Remerciements ......................................................................................................................................iii
1. Introduction ....................................................................................................................................1
1.1 Contexte................................................................................................................................1
1.2 Cadre et déroulement de l’étude ...........................................................................................2
5. Dimensionnement ........................................................................................................................20
7. Recommandations diverses........................................................................................................30
8. Conclusions..................................................................................................................................32
Annexes.................................................................................................................................................34
Abréviations
AO Appel d’offre
CICR Comité international de la Croix-Rouge
EPA Environmental Protection Agency (USA)
GMP Groupe moto-pompe (assemblage d’une pompe et de son moteur)
HTH Hypochlorite de calcium
NSM Network survey manager
OIEau Office International de l’Eau
OMD Objectifs du millénaire pour le développement
ONU Organisation des Nations Unies
OVG Observatoire volcanologique de Goma
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
R Réservoir
Regideso Régie de distribution d'eau de la RDC
RDC République démocratique du Congo
SIG Système d’information géoréférencé
SNEL Société nationale d’électricité de la RDC
SP Station de pompage
TAC Titre alcalimétrique complet : somme de certaines espèces ioniques dont les
carbonates (CO3-) et les bicarbonates (HCO3-)
UCOP Unité de coordination de projets (dépendante du Ministère du Plan)
Remerciements
Par son aide efficace et fructueuse, nous remercions toute l’équipe WatHab de Goma et de Genève,
en particulier MM. Marc Suchet et Alain Oppliger.
La collaboration avec la Regideso de Goma fut précieuse et indispensable. Nous les remercions
chaleureusement, soit :
• M. Déogracias Kabiona Kizibicha, directeur de la Regideso (province du Nord-Kivu),
• M. Patience Mathé Vwenge, chef de division provinciale,
• M. Etienne Nyamiriri, chef du service production,
• M. Constantin Ayla Senge, chef du service commercial,
• M. Sylvain Namuninga, chef du service réseau.
L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a fourni son expertise en vue de trouver des
emplacements présentant de moindres risques volcanologique et sismique pour de nouveaux
réservoirs. Ainsi, nous remercions particulièrement :
• M. Dieudonné Wafula Mifundu, géophysicien,
• M. Célestin Kasereka Mahinda, volcanologue.
1. Introduction
1.1 Contexte
La ville de Goma est le chef lieu de la province du Nord Kivu, située à l'Est de la République
Démocratique du Congo (cf. annexe 1). Elle est limitée :
• au nord, par les réserves naturelles qui constituent le Parc National de Virunga, dans
lesquels se trouvent deux grands volcans actifs, le Nyamulagira et le Nyiragongo ;
• au sud, par le lac Kivu ;
• à l'est, par la république du Rwanda.
La ville de Goma est construite sur plusieurs couches de laves issues des éruptions des volcans
cités ci-dessus, datant de plusieurs siècles. Ceci explique que dans son environnement proche, il
n'existe aucune rivière ni source d'eau susceptible d'alimenter la ville. La seule ressource reste le lac
Kivu. La ville s'étage en altitude entre 1460 msm (niveau du lac Kivu) et 1600 msm.
Ces contraintes ont amené la Régie de distribution d'eau de Goma (Regideso), à exploiter par
pompage l'eau du lac Kivu, et à la distribuer à partir de trois stations de pompage et deux stations de
re-pompage refoulant dans un réseau de 73.6 km linéaire (conduites primaires et secondaires).
Exploitant et propriétaire du réseau, la Regideso est une entreprise publique à caractère technique,
industriel et commercial soumise à une tutelle technique du Ministère des Mines et de l’Energie, et
une tutelle commerciale du Ministère du Portefeuille. La Regideso est ainsi mandatée pour alimenter
les centres urbains en eau potable.
Le réseau d’adduction de Goma a fait l’objet d’une étude de réhabilitation en 2003 suite notamment
à l’éruption du volcan Nyiragongo de février 2002, dans le cadre du travail postgrade en
aménagements hydrauliques de l’auteur du présent rapport. Cette étude a initié la mise en œuvre de
quelques nouveaux éléments sur le réseau, mais insuffisamment pour compenser sa dégradation
continue, due notamment au contexte instable de la région et aux faibles moyens de l’exploitant-
propriétaire.
Le présent rapport concrétise une nouvelle étude de réhabilitation et de développement de
l’ensemble du réseau qui se justifie par :
• l'accroissement démographique inattendu dû aux populations fuyant les guerres et les
exactions vécues en milieu rural, pour venir se réfugier en milieu urbain plus ou moins
sécurisé. La demande en eau potable s'est ainsi trouvée considérablement accrue.
• la dégradation de l'outil de production due au manque de trésorerie de l'entreprise
exploitante, et aux actes de vandalisme perpétrés sur les installations durant les périodes de
guerre.
• la non-exécution des extensions ou des projets de réhabilitation depuis plus d'une décennie.
• la volonté actuelle de certains acteurs humanitaires et institutions internationales désirant
fournir un effort particulier en vue de réhabiliter le réseau existant et l’étendre à des quartiers
peu ou pas alimentés.
Cette étude a ainsi pour but d’une part de mettre sur pied une stratégie de distribution, et d’autre
part de dimensionner le réseau futur et ses installations principales. L’unité Eau et Habitat (WatHab)
Coefficients additionnels de
consommation
Consommation Consommation
2008 2015 Demandes Consommation
spécifique de Pertes Variation spécifique
Quartiers Commune (recensement) (projection) de service totale
base recalculée
hab hab l/j/hab % % % m3/j l/j/hab
Bujovu Karisimbi 17‘472 21‘488 35 45% 25% 10% 1'354 63,0
Himbi Goma 35‘974 44‘243 35 70% 25% 10% 3‘174 71,8
Kahembe Karisimbi 27‘616 33‘964 35 20% 25% 10% 1‘843 54,3
Kasika Karisimbi 44‘196 54‘356 35 25% 10% 2‘568 47,3
Katindo Goma 28‘659 35‘247 35 20% 25% 10% 1‘912 54,3
Katoyi Karisimbi 59‘375 73‘024 35 25% 10% 3‘450 47,3
Keshero Goma 44‘914 55‘239 35 30% 25% 10% 3‘190 57,8
Mabanga nord Karisimbi 38‘830 47‘756 35 20% 25% 10% 2‘591 54,3
Mabanga sud Karisimbi 81‘215 99‘884 35 25% 10% 4‘720 47,3
Majengo Karisimbi 32‘013 39‘372 35 20% 25% 10% 2‘136 54,3
Mapendo Goma 42‘384 52‘127 35 25% 10% 2‘463 47,3
Mikeno Goma 37‘435 46‘040 35 25% 10% 2‘175 47,3
Murara Karisimbi 35‘032 43‘085 35 25% 10% 2‘036 47,3
Ndosho Karisimbi 49‘841 61‘298 35 25% 10% 2‘896 47,3
Virunga Karisimbi 19‘598 24‘103 35 25% 10% 1‘139 47,3
Volcans Goma 8‘183 10‘064 35 70% 25% 10% 722 71,8
SOMME 602 737 741 290 38 369 51,8
3. Le réseau actuel
Ce chapitre se limite à une description succincte du réseau actuel et décrit son évolution depuis
2003. Les plans des annexes 4a et 4b situent ses éléments.
3.1 Conduites
L’étude ne considère que le réseau primaire et secondaire, soit 73.6 km de conduites, sans les
conduites tertiaires ou privées.
