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Rapport sur l’analyse de marchés et la

faisabilité d’une intervention basée sur


le transfert d’espèces/ coupons

Madagascar

Juin 2009

Rapport

0
Table des Matières

Acronymes 2
Listes de graphiques et tableaux 3
1 Résumé 4
2 Objectifs, déroulement et méthodologie de la mission 5
3 Observations générales 6
4 Disponibilités sur le marché local 9
5 Evolution et répercussion des cours des denrées du global au local 9
6 Evolution de l’indice des prix à la consommation 10
7 Evolution des prix constants du riz local et importé 11
8 Marché 13
Typologie des marchés 13

Caractéristiques des marchés 14

Acteurs et circuit de commercialisation 14

Analyse de la performance du marché du riz local et du riz importé 15

Performance du marché du riz importé 17

Appréciation qualitative des marchés 18

9 Dynamique de la communauté et risque à la sécurité 19


Analyse d’une intervention de transfert d’espèces et de coupons alimentaires dans
10 22
le contexte malgache
Profil des marchés urbains visités 25

Lacunes constatées au niveau des acteurs 25

Profil des boutiquiers 26

Tendances des prix du riz local 26

Inflation 27

Instabilité institutionnelle 28

Pratiques collusoires 28

Recommandations sur la faisabilité d’une intervention de transfert d’espèces et/ou


11 28
de coupons alimentaires
12 Recommandations sur le système de suivi de la sécurité alimentaire 31
Annexes 37

1
Acronymes

EDM Enquêtes périodiques auprès des ménages

EPC Equivalents de produits consommables

EFSA Emergency Food Security Assessment

FAB/FOB Franco A board/Free On Board

FAO Organisations des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

IAM Insécurité Alimentaire Modérée

IAS Insécurité Alimentaire Sévère

IDH Indice de Développement Humain

IHPC Indice Harmonisé des Prix à la Consommation

NSTAT Institut National des statistiques

INSTAT/DSM Institut National des Statistiques/Direction des Statistiques des Ménages

MAELP Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage et de la Pêche

MICS Multiple Indicatif Cluster Surveille

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG Organisme Non Gouvernemental

ONN Office National de la Nutrition

ONS Office National de la Statistique

PAM Programme Alimentaire Mondial

PPN Produits de Première Nécessite

PIB Produit Intérieur Brut

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SIRSA Système d’information sur les marchés

TMI Taux de Mortalité Infantile

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

VAM Vulnerability Analysis and Mapping

2
Listes des graphiques et tableaux

Liste des graphiques


Répartition de la population en % du total selon les régions 7
Taux de couverture de la production céréalière et de riz par rapport aux besoins en % 9
Evolution des cours de denrées en USD/tonne 10
Evolution des prix à la consommation au niveau local 11
Evolution des prix nominaux du riz 11
Evolution des prix réels du riz 12
Production rizicole en tonnage par région en 2008 13
Circuit de commercialisation 15
Evolution temporelle et spatiale des prix du riz local 16
Evolution temporelle et spatiale des prix du riz importé 16
Evolution des prix au niveau des marchés de la province d’Antananarivo 17
Performance du marché du riz importé 17
Pourcentage de la population rurale et urbaine par région 20
Structure de la consommation en % du total par groupes de ménages 21
Tendances des prix réels du riz local par province 26
Taux de variation entre les prix réels et la moyenne mensuelle des prix (3ans) 27

Liste des tableaux


Transmission des prix FOB sur les prix locaux 10
Appréciation qualitative des marchés 19
Distance entre les lieux d’approvisionnement et les marchés 19
Période de soudure par région 21
Avantages et inconvénients de l’option coupons alimentaires ou transferts d’espèces 23
Options retenues 30

Annexe
Evolution macro économique récente & Tableau sur les indicateurs sociaux par 37
I
province
II Courbe de Lorenz et Coefficient de Gini 38
III Evolution de la production céréalière et des besoins 1994 -2008 39
IV Evolution de l’indice Osiriz 40
V Taux de change MGA en US Dollar et Euro 40
VI Prix déflaté par la moyenne annuelle CPI source INSTAT et source FMI 41
VII Matrice de corrélation de la série des prix du riz local et du riz importé 42
VIII Guide d’entretien – appréciation qualitative des marché – explication score 44
IX Régime alimentaire par régions et provinces au sud 47
X Projet pilote – transfert d’espèces 48
Comparaison moyenne annuelle des prix (3ans) et prix réels de 2008 et 2009 du riz 49
XI
local
XII Demande de riz 50
Tendances des prix du riz local au niveau des provinces Antananarivo, Fianarantsoa et 51
XIII
Toliara

3
1. Résumé
Au cours des deux dernières années, une hausse générale et soutenue des prix des denrées
alimentaires est à constater (excepté ceux du riz). Or, étant donnée l’importance que représente le
poste de l’alimentation (71%) dans la structure des dépenses de consommation1 des ménages
malgaches, il paraît clair qu’une atteinte à l’intégrité nutritionnelle se fera surtout sentir durant cet
élan haussier.
En milieu urbain, 85% des repas sont à base de riz. La prééminence du riz au niveau des dépenses
(35%) et au niveau de la consommation alimentaire (7 fois par semaine) montre l’importance de cette
denrée au niveau des ménages urbains considérés comme pauvres. Le riz est une denrée stratégique,
parce qu’elle est un moteur pour l’économie, un facteur de cohésion sociale et un atout ou une
contrainte politique.
Suite à l’effet conjugué de la hausse des prix des denrées et de la crise politique, les dépenses
consacrées aux produits de première nécessité érodent davantage le pouvoir d’achat des ménages
pauvres en zone urbaine.
La pauvreté urbaine projette une image dégradante2 de la condition humaine. La nécessité qui
s’impose aux différents acteurs est de trouver les voies et moyens pour revitaliser les politiques de
protection sociale. Elle passe forcément par la mise en œuvre d’un ensemble de filet de sécurité
sociale, devenue de nos jours la voie de passage obligée pour garantir la protection sociale.
Compte tenu du contexte de pauvreté urbaine qui prévaut et du risque élevé d’un basculement des
personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée à sévère, le Programme Alimentaire Mondial
a lancé la présente étude afin d’analyser les perspectives de prix et le marché d’une part, et, d’autre
part d’évaluer la faisabilité d’une intervention basée sur le transfert d’espèces et/ou de coupons.
L’étude s’est déroulée au mois de mai 2009, elle s’appuie sur une collecte de données primaires au
niveau des informateurs agissant au niveau des marchés. Des entretiens semi structurés ont été
effectués auprès des informateurs-clés connaissant les marchés. Une revue documentaire et
l’exploitation de différentes bases de données ont permis d’intégrer les données secondaires relatives
aux caractéristiques de marchés, l’appréciation des commerçants sur le fonctionnement du marché et
sur la dynamique de la communauté.
En 2008, la production de céréales (riz et maïs) a couvert 90 % des besoins. Pour résorber au
déficit céréalier, l’Etat de Madagascar fait recours à des importations. Les principales importations de
céréales sont le riz, le blé, la farine de blé, maïs. Ces derniers (blé, maïs et riz) sont fonctions des
cours internationaux et de la disponibilité mondiale en denrées alimentaires.
Un choc conjoncturel entraîne des distorsions au niveau des marchés locaux en termes de
disponibilité et d’inflation des prix - provoquant ainsi un risque d’insécurité alimentaire. Au cours de
la période observée (janvier 2007 à mars 2009), les indices des prix alimentaires présentent une
tendance à la hausse (24%). Cependant, il convient de souligner que la transmission des prix du riz
importé (global vers le local) n’a pas eu d’effets dévastateurs.
Au niveau de la demande, le marché céréalier est estimé à 3,560 3 Millions de tonnes en 2009. Le
marché du riz représente 2,405 MT pour l’année en cours (soit 1,893 MT en milieu urbain et 512 T
en milieu rural). Le riz occupe 70% du marché céréalier. Du côté de l’offre, la production céréalière
est insuffisante pour satisfaire la demande locale. En revanche, l’offre de riz assure 116% des besoins
en 2008. Le marché de l’offre peur varier considérablement, d’une année à l’autre, suite aux
catastrophes cycloniques. Cette instabilité entraîne des distorsions au niveau des marchés.
Les marchés sont en général hebdomadaires. 24 % des communes à Fianarantsoa ne possèdent pas
de marché et 18 % à Toliara. Les habitants parcourent des distances élevées pour s’approvisionner
auprès des marchés de référence.
Le circuit de commercialisation est sous la double contrainte d’une prolifération d’acteurs et d’un
monopole de grossistes. La concentration de l’offre, centrée et réduite autour du binôme (collecteur
et grossiste) limite les performances du marché.

1
Le riz et l’huile représentent 36,6 % des dépenses alimentaires des ménages urbains pauvres.
2
Les stratégies de survie sont : manger le reste des autres, mendicité, déscolarisation des enfants.
3
Norme officielle * population totale = 176 * 20 229 060

4
Les marchés du riz importé semblent moins bien intégrés au niveau de Madagascar que celui du riz
local. Ce marché du riz importé n’est pas justifié. Les importations de riz restent un instrument de
stabilisation des prix en cas de perturbation du marché (liées au gap orchestré par les exportations
du riz malgache).
Ces pratiques d’exportation et d’importation effectuées dans un contexte de non transparence et
d’asymétrie d’information biaisent les règles du jeu de la concurrence, voire du bon fonctionnement
du marché.
L’analyse quantitative et l’appréciation qualitative des marchés ont permis de constater un bon
fonctionnement des marchés (avec quelques imperfections liées à la concentration de l’offre). Ce
constat est plus évident pour le marché des produits locaux que ceux importés. S’agissant des
produits locaux, il y a une bonne transmission des prix du centre vers les périphéries.
L’analyse de marchés permet de confirmer la faisabilité de l’opérationnalisation des interventions
basées sur le transfert d’espèces et/ou de coupons alimentaires. La mise en place de coupons est une
opération qui nécessite une durée de temps incompressible. Il y a des exigences à satisfaire pour
assurer le bon déroulement de la mise en œuvre de ladite intervention. De plus, il est important que
le bénéficiaire puisse trouver sa ration alimentaire au niveau du marché.
Etant donné le degré d’exposition d’une partie non négligeable de la population urbaine à l’insécurité
alimentaire, de l’absence de la demande et des conditions du marché en terme de disponibilité, le
transfert d’espèces direct apparaît comme étant l’option adéquate, à mettre en œuvre au niveau
d’Antananarivo. Cependant, le risque lié au détournement d’objectif est élevé.
Au niveau des provinces de Fianarantsoa et de Toliara, il est souhaitable de coupler l’intervention par
des coupons alimentaires (pour les produits locaux) et par la ration alimentaire (pour les produits
importés). La combinaison coupon/ration se fait selon le principe de l’analyse des coûts.
S’agissant du transfert d’espèces direct, il est recommandé un appui technologique du secteur bancaire
au niveau de l’opération par l’émission d’une carte de paiement rechargeable à la fin de chaque mois
pour une valeur égale au coupon alimentaire. Cette carte de paiement permet d’effectuer un
transfert d’espèces direct tout en réduisant le risque lié au détournement d’objectif. Elle offre une
facilité à moduler le coupon en fonction des groupes, des variations de prix et du temps. Elle assure
un meilleur suivi des bénéficiaires et réduit les risques de falsification du coupon de papier.
En ce qui concerne, le transfert de coupons alimentaires, Il est recommandé des mesures correctives au
niveau de la chaîne de distribution. Il s’agit d’organiser une frange de la distribution afin de permettre
aux détaillants de jouer le rôle de demi grossiste ou d’avoir les capacités financières du demi
grossiste. La mise en œuvre d’une telle activité (coupon) requiert une possibilité d’obtention de
crédit pour soutenir le financement de l’opération et surtout de pouvoir vendre à crédit (coupon).
Elle exige une bonne crédibilité du détaillant et une bonne trésorerie. Ce cheminement permet de
limiter les pratiques collusoires4 au niveau des détaillants. Un appel d’offre ciblé relatif à la
distribution de denrées produites localement pourrait les inciter à s’organiser.
A moyen terme, il conviendrait d’agir au niveau de toute la chaîne en vue de réduire les positions
dominantes voire anticoncurrentielles. Elle passe forcément par la formalisation et l’application
rigoureuse des stades commerciaux (grossiste – demi grossiste – détaillant) et par une remise en
question du rôle et fonction que la plateforme est censée jouer dans l’équilibre des intérêts
divergents.
2. Objectifs, déroulement et méthodologie de la m i s s i o n
L’objectif de la mission
La consultation s’est déroulée à Madagascar du 22 avril au 29 mai 2009, conformément aux termes de
référence, il s’agit en particulier de faire (i) une évaluation complète sur la faisabilité des interventions
basées sur le transfert d’espèces et/ou de coupons dans un contexte de hausse des prix.
En outre, le consultant devait analyser les points ci-après : les disponibilités alimentaires, les prix actuels
et futurs des denrées alimentaires, l'impact de la hausse des prix sur le marché, le comportement des
ménages urbains face à la hausse des prix au niveau des zones ciblées et les marchés en terme
d’information, d’intégration, d’efficacité et d’efficience.

4
un rationnement de l’offre /une rupture de la chaîne d’approvisionnement /une rétention de stocks pour faire monter les prix

5
(ii) d’élaborer une note conceptuelle sur un projet pilote portant sur l’utilisation des transferts
d’espèces et/ou de coupons.
(iii) et de faire des recommandations sur le système de suivi de la sécurité alimentaire.
Le déroulement de la mission
La consultation s’est déroulée dans les provinces d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Toliara. Elle a
été conduite sous forme d’entretiens et de séances de travail. Le consultant a eu des rencontres avec
les membres du bureau régional du PAM-OMJ, l’équipe du PAM - Madagascar, les responsables
d’institutions et de services de l’administration publique concernés par le marché en général et en
particulier par celui du riz.
Le consultant tient à remercier les autorités malgaches, à travers l’observatoire du riz et ses
collaborateurs, ainsi que le bureau du PAM et tous ses collaborateurs et partenaires pour leur
disponibilité d’une part, et, d’autre part pour la qualité des informations qu’ils ont bien voulu mettre à
sa disposition.
Justification
Compte tenu de la hausse généralisée des prix de denrées, de l’instabilité politique et ses conséquences
financières, de la proportion inquiétante du taux de pauvreté et de l’insécurité alimentaire sévère qui
prévaut dans trois zones urbaines5, le PAM prévoit en collaboration avec le PNUD et l’UNICEF, en
cohérence avec leurs mandats respectifs, de recourir à une intervention conjointe de transferts de
coupons et/ou d’espèces.
S’agissant du PAM, cette réponse nécessite que des préalables soient réunis :
- Appréhender les marchés urbains et leur fonctionnement.
- Identifier les risques inhérents à la mise en oeuvre d’une intervention basée sur la distribution
d’espèces et/ou de coupons alimentaires.
- Et faire des arbitrages sur la meilleure option à mettre en œuvre dans ce type d’intervention
La méthodologie
La méthodologie utilisée repose sur trois approches :
1. appréciation qualitative des marchés situés dans les fokontanys (quartiers) à forte incidence
d’insécurité alimentaire. Un questionnaire a été adressé aux commerçants.
Ces questionnaires ont été renseignés dans trois zones :
- Antananarivo (marché de Anosibe , Andravoahangy, Isotry)
- Toliara (Bazar Be, Sanfily, Scama, Antaninarenina )
- Fianarantsoa (Anjoma, Ankofafa)
Au niveau de chaque marché, les personnes ont été interviewées au sujet de leur perception
sur le fonctionnement du marché (accessibilité, intégration, stabilité des prix, concurrence,
etc.).
2. Entretiens semi structurés avec des informateurs clés connaissant et/ou oeuvrant dans les
marchés
3. Exploitation de données secondaires : revue documentaire et exploitation des différentes bases
de données EFSA, observatoire du riz, SIRSA, recensement etc…)
3. Observations générales
Madagascar est une île, située au niveau de l’hémisphère sud, précisément au Sud –Ouest de l’Océan
Indien. Avec une superficie de 587 040 Km2, l’île figure parmi les plus grandes au monde. De plus, le
pays possède un relief accidenté6. Il est divisé en six Provinces7 (Faritany) renfermant 22 régions
administratives et 111 districts (Fivondronana).

