de solides morcelés tombant sur une arête horizontale descendre. Là encore, la valeur à retenir est controversée. Certains
immobile : les fragments rebondissent du côté de l’arête où se pro- constructeurs proposent des ouvertures de 2 à 3 mm, mais des
jette leur centre de gravité. Pour les liquides, on peut admettre que études expérimentales ont été effectuées en diverses occasions et il
cette règle est toujours respectée à la condition, toutefois, que la a été montré qu’il était raisonnable d’admettre un minimum absolu
fonction évacuatrice du préleveur soit convenablement assurée. de 9 ou mieux 10 mm [2]. Nous retiendrons donc :
Seuls posent un réel problème les solides morcelés et les pulpes
qu’ils forment lorsqu’ils sont finement broyés dans l’eau ou tout pour d < 3 mm W > W 0 = 9 ou mieux 10 mm (14)
autre liquide.
Pour les débits de solides ou de pulpe dépassant une centaine de
La règle du centre de gravité est respectée sans problème pour tonnes ou de mètres cubes par heure ou pour des courants très
tous les fragments qui tombent directement dans le préleveur ou à rapides, on prendra un coefficient de sécurité plus ou moins impor-
l’extérieur de celui-ci sans toucher les arêtes, à la condition qu’il tant.
n’existe aucune obstruction à la fonction évacuatrice du préleveur.
Ce point concerne la conception, la construction et l’entretien de Quand les expressions (13) et (14) sont satisfaites (et sous réserve
l’appareillage. que l’expression (15) (§ 7.2.3) le soit aussi), la prise est correcte et
aucune erreur d’extraction n’est enregistrée. Quand, par contre,
Les fragments qui rebondissent sur l’arête avant d’un préleveur elles ne le sont pas, l’extraction est incorrecte et une erreur d’extrac-
mobile (celle qui aborde le courant la première) le font d’une cer- tion prend naissance, qui affecte sélectivement les fractions les plus
taine façon. Au niveau de l’arête arrière, le problème est différent car grossières. Cette dernière peut être très importante (plus de 10 %).
elle reçoit deux catégories de fragments : ceux qui tombent directe-
ment sur elle et ceux qui la heurtent après avoir d’abord rebondi
vers l’arrière sur l’arête avant. En ce qui concerne les premiers, ils 7.2.3 Condition cinématique de prise correcte
rebondissent de la même façon que ceux qui heurtent l’arête avant :
par raison de symétrie, il y a compensation statistique entre les
rebonds primaires incorrects qui interviennent au niveau des deux Si nous désignons par V la vitesse du préleveur et par V0 le maxi-
arêtes. Seuls posent un problème les rebonds secondaires. En effet, mum qu’il convient de ne pas dépasser, les expériences relatées
un fragment qui a rebondi sur l’arête avant et vers l’arrière appar- dans notre référence [2] montrent qu’il est raisonnable d’admettre :
tient de droit au prélèvement et il faut impérativement qu’il retombe
quel que soit d : V < V 0 = 0,6 m/s (15)
dans le prélèveur. Si cette condition est satisfaite, l’extraction est
correcte.
On rencontre encore, malheureusement, des appareils qui déve-
Il existe deux catégories de fragments pour lesquels elle ne l’est loppent des vitesses allant jusqu’à 3 m/s dont la commercialisation
pas : ceux qui, après avoir rebondi sur l’arête avant, survolent l’arête est encouragée, pas toujours tacitement, par certaines normes.
arrière et ceux qui retombent à l’extérieur après avoir rebondi sur Quand l’expression (15) est satisfaite en même temps que les
cette dernière. Dans les deux cas, l’extraction est incorrecte et géné- expressions (13) et (14), la prise est correcte et aucune erreur
ratrice d’erreurs. d’extraction n’est enregistrée. Quand, par contre, elle ne l’est pas,
Quand on cherche à analyser le phénomène, on se rend bien l’extraction est incorrecte et une erreur d’extraction prend naissance
compte intuitivement que les facteurs en cause sont au nombre de qui affecte sélectivement les fractions les plus grossières. Cette
trois : erreur peut être très importante (plus de 10 %).
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nombre de prélèvements formant un échantillon horaire, la masse d’autre part la composition granulométrique, quand cette dernière
MI0 du prélèvement moyen et la masse ME de l’échantillon horaire est critique et ne doit faire l’objet d’aucune réduction.
s’écrivent : ● Il peut y avoir altération de la teneur en humidité par addition
MI0 = M0 (t ) W/V et M E = Q M I0 (16) d’eau (exposition aux intempéries ou aux embruns, absorption
d’humidité atmosphérique par les produits secs, en zone équato-
Les investissements à prévoir pour réduire en continu un tel riale tout particulièrement) ou soustraction d’eau (exposition au
échantillon, le coût de cette réduction, sont une fonction croissante soleil ou à toute autre source de chaleur).
de sa masse ME, ce qui explique que certains utilisateurs, certains ● On peut observer une altération de la granularité d’un solide
constructeurs soient tentés de réduire W au-dessous du seuil W0 et grossier lorsque ce dernier tombe en chute libre ou roule sur une
d’accroître V au-delà de sa limite admissible V0. pente : il y a alors destruction de fragments grossiers et création de
fragments plus fins (pénalisés dans certains contrats) par éclate-
ment au choc, écrasement ou cisaillement entre fragments voisins
7.3 Conditions de préparation correcte (extraction des trémies, roulement sur pentes inclinées, etc.).
■ Fautes opératoires involontaires
■ Respect de l’intégrité des prélèvements et de l’échantillon L’accent est mis ici sur le qualificatif involontaire. Il s’agit de mala-
La préparation englobe toutes les opérations — non sélectives dresse, de manque de rigueur, d’inexpérience, de négligence, etc.