En collaboration avec la Regideso, l’équipe WatHab de Goma a fourni un effort particulier de mise à
jour de la base de données des conduites existantes du réseau. Le tableau suivant synthétise les
longueurs de conduites en fonction de leur diamètre extérieur.
30.0%
24.7%
25.0%
20.0%
14.4%
15.0%
11.4%
10.0%
8.2% 8.1%
7.1% 7.0%
4.8%
5.0% 3.7%
3.2% 2.9%
1.8% 1.5% 1.3%
0.0%
100 90 200 80 150 50 180 80 250 300 60 220 160 63
D ext [mm]
Matériau TOTAL
Année de pose Acier et Acier (jute Acier Fonte MDPE et MDPE MDPE
Acier PVC Inconnu m %
MDPE* asphaltée) galvanisé ductile AG* (connu) (hypothèse)
Avant 1960 5'735 - 2'420 2'115 - - - - - 155 10'425 14.2%
Avant 1990 440 - - 510 - - - - - - 950 1.3%
1990 - - - - - - 360 - - - 360 0.5%
1991 - - - 1'235 - - - - - - 1'235 1.7%
1994 330 - - 6'558 - - - - - - 6'888 9.4%
Avant 1996 665 - - 740 - - - - - - 1'405 1.9%
1996 1'645 430 - 6'439 - 860 8'855 - 1'100 515 19'844 27.0%
1997 420 - - - 247 - 4'577 - 100 - 5'344 7.3%
Avant 2000 - - - 505 - - - - - - 505 0.7%
2000 - 590 - 480 - - 595 - 650 - 2'315 3.1%
2001 - - - 185 - - 575 - - - 760 1.0%
2002 - - - 1'034 555 - - - - - 1'589 2.2%
2003 - - - 4'505 - - 265 - 610 - 5'380 7.3%
2004 535 - - 2'405 - - 575 - - - 3'515 4.8%
2005 - - - 1'795 609 - - 315 - - 2'719 3.7%
2006 - 340 - - - 380 - - - - 720 1.0%
2008 20 - - 600 3'705 - 350 220 - - 4'895 6.7%
Projet PNUD 2'960 - - - - - 1'290 - - - 4'250 5.8%
Inconnu - - - - - - - - - 494 494 0.7%
TOTAL (m) 12'750 1'360 2'420 29'106 5'116 1'240 17'442 535 2'460 1'164 73'593
TOTAL (%) 17.3% 1.8% 3.3% 39.5% 7.0% 1.7% 23.7% 0.7% 3.3% 1.6%
* : la connaissance actuel du réseau ne permet pas de définir de quels matériaux se constituent les conduites. Ainsi, les tronçons concernés sont présentés comme une succession de deux matériaux différents.
Une des priorités du projet sera de changer ces conduites. En effet, de nouveaux moyens de
production (SP) et de stockage (R) doivent s’accompagner de mesures permettant de garantir que
l’eau produite n’est pas perdue lors de la distribution. Les 23 conduites du tableau ci-avant ne sont
que celles dont les fuites sont les plus évidentes. Une campagne systématique de détection des
fuites paraît essentielle pour déterminer précisément les tronçons fuyants. Ainsi, il convient de
préciser que toutes les conduites posées avant 2000 (environ 47 km) souffrent vraisemblablement
d’un état de dégradation important, ce qui devrait conduire à toutes les changer à terme.
3.2 Réservoirs
La ville de Goma est parsemée d’un certain nombre de réservoirs. Cependant, certains d’entre eux
sont de petite taille (≤ 100 m3), tel que ceux installés par des organisations d’aide dans certains
quartiers, afin de garantir une alimentation locale en eau. Ces réservoirs ne sont pas considérés
dans la présente étude. Les réservoirs principaux de la ville (c’est-à-dire ayant ou ayant eu un rôle
hydraulique significatif) sont présentés dans le tableau suivant :
Altitude Alt. relative Hauteur
Volume
Nom Forme absolue au lac d'eau max. Etat
msm m m3 m
Birere circulaire 1’513,7 53,7 90 2,5 En fonction.
En cours de construction par le
Cajed circulaire 1’544,7 84,7 500 2,5
PNUD.
Mt Goma 1 rectangulaire 1’528,5 68,5 350 3,0 Hors service.
En fonction. 2 réservoirs de
Ndosho circulaires 1’533,0 73,0 2x200 2,0
même taille et côte à côte.
Le R MtGoma 1 a été déconnecté du réseau du fait que son flotteur d’entrée est endommagé (risque
de débordement). Le R Munighi ne reçoit plus d’eau car certaines conduites d’alimentation ont
disparu, sans parler de la capacité insuffisante de la pompe de refoulement de la SP Birere.
D’après le PNUD, le R Cajed devrait être fonctionnel d’ici 3 mois, sans tenir compte de l’installation
des conduites principales. Les fontaines de distribution sont en cours de finalisation.
Ainsi, le réseau de Goma n’est alimenté que par trois réservoirs (dont deux de même taille à
Ndosho), pour un total de 490 m3. Par rapport à 2003, la situation s’est « améliorée », car Goma
comptait deux réservoirs en fonction (Birere et Munighi) pour un volume total de 190 m3. On ne peut
cependant constater qu’une amélioration relative, car le volume actuellement disponible n’est
toujours pas suffisant. La construction des deux R Ndosho et de la SP Keshero (cf. ci-après) a
cependant permis l’alimentation de quartiers jusqu’alors faiblement approvisionnés à l’ouest de la
ville.
Aux dires de la Regideso, aucune fuite conséquente n’a été constatée dans le R Mont Goma 1,
lorsqu’il était en fonction. Ainsi, sa réhabilitation semble envisageable, même si les travaux
paraissent importants.
3.3 SP et pompes
L’annexe 5 présente les schémas des SP. Le tableau suivant synthétise les caractéristiques des
pompes à Goma :
Données des Moyennes journalières
fournisseurs mesurées
Puissance
électrique Direction H mano- H mano- Temps réel Pompe
Nom de la Débit Débit
SP du trans- (quartier, métrique métrique pompage Age en Marque
formateur pompe
SP ou R) réserve
kVA m3/h m m3/h m h
Birere - Bi-G2 R Munighi 30 ? 65 ? ? 66 8.1 1999 - KSB
Himbi et
Ke-G1 150 120 182 84 18.1 2006 KSB
Keshero 630 Keshero Ke-G3
Ke-G2 R Ndosho 150 120 182 84 8.4 2006 KSB
LK-G6 Volcans et 150 90 65 22.4 2003 KSB
313.9
Lac Kivu 500 LK-G7 SP Tennis 150 90 83 22.4 2003 - KSB
LK-G8 SP Tennis 250 150 160.8 124 22.5 2006 KSB
Te-G4 Katindo 40 55 ? 43 22.9 1995 KSB
Te-G6 Katindo et 40 55 ? 41 22.9 1995 KSB
Tennis 530 -
Te-G10 R Birere 40 55 ? 44 22.9 1995 KSB
Te-G11 Mabanga 133 165 ? 160 22.9 ? KSB
Volcans,
Turquoise - Tu-G1 150 85 82.8 72 21.2 ? - ENSIVAL
et R Birere
Birere se trouve dans un quartier non prioritaire pour le SNEL ; ainsi les coupures de courant sont
fréquentes.