5
EFSA nov 2008
6
au centre, des massifs montagneux, Tsaratanana (2876 m), Tsiafajavona Ankaratra (2650 m), Andringitra (2660 m) et le centre-
est, renferment un ensemble de collines qui forme les falaises Tanala

6
La population malgache est estimée à 20 millions d’habitants8 en 2009. Environ 57,8% de la population
malgache a moins de 20 ans (65% a moins de 25 ans). La population active (25-64 ans) représente 31,5%
de la population totale. Quant aux personnes âgées, elles ne constituent que 3,4%.
Avec une densité moyenne de 30 habitants au km2, la population malgache à majorité rurale (78%) est
inégalement répartie sur le territoire. 55 % de la population se trouve au niveau de 7 régions :
Vakinankaratra, Analamanga, Matsiatra Ambony, Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Sofia et Atsimo
Andrefana. Plus de la moitié de la population9 (52,7%) résident dans les provinces d’Antananarivo et de
Fianarantsoa.

16 14,5
14 Répartition de la population en % du total selon les régions

12
10 9
7,9
8 6,5 6,5
5,8 5,3
6 4,9 4,8 4,5
3,5 3,5 3,5 3,4 3,1
4 2,5 2,4 2,2
1,9 1,9 1,5
2 1,1

0
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Source : EDM 2005


Le revenu national brut est de 320 $ US en 2008. En 2005, il était de 290 $ US, pour un taux de
pauvreté10 national estimé à 68,7% dont 52% en milieu urbain et 73% en milieu rural. Les provinces les
plus touchées sont celles de Fianarantsoa (77%) et de Toliara (74,8%).
80% de la population consomme 58% des ressources. En revanche, 20% les plus riches absorbe 42 %
des ressources. L’indice de Gini présente une valeur de 36,5%, il est plus élevé en milieu urbain (40,5%)
qu’en milieu rural (33,5%). Il reflète une situation d’inégalité absolue (1) et une situation d’égalité (0). Il
convient de préciser que les niveaux d’inégalités11 restent faibles par rapport à la réalité. Ce faible
niveau est due à la part non négligeable des revenus non monétaires (annexe I).
Avec un IDH12 de 0,533 en 2005, classé 143 sur 177, le pays appartient à la typologie du groupe des
pays ayant un développement humain moyen (IDH passe de 0,450 en 1990 à 0,493 en 2000). Cependant
la désagrégation des indicateurs sociaux par province présente des disparités qui méritent une
attention particulière (annexe II).
Madagascar est confronté à des chocs externes et internes. Le choc pétrolier et les conséquences de la
crise politique ont été les éléments les plus néfastes pour le pays.

7
Antananarivo, Toamasina, Antsiranana, Mahajanga, Fianarantsoa, Toliara
8
Estimation reposant sur une population de 12 238 914 résultant du dernier recensement de la population effectuée en 1993 et
sur un taux de croissance annuel moyen de 3%. Source RGPH et EDM 2005
9
Antananarivo (30,4 %), Fianarantsoa (22,3%), Toliara (15%), Toamasina (14,9%), Mahajanga (11,7%),Antsiranana (5,7%),
Mahajanga (11,7%),
10
Vivre avec moins d’un dollar par jour.
11
Les différentes études empiriques (Deininger et Squire, 1996 « A new data set measuring income inequality » WB volume 10
P565 -591) ont montré qu’il existe une relation négative entre l’inégalité initiale et la croissance ultérieure11. La croissance
orchestre l’urbanisation c'est-à-dire le développement de nouvelles habitudes de vie (individualisme et exclusion). Cette
urbanisation engendre des difficultés d’approvisionnement en eau potable, d’accumulation de déchets toxiques, la promiscuité et
l’insécurité qui nécessitent une mobilisation de ressources. Une distribution inégale de revenu peut entraver la croissance car le
difficile accès aux crédits des pauvres engendre un transfert des ressources nécessaires pour stimuler la croissance.
En revanche, il existe une relation entre la croissance globale et la croissance de revenu du quintile le plus pauvre. Cette dernière
a augmenté dans 85% des 91 cas. L’hypothèse de Kuznets suppose qu’à de bas niveaux de revenu, l’inégalité s’accentue à mesure
que le revenu augmente puis diminue lorsque le développement atteint un niveau convenable. En d’autres mots l’effet négatif de
l’inégalité sur les pauvres a été largement compensé par l’effet positif de la croissance
12
Données de 2005

7
Les chocs pétroliers et alimentaires ont entraîné une hausse généralisée des prix des denrées et des
hydrocarbures. Elles ont engendré une détérioration du compte commercial de la balance de paiement
de 3,8% du PIB (nourriture -0,7 % et pétrole -3,1%) et sur les réserves internationales (-39.4%.)13.
S’agissant du solde global de la balance de paiements, il s’est dégradé passant de 13,8% du PIB en 2007
à 23% en 200814. Cette dégradation se poursuit pour l’année en cours. Les réserves couvrent deux
mois d’importations de biens et services en 2008 (contre 3 mois en 2007).
Suite aux chocs externes, la forte mobilisation de la communauté internationale a permis de dissiper
temporairement les éléments qui sont à l’origine des tensions à la hausse.
Quant à la crise politique, elle a entraîné une kyrielle de conséquences désastreuses pour le pays. On
peut citer, les pertes humaines, l’instabilité institutionnelle, les pertes d’emploi, la suspension des
investissements productifs et sociaux, la perte de ressources issues de la coopération internationale et
la difficulté à mobiliser des ressources pour mener des actions humanitaires.
Les conséquences de la crise politique ont largement handicapé l’économie malgache15 et réduit les
marges de manœuvre de l’Etat16.
Etant en situation d’asphyxie financière17, le prochain choc ne laissera aucune chance au pays. Elle se
traduira par une hausse générale et soutenue de prix dans tous les azimuts.
Les perspectives demeurent sombres du fait :
- de la rigidité de la structure18 de production,
- de la récurrence des crises politiques19,
- de la dépression économique,
- du niveau des inégalités,
- des marges de manœuvre réduites de l’Etat,
- des investissements productifs et sociaux suspendus,
- et des difficultés à mobiliser des ressources.
Suite à la conjonction de tendances lourdes20 qui pèsent sur l’économie malgache, les grands agrégats
macroéconomiques restent encore maîtrisés. Cependant comme beaucoup de pays à faible revenu,
Madagascar est sous la contrainte de la balance de paiements21.
Il urge de trouver des solutions à la crise politique afin que les relations avec les partenaires au
développement puissent reprendre dans les meilleures conditions. Les activités liées à l’humanitaire et à
l’urgence ne devraient pas subir les conséquences de la crise politique. Elles doivent être enclenchées
afin d’atténuer les dures conditions de vie des populations pauvres dans ce contexte haussier des prix.

13
Etude FMI “ The Balance of Payments Impact of the Food and Fuel Price Shocks on Low Income African” June 2008
14
Importation de matériaux liés aux projets miniers
15
Réduction de l’activité touristique, fermeture de nombreuses entreprises.
16
Les chiffres du premier trimestre 2009 présentent des engagements pesants et inquiétants : 1/3 du budget a été entamé à la fin
du mois de février 2009
17
Crise financière et arrêt des investissements provenant des partenaires au développement
18
La structure du PIB par branche d’activité: En 2002, le secteur primaire représente 32% du PIB, secondaire 14% du PIB et
tertiaire 58% du PIB. En 2008, le secteur primaire représente 27% du PIB, secondaire 15 % du PIB et tertiaire 58% du PIB. Les
activités productives et industrielles reposent sur un modèle énergétique à base de ressources non renouvelables. Le pétrole est
à l’origine du réchauffement climatique et de l’endettement du pays. De manière directe et indirecte, le choc pétrolier affecte
profondément le domaine de l’alimentation. Et la particularité du choc alimentaire, c’est qu’il affecte tous les produits en même
temps
19
Crise politique de 2002 – taux de croissance du PIB a chuté de 12 % et taux d’inflation de 16,2% Crise politique 2009 –
instabilité institutionnelle, ralentissement de l’activité économique et perte des investissements productifs et sociaux
20
L’impact négatif des chocs externes (hausse des prix mondiaux, crise financière) et la gravité des chocs internes (crise
politique)
21
De la comptabilité nationale, nous avons les identités suivantes : dans une économie ouverte ; Y = C+I+X – M Production
(Y)= Consommation (C) + Investissement (I) + Exportations(X) - Importations (M) M-X = I – (Y – C) 1 = 2 ; 1 : Déficit des
ressources extérieures (devises) ; 2 : Déficit des ressources intérieures (épargnes) 1 et 2 provoquent des goulots d’étranglement
dans le processus de développement. Elles se caractérisent par une croissance lente des recettes d’exportation qui empêchent le
pays de réaliser son épargne désirée. L’ultime recours pour faire face à ce modèle à deux déficits serait d’une part un accès
amélioré aux marchés de capitaux extérieurs et d’autre part l’investissement privé .

8
4. Disponibilité sur le marché local: offre et demande
Au cours des dix dernières années (1998-2008) la production céréalière22 a couvert 88% des besoins
céréaliers. Quant à la production décennale de riz, elle a comblé les besoins (116%). A partir de
200423, la production de céréales a connu une baisse et n’assure que 80 % des besoins. Celle du riz a
aussi chuté, mais continue à couvrir amplement les besoins (Annexe III).
La production de céréales est insuffisante pour satisfaire les besoins alimentaires. Pour résorber au
déficit céréalier, l’Etat de Madagascar fait recours à des importations. Les principales importations de
céréales sont le riz, le blé, la farine de blé, le maïs.

160%
Taux de couverture de la production de céréales et de riz
par rapport aux besoins en %
140%

120%

100%

80%

60%

40%

Céréales
20% Riz

0%
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Source : INSTAT/STAT AGRICOLES - FAO


Cependant, il faut reconnaître qu’il existe une faible corrélation entre les quantités produites
localement et celles importées (riz 0,2 ; maïs -0,3). Les résultats obtenus présentent une cohérence
pour le cas du maïs (production augmente – importation diminue). Quant au riz, il semble que les deux
variables semblent tendre dans le même sens. En d’autres mots, plus la production croit et plus les
importations augmentent.
5 Evolution et répercussion des cours des denrées alimentaires du global au
local
Au niveau global - L’indice des prix mondiaux Osiriz24a connu une hausse sans relâche de janvier 2007
jusqu’au premier semestre252008 (annexe IV). En Mai 2008, il a amorcé une baisse orchestrée par la
deuxième récolte asiatique du mois de juin pour observer un recul des prix à l’exportation.

22
La norme EPC (équivalent en produits céréaliers) est de 176 kg / par habitant et par an. Les productions céréalières sont le riz
et le maïs. Les besoins sont calculés par la norme 176 Kg * par la population totale. Pour le riz, la norme est de 115 kg par
personne/an en milieu urbain et de 120 kg / par personne/ an en milieu rural – les besoins en riz sont calculés par 115 kg *
population urbaine + 120 kg * population rurale
23
Catastrophe cyclonique (Indlala – Jaya)
24
IPO base 100 = janvier 2000
25
Janvier – mai

9
900
EVOLUTION DES COURS DES DENRES EN USD/TONNE
800

700 blé
600
Maïs
500
PAK
400

300

200

100

D 8
Ap 0

D 1

Ap 1

D 2

Ap 2

D 3

Ap 3

D 4

Ap 4

D 5

Ap 5

D 6

Ap 6

D 7

Ap 7

8
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Au 3

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Au 5

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Au 7

08

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au
D

Les cours mondiaux de denrées alimentaires en particulier ceux du riz, du blé et du maïs ont connu une
envolée depuis le début de l’année 2007. Cette hausse des cours a connu un point culminant en mai
2008 pour le riz (800 USD/T) et pour le blé (350 USD/T) et en juillet 2008 pour le maïs (269 USD/T).
A partir de ces dates (mai et juin 2008), les cours mondiaux ont amorcé une tendance à la baisse.
Les causes26 de cette distorsion sont multiples. L’une des plus déterminantes proviendrait de la dérive
et de la contagion du secteur financier.
Au niveau local - Les fluctuations à la hausse des cours mondiaux des denrées se sont traduites sur les
marchés locaux par une répercussion inflationniste. Les conséquences dépendent principalement du
niveau des importations dans la résorption du déficit nutritionnel.
S’agissant du riz importé (au cours de l’année 2007-08), on observe une hausse des prix du riz PAK 25
(64%) au niveau global. Au niveau local, elle se traduit par une hausse (5%) de prix courants et une
baisse (2%) du prix constants.
prix du riz importé prix du riz importé
RIZ PAK 25 (prix courant) (prix constants)
Free on board Ariary Ariary
Jan 07 – Jan08 64% 5% -2%
Jan 08 – Mai 08 118% -1% -4%
Mai 08 - Jan 09 -58% 8% 0%
Jan 08 – Jan09 -7% 7% -4%
Jan 09 - VAr 09 6% -6% -6%

On constate que la hausse des cours perçue au niveau global n’a pas eu d’effets dévastateurs sur les prix
locaux. Elle est en partie due au faible niveau des importations négociées d’une part, et, d’autre part, à
l’appréciation de la monnaie locale par rapport au US dollar et à l’Euro. Cette dernière a permis
d’atténuer le coût des transactions lié aux importations des produits alimentaires (période de mars à
octobre 2008 – annexe v).
6 L’évolution de l’indice des prix à la consommation au niveau local
L’évolution de l’indice des prix à la consommation montre une tendance à la hausse (22%) au cours de
la période de janvier à 2007 à mars 2009. Les indices des prix alimentaires et celui des PPN ont crû de
24 % et de 15 %.

26
Pour certains spécialistes, elle serait due à certains facteurs que constituent : (i) le gap entre le taux de croissance de la
consommation mondiale (1%) et la productivité (0,5 %); (ii) la réduction des terres cultivables au profit des biocarburants (USA et
Brésil); (iii) la dégradation des terres cultivables26 causée par les facteurs climatiques (sécheresse, etc.) (iv) effet combiné de la
hausse des cours du pétrole et du fret maritime. Pour d’autres - il n’y a pas de crise en tenant compte des fondamentaux des
marchés. Cette hausse des prix est inexplicable. Les pays exportateurs n’ont pas réduit leur production. Le riz s’échange surtout
sur des marchés et non à la bourse. Il serait probable que l’augmentation de la demande (changements alimentaires) ait réduit les
stocks. Cette situation a poussé les pays exportateurs à arrêter les ventes pour reconstituer les stocks domestiques et stabiliser
les prix. «plus l’offre était limitée et plus les pays producteurs protégeaient leur marché» Selon Jean Pierre Brun, courtier de riz.
Cette réaction liée à une panique a entraîné des distorsions au niveau des marchés locaux.

