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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT
NSTITUT SUPERIEUR
UPERIEUR D’INFORMATIQUE ET DE GESTION
ISIG
DEVELOPPEMENT
ISIG

PROFES
MATION
B.P. 841 GOMA

COURS DE LOGIQUE,
D’EXPRESSION
ORALE ET ECRITE

Par : CT. ELIE JONAS THAMBWE.

Appartenant à : -----------------------------------
-----------------------------------

ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012


1

INTRODUCTION
Le français est une langue romane parlée principalement en France, au Canada,
en Belgique, en Suisse et en Afrique francophone. Il est né de la fusion harmonieuse du
francien avec le latin vulgaire des militaires romains. Il est utilisé comme langue officielle
ou d’enseignement dans une trentaine d’Etats francophones. Il compte à ces jours plus de
150 Millions de locuteurs dans le monde. Comme langue de culture et de communication
sociale le français conserve et joue un rôle majeur de communication internationale.

En République Démocratique du Congo, le français était à l’origine une langue


coloniale dont les belges se sont servis pour les besoins de la cause. Toutefois, depuis
l’accession du Congo à la souveraineté nationale et internationale en 1960, le français est
devenu la langue officielle du pays, c’est autant dire qu’il a été adopté pour être employé
dans tous les rouages socio-économiques. Il n’est pas seulement formé des mots et des
sons. Il est tout aussi délicat et riche en lexique et structures. En outre, il est un moyen de
formaliser les connaissances de toute la communauté francophone. En fait, « parler une
langue, c’est entrer dans une communauté de vie et de pensées ».

Par ailleurs, l’apprentissage du français rencontre beaucoup d’obstacles


notamment : le substrat linguistique, la tendance à la traduction littérale, le manque d’intérêt
ou de motivation, les difficultés individuelles et/ou collectives, l’environnement défavorable
ou malsain, ainsi que la prétention de maitrise de cette langue. D’où l’importance de ces
quelques principes :

1 Toutes les langues-y compris le français- s’apprennent activement par la méthode audio-
orale.
2 En français, tout ce qui se prononce s’écrit mais tout ce qui s’écrit ne se prononce pas
forcément.
2

Ex: : bégaiement
Paiement
Déploiement le e!∂ ! Souligné est caduc.
Une amie
Poterie
Samedi
3 « Quiconque écrit comme il parle, quoiqu’il parle bien, écrit mal ».
4 L’articulation (prononciation) de la voyelle e, accentuée ou non, pose problème à bon
nombre de locuteurs du français, le tableau se présente comme ci-après :

é ‫ן‬e‫ ═ן‬er, ed, ez


è‫ן‬ε‫ ═ ן‬aid, ais, ait, ệ
ê ‫ן‬ε‫ ═ן‬aid, ais, ait, è
e‫ן‬Ə‫═ן‬e caduc, muet

NB le e caduc peut s’ouvrir s’il précède les consonnes l, s et t.


3

CHAPITRE I : L’EXPRESSION ORALE

11 QUELQUES DEFINITIONS

I.1.1 le langage
Au sens le plus large ou général, le langage est une fonction humaine qui élabore et
construit des systèmes de signes en vue de la communication. C’est une production de
l’intelligence et de la volonté humaines. C’est un instrument de communication. C’est le
moyen qu’ont les hommes d’échanger entre eux des pensées et des sentiments.
Selon Jules Vendryes : « le langage nous révèle l’hôte inconnu que nous portons en nous,
il ouvre le monde fermé de notre vie intérieure et nous permet d’en sortir, il est le créateur
et l’agent de notre vie sociale ». Pour qu’il y ait langage, il faut qu’il y ait volonté de
communiquer au moyen des signes reconnus comme tels par l’adhésion des membres d’un
même groupe social.
Les hommes peuvent parler le même langage même. 3 ans parler la même langue. Par
contre, des hommes parlant la même langue peuvent ne pas parler le même langage ;
L’Ex: rwandais et burundais est très éloquent. (L’usage de la même langue n’a pas
empêché la commission du génocide)
• la langue : est un des systèmes sémiotiques c'est-à-dire un système de signes
articulés verbaux (oraux et écrits) d’un groupe social déterminé, c’est l’ensemble des
habitudes linguistiques qui permettent à un sujet de comprendre et de se faire
comprendre (Ferdinand de Saussure).
• langue est l’objet même de la linguistique. L’individu reçoit dès la naissance un
ensemble de signes qu’il apprend à associer aux mêmes concepts. Mais cet ensemble
de signes sil le reçoit du dehors, de la société ; il ne le crée pas. En d’autres termes, la
langue est un fait social : son système de signes est virtuellement dans l’esprit de
chaque individu, qui s’impose à celui-ci au cours de toute son existence et qui le fait
^participer à la vie de la communauté. La langue représente « l’héritage immense qu’un
peuple confie à un individu et qu’il dépose en lui ».
Dans son principe et sa finalité, la langue est un outil de communication. C’est
aussi un merveilleux moyen d’explication et d’expression des besoins fondamentaux des
hommes qui les poussent à prendre de la réalité extérieure et de la réalité intime une
conscience et une connaissance de plus en plus précise.
La langue a une quadruple fonction : sociale, logique, esthétique et morale :
‫ ٭‬Fonction sociale : un instrument de communication, nous recourons à la langue pour
communiquer à autrui nos pensées, nos sentiments, nos volontés pour établir un contact
mental avec lui, souvent pour le pousser à l’action. Elle est à la base de toute vie sociale,
de tout progrès humain.
‫ ٭‬fonction logique : un instrument de connaissance, la langue permet de traduire la
pensée en tant que celle-ci fixe et classe les notions et les choses, en détermine et en
apprécie les rapports .Elle contribue éminemment à l’abstraction et à la généralisation .Elle
rend les concepts communicables et transmissibles .Cette fonction logique, la langue la doit
à son symbolisme : les mots sont des symboles qui fixent les notions .La langue a une
fonction, celle de traduire la réalité (êtres, notions, relations ) et de rendre cette
traduction accessible à tous avec le maximum de précision et d’objectivité .La langue est
et restera pour nous un instrument de maitrise .Plus notre vocabulaire est riche et étendu,
plus riche est le monde en nous, et plus nous maitrisons le monde .
• fonction esthétique de la langue : un instrument de création .La fonction esthétique a
ceci de commun avec la fonction sociale et la fonction logique : elles tendent toutes
vers un maximum d’expressivité .C’est grâce à la forme (la beauté) que les œuvres se
4

conservent. C’est la langue qui élève un chef-d’œuvre au-dessus du temps, qui le


soustrait au temps. Rendue en quelque sorte intemporelle, l’œuvre peut être ainsi
revivifiée par les lecteurs de tous les temps et de tous les pays .F Ozanam écrivait
autrefois « si les ouvrages excellents commencent par la pensée, c’est par la forme
qu’ils durent » .Et le plaisir intellectuel prend appui non seulement sur le contenu
intellectuel ou affectif, mais sur des éléments formels, la langue, la composition et le
style : les mots.
• Fonction morale de la langue : un instrument de libération. Chacun de nous a besoin
de la langue pour littéralement s’exprimer c'est-à-dire se presser dehors .Au comble
d’une grande souffrance ou d’une grande joie nous avons souvent besoins d’un
confident pour partager cette souffrance ou cette joie : inexprimées, elles nous
étoufferaient, exprimées, elles nous libèrent et nous sommes déchargés d’un poids. La
langue est d’un concours incontournable pour, informer et recueillir toutes les
manifestations de notre vie intérieure .La langue nous force à maitriser cette vie
intérieure dans la mesure où une heureuse expression lui confère sa plénitude intime. Il
existe plusieurs sortes de langue : langue maternelle, langue officielle, langue nationale,
langue vernaculaire et langue véhiculaire :
o Langue maternelle : c’est celle parlée dans le milieu d’origine du locuteur ou
celle acquise depuis la tendre enfance au cours de son apprentissage du
langage
o Langue officielle : celle qu’un gouvernement impose dans l’administration et
l’enseignement. Le français est la langue officielle de la République
Démocratique du Congo.
o La langue nationale ; celle à usage intertribal au interethnique au service d’une
nation .Son choix est généralement dicté par son expansion géographique et
l’importance du nombre des locuteurs qui l’utilisent
o La langue vernaculaire : c’est la langue du terroir, celle parlée dans un espace
géographique assez limité, Ex: le Kinande est la langue vernaculaire de Butembo
o La langue véhiculaire : c’est la langue utilisée da façon privilégiée pour faciliter
la communication entre des locuteurs appartenant à plusieurs communautés
linguistiques différentes mais vivant sur une même aire culturelle .Le Kiswahili est
la langue véhiculaire de Goma

I.1.2 La parole
C’est l’acte individuel par lequel s’exercent les fonctions de la langue .Un acte individuel
volontaire, par lequel un individu utilise momentanément ; une portion de la langue « le
propre de la parole est la liberté des combinaisons » écrit Ferdinand de Saussure
.Au lieu de parole on utilise souvent et plus couramment le terme de « parler » .Le
parler est l’usage courant qui fait de la langue un type de locuteurs d’usagers dans une
situation donnée , Ex: le parler paysan ,le parler militaire
Dans la pratique le mot « langage » lui-même est souvent utilisé pour « parole » ou
mieux pour « parler », Ex: le langage enfantin, « le langage des adultes »

• Le dialecte : est une variante d’une langue donnée, signalons qu’une langue
peut avoir plusieurs variantes dont les locuteurs se comprennent mutuellement
.La République démocratique du Congo compte plus de 400 dialectes autre les
quatre langues nationale et le français : langues technique
• Le patois : est surtout la manière de parler de certains paysans d’une contrée
.Ce patois peut varier d’un village à un autre .Autrement dit le patois est une
variété socioculturelle d’une langue alors que le dialecte en est une variété
linguistique.
5

Trois niveaux de langue (langage) existent : le langage courant (commun), le


langage familier et le langage soutenu de spécialisé

NIVEAU CARACTERISTIQUES EX:


Langage courant ou • Compréhensible par tout le J’ai mal à la tête.
commun monde Tu es bien habillé
• C’est le plus utilisé Les frères et sœurs
• Ayant un vocabulaire simple
avec phrases courtes
• Langue relâchée avec phrases J’ai mal au crâne
courtes T’es mal fringué
• Constructions des phrases Les frangins et les
Langage familier souvent incorrectes frangines
• Recours aux abréviations et
aux termes issus de l’Argot ou
du patois
• Usage d’un vocabulaire plus Je souffre des
précis, plus rare céphalées
• Emploi des phrases longues ta tenue n’est pas
Langage soutenu ou avec subordonnées seyante
spécialisé • Langage des spécialistes La fratrie
professionnels ou des
techniciens

I .2 LA PHONITIQUE
La phonétique est une branche de la linguistique qui concerne des sons du langage
humain .Elle n’étudie pas seulement les sons du langage mais aussi la manière de les
produire, leurs espèces et la nuance qui les distingue .En d’autres termes la phonétique
étudie les phones (sons de la parole) alors que la phonologie étudie des sons à valeur
linguistique : les phonèmes en relation avec un signifié, les traits phoniques sont
appréhendés par rapport à leur valeur distinctive
La phonétique comprend plusieurs branches dont la phonétique articulatoire la
phonétique acoustique et la phonétique auditive :
• La phonétique articulatoire étudie les organes de la parole et la production des sons
• La phonétique acoustique étudie les propriétés des sons
• La phonétique auditive étudie l’appareil auditif et le décodage des sons
Quant à la phonologie elle comporte deux branches que sont la phonématique et la
prosodie
• La phonématique est l’étude linguistique des unités distinctives de la langue, les
phonèmes que l’on peut
o Commuter (modifier par substitution, par transfert) sur un axe paradigmatique
Ex: ru (rue) |nu| (nue): ici le phonème à une fonction distinctive.
o Permuter (changer, intervertir) sur un axe syntagmatique
Ex : ⁄salé⁄ (salé) ⁄lasse⁄ (lacé) ; ici le phonème a une fonction démarcative.
La prosodie est l’étude de la valeur linguistique des sons selon leur durée, leur intensité et
leur variation mélodique à partir desquels les phénomènes d’accentuation et d’intonation
sont constitués.
Par ailleurs les organes de la parole sont les lèvres, les dents, les alvéoles, le
palais ; le voile du palais, la luette ; le pointe de la langue, le dos de la langue, le pharynx,
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les cordes vocales, la trachée artère, l’épiglotte et l’œsophage. Les sons du langage sont
des émissions d’air produites par l’appareil phonateur.
La prosodie repose sur certains éléments qui sont l’accent tonique, l’accent d’insistance,
l’accent de hauteur et l’intonation :

1 L’accent tonique : se caractérise moins par l’intensité que par l’allongement ; la voix
traine en quelque sorte sur l’élément car l’accent tonique n’affecte pas les consonnes mais
seulement les voyelles
Ex: A l’époque, communautaire
Deux accents toniques ne peuvent se succéder dans des syllabes appartenant au même
groupe rythmique, si le fait se produit la première des deux syllabes est désaccentuée au
profit de la seconde
Ex: : Elle a des cheveux blonds (pas d’accent sur veux, mais un accent sur blonds)
Mais on dira :
Elle a des cheveux châtains (un accent sur la syllabe –veux un autre sur la syllabe-
tains)
De même, on dira :
Elle comprend vite (un accent su vi-)
Elle comprend rapidement (un accent sur-prend et un autre sur-ment)

Sur le plan sémantique, dans beaucoup de locutions composées soit d’un verbe et
d’un nom soit d’un nom et d’un complément de nom etc., on n’aura qu’un seul accent si les
deux composants forment ensemble une idée simple, soit deux accents si le sens de deux
composants est senti séparément .C’est ainsi qu’on n’ aura qu’un seul accent dans des
locutions telles que faire effet, faire impression ; faire pression sur ou comme fil de fer,
règle d’or, pomme de discorde, chemin de fer, va-et-vient
Au point de vue syntaxique, dès qu’un mot déterminant est placé devant un mot
déterminé le premier tend à prendre son accent, cela revient à dire qu’un mot « enclavé »
est désaccentué. C’est le cas notamment de l’adjectif placé devant le nom qu’il qualifie.