dans leur essence — que subissent les prélèvements et les échan- L’opérateur est de bonne foi mais, par exemple, il renverse un
tillons entre l’instant où ils pénètrent dans le préleveur et celui où ils échantillon et le ramasse tant bien que mal ; mélange des fractions
parviennent à l’étage suivant d’échantillonnage ou à l’analyse. Non appartenant à des échantillons différents ; se trompe d’étiquette ou
sélectives dans leur essence, il importe que ces opérations le res- de flacon.
tent dans leur réalisation. Si l’on excepte les réductions granulomé- La fréquence de telles erreurs tend vers zéro quand on emploie un
triques (concassages, broyages, etc.) et les séchages (partiels ou personnel qualifié, ce que nous recommandons vivement.
complets) qui font souvent partie de ces préparations, l’intégrité
physique et chimique de la matière qui fait l’objet de la préparation ■ Altération volontaire de l’échantillon
ne doit subir aucune atteinte. L’opérateur est ici de mauvaise foi et c’est de propos délibéré qu’il
Nous avons dénombré six classes d’erreurs de préparation : fausse l’échantillon. L’échantillonnage commercial ne s’est pas
— erreur par contamination ; encore totalement affranchi de cette pratique qui empoisonne bien
— erreur par perte ; souvent les relations entre acheteur et vendeur.
— erreur par altération de la composition chimique ; Nous avons plus récemment rencontré une autre motivation à
— erreur par altération de la composition physique ; une altération intentionnelle des échantillons : la volonté de faire
— erreur résultant de fautes opératoires involontaires ; condamner à tort telle industrie qu’on accuse de polluer l’environne-
— erreur résultant d’une intention délibérée de fausser l’échan- ment.
tillon.
Il suffit d’énoncer les causes possibles d’erreur pour fournir en
même temps au lecteur la liste des fautes à ne pas commettre.
7.4 Conclusions concernant la correction
■ Erreurs par contamination
de l’échantillonnage
Les principales sources de contamination sont : les poussières
extérieures, les matières présentes dans le circuit d’échantillonnage
avant l’opération, la rouille résultant d’une corrosion du matériel, la Les conditions de correction de l’échantillonnage sont connues et
poudre, métallique ou non, qui prend naissance par l’abrasion du elles ne sont pas utopiques. Il ne dépend que des intéressés
matériel (en particulier lors du concassage ou du broyage de mine- (concepteurs et constructeurs de matériels, utilisateurs) qu’elles
rais siliceux). soient respectées. Il est impératif qu’elles le soient.
■ Erreurs par perte de matière
Les principales sources de pertes sont : les débordements intem-
pestifs de l’appareillage, l’émission de poussières (se méfier des sys-
tèmes de dépoussiérage trop puissants), le nettoyage incomplet de
l’installation après usage, le rejet de certaines fractions granulométri- 8. Échantillonnage des lots
ques (refus de crible notamment) lors des pulvérisations contrôlées.
■ Altération de la composition chimique
manipulables par partage
La composition chimique d’une matière est une liste de propor-
tions, généralement massiques et ramenées (pour les solides) à la
matière sèche. Toute altération de la masse de solides secs ou de 8.1 Définition et introduction
composant critique altère donc la composition chimique. On
observe, par exemple, au niveau du réseau, des fixations d’oxy-
gène, de gaz carbonique ou d’eau. On peut également observer une Dans l’échantillonnage par partage, suivant une technique opéra-
élimination d’eau de constitution, plus rarement de gaz carbonique. toire très variable d’une méthode, d’un instrument ou d’un appareil
Dans tous les cas, l’opération critique est le séchage. Sauf cas très à l’autre, le lot est, dans un premier temps, subdivisé en un certain
particuliers, au moins pour les matières minérales, le séchage devra nombre N > 2 d’échantillons potentiels jumeaux de masses voisines
être conduit en étuve ventilée réglée à 105-110 °C. Les plaques et de propriétés similaires. Cette division peut être probabiliste ou
chauffantes, bains de sable et autres tubes à infrarouges devront non, correcte ou incorrecte. Dans un second temps, on sélectionne
être évités ou utilisés avec les plus grandes précautions, car ces parmi ces derniers un ou plusieurs échantillons réels. Cette sélec-
modes de chauffage risquent de créer des surchauffes locales. tion peut être probabiliste ou non, correcte ou incorrecte. Les échan-
tillons potentiels sont eux-mêmes formés par la réunion de fractions
■ Altération de la composition physique élémentaires obtenues par les voies les plus diverses. L’échantillon-
Par convention, au moins dans les industries minérales, on nage par partage s’applique essentiellement aux lots de masse
nomme composition physique : d’une part la teneur en humidité, manipulable.
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Un lot à échantillonner est dit manipulable quand il est économi- l’échantillonnage a vu le jour et a, pour la première fois, été consi-
quement possible de le manipuler dans son intégralité, à seule fin déré comme autre chose qu’une simple manutention. C’est aussi
de l’échantillonner. La limitation étant d’ordre économique, il faut dans l’industrie minière que s’est développée la théorie de l’échan-
que la masse du lot soit assez faible ou sa valeur assez grande pour tillonnage des matières morcelées.
justifier le coût de la manipulation. Jusqu’à ces vingt dernières La méthode de quartage est, fort justement, en voie de dispari-
années, cette dernière se faisait toujours conformément à l’étymolo- tion. Il en existe de nombreuses variantes, mais aucune, à notre
gie, c’est-à-dire à la main, et c’est dans cet esprit qu’ont été conçues connaissance, ne prévoit la sélection au hasard (pile ou face
toutes les méthodes d’échantillonnage par partage, actuellement s’impose) de celle des deux diagonales dont les quartiers seront
limitées à quelques tonnes. sélectionnés. Elle consiste, après une homogénéisation des plus
La généralisation des pelles mécaniques de toutes tailles ouvre sommaires par pelletage du lot sur lui-même de façon à former un
depuis lors des possibilités d’échantillonnage par partage qui n’ont cône, à étaler ce dernier en forme de galette arrondie que l’on par-
pas encore été convenablement exploitées par les utilisateurs tage en quatre quartiers. Deux quartiers opposés sont retenus pour
(§ 8.4). former un échantillon. Le quartage est toujours plus coûteux, plus
Nous distinguerons les appareils (qui demandent une source compliqué, moins sûr que le pelletage alterné, cas particulier du pel-
d’énergie extérieure, habituellement électrique), les instruments letage fractionné que nous allons examiner maintenant.