10
Les fonctions «produits alimentaires et combustibles» contribuent à la variation de l’indice à hauteur de
86.2 % dans le panier de l’indice global au cours de l’année 2008. Durant le premier trimestre 2009, les
deux fonctions ont contribué à hauteur de 72% à la variation de l’indice des prix à la consommation. Il y
a une forte corrélation (0,9) entre l'inflation des prix des denrées alimentaires et l’indice global. Les
deux courbes se suivent étroitement.
260
Evolution des prix à la consommation y= 2,9x + 174,05

250

240 ppn

230

y= 1,2835x + 210,25
220
produits alimentaires

210

200
ensemble

190

180

170
oc re

oc e
ce e

ce e

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t
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ja

ja

ja
no

no
Source : INSTAT
La courbe de PPN est passée d’une pente moyenne de 1,2 durant la période de janvier 2007 à
novembre 2008 à 2,9 de décembre 2008 à mars 2009
Toutes les courbes présentes sur le graphique semblent suivre les variations saisonnières liées au
cycle du riz.
7 Evolution des prix du riz local et importé
A prix courants (nominaux)
L’évolution des prix courants du riz présente une courbe des prix du riz importé supérieure à celle du
riz local.
1600
EVOLUTION DES PRIX COURANTS DU RIZ
Moyenne Riz local
en Ariary
Riz importé
1400 Paddy

1200

1000

800

600

400
/0 07

/0 07
/0 007

/0 007
/0 07

/1 007

/1 07

/0 07
/0 08

/0 08
/0 008

/0 008

/1 08

/0 08

/0 09

/0 09
09
3 7

/0 07

/0 07

/1 007

3 8

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/0 08
/0 08

/1 08
/1 008

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3 9

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/0 0 0
0 1 /2 0

0 1 /2 0

0 1 /2 0
0 1 /2 0

0 1 /2 0

0 1 /2 0
0 1 20

0 1 /2 0

0 1 /2 0

0 1 /2 0

01 / 20

0 1 /2 0
01 / 20
0 1 /2 0
01 20

0 1 /2 0
01 20

0 1 /2 0

20
0 1 2 /2

0 1 4 /2

0 1 6 /2

0 1 9 /2

0 1 /2

0 1 /2

0 1 4 /2

0 1 6 /2

01 1/ 2

0 1 /2
0 1 2 /2
8/

0/

1/

6/
1

2
1

5
5

4
/0
01

Source : OBS de Riz

11
L’analyse des prix à l’épreuve du marché montre que les malgaches achètent du riz importé de qualité
moindre à un prix plus élevé que celui local dans un contexte de production suffisante (hérésie
économique).
Etant donné que l’offre de riz est suffisante et que le prix du riz importé ne doit pas être supérieur à
celui du riz local (normalité conventionnelle), la fixation du prix du riz importé n’est pas justifiée. Elle
n’est pas fonction de l’équilibre existant entre l’offre et la demande. Il existe une volonté à maintenir le
prix du riz importé à un niveau élevé afin d’influencer le prix du riz local à la hausse. Elle se traduit par
une courbe des prix du riz importé qui suit les fluctuations saisonnières en lieu et place de l’indice de
riz PAK 25.
Le marché de l’importation du riz ne s’arrime pas à la réalité du marché malgache. Si le prix du riz
importé était effectivement supérieur au prix du riz local, les grossistes n’importeraient qu’en situation
de pénurie.
B le passage des prix courants à prix constants (réels)27 :
Les prix constants déflatés par l’indice des prix à la consommation - source FMI correspondent plus à
la réalité (Prix du riz importé < prix du riz local) que les prix déflatés par l’IPC source INSTAT
(annexe VI).

Source 2007 2008 2009 Résultats

INSTAT Moyenne annuelle IPC 194 213 233 Prix du riz réel importé > prix du riz local

FMI Moyenne annuelle IPC 203 222 241 Prix du riz réel importé < prix du riz local

C prix constants (réel)


Au niveau du marché de Antananarivo durant la période observée - Il ressort du graphique ci-après
que le prix du riz local est plus élevé que le prix du riz importé. Les deux courbes se suivent
étroitement avec une sensibilité plus immédiate à la hausse. Ces deux variables sont liées avec un
coefficient de corrélation significatif avoisinant 0,72.

900
E v o lu tio n d e s p rix c o n s ta n ts d u riz riz im porté
800 riz paddy p c ons tants
riz loc al
700

600

500

400

300

200
01/01/2007

01/03/2007

01/05/2007

01/07/2007

01/09/2007

01/11/2007

01/01/2008

01/03/2008

01/05/2008

01/07/2008

01/09/2008

01/11/2008

01/01/2009

01/03/2009

Source : Obs du Riz

On constate une certaine variation saisonnière des prix du riz liée au calendrier de quatre évènements
significatifs28.
• La période 1 (janv. - fév.) : concorde avec la période de soudure qui se caractérise par une forte
demande et une faible offre suivie d’une montée des prix.
• La période 2 (mars à juin) : correspond à la période de récolte, les prix ont tendance à baisser.

27
Prix constants = (prix courant /IPC *100)
28
Récolte 1 soudure 1 récolte 2 soudure 2

12
• La période 3 (juin à nov.) : concorde avec la période de soudure, on assiste à une hausse des
prix.
• La période 4 (nov. à déc.) : Il s’agit de l’annonce de la deuxième récolte - les prix amorcent une
tendance à une légère baisse des prix.
8. Le marché
Le marché est à la fois l’expression des volontés et des capacités des offreurs
(producteurs/distributeurs) et des demandeurs (consommateurs/prescripteurs). Sa taille réelle dépend
d’un vouloir de vendre et d’un pouvoir de vendre mais également d’un vouloir d’achat et d’un pouvoir
d’achat.29
Au niveau de la demande, le marché céréalier est estimé à 3,560 30 Millions de tonnes en 2009. Le
marché du riz représente 2,405 MT pour l’année en cours (soit 1,893 MT en milieu urbain et 512 T en
milieu rural). Le riz occupe 70% du marché céréalier.
Du côté de l’offre, La production céréalière est insuffisante pour satisfaire la demande locale. En
revanche, la production de riz reste suffisante. Le marché de l’offre peur varier considérablement, d’une
année à l’autre, suite aux catastrophes cycloniques. Cette instabilité entraîne des distorsions au niveau
des marchés (en terme de disponibilité et des niveaux des prix).
Typologie du marché
Il est maintenant reconnu qu’une denrée est représentée par un marché spécifique à chaque étape de sa
commercialisation. Les marchés possèdent différentes fonctions caractéristiques au temps.
Les marchés de collecte sont généralement situés en milieu rural, essentiellement dans les zones de
production: On peut citer:Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra, Vakinankaratra, Analamanga, Vatovavy
Fitovinany, Boeny, Diana, Sava, Sofia

600
Production rizicole en tonnage par région en 2008
500
400
300
200
100
0
an tsi y
an y

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ka a

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at

va

Production 2008 en % du total [1]

Antananarivo Fianarantsoa Toamasina Mahajanga Toliara Antsiranana

26% production 19% 20 18 9 7

Vakinakaratra(8%) Haute matsiatra (7%) Alaotra mangoro Boeni(5%) Atsimo Diana(3%)


Analamanga( 8%) Vatovavy fitovinany (13%) Sofia(8%) andrefana(4 Sava(4%)
Itasy(6%) (5%) Atsinanana(4%) Betsiboka(3% %)
Bongolava( 4%) Atsimo Analanjirofo( 3%) ) Menabe(3%)
antisanana(4%) Melaky (2%) Androy (1%)
Amoroni mania( 3%) Anosy (1%)

[1] 4 000 000 T

Les marchés de regroupement/ de transformation - ce sont des marchés où convergent les produits issus
des marchés de collecte. Ces produits sont transformés et acheminés vers les marchés de grossistes
ou directement vers les marchés de consommation. De plus, ces marchés disposent d’équipements de
stockage, ils ne sont pas permanents31.
Les marchés de consommation sont des marchés qui se situent dans les centres urbains où sont
acheminés les produits rassemblés dans les marchés de transformation Ce sont des marchés qui sont

29
Source: Analyse de marché p:24 Véronique Boulocher, Sabine Flambard et Sylvie Jean
30
Norme officielle * population totale = 176 * 20 229 060
31
ils existent tant que les acteurs attendent les offres

13
présents dans toutes les grandes villes des régions. Les marchés urbains32 (marchés pôles) sont
généralement approvisionnés par les marchés ruraux situés à proximité des zones de production.
Les caractéristiques des marchés.
La majorité des marchés se situant au niveau des communes de Fianarantsoa (63%) et Toliara (72%)
sont hebdomadaires.

marche bétail
Pas de
Hebdomadaire marché Quotidien Saisonnier Inter Intra non oui

Fianarantsoa 63% 24% 7% 6% 13% 63% 79% 21%


Toliara 72% 18% 6% 4% 43% 39% 42% 58%

Source : SIRSA

24 % des communes ne possèdent pas de marché à Fianarantsoa et 18 % à Toliara. Les habitants


parcourent des distances élevées pour s’approvisionner auprès des marchés de référence. Les marchés
quotidiens et saisonniers représentent respectivement pour la province de Fianarantsoa (7% et 6%) et
à Toliara (6% et 4%)
63 % des marchés à Fianarantsoa sont intra communaux33 contre 39% à Toliara. En revanche, 43% des
marchés à Toliara sont inter communaux34 contre 13% à Fianarantsoa. 58% des marchés de Toliara
possèdent un marché de bétail contre 21 % à Fianarantsoa.
71 % des marchés inter communaux possèdent un marché de bétail à Toliara contre 40 % à
Fianarantsoa. S’agissant des marchés intra communaux, 48 % possèdent un marché de bétail à Toliara
contre 20% à Fianarantsoa.
Les marchés de Toliara présentent plus d’opportunités d’achat que ceux de Fianarantsoa. Au niveau des
régions, les mêmes tendances se confirment (tableau ci - après).

Communes ne Marché Marché de bétail


Provinces Régions possédant de
marché inter intra Non Oui

Haute Matsiatra 20% 17% 63% 49% 31%


FIANARANTS

Amoron’i Mania 13% 4% 83% 42% 38%


OA

Vatovay Fitovinanay 31% 18% 51% 62% 3%


Atsimo Atsinanana 26% 7% 67% 74% 0%

Ihorombe 22% 0% 78% 33% 44%


Atsimo Andrefana 17% 40% 43% 43% 32%
TOLIARA

Androy 6% 48% 46% 23% 67%


Anosy 18% 64% 18% 39% 39%
Menabe 38% 38% 25% 13% 56%

Source :Sirsa

Les acteurs et le circuit de commercialisation


La chaîne de commercialisation concerne plusieurs acteurs que sont :
¾ Le producteur - est un agent qui possède une rizière, produit et vend son riz au collecteur
¾ Le décortiqueur - est un agent possédant une décortiqueuse lui permettant de transformer du
paddy en riz

32

Province Autonome Régions Marches Poles Marche Rural1 Marche Rural2


Antananarivo Vakinankaratra Antanifotsy Ahi/mandroso A/tomiady
Fianarantsoa Haute-Matsiatra Ambalavao Anjoma X
Toliara Atsimo-Andrefana Betioky Bezaha Beahitse

33
. Les acheteurs proviennent en majorité de la commune
34
. Les acheteurs proviennent en majorité des autres communes

14
¾ Le collecteur - est un opérateur qui rassemble le paddy auprès des producteurs et est chargé
de l’amener au grossiste ou au décortiqueur ou à la rizerie
¾ Le grossiste - est l’opérateur qui achète, vend, exporte et importe – il a la possibilité d’agir en
amont et en aval de toute la filière.
¾ Le détaillant - est un agent qui se procure plusieurs sacs auprès du grossiste et les vendent au
détail. Aussi, on pourrait le qualifier de demi grossiste parce qu’il il vend des sacs de riz
auprès de micro détaillants.
¾ Le micro détaillant - est un agent qui s’est imposé suite à la succession des crises, il vend de
petites quantités de riz (kapoaka) au niveau des marchés ou dans les quartiers pauvres. Ce
segment de marché se trouve dans une situation hautement concurrentielle allant jusqu’à
l’affichage des prix de denrées. En général, les personnes considérées comme pauvres
s’approvisionnent au niveau de ce segment de marché de micro détaillants
¾ Les consommateurs représentent une population de 20 millions d’habitants pour une demande
estimée à 2,4 millions de T en 2009. (Avec une consommation mensuelle de 200 000 T).
¾ L’Etat doit organiser l’équilibre entre les intérêts divergents afin d’assurer le bien-être
collectif d’une part, et, d’autre part garantir la cohésion sociale. Il doit veiller à mettre en place
des cadres juridiques et réglementaires équitables, efficaces, stables et régissant à la fois les
activités publiques et privées.

Circuit de commercialisation
simplifié

Producteur

Collecteur

Grossiste

Détaillant urbain

Micro détaillant urbain

Consommateur urbain

Le circuit de commercialisation est dominé par les grossistes. Ils ont la possibilité d’agir à tous les
niveaux de commercialisation grâce au binôme qu’ils forment avec le collecteur. Ils agissent en amont et
en aval de la filière. Etant donné que le riz malgache est compétitif35, l’obstacle se situe au niveau de la
structure de commercialisation. Cette structure est sous la double contrainte d’une prolifération
d’acteurs et d’un monopole de grossistes. En définitive, ils maîtrisent tout le circuit de distribution car
les stades commerciaux ne sont pas totalement définis et surtout restent non appliqués. La
concentration de l’offre limite les performances du marché.
Analyse de la performance du marché
Les marchés sont intégrés, si la différence de prix se limite au coût de transaction.
L’intégration des marchés permet de comparer les prix au niveau des différents endroits et de voir si
les forces du marché fonctionnent correctement.

35
Etude UPDR/FAO/RAFP filière riz à Madagascar

15
L’analyse des prix collectés36 sur les marchés du riz local montre que les marchés de Toamasina -
Alaotra sont bien intégrés avec ceux d’Antananarivo (Vakinankaratra 0.8, Itasy 0.8, Bongolava 0.7,
Analamanga 0,9).
Il ressort que les différents marchés d’Antananarivo sont intégrés - par exemple (Bongolava ,
Analamanga 0,8), ( Itasy , Analamanga 0,88) (Vakinankaratra, Analamanga 0.9) ( Bongolava ,
Vakinankaratra, 0.85) ( Itasy,Vakinankaratra, 0,87). Les marchés situés dans les provinces
d’Antananarivo et Mahajanga sont aussi fortement intégrés.
S’agissant du riz importé – Le marché de Alaotra de Toamsina est bien intégré avec le marché
d’Antananarivo ( Analamanga 0,9 - Bongolava 0,77 - Itasy 0,89 - Vakinankaratra 0,88), le marché de
Mahajanga (Boeny 0,72) et celui de Antsiranana ( Diana 0,7 – Sava 0,8).
Les marchés de Toliara et de Fianarantsoa semblent faiblement intégrés avec les autres marchés. Le
marché d’ Amoron’i Mania de la province de Fianarantsoa est intégré à celui de Androy de Toliara
(0,5). Les marchés du centre et du nord semblent mieux intégrés à ceux du sud.
Le graphique ci-dessous présente un resserrement des courbes de prix du riz local au niveau des
différentes régions. (Ce qui explique la bonne intégration des marchés). En revanche pour le riz
importé, nous constatons un desserrement des prix au niveau des différentes régions. Le marché du riz
importé semble moins bien intégré au niveau de Madagascar que celui du riz local (annexe VII).

Riz local Riz importé


2000 900

Mars 2007 800


1500
700

600
1000
500

400
500

300

0 200
20 40
1/03/06 60 80
1/03/07 100 120
1/03/08 140 160
1/03/09 6/26/07 11/13/07 4/01/08 8/19/08 1/06/09

ALAOTRA BETSIBOKA ITASY ALAOTRA ANALANJIROFO ATSINANANA


ANALAMANGA BOENY MANGORO AMORONMANIA ANDROY BETSIBOKA
ANALANJIROFO BONGOLAVA ANALAMANGA ATSIMOANDRE BOENY
ATSINANANA DIANA

S’agissant du marché principal d’Antananarivo - Renivohitra (Anosibe) – il présente une corrélation


avec les 18 autres marchés de la province. Elle traduit une bonne intégration des marchés avec des
coefficients variant de 0,4 à 0,9. Le graphique ci-dessous présente un resserrement des prix au niveau
des différents marchés de la province.

