INSTITUT
NSTITUT SUPERIEUR
UPERIEUR D’INFORMATIQUE ET DE GESTION
ISIG
DEVELOPPEMENT
ISIG
PROFES
MATION
B.P. 841 GOMA
COURS DE LOGIQUE,
D’EXPRESSION
ORALE ET ECRITE
Appartenant à : -----------------------------------
-----------------------------------
INTRODUCTION
Le français est une langue romane parlée principalement en France, au Canada,
en Belgique, en Suisse et en Afrique francophone. Il est né de la fusion harmonieuse du
francien avec le latin vulgaire des militaires romains. Il est utilisé comme langue officielle
ou d’enseignement dans une trentaine d’Etats francophones. Il compte à ces jours plus de
150 Millions de locuteurs dans le monde. Comme langue de culture et de communication
sociale le français conserve et joue un rôle majeur de communication internationale.
1 Toutes les langues-y compris le français- s’apprennent activement par la méthode audio-
orale.
2 En français, tout ce qui se prononce s’écrit mais tout ce qui s’écrit ne se prononce pas
forcément.
2
Ex: : bégaiement
Paiement
Déploiement le e!∂ ! Souligné est caduc.
Une amie
Poterie
Samedi
3 « Quiconque écrit comme il parle, quoiqu’il parle bien, écrit mal ».
4 L’articulation (prononciation) de la voyelle e, accentuée ou non, pose problème à bon
nombre de locuteurs du français, le tableau se présente comme ci-après :
11 QUELQUES DEFINITIONS
I.1.1 le langage
Au sens le plus large ou général, le langage est une fonction humaine qui élabore et
construit des systèmes de signes en vue de la communication. C’est une production de
l’intelligence et de la volonté humaines. C’est un instrument de communication. C’est le
moyen qu’ont les hommes d’échanger entre eux des pensées et des sentiments.
Selon Jules Vendryes : « le langage nous révèle l’hôte inconnu que nous portons en nous,
il ouvre le monde fermé de notre vie intérieure et nous permet d’en sortir, il est le créateur
et l’agent de notre vie sociale ». Pour qu’il y ait langage, il faut qu’il y ait volonté de
communiquer au moyen des signes reconnus comme tels par l’adhésion des membres d’un
même groupe social.
Les hommes peuvent parler le même langage même. 3 ans parler la même langue. Par
contre, des hommes parlant la même langue peuvent ne pas parler le même langage ;
L’Ex: rwandais et burundais est très éloquent. (L’usage de la même langue n’a pas
empêché la commission du génocide)
• la langue : est un des systèmes sémiotiques c'est-à-dire un système de signes
articulés verbaux (oraux et écrits) d’un groupe social déterminé, c’est l’ensemble des
habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire
comprendre (Ferdinand de Saussure).
• langue est l’objet même de la linguistique. L’individu reçoit dès la naissance un
ensemble de signes qu’il apprend à associer aux mêmes concepts. Mais cet ensemble
de signes sil le reçoit du dehors, de la société ; il ne le crée pas. En d’autres termes, la
langue est un fait social : son système de signes est virtuellement dans l’esprit de
chaque individu, qui s’impose à celui-ci au cours de toute son existence et qui le fait
^participer à la vie de la communauté. La langue représente « l’héritage immense qu’un
peuple confie à un individu et qu’il dépose en lui ».
Dans son principe et sa finalité, la langue est un outil de communication. C’est
aussi un merveilleux moyen d’explication et d’expression des besoins fondamentaux des
hommes qui les poussent à prendre de la réalité extérieure et de la réalité intime une
conscience et une connaissance de plus en plus précise.
La langue a une quadruple fonction : sociale, logique, esthétique et morale :
٭Fonction sociale : un instrument de communication, nous recourons à la langue pour
communiquer à autrui nos pensées, nos sentiments, nos volontés pour établir un contact
mental avec lui, souvent pour le pousser à l’action. Elle est à la base de toute vie sociale,
de tout progrès humain.
٭fonction logique : un instrument de connaissance, la langue permet de traduire la
pensée en tant que celle-ci fixe et classe les notions et les choses, en détermine et en
apprécie les rapports .Elle contribue éminemment à l’abstraction et à la généralisation .Elle
rend les concepts communicables et transmissibles .Cette fonction logique, la langue la doit
à son symbolisme : les mots sont des symboles qui fixent les notions .La langue a une
fonction, celle de traduire la réalité (êtres, notions, relations ) et de rendre cette
traduction accessible à tous avec le maximum de précision et d’objectivité .La langue est
et restera pour nous un instrument de maitrise .Plus notre vocabulaire est riche et étendu,
plus riche est le monde en nous, et plus nous maitrisons le monde .
• fonction esthétique de la langue : un instrument de création .La fonction esthétique a
ceci de commun avec la fonction sociale et la fonction logique : elles tendent toutes
vers un maximum d’expressivité .C’est grâce à la forme (la beauté) que les œuvres se
4
I.1.2 La parole
C’est l’acte individuel par lequel s’exercent les fonctions de la langue .Un acte individuel
volontaire, par lequel un individu utilise momentanément ; une portion de la langue « le
propre de la parole est la liberté des combinaisons » écrit Ferdinand de Saussure
.Au lieu de parole on utilise souvent et plus couramment le terme de « parler » .Le
parler est l’usage courant qui fait de la langue un type de locuteurs d’usagers dans une
situation donnée , Ex: le parler paysan ,le parler militaire
Dans la pratique le mot « langage » lui-même est souvent utilisé pour « parole » ou
mieux pour « parler », Ex: le langage enfantin, « le langage des adultes »
• Le dialecte : est une variante d’une langue donnée, signalons qu’une langue
peut avoir plusieurs variantes dont les locuteurs se comprennent mutuellement
.La République démocratique du Congo compte plus de 400 dialectes autre les
quatre langues nationale et le français : langues technique
• Le patois : est surtout la manière de parler de certains paysans d’une contrée
.Ce patois peut varier d’un village à un autre .Autrement dit le patois est une
variété socioculturelle d’une langue alors que le dialecte en est une variété
linguistique.
5
I .2 LA PHONITIQUE
La phonétique est une branche de la linguistique qui concerne des sons du langage
humain .Elle n’étudie pas seulement les sons du langage mais aussi la manière de les
produire, leurs espèces et la nuance qui les distingue .En d’autres termes la phonétique
étudie les phones (sons de la parole) alors que la phonologie étudie des sons à valeur
linguistique : les phonèmes en relation avec un signifié, les traits phoniques sont
appréhendés par rapport à leur valeur distinctive
La phonétique comprend plusieurs branches dont la phonétique articulatoire la
phonétique acoustique et la phonétique auditive :
• La phonétique articulatoire étudie les organes de la parole et la production des sons
• La phonétique acoustique étudie les propriétés des sons
• La phonétique auditive étudie l’appareil auditif et le décodage des sons
Quant à la phonologie elle comporte deux branches que sont la phonématique et la
prosodie
• La phonématique est l’étude linguistique des unités distinctives de la langue, les
phonèmes que l’on peut
o Commuter (modifier par substitution, par transfert) sur un axe paradigmatique
Ex: ru (rue) |nu| (nue): ici le phonème à une fonction distinctive.
o Permuter (changer, intervertir) sur un axe syntagmatique
Ex : ⁄salé⁄ (salé) ⁄lasse⁄ (lacé) ; ici le phonème a une fonction démarcative.
La prosodie est l’étude de la valeur linguistique des sons selon leur durée, leur intensité et
leur variation mélodique à partir desquels les phénomènes d’accentuation et d’intonation
sont constitués.
