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LOISIRS

Jouvence pour accu


Batterie au plomb en cure de santé
un projet de Karel Walraven à la rédaction, Sjef van Rooij

Absolument impensable il y a peu, ce régénérateur permet d’insuffler une


nouvelle vie à de vieux accumulateurs au plomb, totalement ou partielle-
ment sulfatés. En outre, le projet s’occupe tout autant des batteries
neuves en leur conférant une sorte de préparation.

Une publication scientifique récente relève mal programmés ou à cause d’un bernation » une bonne partie de l’an-
que 80 % des accumulateurs au plomb tom- stockage trop long alors qu’ils sont née. Une première approche de solu-
bent en panne, après un certain temps, à insuffisamment chargés. C’est ce qui tion, Elektor l’avait déjà fournie
cause de la sulfatation. Elle survient avec arrive fréquemment sur la moto ou la depuis plusieurs années avec un pro-
l’âge, suite à des cycles de charge-décharge voiture de sport contrainte à « l’hi- jet préventif destiné à maintenir en
condition les accumulateurs pendant
une longue période d’inactivité.
Nous y revenons aujourd’hui avec un
concept tout nouveau.
Mais d’abord, sulfatation, de quoi
s’agit-il ? C’est un état dans lequel
le sulfate de plomb qui se forme en
cours de décharge au niveau des
plaques de l’accumulateur change
de structure. On voit apparaître alors
des cristaux de sulfate relativement
grands qui obturent les pores des
électrodes et donc en réduisent la
surface effective. L’accu y perd en
capacité, n’est plus à même de déli-
vrer de forts courants ni de se char-
ger convenablement de la manière
habituelle. Quand on essaie de
recharger une batterie sulfatée, il s’y
forme de petits ponts conducteurs
qui court-circuitent les plaques et
l’on en déduisait, jusqu’il y a peu,
que la batterie était morte.

Remèdes de bonne
femme*
(* femme : de fama, la réputation)
Naturellement, vous n’allez pas
expédier d’office une batterie récal-
citrante au rebut ou à la collecte
sélective. Un nouvel accumulateur
n’est pas gratuit, on préfère com-

48 Elektor 10/2001
LOISIRS

+12V
R9
D1 3

2k2
L2 L1
C3 A IC2
POWER 10mH 12
100µH 100n D7
3A
IC2 = LM339 1N4148
R2 R3
C2 SB560 D8

4k7

5k6
PBYR745 D6 R5
13 14 6
100µ 820k
OSC 25V 1
4 D3 1N4148 R6 IC2.B
AST T1 7 verte

4k7
5
AST
6 10 1kHz
–T Q D9
C1 1
CX IC1 8
22n 11 BUZ41
R1 Q R7 14
2 4047 11 C4 IC2.C
22k RX K1 jaune

4k7
9
9 13
RST IC2.D D4 100n
3 10
RCC D10
8 R4
+T 4
0Ω33
RET D5 R8 2
D2 IC2.A
12 7 rouge

10k
5
5W
BAT85

2x BZT03 27; P6KE 27


010200 - 11

Figure 1. On retrouve aisément sur le schéma le générateur d’impulsions et le circuit d’affichage.