36
Observatoire du riz

16
1000
Marché d’ Antananarivo – riz local

800

600

400

200
2/28/06 2/13/07 1/29/08 1/13/09

AMBOHIDRATRIMO ANTAAVARADRANO
ANDRAMASINA ANTANANARIVO
ANKAZOBE ANTANIFOTSY
ANJOZOROBE ANTARENIVOHITRA
ANTAATSIMODRANO

L’intégration des marchés du riz local dans la province d’Antananarivo traduit une bonne disponibilité
de la denrée et une stabilité des prix. Ces éléments constituent des préalables indispensables dans la
mise en œuvre des activités de transferts monétaires et/ ou de coupons alimentaires.
Performance du marché du riz importé
Le marché du riz importé est incitatif de janvier 2007 jusqu’au mois de juin 2008. Au cours de cette
période, le prix local (pmga) est supérieur au prix parité à l’import (ipp). A partir de juin 2008, c’est
l’effet inverse (ipp >pmga ) qui se produit c'est-à-dire le prix parité à l’import est supérieur au prix local
jusqu’au mois de septembre 2008. On constate une certaine morosité au niveau des importations.

2500 55 000
IMPORTATION (tonne)meci
prix du riz importé ( courant) 50 000
IPP
45 000
2000

40 000

35 000
1500

30 000

25 000

1000
20 000

15 000

500
10 000

5 000

0 0
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oc

oc
ja

ja

ja
pt

no

Source : observatoire du riz, INSTAT, MECI


Au mois d’octobre 2008, le prix parité à l’import est inférieur au prix local, on assiste à une reprise des
importations qui devrait subir un ralentissement face à la venue de la nouvelle récolte prévue en mars
2009.
Au cours de la période observée (janv. 2007 à mars 2009), le marché de l’importation du riz est incitatif
sur une courte durée (12 mois sur 28 au total). Les pics d’importations en août 2008 et en janvier 2009
doivent probablement correspondre aux importations du riz indien.37

37
Négociation faite par l’Etat à un taux préférentiel

17
Les différentes études38, révèlent que le prix d’achat du riz local à la récolte dépend de celui du riz
importé pour la période de soudure. La raison est que les collecteurs sont aussi des importateurs. Ils
anticipent leurs négociations d’achat sur le riz importé en fonction des opportunités offertes sur le
marché local. C’est l’un des éléments qui explique le comment du pourquoi, la courbe de prix du riz
importé suit les variations saisonnières en lieu et place de l’indice Pak 25.
Au moment de la période de récolte, les grossistes utilisent la possibilité d’importer comme étant une
arme dissuasive auprès des producteurs. Les producteurs sont obligés de céder le riz local aux prix le
plus bas possible afin de pouvoir vendre.
Simultanément, les grossistes négocient le prix du riz importé pour déterminer à quel taux il serait
intéressant d’acheter le riz local. De plus, ils sécurisent leurs opérations d’achat et d’exportation de riz
en bouclant leurs commandes d’importations.
Le riz local destiné à l’exportation permet au grossiste d’obtenir une plus-value qui échappe
partiellement ou totalement à tous contrôles (traçabilité). Il comble les besoins en important du riz de
qualité moindre voire médiocre.
Dans les deux cas de figures39, il y a présence de profits au détriment du producteur, du consommateur
et de l’Etat. Le producteur vend son riz à bas prix. Le consommateur achète du riz importé de qualité
moyenne à un prix inférieur ou égal au prix du riz local (dépendamment des marchés).
Une partie des ressources issues de l’exportation échappe aux services fiscaux. De plus les
importations posent des problèmes de devises et mettent de la pression additionnelle sur les déficits
des comptes de l’Etat. Il est important que le pays assure un meilleur suivi des importations en
rapprochant les données produites par les différentes sources travaillant40 dans le domaine de
l’importation afin d’éviter certaines dérives.
Ces pratiques d’exportation et d’importation effectuées dans un contexte de non transparence et
d’asymétrie d’information biaisent les règles du jeu de la concurrence, voire du bon fonctionnement du
marché.
En tout état de cause, les éléments recueillis au cours de cette étude permettent de confirmer que le
marché du riz importé n’est pas justifié. Elle reste un instrument de stabilisation des prix en cas de
perturbations41 sur les marchés.
Appréciation qualitative des marchés
Les informations recueillies au niveau des marchés42 permettent d’apprécier qualitativement les
marchés. 10 critères ont été retenus, ils sont associés à un score variant de 1 à 10 permettant ainsi
d’apprécier qualitativement le bon fonctionnement du marché (annexe VIII). Les points 8 et 9 n’ont pu
être renseignés. S’agissant du point 8, les vendeurs rencontrés sur les marchés auxquels
s’approvisionnent les pauvres ne correspondent pas au type de commerçants pour mener une
opération de coupons.
Concernant le point 9, les autorités locales ont vécu une période de remaniement et de contestation au
niveau des fokontanys. Les différentes informations recueillies montrent qu’elles sont disposées à
soutenir la mise en œuvre d’un tel programme pour atténuer les conditions de vie de leurs concitoyens.
Il ressort du tableau ci-dessous représentant la synthèse des appréciations qualitatives des personnes-
clés interviewées au niveau des marchés - Les marchés présentent un ralentissement de la demande
surtout au niveau de Toliara (avec un faible score de 2,5/10). De plus, ils présentent une très bonne
disponibilité des denrées.

38
Olivier Jenn – Treyer, 2008, la filière riz malgache face à la hausse des prix internationaux: situation actuelle et perpectives –
Secrétariat Multi-bailleurs. Hélène David –Benz - la transmission de la hausse des prix internationaux de produits agricoles sur les
prix domestiques en Afrique- le cas de Madagascar – Cirad
39
Exportation et importation
40
Banque centrale, ministères du commerce, de l’Economie, la douane, le contrôle phytosanitaire
41
Liées au gap orchestré par les exportations du riz malgache,
42
Antananarivo avec 27 questionnaires (marché de Anosibe, Andravoahangy, Isotry), Toliara avec 16 questionnaires (Bazar Be,
Sanfily, Scama, Antaninarenina ) et Fianarantsoa avec 14 questionnaires (Anjoma, Ankofafa)

18
Synthèse : Marché Toliara Antananarivo Fianarantsoa
1. Activité 2,50 6,25 6,75
2. Disponibilité toute l'année 9,06 9,00 9
3. Stabilité des prix 5,00 9,00 7,75
4. Potentiel du marché/réactivité 8,13 8,00 5
5. Stabilité des approvisionnements 8,44 10,00 9,25
6. Transport, infrastructures, accès physique 5,63 9,00 9
7. Liens avec les autres marchés (intégration) 5,31 7,34 5
8. Vendeurs appropriés, intéressés N.A N.A N.A
9. Soutien des autorités locales N.A N.A N.A
10. Liens entre commerçants (concurrence) 6,25 8,00 8,75
Notes par site/10 6,29 8,32 7,5625

En ce qui concerne la stabilité des prix, les prix les plus bas sont enregistrés sur les marchés
d’Antananarivo et de Fianarantsoa. S’agissant des marchés de Toliara, les prix sont élevés et sont
essentiellement causés par le mauvais réseau routier qui a une incidence sur les coûts de transport.

Antananarivo Fianarantsoa Toliara


Coût de transport voitures
2,53 4.11 4.51
unité fmg/kg/km
Source :Enquête sur les marchés ruraux _ instat 2004

De plus, les distances moyennes entre le lieu d’approvisionnement et les marchés ruraux sont plus
élevées à Toliara 227 km pour les produits de première nécessité et 48 km pour les produits agricoles.
Antananarivo Fianarantsoa Toliara
Distance moyenne en KM PA PPN PA PPN PA PPN
Lieux d’approvisionnement et marché ruraux 33 55 38 117 48 227
Produits Agricoles
Produits de Première Nécessité
Marché et le lieu d’approvisionnement en
Produits agricoles en %
<10 km 30 45 52
10 - 50 45 41 31
50 -100 19 6 4
Source : Enquête sur les marchés ruraux _ instat 2004

Les potentialités de marché (critère n°4) sont plus évidentes dans les provinces d’Antananarivo et à
Toliara qu’à Fianarantsoa. Quant à la régularité des approvisionnements et à l’accessibilité liée aux
transports et infrastructures, les marchés de Toliara présentent un score plus faible que les autres
marchés.
Au niveau des liens avec les autres marchés (intégration), les marchés des provinces d’Antananarivo
sont intégrés avec un score de 7,3/10 (de 5,3/10 pour Fianarantsoa et de 5/10 pour Toliara). La
concurrence entre les commerçants semble plus forte entre ceux d’Antananarivo et Fianarantsoa que
ceux de Toliara.
Dans l’ensemble on constate un bon fonctionnement des marchés (avec quelques imperfections liées
à la concentration de l’offre). Ce constat est plus évident pour le marché des produits locaux que
ceux importés. S’agissant des produits locaux, il y a une bonne transmission des prix du centre vers
les périphéries.
9 Dynamique de la communauté et risque à la sécurité
Bien que le taux de pauvreté soit plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain, il ressort des différentes
études que le taux de pauvreté en milieu urbain a évolué vers des proportions inquiétantes suite à
l’effet conjugué de la hausse des prix de denrées et de la crise politique.

19
Or, étant donnée l’importance que représente le poste de l’alimentation dans la structure des dépenses
de consommation des ménages malgaches, il paraît clair qu’une atteinte à l’intégrité nutritionnelle se
fera surtout sentir durant cet élan haussier.
Le graphique ci-après révèle qu’une grande majorité de la population est considérée comme pauvres
(moins d’un dollar par jour). .

pourcentage de la population
pauvre rurale et urbaine selon les région en 2005

Analamanga
100
Menabe Vakinankaratra
80
Anosy 60 Itasy Urbain
40 Rural
20
Androy Bongolava
0

Atsimo Andrefana Mahatsiatra Ambony

Atsimo Atsinanana Amoron'I Mania

Ihorombe Vatovavy Fitovinany

Source EDM 2005

Ces populations considérées comme pauvres connaissent d’énormes difficultés à se nourrir durant les
périodes de soudure43.
L’analyse des besoins en milieu urbain 44a révélé que :
• 50 à 56% des ménages urbains connaissent des sérieuses difficultés à se nourrir durant les mois
de janvier à février
• 26 à 28% des ménages urbains ont des difficultés à se nourrir entre le mois de septembre et
octobre
• et 34 à 37% rencontrent quelques difficultés à se nourrir durant la période de novembre à
décembre.
Au niveau des provinces d’Antananarivo, de Fianarantsoa et de Toliara, la durée moyenne des deux
périodes de soudure est de 4 mois. S’agissant de la province de Fianarantsoa, il ressort que 31 % des
communes connaissent des périodes de soudure de 6 mois. Dans la province de Toliara 11% des
communes connaissent des périodes de soudure de 6 mois (37 % connaissent P.S de 4 mois)
Au niveau des régions – celles de Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana ont 10% à 15% de leurs
communes qui ont des périodes de soudure d’une durée de 7 mois. Dans la région d’Anosy, 3% des
communes connaissent une période de soudure de 9 mois (Atsimo Atsinanana 8 %). A Menabe, 29%
des communes connaissent des périodes de soudure de 6 mois.

43
La période de soudure correspond à une période ou le ménage se trouve en situation d’alerte du fait de sa vulnérabilité à
l’insécurité alimentaire. Ils développent des nouvelles stratégies pour s’adapter en modifiant leur alimentation.
44
Madagascar – Situation de la sécurité alimentaire en milieu urbain: analyse des besoins Antananarivo, Antsiranana,
Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara, BNGRC, ONN, WFP, Novembre 2008 - RAZAFIARISOA B, OGDEN, K,
RAKOTONIRAINY M, MONTEMBAULT S.

20
Région 1 mois 2 3 4 5 6 7 8 9

Haute Matsiatra 0% 0% 8% 19% 11% 22% 0% 3% 0%

Fianarantsoa
Amoron’i Mania 0% 0% 13% 30% 17% 35% 0% 4%
Vatovavy Fitovinany 0% 0% 3% 25% 25% 35% 10% 3% 0%
Atsimo Atsinanana 0% 0% 3% 5% 10% 18% 15% 8% 8%
Ihorombe 0% 0% 11% 22% 33% 33% 0% 0% 0%

Atsimo Andrefana 2% 11% 26% 37% 9% 7% 0% 2% 0%


Toliara

Androy 0% 2% 25% 65% 4% 4% 0% 0% 0%


Anosy 0% 25% 25% 9% 22% 9% 0% 0% 3%
Menabe 6% 6% 18% 18% 18% 29% 0% 0% 0%

Source :Sirsa mars 2006

Structure de la consommation au niveau du pays


L’alimentation occupe une place considérable (71%) dans la consommation des ménages malgaches et a
tendance à augmenter chez les ménages pauvres (80%). Les dépenses consacrées aux produits de
première nécessité pèsent davantage sur les ménages pauvres.
Le régime alimentaire est constitué de riz. Le riz représente 29% des dépenses allouées à l’alimentation
moyenne des ménages avec des pourcentages variant entre 35% pour les urbains pauvres et 38% pour
les ruraux pauvres

structure de la consommation en % du total


par groupe de ménages

Ruraux pauvres
40

35

30

25

Urbains riches 20 Ruraux riches

15
Riz
10 Manioc
Produits Pêches
5
Autres Aliments
0 Autres Non Aliments

Urbains moyens Ruraux Sud

Urbains pauvres

Source : rapport de conjoncture PNUD

La consommation moyenne de riz est de115 kg par an et par habitant en milieu urbain et de 120 kg en
milieu rural. Elle varie en fonction de la période saisonnière, du prix et des revenus. En milieu urbain,
85% des repas sont à base de riz. Ce dernier (riz) constitue 98 % de l’alimentation à Fianarantsoa et
52 % à Toliara. Les comportements alimentaires observés au niveau provincial sont identiques à ceux
du niveau régional (annexe IX).
Le riz occupe une place centrale dans la consommation alimentaire. C’est une denrée stratégique parce
qu’elle est un moteur pour l’économie, un facteur de cohésion sociale et un atout ou une contrainte
politique

21
Pour surmonter aux difficultés liées à la hausse des prix des denrées et aux crises45 qui surviennent, les
ménages urbains ont eu recours à différentes stratégies. Les principales sont les stratégies
alimentaires46, l’emprunt et la vente de biens. Les stratégies de survie sont plutôt dégradantes pour la
condition humaine (manger le reste des autres, mendicité, déscolarisation des enfants).
La pauvreté urbaine projette une image dégradante de la condition humaine. La nécessité qui s’impose
aux différents acteurs est de trouver les voies et moyens pour revitaliser les politiques de protection
sociale. Elle passe forcément par la mise en œuvre d’un ensemble de filet de sécurité sociale, devenue
de nos jours la voie de passage obligée pour garantir la protection sociale.
10 Analyse d’une intervention de transfert d’espèces et de coupons
alimentaires dans le contexte malgache
Les informations recueillies sur le terrain (chute de la demande, stabilité des prix, intégration des
marchés) permettent de confirmer la faisabilité de l’opérationnalisation des interventions basées sur le
transfert d’espèces et/ou de coupons alimentaires.
Les différents partenaires au développement ainsi que les ONGs ont montré un certain enthousiasme à
travailler ensemble et une volonté à développer de nouveaux outils pour lutter contre la pauvreté.
La question qui se pose avec une telle acuité est : comment le faire dans ce contexte ? Ou comment
coordonner une telle intervention face à une pluralité d’acteurs animés de logiques et d’intérêts
divergents et face à un Etat affaibli qui peine à rétablir les équilibres rompus ?
Aussi, il convient de préciser que le pays n’a pas suffisamment d’expérience dans ce type d’intervention.
Quelques partenaires ont mis en place des projets de courte durée (annexe X).
Dans l’analyse de faisabilité d’une opération de transfert d’espèces et/ou de coupons alimentaires, il est
important de considérer la capacité du bénéficiaire à trouver sa ration alimentaire au niveau du
marché.
Cependant, il convient d’identifier les avantages et les inconvénients de chaque option et de proposer
des éléments qui permettent de porter un choix opérationnel.