(qui ne demandent pas d’énergie autre que manuelle) et les ■ Échantillonnage par pelletage au soutirage fractionné
méthodes de partage (qui mettent en œuvre des outils manuels sim-
ples tels que des pelles ou des seaux). Si différents que puissent être ● Pelletage fractionné vrai
ces appareils, ces instruments ou ces méthodes, ils sont tous réduc- Pour le pelletage, se reporter à la figure 9. C’est à la fois la plus
tibles au même modèle général défini précédemment : partage pro- simple, la moins coûteuse et la plus fiable des méthodes manuelles
prement dit suivi de sélection. de partage. On commence par se fixer le taux d’échantillonnage B
que l’on écrit :
■ Le partage proprement dit peut être techniquement correct : B = 1/N (N entier)
chaque unité constitutive du lot a alors une égale probabilité de se
retrouver dans l’un quelconque des échantillons jumeaux. Mais il Avec les solides, on reprend à la pelle le lot L et on déverse les pel-
peut aussi ne pas l’être, auquel cas les jumeaux peuvent être très letées une par une et successivement, de façon à former, pelletée
dissemblables. par pelletée, N tas bien séparés les uns des autres qui, en fin de par-
tage, constituent autant d’échantillons potentiels. Dans un second
■ La sélection peut être probabiliste, mais il est fréquent qu’elle soit temps, on sélectionne au hasard par un tirage de type loto celui des
déterministe (c’est alors, dans une manipulation de routine, tou- N échantillons potentiels qui sera retenu comme échantillon réel [2]
jours le même échantillon potentiel qui est sélectionné). Si elle est (figure 22.4, page 389).
correcte et si l’échantillon réel est tiré au sort parmi les échantillons
● Soutirage fractionné vrai
potentiels, l’opération globale est structurellement correcte, même
si le partage est incorrect puisque, grâce à cet ultime tirage au sort C’est l’application de la même méthode aux liquides et aux
(qui aura tout intérêt à être confié à une main innocente), chaque mélanges multiphases ayant les propriétés rhéologiques des
unité constitutive retrouve une égale probabilité de figurer dans liquides (que nous appellerons génériquement les liquides). La pelle
l’échantillon réel. est remplacée par un seau, ou tout autre récipient, et les tas par des
cuves réceptrices : les deux procédés fonctionnent suivant le même
principe.
C’est grâce à cet ultime recours que le partage présente un
avantage que ne possède pas l’échantillonnage par prélève-
ment : il peut toujours — à peu de frais — être rendu correct,
donc juste, donc commercialement équitable. C’est dans les
opérations commerciales que le partage trouve un champ
d’applications particulièrement large.
E3
■ Échantillonnage par quartage Ce pelletage produit cinq échantillons potentiels de taux 1/5
L’intérêt de cette méthode manuelle, qui se trouve être la plus
ancienne méthode d’échantillonnage des solides morcelés, est prin-
cipalement historique. Rappelons pour mémoire que c’est à l’inter-
face commerciale des industries minières et métallurgiques que Figure 9 – Pelletage fractionné vrai de taux 1/N = 1/5
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EA EB
8.3 Instruments ne nécessitant
pas d’énergie électrique
■ Division en deux à l’aide d’un diviseur à riffles EA = pelletées (1+3+5+etc.) EB = pelletées (2+4+6+etc.)
■ Le diviseur à riffles (ou à couloirs) est un petit instrument formé EA et EB sont deux échantillons potentiels
par la juxtaposition d’un certain nombre pair (habituellement entre
12 et 20) de couloirs inclinés au moins à 45°, se déversant alternati- Figure 11 – Partage en deux par pelletage alterné de taux 1/N = 1/2
vement vers la gauche et la droite dans deux récipients de capacité
adéquate [2] (figures 22.9 et 22.10, page 395). Le lot à partager est,
en premier lieu, déposé sur une pelle rectangulaire et régulièrement
étalé pour former une galette d’épaisseur à peu près uniforme. Cet
instrument ne doit être utilisé que sur des solides morcelés
(figure 12). L’utilisation que nous en avons vu faire sur des pulpes A1 B1 A2 B2 A3 B3 A4 B4
de solides finement broyés dans l’eau est sujette à caution, ainsi que
l’utilisation de plusieurs appareils en cascade, en raison de ségréga-
tions latérales difficiles à éviter.
On sélectionne au hasard (pile ou face s’impose) celle des deux A1 + A2 + A3 + A4 = EA
moitiés qui sera retenue comme échantillon. Comme toutes les divi-
sions en deux, l’opération est le plus souvent répétitive jusqu’à
obtention (à un facteur K près : 1 < K < 2) de la masse requise.