Par ailleurs les organes de la parole sont les lèvres, les dents, les alvéoles, le
palais ; le voile du palais, la luette ; le pointe de la langue, le dos de la langue, le pharynx,
6
les cordes vocales, la trachée artère, l’épiglotte et l’œsophage. Les sons du langage sont
des émissions d’air produites par l’appareil phonateur.
La prosodie repose sur certains éléments qui sont l’accent tonique, l’accent d’insistance,
l’accent de hauteur et l’intonation :
1 L’accent tonique : se caractérise moins par l’intensité que par l’allongement ; la voix
traine en quelque sorte sur l’élément car l’accent tonique n’affecte pas les consonnes mais
seulement les voyelles
Ex: A l’époque, communautaire
Deux accents toniques ne peuvent se succéder dans des syllabes appartenant au même
groupe rythmique, si le fait se produit la première des deux syllabes est désaccentuée au
profit de la seconde
Ex: : Elle a des cheveux blonds (pas d’accent sur veux, mais un accent sur blonds)
Mais on dira :
Elle a des cheveux châtains (un accent sur la syllabe –veux un autre sur la syllabe-
tains)
De même, on dira :
Elle comprend vite (un accent su vi-)
Elle comprend rapidement (un accent sur-prend et un autre sur-ment)
Sur le plan sémantique, dans beaucoup de locutions composées soit d’un verbe et
d’un nom soit d’un nom et d’un complément de nom etc., on n’aura qu’un seul accent si les
deux composants forment ensemble une idée simple, soit deux accents si le sens de deux
composants est senti séparément .C’est ainsi qu’on n’ aura qu’un seul accent dans des
locutions telles que faire effet, faire impression ; faire pression sur ou comme fil de fer,
règle d’or, pomme de discorde, chemin de fer, va-et-vient
Au point de vue syntaxique, dès qu’un mot déterminant est placé devant un mot
déterminé le premier tend à prendre son accent, cela revient à dire qu’un mot « enclavé »
est désaccentué. C’est le cas notamment de l’adjectif placé devant le nom qu’il qualifie.
Ex:
• Un bon enfant
• Un savant homme
• Un excellent étudiant
Tandis que les adjectifs placés après le nom gardent leur accent
Ex:
Un homme savant (deux accents)
Un élève excellent (deux accents)
C’est aussi le cas de l’adverbe placé devant un participe passé ou un infinitif
Ex:
Il a beaucoup travaille (un accent)
Il a travaillé longtemps (deux accents)
7
1 L’Accent d’insistance
Tandis que l’accent tonique tombe automatiquement sans que nous en soyons
conscients et sans rapport avec la charge affective du message, l’accent d’insistance
n’intervient que lorsque le ton est emphatique
Ex:
Tu acceptes de l’excuser ? Jamais !
Ou que l’affectivité intervient de quelque autre manière
Tandis que l’accent tonique frappe la dernière syllabe et en frappe l’élément vocalique,
l’accent affectif frappe le premier élément consonantique du mot
Ex: Qu’est- ce que tu dis de ce vin ? Fameux (f renforcé)
Ah ! C’est épouvantable (le p de épouvantable est renforcé)
Tandis que l’accent tonique est essentiellement un accent d’allongement, l’accent
d’insistance est essentiellement un accent d’intensité .Il sied de signaler que l’intensité se
traduit dans les enregistrements graphiques par le fait que l’amplitude des vibrations est
augmentée, la longueur se traduit par une augmentation du nombre des vibrations
I .l’Accent de hauteur
On perçoit l’accent d’intonation ou de hauteur dans une phrase telle que « ce n’est
pas le blanc que je cherche, c’est le noir », ou encore « tel qui rit vendredi, dimanche,
pleurera » (double effet de correspondance mélodique entre vendredi et dimanche, rit et
pleurera).
Cet accent de hauteur frappe essentiellement la première voyelle ou si l’on préfère
l’élément vocalique de la première syllabe du mot. Alors que l’accent d’insistance est
essentiellement affectif, l’accent de hauteur souligne un effet d’ordre intellectuel
ordinairement une mise en parallèle, en distinction, en apposition,…
8
Voyelles
Voyelles orales
Voyelles nasales
Semi-voyelles
Consonnes
[Ən] dancing
TRAVAIL PRATIQUE 1
TRANSCRIRE EN API
• Merveilleux • Encadrements
• Potentiel • Incendiaire
• Dénominateur • Information
• Destinataire • Participation
• Connaissance • Admonester
• Formulation • Séquestrer
• Commentaire • Financier
• Charcuterie • Graduation
• Boulangerie • Démocratie
• Silencieusement • Millionnaire
• Dérangeur • Surface
• Communication • Budgétiser
10
Le système vocalique français repose sur des voyelles qui sont des sons produits
par le souffle expiratoire qui , portant des vibrations des cordes vocales se trouvent
modifiés diversement suivant la variation de forme de la bouche servant de caisse de
résonance et sans être arrêtés nulle part dans la bouche, s’échappent soit uniquement
par la bouche soit par la bouche et par le nez à la fois.
D’après la voie d’échappement du souffle, il se distingue les voyelles orales et les
voyelles nasales .Si le souffle s’échappe uniquement par la bouche, il se réalise les
voyelles orales : a,e ,i,o, u et ou .On les appelle aussi voyelles buccales .Si le souffle
s’échappe par la bouche et par le nez à la fois , il se produit les voyelles nasales ; am, an,
em, en, om, on , im, in, um, un
Tableau des voyelles
Voyelles orales
Antérieures postérieurs
a : ouvert : mal a fermé : vase
e : ouvert : mère ø ouvert : col
e : ferme : blé о : fermé : repos
ou : boule
Labialisées
eu : ouvert : peur
eu : sourd : premier
eu : ferme : peu
Voyelles nasales
Antérieures postérieurs
an : plan On :pont
in : pin un : brun
am : ample om : ombre
im : imbu um: humble
D’après l’ouverture des lèvres et selon la position de la langue ou des lèvres on peut
catégoriser les voyelles orales comme ci- après :
1) L’a moyen peut être considéré comme point de départ, la langue est étendue dans
la bouche à peu près dans la position d’indifférence, les lèves étant largement
ouvertes.
2) Les voyelles antérieures (palatales) sont : à, |a|, é |ε|, é |e|, i |i|
3) Les voyelles postérieures (vélaires) sont : ẵ |a| o |c|, ou|u|
11
4) Les voyelles antérieures labialisées sont :eù |oe| eu sourd |Ə|, eù fermé |ø|, u|y|
Les voyelles sont ouvertes ou fermées selon que pour leur émission les mâchoires
se rapprochent plus ou moins l’une de l’autre.
Ainsi (a) est ouvert dans bras, pour son émission, l’ouverture buccale est plus
grande que pour l’émission de (a) dans chasse
De même e, o et eu sont ouverts respectivement dans père |pεr| ; mort |m r| et
fleur |floer|.Ces voyelles s’émettent avec une ouverture buccale plus grande que
pour leur émission respective dans thé (te) ; pot (po) et peu (pø).
Les voyelles o et eu qui, d’une façon ou d’une d’autre sont fermées en position
finale, s’ouvrent dans bien des cas si elles viennent à être suivies d’une consonne
finale articulée :
Ex : sot (So) Sotte (sŃכa) je peux |ζəpø|……..ils peuvent |pœν| des
bœufs|Ьø|………… un bœuf |Ьœѓ|
Des œufs |ζø|………… un œuf |œѓ|
De même, la voyelle e en position finale s’ouvre si elle vient à suivre d’une
consonne finale articulée.
Ex : un berger |]e| ………..(une bergère |ζεЛ|
J’ai |ζe|……………. Ai-je |εζə|
Par ailleurs, le timbre de la voix est la qualité spécifique du son. Il présente dans
les voyelles, des nuances qui proviennent des modifications subies par l’appareil
vocal (phonatoire). Ces nuances dépendent spécialement du point d’articulation et
de l’aperture buccale.