Ex:
• Un bon enfant
• Un savant homme
• Un excellent étudiant
Tandis que les adjectifs placés après le nom gardent leur accent
Ex:
Un homme savant (deux accents)
Un élève excellent (deux accents)
C’est aussi le cas de l’adverbe placé devant un participe passé ou un infinitif
Ex:
Il a beaucoup travaille (un accent)
Il a travaillé longtemps (deux accents)
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1 L’Accent d’insistance
Tandis que l’accent tonique tombe automatiquement sans que nous en soyons
conscients et sans rapport avec la charge affective du message, l’accent d’insistance
n’intervient que lorsque le ton est emphatique
Ex:
Tu acceptes de l’excuser ? Jamais !
Ou que l’affectivité intervient de quelque autre manière
Tandis que l’accent tonique frappe la dernière syllabe et en frappe l’élément vocalique,
l’accent affectif frappe le premier élément consonantique du mot
Ex: Qu’est- ce que tu dis de ce vin ? Fameux (f renforcé)
Ah ! C’est épouvantable (le p de épouvantable est renforcé)
Tandis que l’accent tonique est essentiellement un accent d’allongement, l’accent
d’insistance est essentiellement un accent d’intensité .Il sied de signaler que l’intensité se
traduit dans les enregistrements graphiques par le fait que l’amplitude des vibrations est
augmentée, la longueur se traduit par une augmentation du nombre des vibrations

I .l’Accent de hauteur
On perçoit l’accent d’intonation ou de hauteur dans une phrase telle que « ce n’est
pas le blanc que je cherche, c’est le noir », ou encore « tel qui rit vendredi, dimanche,
pleurera » (double effet de correspondance mélodique entre vendredi et dimanche, rit et
pleurera).
Cet accent de hauteur frappe essentiellement la première voyelle ou si l’on préfère
l’élément vocalique de la première syllabe du mot. Alors que l’accent d’insistance est
essentiellement affectif, l’accent de hauteur souligne un effet d’ordre intellectuel
ordinairement une mise en parallèle, en distinction, en apposition,…
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I .2.1 L’Alphabet phonétique international (API)

Voyelles
Voyelles orales

Voyelles nasales

Semi-voyelles

[y] tuile, tuerie


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Consonnes

[Ən] dancing

TRAVAIL PRATIQUE 1
TRANSCRIRE EN API
• Merveilleux • Encadrements
• Potentiel • Incendiaire
• Dénominateur • Information
• Destinataire • Participation
• Connaissance • Admonester
• Formulation • Séquestrer
• Commentaire • Financier
• Charcuterie • Graduation
• Boulangerie • Démocratie
• Silencieusement • Millionnaire
• Dérangeur • Surface
• Communication • Budgétiser
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I 2 .2 Le système vocalique français

Le système vocalique français repose sur des voyelles qui sont des sons produits
par le souffle expiratoire qui , portant des vibrations des cordes vocales se trouvent
modifiés diversement suivant la variation de forme de la bouche servant de caisse de
résonance et sans être arrêtés nulle part dans la bouche, s’échappent soit uniquement
par la bouche soit par la bouche et par le nez à la fois.
D’après la voie d’échappement du souffle, il se distingue les voyelles orales et les
voyelles nasales .Si le souffle s’échappe uniquement par la bouche, il se réalise les
voyelles orales : a,e ,i,o, u et ou .On les appelle aussi voyelles buccales .Si le souffle
s’échappe par la bouche et par le nez à la fois , il se produit les voyelles nasales ; am, an,
em, en, om, on , im, in, um, un
Tableau des voyelles
Voyelles orales
Antérieures postérieurs
a : ouvert : mal a fermé : vase
e : ouvert : mère ø ouvert : col
e : ferme : blé о : fermé : repos
ou : boule

Labialisées
eu : ouvert : peur
eu : sourd : premier
eu : ferme : peu

Voyelles nasales
Antérieures postérieurs
an : plan On :pont
in : pin un : brun
am : ample om : ombre
im : imbu um: humble

D’après l’ouverture des lèvres et selon la position de la langue ou des lèvres on peut
catégoriser les voyelles orales comme ci- après :
1) L’a moyen peut être considéré comme point de départ, la langue est étendue dans
la bouche à peu près dans la position d’indifférence, les lèves étant largement
ouvertes.
2) Les voyelles antérieures (palatales) sont : à, |a|, é |ε|, é |e|, i |i|
3) Les voyelles postérieures (vélaires) sont : ẵ |a| o |c|, ou|u|
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4) Les voyelles antérieures labialisées sont :eù |oe| eu sourd |Ə|, eù fermé |ø|, u|y|
Les voyelles sont ouvertes ou fermées selon que pour leur émission les mâchoires
se rapprochent plus ou moins l’une de l’autre.
Ainsi (a) est ouvert dans bras, pour son émission, l’ouverture buccale est plus
grande que pour l’émission de (a) dans chasse
De même e, o et eu sont ouverts respectivement dans père |pεr| ; mort |m r| et
fleur |floer|.Ces voyelles s’émettent avec une ouverture buccale plus grande que
pour leur émission respective dans thé (te) ; pot (po) et peu (pø).
Les voyelles o et eu qui, d’une façon ou d’une d’autre sont fermées en position
finale, s’ouvrent dans bien des cas si elles viennent à être suivies d’une consonne
finale articulée :
Ex : sot (So) Sotte (sŃ‫כ‬a) je peux |ζəpø|……..ils peuvent |pœν| des
bœufs|Ьø|………… un bœuf |Ьœѓ|
Des œufs |ζø|………… un œuf |œѓ|
De même, la voyelle e en position finale s’ouvre si elle vient à suivre d’une
consonne finale articulée.
Ex : un berger |]e| ………..(une bergère |ζεЛ|
J’ai |ζe|……………. Ai-je |εζə|
Par ailleurs, le timbre de la voix est la qualité spécifique du son. Il présente dans
les voyelles, des nuances qui proviennent des modifications subies par l’appareil
vocal (phonatoire). Ces nuances dépendent spécialement du point d’articulation et
de l’aperture buccale.
Pt d’articulation Antérieure postérieure
А écartées
Ι Ў ụ très fermes Ń Ў arrondies ч arrondies
e ạ Fermées e ø Ο
ε œ Ο Moyenne ə
ạ q Ouvertes ε œ
très ouvertes ạ ạẵ

1.2.3. Le système consonantique français :


Les consonnes sont des bruits de frottement ou d’explosion produits par le
souffle qui, portant ou non les vibrations des cordes vocales, rencontre dans la
bouche divers obstacles résultant de la fermeture ou du resserrement des organes
de phonation.
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Tableau des consonnes


Espèce LABIALES

DENTALE

PALATAL

VELAIRE
palatale
dentale
bilabial

Bilabio

Bilabio
vélaire
Labio
es

E
Occlusive Sourd P - - - t - K
Sonore B - - - d g -
Nasale M - - - n gn ng

Fricative Sourde - -- - - s ch -

Sonore z é -
- - - -
Vibrante Sonore - - - - l - r
Semi- - - - y w j -
voyelle sonore

Les consonnes sont sonores ou sourdes selon que le souffle qui les produit
comporte ou non les vibrations des cordes vocales. Elles sont sourdes dites aussi fortes
parce qu’elles exigent un effort plus considérable que les consonnes sonores dites aussi
faibles ou douces lorsqu’on considère le mode d’articulation (c à d le degré d’ouverture
ou de fermeture buccale). De ce point de vue l’on catégorise les consonnes en trois : les
occlusives, les fricatives et les semi-voyelles :
1) Les occlusives : les consonnes occlusives sont celles qui se prononcent de
telle manière que le souffle arrêté d’abord complètement dans la bouche,
s’échappe dès l’ouverture brusque du barrage qui le contenait. Ce sont p, t, k, b
et g. On peut bien rattacher à ce groupe les nasales m, n, gn et ng, quoique leur
prononciation ne comporte ni arrêt du souffle ni occlusion car l’explosion est
buccale, en même temps que le voile du palais s’abaisse, le souffle s’échappe
librement par les fosses nasales. C’est pourquoi d’ailleurs, ces nasales auraient
aussi pu être rattachées aux fricatives ou aux liquides. Pour m les lèvres sont
disposées comme pour b ; n et gn la langue est disposée respectivement comme
pour d et g.
Il y a lieu de noter que les occlusives sont appelées explosives car le souffle après s’être
arrêté dans la bouche, s’échappe avec un léger bruit d’explosion. On leur donne parfois le
non de momentanées parce que la légère explosion qu’elles produisent ne dure qu’un
moment et que par suite elles peuvent se prolonger.
13

2) Les fricatives ;
Les consonnes fricatives se prononcent quand les organes de phonation sont
resserrés. Ce sont des consonnes dans l’articulation desquelles le souffle
s’écoule avec un bruit de frottement résultant d’un rétrécissement considérable
du canal buccale. Ce sont f, v, s, z, ch. et z.
Et de toutes ces consonnes :
- f, v, sont des soufflantes
- s, z, sont des sifflantes
- ch., z, sont des chuintantes
Les consonnes fricatives sont aussi appelées continues car le souffle qui les produit
n’étant pas arrêté dans son parcours, elles peuvent être prolongées. On les appelle
parfois aussi spirantes comme le bruit qu’elles produisent rappelle celui de la respiration.
Les consonnes vibrantes l, r dites aussi liquides sont à rapprocher des fricatives
pour la simple et bonne raison que, comme ces dernières, elles s’articulent les organes
de phonation étant resserrés. Toutefois elles ont ceci de particulier qu’elles sont
produites par les vibrations soit du côté de la langue pour l, soit du coté de la luette pour r
.
3 Les semi-voyelles se prononcent quand les organes de phonation sont assez largement
ouverts. Les semi-voyelles ou semi-consonnes se rapprochent des fricatives par le bruit
de frottement qu’elles produisent. Les trois semi-voyelles comme respectivement dans :
- lieu i consonne ( ĵ )
- huile………. U consonne ( y)
- ouate………. Ou consonne (W )
D’après l’endroit de leur articulation, les consonnes se classent en labiales, dentales,
palatales et vélaires :
a) les labiales : sont des consonnes dans l’articulation desquelles l’étranglement du
souffle est produit par l’action des lèvres ;
- si les deux lèvres se rapprochent, il se réalise les bilabiales p, b, et m.
- si la lèvre inférieure se rapproche des incisives supérieures, il se produit les labio-
dentales f, v.
- si les deux lèvres se rapprochent et qu’en même temps la langue se relève vers le
voile du palais, il se réalise respectivement la bilabio-palatale u consonne
et la bilabio-vélaire ou consonne.
b) Les dentales : se forment entre la langue et la région alvéolaire des incisives
supérieures. Ce sont t, d, n, z, l, et w.
14

c) Les palatales : se produisent entre la langue et la partie antérieure du palais. Ce sont


g, gn, ch, z, et j.
d) Les vélaires : se produisent entre la langue et le voile du palais. Ce sont k, ng, et r.
NB :
- Une diphtongue est une combinaison produite par la fusion en une seule syllabe
d’une voyelle et d’une semi-voyelle.
Ex : œil (oe+j) feuille (foe+j)
Yeux ( ĵ+ø) soleil (S |ε+ĵ)
Paille (pą+ĵ)
- Une triphtongue est aussi une combinaison réunissant en une seule syllabe une
voyelle et deux semi-voyelles.
Ex : ouailles (w+a+j)
Aïeul (a+j+oe)
Aïeux (a+j+ø)

1.3 L’orthophonie
L’orthophonie est une branche de la linguistique générale centrée sur la réalisation
des sons de la voix. Elle permet de bien écrire les graphies (les mots) à partir des sons
entendus.
1.3.1 Exercices d’orthophonie
A. Oppositions vocaliques
1 Opposition i-y-u :
- Il est inutile d’insister
- Attends une minute
- Qu’insinues-tu ?
- La mule d’Emile est têtue
- Une pilule au goût amer est difficile à ingurgiter
- Ce n‘est pas une sinécure de rouler sur cette route infinie
- Suzy a mis la cruche sur le mur
- Une libellule dessinait des circuits capricieux au-dessus du ruisseau
- Les moustiques pullulent le long de la rive
- Il convient d’adoucir la pilule avec du sucre
- Un filou a subtilisé les bijoux de Lucie
- Pourquoi l’as- tu puni ?
- Cette revue parut à Paris
- Il souffre de sinusite depuis toujours
- David a poussé beaucoup de cris inutiles avant de recevoir sa piqûre
- Une souris parut tout à coup au bord du trou
- J’ai beaucoup lu dans mon lit
15

- En première candidature on étudie la linguistique y compris des notions de


phonétique et de phonologie
- Pli-plu-plou |cri-cru-crou| fi-fu -fou| ni-nu-nous |si-su-sous| vi-vu-vous| chi-
chu-choux|
2. Opposition e- ε -a
- Laisse-le seul sur le sol
- Laisse-le avec elle
- Je vous permets de rester
- Pouvez-vous me ressemeler ces chaussures ?
- Les chaussettes de la duchesse sont-elles sèches archi-sèche ?
- En effet, il reste peu d’essence
- Mettez-le par-dessus ou par-dessous
- Mettez votre pardessus
- Que fait-il dans la vie ?
- Demain ne reste pas
- Voilà le pain, prends-le et mange-le
- La papeterie proche de la charcuterie a déménagé vers la boulangerie
- Justement, je vais acheter de l’épicerie
- Il passera cette semaine ou la semaine prochaine
- Il dort dehors depuis une semaine
- Le changement annoncé n’est pas encore effectif
- Bébé, il avait tété longtemps
- Je me demande ce que vous ferez demain
- C’est celle qu’il appelle Gisèle il me semble.
3. Opposition a-α
- Le château de Versailles fut pillé par les Allemands
- Pâris, d’après l’oracle, devait ruiner Troie
- Il ne peut faire un pas avec sa patte cassée
- Il enleva Hélène, la femme de Ménélas
- A pâques le théâtre fait relâche
- Anna a demandé qu’il aille au spectacle.
- Il y a trop de poivre dans ces carottes aux petits pois
- Le misérable assassin s’est mis en embuscade
- C’est miracle que la voiture ne se soit pas ensablée
- Lassé des bavardages, je me mis sur le gazon
- Au bas de la page, écrivez votre adresse et votre âge.
4. Opposition O-
- Il fait trop chaud à Pau en automne
- Apporte le pot d’eau chaude Claude
- Quel beau chapeau rose Simone
- Votre nouveau modèle de rôle est joli
- Paul est sot Paule est sotte
- Une autre côte de porc aux pommes.
- Notre autobus stoppe ici, le vôtre là-bas
- Donnez encore de votre rosée à Maurice
- Vous voilà bottée et en toute beauté
- L’escroc s’est enfui au galop
- Robert est un sportif normand original
- Ce drôle n’a pas su dire un seul mot sensé
- Le directeur de la l’aérodrome endosse une grosse responsabilité en creusant un
fossé tout au centre de la piste.
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5. Opposition œ-ø
- Donne- leur un peu de beurre.
- Après un quart d’heure il se sentait mieux.
- D’ailleurs il était heureux tout à l’heure.
- Le vieux pasteur s’est senti mieux après avoir pris un verre de liqueur.
- Un ver vert dans un verre vert.
- Pleure en ce lieu qui vit le nœud de ces deux cœurs.
- Les œufs au beurre sont sur le feu.
- Il se leurre ceux qui ne croient qu’au cœur.
- Le nœud du problème est ailleurs
- On l’a trouvé dans un piteux état
- Le rameur s’est trouvé au creux de la vague.
- Les vieux veulent en imposer aux jeunes.
- Un chasseur sachant chasser sans son chien de chasse est un bon
chasseur.
- Sa mère meurt de cancer du cœur au Caire.
- En Terre de feu poussent des fleurs qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
6. Opposition ẵ- :
- Une tranche de jambon.
- Un pantalon de tergal.
- Parlez-en en anglais.
- Jouez-en ensemble.
- Il faut en manger un au maximum.
- Portez-en aux chiens.
- Cela est de bon ton.
- C’était le bon temps.
- Elle s’est enfoncée dans les joncs.
- Les canetons s’en vont dans l’eau.
- Une chanson bien chantée est entendue dans le lointain.
- Un bon vin blanc aiguise l’appétit.
- Une inclination est un penchant étourdissant.
7. Opposition ε-œ ~~
- Un enfant câlin.
- Un enfant brun du jardin d’enfants.
- Un enfant faisait gesticuler un pantin brun.
- Le « chien andalou » est un film de Brunnel.
- La parenté d’urbain entourait le défunt.
- Sylvain connait bien un parler bantou.
- Un mur d’enceinte entoure le harem du tribun.
- Un bambin admirait un sapin de Noël dans la vitrine d’un magasin.
- Un enfant au teint brun du jardin d’enfants est tombé lundi près du sapin.
- une pimpante putain sentait le parfum cent lieues à la ronde.
B. Oppositions consonantiques
8. Opposition s-Z : type dessert |désert|
- Les deux sœurs se réunissent à deux heures.
- On entendait de la musique classique au concert.
- Les hivers sont froids au centre des Etats-Unis
- Passez-y entre six et dix heures
- C’est un sujet intéressant
- Mais si, allez-y, c’est amusant
- Prenez-en je vous en prie
- Il s’est assis sur une chaise au salon
17

- Zazie causait avec sa cousine en causant


- Pensez tous au dossier de la maison BAZIN
- A qui sont ces serpents qui sifflent ?
9. Opposition ch-J : type boucher ⁄bouger⁄
- Je suis enchanté d’y avoir assisté.
- J’ai acheté un joli chat siamois jaune.
- Son chien de garde n’est pas si méchant.
- Le chat a déjà mangé le hachis.
-J’ai chassé le jaguar en Chine et au Chili.
- Elle a des joues rouges et chaudes.
- Il fait chaud, j’ai ouvert la fenêtre de gauche.
- Par une démarche sage le sage ménage son entourage.
- Jésus mangeait beaucoup de choux chauds chez Zachée.
- J’ai cherché mon mouchoir, je l’avais perdu dans le jardin.
- La chaleur chasse le chien du jardin chéri.
- Il faut que je sache l’âge de la jeune fille chinoise.
- J’ai acheté un cageot de choux rouges et choux fleurs.
- Il y a beaucoup de jeunes gens aux champs de champignons.
- Il a servi de second dans un duel chaud et fou au lieu d’un jeu choisi par des chicaniers.