Les SP Keshero et Lac Kivu sont équipées des pompes les moins anciennes. Quant aux autres,
elles ont toutes été installées il y a plus de 10 ans. Il est ainsi aisé d’imaginer leur usure, d’autant
plus qu’il n’existe pas de réserve pour alterner leur fonctionnement.
La SP Tennis est dans un état regrettable et a fait l’objet de nombreuses transformations, ce qui a
rendu sa compréhension difficile. En effet, certaines conduites ont été soudées à d’autres pour palier
la mise hors service de certaines pompes. Ainsi, les flux d’eau aspirée et pompée sont tortueux, d’où
probablement des pertes de charges importantes.
La moitié ouest de la SP Lac Kivu est aujourd’hui inutilisée. Cette partie pourrait être réhabilitée
aisément pour une utilisation future.
En conclusion, l’eau du lac Kivu ne se prête pas à des techniques standards de traitement et
nécessite des études plus poussées.
Un dernier point : le temps de contact du chlore avec l’eau brut devrait atteindre 45 minutes au
minimum. Les réservoirs, existants et futurs, pourront servir comme bâches de contact en vue d’une
désinfection améliorée, même si elle n’est pas optimale.
3.5 Facturation
La facturation de l’eau livrée est une activité essentielle à tout service des eaux. Une séance avec le
chef du département commercial a été instructive à ce propos. Quelques éléments non exhaustifs
sont présentés ci-après, car utiles à la compréhension de la situation de la Regideso de Goma.
La gestion commerciale de la Regideso est basée sur la vente à crédit, à savoir que la présentation
de la facture intervient un mois après la consommation. Le paiement se fait, en principe, huit jours
après réception de la facture.
La Regideso centrale de Kinshasa fixe la tarification en fonction de sept catégories de clients (cf.
annexe 6). Pour les catégories « bornes fontaines » et « domestique », elle distingue quatre types
de quartiers (rang) en fonction de leur situation économique, le rang 1 correspondant aux quartiers
les plus aisés (à Goma : Katindo, Himbi et Volcans).
Le département commercial couvre le réseau de 8'240 points de vente, dont 6'035 sont actifs et
2'205 inactifs, c’est-à-dire que l’eau y a été coupée en raison du non-paiement des clients. Parmi les
6'035 points de vente actifs, 4'475 disposent de compteurs d’eau ; pour le reste (1'560), la Regideso
applique un forfait. Aucun programme de maintenance des compteurs n’est actuellement mis en
œuvre, ce qui est dommageable pour la Regideso vu que la fiabilité des mesures de volume des
compteurs se dégrade dans le temps.
La Regideso dispose de 15 contrôleurs répartis en quatre équipes. Considérant les 8'240 points de
vente, chaque contrôleur s’occupe en moyenne de 550 points de vente. Ainsi, il semble difficile pour
la Regideso d’établir l’ensemble des factures en fin de mois, car les relevés s’étalent sur tout le mois
par manque de personnel. De plus, la facturation est centralisée à Bukavu (système automatique
informatisé), ce qui augmente les retards.
Les 8'240 points de vente ne couvrent pas l’ensemble de la population de Goma. En effet, une partie
de celle-ci, en particulier dans les quartiers nord, n’habite pas à proximité d’une borne fontaine ou du
lac Kivu. L’eau étant nécessaire à toute vie, un marché parallèle s’est mis en place pour
approvisionner ces habitants. Ce marché échappe bien évidemment à la Regideso. Le prix de l’eau
augmente pour ces habitants ne bénéficiant pas du réseau, car le service de transport a un coût que
les vendeurs d’eau répercutent sur leurs clients (entre 5 et 10 fois plus cher que les tarifs de la
Regideso). Augmenter la couverture de la ville par le réseau est un des buts de la présente étude.
Le fait qu’un système de facturation informatisé ait été mis en place depuis 2003 est une excellente
initiative, même si elle demande encore quelques adaptations de l’organisation qu’elle nécessite, en
particulier à propos des effectifs du personnel.
Une mission conjointe avec la Regideso et les volcanologues de l’OVG a été menée le 24 mars
2009 en vue de prospecter des emplacements sécurisés de nouveaux réservoirs. D’après l’OVG, le
Mont Goma est l’emplacement idéal des points de vue géologique et volcanologique, cependant
insuffisant pour alimenter les quartiers nord de la ville. Ainsi, d’autres endroits devaient être
recherchés en fonction des critères suivants :
• absence de failles par lesquelles de la lave pourrait émerger (scénario de 2002),
• topographie favorable en hauteur (colline, promontoire, etc.) que des coulées de lave
devraient naturellement contourner.
Un emplacement a ainsi été retenu :
• Bushara : léger promontoire à proximité du village de Kasenyi en vue de remplacer le
réservoir de Munighi. Sa position élevée (+159 m au-dessus du lac Kivu) permet d’alimenter
les quartiers prioritaires de Goma.
Le Tableau 7 indique les zones de distribution selon les infrastructures maintenues et nouvelles.
L’annexe 7 présente ces zones.
Ainsi, la ville est divisée horizontalement en deux étages de pression (supérieure et inférieure à
1'520 msm) et verticalement en deux zones de distribution globales : la moitié est de la ville
alimentée par la SP Lac Kivu réhabilitée et la moitié ouest par la SP Keshero existante.
En fonction des zones de distribution et des nouvelles stations de pompage, les débits de
dimensionnement sont les suivants :
Consom- Q
Population Qmax Qmoy Qmin
SP Direction mation spécifique
hab m3/j m3/h m3/h m3/h l/hab/j
RCajed+
Keshero 160'780 9'261 540 386 193 58
RNdosho
RMtGoma1 56'104 2'898 169 121 60 52
Lac Kivu
RMtGoma4 178'216 8'667 506 361 181 49
RBushara 260'099 13'238 772 552 276 51
Usine Kahembe+
Mapendo 86'091 4'306 251 179 90 50
(surpression)
52
Total Goma 2015 741'290 38'369 2'238 1'599 799
(moyenne)
RMtGoma1
Lac Kivu 402'294 20'442 1'192 852 426 51
+SPUSine *
* : cette direction somme les valeurs de RMtGoma1 et des deux refoulements de la SP Usine.