Pt d’articulation Antérieure postérieure
А écartées
Ι Ў ụ très fermes Ń Ў arrondies ч arrondies
e ạ Fermées e ø Ο
ε œ Ο Moyenne ə
ạ q Ouvertes ε œ
très ouvertes ạ ạẵ
DENTALE
PALATAL
VELAIRE
palatale
dentale
bilabial
Bilabio
Bilabio
vélaire
Labio
es
E
Occlusive Sourd P - - - t - K
Sonore B - - - d g -
Nasale M - - - n gn ng
Fricative Sourde - -- - - s ch -
Sonore z é -
- - - -
Vibrante Sonore - - - - l - r
Semi- - - - y w j -
voyelle sonore
Les consonnes sont sonores ou sourdes selon que le souffle qui les produit
comporte ou non les vibrations des cordes vocales. Elles sont sourdes dites aussi fortes
parce qu’elles exigent un effort plus considérable que les consonnes sonores dites aussi
faibles ou douces lorsqu’on considère le mode d’articulation (c à d le degré d’ouverture
ou de fermeture buccale). De ce point de vue l’on catégorise les consonnes en trois : les
occlusives, les fricatives et les semi-voyelles :
1) Les occlusives : les consonnes occlusives sont celles qui se prononcent de
telle manière que le souffle arrêté d’abord complètement dans la bouche,
s’échappe dès l’ouverture brusque du barrage qui le contenait. Ce sont p, t, k, b
et g. On peut bien rattacher à ce groupe les nasales m, n, gn et ng, quoique leur
prononciation ne comporte ni arrêt du souffle ni occlusion car l’explosion est
buccale, en même temps que le voile du palais s’abaisse, le souffle s’échappe
librement par les fosses nasales. C’est pourquoi d’ailleurs, ces nasales auraient
aussi pu être rattachées aux fricatives ou aux liquides. Pour m les lèvres sont
disposées comme pour b ; n et gn la langue est disposée respectivement comme
pour d et g.
Il y a lieu de noter que les occlusives sont appelées explosives car le souffle après s’être
arrêté dans la bouche, s’échappe avec un léger bruit d’explosion. On leur donne parfois le
non de momentanées parce que la légère explosion qu’elles produisent ne dure qu’un
moment et que par suite elles peuvent se prolonger.
13
2) Les fricatives ;
Les consonnes fricatives se prononcent quand les organes de phonation sont
resserrés. Ce sont des consonnes dans l’articulation desquelles le souffle
s’écoule avec un bruit de frottement résultant d’un rétrécissement considérable
du canal buccale. Ce sont f, v, s, z, ch. et z.
Et de toutes ces consonnes :
- f, v, sont des soufflantes
- s, z, sont des sifflantes
- ch., z, sont des chuintantes
Les consonnes fricatives sont aussi appelées continues car le souffle qui les produit
n’étant pas arrêté dans son parcours, elles peuvent être prolongées. On les appelle
parfois aussi spirantes comme le bruit qu’elles produisent rappelle celui de la respiration.
Les consonnes vibrantes l, r dites aussi liquides sont à rapprocher des fricatives
pour la simple et bonne raison que, comme ces dernières, elles s’articulent les organes
de phonation étant resserrés. Toutefois elles ont ceci de particulier qu’elles sont
produites par les vibrations soit du côté de la langue pour l, soit du coté de la luette pour r
.
3 Les semi-voyelles se prononcent quand les organes de phonation sont assez largement
ouverts. Les semi-voyelles ou semi-consonnes se rapprochent des fricatives par le bruit
de frottement qu’elles produisent. Les trois semi-voyelles comme respectivement dans :
- lieu i consonne ( ĵ )
- huile………. U consonne ( y)
- ouate………. Ou consonne (W )
D’après l’endroit de leur articulation, les consonnes se classent en labiales, dentales,
palatales et vélaires :
a) les labiales : sont des consonnes dans l’articulation desquelles l’étranglement du
souffle est produit par l’action des lèvres ;
- si les deux lèvres se rapprochent, il se réalise les bilabiales p, b, et m.
- si la lèvre inférieure se rapproche des incisives supérieures, il se produit les labio-
dentales f, v.
- si les deux lèvres se rapprochent et qu’en même temps la langue se relève vers le
voile du palais, il se réalise respectivement la bilabio-palatale u consonne
et la bilabio-vélaire ou consonne.
b) Les dentales : se forment entre la langue et la région alvéolaire des incisives
supérieures. Ce sont t, d, n, z, l, et w.
14
1.3 L’orthophonie
L’orthophonie est une branche de la linguistique générale centrée sur la réalisation
des sons de la voix. Elle permet de bien écrire les graphies (les mots) à partir des sons
entendus.
1.3.1 Exercices d’orthophonie
A. Oppositions vocaliques
1 Opposition i-y-u :
- Il est inutile d’insister
- Attends une minute
- Qu’insinues-tu ?
- La mule d’Emile est têtue
- Une pilule au goût amer est difficile à ingurgiter
- Ce n‘est pas une sinécure de rouler sur cette route infinie
- Suzy a mis la cruche sur le mur
- Une libellule dessinait des circuits capricieux au-dessus du ruisseau
- Les moustiques pullulent le long de la rive
- Il convient d’adoucir la pilule avec du sucre
- Un filou a subtilisé les bijoux de Lucie
- Pourquoi l’as- tu puni ?
- Cette revue parut à Paris
- Il souffre de sinusite depuis toujours
- David a poussé beaucoup de cris inutiles avant de recevoir sa piqûre
- Une souris parut tout à coup au bord du trou
- J’ai beaucoup lu dans mon lit
15
5. Opposition œ-ø
- Donne- leur un peu de beurre.
- Après un quart d’heure il se sentait mieux.
- D’ailleurs il était heureux tout à l’heure.
- Le vieux pasteur s’est senti mieux après avoir pris un verre de liqueur.
- Un ver vert dans un verre vert.
- Pleure en ce lieu qui vit le nœud de ces deux cœurs.
- Les œufs au beurre sont sur le feu.
- Il se leurre ceux qui ne croient qu’au cœur.
- Le nœud du problème est ailleurs
- On l’a trouvé dans un piteux état
- Le rameur s’est trouvé au creux de la vague.
- Les vieux veulent en imposer aux jeunes.
- Un chasseur sachant chasser sans son chien de chasse est un bon
chasseur.
- Sa mère meurt de cancer du cœur au Caire.
- En Terre de feu poussent des fleurs qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
6. Opposition ẵ- :
- Une tranche de jambon.
- Un pantalon de tergal.
- Parlez-en en anglais.
- Jouez-en ensemble.
- Il faut en manger un au maximum.
- Portez-en aux chiens.
- Cela est de bon ton.
- C’était le bon temps.
- Elle s’est enfoncée dans les joncs.
- Les canetons s’en vont dans l’eau.
- Une chanson bien chantée est entendue dans le lointain.
- Un bon vin blanc aiguise l’appétit.
- Une inclination est un penchant étourdissant.
7. Opposition ε-œ ~~
- Un enfant câlin.
- Un enfant brun du jardin d’enfants.
- Un enfant faisait gesticuler un pantin brun.
- Le « chien andalou » est un film de Brunnel.
- La parenté d’urbain entourait le défunt.
- Sylvain connait bien un parler bantou.
- Un mur d’enceinte entoure le harem du tribun.
- Un bambin admirait un sapin de Noël dans la vitrine d’un magasin.
- Un enfant au teint brun du jardin d’enfants est tombé lundi près du sapin.