45
Economiques, politiques, cycloniques
46
Il s’agit de manger la nourriture moins chère, limiter les portions alimentaires, diminuer la diversité, diminuer le nombre de repas,
et restreindre la consommation des adultes – source ESFA 2008

22
Avantages et inconvénients dans la mise en œuvre de transfert d’espèces, de coupons alimentaires et de distribution de nourritures
A Coupons Espèces Nourriture
Risques Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients
Inflation - Possibilité de contenir - Offre insuffisante à la - Incitatif au niveau de la - Effet négatif en situation de - Offre suffisante à la -Offre insuffisante à la
l’inflation demande production à condition décroissance 47 demande peut contenir demande peut entraîner
- Contrat avec les d’être dans une situation les prix l’inflation
commerçants de croissance
économique

Commerçants -Commerçants formels / -L’informel ne peut être - les Commerçants - suivi permanent des -Distribution abondante
déclarés éligible formels et informels sont comportements des peut perturber
- les détaillants n’ont pas éligibles commerçants sur les prix et l’écoulement des
accès aux crédits pour sur la qualité des produits marchandises des
financer les activités et commerçants
ne possèdent pas une
bonne trésorerie pour
travailler sur un crédit de
1 mois

B Coupons Espèces Nourriture


Risques Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients
Pratiques collusoires - Bon prépayés à - Prix du coupon inférieur - Négociation des -Rationnement de l’offre - Détournement de la
entre les commerçants l’avance au Prix du marché peut meilleurs prix nourriture
engendrer une entente - Discrétion au niveau
avec les commerçants par des bénéficiaires
une rupture, une rétention - Rachat de la nourriture à un
pour faire augmenter le - Appuie les petits prix moindre pour la revente
Prix commerçants au prix du marché
- Manque de confiance
Falsification - Coût d’impression - Pas de falsification - Assurer une sécurité
- Utilisation comme - Choix dans les achats
monnaie d’échange - Risque élevé de corruption
Capacité de stockage -lieu de vente réduit ce qui -moins importante - Grande capacité de
implique une plus grande (possibilité d’achat sur stockage avec un risque élevé
capacité de stockage pour tout le territoire) de pillage en situation

47
Un ralentissement de la croissance entraîne une perte d’emplois et une réduction des revenus qui à son tour engendrent une baisse du pouvoir d’achat des ménages. De plus, l’inflation érode le pouvoir
d’achat. Quand le pouvoir d’achat est trop faible, les commerçants n’apportent plus régulièrement les denrées. Cette non régularité au niveau de l’approvisionnement contribue aussi à l’inflation.

23
satisfaire la demande d’instabilité politique
additionnelle
coût de mise en œuvre - Logistique plus lourde à - Coût de mise en œuvre - Nécessite une logistique
mettre en oeuvre faible lourde et une équipe
performante

C Coupons Espèces Nourriture


Risques Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients
Bénéficiaire - Meilleur suivi - Disponibilité et qualité du -Plus de liberté et de - Détournement d’objectif - Distribution gratuite Distribution de nourriture
auprès des produit responsabilité élevé - Distribution de nourriture doit être petite et
bénéficiaires - Distance à parcourir par les - Conflits sociaux à un prix subventionné pour provisoire pour ne pas
bénéficiaires un groupe ciblé évite une perturber le marché
- Possibilité d’être taxée
- Obstacle aux petits détaillants certaine volatilité des prix
- Contrôle au niveau des
-Contrôle au niveau des bénéficiaires du programme - garantie une disponibilité
boutiques et des bénéficiaires de la denrée en cas de
mauvaise récolte

24
Profil des marchés urbains visités
Au niveau d’Antananarivo - les prix de référence des céréales sont fixés par le marché principal
d’Antananarivo (Anta/Renivohitra-Anosibe). Les marchés sont approvisionnés régulièrement. Les
quantités de stocks sont suffisantes. On trouve sur les étals du riz, du maïs, des légumes frais. Les
grossistes et les détaillants sont présents sur le marché.
Les commerçants visités aux alentours des marchés possèdent des stocks qui s’écoulent lentement. Ce
temps d’écoulement est lié à l’absence de la demande causée soit par l’autoconsommation soit par
l’érosion du pouvoir d’achat des ménages).
Marché Andravoahangy : la situation est identique. Les céréales traditionnelles sont présentes sur les
étals (riz et maïs). Les stocks sont disponibles et sont présents sur une distance de plus cent mètres de
long.
Au marché d’Isotry: On rencontre de petites épiceries et des détaillants qui vendent de petites quantités
de plusieurs produits. Les stocks sont de petites quantités. Cependant, il ressort des différents échanges
que les consommateurs achètent à des intervalles réduits de petites quantités de moindre qualité. Les
ménages considérés comme pauvres s’approvisionnent au niveau de ce maillon de la chaîne de
distribution. Il existe une proximité entre le consommateur et le vendeur qui permet de faire du crédit
à la semaine. L’affichage des prix a énormément réduit le fléau lié à la volatilité des prix. Ce segment de
marché est hautement concurrentiel.
Au niveau de Fianarantsoa – le marché d’Anjoma est un marché caractérisé par son aspect intra
communal. Il dépend du marché pôle d’Ambavalao. C’est un marché très diversifié – on trouve des
produits céréaliers, des légumes frais et des produits de pêche et d’élevage. Il est très bien achalandé.
Le marché d’Ankofafa, est un petit marché qui présente un certain dynamisme en fin de semaine. On
rencontre sur les étals une grande variété de légumineuses et de fruits frais.
Au niveau de Toliara - le marché est très bien approvisionné en légumineuses et en tubercules. Les
produits céréaliers comme le riz et le maïs sont présents en faible quantité.
Les informations recueillies au niveau des marchés de Bazar Be, Sanfily, Scama, Antaninarenina
montrent qu’au niveau de l’offre, la hausse des prix est essentiellement causée par le prix d’acquisition
de la denrée, la concentration de l’offre et le coût de transport (situation d’enclavement).
En revanche, la baisse constatée au niveau de la demande, est due à l’érosion du pouvoir d’achat, à
l’exode de la population et au niveau de l’autoconsommation.
Les difficultés rencontrées au niveau de ce marché sont liées à la faiblesse de la demande et à la
volatilité des prix.
Les lacunes constatées au niveau des acteurs
On peut citer :
1. Le manque d’association de commerçants, de statut pour les commerçants et la non
application de stades commerciaux constitue une entrave au bon fonctionnement du marché. Selon le
Recensement (Census), Il existe une faible présence d’organisation de commerçants (4,2%), de paysans
(8,2 %) et de pêcheurs (7.2 %) dans le pays. A Toliara, il y a une faible présence d’organisations de
commerçants (21%). A Fianarantsoa, il n’en existe pas.
A Antananarivo, Il existe une plateforme qui peine à garantir les équilibres entre les intérêts divergents
en vue d’assurer une meilleure coordination de la filière du riz. Les acteurs gagneraient à s’organiser
afin de mieux maîtriser les filières.
2. La chaîne de commercialisation est caractérisée par l’absence de demi-grossiste. Pour des
raisons purement lucratives, Il a été absorbé par le grossiste et par le détaillant48. Ces deux acteurs ne
correspondent pas aux partenaires idéaux pour mener des opérations de transfert de coupons.
• Le détaillant est intéressant, mais il est limité par sa faible capacité de stockage, sa difficulté à
s’affranchir du rôle prépondérant de grossiste dans son fonctionnement et son incapacité à
travailler sur un crédit d’un mois.

48
Le détaillant fait office de demi-grossiste auprès des micro-détaillants.

25
• Quant au grossiste, il va prendre les parts du segment de marché des détaillants, accentuant
davantage le déséquilibre existant au niveau de la chaîne de commercialisation
Profil des boutiquiers
Ce sont des micros détaillants qui sont des petits boutiquiers ou des vendeurs à l’étal dans les marchés
ou à proximité des quartiers considérés comme pauvres. Ils achètent plusieurs sacs à crédit chez le
détaillant et ils vendent au détail par Kg. Les pauvres s’approvisionnement au niveau de ce segment de
marché hautement concurrentiel (affichage des prix).
Les boutiques identifiées devront privilégier la production locale au niveau de leurs offres. Il faut
préciser que l’ajustement de l’offre à la demande interpelle en plus des notions de gestion de stocks,
celles relatives à la gestion de capacités et de ressources. Selon l’étude UPDR/FAO49 - il ressort que 31
% des détaillants s’approvisionnent au niveau des producteurs. 84 % des transactions sont effectuées au
comptant. Les détaillants sont instruits (64%) et sont à majorité des femmes (60%).
La possibilité d’organiser les détaillants afin qu’ils deviennent le partenaire idéal est faisable sur une
courte durée.
Tendances des prix réels du riz local par province
La moyenne des prix mensuels des trois dernières années comparée aux prix de l’année 2008 et des
quatre premiers mois de l’année 2009 permet d’apprécier les tendances des prix réels de denrées
(annexe XI).
600 EVOLUTION DES PRIX REELS DU RIZ LOCAL A FIANARANTSOA
EVOLUTION DES PRIX REELS
DU RIZ LOCAL A ANTANANARIVO
500 600

500
400

400
300 PRIX MOY 3 ANS
PRIX MOY 3 ANS
PRIX 2008
300 PRIX 2008
200 PRIX 2009 PRIX 2009
200

100
100

0 0
JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC

EVOLUTION DU PRIX REELS DU RIZ LOCAL A TOLIARA EVOLUTION DES PRIX REELS DU RIZ LOCAL A MADAGASCAR

600 600

500 500

400 400

PRIX MOY 3 ANS


300 300 PRIX MOY 3 ANS
PRIX 2008
PRIX 2008
PRIX 2009
200 200 PRIX 2009

100 100

0 0
JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC

Source : Obs riz


Les prix des quatre premiers mois de l’année 2009 du riz local sont moins élevés que la moyenne des
prix de trois dernières années à Madagascar, Antananarivo et Fianarantsoa.
A Toliara,les prix des trois premiers mois de l’année 2009 du riz local sont plus élevés que la moyenne
des prix de trois dernières années.
En comparant le taux de variation entre les prix réels pour l’année 2008 et 2009 par rapport à la
moyenne des prix des trois dernières années, on constate que le riz local a connu au début de l’année

49
Filière riz à Madagascar 2000 P 11

26
2009, des taux de variation élevés à Toliara. A partir de février, les prix ont connu une baisse pour
repartir à la hausse au cours du mois d’avril.
Taux de variation entre les prix réels de 2008 et 2009 du riz local et la moyenne mensuelle des prix (3 ans)

ANTANANARIVO FIANARANTSOA

15% 10%

10%
5%
5%
0%
0%
JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
-5% -5%

-10% -10%
var moy 3 ans et prix 2008
var moy 3 ans et prix 2008
-15%
var entre moy 3 ans et prix 2009 -15% var entre moy 3 ans et prix 2009

TOLIARA MADAGASCAR

12% 10%
10%
8% 5%
6%
4% 0%
JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
2%
-5%
0%
-2% JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
-10%
-4% var moy 3 ans et prix 2008 var moy 3 ans et prix 2008
-6% var entre moy 3 ans et prix 2009 -15% var entre moy 3 ans et prix 2009

Source OBS riz


Au niveau de la province d’Antananarivo - les prix du riz local ont une tendance à la hausse à partir de
mars 2008 et mars 2009. Quant à la province de Fianarantsoa, les prix ont amorcé une tendance à la
hausse dès janvier 2009.
Au niveau national, les variations à la hausse sont plus prononcées à partir de mars 2009. Cette
situation traduit qu’une tendance des prix à la hausse devrait se poursuivre jusqu’au mois d’octobre.
A partir du mois d’octobre, la baisse du taux de variation des prix de l’année 2008 par rapport à la
moyenne des trois dernières années et l’annonce de la deuxième récolte engendreront une tendance
des prix à la baisse.
Cependant, il faut souligner que la reprise à la hausse des cours du pétrole et les fluctuations des prix
de denrées liées au cycle saisonnier peuvent maintenir les prix à des niveaux inquiétants50 .
L’Inflation51
Elle est mesurée par l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), l’indice a amorcé une
légère baisse passant respectivement de 10,3% à 9,4% entre 2007 et 2008. En dépit des fluctuations à la
hausse des prix de denrées et ceux des hydrocarbures au niveau international et du fléchissement de la
croissance économique, les tensions inflationnistes au niveau local n’ont commencé à se faire sentir qu’à
partir de janvier 2009. (10,2 % au cours du premier trimestre 2009). Ce décalage entre le choc exogène
et la répercussion au niveau local a été possible grâce aux manœuvres de l’Etat (subventions et
transferts).
Les fonctions «produits alimentaires et combustibles» ont le plus contribué à la variation à la hausse de
l’indice global52. L’analyse de l’évolution des prix révèle que la variation à la hausse (IHPC) est

50
Le passage du paddy au riz local s’effectue par un coefficient de conversion de 0,65 correspondant au coût de transformation,
de transport et de commercialisation. Ces derniers sont sous l’influence haussière des cours énergétiques.
51
Un processus complexe de hausse continue et auto entretenue du niveau général des prix - G Laravoire
52
L’indice global (IHPC ) est composé de 10 fonctions de consommation. Chaque fonction de consommation comprend plusieurs
produits classés selon un système de pondération. La contribution des 10 fonctions de consommation à la variation de l’indice
global est toujours inférieure ou égale à 100%.