1.4. La liaison
La liaison est un phénomène linguistique qui consiste à prononcer devant un mot
commençant par une voyelle ou un h muet une consonne finale qui serait muette dans
toute autre position.
Ex : Un savant auteur
Un méchant homme
Il y a lieu de retenir que dans un savant, un auteur savant, un homme méchant la
consonne finale de savant et de méchant est muette.

I.4.1Principe général

De manière générale :
- La liaison ne se fait qu’à la l’intérieur d’un mot phonétique
Ex : De bons enfants
Ses vrais amis
- La liaison ne se fait pas d’une syllabe accentuée à une autre
Ex : Les enfants |étudient
Les ennemis |épient
NB : Au nom de la modération il faut se garder d’abuser de la liaison
I.4.2 Application

Il existe trois sortes de liaison à savoir :


- La liaison obligatoire
18

- La liaison facultative
- La liaison prohibée
1. Liaison obligatoire
1.1. Avant le mot principal
Les mots accessoires se lient au mot principal qui les précède.
En voici des cas spécifiques.
a) Mot outil+nom
Ex : Les enfants
Ces hommes
Plusieurs endroits
Dans un pétrin

b) Qualificatif+nom
Ex : Un charmant homme.
De graves incidents,
c) Pronom personnel +verbe
Ex : Nous arrivons ce soir.
Elles ont fini les études secondaires.
Vous étudiez l’orthophonie phonétique.
NB : Le nom sujet ne se lie pas au verbe
Ex : Les patrons |écoutent (pas de liaison)
Les élèves |étudient (pas de liaison)
d) Auxiliaire + participe et Auxiliaire + infinitif
Ex : Elle est aimée de ses beaux parents.
Il doit arriver ce soir
e) Adverbe + adjectif, adverbe + adverbe, adverbe + verbe
Ex : Tout aimable
Très aimable
Vraiment aimable
Moins intimement
Il ne nous pas attendus.
19

1.2. Après le mot principal


f) On lie le verbe sur il, ils, elle, elles, en, y, qui le suivent.
Ex : Vient-il ?
Viennent-elles ?s
Donnez-en aux autres
Vas-y

I.4.3 Liaisons facultatives


1.3. Les mots accessoires ne se lient pas toujours au mot principal quand ils le
suivent
Ex : Ils partiront |ensemble |(pas de liaison)
Elle revient seule, sans |eux |(pas de liaison)
1.4. Après le nom, les qualificatifs se lient de moins en moins.
Ex : Le gouvernement |allemand (pas de liaison)
Des voyageurs |américains (pas de liaison)
Des œuvres |intéressantes (pas de liaison)
NB : Si la clarté de la phrase en dépend, la liaison pourra alors se faire.
Ex : Voyageurs allemands de passage à Goma.
Dans cette phrase la liaison entre voyageurs et allemands est le seul indice de pluralité
ou indice du pluriel. D’où la nécessité de lier voyageurs et allemands
On peut aussi lier pour des raisons d’harmonie.
Ex : Des vins importés.
Des océans endormis.

I .4.5 Modalités d’application


1. Certaines consonnes se modifient en situation de liaison
- d change en t
Ex ; un grand t ami (gran-t-ami)
- g change en k
Ex : Un long k hiver (lon-k-hiver)
- s change en z
Ex : Les z enfants (le-z-enfants)
- f change en v
Ex : dans neuf v ans (neu-v-ans)
A neuf v heures (neu-v-heures)
20

2 .Dans les mots en rs, rd, rt on ne fait généralement pas de liaison avec la
consonne finale s, d et t, mais plutôt avec r qui se prononce en toute position
comme lettre liante.
Ex ; Je par(s) à mon travail t
Un retar(d) inexplicable
Il par(t) en bateau

Exception :
Fort, adverbe, se lie avec T
Ex : Cet homme est fort aimable
Mais on dira
Il est for(t) et agile.
Dans les mots en rs, la liaison se fait avec s quand ce dernier marque le pluriel.
Ex : Leur(s)-z-enfants.
Il faut noter toutefois qu’il existe une hésitation pour Nord-Est et Nord-Ouest. Certains
locuteurs font la liaison avec d sans doute par analogie avec Sud-Est, Nor(d)-Ouest mais il
vaut mieux dire Nor(d)-Est Nor(d)-Ouest à moins que l’usage ne consacre définitivement
la liaison avec d.
3. Les adjectifs terminés par ain , in, en, on, se prononcent en liaison comme
s’ils étaient féminins.
Ex ; Un certain auteur (prononcez un certaine auteur)
Un ancien ami (prononcez un ancienne ami)
Sauf, les adjectifs possessifs mon, ton, son ainsi que bien et rien qui gardent leur
son nasal.
Ex : Mon-n-ami
Ton-n-enfant
Son-n-oncle
Rien-n-à-signaler
Bien-n-aimable.
4. Dans les noms composés, les locutions toutes faites, la prononciation reste
la même au pluriel qu’au singulier en ce qui concerne la liaison.
Ex : Un croc-en-jambe …. des croc(s)-enjambe
Un moulin-à-vent …… des moulin(s) à vent
Un ver à soie……des ver(s) à soie.
21

3 Liaisons prohibées
3.1 Devant les interjections
Ex : De(s) ah !
De(s) oh !
3.2 Devant un h aspiré

Ex : Le(s) hannetons
Le (s) hauteurs
Le (s) héros
Le (s) haricots

3 .3 Devant uhlan (mot arabe qui signifie flèche) et devant les mots commençant
par un yod suivi d’une voyelle parce que ce yod devient alors semi-consonne.
Ex: De(s) uhlans
De(s) yachts
Exception : Des yeux
Les mots accessoires monosyllabiques placés après un mot principal dont ils dépendent
ne se lient pas au mot suivant
Ex : Avons-nou(s) eu tort ?
Allez-vou(s) en voiture ?
NB : Allez- vous- en…..équivaut à un verbe composé (verbe s’en aller) et admet la liaison.

I 5 Communication

L’homme est un être sociable c'est-à-dire appelé à vivre avec les autres qui lui sont
semblables, avec ceux-là il peut communiquer pour transmettre, partager, échanger,
convaincre ou persuader, faire faire ou pour prouver qu’il existe.
Il existe plusieurs sortes de communication
• La communication intra personnelle (monologue ou soliloque) ;
• La communication inter personnelle (dialogue simple ou complexe) ;
• La communication des groupes ;
• La communication de masse (radio, télévision, internet,…) ;
NB Dans toute communication, il se pose un problème, celui de la déperdition du
message. Chacun de ses éléments que nous communiquons à un interlocuteur subit
une distorsion représentée par l’échelle de déformation ci-après entre nous et notre
interlocuteur
22

Ce que j’ai à dire (100%)


Ce que je pense à dire (90%°)
Ce que je sais dire (80%)
Ce que je dis effectivement (70%)
Ce qu’il entend (60%)
Ce qu’il écoute (50%)
Ce qu’il comprend effectivement (40%)
Ce qu’il admet (30%)
Ce qu’il retient (20%)
Ce qu’il dira (10%)
Selon Jacobson « le langage doit être étudié dans toute la variété de ses fonctions »

Schéma de la communication
5 F(x)
Référent

Emetteur message 4F(x)


1Fx) Canal 3F(x) récepteur
2F(x)
Code
6F(x)
Légende
1 F(x) expressive
2 F(x) conative
3 F(x) phatique
4 F(x) poétique
5 F(x) référentielle
6 F(x) métalinguistique
Dans toute communication, interviennent six éléments importants dont : l’émetteur ; le
récepteur ; le message ; le code ; le référent et le canal :

1 L’émetteur
Il est :
- Source de message
- Individu isolé, groupe ou institution, animal ou machine
- Intentionné : il est motivé consciemment ou non à dispenser un message
- stimulé par une idée, une pensée à émettre
- Capable de transmettre son message en le codant.
- sujet à une modification de son idée à cause du phénomène de distorsion (si la pensée
est plus riche que son expression, il y a dichotomie).

2. le message
Il est :
-l’élément essentiel du processus de la communication
- composé des signes ou éléments communs à l’émetteur et au récepteur
- parlé, écrit, symbolique, gestuel, graphique, ou visuel…
- relié à la motivation de l’émetteur
23

- codé (dans un certain langage) au moment où il est émis. Ex le code morse, le braille
pour les sourds muets
- sujet à distorsion

3. le codage
L’émetteur, pour faire comprendre son message isole un certain nombre des signes (ex :
les lettres de l’alphabet) pour agencer ces lettres en termes cohérents, l’émetteur utilise
un guide.)
(Ex : Le dictionnaire). Le vocabulaire est lui-même agencé selon un code (ex : la
grammaire française), l’émetteur n’utilise donc qu’une partie d’un ensemble commun (la
langue française) pour constituer son message.
Ce qui compte c’est que les signes et le langage soient communs à l’émetteur et au
récepteur.

4. Le canal
Le canal est un médium. Le médium est un intermédiaire qui permet à l’émetteur de porter
son message à travers l’espace et le temps.
Le médium à un double rôle à jouer puisqu’il est également émetteur et récepteur.
Il s’agit en quelque sorte d’un messager qui transporte un message, d’un expéditeur à un
destinataire.

Les sons, les ondes hertziennes, les câbles de télédistribution, le téléphone, l’internet…
sont de canaux ou des moyens mis en communication. Les mass media (les médias de
masse) sont de canaux qui s’adressent à un ensemble de récepteurs ; Radio, télévision,
cinémas, disque, enregistrement sonore et visuel…
Ce sont donc des moyens de diffusion collective de message provenant d ‘un ou de
plusieurs émetteurs.

5. Le décodage
Il est nécessaire que le récepteur ait un certain code commun avec l’émetteur.
Dans le cas d’une transmission fidèle par l’intermédiaire d’un canal, le récepteur doit
pouvoir recevoir le message de l’émetteur dans l’intégralité de sa forme et de son contenu.
Toutefois, il existe souvent une distorsion provoquée par le canal. C’est le canal ou
médium qui impose souvent des contraintes à l’émetteur lors du codage.

6 Le Récepteur
Il est :
- Le destinataire, contrepartie de l’émetteur : individu, groupe, institution,
animal ou machine ;
- Non nécessairement récepteur de façon intentionnelle, il peut donc percevoir
inconsciemment ;
- Décodeur du message émis par l’émetteur ;
- Percepteur des idées émises ;
- Sujet au phénomène de distorsion ;
NB : Le feed-back ou rétroaction : lorsque le message a atteint le récepteur, celui-ci réagit
en fonction de sa personnalité, de son comportement, de sa perception positive ou
négative du message.
Cet impact du message crée chez lui une motivation qui l’incite à répondre à
l’émetteur.
C’est la raison pour laquelle (ou c’est pourquoi) certains auteurs comme Jean
Cloutier qualifient l’homme d’émetteur récepteur (EMEREC). Le récepteur devient en
24

effet à son tour un émetteur qui renvoie un message relié à celui qu’il vient de
recevoir.
Ce processus de retour est donc appelé feed-back, rétroaction ou réaction.

Il y a des conditions pour savoir communiquer efficacement :


- Les trois principes de la communication efficace sont :

1. Le principe de cohérence
Une communication efficace implique que le récepteur reçoive et comprenne le message,
conformément aux intentions de l’émetteur
2. Le principe d’échange permanent
Pour qu’une bonne communication s’établisse entre l’émetteur et le récepteur, il faut aussi
qu’il y ait possibilité de message en retour (question, précision, objection) et il faut de
même que l’émetteur tienne compte de ce message en retour (adaptation de
l’argumentation à l’interlocuteur)
3 Le principe de perception globale
La communication ne passe pas uniquement par les mots prononcés.
Dans une situation de communication ;il convient également d’être attentif à ce que
chacun ressent.
Les sept règles d’or du savoir communiquer sont :
1. La communication totale et parfaite sans aucune distorsion ni ambiguïté n’existe
pas ;
2. On peut ne pas communiquer, ne rien dire c’est encore communiquer ;
3. Tout communique : les mots, les gestes, le visage, la tenue, l’espace dans lequel
on se trouve ;
4. Méfions-nous de nos perceptions immédiates car nous voyons parfois des
choses qui n’existent pas et à d’autres moments nous ne voyons pas certaines
choses qui existent pourtant ;
5. Nous ne voyons pas tous les mêmes choses aux mêmes moments ;
6. En matière de communication, ce n’est pas l’intention qui compte mais le résultat
obtenu. Seule la réaction de notre interlocuteur nous renseigne valablement sur
ce que nous avons réellement fait passer comme message ;
7. C’est à l’émetteur qu’incombe à 100% la charge de faire comprendre le message
pour parvenir à ses fins ;
Quelques conseils pour bien communiquer et savoir convaincre :
- Etre sûr et certain de son objectif et ne jamais le quitter de vue ;
- Toujours écouter et laisser parler autrui, savoir se taire, entendre et ne
jamais interrompre ;
- Accepter le silence, autant de secrets sur lesquels se sont bâties carrières et
fortunes ;
- Encourager l’expression de l’interlocuteur, le pousser à approfondir ses
idées, montrer que l’on comprend ce qu’il dit et qu’on s’y intéresse ;
- Et surtout, toujours conclure l’entretien de façon satisfaisante pour
l’interlocuteur ;
A 6 facteurs de communication correspondent les six fonctions du langage ci-après :
FONCTIONS INDICES DE REPERAGE
1.F(x) expressive (émotive) 1.
• la fonction émotive ou • emploi des premières personnes
expressive est centrée sur « je » et « nous » ;
l’émetteur ; • emploi des interjections à valeur
• elle traduit l’attitude du sujet à émotive ;
l’égard de ce dont il parle ; • adverbes révélateurs des
25

• elle tend à donner l’impression sentiments ;


d’une certaine émotion vraie • intonation caractéristique
ou feinte
2.F(x) conative 2.
- Tout ce qui concerne le - Emploi des deuxièmes
destinataire du message relève de personnes « Tu» et « Vous » ;
la fonction conative ; - Usage de l’impératif et de
- Il s’agit de nombreux éléments l’apostrophe ;
linguistiques par lesquels on veut - Emploi du vocatif.
mettre en cause le récepteur du
message ou simplement avoir une
incidence sur son comportement
3.F(x) Phatique 3.
- La fonction phatique est centrée - Disposition du texte
sur le contact, il s’agit des moyens - Typographie
qui servent à établir, à maintenir ou - Emploi des mots vides ou des
à interrompre la communication, ou redondances
encore à s’assurer que le circuit - Usage des formules de politesse
fonctionne normalement - Langage téléphonique
- La fonction phatique manifeste Ex Allô ! vous
essentiellement le besoin ou le M’entendez ?
désir de communication

4.F(x) poétique 4.
- La fonction poétique concerne le - Les sonorités
message lui-même ou plus - Les pieds (mètres)
exactement la manière de le - Allitération
faire passer. Il se retrouve - Rime
chaque fois qu’il y a effort - Rythme
pour créer une impression de
beauté
5.F(x) référentielle 5
- la fonction référentielle - les lieux
concerne tout ce qui - les faits, les dates
renvoie au référent - les événements
situationnel ou textuel - les indices temporels
6. F(x) métalinguistique 6.
- La fonction - Toute question relative
métalinguistique se au lexique (vocabulaire)
rapporte au code c.à.d. à ex : qu’entendez-vous
tout ce qui dans le par ?
message sert à donner Qu’est-ce-que cela
les explications du code signifie ?
utilisé par le destinateur - Les mots croisés
du message.
- Le métalangage est un
langage parlant du
langage lui-même
26

Langage et message publicitaire

Le langage publicitaire a recours aux fonctions du langage comme tout autre


message.
Cependant certaines fonctions sont plus exploitées que d’autres. Puisque la publicité a
pour but de faire acheter les biens et les services, elle est directement orientée vers le
destinataire (acheteur) car il faut agir sur le futur client ou le client potentiel. Mais ce
dernier doit aussi être suffisamment informé du produit qu’on lui propose. C’est pour quoi
les fonctions conative et référentielle y sont d’une importance capitale.