4.3.2 Conduites
Sur la base des connaissances de la Regideso et suite aux visites de terrain, les conduites en
mauvais état ont été sélectionnées pour un changement futur, en particulier celles qui fuient de
manière avérée. Il s’agit des conduites indiquées à l’annexe 4c.
De plus, le calcul sur Epanet2 permet de déterminer les conduites présentant des diamètres
insuffisants en fonction des conditions de débit futur. Certaines conduites sont donc changées pour
des raisons hydrauliques selon les principes de dimensionnement (cf. ci-après). Par exemple, le
tronçon final du refoulement vers le R Ndosho devra être doublé sur environ 560 m car la conduite
actuelle présente un diamètre insuffisant de 200 mm sur cette longueur ; il est de plus proposé de
doubler la conduite de distribution depuis le R Ndosho jusqu’à la route principale de Saké.
Les conduites de refoulement des SP (sauf Keshero, car existante) ont fait l’objet d’un calcul
d’optimisation pour définir le diamètre le plus économique en fonction des annuités des coûts de
mise en œuvre des conduites et des coûts d’exploitation des pompes. Ces annuités et coûts sont
explicités ci-après :
• annuité du coût de mise en œuvre des conduites : l’investissement initial d’achat et de mise
en place des conduites est annualisé en fonction d’un taux d’intérêt (estimé à 10%, c’est-à-
dire relativement élevé au vu des risques relatifs à la région du projet) et d’une durée de vie
moyenne des conduites de 20 ans. L’investissement est calculé selon les deux postes
suivants :
o l’achat des conduites : prix du catalogue vonRoll (fonte ductile K9 « ecopur » avec
revêtement intérieur et extérieur en polyuréthane) ;
o les travaux : terrassement des tranchées (environ 15 $/m3), pose des conduites
(environ 12 $/m) et fourniture/transport du sable (environ 12 $/m3).
La Figure 3 ci-après présente les coûts spécifiques par mètre linéaire de mise en œuvre
des conduites avec les prix vonRoll.
• le coût d’exploitation des pompes : consommation électrique annuelle en fonction de la
puissance, qui dépend elle-même des pertes de charge et donc du diamètre de la conduite
d’aspiration et de refoulement. Une moyenne de 0.06 $/kWh est considérée sur la base des
factures de la SNEL à la Regideso.
Cette méthode d’optimisation ne tient pas compte de la vitesse de l’eau dans la conduite, la vitesse
maximale acceptable étant de 1.5 m/s. Ce critère déterminant est appliqué, si la méthode
d’optimisation aboutit à des vitesses supérieures.
Le calcul de l’investissement des conduites de refoulement tient compte de deux facteurs de
sécurité : +25% de leur longueur estimée, et +10% de la différence d’altitude des niveaux de
pompage. Ces deux sécurités induisent une surestimation des coûts, tout-à-fait acceptable au vu du
niveau stratégique de l’étude.
L’estimation des coûts d’achat des conduites de distribution changées dans le réseau ne se base
pas sur la série de prix vonRoll, mais sur une série de prix d’un autre fournisseur situé à Nairobi
(Kenya). Ces prix des conduites de distribution (aussi en fonte ductile) ont été fournis par le CICR
(cf. Figure 3 ci-après). Les conduites vonRoll (plus chères mais de meilleure qualité) sont
uniquement considérées pour les refoulements.
De manière générale, les estimations des investissements ne considèrent pas les postes suivants :
le génie civil des SP et chambres de vannes, les aménagements électriques et la robinetterie
(vannes, crépines, boulonnerie, clapets de non-retour, ballons de surpression, ventouses, réducteurs
de pression, robinetterie de réservoir, etc.).
Comme base de réflexion, KSB a fourni une offre préliminaire des pompes de refoulement, incluant
les armoires électriques ; ces prix sont intégrés dans la somme totale en fin de rapport et en Tableau
11. L’annexe 12 présente l’offre brute de KSB pour information, offre qui devra être validée lors de
l’avant-projet détaillé.
450.0
400.0
350.0 NairobiCICR
Tarif vonRoll
Coûts par mètre ($/m)
300.0
250.0
200.0
150.0
100.0
50.0
-
0 100 200 300 400 500 600
DN [mm]
Figure 3 : Fonctions de prix de mise en œuvre des conduites en fonte ductile (vonRoll pour refoulements ;
Nairobi pour le reste)
5. Dimensionnement
5.1 Principes
Le dimensionnement des éléments du réseau 2015 se base sur les principes suivants :
• Les pertes de charge dans les nouvelles conduites sont limitées à 20 m/km (2%).
• Les vitesses de l’eau sont comprises entre 0.5 et 2 m/s aux heures de pointes dans les
nouvelles conduites de distribution. Toutefois, la vitesse maximale admissible dans les
conduites de refoulement est limitée à 1.5 m/s.
• Aucun pompage en série n’est considéré.
• D’entente avec la Regideso, les pompes sont arrêtées entre 22h et 2h, soit 20 heures de
fonctionnement journalier. Ainsi, le débit moyen est multiplié par 1.25 pour tenir compte de
ces quatre heures d’arrêt des pompes et d’une heure de coupure de courant.
• Le modèle de consommation aux nœuds du réseau a été discuté avec la Regideso, soit :
1,6
1,4
1,2
1,0
Coefficient
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0:00 2:00 4:00 6:00 8:00 10:00 12:00 14:00 16:00 18:00 20:00 22:00
Hours
Le débit de pointe de consommation est donc déterminé en multipliant le débit moyen par un
facteur 1.4.
• Le calcul du volume minimal des nouveaux réservoirs tient compte du modèle de
consommation et du fonctionnement des pompes, définis ci-avant. Le volume du réservoir
est déterminé en additionnant la différence maximale et minimale entre la consommation et
le pompage. En guise d’exemple, le graphique de détermination du volume du R Bushara :
Réservoir Bushara
14'000
12'000
Consommation
Pompage
10'000
Différence
Volume cumulé [m3]
8'000
6'000
4'000
2'000
-2'000
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Temps [h]
Il a été décidé de ne considérer que des conduites en fonte pour les gros diamètres et des conduites
en acier galvanisé pour les petits diamètres, en raison des caractéristiques de la qualité de l’eau
brute.
mise en œuvre des conduites selon la fonction de prix vonRoll de la Figure 3, les coûts de
construction/réhabilitation des réservoirs et les coûts d’achat des pompes de KSB selon l’offre de
l’annexe 12 (tableaux électriques inclus) :
Exploitation Achat et Achat des
Construction des
Direction du annuelle des travaux des pompes, selon
réservoirs
refoulement pompes conduites offre KSB
$ $ $ $
Kahembe-
18’000 589’000 - 37'376
Mapendo
RBushara 159’000 2’410'000 504'000 126'508
RMtGoma1 133’000 220’000 140'000 1 114'326
RMtGoma4 101’000 331’000 344'000 107'603
SOMME 411’000 3’550'000 988'000 385'813
1 : réservoir réhabilité
Comme mentionné précédemment, la société KSB a fourni une offre préliminaire des pompes de
refoulement, inclus les armoires électriques, sur la base des valeurs du Tableau 10. Chaque
refoulement intègre deux pompes pour une meilleure flexibilité de maintenance, une seule étant
suffisante pour les points de fonctionnement calculés (KSB a retenu les débits maximaux pour le
dimensionnement). L’annexe 12 présente cette offre brute qui devra être validée lors de l’avant-
projet détaillé.