- une pimpante putain sentait le parfum cent lieues à la ronde.
B. Oppositions consonantiques
8. Opposition s-Z : type dessert |désert|
- Les deux sœurs se réunissent à deux heures.
- On entendait de la musique classique au concert.
- Les hivers sont froids au centre des Etats-Unis
- Passez-y entre six et dix heures
- C’est un sujet intéressant
- Mais si, allez-y, c’est amusant
- Prenez-en je vous en prie
- Il s’est assis sur une chaise au salon
17
1.4. La liaison
La liaison est un phénomène linguistique qui consiste à prononcer devant un mot
commençant par une voyelle ou un h muet une consonne finale qui serait muette dans
toute autre position.
Ex : Un savant auteur
Un méchant homme
Il y a lieu de retenir que dans un savant, un auteur savant, un homme méchant la
consonne finale de savant et de méchant est muette.
I.4.1Principe général
De manière générale :
- La liaison ne se fait qu’à la l’intérieur d’un mot phonétique
Ex : De bons enfants
Ses vrais amis
- La liaison ne se fait pas d’une syllabe accentuée à une autre
Ex : Les enfants |étudient
Les ennemis |épient
NB : Au nom de la modération il faut se garder d’abuser de la liaison
I.4.2 Application
- La liaison facultative
- La liaison prohibée
1. Liaison obligatoire
1.1. Avant le mot principal
Les mots accessoires se lient au mot principal qui les précède.
En voici des cas spécifiques.
a) Mot outil+nom
Ex : Les enfants
Ces hommes
Plusieurs endroits
Dans un pétrin
b) Qualificatif+nom
Ex : Un charmant homme.
De graves incidents,
c) Pronom personnel +verbe
Ex : Nous arrivons ce soir.
Elles ont fini les études secondaires.
Vous étudiez l’orthophonie phonétique.
NB : Le nom sujet ne se lie pas au verbe
Ex : Les patrons |écoutent (pas de liaison)
Les élèves |étudient (pas de liaison)
d) Auxiliaire + participe et Auxiliaire + infinitif
Ex : Elle est aimée de ses beaux parents.
Il doit arriver ce soir
e) Adverbe + adjectif, adverbe + adverbe, adverbe + verbe
Ex : Tout aimable
Très aimable
Vraiment aimable
Moins intimement
Il ne nous pas attendus.
19
2 .Dans les mots en rs, rd, rt on ne fait généralement pas de liaison avec la
consonne finale s, d et t, mais plutôt avec r qui se prononce en toute position
comme lettre liante.
Ex ; Je par(s) à mon travail t
Un retar(d) inexplicable
Il par(t) en bateau
Exception :
Fort, adverbe, se lie avec T
Ex : Cet homme est fort aimable
Mais on dira
Il est for(t) et agile.
Dans les mots en rs, la liaison se fait avec s quand ce dernier marque le pluriel.
Ex : Leur(s)-z-enfants.
Il faut noter toutefois qu’il existe une hésitation pour Nord-Est et Nord-Ouest. Certains
locuteurs font la liaison avec d sans doute par analogie avec Sud-Est, Nor(d)-Ouest mais il
vaut mieux dire Nor(d)-Est Nor(d)-Ouest à moins que l’usage ne consacre définitivement
la liaison avec d.
3. Les adjectifs terminés par ain , in, en, on, se prononcent en liaison comme
s’ils étaient féminins.
Ex ; Un certain auteur (prononcez un certaine auteur)
Un ancien ami (prononcez un ancienne ami)
Sauf, les adjectifs possessifs mon, ton, son ainsi que bien et rien qui gardent leur
son nasal.
Ex : Mon-n-ami
Ton-n-enfant
Son-n-oncle
Rien-n-à-signaler
Bien-n-aimable.
4. Dans les noms composés, les locutions toutes faites, la prononciation reste
la même au pluriel qu’au singulier en ce qui concerne la liaison.
Ex : Un croc-en-jambe …. des croc(s)-enjambe
Un moulin-à-vent …… des moulin(s) à vent
Un ver à soie……des ver(s) à soie.
21
3 Liaisons prohibées
3.1 Devant les interjections
Ex : De(s) ah !
De(s) oh !
3.2 Devant un h aspiré
Ex : Le(s) hannetons
Le (s) hauteurs
Le (s) héros
Le (s) haricots
3 .3 Devant uhlan (mot arabe qui signifie flèche) et devant les mots commençant
par un yod suivi d’une voyelle parce que ce yod devient alors semi-consonne.
Ex: De(s) uhlans
De(s) yachts
Exception : Des yeux
Les mots accessoires monosyllabiques placés après un mot principal dont ils dépendent
ne se lient pas au mot suivant
Ex : Avons-nou(s) eu tort ?
Allez-vou(s) en voiture ?
NB : Allez- vous- en…..équivaut à un verbe composé (verbe s’en aller) et admet la liaison.
I 5 Communication
L’homme est un être sociable c'est-à-dire appelé à vivre avec les autres qui lui sont
semblables, avec ceux-là il peut communiquer pour transmettre, partager, échanger,
convaincre ou persuader, faire faire ou pour prouver qu’il existe.
Il existe plusieurs sortes de communication
• La communication intra personnelle (monologue ou soliloque) ;
• La communication inter personnelle (dialogue simple ou complexe) ;
• La communication des groupes ;
• La communication de masse (radio, télévision, internet,…) ;
NB Dans toute communication, il se pose un problème, celui de la déperdition du
message. Chacun de ses éléments que nous communiquons à un interlocuteur subit
une distorsion représentée par l’échelle de déformation ci-après entre nous et notre
interlocuteur
22
Schéma de la communication
5 F(x)
Référent
1 L’émetteur
Il est :
- Source de message
- Individu isolé, groupe ou institution, animal ou machine
- Intentionné : il est motivé consciemment ou non à dispenser un message
- stimulé par une idée, une pensée à émettre
- Capable de transmettre son message en le codant.
- sujet à une modification de son idée à cause du phénomène de distorsion (si la pensée
est plus riche que son expression, il y a dichotomie).
2. le message
Il est :
-l’élément essentiel du processus de la communication
- composé des signes ou éléments communs à l’émetteur et au récepteur
- parlé, écrit, symbolique, gestuel, graphique, ou visuel…
- relié à la motivation de l’émetteur
23
- codé (dans un certain langage) au moment où il est émis. Ex le code morse, le braille
pour les sourds muets
- sujet à distorsion
3. le codage
L’émetteur, pour faire comprendre son message isole un certain nombre des signes (ex :
les lettres de l’alphabet) pour agencer ces lettres en termes cohérents, l’émetteur utilise
un guide.)
(Ex : Le dictionnaire). Le vocabulaire est lui-même agencé selon un code (ex : la
grammaire française), l’émetteur n’utilise donc qu’une partie d’un ensemble commun (la
langue française) pour constituer son message.
Ce qui compte c’est que les signes et le langage soient communs à l’émetteur et au
récepteur.
4. Le canal
Le canal est un médium. Le médium est un intermédiaire qui permet à l’émetteur de porter
son message à travers l’espace et le temps.
Le médium à un double rôle à jouer puisqu’il est également émetteur et récepteur.
Il s’agit en quelque sorte d’un messager qui transporte un message, d’un expéditeur à un
destinataire.
Les sons, les ondes hertziennes, les câbles de télédistribution, le téléphone, l’internet…
sont de canaux ou des moyens mis en communication. Les mass media (les médias de
masse) sont de canaux qui s’adressent à un ensemble de récepteurs ; Radio, télévision,
cinémas, disque, enregistrement sonore et visuel…
Ce sont donc des moyens de diffusion collective de message provenant d ‘un ou de
plusieurs émetteurs.