27
principalement causée par les produits de première nécessité53, les produits manufacturés industriels et
les services privés.
Une hausse des prix est certes liée aux variables économiques54 mais aussi à des phénomènes qui sont
réels ou monétaires. L’inflation est bonne en phase de croissance économique (effet incitatif au niveau
de la production) et perverse en décroissance. Cette dernière entraîne un différentiel défavorable qui
se traduit par une perte de compétitivité du pays vis à vis de ses principaux partenaires commerciaux.
Le déséquilibre de la balance de paiements, la dépression économique, les pertes d’emploi, l’instabilité
institutionnelle et ses conséquences financières ne laisseront aucune chance55 au pays d’atténuer les
chocs exogènes à venir.
L’instabilité institutionnelle
La crise politique a entraîné des changements au sein de l’administration centrale et locale. Cette
situation a eu des incidences sur le bon déroulement de plusieurs projets de développement.
Les éléments recueillis portent à croire que l’étroite marge de manœuvre de l’Etat rendra la situation
économique de plus en plus vulnérable aux chocs exogènes. Cette éventualité devrait forcément
engendrer un environnement social tendu avec des risques de pillage. Le marché fonctionnera avec des
coûts additionnels, prohibitifs liés au risque sécuritaire. Pour le cas de la distribution de nourriture, les
lieux de stockage (cibles potentielles) ne seront pas à l’abri d’éventuel attaque.
Les pratiques collusoires
Elles sont à craindre, dans la mise en œuvre desdites interventions. Les commerçants peuvent par une
entente faire monter les prix par un rationnement56 de l’offre, ou une rupture de la chaîne
d’approvisionnement, et/ ou une rétention de stocks.
11 Recommandations sur la faisabilité d’une intervention de transfert
d’espèces et de coupons alimentaires
Contexte
La situation nutritionnelle en milieu urbain a évolué vers des proportions inquiétantes, suite à l’effet
conjugué de la hausse générale et soutenue de prix de denrées et de la crise politique.
Les stratégies de survie exposent les ménages urbains à des dangers. Les études ont montré57 que les
populations urbaines en situation d’insécurité alimentaire sévère rencontrent de plus en plus de
difficultés à se procurer de l’eau potable (santé) et du savon (hygiène).
Réponse conjointe
Face au contexte de pauvreté massif qui prévaut dans un élan haussier des prix de denrées, le PAM
prévoit en collaboration avec le PNUD et l’UNICEF, de recourir à une intervention conjointe de
transferts de coupons et/ou d’espèces.
Cette initiative conjointe apportera un appui global au niveau des familles. En d’autres mots, il s’agira
d’apporter un soutien aux trois éléments constitutifs d’une famille58 (les personnes âgées, les personnes
actives et les jeunes).
Elle visera à :
• un renforcement nutritionnel - enfants et adultes vulnérables à l’insécurité alimentaire (PAM)
• une assistance aux personnes handicapées et âgées (UNICEF)
• un appui à une activité génératrice de revenus (micro crédit et formation) - personnes
productives (25 – 65 ans) (PNUD)

53
Pain, riz, haricot, viande de boeuf, lait concentré, oeufs, huile d’arachide, café, sucre, sel, charbon de bois, pétrole lampant,
bougie, savon, allumettes
54
Croissance, investissement, taux d’intérêt
55
Pour remédier à une hausse des prix, les mesures préconisent un resserrement de la politique monétaire (ce qui est néfaste à
la croissance et l’emploi)
56
Les prix augmentent doucement jusqu’à la crise
57
ESFA nov. 2008 et MCRAM MAI 2009
58
La famille reste une structure refuge où l’individu peut trouver la protection ultime lorsqu’il fait face à un danger Le rôle
protecteur de la famille diminue avec la baisse du pouvoir d’achat des ménages et leur incapacité à faire face aux charges sociales

28
Une réponse ciblée et massive permettra de sévir au niveau de la population en situation d’insécurité
alimentaire sévère. Cette initiative conjointe apparaît comme étant une des solutions adéquates pour
les familles exposées à une situation structurelle.

A B

PAM
PNUD 4

1
2 3

UNICEF

Le point 1 du graphique A représente l’initiative conjointe à l’état initial. Au niveau B, le point 1 se


développe et l’atteinte des objectifs de l’initiative conjointe prend le dessus sur les résultats inter-
agences. Il s’agira d’aboutir à des résultats conjoints.
La capitale d’Antananarivo apparaît comme étant le point de convergence. Les trois agences
interviennent au niveau de ladite province. Il aurait été intéressant que cette convergence puisse se
retrouver vers les zones urbaines du sud.
S’agissant du PAM, il s’agira d’apporter un appui nutritionnel à la famille à travers une ration alimentaire
disponible via un coupon alimentaire égal à une valeur monétaire fixée, ou via un transfert d’espèces, ou
une distribution de nourriture. Le PAM a ciblé trois zones géographiques : Antananarivo, Fianarantsoa
et Toliara.
Cet appui aura pour objectif de résorber le déficit nutritionnel au sein des ménages urbains pauvres
d’une part, et d’autre part de réduire le niveau de pauvreté. Ledit appui n’a pas pour ambition de
satisfaire l’ensemble des besoins. Il vise plutôt à éviter que les ménages exposent leur vie59 à des
dangers, face à la récurrence des crises et à la réduction de leur marge de manœuvre.
Le coupon alimentaire permet au bénéficiaire de recevoir une quantité de produits et d’avoir un
pouvoir d’achat lui permettant d’acquérir des denrées de première nécessité et d’autres produits liés à
l’hygiène (savon) et à la santé (eau potable).
Le programme visera des familles sélectionnées dans les zones urbaines. L’éligibilité des familles se fera
sur le critère de la malnutrition des enfants. La conditionnalité dudit appui nutritionnel sera le maintien
des enfants à l’école et du bon usage des conditions d’hygiène (santé). Des cours seront dispensés afin
d’expliquer aux familles l’intérêt d’aller à l’école (réduire les inégalités sociales) et l’intérêt du bon usage
de l’eau potable et du savon au niveau de la santé.
Les familles en situation d’insécurité alimentaire modérée bénéficieront d’un appui nutritionnel durant
les périodes particulièrement difficiles. En revanche, celles en situation d’insécurité alimentaire sévère,
auront un appui beaucoup plus long (en terme de durée) et global (initiative conjointe).
Bénéficiaires et ciblages
L’identification en milieu urbain n’est guère une tâche aisée. Elle nécessite plusieurs étapes pour éviter
les plaintes abusives et certaines dérives.

59
. Les études ont montré que les ménages face à la crise font constamment des arbitrages allant de la réduction de nourriture, à
la non-utilisation de l’eau potable et du savon jusqu’à la déscolarisation des enfants. Ces derniers liés interpellent les domaines de
la santé, de l’éducation et la nutrition.

29
La première étape - Le périmètre brachial (PB) est l’élément central qui permet d’établir une première
liste des bénéficiaires potentiels. Il revient au centre de nutrition en collaboration avec les partenaires
d’élaborer la liste des enfants en situation de malnutrition aiguë modérée et sévère.
La deuxième étape - des enquêtes de proximité auprès des familles devraient être effectuées afin de
connaître leur profil et leur capacité à se prendre en charge.
Ces enquêtes devraient permettre de rassembler des informations sur l’identification des familles en
situation d’insécurité alimentaire et de pouvoir les suivre dans le temps (à travers de sites sentinelles).
La troisième étape – la confrontation des résultats desdites enquêtes de terrain et les bases de données
des ONGs opérantes dans les zones d’intervention et celles des fokontanys permettent d’avoir une
ébauche semi définitive des familles. A l’épreuve, les familles seront confirmées et la liste définitive sera
éditée.
Les options retenues
La ration alimentaire se trouve au niveau de différents marchés. Cependant, il faut préciser que le mode
d’intervention dépend des caractéristiques du marché. Il dépend des disponibilités alimentaires et
surtout du circuit de commercialisation au niveau de la région et de la province. Il est recommandé les
options suivantes :

Antananarivo Fianarantsoa Toliara


Option Partenaires
Individus Familles Individus Familles Individus Familles
Banques – commerçants -
Transfert D’espèces X
bénéficiaires
Transfert de Coupons Commerçants – Eglise
X X X
alimentaires /ONG - bénéficiaires
Distribution de nourriture
locale (subventionnée ou X X X Eglise/ONG – bénéficiaires
gratuite)
Distribution de nourriture PAM – Eglise/ ONG –
X X X
importée bénéficiaires

Compte tenu de la situation nutritionnelle, de l’absence de la demande et des conditions du marché en


terme de disponibilité, le transfert d’espèces direct apparaît comme étant l’option adéquate à mettre en
œuvre au niveau d’Antananarivo. Cependant, Le risque de détournement d’objectif est trop élevé.
Au niveau des provinces de Fianarantsoa et de Toliara, il est souhaitable de coupler l’intervention par
des coupons alimentaires (pour les produits locaux) et par la ration alimentaire (pour les produits
importés). La combinaison coupon/ration se fait selon le principe de l’analyse des coûts.
Les différentes recommandations émises pour atténuer les risques éventuels sont :

Risques Recommandations
Demande additionnelle de Si l’intervention est bornée dans le cadre des résultats de l’EFSA, le risque
riz et risque d’inflation d’inflation provenant d’une demande additionnelle est limité. La demande est faite
simultanément sur plusieurs marchés dans différentes communes. Les marchés
pourraient amplement répondre à cette demande additionnelle. Par mesure de
prudence, la demande additionnelle de riz devrait représenter 5 à 10 % du
marché urbain en phase de décroissance économique. Elle correspond à une
quantité annuelle de 16500 Tonnes pour Antananarivo, 11500 Tonnes pour
Fianarantsoa, 5500 Tonnes pour Toliara (annexe XII)
Volatilité des prix Dans le cas de la mise en œuvre des coupons, il est important que les prix soient
fixés en avance et que les bons soient prépayés à la valeur arrêtée au moment de
la négociation. (de préférence mensuelle)
Détaillants Un appel d’offres relatif à la distribution de denrées produites localement pourrait
les inciter à s’organiser.
Un groupe de détaillants devrait s’organiser en demi-grossistes afin d’avoir une
possibilité d’obtention de crédit pour soutenir le financement de leur opération
et surtout de pouvoir vendre à crédit (coupon). La vente à crédit exige une
bonne crédibilité et une bonne trésorerie du détaillant.

30
Approvisionnement En ce qui concerne les produits locaux au niveau du sud - il est important de se
rapprocher du service d’approvisionnement de l’église. L’église possède un
excellent réseau d’approvisionnement en produits locaux.
(peu d’intermédiaires - stabilité des prix)
S’agissant des produits importés – il est préférable d’utiliser les canaux du PAM,
pour importer des denrées indispensables à la sécurité alimentaire.
(peu d’importateurs- beaucoup d’intermédiaires – volatilité des prix)
Distribution et régularité Dans le cadre de la distribution, L’église et les ONGs sont de bons partenaires
des approvisionnements relais pour combler les lacunes observées au niveau des acteurs aux marchés
Recommandations
Transfert d’espèces et un appui technologique du secteur bancaire au niveau de l’opération par
détournement d’objectif l’émission d’une carte de paiement rechargeable à la fin de chaque mois pour une
valeur égale au coupon alimentaire.
Cette carte de paiement permet d’effectuer une transaction au marché à moindre
coût par un transfert d’espèces direct, tout en réduisant les risques liés à
l’insécurité, à la corruption et au détournement d’objectif.
Elle offre une facilité à moduler le coupon en fonction des groupes vulnérables,
des variations de prix et du temps. Elle assure un meilleur suivi des bénéficiaires
et réduit les risques de falsification du coupon de papier.
Le bénéficiaire possèdera une carte de paiement (effectue la transaction) et une
carte d’identification (sécurise l’opération). Quant aux commerçants identifiés, ils
devront posséder une ligne bancaire et la machine pour effectuer la transaction.
Cette dernière, une fois effectuée électroniquement, devrait être inscrite sur un
cahier de livraison (hard copy) matérialisé par la signature du commerçant et du
bénéficiaire
La mise en œuvre de ce réseau banque et commerçant n’est pas trop onéreuse.
Les coûts sont liés à l’émission des cartes de paiement et à la gestion du
programme bancaire. Il faudrait négocier avec les structures bancaires afin qu’elles
prennent en charge un coût de l’opération au titre d’action humanitaire. Au
niveau des commerçants, ce lien peut favoriser l’accessibilité aux crédits bancaires
Durabilité de Cette intervention est un filet de sécurité sociale à durée limitée. Pour être
l’intervention durable, elle exige plus qu’un soutien des autorités locales. Elle interpelle les
autorités centrales afin qu’elles s’impliquent par une contrepartie en natures ou
en espèces inscrite au budget de l’Etat.

12 Recommandations sur le système de suivi de la sécurité alimentaire


Le suivi de la sécurité alimentaire est devenu une priorité au fur et à mesure que les crises alimentaires
s’intensifient. Ces dernières dans un contexte d’instabilité politique et de crises financières ont poussé
une frange de la population dans une situation structurellement défavorable.
Il est important de connaître les ménages en situation d’insécurité alimentaire, leur stratégie
d’adaptation et les raisons de ces ajustements adaptatives. Ces informations doivent être produites à
temps réel afin qu’une action anticipative puisse être prise. A ce stade, un bon suivi de la sécurité
alimentaire prend toute son importance.
Comment améliorer le système de suivi de la sécurité alimentaire ?
Il est largement reconnu et admis qu’un bon système de suivi passe par la nécessité de détenir un
système d’information fiable et permanent.
Un système de suivi doit comprendre un système permanent d’information pour collecter, analyser,
suivre et évaluer la sécurité alimentaire. Le système d’informations est basé sur des techniques de
collecte60 et d’analyse de données.

60
Afin de savoir, comment les ménages s’adaptent face à cette crise, il convient de disposer d’un minimum d’informations
statistiques sur les ménages : quels sont les ménages en insécurité alimentaire ? quels sont les groupes ? Quelles sont les
caractéristiques des ménages en insécurité alimentaire ? Quels sont les facteurs aggravant leur vulnérabilité ? Quels sont les chocs
et les stratégies d’adaptation ?

31
La collecte de données et les analyses de la situation de sécurité alimentaire ont un coût qui ne permet
pas de garantir une certaine périodicité. Le choix du type d’enquête et sa fréquence sont aussi fonction
des ressources (Humaines, financières et matérielles) disponibles.
Les différentes enquêtes menées à Madagascar sont ponctuelles. Elles sont peu fréquentes (parce
qu’elles sont lourdes financièrement) et tendent à regrouper dans un même ensemble toutes les
demandes d’informations (avec de nombreux objectifs). Les enquêtes l’ESFA et MC ram61 alimentent le
système d’informations statistiques.
Un bon système de suivi doit être renseigné fréquemment par un système d’information permanent.
Pour qu’un système d’information soit fiable et permanent, il faut satisfaire, les conditions ci-après :
• les informations doivent s’orienter vers l’aide à la décision
• la sécurité alimentaire est multidimensionnelle (tenir compte de plusieurs compétences
distinctes mais complémentaires)
• le suivi de la sécurité alimentaire doit être systématique : certaines enquêtes doivent être
permanentes. La fréquence sera fonction des besoins de l’analyse. Cette périodicité permet
d’ajuster les méthodes de collecte de manière à améliorer la qualité des résultats
• le dispositif de collecte de données, composé d’enquêtes permanentes et ponctuelles doit
être léger et les coûts de mise en œuvre doivent être le plus bas possible
Il est recommandé
• un suivi rapproché et ciblé des ménages en situation d’insécurité alimentaire.
• la mise en place des sites sentinelles agissant comme un système d’alerte face à une situation
d’émergence d’un déséquilibre. Ces sites sentinelles permettent d’apprécier davantage la
sécurité alimentaire en résolvant le flou existant entre deux enquêtes.