L’investissement total comprenant les conduites, les réservoirs et les pompes est estimé à environ
5 million USD (hors exploitation des pompes).
Le tableau ci-après présente la situation des conduites du réseau 2015. La carte de l’annexe 8
montre le réseau dans sa globalité. Le remplacement de toutes les conduites dégradées posées
avant 2000 n’est pas considéré.
Conduites existantes 2'581 3'325 14'157 8'066 125 11'230 4'200 1'720 1'476 85 46'965
Grand total 2'581 4'057 14'157 11'691 125 21'867 19'165 10'535 1'721 2'600 1'560 6'800 180 548 97'572
Cette évaluation de l’état actuel ne peut être considérée comme une représentation fiable de la
réalité car aucun calibrage n’a été effectué. Cependant, elle donne une idée des quartiers non
alimentés aux heures de pointe (zones rouges).
La figure suivante montre les pressions spatialisées à 8h sur la base de la mise en œuvre des
éléments de premières priorités :
P≤0
0 < p ≤ 10
10 < p ≤ 20
20 < p < 80
P ≥ 80
Les quartiers nord de la ville sont alimentés grâce à la mise en œuvre du R Bushara et de ses
conduites de distribution. Cependant, le réseau n’est pas optimal du fait que le R MtGoma4 n’est
pas encore en place. Ce dernier permettra de soutenir les pressions des quartiers intermédiaires,
tels que Mabanga sud et Murara. La figure suivante, qui groupe les priorités 1, 2 et 3, le démontre :
P≤0
0 < p ≤ 10
10 < p ≤ 20
20 < p < 80
P ≥ 80
La dernière figure montre le réseau final tel que proposé dans la présente étude (cf. carte de
l’annexe 8). Ainsi, l’ensemble de la ville est alimentée selon les projections de consommation 2015.
P<0
0 < p < 10
10 < p < 20
20 < p < 80
P > 80
Les zones de basse pression (zones jaunes et vertes) sont dues à l’alimentation gravitaire depuis les
R Bushara et R Ndosho. En effet, les habitations situées à proximité de ces réservoirs ne peuvent
bénéficier d’une pression suffisante du fait que leur différence d’altitude avec les niveaux d’eau de
ces réservoirs est trop faible. Cependant, les débits de consommation sont assurés, ce qui est le
principal.
L’augmentation du diamètre des conduites situées à l’est de l’aéroport permettent l’alimentation
selon les projections des quartiers Kahembe et Bujovu.
L’augmentation de la capacité de la SP Keshero et l’amélioration de la distribution depuis le
R Ndosho résolvent les problèmes de faibles pressions autour de la route de Saké dans le quartier
de Keshero.
Sur la base des différentes estimations de prix de conduites, de réservoirs et de pompes,
l’investissement nécessaire à la mise en œuvre du projet est estimé de la manière suivante en
fonction de chaque bloc de priorisations :
Conduites de distribution Conduites Tran- Grand total USD
Réser-
de refoule- Pompes sport des
doub- aug- nou- voirs
fuites Somme ment conduites $ %
lées mentées velles
Les conduites remplacées à cause de leur fuite évidente sont représentées dans la première
colonne. Les conduites doublées correspondent au refoulement vers le R Cajed et la distribution
depuis le R Ndosho. Ensuite, la troisième colonne présente les conduites dont le diamètre devra être
augmenté, et enfin les nouvelles conduites.
Le tableau présente ensuite les estimations des coûts des conduites de refoulement (achat selon
prix von Roll et travaux), de la construction/rénovation des réservoirs, des pompes selon l’offre de
KSB et du transport des conduites depuis Mombassa (Kenya).
7. Recommandations diverses
Les objectifs du présent rapport étant de définir les développements techniques possibles du réseau
en fonction de la projection de population à l’horizon 2015, les aspects techniques ont largement été
abordés. Cependant, la réhabilitation et le développement du réseau doivent aussi s’accompagner
de mesures économiques et organisationnelles. Quelques éléments, non exhaustifs, sont abordés
ci-dessous.
L’état parfois déplorable du réseau actuel de Goma impose une évidence : les pertes d’eau sont
importantes. Les pertes sont de deux types : commerciales (eau produite mais non facturée) et
physiques (fuites d’eau non maîtrisées). Le premier type s’explique par une facturation défaillante
et/ou par des connexions illégales. Quant au deuxième type, le mauvais état du réseau en est
responsable. En vue d’établir une stratégie de réduction des pertes, il est proposé de mettre en
place des compteurs sur chaque branche de pompage de chaque SP et sur chaque départ de
réservoirs. Ainsi, les bilans production-facturation seront établis pour chaque quartier de la ville et un
effort particulier de recherche des fuites sera entrepris dans les quartiers présentant d’importants
taux de pertes.
Le fait que la ville de Goma bénéficie de la présence de nombreuses organisations d’aide actives
dans le domaine de l’eau présente un défi à la Regideso qui se doit de gérer ces différents acteurs
en vue de garantir la cohérence du réseau. En effet, dans la mesure où aucune directive n’est
donnée par l’autorité compétente en la matière, soit la Regideso, ces différents acteurs mettent en
place des éléments du réseau sans vue d’ensemble, cette problématique s’expliquant aussi par le
degré d’urgence des interventions. La présente étude met à disposition de la Regideso une stratégie
en différentes étapes de développement du réseau. Ainsi, la Regideso a la charge de communiquer
sa stratégie à tous les acteurs actifs sur le réseau et de veiller à son application. De cette manière,
les éléments mis en œuvre localement tiendront compte des nécessités globales du réseau.
Selon le même principe, la Regideso pourrait établir des prescriptions techniques de mise en
œuvre que chaque acteur sera tenu de respecter. La qualité des éléments du réseau est une
garantie de durabilité. Sur la base de discussions avec les responsables de la Regideso, les
prescriptions minimales pourraient être les suivantes :
• La profondeur des tranchées des conduites ≥ 200 mm est d’au moins 1 m, quelque soit le
type de sous-sol.
• La tranchée est garnie de 10-20 cm de sable grossier pour aplanir son fond ; la conduite est
entièrement recouverte de sable tassé et de bonne qualité ; de plus, le remblayage est
correctement tassé par tranches.
• En règle générale, le matériau des conduites de gros diamètres (≥ 100 mm) est en fonte
ductile, et le matériau des conduites de diamètres inférieurs est en acier galvanisé, ceci en
relation avec les caractéristiques du sous-sol de la ville (roche volcanique dure et coupante)
et les caractéristiques physico-chimiques de l’eau du lac Kivu (incrustation de carbonate de
calcium).