5. Le décodage
Il est nécessaire que le récepteur ait un certain code commun avec l’émetteur.
Dans le cas d’une transmission fidèle par l’intermédiaire d’un canal, le récepteur doit
pouvoir recevoir le message de l’émetteur dans l’intégralité de sa forme et de son contenu.
Toutefois, il existe souvent une distorsion provoquée par le canal. C’est le canal ou
médium qui impose souvent des contraintes à l’émetteur lors du codage.
6 Le Récepteur
Il est :
- Le destinataire, contrepartie de l’émetteur : individu, groupe, institution,
animal ou machine ;
- Non nécessairement récepteur de façon intentionnelle, il peut donc percevoir
inconsciemment ;
- Décodeur du message émis par l’émetteur ;
- Percepteur des idées émises ;
- Sujet au phénomène de distorsion ;
NB : Le feed-back ou rétroaction : lorsque le message a atteint le récepteur, celui-ci réagit
en fonction de sa personnalité, de son comportement, de sa perception positive ou
négative du message.
Cet impact du message crée chez lui une motivation qui l’incite à répondre à
l’émetteur.
C’est la raison pour laquelle (ou c’est pourquoi) certains auteurs comme Jean
Cloutier qualifient l’homme d’émetteur récepteur (EMEREC). Le récepteur devient en
24
effet à son tour un émetteur qui renvoie un message relié à celui qu’il vient de
recevoir.
Ce processus de retour est donc appelé feed-back, rétroaction ou réaction.
1. Le principe de cohérence
Une communication efficace implique que le récepteur reçoive et comprenne le message,
conformément aux intentions de l’émetteur
2. Le principe d’échange permanent
Pour qu’une bonne communication s’établisse entre l’émetteur et le récepteur, il faut aussi
qu’il y ait possibilité de message en retour (question, précision, objection) et il faut de
même que l’émetteur tienne compte de ce message en retour (adaptation de
l’argumentation à l’interlocuteur)
3 Le principe de perception globale
La communication ne passe pas uniquement par les mots prononcés.
Dans une situation de communication ;il convient également d’être attentif à ce que
chacun ressent.
Les sept règles d’or du savoir communiquer sont :
1. La communication totale et parfaite sans aucune distorsion ni ambiguïté n’existe
pas ;
2. On peut ne pas communiquer, ne rien dire c’est encore communiquer ;
3. Tout communique : les mots, les gestes, le visage, la tenue, l’espace dans lequel
on se trouve ;
4. Méfions-nous de nos perceptions immédiates car nous voyons parfois des
choses qui n’existent pas et à d’autres moments nous ne voyons pas certaines
choses qui existent pourtant ;
5. Nous ne voyons pas tous les mêmes choses aux mêmes moments ;
6. En matière de communication, ce n’est pas l’intention qui compte mais le résultat
obtenu. Seule la réaction de notre interlocuteur nous renseigne valablement sur
ce que nous avons réellement fait passer comme message ;
7. C’est à l’émetteur qu’incombe à 100% la charge de faire comprendre le message
pour parvenir à ses fins ;
Quelques conseils pour bien communiquer et savoir convaincre :
- Etre sûr et certain de son objectif et ne jamais le quitter de vue ;
- Toujours écouter et laisser parler autrui, savoir se taire, entendre et ne
jamais interrompre ;
- Accepter le silence, autant de secrets sur lesquels se sont bâties carrières et
fortunes ;
- Encourager l’expression de l’interlocuteur, le pousser à approfondir ses
idées, montrer que l’on comprend ce qu’il dit et qu’on s’y intéresse ;
- Et surtout, toujours conclure l’entretien de façon satisfaisante pour
l’interlocuteur ;
A 6 facteurs de communication correspondent les six fonctions du langage ci-après :
FONCTIONS INDICES DE REPERAGE
1.F(x) expressive (émotive) 1.
• la fonction émotive ou • emploi des premières personnes
expressive est centrée sur « je » et « nous » ;
l’émetteur ; • emploi des interjections à valeur
• elle traduit l’attitude du sujet à émotive ;
l’égard de ce dont il parle ; • adverbes révélateurs des
25
4.F(x) poétique 4.
- La fonction poétique concerne le - Les sonorités
message lui-même ou plus - Les pieds (mètres)
exactement la manière de le - Allitération
faire passer. Il se retrouve - Rime
chaque fois qu’il y a effort - Rythme
pour créer une impression de
beauté
5.F(x) référentielle 5
- la fonction référentielle - les lieux
concerne tout ce qui - les faits, les dates
renvoie au référent - les événements
situationnel ou textuel - les indices temporels
6. F(x) métalinguistique 6.
- La fonction - Toute question relative
métalinguistique se au lexique (vocabulaire)
rapporte au code c.à.d. à ex : qu’entendez-vous
tout ce qui dans le par ?
message sert à donner Qu’est-ce-que cela
les explications du code signifie ?
utilisé par le destinateur - Les mots croisés
du message.
- Le métalangage est un
langage parlant du
langage lui-même
26
La fonction poétique est aussi fort utilisée par les bons publicitaires, car pour bien
vendre il faut plaire.
L’élégance de la formulation du slogan, la recherche des sonorités, le jeu des mots, la
suggestion de toute sorte d’idées et des sentiments agréables, peuvent attirer
inconsciemment le futur acheteur.
Les autres fonctions ne sont pas absentes de la publicité, elles sont peut être moins
déterminantes, à titre d’illustration signalons, les procédés qui permettent de créer un
rapport de confiance entre la maison de vente et le consommateur (fonction émotive) ou
ceux qui souvent attirent l’attention du client (fonction phatique).
Ou enfin à imprégner sa mémoire des effets mnémoniques.
I .6 L’Exposé
Un exposé est une communication verbale faite sur un sujet au profit d’un auditoire
donné. Cette communication peut aussi être écrite. De par son contenu, se structure et la
nature de sa préparation, l’exposé s’apparente à la communication écrite ,mais dans sa
réalisation il s’agit d’une communication orale .L’exposé se dit ne se lit pas et comprend
certains éléments expressifs comme l’intonation, le débit et les pauses .On différencie
l’exposé de la simple prise de parole de quelques minutes dans un groupe de travail , pour
faire part d’un point de vue ,d’une expérience ,d’un accord ou d’un désaccord ou encore
en réponse à une question donnée
L’exposé est une intervention d’une durée variable fixée au préalable et qui
s’adresse à un auditoire dans le dessein de ou dans le but de transmettre un savoir
organisé selon un sujet défini.
L’exposé est une activité scolaire, académique, ou professionnelle, portant sur des
sujets divers touchant toutes les disciplines, il peut être présenté devant un jury d’examen
ou de concours.
Dans la vie professionnelle
• On est parfois en situation d’auditeur
o A un colloque
o A un congrès
o A une assemblée générale
• On est d’autres fois en situation d’orateur
Ex: Faire un exposé sur un protocole d’accord
• Quant à la préparation de l’exposé il faut bien organiser son contenu,
concrètement :
o Rassembler une documentation
o Délimiter le sujet en fonction du temps d’intervention et des caractéristiques
de d’auditoire
o Elaborer un plan très structuré avec une introduction, un développement et
une conclusion.
27
La voix
Il faut se faire entendre par la personne la plus éloignée dans la salle .L’introduction et le
rythme doivent être variés et servir à maintenir l’intérêt, à appuyer les idées fortes et à
marquer les articulations de l’argumentation.
L’expression verbale
Il faut proscrire le niveau familier de la langue .Le vocabulaire doit être correct et adapté
au public, pas de mots parasites (truc, machin, chose…) .La répétition de certains
passages n’est pas à proscrire pour faciliter la prise des notes
1.7. La phrase
2.Pour raison d’harmonie, afin de ne pas terminer la phrase par un terme très
court.