EB = B1 + B2 + B3 + B4
Ce petit instrument manuel, qui existe en différentes tailles sui-
vant la granularité et la masse de matière à partager, est très
répandu sur le terrain, dans les ateliers et les laboratoires d’échan- EA et EB sont deux échantillons potentiels
tillonnage pour diviser en deux des masses allant de quelques cen-
taines de kilogrammes à quelques dizaines de grammes. On ne sait
malheureusement pas le miniaturiser en raison des difficultés de Figure 12 – Division en deux à l’aide d’un diviseur à riffles
nettoyage quantitatif (collage statique). (ou à couloirs)
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On évitera l’utilisation incorrecte qui consiste à déverser la totalité couronne distributrice séparant les fractions du partage mais, cette
du lot, préalablement déposée sur la pelle rectangulaire, de façon fois, l’alimentateur est fixe et la couronne répartitrice mobile.
brutale près de l’une des deux extrémités. Des essais précis [2] ont De ce fait, au moins dans les appareils existant sur le marché, les
montré que les deux pseudomoitiés avaient alors des masses et des récipients d’accueil ont une capacité nécessairement limitée à quel-
compositions systématiquement différentes (plusieurs pour-cent en ques kilogrammes ou quelques litres. Ces appareils sont particuliè-
valeur relative). À ce défaut près, qui est facile à éviter quand on le r e m e n t b i e n a d a p t é s a u x d e u x p h a s e s fin a l e s d e t o u t
connaît, c’est un instrument très commode. On se méfiera des émis- échantillonnage commercial. Le principal constructeur français de
sions de poussières. matériel d’échantillonnage propose divers appareils à enflaconnage
Certains utilisateurs ont cru ingénieux de disposer plusieurs (trois direct, ce qui réduit les manipulations et les risques qui leur sont
ou quatre) diviseurs à riffles en cascade, chacun d’eux recevant associés. Un exemple typique concernant des concentrés uranifères
l’une (toujours la même) des deux moitiés obtenues à l’étage pré- met en œuvre un premier appareil équipé de quatre flacons de 2 l.
cédent. Deux d’entre eux sont utilisés pour l’estimation directe de l’humi-
Sur le plan pratique, en raison du manque de régulation entre les dité, les deux autres sont, après séchage, introduits dans un second
étages, de l’alimentation dissymétrique des appareils et du fait appareil de même type mais de taille plus petite, alimentant 12 fla-
qu’aucune sélection n’était possible de la moitié retenue, les échan- cons de 0,2 l recevant 12 échantillons jumeaux d’une centaine de
tillons recueillis se sont toujours révélés biaisés. grammes destinés respectivement aux laboratoires du vendeur, de
l’acheteur, de l’arbitre, ou conservés en réserve. Ces appareils peu-
L’appareil de construction artisanale à sept couloirs que nous vent être enclos dans des boîtes à gants à atmosphère contrôlée, ce
avons rencontré quelque part au Nouveau Monde doit être consi- qui permet tout à la fois d’éviter les échanges d’humidité avec
déré comme un accident regrettable. l’atmosphère en pays tropical ou équatorial et la contamination de
l’environnement par d’éventuelles poussières.
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9.2 Définition de l’apport d’hétérogénéité Cet apport d’hétérogénéité jouit de propriétés extrêmement
importantes et peut être considéré comme le vecteur de toutes les
d’une unité au sein d’un lot donné erreurs d’échantillonnage, quel que soit le modèle auquel on se
réfère, qu’il s’agisse de la population (modèle à zéro dimension) ou
de la suite des valeurs de hm (modèle à une dimension).
Considérons :
L un certain lot de matière formé d’unités discrètes,
Des développements théoriques qui ne trouvent pas leur
Nu le nombre de ces unités, place ici ont pu montrer que, vis-à-vis de l’hétérogénéité comme
Um l’unité courante de L avec m = 1,2, …, Nu . de l’échantillonnage du lot L, l’unité Um pouvait être caractéri-
sée à l’aide du paramètre unique hm .
Ces unités peuvent être formées :
— soit par des objets dotés d’individualité (fragments d’un solide
morcelé, molécules, ions, etc.) ;
— soit par des groupes non isolés d’objets voisins d’un de ces
types ; 10.Caractérisation
— soit par des capacités de conditionnement ou de transport
contenant un certain nombre de ces objets (sacs, fûts, camions, de l’hétérogénéité
wagons, etc.). globale d’un ensemble
Dans tous les cas, nous posons, en principe, que l’intégrité de ces
unités n’est pas remise en cause pendant la durée de l’échantillon-
nage. Les prélèvements opérés sont toujours composés d’une ou Un ensemble peut être soit une population, soit une suite.
plusieurs unités entières. Vis-à-vis de son hétérogénéité, comme de Cette caractérisation fait intervenir deux paramètres distincts :
son échantillonnage, l’unité Um est complètement définie par les
trois descripteurs suivants : — l’hétérogénéité de constitution HCL du lot L : elle est définie
comme la variance s 2(hm) — identique au carré moyen car la
Mm masse totale de composants actifs dans Um , moyenne m(hm) est structurellement nulle — de la population des
Am masse de composant critique (celui dont on cherche à estimer la valeurs de hm ; ce paramètre présente un intérêt principalement
teneur) dans Um , théorique ;
— l’invariant d’hétérogénéité IHL du lot L ; cet invariant intervient
am teneur critique de Um , c’est-à-dire la grandeur à laquelle on directement dans les calculs pratiques ; il est dérivé de HCL mais, à
s’intéresse, définie comme le quotient : la différence de ce dernier, on peut toujours l’estimer pratiquement,
am ≡ Am /Mm (17) soit par suite d’observations simples, comme nous le verrons au
paragraphe 10.2, soit expérimentalement ; c’est ce paramètre que
nous nous contenterons de présenter ici.