• Pour les diamètres ≥ 80 mm de conduites de distribution, tous les accessoires sont
assemblés avec des brides à boulons.
• Les connections de petits diamètres sont réalisées avec des manchons filetés.
• Le diamètre minimum sur l’ensemble du réseau (inclus le réseau tertiaire privé) est de
30 mm.
Une fois ces propositions validées et complétées par la Regideso, celle-ci communiquera les
prescriptions à l’ensemble des acteurs actifs (ou potentiellement actifs) sur le réseau.
En vue d’assurer la qualité des services, les employés de la Regideso pourraient bénéficier de
formation continue. Premièrement, les besoins de formation devront être évalués et ensuite des
cours organisés par les différents acteurs spécialisés dans la distribution d’eau potable. La Regideso
devra impérativement privilégier la formation des employés qui réalisent eux-mêmes les travaux sur
le réseau.
A titre de rappel, une étude détaillée des options de traitement de l’eau du lac Kivu devra être
menée par des spécialistes en la matière. Le présent projet ne traite pas de ce sujet, mais il est
évident que la Regideso devra mettre en place un système fiable et efficace en fonction des
caractéristiques de l’eau brute.
8. Conclusions
Le contexte particulier de la région de Goma avec des risques volcaniques élevés et une instabilité
chronique rend délicate la mise en œuvre de tout type de projet. Toute société, quelque soit son
contexte, a toutefois le droit de prétendre à un cadre de vie structuré permettant son développement
normal.
La présente étude, qui s’inscrit en amont des avant-projets détaillés (APD), propose des mesures
concrètes pour assurer une alimentation suffisante en eau potable aux habitants de Goma.
Comme l’indique la figure ci-après, la couverture en sources d’eau potable améliorées en RDC est
inférieure à 50 %. Dans la mesure où la volonté politique de réaliser les OMD existe au niveau
national et international, un important effort de mise en œuvre de moyens de production et de
distribution d’eau potable devra être fourni par les autorités de la RDC et les institutions d’aide
internationales.
Figure 11 : Couverture mondiale en sources d’eau potable améliorées en 2002 (tiré du 2ème rapport UN-Water)
Bibliographie succincte
Boillat J.-L. 2001. Gestion et ingénierie des ressources en eau – Hydraulique de l’ingénieur. LCH –
ENAC –EPFL, Lausanne.
Colloque de Bujumbura (14 – 18 mai 1991). 1993. L’eau et l’aménagement dans l’Afrique des
Grands Lacs – Pays enclavés n°5. Centre de Recherches sur les Espaces Tropicaux et Institut
de Géographie (Université de Bordeaux), Bordeaux.
Fond national pour le développement des adductions d’eau (FNDAE). 2004. Réhabilitation /
remplacement des réseaux d’eau potable en zone rurale – Document technique n°10. FNDAE,
Paris.
Maiga A. H. 1996. Evaluation des aspects institutionnels, techniques, d’exploitation et de gestion des
systèmes d’approvisionnement en eau potable des petits centres urbains d’Afrique francophone,
thèse n° 1489. Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Lausanne.
Maystre Prof. L.Y et Krayenbuhl L. 1994. Approvisionnement en eau potable. Département de Génie
rural, EPFL, Lausanne.
Mottier M.-A. 2003. Réhabilitation optimisée du réseau d’approvisionnement en eau potable de
Goma. EPFL, Lausanne.
OIEau. 2005. Rapport d’analyse technique Uvira-Kindu-Goma, version 1.0. OIEau, Limoge.
ONU et Union Africaine. 2008. Assessing progress in Africa towards Millennium Development Goals
report 2008. UA, Addis Ababa.
ONU. 2008. Réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement en Afrique –
Recommandations du groupe de pilotage. ONU, New York.
Société suisse de l’industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE). 1975. Directives pour la construction des
conduites d’eau potable. SSIGE, Zürich.
SSIGE. 1975. Directives pour l’étude, la construction et l’exploitation de réservoirs d’eau. SSIGE,
Zürich.
Sulzer Pompes SA. 1996. Planification d’installations de pompage. Publication n° f/27.01.04. Sulzer
Pompes SA, Räterschen.
UN-Water (Programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau). 2006. L’eau, une
responsabilité partagée – 2ème rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des
ressources en eau. ONU, New York
Walski T.M. 1987. Water supply rehabilitation. ASCE, New York.
Annexes
1. Carte de la RDC
2. Protocole d’accord entre la Regideso et la CICR
3. Plan des quartiers de Goma
4. Plan des éléments du réseau actuel :
a) éléments principaux du réseau actuel et consommations estimées
b) année de pose des conduites et leurs matériaux
c) conduites qui fuient de manière avérée
5. Schémas des SP (Turquoise non disponible) :
a) Birere
b) Keshero
c) Lac Kivu
d) Tennis
6. Tarif de vente de l’eau en RDC
7. Zones de distribution 2015 par quartiers
8. Plan du réseau 2015 dans son ensemble
9. Plan du réseau – priorités 1
10. Plan du réseau – priorités 2
11. Plan du réseau – priorités 3
11b. Plan du réseau – priorités 4
12. Offre brute de KSB pour les pompes de refoulement (offre à valider lors des avant-
projets détaillés)
13. Calcul d’optimisation du refoulement Kahembe-Mapendo (surpression)
14. Calcul d’optimisation du refoulement vers le R Bushara
15. Calcul d’optimisation du refoulement vers le R MtGoma1
16. Calcul d’optimisation du refoulement vers le R MtGoma4
ANNEXE 1
Situation de Goma en RDC
Goma au
bord du
lac Kivu
Ma
b
an
ga
_
no
Virunga / 19598 hab
r d
/3
88
30
ha
b
Himbi / 35974 hab
Mabanga_s
/ 81215 ha
Comité International de la Croix Rouge
Unité WatHab Murara / 35032 hab
b
République démocratique du Congo
M
Ville de Goma
ik
en
o
ab
/3
h
74
2384
35
ha
Étude du réseau d'eau potable
do / 4
Stratégie 2015
n
Mape
Réseau actuel Volcans / 8183 hab
Quartier et population estimée
Annexe 3
Noeuds
Consommation [m3/h]
0-2
3-7
RNdosho 8 - 15
"
/
16 - 24
Conduites
D int [mm]
45.7
54
72
81
91.4
135
180
225
270
#
*
Keshero
RBirere
/#
" *
République démocratique du Congo Birere
Ville de Goma
#
*
Tennis
RMtGoma
Étude du réseau d'eau potable "
/
Stratégie 2015
#
*
Réseau actuel - Diamètre intérieur et LacKivu
évaluation des consommations
Annexe 4a
r
Acie
E
Ac DP
M
ie
r
1990
e r
ci
A
1991
M
D
PE
1994
Acier
PE
D
M
Avant 199
Ac
ie r
M
DP 1996
ga
E
l
c
1997
du
n te
l
Fo
r ga
Avant 200
E
DP
Acie
Ac
M
ie
rg
2000
c
al
du
PV C
nte
Fo
2001
l
r ga
PE
MD
Acie
MD
l
Acier ga 2002
PE
A
ci
Ac
e duc
rg Fo n te
ie
rg
al
r ga
l 2003
E
al
PE
Acie
DP
D
al
M
M
PV
er g
Acier gal
du
c C
2004
Aci
E
Ac te MD P
PE
ie r n
Fo
Acier gal
Acie r gal
D
ga
2005
M
l PE
al
MD P
MD
er g
c
du
E
te PV 2006
Aci
n
PE
Fo PE
C
Acier ga l
MD
MD
l
Acier ga
PE Acie r ga
r ga
l l 2008
Ac
E
Acie MD DP Acier gal
ie
Acie r ga l M
rg
E
DP
al
M M
Acier ga l
ga l
PNUD
G
D M D
PE
&A
PE
Acie r ga
MD
Acie r
l
ga
PE
PE
M
0
ie r
D
MD
PE
PE Acier gal
Ac
l
MD
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Acier gal
Acier ga l
M MD
Acier ga l
DP PE
MD P E E
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E
M
DP
MD DP Acie
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PE
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rg
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Ac M l
Ac
ga
ie r D Acier ga l
?