mencer par des examens cliniques puissantes, entrecoupées de lisation du tableau clinique et de monitorage
approfondis avant de poser un dia- périodes de décharge. À notre qui compte trois amplificateurs opérationnels
gnostic et décréter que l’ancien est connaissance, c’est la manière la et trois LED.
au bout du rouleau. plus efficace actuellement employée Occupons-nous d’abord du générateur. Tout
Les initiés connaissent sûrement pour vaincre la sulfatation indési- comme le reste du circuit, il puise son alimentation
une foule de trucs pour rendre à une rable et restituer aux électrodes un dans l’accumulateur relié à K1. Et à propos d’ali-
batterie quelque peu défraîchie une état satisfaisant. mentation, il en faut une de tension suffisamment
certaine vigueur. Un des plus Aussi paradoxal que cela puisse constante, à l’abri des pics, exception faite de ceux
célèbres consiste à lui faire subir une sembler, l’énergie nécessaire au trai- que le montage génère lui-même. C’est pourquoi
cascade de cycles de charge et tement par impulsions provient de nous avons ajouté la self à noyau L1, dont la vocation
décharge. On obtient souvent de la l’accumulateur lui-même, ce qui se est d’éliminer les pointes, aidée en cela des conden-
sorte une certaine récupération de conçoit bien si l’on songe que la sateurs tampons C2 et C3. La LED D1 indique que
capacité, perdue pour différentes rai- décharge fait partie de la cure. N’em- la tension d’alimentation est présente.
sons. Dans d’autres cas, lui appli- pêche, lors de soins prodigués à une Mais entrons plus avant dans le générateur.
quer de fortes impulsions de courant batterie peu chargée, il est recom- IC1 (un 4047) fabrique une onde carrée d’une
donne de bons résultats. Mais toutes mandé de brancher, en parallèle sur fréquence de 1 kHz avec un rapport cyclique
ces méthodes échouent si l’accu a le désulfateur et l’accumulateur sul- voisin de 50 %. Aussitôt la sortie Q de IC1 au
réellement subi la sulfatation. faté, un chargeur approprié, une niveau haut, le FET T1 se met à conduire. À
question dont nous débattrons plus cause de cela, un courant de décharge com-
La thérapie loin. mence à circuler de l’accumulateur à travers
La stricte honnêteté intellectuelle L2, son amplitude croît linéairement jusqu’à
Ces dernières années, plusieurs nous oblige à signaler que notre ce que la tension aux bornes de R4 atteigne
fabricants ont effectué de nom- expérience avec cet appareil n’est 0,35 V, ce qui correspond à peu près à une
breuses recherches, avec des succès pas suffisamment prolongée pour intensité d’un ampère.
divers, sur la manière de circonvenir vous garantir le succès incondition- Alors, le comparateur IC2d bascule, IC1 se
la sulfatation des accumulateurs. nel. Mais comme le montage n’est remet à zéro et T1 bloque. L’énergie du champ
Toutes les méthodes, sans exception, pas vraiment onéreux, il nous semble magnétique emmagasinée dans la bobine L2
tirent un parti plus ou moins grand que le jeu en vaut bien la chandelle. se libère à présent sous la forme d’une pointe
du caractère pulsant de la charge, de tension appliquée par D3 à l’accumulateur.
abandonnant ainsi la pratique tradi- Générateur d’impulsions L’amplitude du pic de tension dépend de
tionnelle à courant constant. l’état de la batterie. Si elle est encore en
Le procédé que nous présentons ici Le dispositif de revitalisation com- bonne condition et sa résistance interne rai-
constitue un peu le dernier état de la plet, vous en trouvez l’électronique sonnablement basse, la pointe de tension res-
technique en matière de revitalisa- totale à la figure 1. Elle se compose tera modérée, sous les 15 V. Mais avec une
tion d’accumulateurs. Il consiste à de deux parties, le générateur d’im- forte résistance interne, le pic peut atteindre
soumettre l’accu à des impulsions de pulsions construit autour de IC1, 50 V. Le maximum est limité par les deux
charge régulières, brèves mais très IC2d et T1, puis le système de visua- diodes zener en série, D4 et D5.

10/2001 Elektor 49
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Liste des composants 010200-1 C4


D1 D8 D9 D10 C2

H1
H2

R3
Résistances : R6 D7 R9 A
R1 = 22 kΩ R5
L2
C3
R2,R6,R7 = 4kΩ7

R7
R8

L1
R3 = 5kΩ6 IC2

D6
R4 = 0Ω33/5 W K1
R5 = 820 kΩ C1
+

D2
R8 = 10 kΩ R1 D3

R9 = 2kΩ2 D5

R2
IC1 -
D4
Condensateurs :
C1 = 22 nF

H3
H4

T1 R4
1-002010 ROTKELE )C(
C2 = 100 µF/25 V radial
C3,C4 = 100 nF
010200-1 (C) ELEKTOR
Bobines :
L1 = 10 mH
L2 = self d’antiparasitage 100 µH/3 A