En raison de la définition (17), la teneur am , et avec elle toutes
les teneurs dont il sera question dans les paragraphes qui sui-
vent, sont des grandeurs comprises entre 0 et 1. L’usage
commun veut qu’on les exprime le plus souvent en points pour 10.1Définition de l’invariant
cent ou %. Dans les calculs, on retiendra que 10 % doit s’écrire d’hétérogénéité IHL du lot L
10/100 = 0,10 (et non pas 10 comme on le voit faire souvent).
Nous dirons que les teneurs doivent être exprimées en valeur
décimale. La théorie fait intervenir HCL qui possède le grave défaut pratique
de ne pas pouvoir être déterminé, même dans son ordre de gran-
deur, dans les populations indénombrables que constituent les lots
Quand trois grandeurs sont reliées par une identité telle que (17), de solides finement morcelés. Fort heureusement, c’est le produit
la connaissance de deux d’entre elles permet de calculer la troi- HCL ML / Nu , défini comme l’invariant d’hétérogénéité IHL , qui inter-
sième, avec la conséquence que deux suffisent à définir complète- vient dans les calculs pratiques et que nous présentons ici. Par
ment l’unité considérée. On retient habituellement la masse Mm et définition :
la teneur am .
2 2
Désignons de même par ML , AL et aL les descripteurs correspon- ML 2 ML 1 ( am Ð aL ) Mm
IH L ≡ -------- s ( h m ) ≡ -------- ⋅ ------- ∑ - ⋅ --------------------------2-
--------------------------
dants du lot L. Ils sont définis par les identités suivantes : Nu Nu Nu aL
2
( ML ⁄ Nu )
m
ML ≡ ∑ Mm AL ≡ ∑ Am aL ≡ AL / ML (18) 2 2
( am Ð aL ) Mm
- ⋅ ----------
≡ ∑ --------------------------
L’homogénéité d’un lot L ne saurait être définie autrement que par m aL
2 ML
l’identité structurelle : (21)
a m ≡ a m?prime? ≡ a L quels que soient m et m ?prime? (19) Cet invariant a la dimension d’une masse. On montre qu’il consti-
tue bien cependant une propriété intrinsèque de la matière, indé-
Il est donc naturel de considérer que l’hétérogénéité attachée pendamment de la masse ou de l’effectif de la population
à la présence de l’unité Um au sein du lot L est proportionnelle à considérée.
(am – aL) qui s’annule en cas d’homogénéité. Par ailleurs, la pertur-
bation associée à cette hétérogénéité est proportionnelle à la masse
Mm . Pour ces raisons, nous avons été amenés à définir la grandeur
sans dimension hm , apport d’hétérogénéité de l’unité Um au sein du
10.2Cas des matières morcelées.
lot L : Transformation de IHL
( am Ð aL ) Mm
h m ≡ N u ------------------------ ⋅ ---------- (20)
aL ML Ce n’est que dans le cas des populations d’effectif faible et
dénombrable qu’il est possible de calculer IHL d’après son expres-
La moyenne de hm est nulle comme on le vérifie aisément. sion (21). Dans le cas des lots de matière morcelée dont les unités
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■ Calcul de v ( j ) pour j = 1 tillonner en soumettant chaque unité du lot à une sélection probabi-
liste, l’unité Um bénéficiant d’une probabilité Pm d’être sélectionnée
Suite ordonnée des Nu valeurs de hm au profit de l’échantillon.
h1 h2 h3 h4 h57 h58 h59 h60 Lorsque les valeurs de Pm sont identiques à une constante P,
o o o o o o o o l’échantillonnage est correct. Nous retiendrons désormais cette
hypothèse.
h1 h2 h3 h4 h57 h58 h59 h60
o o o o o o o o
h1 h2 h3 h4 h57 h58 h59 h60 L’erreur fondamentale EF est l’erreur commise lorsque toutes les
o o o o o o o o unités constitutives du lot L sont soumises à l’épreuve de sélection
avec une égale probabilité P d’être sélectionnées (l’échantillonnage
h1 h2 h3 h4 h57 h58 h59 h60 est donc correct), mais, en outre, elles le sont individuellement et
o o o o o o o o indépendamment. Ces conditions définissent le modèle équiproba-
ble d’échantillonnage, pratiquement tel que nous l’avons présenté
Suite ordonnée des Nu valeurs de hm décalée de j = 2 dès 1953. On montre que, pour tous les besoins de la pratique :
Le manque de place nous empêche de donner des exemples d’un m (EF ) = 0 (29)
tel calcul. Le lecteur trouvera dans la référence [2] une multitude
L’échantillonnage équiprobable est donc structurellement juste.
d’exemples pratiques. Disons cependant que l’analyse variographi-
que est une technique délicate qui ne s’improvise pas. 2 1ÐP 1 1
s (EF ) = ------------- IH L = -------- Ð -------- IH L (30)
P ML ME ML
11.2Fonctions auxiliaires expression dans laquelle ML est la masse du lot L et ME celle de
du variogramme l’échantillon E (assimilée ici, pour les besoins de la pratique, à la
moyenne PML de sa distribution). C’est à partir de l’égalité (30)
La fonction variogramme v ( j ) et, en particulier, la suite des points qu’on peut résoudre un bon nombre des problèmes pratiques
v (1), v (2), etc., dont nous venons d’illustrer le calcul, ne sont pas d’échantillonnage.
directement utilisables pour exprimer les variances d’échantillon- Ces égalités ne sont qu’approximatives, mais les termes correctifs
nage. Il nous faut encore définir les fonctions auxiliaires suivantes : sont toujours négligeables dans la pratique, ce qui n’est pas vrai
— la moyenne intégrale simple w (j ) ainsi définie : avec l’échantillonnage incorrect. Nous avons vu (§ 10) comment on
pouvait estimer IHL d’après les propriétés de la matière. Il existe
1
w ( j ) ≡ ---
j
E v (j ′) dj ′
j
0
(26)
également une méthode expérimentale d’estimation, décrite dans la
référence [2], et des logiciels permettant de résoudre ce problème
(ECHANT, SAMP, cf. [6]).