La fonction poétique est aussi fort utilisée par les bons publicitaires, car pour bien
vendre il faut plaire.
L’élégance de la formulation du slogan, la recherche des sonorités, le jeu des mots, la
suggestion de toute sorte d’idées et des sentiments agréables, peuvent attirer
inconsciemment le futur acheteur.
Les autres fonctions ne sont pas absentes de la publicité, elles sont peut être moins
déterminantes, à titre d’illustration signalons, les procédés qui permettent de créer un
rapport de confiance entre la maison de vente et le consommateur (fonction émotive) ou
ceux qui souvent attirent l’attention du client (fonction phatique).
Ou enfin à imprégner sa mémoire des effets mnémoniques.

I .6 L’Exposé

Un exposé est une communication verbale faite sur un sujet au profit d’un auditoire
donné. Cette communication peut aussi être écrite. De par son contenu, se structure et la
nature de sa préparation, l’exposé s’apparente à la communication écrite ,mais dans sa
réalisation il s’agit d’une communication orale .L’exposé se dit ne se lit pas et comprend
certains éléments expressifs comme l’intonation, le débit et les pauses .On différencie
l’exposé de la simple prise de parole de quelques minutes dans un groupe de travail , pour
faire part d’un point de vue ,d’une expérience ,d’un accord ou d’un désaccord ou encore
en réponse à une question donnée
L’exposé est une intervention d’une durée variable fixée au préalable et qui
s’adresse à un auditoire dans le dessein de ou dans le but de transmettre un savoir
organisé selon un sujet défini.
L’exposé est une activité scolaire, académique, ou professionnelle, portant sur des
sujets divers touchant toutes les disciplines, il peut être présenté devant un jury d’examen
ou de concours.
Dans la vie professionnelle
• On est parfois en situation d’auditeur
o A un colloque
o A un congrès
o A une assemblée générale
• On est d’autres fois en situation d’orateur
Ex: Faire un exposé sur un protocole d’accord
• Quant à la préparation de l’exposé il faut bien organiser son contenu,
concrètement :
o Rassembler une documentation
o Délimiter le sujet en fonction du temps d’intervention et des caractéristiques
de d’auditoire
o Elaborer un plan très structuré avec une introduction, un développement et
une conclusion.
27

Concernant la rédaction des notes de l’exposé :


• Ne pas rédiger complètement l’exposé. Sauf l’introduction et la conclusion
• N’utiliser que le recto des feuilles numérotées
• Employer au besoin des couleurs pour mettre en évidence le plan de l’exposé, les
moments ou il est prévu l’utilisation des documents annexes, l’illustration.
• Réaliser les documents annexes (tableau, graphique, schémas).les classer selon
l’ordre d’utilisation au cours de l’exposé
Dans la réalisation de l’exposé, il existe des éléments importants ci-après :
• La voix
• L’expression verbale
• L’expression non verbale

La voix

Il faut se faire entendre par la personne la plus éloignée dans la salle .L’introduction et le
rythme doivent être variés et servir à maintenir l’intérêt, à appuyer les idées fortes et à
marquer les articulations de l’argumentation.

L’expression verbale
Il faut proscrire le niveau familier de la langue .Le vocabulaire doit être correct et adapté
au public, pas de mots parasites (truc, machin, chose…) .La répétition de certains
passages n’est pas à proscrire pour faciliter la prise des notes

L’expression non verbale


Elle doit renforcer le contenu de ce qui est dit, il faut regarder son auditoire et savoir
modifier son attitude. (Se lever, se déplacer, gesticuler …).
En ce qui concerne l’utilisation du tableau ou des documents :
• Les grands points du plan seront indiqués sur un tableau ou sur un support retro
projeté ou encore sur le flip chat.
• Les mots rares et inconnus, les références documentaires, les auteurs cités seront
écrits au tableau au fur et à mesure qu’on avance dans l’exposé
• Les schémas, les graphiques, les tableaux peuvent être rétro projetés ou projetés
sur écran
• Les documents peuvent éventuellement être remis aux participants en évitant que
la distribution ait lieu pendant l’exposé
Enfin pour maintenir l’intérêt de l’auditoire :
Au début de l’exposé
L’introduction doit motiver l’auditoire pour la suite de l’intervention en soulignant
l’importance du thème
Au cours de l’exposé
Savoir qu’un exposé entièrement rédigé nuit à la motivation ou à l’intérêt de
l’auditoire
Etre donc attentif aux réactions de l’auditoire et adapter en conséquence ses
intonations, ses attitudes et ses propos
A la fin de l’exposé
Les échanges avec le public peuvent avoir lieu sous forme des questions.

1.7. La phrase

La phrase est tout assemblage des éléments linguistiques susceptibles de


représenter pour l’auditeur l’énoncé complet d‘une idée.
28

Ex : La conférence nationale souveraine du Congo a été la plus longue de toutes les


autres.
La phrase peut aussi consister en un seul terme dit « prédicat ».
Ex : Sors
Signalons toutefois que le prédicat contient habituellement un terme second qui est le
sujet de l’énoncé.
Ex : Tu sors
La phrase est également une succession ordonnée de périodes musicales, c’est-à-dire
une phrase mélodique. Ordinairement, la phrase se présente sous plusieurs formes
énonciative, affirmative ou négative.

I.7.1 La phrase énonciative

La phrase énonciative, affirmative ou négative, répond à un certain nombre de règles :

Règle I : l’ordre logique


Les éléments de la phrase énonciative se présentent logiquement comme ci-
après :
- Le sujet et ses compléments
- Le verbe et l’adverbe qui le complète
- L’attribut et le C.O.D
- Le C.O .I
- Le C.C
Ex : Léopold II ; grand souverain belge, a simplement donné le Congo à la Belgique en
1908.

Règle II : l’inversion du sujet

L’inversion du sujet se pratique principalement dans les cas ci-après :


1.Dans les propositions incidentes, incises ou intercalées.

Ex : Je vous paierai, dit-il, à la fin du mois.

2.Pour raison d’harmonie, afin de ne pas terminer la phrase par un terme très
court.
Ex1 : Le coupable est assailli des remords quand l’heure de la justice vient
Ex 2 ; Le coupable est assailli des remords quand vient l’heure de la justice.

3.Dans les propositions commençant par certains adverbes : à peine, aussi, au


moins, en vain, peut-être, à plus forte raison, sans doute, ainsi surtout si le
sujet est un pronom personnel.
Ex : Ainsi soit-il !
Peut-être viendra-t-elle ce soir.

4.Pour mettre en relief en tête de la phrase l’attribut du sujet.


Ex : Noble est son attitude, fier son langage.

Règle III : l’harmonie

Pour rendre la phrase harmonieuse c'est-à-dire agréable à l’oreille, Il convient de


disposer ces éléments de longueur en commençant par le plus court.
29

Ex : Je voyais avec un plaisir indescriptible le retour de la saison des tempêtes, le


passage des cygnes et des ramiers, le rassemblement des alouettes dans la prairie de
l’étang et leur perchée à l’entrée de la nuit sur les hauts chênes de la place .

Règle IV : le relief

Pour mettre en relief un élément de la phrase on le place de préférence en-tête ou en


queue de cette phrase
Ex : L’été ; tout semble visant.
Tout semble vivant, l’été.
Digne et courageux tu sauras vaincre les difficultés.
Pour obtenir le relief ou l’effet de relief il est souvent utile de se servir de certains procédés
ci-après :
1. L’énumération
Souvent résumée par le mot voilà ou tel des noms ou des infinitifs sur lesquels on veut
attirer l’attention.
Ex1 ; La ruine, le déshonneur, la maladie, voilà ce qui attend l’ivrogne
Ex2 : Ne songer qu’à soi, se désintéresser de tous, sacrifier à ses intérêts propres les
droits les plus sacrés d’autrui, telle est (voilà) la triste conduite de l’égoïste.
2. L’usage des gallicismes
Il y a, c’est……. que, c’est…..qui
Ex : C’est Benoit XVI qui a remplacé Jean Paul II
Ce qui importe. Ce n’est pas le succès, c’est l’effort.
-C’est là que je suis né
3. La subordonnée précédant la principale
Ex : Qu’un homme averti en vaille deux, la raison et l’expérience nous le
démontrent.
Règle V : La clarté et la correction
Si on veut que la phrase soit claire, il faut rapprocher le plus possible le complément du
mot complété.
Ex : Ne pas dire
J’ai rencontré un homme dans la forêt qui m’a fait peur.
Dire plutôt :
- J’ai rencontré, dans la forêt, un homme qui m’a fait peur.

Règle VI : Le complément circonstanciel en tête de la phrase

Si on veut se défaire d’un complément circonstanciel encombrant la phrase on peut le


placer au début de cette phrase

Ex1 : Ne pas dire


L’homme quand il se laisse guider par l’instinct est un loup pour l’homme
Ex2 : Dire plutôt
Quant il se guider par l’instinct, l’homme est pour l’homme un loup (l’homo homini lupus
« en latin »)
Règle VII Ordre chronologique
Dans un récit, il faut énumérer les faits dans leur ordre chronologique c'est-à-dire dans
l’ordre où ils se sont déroulés.
Ex : Son grand-père dînait à 11 h, faisait sa sieste à 13 hoo, il se réveillait et on le
sortait au bas de la terrasse du jardin.
Règle VIII : L’ordre de gradation
30

Lorsque la phrase contient plusieurs termes présentant entre eux un rapport de gradation
il faut les ranger en ordre croissant (gradation ascendante ou crescendo) ou en ordre
décroissant (gradation descendante ou décrescendo)
Ex1 : Richesse, santé, bonheur, voilà ce que procure le travail
Ex2 :Un jour, une heure, un moment suffit pour gâcher sa vie
Règle IX : Complément commun
Plusieurs mots peuvent admettre un complément commun à condition qu’ils admettent la
même espèce de complément ou qu’ils soient de même nature
Si cette condition n’est pas remplie, le complément doit être exprimé après le premier
verbe et rappelé par un pronom après tous les autres verbes
Ex : J’adore et je pratique le basket.
Je regarde et vois les touristes.
Je pense et je parle à mes parents .La pratique du sport est agréable et bienfaisante à la
jeunesse.
NB Ne pas dire
J’aime et j’assiste volontiers à ces cérémonies.
Dire plutôt
J’aime ces cérémonies et j’y assiste volontiers.

Règle x : Le complément multiple


Un verbe peut avoir un complément formé de plusieurs parties à condition que ces
parties soient de même nature, de même espèce.
Ex : J’aime la lecture et le voyage
On s’instruit un lisant et en voyageant
Ne pas dire :
J’aime la lecture et à voyager.
L’abus des pronoms relatifs, des conjonctions de subordination embrouille la phrase en
l’allongeant inutilement. On peut y remédier en réduisant les subordonnées en les
remplissant ainsi par le nom, l’adjectif, le participe et l’infinitif et l’ellipse ;

1 Réduction par le nom


Ex : Le soleil se lève, l’alouette se lève aussi
Au lever du soleil, l’alouette se lève aussi

2 Réduction par le qualificatif


Ex L’étudiant qui n’écoute pas en classe, qui manque de soins et qui ne s’applique pas, ne
peut faire de progrès
L’étudiant inattentif en classe, négligeant et paresseux ne peut faire de progrès.

3 Réduction par un participe


Ex : On complète son instruction quand on lit et qu’on voyage.
On compète son instruction en lisant et en voyageant

4 Réduction par l’infinitif


Ex : On gâche son travail quand on veut trop bien faire
A vouloir trop bien faire, on gâche son travail.

5. Réduction par l’ellipse


Ex : Le lapin sauvage, qui est un vorace herbivore, est un redoutable ennemi de
l’agriculture.
Le lapin sauvage, vorace herbivore, est un redoutable ennemi de l’agriculture
31

NB il faut cependant, s’interdire la réduction des subordonnées, si cette opération conduit


à un quiproquo (une ambiguïté)
Ex : Abandonné de tous, cet ami me resta fidèle.
Quand je fus abandonné de tous, cet ami me resta fidèle.

6 Réduction par les coordonnées


Il y a parfois intérêt à subordonner deux idées exprimées dans la proposition.
Ex : Les méchants n’ont jamais la conscience en repos, cependant ils paraissent
quelquefois heureux.
Dire plutôt
Bien qu’ils paraissent quelquefois heureux, les méchants n’ont jamais la conscience en
repos

I .6.2 La phrase interrogative

La phrase interrogative s’exprime de deux manières par la question directe ou la question


indirecte

1 Question directe
Elle s’exprime de trois façons différentes :
• Par l’inversion du sujet
Ex : As-tu réussis aux examens d’Etat ?
• Par une question affirmative en rehaussant le ton à la fin de la question.
Ex : Tu as réussi aux examens d’Etat.
• En faisant précéder la question par le morphème « est-ce que »
Ex: Est-ce que tu as réussi aux examens d’Etat ?
NB : Ne pas abuser de cette tournure ou formule

2 Question indirecte
L’interrogation indirect e s’introduit par un verbe énonciatif du type dire et n’exige pas
l’inversion du sujet
Ex : Je me demande où il est ? (et non pas : je me demande où est-il)
Je veux savoir quelle heure il est (et non pas je veux savoir quelle heure est-il)
Remarque
Dans une interrogation quand le sujet du verbe est un nom celui-ci est souvent répété par
un pronom dans la question
Ex : Votre ami est-il encore passé hier soir ?

I 6 3 La phrase exclamative
La phrase exclamative permet d’exprimer vivement les sentiments .Elle se construit de
trois manières différentes
1 Elle est habituellement introduite par un mot exclamatif : quel, combien, que,
comment
Ex: Que vous êtes joli, que vous me semblez beau !
Quel bonheur de vous revoir après autant d’années !
2 Parfois elle imite la forme interrogative mais le ton diffère
Ex: Est-il mignon cet enfant !
3 Parfois, elle est seulement marquée par une intonation spéciale de la voix
Ex: Moi ; j’oublierais vos bienfaits !
32

I 6 4 La phrase impérative
La phrase impérative sert à formuler un commandement, une prière et ou |un souhait
Ex: Faites-moi le plaisir de me téléphoner ce soir.
Obéissez illico !

La formule impérative peut exprimer une condition ou une supposition


Ex: Chassez le naturel il revient au galop.
NB Pour commander à la première ou à la deuxième personne n’en emploie généralement
le verbe à l’impératif.
Ex: Mangeons et buvons car demain nous mourrons. (En latin on dit « carpe diem »)
Pour commander à la troisième personne on se sert du subjonctif.
Ex: Hors d’ici tout à l’heure et qu’on ne réplique pas.
I 6 5 La phrase optative
La phrase optative est l’expression d’un souhait.
Elle se construit.
Au moyen de la conjonction que, avec le verbe au subjonctif si la forme est
affirmative, avec le verbe à l’indicatif si cette forme est négative.
Ex: Que votre désir s’accomplisse !
Que n’obtenez-vous bientôt satisfaction !
Au moyen d’auxiliaire de mode de type pouvoir au subjonctif.
Ex: Puissiez vous être heureux.
Avec un verbe au subjonctif sans conjonction ni auxiliaire et parfois avec inversion
du sujet
Ex: La paix du Seigneur soit avec vous !
Vive l’Afrique !
Remarque
La forme optative peut aussi exprimer un souhait relatif au passé, c'est-à-dire le regret
ou le remords
Ex: Plût au ciel qu’il eût montré plus de prudence !

