Les origines
La vie des océans a intéressé dès l'Antiquité comme
en témoignent les publications d'Aristote, de Pline
l'Ancien ou d'Élien. Il faudrait citer en particulier le
poème intitulé les Halieutiques d'Oppien de
Corycos, un auteur gréco-latin qui vivait au
IIe siècle. L'auteur y décrit les techniques de pêche
de son époque mais aussi les espèces de poissons
pêchées, d'une façon plus ou moins juste.
Le XVIIIe siècle
Ce siècle est marqué par plusieurs étapes majeures.
On considère souvent Luigi Ferdinando, comte de
Marsigli (1658-1730) comme le fondateur de
l'océanographie avec la publication en 1725 de son
Histoire physique de la mer. Celui-ci initie à
l'histoire naturelle le français Jean André
Peyssonnel (1694-1759) qui va découvrir en 1726 la
nature animale des coraux, mais sa découverte est
d'abord reçue avec un grand specticisme avant
d'être confirmée en 1744 par le genevois Abraham
Trembley (1710-1784). Ses Mémoires pour servir à
l'histoire d'un genre de polypes d'eau douce à bras
en forme de cornes sont discutés par René-Antoine
Ferchault de Réaumur (1683-1757), Charles Bonnet
(1720-1793) et Lazzaro Spallanzani (1729-1799) :
cette controverse passionne l'Europe scientifique.
rivages, demeure en grande partie totalement inconnue. Il faut cependant citer les travaux
très importants de François Péron (1775-1810) sur les méduses. Péron et Charles
Alexandre Lesueur (1778-1846) reviennent de leur tour du monde de 1800 à 1804 avec plus
de 100000 spécimens dont de nombreuses nouvelles espèces.
C'est Peter Artedi (1705-1735) qui fournit à Carl von Linné (1707-1778) les éléments pour
sa classification des poissons.
Le siècle s'achève avec les premiers travaux de Georges Cuvier (1769-1832) mais surtout
de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) qui vont apporter les éclaircissements
nécessaires à la bonne compréhension de la classification des invertébrés.
Le XIXe siècle
Au-delà de la controverse sur la vie à grande profondeur, c'est aussi sa nature qui suscite
un immense intérêt. Le norvégien Georg Sars (1837-1927) découvre un crinoïde que l'on
croyait disparu depuis l'ère secondaire. Cela entraîne de nombreuses spéculations :
Histoire de la biologie marine 4
certains supposent que les grandes profondeurs jouent le rôle de sanctuaire pour des
espèces ayant disparu des zones les plus proches de la surface.
Le XXe siècle
L'écologie marine fait l'objet de divers travaux comme ceux du danois Carl Georg Johannes
Petersen (1860-1928) sur l'écologie du benthos ou du français Paul Marais de Beauchamp
(1883-1977) sur l'écologie intertidale. En 1924, le français Marcel Prenant (1893-1983),
s'inspirant, des méthodes mises au point dans le domaine de phytosociologie, étudie les
milieux rocheux. Les communautés intertidales sont étudiées par Édouard Fischer-Piette
(1899-1988). William Emerson Ritter (1856-1944), le laboratoire (Laboratoire de biologie
marine (MBL)) de Woods Hole, dirige l'école d'écologie pélagique des États-Unis.
Orientation bibliographique
Publications papier
• Michel Glémarec (2007). Qu’est-ce que la biologie marine ? De la biologie marine à
l’océanographie biologique, Vuibert (Paris) et ADAPT (Paris), collection Inflexions : 187 p.
(ISBN 2-7117-7195-0)
Édité dans une très intéressante collection d'histoire des sciences, Michel Glémarec, fait
paraître une histoire de la biologie marine qui fera date.
• Agnès Bériot (1962). Grands Voiliers autour du monde. Les voyages scientifiques
1760-1850, Éditions du Pont Royal (Paris) : 295 p.
• Christian Carpine (2002). La Pratique de l’océanographie au temps du prince Albert Ier,
Institut océanographique (Paris) : 331 p. (ISBN 2-77260-0225-0)
Histoire de la biologie marine 7
• Margaret B. Deacon (1997). Scientists and the Sea 16550-1900 : A Study of Marine
Science [2e édition], Ashgate Publishing, Limited (Hampshire) : 512 p. (ISBN 0122078500)
• Eric L. Mills (1991). Biological Oceanography : An Early History, 1760-1960, Cornell
University Press (Ithaca) : xvii + 378 p. (ISBN 0801423406)
• Jean-René Vanney (1993). Le Mystère des abysses. Histoires et découvertes des
profondeurs océaniques, Fayard (Paris), collection Le temps des sciences : 522 p. (ISBN
2-213-03065-0)
Sur internet
• (en) BEMON [1] (Biographical Etymology of Marine Organism Names) est un excellent
site qui donne quelques éléments biographiques sur un très grand nombre de
personnalités liées à l'étude de la biologie marine.
• (en) 2400 ans de malacologie [2] offre une information bibliographique essentielle sur
plus de 7 000 malacologistes.
• (fr) (en) Fishbase [3] n'est pas un site historique mais c'est une incontournable base de
données sur tous les poissons du monde. À noter une base de données bibliographiques
très complète.
Références
[1] http:/ / www. tmbl. gu. se/ libdb/ taxon/ personetymol/ index. htm
[2] http:/ / www. malacological. org/ publications/ 2400_malacology. html
[3] http:/ / www. fishbase. org
Sources et contributeurs de l'article 8
Licence
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http:/ / creativecommons. org/ licenses/ by-sa/ 3. 0/