— la moyenne intégrale double w’ (j ) ainsi définie :
1
w ′ ( j ) ≡ ---
j E w ( j ′ ) dj ′ ≡ ---j2- E dj ′ E v (j ″) dj ″
0
j
2
j
0 0
j
(27) La propriété essentielle de l’erreur fondamentale EF, celle qui
justifie son appellation, est que, de toutes les erreurs d’échan-
tillonnage, c’est la seule qu’on ne sache jamais annuler, même
Nous définirons au paragraphe 13 les fonctions génératrices sur le papier. C’est aussi la seule que l’on sache facilement esti-
d’erreurs d’échantillonnage à partir des fonctions auxiliaires. Elles mer a priori.
constituent le pont entre les théories de l’hétérogénéité et de
l’échantillonnage.
L’erreur totale d’échantillonnage équiprobable se réduit à
(cf. § 5.2.6) :
11.3Palier du variogramme ET ≡ EI ≡ EF (31)
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— le paramètre de ségrégation Z qui s’annule quand la distribu- palier du variogramme qu’il suffit de diviser par le nombre Q de pré-
tion spatiale des unités est caractérisée par l’absence de corrélation lèvements composant l’échantillon E pour exprimer la variance de
entre la position d’une unité et sa composition ; cela définit l’homo- l’erreur d’intégration EI. Il existe une fonction génératrice d’erreurs
généité naturelle de distribution (hétérogénéité minimale). pour chaque mode de sélection. C’est ainsi que nous définirons [2] :
C’est une telle distribution que s’efforcent d’atteindre, pas tou- ■ Wsy ( j ) : la génératrice d’erreurs de l’échantillonnage systéma-
jours avec le succès que l’on souhaiterait, les appareils d’homogé- tique :
néisation par agitation ou brassage (silos d’homogénéisation des Wsy (j ) = 2w (j/2) – w ’ (j ) (34)
farines de cimenterie, capacités rotatives de mélange, secoueurs de
flacons, agitateurs à hélices fonctionnant dans les cuves, etc.). s 2 (EI )sy = Wsy (j ) / Q (35)
On ne sait pas estimer directement la variance de ESG, pas plus
que les paramètres Y et Z. Par contre, on sait estimer expérimenta- ■ Wst ( j ) : la génératrice d’erreurs de l’échantillonnage stratifié au
lement la somme des variances de EF et ESG. C’est la variance de hasard :
l’erreur EI que nous avons définie au § 5.2.6. En revanche, on sait Wst (j ) = w ’ (j ) (36)
définir les conditions de minimisation de s 2 (ESG ) : on prélève les
incréments les plus petits possible et on homogénéise la matière s 2 (EI )st = Wst (j ) / Q (37)
avant son échantillonnage.
■ Wha ( j ) : la génératrice d’erreurs de l’échantillonnage direct au
L’erreur totale d’échantillonnage correct se réduit alors à : hasard :
ET ≡ EI ≡ EF + ES (32) Wha (j ) = s 2 (hq) = Cte (38)
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On retrouve la même décomposition pour v (j ) ; w (j ) ; w ’(j ) et ne s’annule jamais. Avec les données réelles, nous avons montré
W (j ). L’expérience variographique [2] et l’analyse de ses résultats (32) qu’elle était égale à la somme :
nous permettent de déceler la forme du variogramme et de ses
composantes. s 2 (EI1) = s 2 (EF ) + s 2 (ES ) (47)
Dans le cas le plus général, le variogramme v (j ) s’écrit : En termes variographiques, elle s’exprime par :
v (j ) = v1(j ) + v2(j ) + v3(j ) + v4(j ) (42)
s 2 (EI1) = v0 / Q (48)
avec v1( j ) composante de discontinuité, ordonnée du
variogramme à l’origine v (0). C’est une ■ EI2
constante positive v0 jamais nulle : À la différence de la matière, le temps, l’espace géométrique dans
lesquels se situent nos observations possèdent une continuité qui
v1(j ) = v (0) = v0 = s 2(h1q ) = Cte > 0 (43)
tient à leur essence immatérielle. C’est pourquoi, à côté de la
v2( j ) composante de continuité. On peut souvent composante h1, nous trouvons une composante de continuité h2,
l’écrire (à l’intérieur d’un domaine limité) : parfois nulle, qui reflète la tendance de l’évolution du processus
générateur de la matière considérée, tendance généralement imper-
v2(j ) = v1 + v2 j (44) ceptible entre une unité et ses voisines mais parfaitement apprécia-
où v1 est une constante positive ou nulle et v2 ble à long terme. Dans certains cas, on parle de dérive. On peut ainsi
une constante quelconque, passer de h2 à v2 (j ), w2 (j ), w2′ (j ), W2 (j ) et enfin à s 2 (EI2). Contrai-
rement à s 2 (EI1), s 2 (EI2) est une fonction du mode de sélection.
v3( j ) composante périodique. Dans les cas simples : Cette dernière variance s’écrit (Ts désignant, suivant le mode, l’inter-
v3( j ) = v3 (1 – cos 2 π j / 3 ) (45) valle constant ou moyen entre incréments consécutifs) :
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Pour l’échantillonnage stratifié au hasard, dans les mêmes 3) lorsque le lot a été réduit à zéro ou une dimension : suivre les
conditions : recommandations des paragraphes 7.1, 7.2, 7.3 et 7.4 pour assurer
s 2 (EI3)st = v3 / Q (53) la correction. Seul un échantillonnage correct est structurellement
juste, donc équitable dans les opérations commerciales. Quand
ce qui montre l’intérêt de ce dernier dont la variance est divisée l’échantillonnage est correct, mais seulement alors, l’erreur totale
par Q. En l’absence de fluctuations périodiques, v3 s’annule ainsi ET se réduit à l’erreur de modèle ou d’intégration EΙ, seule calcula-
que s 2 (EI3). Observons que l’échantillonnage direct au hasard est ble expérimentalement. Son minimum est l’erreur fondamentale EF,
toujours moins reproductible que les deux autres modes. seule erreur que l’on sache estimer a priori ;
■ EI4 4) alors, mais seulement alors, se préoccuper de la variance : il est
vain de le faire tant qu’on ne s’est pas assuré d’une moyenne nulle.