Semi-conducteurs :
D1 = LED
D2 = BAT85
D3 = SB560 ou PBYR745
D4,D5 = BZT03 27 ou P6KE 27
D6,D7 = 1N4148
D8 = LED verte (haut rendement)
D9 = LED jaune (haut rendement)
D10 = LED rouge (haut rendement)
T1 = BUZ41
IC1 = 4047
IC2 = LM339 Figure 2. Avec une platine déjà préparée, la phase pratique de la construction n’est
plus qu’une formalité.
Divers :
K1 = bornier encartable à 2 contacts au pas
de 7,5 mm
placé une diode ordinaire, D7, en Les composants employés ne sont
série avec la LED verte. généralement pas critiques. Pour D2,
une petite diode Schottky convien-
Indication Construction dra. D3 est une diode Schottky
Puisque l’état de santé de l’accumulateur rapide et de puissance, capable de
peut se déduire de l’amplitude de l’impulsion, Pour ce montage, il existe une pla- soutenir au moins 60 V et 3 A.
nous avons prévu un circuit d’affichage tine qui allie compacité et clarté Dans le choix de T1, on dispose aussi
simple qui permet d’apprécier cette tension. (figure 2), de manière à permettre, d’une bonne latitude, puisque tout
Les trois comparateurs IC2a à IC2c mesurent même aux débutants parmi les pas- FET de puissance, disons 3 A et
la tension de pic stockée dans C4 et commu- sionnés, de réussir sans coup férir ce 100 V fera l’affaire. Même le célèbre
tent respectivement pour 15, 20 et 30 V. Ainsi, système de revitalisation. L’accumu- BUZ10 peut éventuellement conve-
si la batterie est relativement bonne, la LED lateur viendra se brancher aux nir, à condition d’abaisser la tension
verte D8 s’éclaire, pour une moins bonne bornes de K1, dans le bon sens, évi- de Zener à quelque 27 V. Il suffit pour
santé, ce sera la LED jaune D9 et dans le pire demment. Pour le reste, le montage cela de supprimer une des diodes
des cas, la rouge D10. se réalise en suivant scrupuleuse- zener (D4 ou D5) et de la remplacer
Le circuit d’affichage mérite peut-être un ment la disposition des composants par un pont de câblage. Précisément
mot d’explication. Il faut éviter que, lors et la liste des pièces constituantes. à propos de ces diodes zener, il ne
d’une haute pointe de tension, les trois LED N’oubliez pas les ponts de câblage, s’agit pas d’un modèle quelconque,
s’allument simultanément ; elles se retrou- il n’y en a que deux, mais ils sont il faut qu’elles soient rapides. La ten-
vent en parallèle les unes aux autres et bran- indispensables au fonctionnement sion n’est pas critique en soi, pour
chées à une résistance série commune. de l’ensemble ! peu que leur somme se situe entre
Comme la LED rouge se caractérise par une Il n’est franchement pas déraison- 40 et 50 V. Et surtout, ne les oubliez
tension d’allumage plus basse que la jaune, nable de penser qu’impulsions de pas, ce qui équivaudrait à signer la
elles ne s’éclaireront jamais ensemble. Ce puissance vont de pair avec para- sentence de mort de ce brave MOS-
n’est pas le cas de la verte et de la jaune, sites indésirables à radiofréquence, FET T1 !
dont les tensions de fonctionnement sont aussi glisserons-nous tout à l’heure La bobine L2 est une self antipara-
très similaires. Nous ne pouvons donc pas la platine montée dans un boîtier site ordinaire, prévue pour un cou-
utiliser la même astuce, aussi avons-nous métallique fermé. rant d’au moins 3 A. Son inductance