61
L’information obtenue par les enquêtes sur la situation des ménages en situation d’insécurité alimentaire n’a été jusqu’ici été
utilisée que dans une perspective ex-post, c’est -à - dire une analyse de la situation passée des ménages et des effets observés de
la crise alimentaire, de l’instabilité politique et ses conséquences financières

32
Bibliographie
Enquête Démographique et de Santé Madagascar 2003-2004 République de Madagascar, Institut National de la
Statistique, Février 2005
Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Nouveaux indices des prix à la consommation
INSTAT Janvier 2009, numéro 155, Février 2009, numéro 156, Mars 2009, numéro 157, Avril 2009,
Numéro 158
La filière riz malgache face à la hausse des prix internationaux: situation actuelle et perspectives –
Secrétariat Multi-bailleurs - Jean Olivier Jenn – Treyer, 2008
La transmission de la hausse des prix internationaux de produits agricoles sur les prix domestiques en
Afrique- le cas de Madagascar – Cirad Hélène David –Benz
PNUD. Analyse de la conjoncture socio-économique de la pauvreté à Madagascar. Situations 2005-2008 et
perspectives. Rapport définitif. Septembre 2008.
Programme Alimentaire Mondial, Profil des ménages les plus vulnérables suite à la survenance d’un choc de
hausse des prix à Madagascar pour l’année 2008 septembre 2008
Programme Alimentaire Mondial. Monitoring Soaring Prices, Document du travail interne PAM juillet 2008
Programme Alimentaire Mondial. Profile des marches pour les évaluations d’urgence de la sécurité alimentaire
SENAC 2006
Programme Alimentaire Mondial – Situation de la sécurité alimentaire en milieu urbain: analyse
des besoins Antananarivo, Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara,
BNGRC, ONN, WFP, Novembre 2008 RAZAFIARISOA B, OGDEN, K,
RAKOTONIRAINY M, MONTEMBAULT S
UN Multi – Cluster Rapid Assessment Mechanism – situation des ménages de la ville d’Antananarivo
dans le contexte de la crise sociopolitique – Madagascar par B.Razafiarisoa, I.Nirina, D.Klaus
Juin 2009

33
Personnes rencontrées
- Jean Claude – Directeur du commerce
- Patrick Rasolofo – Réseau des Observatoires Ruraux – Observatoires du Riz
- Jean Boursicot – Instat
- Rakotovao Andriambololonirina Plateforme de concertation pour le pilotage de la filière riz
- Corneille Agossou – PNUD
- Louisette Ranorovololona - PNUD
- Andrianaivoarivony Fanomezantsoa Rakotoarisoa - PNUD
- Dorothée Klaus – UNICEF
- Raharinoro Eléonore – ONG RTM
- Fafah Ahiavao – ONG Mondobimbi
- Soeur Delphine- Centre Préventorium Rainier III - Enfants handicapés
- Soeur Marie Madeleine Razafiarisoa - Enfants de la Rue
- Sœur Chantal Ruppert – Centre Ephata - Enfants Aveugles et Sourds
- Nirintsoa ONG SISAL
- Monga ONG Hardi
- Félix – ONG Enfant du Soleil
- Innocent Bizimana - Centre Salasien de Don Bosco - cantines scolaires et prises en charge des
personnes âgées
- Père Mauricio Rossi - Centre Salasien de Don Bosco

34
Terms of Reference
Madagascar – Urban Market Assessment and Cash based intervention feasibility
The WFP Emergency Food Security Assessment carried out in November 2008 in six major cities
indicated that 47% (0.5 million people) of the urban population was severely and 27% moderately food
insecure.
Food prices have increased sharply at the end of January, and have since stabilized, but remain higher
than at the beginning of the year. As a result, whilst food is still available in the markets, prices increase
put even the most basic commodities beyond the reach of those 100,000 families already reported by
the EFSA as severely food insecure.
Even taking into account safety nets – such as cash for work schemes implemented by the National
Office for Nutrition, direct distribution and sale of rice at subsidized prices, soup kitchens and urban
school feeding – implemented by local municipalities, government and charitable trust programmes,
these interventions still leave a gap of at least 250,000 persons living in Antananarivo and 3 other major
urban areas, for whom immediate assistance is needed to reduce food insecurity.
Food and cash based interventions have to be considered as an immediate response in this urban
context where markets are functioning. Many questions remain though, such as the appropriateness of
cash-based interventions in a context of rising food prices and its relative cost; the lack of government-
led social protection schemes in which such an intervention could be anchored; the existence of
cooperating partner and a banking system that could support such an intervention; the risks associated
to interventions in urban settings as regards to increased seasonal migration that could upset the
urbanization process, etc.
UNICEF and UNDP have already anticipated their intention to put in place a cash assistance scheme for
the most vulnerable population for which a request for USD 880,000 has been made in the Flash appeal
to be launched at the end of the week. WFP to fully participate in this programme (would funds be
made available, and for this purpose Madagascar Country Office requires technical assistance to assess
the appropriateness and feasibility of cash/voucher interventions as a complement or an alternative to
food assistance in response to increases in food insecurity in urban areas due to high food prices and
recent political unrests.
More specifically, the study aims at:
(a) Providing a comprehensive assessment of the appropriateness and feasibility of cash-based
interventions in the context of impact of high food prices in selected urban and peri-urban areas of
Madagascar
(b) As appropriate, making recommendations for integration/improvement of market analysis tools
into existing tools used on a regular basis by the CO to better inform on most appropriate
modality (food and/or cash) in various contexts.
Such an assessment requires looking at:
1. Food availability and markets in urban areas
2. Household food access and livelihoods
3. Community dynamics and security risks
4. Cash delivery mechanisms
5. Cost-efficiency
The assessment has been planned in 3 stages:
(i) a preliminary review of existing market analysis to validate market integration pre-conditions ;
(ii) a review of the recent Urban Emergency Food Security Assessment to document household
food security and livelihoods in Urban Areas.
(iii) a more comprehensive assessment (conducted at local market, community, and household
levels, informing on remaining points), which will focus on areas where markets appear to be
well-enough integrated.
Final recommendations on the appropriateness, feasibility and best modalities of cash transfer
programmes will be made after the completion the above mentioned studies.

35
Activities
• Meeting with Regional Bureau
The consultant would ideally set up a meeting or teleconference with the regional SICVP Focal Points
based in Kampala, and the VAM/M&E and Procurement Units in Johannesburg in order to fine-tune the
assessment terms of reference
• Meeting with Country Office
To help identifying which relevant information is available and which is missing, and understanding
existing assessment/monitoring tools + recent situation development
• Review of secondary data
Review secondary data in collaboration with the Madagascar CO VAM/M&E team. There has been a lot
of work to this point on market analysis and prediction, although the situation continues to evolve.
• Meeting with Stakeholders
Meetings with NGOs (GRET, Care, ADRA, CRS, etc); UN agencies (FAO, UNICEF, UNDP, IFAD,
World Bank); Government ministries involved); Donors (Secretariat Multi Bailleur, EU, USAID) will be
organised as appropriate to inform stakeholders of the initiative, form a multi-agency assessment team,
and collect additional secondary data.
• Finalization of data collection tools and methodology
Tools should be developed to collect information relevant to analyse market situation.
• Collection of primary data
The Team Leader will coordinate: training of enumerators; collection of market data at meso- and
micro-levels; collection of data on household food access and livelihoods, community dynamics and
security risks, and cash delivery mechanisms.
• Recommendations on assessment/ monitoring tools, as appropriate.
Improvement/modification of existing surveillance/ monitoring tools will be recommended to better
inform on the best modality (food and/or cash) within WFP Madagascar intervention strategy.
• Debriefing with Country Office, and as appropriate with key stakeholders
Before departure from Madagascar, the Assessment team will present preliminary findings to Country
Office.
• Report writing
The Consultant will be responsible for compiling a comprehensive assessment report outlining
opportunities/challenges for cash-transfer programming, and outlining a proposed pilot project – in line
with the interim guidance on cash and voucher programming.
Expected Outputs
1. A comprehensive assessment of the appropriateness and feasibility of cash-based
interventions in the target areas of interest, in response to High Food Prices.
2. A concept note for a pilot cash-based project, to be implemented in line with the Interim
Directive on the use of Cash Transfers.
3. Some guidance and recommendations to support the food security monitoring system in place
Timeframe
The study will be conducted over a period of eight (4) weeks as follows:
• Preparation: 1 week of preparation – gathering of secondary data/ literature review/
development and field testing of tools and meeting with key informants in Antananarivo
• Field visits (data collection and preliminary report): 2 weeks
• Analysis & report writing in Antananarivo: 1 week

36
Annexe I

Taux de mortalité Taux de mortalité Insécurité Insécurité


Pauvreté infantile en pour infanto juvénile en alimentaire alimentaire sévère
Provinces 1000 pour1000 en 2007 modérée en % en %

2001 2004 2005 2004 2004 2008 2008

Antananarivo 48,3 59,8 57,7 53,0 28,0 26 45


Fianarantsoa 83,2 86,0 77,6 60,5 44,2 18 65
Toamasina 82,3 77,1 71,9 87,0 45,6 15 54
Mahajanga 72,4 74,1 70,2 75,1 63,3 48 30
Toliara 76,1 72,3 74,8 90,2 54,9 23 53
Antsiranana 69,2 65,4 64,2 67,6 52,4 38 38

Madagascar 69,6 72,1 68,7 71 47 27 47

Source : INSTAT/DSM/EPM2005/EFSA 2008

TAUX DE MORTALITE INFANTILE (1000) 2005


taux de pauvreté en % 2005

80 100
FIANARANTSOA
75 TOLIARA 90 TOLIARA
TOAMASINA
TOAMASINA
70 MAHAJANGA 80
MAHAJANGA
65 70
ANTSIRANANA ANTSIRANANA
60 FIANARANTSOA
60
ANTANANARIVO ANTANANARIVO
50
55
40
50

Insécurité alimentaire sévère en % 2008 Insécurité alimentaire modérée en % 2008

70 60
65 FIANARANTSOA
60 50
MAHAJANGA
55 TOAMASINA TOLIARA 40 ANTSIRANANA
50
45 ANTANANARIVO 30
40 TOLIARA
ANTSIRANANA 20 ANTANANARIVO FIANARANTSOA
35 TOAMASINA
30 MAHAJANGA 10
25
20 0

Source : INSTAT/DSM/EPM2005/EFSA 2008

37
Annexe II
La courbe de Lorenz et le coefficient de Gini
La courbe de Lorenz permet de connaître la répartition des revenus selon le quintile le plus pauvre au
plus riche. Il s’agit de classer les populations selon le revenu en allant du niveau le plus bas au plus élevé.
On met, en abscisse les effectifs cumulés en pourcentage de la population et en ordonnée les revenus
cumulés en pourcentage de cette population.
Dans le cas d’une répartition équitable des revenus, on obtiendrait une droite linéaire de 45 °
représentée par la diagonale.

Le coefficient de Gini est dérivé de la courbe de Lorenz. Il montre combien une distribution donnée du
revenu se rapproche de l’égalité ou de l’inégalité absolue. Ce coefficient est représenté par la superficie
comprise entre la courbe de Lorenz et la bissectrice de 45° (surface de concentration) divisée par la
surface au dessous de la diagonale (triangle).
Le coefficient de concentration de Gini présente des limites. Il ne permet pas de comparer deux
distributions de revenus et ne peut être décomposé par sous - groupe de population.

38
Annexe III

Evolution de la production céréalière locale et des besoins de 1994 -2008 Evolution de la production du riz local et des besoins de 1994 -2008

Production en milliers de taux de taux de


T Ecart couverture couverture
production - de la Ecart
Population besoin en Besoin de la
Céréal besoins production besoin besoin importation production -
céréales62 national en production
es N céréaliers céréalière rural63 urbain64 de riz en T besoins en
Riz Maïs en T T de riz p/r
p/r aux Riz en T
riz + en T aux besoins
besoins en en %
maïs
%

1994 1379 155 1534 12984264 2285 -751 67 1,22E+09 3,29E+08 1544 79 -165 89
1995 1433 177 1610 13373792 2354 -744 68 1,25E+09 3,38E+08 1590 60 -157 90
1996 1463 180 1643 13775006 2424 -781 68 1,29E+09 3,49E+08 1638 20 -175 89
1997 1496 178 1674 14188256 2497 -823 67 1,33E+09 3,59E+08 1687 57 -191 89
1998 1431 152 1583 14613903 2572 -989 62 1,37E+09 3,7E+08 1738 58 -307 82
1999 2570 170 2740 15052320 2649 91 103 1,41E+09 3,81E+08 1790 94 780 144
2000 2480 169 2649 15503890 2729 -80 97 1,45E+09 3,92E+08 1843 207 637 135
2001 2662 179 2841 15969007 2811 30 101 1,49E+09 4,04E+08 1899 172 763 140
2002 2603 171 2774 16448077 2895 -121 96 1,54E+09 4,16E+08 1956 61 647 133
2003 2800 317 3117 16941519 2982 135 105 1,59E+09 4,29E+08 2014 254 786 139
2004 1818 309 2127 17449765 3071 -944 69 1,63E+09 4,41E+08 2075 151 -257 88
2005 2205 390 2595 17973258 3163 -568 82 1,68E+09 4,55E+08 2137 317 68 103
2006 2265 373 2638 18512456 3258 -620 81 1,73E+09 4,68E+08 2201 155 64 103
2007 2337 403 2740 19067829 3356 -616 82 1,78E+09 4,82E+08 2267 206 70 103
2008 2603 564 3167 19639864 3457 -290 92 1,84E+09 4,97E+08 2335 90 268* 111

Source : INSTAT/STAT AGRICOLES - FAO

• ESFA 2008 a mentionné que les habitants de Toliara consomment le riz 5 fois par semaine ce qui ajoute un surplus au niveau de l’écart entre la production de riz et des besoins de 128 000 T en
2008. L’écart serait de 396 T

62
Population * normes (176 kg/hbt/an) = N * 176 = besoins
63
Besoins ruraux en riz = N * 0,78* 120kg
64
Besoins urbains en riz = N * 0,22*115 kg

39
Annexe IV

500,0
Evolution de l'indice Osiriz
450,0
400,0
350,0
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
7

8
07

08
7

07

08

9
07

08

09
7

8
-0

-0
-0

-0

-0
-0

-0
il -

il -
v-

v-
s-

s-

s-
ai

ai
nv

nv

nv
pt

pt
ju

ju
no

no
ar

ar

ar
m

m
se

se
ja

ja

ja
m

m
La production mondiale est de 683 millions de tonnes[1]en 2009 correspondant à une équivalence en riz blanchi de 455,5
Millions de tonnes. Le passage du riz paddy[2] au blanchi[3] se traduit par une perte de 35 % en volume. Le riz est produit
essentiellement en Asie (90%).
L’offre mondiale de riz (en 2009[4]) est alimenté par la Chine (29%), l’Inde (22%) la Thaïlande (5%), le Vietnam (6%), les
Etats-Unis (1%), et le Pakistan (1%). La Chine et l’Inde couvrent la moitié de la production mondiale.
La demande provient de l’Asie (53 %), l’Afrique (19%), l’Indonésie (5%), l’Iran (4%), le Brésil (4%).
Le marché du riz est très volatile parce qu’une simple variation à la baisse de la production de l’ordre de 1 % de la chine ou
de l’inde entraîne une réduction des exportations de l’ordre de 10 %. Cette situation engendre une contraction de l’offre
orchestrant une hausse des prix.
Le marché est concentré parce qu’il est situé dans une zone géographique donnée. Le centre névralgique du prix du riz se
situe au niveau du marché de l’export relativement dominé par la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde.