I 6 .6 La phrase hypothétique
La phrase hypothétique s’emploie pour exprimer une condition, ou une supposition
Elle se construit
1. Avec le verbe à l’indicatif en commençant par si
Ex: Si vous écoutez mes conseils vous réussirez
2. Avec le verbe au conditionnel.
Ex: Quand bien même vous m’oublieriez, moi je ne vous oublierais jamais.
3. Avec le verbe au subjonctif, avec ou sans que
Ex: Que l’adversité vous frappe et vous connaîtrez vos vrais amis
4. Avec le verbe à l’impératif
Ex: Chassez le naturel il revient au galop
5 .Avec la forme interrogative
Ex: Voulez vous qu’on pense du bien de vous, n’en dites pas
6. A la forme elliptique
Ex: Heureux nous faisons des jaloux, malheureux l’indifférence nous délaisse

18 LA DISSERTATION
La dissertation est une composition, une prise de position fondée sur une étude culturelle
économique, sociopolitique morale ou philosophique, sur une argumentation logique et sur
des Ex: concerts
Au point de vue du raisonnement : les idées doivent s’enchaîner dans un ordre logique
vigoureux jusqu’à la conclusion qui découle de tout ce qui précède
33

Au point de vue de l’expression : il faut chercher les mots, les structures (expressions)
qui expriment les idées avec clarté, avec précision et élégance. S’il faut persuader le
lecteur, il ne faudrait pas par contre le lasser
L’élaboration d’une dissertation impose des exigences :

• Comprendre le sujet
Pour se faire, il faut commencer par lire plusieurs fois ce sujet
Puis l’analyser par de petites questions en cherchant le sens contextuel des mots .Un
seul mot peut avoir plusieurs connotations (selon le contexte où il est employé) .C’est
pourquoi il serait imprudent de le prendre de façon isolée
Il faut ensuite relever et utiliser des termes clés qui déterminent l’orientation et les
limites du sujet

• Rechercher les idées


Si le sujet est compris il faut alors noter soigneusement sur un papier toutes les idées qui
arrivent à l’esprit, tous les exemples appropriés aux questions et toutes les citations qui
seraient en rapport avec le sujet. C’est le lieu de faire appel à l’expérience personnelle,
aux sentiments et aux souvenirs de lecture
Sous cette réserve, réussir une dissertation exige des qualités de logique, de méthode, de
style et aussi des connaissances. On peut traiter avec brio un sujet même si on ne
possède aucune information préalable sur ce sujet. En outre ; la dissertation doit
constamment se référer au concret, chaque affirmation, « idée » doit être étayée
d’exemples concrets
• Prendre position
Il faut décider si la proposition donnée comme sujet de dissertation vous parait vraie,
fausse ou exagérée afin de la soutenir, de la réfuter ou de la nuancer
Et si l’énoncé du sujet a été donné sous forme de question ( ?) il faut décider de la
forme générale de la réponse ? Cela n’est pas tout car il faut avoir fixé les grandes
lignes de la conclusion

Organiser les matériaux


Il faut aussi élaborer le plan de dissertation. Parmi les matériaux d’élaboration de la
dissertation, il faut retenir ceux là qui illustrent la thèse, ceux qui pourront s’intégrer dans
un développement cohérent. Il ne faut donc pas hésiter à sacrifier les idées, belles soient-
elles, mais qui sortent du cadre qu’on s’est fixé, les idées doivent ensuite être ordonnées
dans un plan avant la rédaction du texte.
La dissertation comprend 3 parties traditionnelles qui sont : l’introduction, le
développement et la conclusion

1 Introduction
L’introduction annonce le sujet, en précisant la partie ou le niveau, la signification, l’intérêt
et doit capter l’attention du lecteur, lui donner envie de lire la suite de la composition
• Le titre ou l’intitulé du sujet proposé par l’examinateur ne doit pas être supposé
connu du lecteur .C’est pour cela que dans l’introduction on expose le problème
à traiter ou à résoudre
• Il faut ne pas partir de trop loin pour introduire le sujet. En outre l’introduction
doit être brève et doit annoncer directement le sujet .On peut introduire le sujet
de manière générale, on peut également définir ses mots clés ou enfin
problématiser ce sujet
• Il ne faut pas donner son avis, ne pas prendre position déjà dans l’introduction
.L’introduction est une entrée en matière. Cela risque d’enlever tout l’intérêt à
la progression du développement
34

2 Développement
Il se constitue des idées, des arguments et des exemples qui circonscrivent la
position du compositeur
NB la position du compositeur de texte n’est pas affirmé dans le développement d’une
manière directe.
Toutefois le choix des idées, des arguments et des exemples est entièrement guidé par la
position du compositeur .Au besoin on pourrait s’aider en dressant un tableau en 3
colonnes permettant de mettre en évidence les idées, les arguments, les exemples
concrets que l’on avance
Ce tableau permet la concordance de la position qu’on défend,( thèse), les arguments
qu’on avance.
Position Idées et arguments Exemples

X X X
X X X
X X x

• Toutes les idées, tous les arguments et les exemples doivent être regroupés autour
de quelques grandes idées essentielles.
• Le développement doit comporter quelques parties proportionnellement aux
grandes idées choisis d’où la subdivision du texte en paragraphes .Chaque
paragraphe constituera une grande idée ou une idée essentielle.
• Le problème posé peut comporter deux solutions opposées dans ce cas il faut
commencer par réfuter la thèse adverse avant d’établir sa propre thèse .Entre deux
paragraphes ou deux idées essentielles, il faut ménager quelques transitions .On
ne saute pas d’une idée à une autre sans montrer les liens qui unissent les deux
idées .Souvent quelques mots suffisent pour marquer cette transition : en effet,
c’est pourquoi, par contre, par conséquent, pourtant, toutefois, cependant,
d’ailleurs, …
• Il faut éviter de raisonner dans l’abstrait, tout ce qui n’est pas évident doit être
expliqué, illustré par des exemples tirés de la vie courante
• Evitons de surcharger notre dissertation par des citations très longues.
• Evitons également les redites.
Quant aux arguments, ils seront disposés selon leurs forces de caractères ou de
persuasion de manière à emporter progressivement la conviction du lecteur

3 La conclusion
La qualité maîtresse de la conclusion c’est sa force, elle donne la position de l’auteur
sur le problème posé par le sujet. La conclusion ne doit pas contenir d’arguments
nouveaux car elle constitue l’aboutissement d’une argumentation
A titre de conseil, une dissertation ne se rédige pas en une seule fois .Le premier
brouillon terminé on le reprend si possible à tête reposée pour élaguer (émonder) les
longueurs et les répétitions .Soignons l’orthographe, la ponctuation et même
l’architecture de phrase.
35

Chapitre II EXPRESSION ECRITE

II .1 EXPRESSION DES CIRCONSTANCES

II .1.1. EXPRESSION DE BUT


La subordonnée circonstancielle de but, indique un objectif à atteindre, une
intention à accomplir. Elle est souvent introduite par les locutions conjonctives pour que,
afin que, de crainte que,
Remarques
Les locutions conjonctives : de sorte que, de manière que, de façon que
introduisent généralement une subordonnée de conséquence, elles peuvent
parfois introduire une subordonnée de but exprimée au subjonctif. La subordonnée
de but est toujours au subjonctif, car elle exprime un fait futur dont la réalisation est
probable. Les expressions : de peur que, de crainte que entrainent toujours l’emploi
de la négation NE.
Ex : Voyez-les dès maintenant de crainte qu’ils ne partent.
• On peut également exprimer le rapport de but par :
a) Une préposition ou une locution prépositive suivie d’un infinitif, avec : Pour, de
manière à, afin de, en vue de, à l’effet de, de façon à, de peur de, pour ne pas,
de crainte de.
Ex :
- Je travaillerai demain pour aider mes parents.
- Nous sommes rentrés sur la pointe des pieds pour ne pas vous réveiller.
Nb : On emploie une préposition suivie de l’infinitif pour marquer le but lors que
le sujet de l’infinitif est le même que celui de la subordonnée de but.
Ex : Pour aller danser à la fête Bernard a mis sa plus belle veste.
Une préposition suivie d’un NOM
Ex : Nous acceptons un compromis pour la paix dans la région des grands lacs.
Ses parents lui prodiguent régulièrement des conseils en vue de sa réussite
aux études.
b) La conjonction que précédée d’un impératif.
Ex: Travaille bien qu’on puisse te féliciter
c) Une subordonnée relative au subjonctif
Ex: Je désire un livre qui soit bien relié.
Il veut offrir un bijou qui ait de la valeur.
• Lorsqu’il y a deux subordonnées de but rattachées à une même proposition
principale, la deuxième subordonnée peut être introduite par que.
Ex: Cachez-vous pour qu’il ne vous aperçoive pas et qu’il ne sache pas que vous
êtes ici.

2.1.2. Expression de Conséquence


La subordonnée circonstancielle de conséquence exprime le résultat d’une action.
Elle est introduite par :
- Des locutions conjonctives : de sorte que, de manière que, de façon que, si
bien que.
Ex: Il a parlé si bien qu’il a perdu le son de la voix.
- La conjonction que liée à un adverbe de la principale
Ex: Dieu a tant aimé l’humanité qu’il a donné son fils.
Il est tellement malade qu’il a perdu les facultés mentales.
- Par un adjectif indéfini : tel….. que
36

Ex: Il est méchant tel qu’on n’a jamais vu, la subordonnée de conséquence
est à l’indicatif et quelquefois au conditionnel.
Ex: Ce pilote est si audacieux qu’il affronterait la tempête.
Remarque : L’idée de but est parfois très proche de l’idée de conséquence. Cependant la
subordonnée de conséquence est en général à l’indicatif alors que la subordonnée de but
est toujours au subjonctif.
Ex: Vous avez beaucoup marché de telle sorte que vous êtes fatigué (conséquence)
Marchez beaucoup de telle sorte que vous soyez fatigué.(but)
On peut également exprimer le rapport de conséquence :
1) Grâce à deux propositions indépendantes coordonnées par : c’est pourquoi, par
conséquent, par voie de conséquence, donc…..
Ex: Il fait beau donc nous sortirons ce soir
2) Par les locutions : trop pour, assez pour, ne pas assez pour, bien trop pour,
locutions suivies d’un infinitif
Ex: Il n’a pas assez d’argent pour acheter une voiture de sport
Nous nous réveillons assez tôt pour voir le soleil de lever aussi.
3) Par les expressions : au point de, de manière à, de façon à, de, à
Ex: Il a mangé au point de se rendre malade. Elle raconte des histoires drôles de
manière à éblouir la salle.

2.1.3. Expression de Cause

La subordonnée circonstancielle de cause répond à la question pourquoi, elle est


introduite par :
- Des conjonctions de subordination : puisque, comme.
- Des locutions conjonctives : parce que, attendu que, vu que, du moment
que, sous prétexte que.
La subordonnée de cause est en général au mode indicatif
Ex: Comme la chasse était bonne nous mangerons du gibier
- Il n’est pas allé au cours sous prétexte qu’il était malade.
On peut également exprimer le rapport de Cause par :

Un participe présent, un gérondif ou une proposition participe.

Ex: La tempête faisant rage nous avons dû fermer porte et fenêtre


_ Deux propositions coordonnées par, car :
Ex: Nous portons car il est l’heure
_ complément précédé d’un préposition : à cause de , grâce à
Ex: Il a réussi grâce à ses efforts
Il a échoué à cause de sa paresse
_Une subordonnée relative : celle introduite par un pronom relatif
--les pronoms relatifs invariables :qui, que, dont, où, quoi
--Le pronom relatif variable : lequel qui prend les formes ci-après :
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Complément direct Complément indirect Complément déterminatif

Lequel Auquel Duquel


Laquelle A laquelle De laquelle
Lesquels Auxquels Desquels
Lesquelles Auxquelles Desquelles

_ Un infinitif précédé de : pour, de


Ex: Il a manqué le bateau pour avoir trop dormi.
Il est inquiet de garder une grosse somme d’argent.

II .1.4 Expression de temps

La subordonnée circonstancielle de temps répond à la question quand ou à quel moment


? Elle est souvent introduite par :
Les conjonctions de subordination : quand, lorsque
Les locutions conjonctives : alors que, pendant que, tandis que toutes les fois que, depuis
que, aussitôt que, dés que ; après que, avant, en attendant que, jusqu’à ce que, au
moment où,…
Ex: Il ne sortira pas avant qu’il n’ait terminé son travail pratique.
Elle est sortie après qu’elle a terminé la lessive
NB
Avant que+Subjonctif
Après que + Indicatif

L’action exprimée dans la subordonnée de temps peut être :


• Contemporaine de l’action exprimée dans la principale (la simultanéité).
• Antérieure à l’action exprimée dans la principale (l’antériorité)
• Postérieure à l’action exprimée dans la principale (la postériorité)
De manière générale, les verbes de la subordonnée de temps sont à l’indicatif, sauf quand
ils expriment une action postérieure à celle de la principale .Il sont alors au subjonctif et
introduits par : avant que, en attendant que, jusqu'à ce que.
On peut également exprimer le rapport de temps par :

1 Une préposition suivie d’un nom d’action


Ex: Après la conférence débat, les étudiants se sont retirés
2 Une préposition suivie d‘un infinitif
Ex: Avant de dormir, elle disait sa prière.
3 Un participe passé
Ex: Le prof. Revenu, le cours a repris
4 Un participe présent ou un gérondif
Ex: En forgeant on devient forgeron

II 1 5 Expression de condition ou de supposition

La subordonnée circonstancielle de condition ou supposition est introduite le plus souvent


par la conjonction « si » mais aussi par les locutions conjonctives ou subjonctives : à
condition que, pourvu que, en admettant que, en supposant que, à supposer que,
supposons que, quand même, quand bien même, au cas où ;
38

1 Avec la conjonction si, il faut veiller à la concordance de temps c’est-à-dire


a) La proposition principale peut être à l’indicatif ou à l’impératif, la subordonnée
est alors au passé composé ou au passé simple
Ex: Si tu manges beaucoup, tu grossis
Si tu manges beaucoup tu grossiras
Si tu as parlé, tu as eu raison

b) La proposition principale peut être au conditionnel et la subordonnée est à


l’imparfait ou au plus-que-parfait
Ex: Si tu mangeais beaucoup, tu grossirais.
Si tu avais beaucoup mangé, tu aurais grossi.
Si tu avais beaucoup mangé, tu eusses grossi.

Avec la locution conjonctive les verbes de la subordonnée peuvent être :

a) au subjonctif avec : pour que, à condition que, en supposant que, supposons


que
Ex: A condition qu’il ne pleuve pas, nous jouerons ce soir.

b) au conditionnel avec : au cas où, quand même, quand bien même.

Ex : Au cas où il partirait, confiez-lui ce courrier


Quand bien même il reviendrait sur sa position je, n ai rien à y gagner
On peut également exprimer le rapport de condition ou de supposition par :
_ Une locution prépositive suivie d un infinitif : à condition de, à moins de
Ex: Il sera heureux à condition de quitter la ville de Goma
_Un participe présent ou un gérondif : En faisant plus attention, j aurais commis moins de
fautes
_une subordonnée relative au conditionnel

Ex: Un bébé qui ne crierait pas à la naissance serait malade

216 : Expression d’opposition ou concession

La subordonnée circonstancielle d’opposition, de concession indique un fait en dépit


duquel s’accomplit l’action de la proposition principale
Elle est introduite par une locution conjonctive ou par une conjonction de subordination.
Son verbe est en général au subjonctif avec : quoique, bien que, encore que, sans que,
pour que, tout que, quelque que.
Ex: Bien qu’il soit adulte, il se comporte comme un enfant.
Quoiqu’il soit pressé il est arrivé en retard
Elle est partie pour qu’elle fasse des études supérieures
Il a réussi sans qu’il fasse beaucoup d’efforts
Cette subordonnée peut être à l’indicatif pour marquer le futur avec : si même ; si
Elle peut être aussi à l’indicatif où au conditionnel avec : alors que, tandis que
Remarque : La proposition circonstancielle d’opposition ou de concession est souvent
elliptique du verbe
Ex: Il était, quoique pauvre, toujours généreux
On peut également exprimer le rapport de concession par :
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Deux propositions indépendantes coordonnées par : mais, pourtant, cependant,


néanmoins, toutefois, par contre
Ex: Vous ne pouvez pas soulever cette caisse pourtant vous êtes fort

2 Expression Avoir beau+infinitif


Ex: .Elle avait beau être jeune, elle ne plaisait à aucun garçon.
Il avait beau réclamer la main de cette fille, elle lui a été refusée.