&M PE
ie r
Ac
M
Acier
MD DP
PE E
MD M Acie r gal
Acier gal
Comité International de la Croix Rouge PE DP
&M
Acier ga l
r ga l
E
Unité WatHab Aci
ie r
er &
Acie
Acie r gal
Acier ga l
Ac
M
r
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Ac
Ac
ie
Acier ga r
l
Acier
Acie r ga Ac
l ie
Acier ga r
l
Acie
Acier
r ga l
Acier
Acier
Acier
t ed
uc
Ville de Goma Acier
0
Acier Acie r
Acier (Ju
Étude du réseau d'eau potable
PV C
Acie r
Aci
DP
er g
Stratégie 2015
al
r
ie
Ac
Ac Ju
Ac
ie
r(
r
ie
ie
r
0 Ac
0
Réseau actuel - r ga l
0 Acie
Ac
Annexe 4b
Ac
ie
rg
ie r
Aci
al
ga
er (
l
Ju
0 145 290 580 870 1'160
Aci
Meters
er (
Ju
Acie r
(Ju
06.04.09
0913
Longueur D int
ID m mm Matériau Année de pose Lieu
P-10 200 135 Acier galvanisé 1994 Vers agent REGIDESO NGIRENDE
P-109 550 91.4 Acier galvanisé Avant 1960 Vers campus du Lac / UN
P-156 240 135 Acier (Jute asphaltée) Avant 1960 Vers Mairie
P-157 190 135 Acier (Jute asphaltée) Avant 1960 Vers Rd point Pendege Légende
P-20 550 91.4 Acier Avant 1960 -
P-245 210 72 Acier galvanisé Avant 1960 Vers TMK Conduites fuyantes
P-27 320 91.4 Acier galvanisé 1994 -
P-273 215 72 Acier Avant 1960 Distribution camp Katindo Conduites
P-307 220 135 Acier Avant 1960 Vers avenue des écoles
P-308 265 135 Acier Avant 1960 Vers parlement d'enfants
P-309 380 135 Acier Avant 1960 Vers station jambo safari
P-311 30 135 Acier Avant 1960 Vers entrée stade Les Volcans
P-312 150 135 Acier Avant 1960 -
P-313 320 81 Acier Avant 1960 Vers petite barrière
P-38 370 54 Acier Avant 1960 Vers poste d'arrivée SNEL
P-72 610 91.4 Acier galvanisé 1991 Vers pique nique
P-73 610 91.4 Acier galvanisé 1991 Vers Rd point office des routes
P-74 15 91.4 Acier galvanisé 1991 Rd point office des routes
P-76 150 135 Acier Avant 1960 Vers entrée avenue Bukavu
P-77 25 135 Acier Avant 1960 Entrée avenue Bukavu
P-78 165 135 Acier Avant 1960 Vers Rd point Rutshuru
P-79 400 91.4 Acier galvanisé Avant 1996 Vers repompage Birere
P-88 400 45.7 Acier Avant 1990 Avenue Bukavu
Somme 6'585
P-27
P-2
P-73
4 4 5
P-7
P-109
P-20
République démocratique du Congo
P-309
Ville de Goma P-308
P-
1
126
P-77
7
P-31
P-313
P-78
-3-7
9
P-30
PP
7
8
Étude du réseau d'eau potable P-8
Stratégie 2015
P-
1 57
P-
1
56
Réseau actuel
Conduites dégradées et fuyantes
Annexe 4c
DN100
Réservoir 90 m3
1m
1.5 m 8m DN100
DN100 6m
G1 G2
Distribution
Distribution
DN150
DN250/200
STATION Keshero - GOMA
Schéma – Octobre 2008
Distribution
Route de Sake
F
Distribution
e café
sin
Distr
DN300/250
Vers u
Distribution
ibutio
n
00 SNEL
DN2
O
O DN300
12 m
F
15 m
DN300
Anti bélier F
5m
8m F DN300 O 7m
1.5 m 1.5 m DN300 1m
DN200
4m
DN200
G1 G2 G3
Ancienne
station
Sotraki 150 m3/h 150 m3/h 150 m3/h
Purge
LAC KIVU
Vers Tennis
ANNEXE 5C
STATION LAC KIVU - GOMA DN250 PVC
O
Route
DN m
DN2
25
15
15 m
0
50
O DN300
Vers AG DN80
DN200
Distribution
O
DN200
DN200
DN
12
5
200
DN
15 m
DN150
G4
DN300
DN250
15 m
7m
7m
G2
DN150
20
0 G8
DN
G3 G6 G7
DN150
G5
250 m3/h
G1
2m
2m
150 m3/h 150 m3/h
2m
1m 4m
DN300 DN300
4m
DN250
Aspiration ∆h=6m
5m
P2 P1
Haut Haut
2m
O
3.5 m
40 m3/h 40 m3/h 40 m3/h 40 m3/h O
G11 G1 G2 G3 G4
Haut
G5 G6
DN 300
40 m3/h 40 m3/h
9m
Panne
DN 250
10 m
DN 300
3m
DN 150
9m
DN 250
14 m
G7 G8
40 m3/h 40 m3/h
Panne Panne
Haut
G9 G10
40 m3/h 40 m3/h
Panne P « Mabenga »
O
P « Katindo »
F
10 m O
O DN300 O
F
DN250 Vers Katind
DN250 DN 2
o
F 0 0
0
25
DN
DN
1
3 m 50
DN1
qua 00 Ver
C
rtier s
sH
.G Vers
Schéma – Octobre 2008 Mabenga
Vers Birere
ANNEXE 6
RBushara
"
/
RCajed
"
/
Ndosho
RNdosho
"
/
Majengo Légende
Bujovu
Katoyi
"
/ Réservoirs futurs
Keshero
Quartiers
Zones de distribution
RBushara
Kasika
RCajed
RMtGoma1
Virunga
Mabanga_nord
RMtGoma4
RNdosho et SPKeshero
Himbi
SPUsine
Murara Kahembe
/180
360
Pompes
"
22
225
5
0
18 Noeuds
18
0
22
5 Conso [m3/h]
18
0-4
360
0
5 RNdosho
22
225
5 - 11
"
/
400
12 - 21
180
13 225
0
18
5 180 22 - 33
0
5
18
13
225
5
13
13 34 - 53
5
400
Conduites
91
180
0
18
tout
0
18
13
180
180
5 91
Priorités 1+2+3+4
180
13
135
5 PNUD
135
135
180
13
5 PNUD
13
5
135
91
180
conduites augmentées
conduites augmentées
180
conduites doublées dist
135
135
270 conduites doublées ref
180
135
135
Comité International de la Croix Rouge conduites très fuyantes
Unité WatHab 72