Ex1 : Le coupable est assailli des remords quand l’heure de la justice vient
Ex 2 ; Le coupable est assailli des remords quand vient l’heure de la justice.
Règle IV : le relief
Lorsque la phrase contient plusieurs termes présentant entre eux un rapport de gradation
il faut les ranger en ordre croissant (gradation ascendante ou crescendo) ou en ordre
décroissant (gradation descendante ou décrescendo)
Ex1 : Richesse, santé, bonheur, voilà ce que procure le travail
Ex2 :Un jour, une heure, un moment suffit pour gâcher sa vie
Règle IX : Complément commun
Plusieurs mots peuvent admettre un complément commun à condition qu’ils admettent la
même espèce de complément ou qu’ils soient de même nature
Si cette condition n’est pas remplie, le complément doit être exprimé après le premier
verbe et rappelé par un pronom après tous les autres verbes
Ex : J’adore et je pratique le basket.
Je regarde et vois les touristes.
Je pense et je parle à mes parents .La pratique du sport est agréable et bienfaisante à la
jeunesse.
NB Ne pas dire
J’aime et j’assiste volontiers à ces cérémonies.
Dire plutôt
J’aime ces cérémonies et j’y assiste volontiers.
1 Question directe
Elle s’exprime de trois façons différentes :
• Par l’inversion du sujet
Ex : As-tu réussis aux examens d’Etat ?
• Par une question affirmative en rehaussant le ton à la fin de la question.
Ex : Tu as réussi aux examens d’Etat.
• En faisant précéder la question par le morphème « est-ce que »
Ex: Est-ce que tu as réussi aux examens d’Etat ?
NB : Ne pas abuser de cette tournure ou formule
2 Question indirecte
L’interrogation indirect e s’introduit par un verbe énonciatif du type dire et n’exige pas
l’inversion du sujet
Ex : Je me demande où il est ? (et non pas : je me demande où est-il)
Je veux savoir quelle heure il est (et non pas je veux savoir quelle heure est-il)
Remarque
Dans une interrogation quand le sujet du verbe est un nom celui-ci est souvent répété par
un pronom dans la question
Ex : Votre ami est-il encore passé hier soir ?
I 6 3 La phrase exclamative
La phrase exclamative permet d’exprimer vivement les sentiments .Elle se construit de
trois manières différentes
1 Elle est habituellement introduite par un mot exclamatif : quel, combien, que,
comment
Ex: Que vous êtes joli, que vous me semblez beau !
Quel bonheur de vous revoir après autant d’années !
2 Parfois elle imite la forme interrogative mais le ton diffère
Ex: Est-il mignon cet enfant !
3 Parfois, elle est seulement marquée par une intonation spéciale de la voix
Ex: Moi ; j’oublierais vos bienfaits !
32
I 6 4 La phrase impérative
La phrase impérative sert à formuler un commandement, une prière et ou |un souhait
Ex: Faites-moi le plaisir de me téléphoner ce soir.
Obéissez illico !
I 6 .6 La phrase hypothétique
La phrase hypothétique s’emploie pour exprimer une condition, ou une supposition
Elle se construit
1. Avec le verbe à l’indicatif en commençant par si
Ex: Si vous écoutez mes conseils vous réussirez
2. Avec le verbe au conditionnel.
Ex: Quand bien même vous m’oublieriez, moi je ne vous oublierais jamais.
3. Avec le verbe au subjonctif, avec ou sans que
Ex: Que l’adversité vous frappe et vous connaîtrez vos vrais amis
4. Avec le verbe à l’impératif
Ex: Chassez le naturel il revient au galop
5 .Avec la forme interrogative
Ex: Voulez vous qu’on pense du bien de vous, n’en dites pas
6. A la forme elliptique
Ex: Heureux nous faisons des jaloux, malheureux l’indifférence nous délaisse
18 LA DISSERTATION
La dissertation est une composition, une prise de position fondée sur une étude culturelle
économique, sociopolitique morale ou philosophique, sur une argumentation logique et sur
des Ex: concerts
Au point de vue du raisonnement : les idées doivent s’enchaîner dans un ordre logique
vigoureux jusqu’à la conclusion qui découle de tout ce qui précède
33
Au point de vue de l’expression : il faut chercher les mots, les structures (expressions)
qui expriment les idées avec clarté, avec précision et élégance. S’il faut persuader le
lecteur, il ne faudrait pas par contre le lasser
L’élaboration d’une dissertation impose des exigences :
• Comprendre le sujet
Pour se faire, il faut commencer par lire plusieurs fois ce sujet
Puis l’analyser par de petites questions en cherchant le sens contextuel des mots .Un
seul mot peut avoir plusieurs connotations (selon le contexte où il est employé) .C’est
pourquoi il serait imprudent de le prendre de façon isolée
Il faut ensuite relever et utiliser des termes clés qui déterminent l’orientation et les
limites du sujet
1 Introduction
L’introduction annonce le sujet, en précisant la partie ou le niveau, la signification, l’intérêt
et doit capter l’attention du lecteur, lui donner envie de lire la suite de la composition
• Le titre ou l’intitulé du sujet proposé par l’examinateur ne doit pas être supposé
connu du lecteur .C’est pour cela que dans l’introduction on expose le problème
à traiter ou à résoudre
• Il faut ne pas partir de trop loin pour introduire le sujet. En outre l’introduction
doit être brève et doit annoncer directement le sujet .On peut introduire le sujet
de manière générale, on peut également définir ses mots clés ou enfin
problématiser ce sujet
• Il ne faut pas donner son avis, ne pas prendre position déjà dans l’introduction
.L’introduction est une entrée en matière. Cela risque d’enlever tout l’intérêt à
la progression du développement
34
2 Développement
Il se constitue des idées, des arguments et des exemples qui circonscrivent la
position du compositeur
NB la position du compositeur de texte n’est pas affirmé dans le développement d’une
manière directe.
Toutefois le choix des idées, des arguments et des exemples est entièrement guidé par la
position du compositeur .Au besoin on pourrait s’aider en dressant un tableau en 3
colonnes permettant de mettre en évidence les idées, les arguments, les exemples
concrets que l’on avance
Ce tableau permet la concordance de la position qu’on défend,( thèse), les arguments
qu’on avance.
Position Idées et arguments Exemples
X X X
X X X
X X x
• Toutes les idées, tous les arguments et les exemples doivent être regroupés autour
de quelques grandes idées essentielles.
• Le développement doit comporter quelques parties proportionnellement aux
grandes idées choisis d’où la subdivision du texte en paragraphes .Chaque
paragraphe constituera une grande idée ou une idée essentielle.
• Le problème posé peut comporter deux solutions opposées dans ce cas il faut
commencer par réfuter la thèse adverse avant d’établir sa propre thèse .Entre deux
paragraphes ou deux idées essentielles, il faut ménager quelques transitions .On
ne saute pas d’une idée à une autre sans montrer les liens qui unissent les deux
idées .Souvent quelques mots suffisent pour marquer cette transition : en effet,
c’est pourquoi, par contre, par conséquent, pourtant, toutefois, cependant,
d’ailleurs, …
• Il faut éviter de raisonner dans l’abstrait, tout ce qui n’est pas évident doit être
expliqué, illustré par des exemples tirés de la vie courante
• Evitons de surcharger notre dissertation par des citations très longues.
• Evitons également les redites.