[1] Estimation FAO


[2] Référence en matière de production
[3] Référence en matière de consommation
[4] Source USDA

Annexe V

TAUX DE CHANGE MGA EN US DOLLAR & EURO

3100
2900

2700

2500

2300 Euro
Dollars
2100
1900

1700

1500
/2 008
/1 08

03 7 /2 8
/2 008
/2 08
/1 008
/0 08
/2 008
/1 08
/0 008
/3 08
/21 008
/1 08
/0 008
/2 08

01 8 /2 8
/0 008
/3 09
/2 009
/1 09
/07 009

9
/0 00

/1 00

00
02 3 /2 0

04 9 /2 0

06 2 /2 0

07 5 /2 0

08 8 /2 0

10 /2 0

11 4 /2 0

01 9 /2 0

03 2 /2 0
01 1 /2

03 4 /2

05 0 /2

06 3 /2

08 7 /2

09 0 /2

11 3 /2

12 6 /2

02 1 /2

04 6 /2
/2
/0
01

40
Annexe VI

PRIX Réel déflaté par la moyenne annuelle du CPI source instat

800
700
600
500
Moyenne Riz local
400 Riz importé
Paddy
300
200
100
0
01/01/07

01/03/07

01/05/07

01/07/07

01/09/07

01/11/07

01/01/08

01/03/08

01/05/08

01/07/08

01/09/08

01/11/08

01/01/09

01/03/09
Source OBS du riz déflaté par CPI instat

900
graphique 2 prix réel déflaté par la moyenne annuelle du CPI
800

700

600

500

400

300

200 riz importé


riz paddy p constants
100
riz local
0
01/01/07

01/03/07

01/05/07

01/07/07

01/09/07

01/11/07

01/01/08

01/03/08

01/05/08

01/07/08

01/09/08

01/11/08

01/01/09

01/03/09

Source OBS du riz déflaté par CPI FMI

41
Annexe VII
Matrice de corrélation de la série des prix du riz local

Antananarivo

Antananarivo

Antananarivo

Antananarivo
Antsiranana

Antsiranana
Toamasina

Toamasina

Toamasina

Mahajanga

Mahajanga

Mahajanga

Mahajanga
Tomasina
Provinces

Vakinankar
régions Alaotra Analamanga Analanjirofo Atsinanana Betsiboka Boeny Bongolava Diana Itasy Mangoro Melaky Sava Sofia
atra

Alaotra 1,00

Analamanga 0,91 1,00

Analanjirofo 0,56 0,69 1,00

Atsinanana 0,48 0,65 0,38 1,00

Betsiboka 0,53 0,60 0,18 0,40 1,00

Boeny 0,54 0,62 0,10 0,63 0,77 1,00

Bongolava 0,77 0,80 0,73 0,57 0,39 0,37 1,00

Diana 0,61 0,62 0,12 0,62 0,62 0,78 0,45 1,00

Itasy 0,82 0,88 0,69 0,63 0,51 0,50 0,89 0,59 1,00

Mangoro 0,72 0,81 0,51 0,66 0,47 0,58 0,69 0,61 0,77 1,00

Melaky 0,24 0,32 -0,04 0,09 0,77 0,59 0,05 0,40 0,21 0,28 1,00

Sava 0,74 0,79 0,45 0,74 0,49 0,69 0,62 0,61 0,69 0,64 0,21 1,00

Sofia 0,62 0,70 0,29 0,57 0,78 0,83 0,49 0,84 0,61 0,60 0,57 0,64 1,00

Vakinankaratra 0,82 0,92 0,80 0,61 0,44 0,44 0,85 0,50 0,88 0,78 0,16 0,71 0,57 1,00

Source : Observatoire du Riz et série des prix déflaté avec le cpi source FMI

42
Matrice de corrélation de la série des prix du riz importé

Vakinankaratra
Amoronmania

Vakovatifitova
Atsimoandre
Analanjirofo
Analmanga

Atsinanana

Bongolava
Betsiboka

Mangoro
Alaotra

Androy

Melaky
Boeny

Diana

Sofia
Itasy

Sava
Alaotra 1
Amoronmania -0,3 1
Analmanga 0,9 -0,3 1
Analanjirofo 0,7 -0,5 0,7 1
Androy 0 0,5 0,1 -0,3 1
Atsimoandre 0,2 0,4 0,3 0 0,6 1
Atsinanana 0,7 -0,1 0,7 0,4 0,3 0,5 1
Betsiboka 0,7 -0,2 0,7 0,4 0 0,3 0,4 1
Boeny 0,7 -0,1 0,7 0,3 0,3 0,4 0,7 0,8 1
Bongolava 0,8 -0,5 0,8 0,7 -0,1 0,1 0,7 0,6 0,5 1
Diana 0,7 -0,1 0,7 0,2 0,3 0,4 0,7 0,6 0,8 0,5 1
Itasy 0,9 -0,4 0,9 0,7 0 0,2 0,7 0,6 0,6 0,9 0,7 1
Mangoro 0,8 -0,2 0,9 0,5 0,1 0,3 0,8 0,7 0,8 0,7 0,7 0,8 1
Melaky 0,4 0,2 0,5 0,2 0,1 0,2 0,1 0,7 0,5 0,2 0,3 0,3 0,5 1
Sava 0,8 -0,2 0,8 0,5 0,1 0,4 0,8 0,5 0,7 0,7 0,6 0,7 0,8 0,2 1
Sofia 0,8 -0,1 0,8 0,4 0,2 0,3 0,6 0,8 0,9 0,6 0,9 0,7 0,8 0,5 0,7 1
Vakinankaratra 0,9 -0,3 0,9 0,8 0 0,3 0,7 0,6 0,6 0,8 0,6 0,9 0,8 0,4 0,8 0,7 1
Vakovatifitova -0,1 0,5 0 -0,3 0,7 0,6 0,2 0,1 0,2 -0,2 0,2 -0,1 0 0,2 0,1 0,1 -0,1 1

Source : Observatoire du Riz et série des prix déflaté avec le cpi source FMI

43
Annexe VIII
Guide d’entretien avec les personnes ressources
Destiné aux entretiens qui auront lieu avec les informateurs clés. Les informateurs-clé seront issus de
structures dotées d’une expertise dans les marchés urbains ou de la lutte contre l’insécurité alimentaire
voire la pauvreté dans le milieu urbain.
Cet entretien doit durer environ 30 minutes. C’est un entretien semi structuré, d’autres questions
peuvent s’ajouter à celles listées ci-dessous selon l’intérêt de l’intervenant. Il conviendra de présenter à
l’intervenant le contexte de la mission avant de poser les questions
Antananarivo Antsiranana Fiananatsoa Mhajanga Toamasina Toliara
Cochez la zone x x x
Nom du
marché
1. Quelle est votre appréciation du fonctionnement du marché en périphérie du centre ?
2. Quelle est votre appréciation du fonctionnement du marché en ville, auprès desquels se ravitaillent
les plus pauvres ?
3. Quelle est la typologie des commerçants qui desservent les plus pauvres, en distinguant pour
centre et périphérie ?
4. D’après vous, les marchés urbains et périphériques pourraient ils répondre à une demande
additionnelle évaluée au maximum à 1375 tonnes par mois à Antananarivo, à 958 T Fianarantsoa
et à 458 T mois Toliara pendant un an à compter de juillet août. Expliquez votre réponse.
5. D’après vous quels seraient les avantages ou désavantages d’un transfert d’espèces aux pauvres
vivant en milieu urbain.
6. D’après vous quels seraient les avantages ou désavantages d’une distribution de coupons
alimentaires aux pauvres vivant en milieu urbain.
7. Pour l’option coupons, l’opération suppose que les transferts se fassent par l’intermédiaire de
commerçants pré-identifiés. Quel type de commerçant devrait on cibler pour les bons, dans un
souci de limiter les incidences négatives sur la filière (ex. ‘court circuitage’ des petits commerçants
informels).
8. D’après vous, quels sont les risques pour le marché (inflation, ruptures de stock, ) inhérents à la
distribution d’espèces ou de coupons. Pour chaque risque cité, que conseillez-vous comme
stratégie de limitation du risque

44
Explication score

Antananarivo Antsiranana Fiananatsoa Mhajanga Toamasina Toliara


Cochez la zone x x x
Nom du marché

1. Activité, demande locale effective 6. Transport, infrastructure, accès physique


Peu de clients Beaucoup de monde
Pas d’infrastructure Très accessible, bonne infrastructure

0 0 5 10
0 5
0

0 0
0 10

2. Disponibilité de vivres toute l’année 7. Liens avec les autres marchés (Intégration)
Très peu de produits Variations saisonnières Pas de problème
Multiplicité des flux
Pas de flux vers le marché

0 0 0 5 0 10 0 0 0 5 0 10
3. Stabilité des prix 8. Vendeurs intéressés, appropriés
Elévés, volatiles Peu de différence Prix bas, stables
Ne s’intéressent pas aux transferts Plus de cash = plus de demande!

0 0 0 5 0 10
0 5 10
4. Potentiel du marché, réactivité
0 0
0

Plus en plus de commerçants 9. Soutien des autorités locales


Marché enclavé Possibilité d’extension

Volonté de bloquer
0 5 Soutien total
0 0
0 10
5. Régularité des approvisionnements 0 5
0 0
0 10
Perturbations saisonnières
Perturbations entre commerçants
Très bonnes interactions 10. Liens entre commerçants (Concurrence)
Peu de concurrence, clientèle d’habitués
0 0 0 5 0 10 Beaucoup de commerçants assurant la concurrence
0 0 0 5 0 10

45
Appréciation qualitative des marchés
Antananarivo Antsiranana Fiananatsoa Mhajanga Toamasina Toliara
Cochez la zone X X x

Marché 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Score total Notes


Activité Disponibilité Stabilité des Potentiel du Stabilité des Transport, Liens avec les Vendeurs Soutien des Liens entre
toute l’année prix marché/ approvisionne infrastructure, autres appropriés, autorités commerçants
réactivité ments accès physique marches intéressés locales (concurrence)
(intégration)
Marché
1:_______
Site ‘A’:_________
Site ‘B’:_________
Site ‘C’:_________
Site ‘D’:_________
Marché
2:_______
Site ‘A’:_________
Site ‘B’:_________
Site ‘C’:_________
Site ‘D’:_________
Marché
3:________
Site ‘A’:_________
Site ‘B’:_________
Site ‘C’:_________
Site ‘D’:_________
/10 /10 /10 /10 /10 /10 /10 /10 /10 /10 /100

46
Annexe IX

Régime alimentaire par régions et provinces en période normale

Fianarantsoa Provinces Toliara

Amoron’i Vatovavy Atsimo Atsimo


Région Haute Matsiatra Ihorombe Fianarantsoa Toliara Androy Anosy Menabe
Mania Fitovinany Atsinanana Andrefana
Riz 100% 100% 98% 100% 96% 98% 52% 39% 33% 63% 100%
Manioc 0% 0% 2% 0% 4% 2% 26% 50% 25% 9% 0%
Maïs 0% 0% 0% 0% 0% 0% 19% 7% 38% 25% 0%
Patate douce 0% 0% 0% 0% 0% 0% 2% 2% 4% 0% 0%

Source : SIRSA

Régime alimentaire par régions et provinces en période de soudure

Fianarantsoa Provinces Toliara

Région Amoron’i Vatovavy Ihorombe Atsimo Atsimo


Haute Matsiatra Fianarantsoa Toliara Androy Anosy Menabe
Mania Fitovinany Atsinanana Andrefana
Autre 0% 4% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 6%
Banane 0% 0% 0% 0% 4% 0% 0% 0% 0%
Haricot 0% 0% 0% 11% 0% 0% 0% 0% 0%
Lait 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 3% 0%

Manioc 86% 52% 90% 89% 92% 82% 55% 46% 44% 75% 0%

Maïs 0% 13% 0% 0% 0% 2% 28% 43% 23% 13% 59%

Niébé 0% 0% 0% 0% 0% 0% 3% 0% 10% 0% 35%

Patate douce 14% 30% 0% 0% 0% 10% 7% 4% 17% 3% 0%

Poisson 0% 0% 5% 0% 0% 2% 0% 0% 0% 0% 0%

Raketa 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1% 0% 2% 0% 0%

Riz 0% 0% 3% 0% 4% 2% 4% 6% 4% 3% 0%
Source SIRSA

47
Annexe X

Projet pilote – durée 9 mois fonds : UNICEF agence d’exécution : ONG Hardi et
CDA
Ce projet a démarré en janvier 2009, il vise à promouvoir l’éducation à travers une
subvention au niveau de la scolarisation de 40 000 Ariary par mois et par famille. Le
coût de scolarisation d’un enfant est de 190 000 Ariary. Le projet apporte un appui à
220 familles (280 enfants bénéficiaires) dans 11 fokontanys. En quelques mois, il a été
constaté une régularisation des frais de scolarité, une réduction des jours d’absence,
une meilleure qualité de vie avec 3 repas par jour, une amélioration de l’habitat par
une réfection de leur maison et achat de meilleur équipement, un développement des
activités génératrices de revenus et/ou extension d’activité et l’ouverture de compte
d’épargne.

48
Annexe XI
Comparaison moyenne mensuelle des prix (3 ans) et prix réels de 2008 et 2009 du riz local

ANTANANARIVO JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
PRIX MOY 3 ANS 497 505 507 443 400 406 428 441 457 493 512 522
PRIX 2008 505 499 455 414 408 439 471 478 492 497 497 503
PRIX 2009 462 472 450 403 401
3,7% var moy 3 ans et prix 2008 2% -1% -10% -6% 2% 8% 10% 8% 7% 1% -3% -4%
-32% var entre moy 3 ans et prix 2009 -7% -7% -11% -9% 0%
FIANANARANTSOA JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
PRIX MOY 3 ANS 493 465 426 400 384 437 471 489 537 552 525 519
PRIX 2008 458 429 408 402 408 464 505 504 533 533 512 483
PRIX 2009 432 408 389 389 390
-5,1% var moy 3 ans et prix 2008 -7% -8% -4% 0% 6% 6% 7% 3% -1% -4% -2% -7%
-32,4% var entre moy 3 ans et prix 2009 -12% -12% -9% -3% 1%
TOLIARA JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
PRIX MOY 3 ANS 474 459 469 451 438 443 491 516 526 547 545 531
PRIX 2008 463 451 446 444 442 453 512 540 547 558 558 535
PRIX 2009 512 504 487 448 445
var moy 3 ans et prix 2008 -2% -2% -5% -2% 1% 2% 4% 5% 4% 2% 2% 1%
var entre moy 3 ans et prix 2009 8% 10% 4% -1% 2%
MADAGASCAR JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUL AOU SEP OCT NOV DEC
PRIX MOY 3 ANS 500 511 525 481 432 415 441 458 469 506 522 529
PRIX 2008 485 487 458 432 420 427 464 483 487 499 499 505
PRIX 2009 465 471 461 437 435
var moy 3 ans et prix 2008 -3% -5% -13% -10% -3% 3% 5% 6% 4% -1% -4% -4%
var entre moy 3 ans et prix 2009 -7% -8% -12% -9% 1%

Source : Obs de Riz

49
Annexe XII

Antananarivo Fianarantsoa Toliara

Population totale en nombre 6 086 718 4 652 683 2 832 068

Population urbaine en nombre 2 538 161 1 186 434 419 146

Population en Insécurité alimentaire IAM65 IAS66 293503 199706 101145

Consommation population totale en riz en T (pt) 699,972 535,058 325,687

Consommation population urbaine en riz en T (pu) 291,888 136,439 48,201

Consommation mensuelle de riz Insécurité Alimentaire Sévère


(a) 1,782 1,492 667

Consommation mensuelle de riz pour Insécurité Alimentaire


Modérée (b) 1,030 421 292

Consommation mensuelle totale (a+b) 2,812 1,913 959

Consommation annuelle de riz pour IAS (aa) 21,392 17,913 8,011

Consommation annuelle de riz pour IAM (bb) 12,360 5,052 3,505

Consommation annuelle urbaine (aa+bb) 33,752 22,966 11,516

Demande additionnelle P/R à la population urbaine (aa+bb) /


PU 11% 16% 23%

Demande additionnelle P/R à la population totale


(aa+bb) / PT 5% 4% 3%

Source EFSA, EDM, INSTAT

65
Insécurité alimentaire sévère
66
Insécurité alimentaire modéré

50
3r
d

tw
we

e
1s ek
tw Ja

300
350
400
450
500
550
300
350
400
450
500
550
600
ee nu

nu
k a
Annexe XIII

3r
d Fe ry
b
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Evolution des prix du riz local sur le marché Ihorombe

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Evolution des prix sur le marché deVatovavy Fitovinany ( Finanantsoa)

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Evolution des prix du riz local sur le marché d'Amoron'i mania (Finanantsoa)

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Evolution des prix du riz local sur le marché atsimo - atsinanana (Finanantsoa)

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Prix réel au consommateur marchés de Toliara

Evolution des prix du riz local sur le marché Atsimo -andrefana


Evolution des prix du riz local sur le marché de Menabe ( Toliara)
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Evolution des prix du riz local sur le marché d'Anosy ( Toliara) Evolution des prix du riz local sur le marché d'Androy ( Toliara)

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600 600

550 550 prix moy 3 ans

prix moy 3 ans prix 2009


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