3 Les expressions malgré+nom, en dépit de+ nom

Ex: Malgré la souffrance il parlait. En dépit de sa douleur, elle parlait

2 1 7 Expression de comparaison

La subordonnée circonstancielle de comparaison est introduite par les locutions


conjonctives : comme, aussi que, ainsi que, de même que, selon que, autant que, tel que,
plus que, moins que.
Assez souvent l’adjectif ou l’adverbe est placé dans la principale et la subordonnée de
comparaison commence par que.
Ex: Cette mère est aussi calme qu’un lac.
La subordonnée circonstancielle de comparaison est souvent à l’indicatif. Elle peut
éventuellement être au conditionnel. La subordonnée de comparaison est souvent
elliptique du verbe.
Ex: Cet homme marche comme un automate.
On peut également exprimer le rapport de comparaison par :

1. Les expressions : plus….plus, autant….autant, plus…… moins, moins… moins,


moins….. Plus
Ex: Plus il boit plus il devient dingue.
Moins vous parlez, plus vous notez les explications.
Moins il mange plus il grossit.

2. Expression : telle

Ex: Telle mère, telle fille.


Tel père, tel fils.
A père avare, fils prodigue.

2.2. Divers accords


2.2.1. Degré de signification du qualificatif

L’adjectif qualificatif ne marque pas seulement la qualité (l’état de quelqu’un ou de quelque


chose).
Il peut également en souligner le degré d’intensité.
Dans l’ensemble, il existe trois degrés des qualificatifs : le comparatif, le positif, le
superlatif :

1. le positif
Le positif marque seulement l’existence ou l’inexistence d’une qualité sans idée de
comparaison.
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Ex: La guerre est dévastatrice.


Ce livre est beau
Ce garçon n’est pas gentil

2. Le comparatif
Un adjectif est au comparatif quand il exprime (l’état) la qualité avec l’idée de
comparaison. Il se distingue trois sortes de comparatif :
- Le comparatif d’infériorité, marqué par moins…. que
Ex: Il est moins fort que son voisin (ne pas dire :
Il est fort moins que son voisin)
- Le comparatif d’égalité marqué par aussi ….que
Ex: Le Burundi est aussi indépendant que le Rwanda
- Le comparatif de supériorité marqué par plus….que
Ex: Jean Bedel BOKASSA était plus dictateur que le Maréchal MOBUTU.
NB : Les adjectifs Bon, mauvais, petit-ont respectivement pour comparatif MEILLEUR,
PIRE, MOINDRE.
Càd
Bon…………. Meilleur
Mauvais……… pire
Petit………….. Moindre
Il est aussi permis de dire plus mauvais, plus petit, mais il extrêmement vicieux de dire
plus bon.
Au lieu de dire plus bon on dit « ceci est meilleur que ça ».
3. Le superlatif
Un adjectif est au superlatif quand il exprime une qualité portée au plus haut degré ou
simplement à un très haut degré. Il existe deux sortes de superlatif : le superlatif relatif et
le superlatif absolu.
1. Le superlatif relatif ou (superlatif avec complément)
Il se marque par :
- Le superlatif précédé de l’article défini
Ex: Hong Kong serait la plus belle ville du monde
- Le comparatif précédé d’un adjectif possessif.
Ex: La lecture est mon meilleur ami alors que la guerre est mon pire ennemi.

2. Le superlatif absolu
Le superlatif absolu (ou le superlatif sans complément) se marque de trois manières
différentes.
- Par le suffise- issinne
(D’origine italienne)
Ex; général………. >Généralissime.
Pauvre…………>pauvrissime
Riche…………...>richissime
Méchant ……….>méchantissime
- Par l’adverbe fort, bien, extrêmement
Ex: Elle est fort riche
Il est extrêmement mesquin,
- Par les préfixes extra, super, sur, archi
- Ex: Il a été extraordinaire sur le podium.
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2.2.2. Les adjectifs de couleur

1. Adjectifs de couleur simples


Les adjectifs de couleur simples s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils
qualifient, exactement comme les adjectifs qualificatifs.
Ex: Des yeux bleus
Des vestes grises
Des blouses roses
2. Adjectifs de couleur composés
Si un adjectif de couleur est composé de deux adjectifs simples ou d’un adjectif simple et
d’un nom, les deux éléments de couleur restent invariables
Ex: Des blouses bleu clair
Des cravates vert paille
Des chaussettes bleu foncé
Des piliers gris cendré.
3. Adjectifs noms
Si le mot désignant la couleur est un nom simple ou composé, ce mot reste invariable
Ex: Des rubans orange
Des chemises arc-en-ciel

Remarques : Quelques mots sont cependant et en même temps considérés comme de


vrais adjectifs. Ceux-là seuls peuvent s’accorder en genre et en nombre. Il s’agit de :
écarlate, pourpre, rose, mauve.

2.2.3. Les adjectifs numéraux

Les adjectifs numéraux sont ceux qui déterminent le nom en y ajoutant :


- Soit une idée de quantité
Ex: Deux corbeilles d’orange
- Soit une idée de rang
Ex: Le premier jour du mois de janvier
Parmi les adjectifs numéraux, il existe des cardinaux et des ordinaux.
1. Les cardinaux
Les cardinaux marquent le nombre ou la quantité.
Ex: cinquante, cent, million, billion, trillion,….
Les ordinaux marquent l’ordre ou la succession.
Ex: C’est sa troisième intervention chirurgicale
Remarque : - les cardinaux s’emploient aussi avec valeur ordinale
Ex: MWAMI KABARE II
La page cent
- Les cardinaux peuvent également être employés comme nom.
Ex: l’Europe des 27
Le club des 8
Servir de second dans un seul, être payé au centuple.
- Tous les cardinaux terminés par le suffixe aine sont des noms et
Peuvent se mettre au pluriel.
Ex: Deux douzaines
42

Accord de vingt et cent

Vingt et cent prennent la marque du pluriel « s » quand ils sont précédés d’un numéral qui
les multiplie.
Ex: Deux cents bouteilles
Quatre-vingts cahiers
Ou encore quand il s’agit des vingtaines et des certaines pleines. Toutefois vingt et cent
restent invariables s’ils sont suivis d’un autre numéral même si au départ ils étaient
multipliés par un autre minéral.
Ex: Quatre-vingt-trois mémoires
Six cent sept crayons
Vingt et cent restent également invariables s’ils sont employés pour vingtième et
centième
Ex: Ouvrez le livre à la page quatre-vingt.
L’an mille neuf-cent.
Remarque : On place le trait d’union entre les dizaines plaines et les unités ; le tout étant
inférieur à cent.
Ex: Quatre-vingt-trois
Quatre-vingt-dix-neuf
Cent quatre-vingt-treize
On met la conjonction de coordination « et » à partir de vingt entre la dizaine pleine
précédente et l’unité de la dizaine pleine suivante.
Ex :
20et1
30et1
40et1
50et1
60et1
70et1
80-1 (pas de conjonction et)
90et1
Au- delà de cent on ne place pas de conjonction de coordination.
Ex: 102 ou lieu de (100et2) cent et deux)
Exception : même si couramment on dit mille et une nuits, mille et un problèmes
Emploi de mille
Mille, adjectif numéral est toujours invariable
Ex: Quatre mille dollars
Cependant il ne faut pas le confondre avec le « mile » qui désigne une mesure
itinéraire de la marine marchande britannique, qui vaut 1632 m.
Le « mile » est un nom commun variable
Ex: Nous avons parcouru cinq miles à pied.
NB : Concernant le mille numéral il s’écrit tantôt avec deux l tantôt avec un seul l
conventionnellement il s’écrit avec deux pour désigner les dates antérieures à la
naissance de Jésus. On l’écrit avec un seul l pour désigner les dates postérieures
naissance de Jésus.
43

2.2.4 Participe présent et adjectif verbal

La forme verbale qui se termine par ANT est à la fois participe présent et adjectif
verbal.
1. Elle est participe présent et invariable quand elle exprime une action.
Ex: Les personnes gémissant sans cesse excitent plus de mépris que de pitié.
2. Cette forme est adjectif verbal et variable quand elle exprime un état ou une qualité
Ex: Soyons compatissants envers les malheureux
Au point de vue pratique, cette formule pose de petits problèmes Il est souvent
difficile de distinguer si cette forme verbale est adjectif verbal ou participe présent.
Heureusement que quelques critères peuvent nous faciliter le mécanisme de
distinction.
A la forme en ANT est participe présent et invariable
1. Quand elle est précédée de EN

Ex: C’est en forgeant qu’on devient forgeron

2. Quand elle est suivie d’un adverbe


Ex: Les personnes gémissant sans cesse

3. Quand elle est accompagnée de la négation


Ex: Les enfants n’obéissant pas à leurs parents s’exposent aux mécomptes

4 Quand elle est accompagnée d’un complément du verbe (direct, indirect ou


circonstanciel)
Ex:
• Les collines bordant le lac Kivu ne sont pas escarpées
• Les parents complaisant aux caprices de leurs enfants finissent par déchanter
• Le vent soufflant de l’Est à l’Ouest amène de la pluie

5 Quand elle appartient à un verbe pronominal
Ex: Les témoins se contredisant l’affaire reste embrouillée
6. Quand elle fait partie d’une proposition participe
Ex: Ses entreprises échouant cet homme se décourage

B La forme en ANT est adjectif verbal et variable


Quant elle est épithète ou attribut
Ex: Un enfant malade (l’épithète)
Ex: Une campagne verdoyante (l’épithète)
Cette dame est clairvoyance (attribut)
Quand elle est précédée d’un adverbe
Ex: Avant les guerres de libération une activité commerciale toujours grandissante animait
la ville de Goma
Remarques orthographiques
Certains adjectifs verbaux différents du participe présent par leur orthographe :
1. Qu change en C
Ex: fabriquant un fabricant
Vaquant vacant, vacance(s)
2. Gu change G
Naviguant navigant
Fatiguant fatigant
44

3. ANT change ENT


Adhérant adhèrent, adhérence
Affluant affluent, affluence
4. EANT change en ENT
Convergeant, convergent, convergence
Emergeant, émergent, émergence
2.2.5 ACCORD DU PARTICIPE PASSE

I CAS GENERAUX

I.1 Participe passé employé seul


Ex: Une fleur jaunie
Des bijoux cachés
Assise à l’ombre, elle lisait
Frappées par cette nouvelle imprévue, elles tombèrent évanouies
Le participe passé employé seul s’accorde comme un simple adjectif qualificatif en
genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte
Remarques
1 Sont invariables et considérés comme figés les participes passés ci- après :
approuvé ; dû, vu, lu, passé, lorsqu’ils sont employés seul.
Ex: Lu et approuvé
2. Sont également invariables les participes suivants lorsqu’ils sont placés
immédiatement, avant le nom, précédé ou non d’un article ou d’un déterminatif :
approuvé, attendu, certifié, communiqué, entendu, excepté, dû, passé, lu, reçu,
supposé, vu
Ex: Attendu les événements (valeur prépositive attendu)
Remettons la totalité de votre commande exceptée les denrées périssables.
Passé trois semaines, je changerai d’avis
A cette liste on peut ajouter les locutions et expressions suivantes dans les-
quelles entre un participe passé : non compris ; y compris, étant donné, excepté
que
Ex: il y avait 12 présents y compris les femmes .
Etant donné les circonstances on lui a pardonné la faute
Si tous ces participes passés sont placés après le nom auquel ils se rapportent, ils
reprennent leur fonction d’adjectif et s’accordent en genre et en nombre avec ce
nom.
Ex:
• Les événements attendus ce jour là
• Les denrées périssables exceptées, nous vous remettons la totalité de votre
commande
• Il y avait 12 présents, les femmes non comprises
• Les épreuves ci-incluses sont celles de votre dernier papier
45

I.2 PARTICIPE PASSE DES VERBES CONJUGUES AVEC ETRE

Ex: Les feuilles sont jaunies.


Les bijoux ont été cachés.
Elles sont venues s’ajouter aux autres.
Le participe passé conjuguer avec Etre s’accorde en genre et en nombre avec le
sujet du verbe
• Il faut par ailleurs noter que cette règle n’est pas applicable aux participes passés
des verbes pronominaux dans lesquels les pronoms réfléchis ont la fonction de
complément d’attribution (dans les temps composés ou surcomposés des verbes
pronominaux, l’auxiliaire être est mis pour avoir) en d’autres termes être tient la
place de avoir.
Ex: Je me suis bien conduit= j’ai bien conduit moi
• Si le sujet nous ou vous ne désigne qu’une seule et même personne, le singulier
est de rigueur (Nous de majesté)
Ex: Nous sommes persuadés, dit le technicien de la perfection de cet appareil,
Vous êtes, monsieur le président, estimé de tous vos collaborateurs

I 3 Participe Passé conjugué avec AVOIR


Ex:

• Les jouets que nous avons achetés

Les nombreuses pages qu’elle a lues

Les lettres que je vous ai écrites les avez-vous lues ?

Le participe passé des verbes conjugués avec AVOIR s’accorde en genre et en


nombre avec le complément direct si celui-ci le précède.
Ce participe passé peut rester invariable dans certaines conditions :
• Si le CD suit le participe passé employé avec AVOIR ou si ce participe passé n’a
pas de C.D
Ex _ Ils ont chanté
_Elles ont acheté les jouets
_ Nous avons chanté sans conviction
N B La recherche du C D est indispensable pour déterminer l’accord du P P des verbes
conjugués avec AVOIR, il faut cependant se rappeler que le C D qui précède le PP est le
plus souvent l’un des pronoms me, te, se, le, la, l’, les, nous, vous, ou que
Il convient donc de se reporter à l’antécédent pour déterminer le genre et le nombre de
celui-ci :
Ex _ Ci-joint la lettre que tu as cherchée
_On les a punis de prison
_Les preuves que m a fournies le photographe
46

I31 Exception particularité

Les verbes intransitifs, transitifs indirects et impersonnels n’ayant pas de complément


direct par leur nature, leur PP reste invariable
EX _Les deux films nous ont plu
_Les rivières ont débordé
_Les beaux jours ont passé rapidement
_Elle a pris le médicament qu’il a fallu
Les orages qu’il a fait ont gâché les récoltes

I 3 2 Les PP couru, coûté, régné, valu, vécu sont invariables au sens propre
(Verbes intransitifs) mais variables au sens figuré (=verbes transitifs)
EX _La pluie n’a cessé de tomber pendant le quart d’heure que nous avons couru
_Les dangers que nous avons courus étaient grands.
_Les trois millions qu’a coûtés cette maison.
_Les mille efforts que m’a coûtés cette épreuve.
_La somme que cette bague a valu.
_Les joies que ces vacances m’ont values.
_Les soixante quinze ans qu’il a vécu.
_Les belles années qu’il a vécues à l’étranger.

I 3 3 Le PP « pesé) est toujours invariable au sens d’avoir tel ou tel poids mais
il varie au sens d’examiner
EX _Ce colis ne pèse plus les cinq kg qu’il a pesé autrefois.
Votre commande est prête, je l ai pesée moi-même.

II. CAS PARTICULIERS


II 1 PP suivi d’un attribut du complément direct

EX Des femmes qu’il avait crues veuves.


Des filles qu’elle avait trouvées charmantes.
Ces légumes, il les aurait désirés plus tendres.
Le P P suivi d’un attribut du complément direct s’accorde généralement
Avec le C D quand celui-ci le précède
N B : Parfois on rencontre des cas d’invariabilité, restes ( =vestiges) de l’ancienne
grammaire

II 2 PP suivi d’un infinitif


Ex :
 La jeune femme qu’il a entendue chanter,
 Les fruits que tu as vus tomber

• Les nuages que j ai vus avancer

Le PP suivi d’un infinitif s’accorde si le complément direct fait l’action exprimée


par l’infinitif
Il reste invariable si le CD subit l action exprimée par l infinitif
Ex:
47

• Les fruits que j’ai vu cueillir


• Les étudiants qu’on a vu bleuir.
• La chanson que j’ai entendu chanter.
• Les enfants que tu as vu laver.