Quant aux arguments, ils seront disposés selon leurs forces de caractères ou de
persuasion de manière à emporter progressivement la conviction du lecteur
3 La conclusion
La qualité maîtresse de la conclusion c’est sa force, elle donne la position de l’auteur
sur le problème posé par le sujet. La conclusion ne doit pas contenir d’arguments
nouveaux car elle constitue l’aboutissement d’une argumentation
A titre de conseil, une dissertation ne se rédige pas en une seule fois .Le premier
brouillon terminé on le reprend si possible à tête reposée pour élaguer (émonder) les
longueurs et les répétitions .Soignons l’orthographe, la ponctuation et même
l’architecture de phrase.
35
Ex: Il est méchant tel qu’on n’a jamais vu, la subordonnée de conséquence
est à l’indicatif et quelquefois au conditionnel.
Ex: Ce pilote est si audacieux qu’il affronterait la tempête.
Remarque : L’idée de but est parfois très proche de l’idée de conséquence. Cependant la
subordonnée de conséquence est en général à l’indicatif alors que la subordonnée de but
est toujours au subjonctif.
Ex: Vous avez beaucoup marché de telle sorte que vous êtes fatigué (conséquence)
Marchez beaucoup de telle sorte que vous soyez fatigué.(but)
On peut également exprimer le rapport de conséquence :
1) Grâce à deux propositions indépendantes coordonnées par : c’est pourquoi, par
conséquent, par voie de conséquence, donc…..
Ex: Il fait beau donc nous sortirons ce soir
2) Par les locutions : trop pour, assez pour, ne pas assez pour, bien trop pour,
locutions suivies d’un infinitif
Ex: Il n’a pas assez d’argent pour acheter une voiture de sport
Nous nous réveillons assez tôt pour voir le soleil de lever aussi.
3) Par les expressions : au point de, de manière à, de façon à, de, à
Ex: Il a mangé au point de se rendre malade. Elle raconte des histoires drôles de
manière à éblouir la salle.
2 1 7 Expression de comparaison
2. Expression : telle
1. le positif
Le positif marque seulement l’existence ou l’inexistence d’une qualité sans idée de
comparaison.
40
2. Le comparatif
Un adjectif est au comparatif quand il exprime (l’état) la qualité avec l’idée de
comparaison. Il se distingue trois sortes de comparatif :
- Le comparatif d’infériorité, marqué par moins…. que
Ex: Il est moins fort que son voisin (ne pas dire :
Il est fort moins que son voisin)
- Le comparatif d’égalité marqué par aussi ….que
Ex: Le Burundi est aussi indépendant que le Rwanda
- Le comparatif de supériorité marqué par plus….que
Ex: Jean Bedel BOKASSA était plus dictateur que le Maréchal MOBUTU.
NB : Les adjectifs Bon, mauvais, petit-ont respectivement pour comparatif MEILLEUR,
PIRE, MOINDRE.
Càd
Bon…………. Meilleur
Mauvais……… pire
Petit………….. Moindre
Il est aussi permis de dire plus mauvais, plus petit, mais il extrêmement vicieux de dire
plus bon.
Au lieu de dire plus bon on dit « ceci est meilleur que ça ».
3. Le superlatif
Un adjectif est au superlatif quand il exprime une qualité portée au plus haut degré ou
simplement à un très haut degré. Il existe deux sortes de superlatif : le superlatif relatif et
le superlatif absolu.
1. Le superlatif relatif ou (superlatif avec complément)
Il se marque par :
- Le superlatif précédé de l’article défini
Ex: Hong Kong serait la plus belle ville du monde
- Le comparatif précédé d’un adjectif possessif.
Ex: La lecture est mon meilleur ami alors que la guerre est mon pire ennemi.
2. Le superlatif absolu
Le superlatif absolu (ou le superlatif sans complément) se marque de trois manières
différentes.
- Par le suffise- issinne
(D’origine italienne)
Ex; général………. >Généralissime.
Pauvre…………>pauvrissime
Riche…………...>richissime
Méchant ……….>méchantissime
- Par l’adverbe fort, bien, extrêmement
Ex: Elle est fort riche
Il est extrêmement mesquin,
- Par les préfixes extra, super, sur, archi
- Ex: Il a été extraordinaire sur le podium.
41
Vingt et cent prennent la marque du pluriel « s » quand ils sont précédés d’un numéral qui
les multiplie.
Ex: Deux cents bouteilles
Quatre-vingts cahiers
Ou encore quand il s’agit des vingtaines et des certaines pleines. Toutefois vingt et cent
restent invariables s’ils sont suivis d’un autre numéral même si au départ ils étaient
multipliés par un autre minéral.
Ex: Quatre-vingt-trois mémoires
Six cent sept crayons
Vingt et cent restent également invariables s’ils sont employés pour vingtième et
centième
Ex: Ouvrez le livre à la page quatre-vingt.
L’an mille neuf-cent.
Remarque : On place le trait d’union entre les dizaines plaines et les unités ; le tout étant
inférieur à cent.
Ex: Quatre-vingt-trois
Quatre-vingt-dix-neuf
Cent quatre-vingt-treize
On met la conjonction de coordination « et » à partir de vingt entre la dizaine pleine
précédente et l’unité de la dizaine pleine suivante.
Ex :
20et1
30et1
40et1
50et1
60et1
70et1
80-1 (pas de conjonction et)
90et1
Au- delà de cent on ne place pas de conjonction de coordination.
Ex: 102 ou lieu de (100et2) cent et deux)
Exception : même si couramment on dit mille et une nuits, mille et un problèmes
Emploi de mille
Mille, adjectif numéral est toujours invariable
Ex: Quatre mille dollars
Cependant il ne faut pas le confondre avec le « mile » qui désigne une mesure
itinéraire de la marine marchande britannique, qui vaut 1632 m.
Le « mile » est un nom commun variable
Ex: Nous avons parcouru cinq miles à pied.
NB : Concernant le mille numéral il s’écrit tantôt avec deux l tantôt avec un seul l
conventionnellement il s’écrit avec deux pour désigner les dates antérieures à la
naissance de Jésus. On l’écrit avec un seul l pour désigner les dates postérieures
naissance de Jésus.
43
La forme verbale qui se termine par ANT est à la fois participe présent et adjectif
verbal.
1. Elle est participe présent et invariable quand elle exprime une action.
Ex: Les personnes gémissant sans cesse excitent plus de mépris que de pitié.
2. Cette forme est adjectif verbal et variable quand elle exprime un état ou une qualité
Ex: Soyons compatissants envers les malheureux
Au point de vue pratique, cette formule pose de petits problèmes Il est souvent
difficile de distinguer si cette forme verbale est adjectif verbal ou participe présent.
Heureusement que quelques critères peuvent nous faciliter le mécanisme de
distinction.
A la forme en ANT est participe présent et invariable
1. Quand elle est précédée de EN
I CAS GENERAUX
I 3 2 Les PP couru, coûté, régné, valu, vécu sont invariables au sens propre
(Verbes intransitifs) mais variables au sens figuré (=verbes transitifs)
EX _La pluie n’a cessé de tomber pendant le quart d’heure que nous avons couru
_Les dangers que nous avons courus étaient grands.
_Les trois millions qu’a coûtés cette maison.
_Les mille efforts que m’a coûtés cette épreuve.
_La somme que cette bague a valu.
_Les joies que ces vacances m’ont values.
_Les soixante quinze ans qu’il a vécu.
_Les belles années qu’il a vécues à l’étranger.
I 3 3 Le PP « pesé) est toujours invariable au sens d’avoir tel ou tel poids mais
il varie au sens d’examiner
EX _Ce colis ne pèse plus les cinq kg qu’il a pesé autrefois.
Votre commande est prête, je l ai pesée moi-même.