nouvelles conduites
135
180
135
72
135
13
91
225 225
91 13
135
5
91
400
91 225
180
République démocratique du Congo 225
5
225
225
350
Ville de Goma
22
222525 25
2 5180
22 135
225
RMtGoma4 "
/
180
Étude du réseau d'eau potable
450
Stratégie 2015 180
350
"
180
50
0 / 0
18
0
180
RMtGoma1 18
500
Réseau futur 2015
18
Conduites (tracés approximatifs)
0
Consommations estimées aux noeuds
Annexe 8
18
0
18 18
0
0
18 Légende
18
0
Pompes
"
/ Réservoirs
Conduites
existant
Priorités 1
PNUD
conduites augmentées
nouvelles conduites
135
135
Comité International de la Croix Rouge
72
Unité WatHab
5
13
91
91
135
91
91
225
225
République démocratique du Congo 225 180 135
Te-G11 225
Ville de Goma
180
Us-KM
RMtGoma1
Étude du réseau d'eau potable "
/ 18
0
Stratégie 2015
0
0
50
50 18
0
LK-G1
Réseau futur
Priorités 1
Annexe 9
É
Meters
30.04.09
0913
RBushara
"
/ 225
360
360
400
Légende
180
225
180 Pompes
0
5
18
13
"
/ Réservoirs
Conduites
400
91
0
18
tout
0
18
180
91
Priorités 2
135
conduites augmentées
135
135
13
5 nouvelles conduites
135
91
Ke-G1
400
Comité International de la Croix Rouge
Unité WatHab
Réseau futur
Priorités 2
Annexe 10
"
/ Réservoirs
Conduites
tout
Priorités 3
conduites augmentées
nouvelles conduites
135
135
270
135
72
Comité International de la Croix Rouge
180
Unité WatHab 135
225 225
13
5
225
227700
225
350
RMtGoma4
République démocratique du Congo
Ville de Goma "
/ 35
0
0
18
180
Étude du réseau d'eau potable
Stratégie 2015
180 180
18
0
Réseau futur LK-G4
Priorités 3
Annexe 11
225
<all other values>
Priorités 4
13
0
conduites augmentées
18
5
225
cond. doublées distribution
5
13
13
5
cond. doublées refoulement
180
nouvelles conduites
13
180
5
180
13
5
5
13
180
13
5
180
180
180
Comité International de la Croix Rouge
Unité WatHab
135
180
République démocratique du Congo
5
Ville de Goma
22
Étude du réseau d'eau potable
Stratégie 2015
Réseau futur
Priorités 4
Annexe 11b
CALCUL D'OPTIMISATION
CONDUITE DE REFOULEMENT: Kahembe-Mapendo (surpression)
Option calculée
D int Débit Vitesse h H P Conduite Travaux Coûts tot Exploitation
mm m3/h m/s m m kW $ $ $ $
OK 250 223.8 1.3 22.2 49.7 40.4 488'632.5 99'731.3 588'363.8 17'709.6
Remarque: l'aspiration de SPUsine provient de RMtGoma1 qui se trouve au-dessus de la SP (aspiration positive).
Choix définitif:
250 250 223.8 1.3 22.2 49.7 40.4 488'632.5 99'731.3 588'363.8 17'709.6
0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0%
COUP DE BELIER:
eau: rho 1000 kg/m3 D ext 274.00 mm
élasticité 2050000000 N/m2 0.27 m
Fonte: élasticité traction 1.7E+11 N/m2 D int 250.00 mm
0.25 m
e 12.00 mm
vitesse de propagation: 0.0120 m
a 1'280.00 m/s
CALCUL D'OPTIMISATION
CONDUITE DE REFOULEMENT: R Bushara (depuis SP Usine)
Coûts [$]
COUP DE BELIER:
500'000.0
eau: rho 1000 kg/m3 D ext 429.00 mm
élasticité 2.05E+09 N/m2 0.43 m
400'000.0
Fonte élasticité trac 1.7E+11 N/m2 D int 400.00 mm
0.40 m
e 14.50 mm 300'000.0
vitesse de propagation: 0.0145 m
a 1'240.27 m/s 200'000.0
CALCUL D'OPTIMISATION
CONDUITE DE REFOULEMENT: R MtGoma1 (depuis SP Lac Kivu)
Option calculée
D int Débit Vitesse h H P Conduite Travaux Coûts tot Exploitation
mm m3/h m/s m m kW $ $ $ $
OK 450 1'065.0 1.9 4.9 80.3 310.6 166'841.3 18'825.2 185'666.5 136'040.8
Remarque: -
Choix définitif:
500 500 1'065.0 1.5 3.0 78.3 303.0 200'313.2 19'459.1 219'772.4 132'712.9
11.1% 0.0% -19.0% -39.9% -2.4% -2.4% 20.1% 3.4% 18.4% -2.4%
COUP DE BELIER:
eau: rho 1000 kg/m3 D ext 533.18 mm
élasticité 2.05E+09 N/m2 0.53 m
Fonte élasticité tra 1.7E+11 N/m2 D int 500.00 mm
0.50 m
e 16.59 mm
vitesse de propagation: 0.0166 m
a 1'226.21 m/s
CALCUL D'OPTIMISATION
CONDUITE DE REFOULEMENT: R MtGoma4 (depuis SP Lac Kivu)
Option calculée
D int Débit Vitesse h H P Conduite Travaux Coûts tot Exploitation
mm m3/h m/s m m kW $ $ $ $
OK 300 451.3 1.8 14.9 149.3 244.8 237'956.3 42'596.3 280'552.5 107'229.6
Remarque: -
Choix définitif:
350 350 451.3 1.3 6.8 141.3 231.6 286'824.0 44'191.9 331'015.9 101'439.8
16.7% 0.0% -26.5% -54.1% -5.4% -5.4% 20.5% 3.7% 18.0% -5.4%
COUP DE BELIER:
eau: rho 1000 kg/m3 D ext 378.00 mm
élasticité 2.05E+09 N/m2 0.38 m
Fonte élasticité tra 1.7E+11 N/m2 D int 350.00 mm
0.35 m
e 14.00 mm
vitesse de propagation: 0.0140 m
a 1'255.05 m/s