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Études philosophiques
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LES MÉCANIQUES ATTRIBUÉES A ARISTOTE
ET LE RENOUVEAU
DE LA SCIENCE DES MACHINES
AU XVIe SIÈCLE
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39 2 François De Gandt
3. En latin : Fausto (15 17), Tomeo (1525), Monantheuil (1599); en italien : Guarino
(1573); en allemand : Moegling (1629); en espagnol, restée manuscrite : Mendoza. Picco-
lomini a publié une Paraphrasis en 1547.
4. Dans la Première Journée, p. 68, 94 (a propos de la « roue d Aristote »); dans la
Deuxième Journée, p. 152 (sur le levier, la 3e question), 165 (sur la seizième question : les
poutres plus longues sont plus fragiles), 173-174 (sur la 14e question : un morceau de bois
à briser); dans la Quatrième Journée, sans tenir compte du passage sur la percussion où il
n'y a pas de citation explicite : p. 310 (sur la compensation de la vitesse par le poids).
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristote 393
5. Cardan, Opus Novum de Proportionibus , 1570 (Opera, Lyon, 1662, p. 515 du t. IV);
F. Patrizzi, Discussiones Peripateticae , 15 71, I, lib. 3.
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394 François De Gandt
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristote 59 j
Les questions de notre petit écrit ont pourtant leur unité, elles s
nettement distinctes des autres problemata recueillis pêle-mêle dans
corpus aristotélicien, et répartis en 38 sections, depuis les quest
médicales, les questions sur la sueur, sur l'usage du vin, sur Facte am
reux, ... les mathématiques, ... l'harmonie, ... la peur, ... les yeux
oreilles, jusqu'aux dernières questions sur la couleur de la peau. Si
en croit leur titre commun, les questions de notre petit ouvrage res
tissent toutes à la « mécanique ». Mais qu'est-ce que la mécanique
Héron d'Alexandrie, qui écrivait environ quatre cents ans plus tar
la définit nettement : c'est l'étude des cinq machines simples, lev
poulie, treuil, vis et plan incliné. Ces machines peuvent se combi
mais le problème général reste toujours : comment mouvoir une gra
résistance avec une petite force? Cette définition est beaucoup t
stricte pour embrasser nos trente-cinq questions.
A l'autre extrémité du monde grec, chez Homère, il y a déjà
mécanicien célèbre, en la personne d'Ulysse, le maître de la « mécha
fertile en ruses et moyens ingénieux (polymechanos Odysseus).
machine n'est rien d'autre qu'un « truc ». Mais lorsque Ulysse parvie
à échapper au Cyclope, réussit à écouter les sirènes sans tomber e
leurs griffes, dirons-nous que c'est de la mécanique ?
Nous voilà prêts à entendre le préambule des Mécaniques du Pseud
Aristote, qui situe la « méchané » entre celle d'Ulysse et celle de Héron
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396 François De Gandt
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristote 397
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398 François De Gandt
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristote 399
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400 François De Gandt
« Quand je dis que la Nature ne permet pas qu'elle soit vaincue ni trompée
par l'art, j'entends (si l'on reste dans la matière ici traitée) que si la Nature
m'a accordé par exemple dix degrés de force, ce qui revient à dire la vertu
d'égaler dix degrés de résistance, elle me refuse et ne me permet par aucun
artifice de vaincre aucune résistance qui soit de plus de dix degrés » (en,
VIII, p. 572).
Galilée parle un peu plus loin d'un « ajustement entre la Nature et
l'Art » (ibid.). Pour permettre cet ajustement, il faudra définir autrement
la force et la résistance. Puisque le faible poids semble vaincre la grande
résistance, c'est que le poids n'est pas seul en cause, et que d'autres
facteurs doivent se combiner avec le poids ou la force. Avant d'exposer
l'idée fondamentale de Galilée à ce sujet, nous devons revenir aux
Mécaniques du Pseudo-Aristote.
... « il n'est pas étonnant que le cercle soit le principe même de toutes les
merveilles. Les propriétés de la balance se réduisent au cercle, les propriétés
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Les « Mécaniques » attribuées à Avistóte 401
8. On trouvera une analyse détaillée dans F. De Gandt, Force et science des machines.
9. P. Duhem, Les origines de la statique , vol. I, Paris, 1905, chap. Ier.
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402 François De Gandt
La géométrie des poids créée par Archimède est ainsi le seul fonde-
ment des effets mécaniques.
Un autre auteur très influent, Guido Ubaldo, dans son Mechanicorum
liber de 1 577, mentionne les Mécaniques d'Aristote en termes très élogieux
dans sa Préface, mais suit une méthode démonstrative totalement
différente, inspirée d'Archimède comme celle de Benedetti. La notion
fondamentale est pour lui celle de centre de gravité10.
10. Les principaux textes sont traduits en anglais dans : Drabkin et Drake, Meebanits
in iétb Century Italy .
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristo te 403
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404 François De Gandt
II. Voir la traduction française par S. Moscovici, in Revue ďHist. des Sciences , 1963,
P. 97-137.
12. Voir l'étude remarquable de P. Galluzzi, Momento , Studi galileiani.
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Les « Mécaniques » attribuées à Aristote 405
François De Gandt
CNRS
Bibliographie
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