Le participe passé suivi d’un infinitif reste invariable quand il y a « lui » ou « leur »
qui précède ce P.P
- Il nous a chanté toutes les belles chansons que nous avons voulu (qu’elle nous
chante)
Le participe passé suivi d‘un infinitif reste également invariable s’il est précédé
de que accompagné d‘une proposition complétive construite à l’infinitif.
Ex :
- J’ai pris la route qu’on n’a assuré être la plus courte
Comprendre
- Le peu de notions utiles qu’un enfant a vécu, l’empêche plus tard de réussir dans la
vie.
Mais quand le peu signifie petite quantité mais suffisante, l’accord se fait
avec le nom qui suit peu.
Ex : - Le peu d’attention que vous avez portée à cette leçon a suffi pour la
comprendre.
- Le peu de notions utiles qu’un homme a acquises lui suffisent pour réussir dans la
vie.
S’absenter s’entraider
S’abstenir s’envoler
S’accorder s’éprendre
S’accroupir se souvenir
S’acheminer se targuer
S’adonner s’extasier
S’agenouiller se formaliser
S’arroger se gargariser
Se blottir se gendarmer
Se cabrer s’immiscer
Se dédire s’infiltrer
Se désister s’ingérer
S’empresser s’insurger
S’enfuir se prosterner
S’enquérir se ratatiner
Se méfier s’écrouler
Se méprendre se raviser
Se moquer s’élancer
S’obstiner se rebeller
Se rebiffer s’emparer
Se récrier s’esclaffer
Se recroqueviller s’éroder
Se réfugier s’évanouir
Se renfrogner s’évertuer
Se rengorger s’exclamer
Se suicider se repentir
S’ébattre se soucier
S’opiniâtrer
51
S’ébrouer
Se parjurer
QUELQUES BARBARISMES
52
3.1. Introduction
La logique formelle est la science ayant pour objet de déterminer parmi les opérations
intellectuelles qui tendent à la connaissance du vrai lesquelles sont valides, lesquelles ne
le sont pas. Elle envisage donc ces opérations au point de vue de leur validité en elle-
même.
Or toute pensée logique ou raisonnement se compose des jugements et tout jugement se
compose d’idées ou concepts : il y a alors lieu de distinguer trois opérations intellectuelles
spécifiquement différentes :
L’appréhension ou l’acte consistant à concevoir une idée, un concept
Le jugement ou l’acte consistant à affirmer ou nier un rapport entre idées aux concepts
La raisonnement ou opération par laquelle, de deux ou de plusieurs jugements donnés, on
tire un autre jugement qui en découle nécessairement.
1. Définitions
3. REGLE DU CONCEPT
1. DEFINITION
2. COMPOSITION
a. deux termes :
• le sujet : l’être dont on affirme ou nie quelque chose
• le prédicat (attribut) : ce que l’on affirme ou nie du sujet
b. une copule : ce qui est établit et manque le rapport entre les deux concepts
3. CLASSIFICATION DES JUGEMENTS
Les lettres symbolisant les quatre espèces du jugement sont prises parmi les quatre
premières lettres de l’alphabet, pour les propositions affirmatives, nous le trouvons
dans le mot latin « affirmo »,
Pour la négative dans le mot latin « négo »
56
Subalterne
Subalterne
Quelques uns sont Contraires Quelques uns ne
Subcontraire
Considérons deux propositions : (A) Tous les chats sont des félins
(B) Minet est un chat
Ce sont deux propositions qui expriment une certaine affirmation.
Peu importe que celles-ci soient conformes ou non à la réalité , mais en affirmant A et
B, est ce que je ne peut pas logiquement conclure à une troisième affirmation ? en
sachant A et B, ne puis je pas affirmer autre chose, sans me contredire ?
En effet, a parti de ces deux prémisses (= des propositions qui précèdent la conclusion
dans un syllogisme), je peux poser une conclusion :
En posant « Minet est un félin » je me contredis pas, je ne dis rien de plus, je dis la
même chose qu’en affirmant A et B. mon raisonnement est correct, c'est-à-dire mon
raisonnement est tautologique. Même si mes prémisses A et B étaient des affirmations
fausses matériellement, ma conclusion serait logique, VALIDE. Elle serait
fondamentalement correcte, elle ne contredirait pas mes prémisses ; elle rendrait
seulement explicite ce qui n’était d’abord connu qu’implicitement…
Médec félin
Ing
Chat
Du
Minet
Intell
Mortels
Intell
Hos
Médec
Soc
duabo
Un bon syllogisme tient compte de huit règles : quatre lois concernent les termes,
quatre autres concernent les prémisses
1. le syllogisme ne doit avoir que trois termes gardant la même sens , si non il n’y
aurait plus deux mais trois termes en rapport avec un termes en rapport avec une
troisième, en fait c’est l’équivocité d’un terme fait que sous trois mots mots se
cachent quatre concepts différents
2. le moyen terme ne peut figurer dans la conclusion, le moyen terme sert en effet à
mettre en rapport les expremes. Une fois que c’est chose faite ( dans la conclusion),
il n’a plus aucune fonction.
3. le moyen terme doit être pris au moins une fois dans toute son extension ; sans
cela on ne serait pas certain d’avoir une relation d’inclusion. Car dans ce cas il est
pris les deux fois dans sont sens particulier, du moins quand il s’agit de deux
premières positives.
59
4. les termes doit être pas avoir une extension plus grande dans la conclusion que
dans les prémisses. EX : les paresseux sont punis
tu n’es pas paresseux
donc tu n’es pas puni…
il peut y avoir en effet d’autres raisons d’être puni que la paresse, en particulier
l’indiscipline
5. deux prémisses positives donnes toujours une conclusion positive : dans les
premières A=B et B=C, on affirme seulement que d’un certain point de vue, il y a un
rapport entre A et C, on ne peut conclure à aucune autre relation entre A et C qu’à
celle du rapport existant.
6. deux prémisses négatives ne donnent pas de conclusion : si A n’est pas égale à B et
si B n’est pas =C suit quant au rapport entre A et C. en effet A et C peuvent être
égaux ou différents.
7. deux prémisses particulières ne donnent pas de conclusion : il y a trois cas ou les
prémisses sont particulières :
• toutes les deux sont négatives : cfr. Règle 6
• toutes les deux sont positives : sachant que la quantité d’une proposition. dépend
de la quantité du sujet, nous pouvons conclure qu’en notre cas les deux sujets
seront particulières. Tous les termes sont dont particulières (contre r3)
• une est positive et une négative : il n’y a pas de conclusion à cause de la règle.
8. qui dit que : si on part d’une proposition positive, la conclusion sera négative ;
l’attribut de la conclusion sera donc universel, donc le grand terme de la conclusion
également. Mais ce grand terme ne peut pas être universel dans les prémisses
parce que dans les prémisses il n’y a termes (r.3°). En conclusion on n’observe pas
le règle 4°
D’après le rôle, la place du moyen terme (M) dans les prémisses, la logique classique
distingue quatre figures
Si P= petit terme, G=grand terme et M = Moyen terme, en voici le tableau
P M M P
P M M P
P G P G P G P G
Explication
1ère Figure : Si M est Sujet dans la majeure et prédicat dans la mineure
2ème Figure : Si M est attribut dans les deux prémisses
3ème Figure : Si M est sujet dans les prémisses
4ème Figure : Si M est prédicat dans la majeure et sujet dans la mineure
Dans les quatre figures nous avons laisse dans (d’après la forme de la copule) et la
quantité des propositions
Si nous envisagions à la figure, la quantité et la qualité , nous pourrions distinguer
environ 45 formes possibles par figure , et au total théorique 192 modes différents de
syllogismes, dont 14 modes seulement sont concluants ou valides.
Ex :
Conclusion
A chacun de tirer sa conclusion selon le degré d’assimilation de ce cours.
62
BIBLIOGRAPHIE