Le participe passé suivi d’un infinitif reste invariable quand il y a « lui » ou « leur »
qui précède ce P.P

Ex : Cette mélodie, je la lui ai entendu jouer.


Les liqueurs que je leur ai vu verser
N.B : Une autre façon de reconnaître l’invariabilité de ce genre est de faire suivre la
préposition « par » introduisant un complément indirect ou d’agent.
EX : La chanson que j’ai entendu chanter par sa fiancée.
Les fruits que j’ai vu cueillir par le jardinier
Remarque : L’infinitif complément direct ou la proposition complément direct peuvent être
sous- entendus et alors le participe passé est toujours invariable. Il s’agit surtout des
participes passés cru, dû, permis, pu, voulu, pensé.
- Je lui ai rendu tous les services que j’ai pu (lui rendre)

- Il nous a chanté toutes les belles chansons que nous avons voulu (qu’elle nous
chante)
Le participe passé suivi d‘un infinitif reste également invariable s’il est précédé
de que accompagné d‘une proposition complétive construite à l’infinitif.
Ex :
- J’ai pris la route qu’on n’a assuré être la plus courte

- Les histoires qu’on avait cru être fausses


Le participe passé « fait » suivi d’un infinitif est toujours invariable
Ex :
- Cette fille s’est fait battre
- La maison qu’il a fait construire
Le participe passé « laissé » suivi d’un infinitif peut ne pas varier
Ex : Ils se sont laissé (s) conduire par un voyou
Lorsqu’une préposition « à » ou « de » (mais généralement à) est intercalée entre le
participe passé et l’infinitif, l’accord se fait si le complément direct placé avant se
rapporte au participe et reste invariable s’il se rapporte à l’infinitif.
Ex
- Les couteaux que j’ai portés, à repasser. (variable)

- Ces habits, je les ai donnés à retoucher. (variable)


- Les gens qu’on a empêchés de partir. (variable)

- Les contrées qu’il a eu à explorer (invariable)


- Les lettres qu’on a eu à déposer (invariable)

- Les sommes qu’ils ont eu à verser (invariable)


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I .3. Participe passé précédé de « En »


En, pronom adverbial joue le rôle de Complément du nom, de l’adjectif ou du verbe. Mais
dans certains cas, il exprime une idée partitive. Il peut avoir la valeur d’un complément
direct du verbe, si « en » peut être supprimé dans la phase, il n’influe pas sur l’accord du
participe passé.
Ex : - j’ai écrit à paris, voici les nouvelles que j’en ai reçues.
- Ce livre a eu un grand succès, les traductions qu’on a données sont innombrables.
Quand « en » fait fonction d‘un complément direct c’est- à- dire il n’y a pas d’autre
complément direct) le participe passé est invariable. Quand on considère que le pronom
EN est équivalant à de cela, de lui, d’elle, de….et n’a ni genre ni nombre. On reconnait
qu’il est C.D quand il ne peut être retranché de la phrase sans altérer le sens de cette
phrase.
Ex: Voyez ces fleurs, en avez-vous cueilli ?
- Des tomates, on en a mis dans la sauce.
Il y a hésitation quand EN est complément d’un adverbe de quantité : tant, autant,
beaucoup, trop, nombre, combien,…
En général l’accord se fait si l’adverbe précède le pronom EN. Il ne se fait pas si l’adverbe
suit.
Ex: De ses nouvelles, combien en avez-vous reçues ?
- Des livres de ce genre, combien en avez-vous lus.

- Il en a autant écrit de ces vers.

II.4. Participe Passé précédé de le (l)


Quand le participe passé est précédé du pronom neutre LE (l’) qui équivaut à, cela
et représente toute une proposition, il est toujours invariable.
Ex: La chose est plus sérieuse que nous ne l’avons pensé d’abord. (Que nous n’avons
pensé cela d’abord)
- Elle s’est fâchée, comme on l’avait prévu ( l’- qu’elle se fâcherait)
- Il fallait rendre justice à celui qui l’avait mérité.

- Cette fleur n’est pas aussi belle que je l’avais cru.


Si le pronom le (l’) n’est pas neutre et représente un nom, il va sans
dire que le participe passé s’accorde selon la règle générale avec l’antécédent.
Ex : Cette fleur est quelconque, je l’avais crue plus belle, je l’ai retrouvée telle que je
l’avais laissée.
• Dans ce cas on peut toujours remplacer l’ par les lorsqu’on met l’antécédent
au pluriel.
Ex : Ces fleurs sont quelconques, je les ai crues plus belles je les ai retrouvées telles que
je les ai laissées.

II.5. Participe passé précédé de « le peu »

A près peu, le verbe s’accorde avec le complément


Ex : Peu de monde était là pour l’entreprendre
Peu de personnes sont disposées à prêter
A près le peu signifiant le manque de, le participe passé reste invariable.
Ex : - Le peu d’attention que vous avez porté à cette leçon n’a pas suffi pour la
49

Comprendre
- Le peu de notions utiles qu’un enfant a vécu, l’empêche plus tard de réussir dans la
vie.
Mais quand le peu signifie petite quantité mais suffisante, l’accord se fait
avec le nom qui suit peu.
Ex : - Le peu d’attention que vous avez portée à cette leçon a suffi pour la
comprendre.

- Le peu de notions utiles qu’un homme a acquises lui suffisent pour réussir dans la
vie.

II. 6. Participe passé placé entre deux que


Le participe passé placé entre deux que est invariable s’il a pour C.D la proposition
qui le suit immédiatement (le premier que est pronom relatif et le deuxième que
conjonction).
Ex: Les ennuis que j’avais prévu que vous auriez.
- C’est la faute que j’ai dit que je réparerai.

- C’est une affaire nous avons pensé que vous éviteriez.


Le participé passé placé entre deux que s’accorde si le premier que est le
complément d’objet direct placé avant.
Ex: Votre sœur que j’avais prévenue que vous arriveriez est là .
NB : Les phrases dans lesquelles intervient un participe passé placé entre deux que sont
souvent correctes, mais si lourdes et si peu harmonieuses qu’il faut autant que possible
les éviter.

II.7. Participe passé précédé d’un collectif


Quand le participe passé est précédé d’une locution collective (une foule de, une
masse de, un grand nombre de, une partie de, le tiers, le quart de …) accompagné
d’un complément déterminatif.
Ex: - Une foule de curieux, qu’il avait bientôt rassemblée (s)
- La multitude des fidèles qu’il avait entrainée €.

- Le grand nombre d’ennemis qu’il a battus.


Si l’expression collective est formée d’un adverbe de quantité suivi d’un
complément : autant de, combien de… le participe passé s’accorde avec le
complément (à moins que ce dernier ne soit pas placé après le participe passé).
- Ex: Autant de livres il a lus.

- Combien d’heures ai-je perdues ?

- Mais autant il a lu des livres

II.8. Participe Passé accordé avec les antécédents en gradation


Quand les antécédents noms coordonnés sont en gradation c’est-à-dire quand se
suivent en renchérissant l’un sur l’autre, l’accord du participe passé se fait avec le
dernier cité seulement.
Ex: L’ennui, la déception, le courroux que le père a ressenti à l’échec de sa fille.
50

Si les antécédents sont synonymes et non coordonnés l’accord du participe passé


se fait avec le dernier cité.
Ex: Cette douleur, le grand mal qu’il a ressenti.

II.9. Participe Passé des verbes pronominaux


Le participe passé des verbes pronominaux se conjugue avec être dans leurs temps
composés et surcomposés.
Ex: je me suis repenti
Ils se sont lavé les mains
9.1. Verbes essentiellement pronominaux.
Les verbes comme s’envoler, s’ingénier, se repentir, s’accordent en genre et en
nombre avec le sujet du verbe.
Ex: Les moineaux se sont envolés elles s’en sont repenties le lendemain
Exception : s’arroger dont le participe passé s’accorde avec le complément direct si ce
dernier le précède reste invariable si le complément direct le suit
Ex: il s’est arrogé les droits.
Les droits qu’il s’est arrogés.
Tableau des verbes essentiellement pronominaux

S’absenter s’entraider
S’abstenir s’envoler
S’accorder s’éprendre
S’accroupir se souvenir
S’acheminer se targuer
S’adonner s’extasier
S’agenouiller se formaliser
S’arroger se gargariser
Se blottir se gendarmer
Se cabrer s’immiscer
Se dédire s’infiltrer
Se désister s’ingérer
S’empresser s’insurger
S’enfuir se prosterner
S’enquérir se ratatiner
Se méfier s’écrouler
Se méprendre se raviser
Se moquer s’élancer
S’obstiner se rebeller
Se rebiffer s’emparer
Se récrier s’esclaffer
Se recroqueviller s’éroder
Se réfugier s’évanouir
Se renfrogner s’évertuer
Se rengorger s’exclamer
Se suicider se repentir
S’ébattre se soucier
S’opiniâtrer
51

S’ébrouer
Se parjurer

II.9.2. Verbes accidentellement pronominaux (transitifs et intransitifs employés


pronominalement)
Pour l’accord du participe passé des verbes accidentellement pronominaux,
il est indispensable de se rappeler que l’auxiliaire être est mis généralement pour avoir.
De ce fait, ces verbes sont traités comme s’ils étaient conjugués avec Avoir.
Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le pronom me, te,
se, nous, vous si celui–ci est complément direct et dans le cas contraire (pronom
complément d’objet indirect) et si le complément est placé après le participe
passé, ce dernier reste invariable.
Ex : Elle s’est jetée sur la voiture
Ils se sont blessés à la tête
Elles se sont battues dans la rue
Elle s’est cogné la tête
Vous vous êtes adressé des injures
Le participe passé des verbes qui ne peuvent avoir le complément direct
restent invariables (verbes transitifs indirects, Intransitifs et impersonnels)
Ex : - Ils se sont rit de mes efforts (se rire de)
- Elles se sont nui (nuire à)
- Les reines se sont succédé au trône (succéder à)
- Les poils se sont plu à nous bleuir (plaire à)
Quelques verbes n’ont pas de complément direct : se complaire, se plaire, se
convenir, se déplaire, se ressembler, se rire, se mentir, se succéder, se sourire, se nuire,
se parler, se suffire, se survivre.
Le participe passé des verbes pronominaux non – réfléchis (c.à.d. dont
l’action ne se reporte pas sur le sujet) comme s’apercevoir, s’attendre…) qui ne
signifie pas « a percevoir soi » « attendre soi » s’accordent avec le sujet comme le
participe passé des verbes essentiellement pronominaux.
Ex : Ils se sont aperçus qu’il est déjà parti.
- Elles se sont jouées de toi.
- Elle s’est plainte de ce procès.

Liste des verbes pronominaux non – réfléchis


S’apercevoir Se jouer
S’aviser Se servir
S’attaquer Se plaindre
S’attendre Se prévaloir
Se douter Se taire
S’échapper
S’ennuyer
Leur participe passé s’accorde avec le sujet. Le participe passé des verbes à sens
passif s’accorde également avec le sujet.
Ex: - Les légumes se sont bien vendus = ont été bien vendus
-La partie s’est jouée en 2 manches = a été jouée.

QUELQUES BARBARISMES
52

Ne pas dire Dire plutôt

La poupée à ma fille La poupée de ma fille


Pour deux à trois personnes Pour deux ou trois personnes
Il s’en est accaparé Il l’a accaparé
De manière à ce que De manière que
E façons à ce que De façon que
S’attendre à ce que S’attendre que
Consentir à ce que Consentir que
Agoniser quelqu’un d’injures Agonir quelqu’un d’injure
Aller ou dentiste Aller chez le dentiste
Se promener alentour de la ville Se promener aux alentours de la ville
Je ne suis allé Je m’en suis allé
Il est furieux après vous Il est furieux contre vous
Etre au même pied d’égalité Etre sur un pied d’égalité, Etre au même pied
Au jour d’aujourd’hui Aujourd’hui
Il est aussi grand comme moi Il est aussi grand que moi
Se baser sur Se fonder sur
Dans le but de Dans le dessein de
Etre peu causant Etre peu bavard
On vous cause On vous parle
Comme par exemple Comme, par exemple
Nous avons convenu de Nous sommes convenus de
Il est sorti avec sa dame Il est sorti avec la femme ou avec son épouse
D’ici demain D’ici à demain
Je l’ai vu avec sa demoiselle Je l’ai vu avec sa fille
Eviter un ennui à quelqu’un Epargner un ennui à quelqu’un
Regarder (faire) comme si rien Regarder (faire) comme si de rien n’était
n’était
Ce n’est pas de ma faute Ce n’est pas ma faute
Fixer quelqu’un Regarder fixement quelqu’un
Malgré que je ne lui aie interdit Quoique je le lui aie interdit
Malgré qu’il souffre Malgré la souffrance
S’entraider mutuellement S’entraider
Je n’ai rien à m’occuper Je n’ai rien à quoi m’occuper
Pardonner quelqu’un Pardonner à quelqu’un
Prendre quelqu’un en parti Pendre quelqu’un à partie
En outre de cela Outre cela
Pallier à quelque chose Pallier quelque chose
Aller de mal en pire Aller de mal en pis
Souffrir pire que jamais Souffrir pis que jamais
La chose qu’il a besoin La chose dont il a besoin
Elle a quel âge ? Quel âge a-t-elle ?
Quoiqu’il est malade Quoiqu’il soit malade
Il risque de gagner Il a des chances de gagner
Le soi-disant cadavre Le prétendu cadavre
Ce bruit n’insupporte Ce bruit m’est insupportable
C’est là où je vais C’est là que je vais
C’est là d’où je viens C’est de là que je viens
Solutionner une question Résoudre une question
Je m’en rappelle Je me le rappelle (je m’en souviens)
A deux heures sonnant A deux heures sonnantes
53

J’arrive de suite J’arrive tout de suite


Lire sur un journal Lire dans le journal
Tachez moyen de Faites votre possible pour……
Tant qu’à lui Quant à lui
Je l’ai acheté tel que Je l’ai acheté tel quel
N’avoir pas le temps matériel de N’avoir pas le temps de
Avoir très peur Avoir grand-peur
Je l’ai téléphoné Je lui ai téléphoné
Il se rappelle d’un jour où….. Il se rappelle un jour où
Il se souvient qu’ils jouaient Il se souvient d’avoir joué
Ils tentent à les aider Ils tentent de les aider
Il n’ya pas personne pour l’assister Il n’y a personne pour l’assister
54

Chap. III : INITIATON A LA LOGIQUE FORMELLE

3.1. Introduction
La logique formelle est la science ayant pour objet de déterminer parmi les opérations
intellectuelles qui tendent à la connaissance du vrai lesquelles sont valides, lesquelles ne
le sont pas. Elle envisage donc ces opérations au point de vue de leur validité en elle-
même.
Or toute pensée logique ou raisonnement se compose des jugements et tout jugement se
compose d’idées ou concepts : il y a alors lieu de distinguer trois opérations intellectuelles
spécifiquement différentes :
L’appréhension ou l’acte consistant à concevoir une idée, un concept
Le jugement ou l’acte consistant à affirmer ou nier un rapport entre idées aux concepts
La raisonnement ou opération par laquelle, de deux ou de plusieurs jugements donnés, on
tire un autre jugement qui en découle nécessairement.

3.2. ANALYSE DE LA PENSEE LOGIQUE : TROIS OPERATIONS


INTELLECTUELLES

3.2.1. L’appréhension et le terme

1. Définitions

a. Le concept (ou idée) est, le substitut de l’objet, c’est-à-dire la représentation présente à


l’esprit quand on pense à quelque chose ; ce qui remplace dans mon esprit l’objet lui-
même. Le concept diffère essentiellement de l’image qui est la représentation
déterminée d’un objet sensible, tandis que le concept est une idée générale
(abstraction a été faite de ses caractères individuels) et abstraite (a été tiré à part de la
réalité).
b. Le terme : est l’expression verbale d’un être concret ou d’un concept Ex : le terme ou
nom « chat » exprime la réalité « chat » ou l’idée de « chat-tête »…
c. L’appréhension : est l’acte par lequel l’esprit conçoit un concept, « appréhende » ou
saisit une idée, sans en rien affirmer ni en rien nier
2. PROPRIETE DU CONCEPT : les concepts sont des idées générales qui comprennent
un ensemble de caractères et s’étendent à un certain nombre d’individus qui réalisent
en eux ces caractères.

a. la Compréhension du concept est l’ensemble des caractères que le concept


comprend. Ainsi le concept « homme » comprend : être, vivant, sensible,
raisonnable etc. ; le concept « chat » a pour compréhension tous les caractères
des félins et ceux qui différencient le chat parmi les félins.