C’est l’erreur aléatoire résiduelle. C’est la résultante de toutes les Se fixer une variance maximale à ne pas dépasser (parfois appelée
fluctuations qui n’ont pas été recensées ci-dessus. Sa variance est : crédit d’erreur ) et la répartir entre les différents étages d’échan-
tillonnage (additivité des variances). À chaque étage, soupeser les
s 2 (EI4) = v4 / Q
risques de fluctuations périodiques et opter en conséquence pour
une sélection systématique ou stratifiée au hasard. Calculer ensuite
l’intervalle constant Tsy ou moyen Tst maximal, en résolvant en Tsy
13.5Calcul point par point de la variance ou Tst les équations (49) et (50). Pour différentes raisons, les unes
économiques, les autres techniques, lorsque des sélections systé-
de l’erreur EI matiques interviennent en cascade, il est recommandé d’adopter
une suite d’intervalles décroissants (exemple : 10 min, 2 min, 25 s,
5 s). On interposera des capacités tampons pour régulariser l’ali-
Ce calcul commence par le calcul, point par point, des fonctions mentation des étages secondaire et suivants ;
auxiliaires et des génératrices d’erreurs.
5) ne jamais oublier ce point fort important : le système d’échan-
Lors de la modélisation du variogramme, on réduit ce dernier à tillonnage doit assumer deux fonctions complémentaires et
une somme de termes algébriques que l’on intègre pour en déduire indissociables :
dans un premier temps les fonctions auxiliaires, puis les génératri-
— une fonction de sélection : l’échantillonnage doit être correct ;
ces d’erreurs et enfin les variances d’intégration.
nombreux sont les constructeurs qui l’oublient au profit de la
Cette technique, qui est largement répandue chez les géostatisti- seconde ;
ciens, principaux utilisateurs du variogramme, ne nous avait jamais — une fonction de manutention : les prélèvements opérés doi-
vraiment satisfait en chronostatistique. L’expérience nous a montré, vent s’écouler librement vers l’aval du circuit ; avec les matières
en effet, qu’à l’exception des variogrammes linéaires qui constituent morcelées, l’humidité est le caractère le plus critique ; on devra sou-
une minorité, cette technique était peu fiable. Elle possède à nos vent sécher, au moins partiellement, pour permettre l’écoulement
yeux, cependant, l’intérêt didactique indiscutable de décomposer un sans collage ; cela vaut pour les échantillonneurs, mais aussi pour
phénomène complexe en une somme de composantes simples, tous les appareils de préparation qui les accompagnent ; toute sta-
démarche cartésienne s’il en est. tion intégrée d’échantillonnage fonctionne comme un tube digestif
Nous avons donc mis au point et expérimenté une méthode éco- qui ne tolère aucune obstruction ;
nome en hypothèses qui suit la réalité d’aussi près que possible et
qui présente l’avantage de pouvoir être informatisée sans difficulté
à l’issue du calcul des points du variogramme. Elle est fondée sur le Toute station d’échantillonnage qui manque à satisfaire à ces
calcul des intégrales point par point. Il serait trop long de la décrire conditions constitue un danger pour son utilisateur. Elle délivre
ici en détail, aussi invitons-nous le lecteur intéressé, à se référer aux des spécimens et non des échantillons représentatifs.
sections 12.10 et 12.11 de [10]. C’est la méthode que nous utilisons
et recommandons désormais, à l’exclusion de la première. 6) s’assurer de l’échantillonnage correct des lots de masse
manipulable : la condition à remplir pour qu’un échantillonnage soit
correct est que tous les éléments constitutifs du lot L (fragments,
molécules, ions) reçoivent une égale probabilité d’être sélectionnés
au profit de l’échantillon. Pour un lot de masse manipulable occu-
14.Stratégie à adopter pour pant un certain domaine D, cette condition peut être satisfaite de
deux façons :
résoudre un problème a) tous les éléments de volume du domaine D reçoivent une égale
d’échantillonnage probabilité d’être sélectionnés. La distribution des éléments consti-
tutifs au sein de D peut alors être quelconque ;
b) tous les éléments constitutifs sont distribués au hasard au sein
Il ne peut s’agir ici que de recommandations générales. Le lecteur du domaine D. Cela peut être réalisé par une homogénéisation effi-
devra, pour le détail, se reporter aux références [2] et [10]. Il faut : cace qui donne à tous les éléments constitutifs du lot une égale pro-
babilité de tomber dans n’importe quel élément de volume du lot. La
1) se convaincre qu’un spécimen prélevé de façon non probabi- sélection des éléments de volume retenus comme prélèvements
liste est une bombe à retardement : nous avons vécu des exemples peut alors être quelconque.