50 Elektor 10/2001
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ne doit pas être précise, on compte Il est en principe possible de laisser et fera place à la jaune. Et si, après une cer-
entre 50 µH et 200 µH. Les bobines le régénérateur branché continuelle- taine période de traitement, c’est la verte qui
spéciales pour alimentation à décou- ment sur la batterie de la voiture. Le s’allume, on pourra se dire que la batterie a
page conviennent très bien, elles danger existe cependant, si l’accu- retrouvé une capacité raisonnablement
aussi, mieux même. La valeur de la mulateur vient à présenter une résis- bonne. Une mesure au voltmètre devrait alors
self L1 est tout aussi peu critique, la tance interne élevée, que des impul- confirmer que la force électromotrice (char-
moitié ou le double de la valeur indi- sions d’une cinquantaine de volts geur débranché, donc) avoisine de nouveau
quée de 10 mH donne d’aussi bons atteigne le tableau de bord ou des la valeur nominale de 12 V.
résultats. accessoires sensibles. L’électronique Alors là, si vous voulez affiner l’investigation,
embarquée n’apprécie pas nécessai- passez au test de décharge. Branchez une
Utilisation rement ce genre de stimuli. Il est charge étalon et mesurez le temps pendant
sans doute plus prudent de décon- lequel l’accumulateur va être capable de déli-
Il y a trois manières envisageables necter l’accumulateur avant de lui vrer le courant demandé. La capacité utili-
de se servir de notre appareil de revi- appliquer le traitement. sable n’est rien d’autre que le produit du cou-
talisation. rant par le temps. Un accumulateur de 12 V
La première, c’est de le mettre en Les effets ? qui alimente une ampoule de 50 W débite un
fonction dans un système existant, courant d’environ 4 A aussi longtemps qu’elle
sur une voiture ou sur un groupe Grâce aux trois LED, il est très aisé éclaire normalement. Si la batterie tient le
électrogène, par exemple, pour pré- de contrôler la réaction à la cure coup pendant 5 heures entières, c’est que sa
server son accumulateur de la sulfa- d’impulsions. S’il se produit effecti- capacité effective vaut 20 Ah.
tation. On l’intègre simplement en le vement une diminution de la sulfata- Si la capacité ainsi mesurée se situe encore
reliant à la batterie, avec les fils les tion, la résistance interne de l’accu- loin de la valeur nominale donnée par le fabri-
courts possibles, de préférence. Il mulateur va s’affaiblir. Les impul- cant, rien n’empêche de recommencer la cure
faut alors tenir compte de sa sions de charge du régénérateur de jouvence. Il ne faut généralement pas s’at-
consommation permanente, environ auront une moins grande amplitude tendre à des résultats immédiats, surtout si
20 mA, pour ne pas laisser la batte- et la couleur de la LED allumée nous la sulfatation de l’accumulateur au commen-
rie trop longtemps sans charge et la en informera. Un accumulateur en cement de l’intervention était fort avancée, le
retrouver, sans sulfate cristallisé, piteux état fera d’abord s’éclairer la processus de rétablissement peut alors
certes, mais plate. LED rouge. Si la charge par impul- prendre des jours, voire des semaines.
La réhabilitation d’accumulateurs sions est efficace, la rouge s’éteindra (010200)
déjà sulfatés, on peut l’envisager de
deux façons différentes. Recharger
l’accumulateur, débrancher le char-
geur et le remplacer par l’appareil de
régénération. Comme celui-ci va
pomper du courant de la batterie,
nous l’avons déjà indiqué, elle se
déchargera progressivement, il fau-
dra donc la surveiller attentivement
et la recharger le moment venu. En
pratique, il faudra très probablement
recommencer le cycle complet à plu-
sieurs reprises pour récupérer un
accumulateur sévèrement sulfaté.
Comme la méthode que nous venons
d’exposer requiert une attention
régulière, sous peine d’atteindre la
décharge totale, voire une période
prolongée en trop basse tension, ce
qui est, on s’en doute, très domma-
geable pour un accumulateur au
plomb, la procédure suivante est
plus recommandable. On raccorde le
régénérateur à la batterie et on y
branche simultanément, en shunt,
un chargeur qui fonctionne au goutte
à goutte. Donc pas un gros engin de
7 A ou davantage, un modèle sus-
ceptible de délivrer 1 à 2 A tout au
plus. L’ensemble peut alors rester
branché en permanence sans incon- Figure 3. Compte tenu de l’émission possible de parasites électromagnétiques, mieux vaut
vénient. emballer le circuit dans un coffret métallique.

10/2001 Elektor 51

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