Dans nos définitions nous recourons constamment à la compréhension, car définir, un


terme consiste à expliciter sa compréhension.

b. l’extension du concept est l’ensemble des individus auxquels s’étend le concept


ainsi le concept « homme » s’étend au sept milliards d’hommes sur la
terre ; « félin» inclut les chats, les tigres, les parenthèses etc.
55

3. REGLE DU CONCEPT

La compréhension d’un concept est en raison inverse de son extension.


Ex : « chat » a compréhension plus riche mais extension plus petite que « félin » le
concept « être » à la compréhension la plus petite, mais l’extension la plus grande

4. CLASSIFICATION DES CONCEPT : SELON LEUR EXTENSION, ON DISTINGUE :


a. Le concept particulier : pris selon une partie, souvent indéterminée, de son
extension : un homme ; certains hommes, des hommes…
b. le concept universitaire : pris selon toute son extension , les concept collectifs est
singuliers sont assimilés aux concepts universels et donc également pris selon toute
leur extension.

3.3. LE JUGEMENT ET LE PROPOSITION

1. DEFINITION

a. Le Jugement est l’affirmation d’un rapport de convenance ou de disconvenance


entre deux termes
b. La Proposition est l’expression verbale d’un jugement

2. COMPOSITION

a. deux termes :
• le sujet : l’être dont on affirme ou nie quelque chose
• le prédicat (attribut) : ce que l’on affirme ou nie du sujet

b. une copule : ce qui est établit et manque le rapport entre les deux concepts
3. CLASSIFICATION DES JUGEMENTS

a. Du point de vue de qualité, on distingue :

• Proposition affirmative : si le rapport exprime est positif


• Proposition négative : si le rapport est un rapport de disconvenance

b. du point de vue de la qualité, on distingue


• proposition universelle : quand le sujet est un concept universel
• proposition particulière : quand le sujet est un concept particulier

c. En combinant le point de vue de la qualité et de la quantité


• Proposition universelle affirmative (propos. A) A E
• Proposition universelle négative (propos. E)
• Proposition particulière affirmative (propos. I)
• Proposition particulière négative (propos. O) I O

Les lettres symbolisant les quatre espèces du jugement sont prises parmi les quatre
premières lettres de l’alphabet, pour les propositions affirmatives, nous le trouvons
dans le mot latin « affirmo »,
Pour la négative dans le mot latin « négo »
56

4. REGLES CONCERNANT LES PROPOSITIONS

a. L’extension ou quantité de l’ATTRIBUT dépend de la qualité de la proposition


• L’attribut d’une affirmation est toujours particulier
• L’attribut d’une négative est toujours universel

b. règle concernant les propositions opposées c'est-à-dire les propositions qui


différent soit en qualité (A et E,I et O), soit en quantité (A et I, E et O), soit en
qualité et en qualité et en quantité à la fois (A et O, E et I). il faut distinguer :
• les propos contraintes, à savoir des propos universelles qui ne différent qu’en
qualité
• elles ne peuvent être vraies à la fois mais peuvent être fausses à la fois
• par suite de la vérité de l’une on peut conclure à la fausseté de l’autre
• de la fausseté de l’une on peut conclure à la vérité de l’autre

Les propositions contradictoires, a savoir des propositions qui différents en quantité et


en qualité :
• elles ne peuvent être vraies ni fausses à la fois
• on peut conclure de la vérité de l’une à la fausseté de l’autre
• de deux contradictoires, l’une est nécessairement vraie, l’autre nécessairement
fausse
57

le tableau suivant résume les diverses opposition

Tous sont … Aucun n’est…


Contraires

Subalterne

Subalterne
Quelques uns sont Contraires Quelques uns ne
Subcontraire

3.4. LE RAISONNEMENT DEDUCTIF OU LE SYLLOGISME

Sur la classification des concepts selon la compréhension et l’extension se fonde une


machine démonstrative très célèbre : le syllogisme

3.4.1. Définition de Syllogisme

Considérons deux propositions : (A) Tous les chats sont des félins
(B) Minet est un chat
Ce sont deux propositions qui expriment une certaine affirmation.
Peu importe que celles-ci soient conformes ou non à la réalité , mais en affirmant A et
B, est ce que je ne peut pas logiquement conclure à une troisième affirmation ? en
sachant A et B, ne puis je pas affirmer autre chose, sans me contredire ?
En effet, a parti de ces deux prémisses (= des propositions qui précèdent la conclusion
dans un syllogisme), je peux poser une conclusion :

(C) Minet est un félin

De fait, il est clair , en me plaçant au point de vue de l’extension, que si le concept


« félin » s’étend à tous les chats et si en plus Minet rentre dans la classe des chats,
je peux affirmer sans me contredire, que Minet est un félin.

En posant « Minet est un félin » je me contredis pas, je ne dis rien de plus, je dis la
même chose qu’en affirmant A et B. mon raisonnement est correct, c'est-à-dire mon
raisonnement est tautologique. Même si mes prémisses A et B étaient des affirmations
fausses matériellement, ma conclusion serait logique, VALIDE. Elle serait
fondamentalement correcte, elle ne contredirait pas mes prémisses ; elle rendrait
seulement explicite ce qui n’était d’abord connu qu’implicitement…

3.4.2. COMPOSITION DU SYLLOGISME

a. le syllogisme est composé de trois propositions : des prémisses et la conclusion


b. on y dénombre trois termes distincts :
• le grand terme : celui qui a l’extension la plus vaste – il est attribut de la
conclusion
58

• le petit terme : celui qui a l’extension la plus petite- il est sujet de la


conclusion
• le moyen terme : le point de rencontre, le médiateur entre le grand et petit
terme qu’on lui a comparés successivement – il figure dans les deux
prémisses mais pas dans la conclusion
c. on distingue encore parmi les deux prémisses
• La majeure : celle qui contient le grand terme ou terme majeur
• La mineure : celle qui contient le petit terme ou terme mineur

P.S le syllogisme repose sur des emboîtements de classes que le mathématicien


EULEZ a imagines au 18ème siècle de représenter par des cercles emboîtés ; le plus
grands cercle représente le grands terme, le cercle le plus petit représente le petit
terme.

Médec félin

Ing
Chat
Du
Minet
Intell

Mortels
Intell

Hos
Médec
Soc
duabo

3.4.3. LOIS FORMELLES DU SYLLOGISME

Un bon syllogisme tient compte de huit règles : quatre lois concernent les termes,
quatre autres concernent les prémisses
1. le syllogisme ne doit avoir que trois termes gardant la même sens , si non il n’y
aurait plus deux mais trois termes en rapport avec un termes en rapport avec une
troisième, en fait c’est l’équivocité d’un terme fait que sous trois mots mots se
cachent quatre concepts différents
2. le moyen terme ne peut figurer dans la conclusion, le moyen terme sert en effet à
mettre en rapport les expremes. Une fois que c’est chose faite ( dans la conclusion),
il n’a plus aucune fonction.
3. le moyen terme doit être pris au moins une fois dans toute son extension ; sans
cela on ne serait pas certain d’avoir une relation d’inclusion. Car dans ce cas il est
pris les deux fois dans sont sens particulier, du moins quand il s’agit de deux
premières positives.
59

4. les termes doit être pas avoir une extension plus grande dans la conclusion que
dans les prémisses. EX : les paresseux sont punis
tu n’es pas paresseux
donc tu n’es pas puni…
il peut y avoir en effet d’autres raisons d’être puni que la paresse, en particulier
l’indiscipline
5. deux prémisses positives donnes toujours une conclusion positive : dans les
premières A=B et B=C, on affirme seulement que d’un certain point de vue, il y a un
rapport entre A et C, on ne peut conclure à aucune autre relation entre A et C qu’à
celle du rapport existant.
6. deux prémisses négatives ne donnent pas de conclusion : si A n’est pas égale à B et
si B n’est pas =C suit quant au rapport entre A et C. en effet A et C peuvent être
égaux ou différents.
7. deux prémisses particulières ne donnent pas de conclusion : il y a trois cas ou les
prémisses sont particulières :
• toutes les deux sont négatives : cfr. Règle 6
• toutes les deux sont positives : sachant que la quantité d’une proposition. dépend
de la quantité du sujet, nous pouvons conclure qu’en notre cas les deux sujets
seront particulières. Tous les termes sont dont particulières (contre r3)
• une est positive et une négative : il n’y a pas de conclusion à cause de la règle.

8. qui dit que : si on part d’une proposition positive, la conclusion sera négative ;
l’attribut de la conclusion sera donc universel, donc le grand terme de la conclusion
également. Mais ce grand terme ne peut pas être universel dans les prémisses
parce que dans les prémisses il n’y a termes (r.3°). En conclusion on n’observe pas
le règle 4°

9. la conclusion sera toujours affectée du caractère de la première plus faible. On


considère une proposition négative plus faible qu’une proposition positive , et une
proposition particulière plus faible qu’une universelle.

• Une négative + une positive = conclusion négative


• Une particulière + une universelle = Conclusion particulière
Les deux premières sont négatives : voir la loi 6°
Les deux sont positives : il n’y un seul terme universel, le sujet de l’universelle. Ce terme
doit être moyen terme et ne peut donc pas revenir dans la conclusion (r.2°) ; la
conclusion sera nécessairement particulière car il ne reste plus que des termes
particulières comme sujet de la conclusion ;
Une est positive et l’autre est négative : nous avons 2 termes universels, ou bien les deux
termes universels dans la même première. Comme sujet et attribut dans la négative, le
terme restant sera donc attribut de la conclusion. Le sujet donc nécessaire un terme
particulier.

3.2.4. QUELQUES ESPECES DE SYLLOGISMES


• Le syllogisme catégorique : le syllogisme dont la majeure est une proposition
catégorique ;
• Le syllogisme conditionnel : le syllogisme dont la majeure est une proposition
conditionnelle. On peut ramener le raisonnement à la forme catégorique, ou
appliquer les règles suivantes :
• Si la mineure reprend l’antécédent ou condition, la conclusion est valable lorsque
la mineure est affirmative ; par contre la conclusion ne vaut pas lorsque la mineure
est négative
60

• Lorsque la mineure reprend le conséquent ou conditionné, la condition ne vaut


pas si la mineure est affirmative, elle n’est valable que si le mineure est négative.

3.2.5. LES QUATRES FIGURES DE SYLLOGISME

D’après le rôle, la place du moyen terme (M) dans les prémisses, la logique classique
distingue quatre figures
Si P= petit terme, G=grand terme et M = Moyen terme, en voici le tableau

1ère Figure 2ème Figure 3ème Figure 4ème Figure


H G G M M G G H

P M M P
P M M P

P G P G P G P G
Explication
1ère Figure : Si M est Sujet dans la majeure et prédicat dans la mineure
2ème Figure : Si M est attribut dans les deux prémisses
3ème Figure : Si M est sujet dans les prémisses
4ème Figure : Si M est prédicat dans la majeure et sujet dans la mineure
Dans les quatre figures nous avons laisse dans (d’après la forme de la copule) et la
quantité des propositions
Si nous envisagions à la figure, la quantité et la qualité , nous pourrions distinguer
environ 45 formes possibles par figure , et au total théorique 192 modes différents de
syllogismes, dont 14 modes seulement sont concluants ou valides.
Ex :

(1) Tous les chats sont des félins A


Or minet est un chat A
Donc minet est un félin A
Ce syllogisme est constitué de 3 propositions A, est de forme « Barbara » qui est un
des modes valides selon la 1ère Figure
(2) Tous les ingénieurs sont intelligents A
Or Duabo n’est pas intelligent E
Donc Duabo n’est pas Ingénieur E
61

Conclusion
A chacun de tirer sa conclusion selon le degré d’assimilation de ce cours.
62

BIBLIOGRAPHIE

1. BESCHERELLE 2, l’orthographe pour tous, Hatier, Paris, 1967.

2. CATHELAT Bernard, vous et les français, Flammarion, 1985.

3. COTTERET jean marie, la bataille des images, Larousse, 1986

4. COURAULT M, manuel pratique de l’art d’écrire, Hachette, Paris, 1987

5. DESSAINTES Maurice, Recherche linguistique et Enseignement, Du culot,


Gembloux, 1971

6. GENOUVRIER Emile et Ali, grammaire pour enseigner le français, Larousse, Paris,


1982.

7. MERMET Gérard, Francoscopie, Larousse, Paris 1989.


63

TABLES DES MATIERES


INTRODUCTION ..........................................................................................................................................1
CHAPITRE I : L’EXPRESSION ORALE .............................................................................................3
11 QUELQUES DEFINITIONS..........................................................................................................3
I.1.1 le langage.................................................................................................................................3
I.1.2 La parole ..................................................................................................................................4
I .2 LA PHONITIQUE ..........................................................................................................................5
I .l’Accent de hauteur ..........................................................................................................................7
I .2.1 L’Alphabet phonétique international (API) .........................................................................8
I 2 .2 Le système vocalique français .........................................................................................10
1.4. La liaison .......................................................................................................................................17
I.4.1Principe général.........................................................................................................................17
I.4.3 Liaisons facultatives..................................................................................................................19
I .4.5 Modalités d’application...........................................................................................................19
I 5 Communication ...............................................................................................................................21
I .6 L’Exposé .........................................................................................................................................26
1.7. La phrase .......................................................................................................................................27
I.7.1 La phrase énonciative...............................................................................................................28
I .6.2 La phrase interrogative .......................................................................................................31
I 6 3 La phrase exclamative ..............................................................................................................31
I 6 4 La phrase impérative ...............................................................................................................32
I 6 .6 La phrase hypothétique..........................................................................................................32
18 LA DISSERTATION.....................................................................................................................32
1 Introduction..................................................................................................................................33
2 Développement...........................................................................................................................34
Chapitre II EXPRESSION ECRITE.....................................................................................................35
II .1 EXPRESSION DES CIRCONSTANCES ...............................................................................35
II .1.1. EXPRESSION DE BUT ....................................................................................................35
2.1.2. Expression de Conséquence............................................................................................35
2.1.3. Expression de Cause.........................................................................................................36
II .1.4 Expression de temps..........................................................................................................37
II 1 5 Expression de condition ou de supposition ....................................................................37
216 : Expression d’opposition ou concession ...............................................................................38
2 1 7 Expression de comparaison ....................................................................................................39
2.2. Divers accords ...............................................................................................................................39
2.2.1. Degré de signification du qualificatif......................................................................................39
2.2.2. Les adjectifs de couleur .....................................................................................................41
I CAS GENERAUX ........................................................................................................................44
I.1 Participe passé employé seul.................................................................................................44
64

I.2 PARTICIPE PASSE DES VERBES CONJUGUES AVEC ETRE ........................................45


I 3 Participe Passé conjugué avec AVOIR.............................................................................................45
I31 Exception particularité .........................................................................................................46
I 3 2 Les PP couru, coûté, régné, valu, vécu sont invariables au sens propre ...............................46
I 3 3 Le PP « pesé) est toujours invariable au sens d’avoir tel ou tel poids mais il varie au sens
d’examiner........................................................................................................................................46
II. CAS PARTICULIERS............................................................................................................................46
II 1 PP suivi d’un attribut du complément direct ............................................................................46
II 2 PP suivi d’un infinitif .................................................................................................................46
I .3. Participe passé précédé de « En »............................................................................................48
II.4. Participe Passé précédé de le (l)................................................................................................48
II.5. Participe passé précédé de « le peu ».......................................................................................48
II. 6. Participe passé placé entre deux que.......................................................................................49
II.7. Participe passé précédé d’un collectif.......................................................................................49
II.8. Participe Passé accordé avec les antécédents en gradation.....................................................49
II.9. Participe Passé des verbes pronominaux..................................................................................50
TABLES DES MATIERES .........................................................................................................................63

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