dans lesquels des millions (plus récemment des centaines de mil-
lions) de dollars étaient en jeu, qui résultaient de la méconnaissance
de ce fait ;
2) s’assurer que le problème peut être résolu de façon probabi-
liste : il existe des problèmes économiquement insolubles et le stock 15.Conclusions
immobile d’un million de tonnes (ou même beaucoup moins) de
matière à bon marché en est le prototype. Seuls sont solubles de
façon probabiliste les problèmes où le lot se trouve naturellement C’est l’un des mérites des Techniques de l’Ingénieur que d’entrou-
ou peut être artificiellement réduit à un modèle à zéro dimension vrir les pages du traité Analyse et Caractérisation à un spécialiste de
(ensemble d’unités non ordonnées) ou à une dimension (ensemble l’échantillonnage et nous en sommes reconnaissants à ses respon-
d’unités ordonnées ou matière en écoulement) ; sables. Mais, ces quelques pages ne représentent guère que
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l’essence d’un résumé [10] d’ouvrages encore incomplets de 607 et On observe ce manque de conscience à tous les niveaux de la hié-
653 pages [2] et [9]. Elles n’ont pas d’autre prétention que de sensi- rarchie, depuis celui du Directeur général qui doit arbitrer des inves-
biliser le lecteur à une science dont il ne soupçonne peut-être pas tissements (entre un spectrographe et un échantillonneur le choix est
même l’existence. dérisoire !) jusqu’à celui de l’opérateur non qualifié chargé à l’impro-
viste de l’échantillonnage, en passant par le corps enseignant.
Or, pratiquement, toutes les analyses sont effectuées sur des Tant que subsisteront cette non-reconnaissance de l’échantillon-
échantillons, et les erreurs d’échantillonnage qui les précèdent nage en tant que science, ce manque d’enseignement, de diffusion
s’ajoutent aux erreurs d’analyse. À l’heure actuelle, pour amé- et de prise de conscience, on continuera, dans les plus grandes
liorer la précision des estimations, ce n’est pas dans l’analyse de nos sociétés comme dans nos laboratoires, dans nos centres de
qu’il faut investir, financièrement mais surtout intellectuelle- recherche si justement réputés, à rencontrer des analystes, dotés de
ment, c’est dans l’échantillonnage. la formation la plus brillante, concevoir avec des prodiges d’ingénio-
sité et utiliser avec un soin inouï les méthodes et les matériels les
plus sophistiqués pour analyser avec trois ou quatre chiffres signifi-
Il a été écrit : « On vise maintenant des traces dont les teneurs catifs des échantillons prélevés à la sauvette par un personnel non
sont des fractions de milliardième… ». qualifié et parfois entachés d’erreurs de 10 % et plus (1 000 %
seraient plus réalistes avec des teneurs de 10 –9).
L’auteur de ces deux lignes réalise-t-il les contraintes scientifiques
extraordinaires auxquelles l’échantillonnage préalable doit être sou- Sachez cependant que la théorie de l’échantillonnage existe,
mis si l’on veut seulement atteindre un intervalle de confiance de qu’elle est dans le domaine public depuis 45 ans pour sa part la plus
± 100 % ? Est-il prêt à soumettre à l’analyse des dizaines de gram- ancienne et … qu’elle est française. Puisse cette dernière qualité ne
mes pulvérisés à quelques micromètres ? Doit-on considérer l’ana- pas la déprécier aux yeux de ses utilisateurs potentiels et puissent
lyse comme une fin en soi ? Comme un art non figuratif sans rapport ces derniers savoir qu’elle est mieux connue, mieux diffusée, plus
direct avec la réalité ? Ce débat entraîne de notre part les considéra- utilisée dans les pays de langue anglaise (États-Unis, Canada, Aus-
tions désabusées suivantes que nous prions le lecteur de bien vou- tralie, Afrique du Sud, etc.) qu’en France.
loir pardonner : pour l’Université, l’échantillonnage est doté d’une Ainsi en témoignent la référence [7], les cours postuniversitaires
mystérieuse non-existence. L’absence quasi générale d’enseigne- organisés en Amérique du Nord ou en Australie, etc., par nous-
ment de sa théorie et de sensibilisation des ingénieurs et techni- mêmes et diverses personnes, mais aussi dans des pays considérés
ciens est responsable du manque de conscience de l’existence en Europe — par dérision, sans doute, ou par antiphrase – comme
même des problèmes. Pour une majorité des utilisateurs, cette pays en voie de développement tels que le Chili et le Brésil. Entre
science se ramène à une simple technique de manutention. autres… !
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P
O
U
Échantillonnage R
E
par Pierre GY N
Ingénieur de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles
de la ville de Paris (ESPCI)
Docteur-ingénieur, Docteur ès sciences
Ingénieur-conseil
S
A
Bibliographie V
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vier 1967), 188 p. Tome 2 : Théorie générale
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purposes. Traduction de [10] par A.G. Royle.
R
tance of correctness in sampling. Analytica
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Chimica Acta, 190 1986, p. 13-23.
France.
[4] MATHERON (G.). – Les variables régionali- Dans les Techniques de l’Ingénieur
[7] PITARD (F.F.). – Pierre Gy’s sampling theory,
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sées et leur estimation. Thèse de Doctorat
d’État. Masson, Paris 1965, 305 p.
GY (P.). – L’échantillonnage des minerais en
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Florida. Ouvrage en deux volumes 1989.
ALLEN (T.). – Granulométrie. Traité Analyse et
Caractérisation P 1040 (1988) vol. P2. P
[8] Statistique appliquée à l’exploitation des
vrac. Tome 1 : Théorie générale, Numéro
spécial, Revue de l’Industrie Minérale, 15 jan-
mesures. Publié par la CETAMA chez Mas-
son, 1986.
L
Logiciels
U
ECHANT (français), se reporter à la référence [6]. SAMP (anglais), se reporter à la référence [6]. S
Adresses électroniques
e-mail de l’auteur : gy @pierregy.com site Internet « échantillonnage » :
http://www.imcn.mc/pierregy.com/
échantillonnage.