MULTINATIONALES
Une analyse du secteur automobile
Ana Colovic et Ulrike Mayrhofer
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Les stratégies
multinationales
Une analyse du secteur automobile
Cet article étudie les stratégies de localisation des firmes
multinationales. À travers une analyse du secteur
automobile, les auteurs tentent de comprendre dans quelle
mesure les modèles conceptuels proposés dans la littérature
peuvent expliquer les choix de localisation effectués par les
firmes. L’analyse met en relief les mutations récentes de
l’industrie automobile mondiale, et notamment l’importance
grandissante des marchés émergents dans la localisation des
activités des firmes multinationales.
D
ans un contexte de mondialisation automobile qui peut être considérée
économique et d’intégration crois- comme un secteur globalisé où les diffé-
sante des espaces économiques rents constructeurs s’affrontent désormais
régionaux, de nombreuses firmes mul- à l’échelle mondiale. À travers cette
tinationales sont amenées à réviser la loca- analyse, nous chercherons à déterminer
lisation de leurs activités dans le but d’opti- dans quelle mesure les cadres théoriques
miser leur chaîne de valeur globale. Ces retenus peuvent expliquer les choix effec-
dernières années ont notamment été mar- tués en matière de localisation des
quées par l’internationalisation des activités activités.
émergents (UNCTAD, 2005). En effet, les trée sur les marchés étrangers sous l’angle
études disponibles montrent que l’attracti- du paradigme éclectique. Dans la seconde
vité des territoires est soumise à des muta- partie, nous utilisons les analyses dévelop-
tions profondes, parmi lesquelles on peut pées par le courant de la nouvelle géogra-
notamment souligner l’importance grandis- phie économique (Krugman, 1991 ; Krug-
sante des marchés émergents, notamment man et Venables, 1995 ; Muchielli, 1998) et
de la Chine et de l’Inde (ANRT-IFRI, 2005, « la matrice régionale » (Rugman, 2005)
2006). dans le but de comprendre comment une
Cette évolution soulève de nombreuses entreprise choisit la région ou le pays où
interrogations tant pour le chercheur que elle va implanter ses activités et quelles
pour le praticien : Pourquoi les entreprises formes de stratégies régionales on peut
multinationales choisissent-elles de loca- distinguer. Ces différents champs théo-
liser leurs activités à l’étranger ? L’inter- riques nous permettront d’identifier les
nationalisation des activités est-elle consi- différentes variables explicatives des straté-
dérée comme une opportunité ou une gies de localisation empruntées par les
contrainte ? Quels sont les modes d’entrée firmes multinationales. Nous montrons
utilisés par les entreprises ? Quels sont les que les approches choisies peuvent être
territoires privilégiés dans le passé et considérées comme complémentaires dans
quels sont ceux considérés comme étant l’explication de la localisation. Nous met-
les plus attractifs pour les années à venir ? tons également en relief la complexité
Pour répondre à ces questions, nous nous croissante du phénomène, qui nécessite
proposons d’examiner les principaux l’élaboration de nouveaux modèles théo-
cadres conceptuels proposés dans la litté- riques permettant de mieux saisir les évolu-
rature et de les juxtaposer aux choix de tions récentes dans le domaine. La
localisation effectués par les entreprises. démarche d’analyse utilisée pour cette
Le champ d’investigation retenu pour recherche est résumée dans la figure
l’étude empirique est celui de l’industrie suivante.
La localisation des firmes multinationales 153
c’est une activité qui est traditionnellement mité de la demande pour « protéger » ses
considérée comme hautement stratégique opérations et ses profits à l’étranger. En
pour les entreprises industrielles ; deuxiè- effet, l’avantage technologique dont elle
mement, c’est une activité « visible » et par bénéficiait dans les premières étapes du
conséquent bien documentée. cycle de vie ne peut durer éternellement et
Pour mettre en lumière les stratégies de loca- il devient nécessaire de réduire les coûts en
lisation des constructeurs automobiles, nous délocalisant les activités de production.
faisons d’abord appel à l’approche du cycle L’entreprise va donc progressivement inter-
de vie du produit qui nous permettra d’appré- nationaliser sa production pour préserver
cains et japonais sont plus nombreux à avoir leur production dans l’Union européenne
localisé des activités de production dans où ils détiennent des parts de marché
d’autres zones géographiques, ce qui leur a importantes. Il en va de même pour les
permis d’éviter les restrictions liées aux entreprises Honda et Nissan qui produisent
régulations et de développer les ventes sur respectivement 38 % et 36 % de leurs véhi-
les marchés visés. Un exemple est fourni cules dans l’Alena (États-Unis, Canada,
par les groupes Ford et General Motors qui Mexique) où elles ont acquis des positions
réalisent respectivement 35 % et 20 % de significatives.
Autres
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D’après les chiffres fournis par le Comité tages et de ressources spécifiques, mais
des constructeurs français d’automobiles, aussi les problématiques de contrôle de
CCFA, L’industrie automobile française : chaînes productives qui commencent à se
analyse & statistiques (2007). régionaliser.
Ainsi, le paradigme éclectique peut être uti-
2. Le paradigme éclectique et le choix lisé pour expliquer pourquoi les construc-
du mode d’entrée teurs automobiles choisissent d’effectuer
À partir des années 1980, les chercheurs ont des investissements directs à l’étranger plu-
tenté de fournir des explications plus com- tôt que d’exporter ou de signer des accords
international pendant les deux dernières de localiser des usines dans des pays où les
décennies (Rugman, 2005). Dans son coûts de production sont plus faibles. Il en
approche éclectique, Dunning (1988) se va ainsi pour le groupe PSA Peugeot
penche sur la question du mode d’entrée sur Citroën qui a récemment établi une société
un marché étranger. Il explique que le choix commune (joint venture) avec Toyota en
entre la licence, l’exportation et l’investis- République tchèque : les modèles Citroën
sement direct à l’étranger est guidé par des C1 et Peugeot 107 produits sur ce site sont
avantages « OLI » : les avantages spéci- également destinés à être commercialisés
fiques (Ownership advantages) qui corres- sur les marchés à plus hauts revenus,
pondent aux avantages spécifiques possédés notamment en Europe occidentale (PSA
par la firme ; les avantages de localisation Peugeot Citroën, 2006). De même, Renault
(Location advantages) qui désignent les a choisi de produire le modèle Logan en
avantages associés à la localisation des acti- Roumanie, et une partie de la production
vités à l’étranger ; et les avantages de l’in- vise à servir d’autres pays européens
ternalisation (Internalisation advantages) (Renault, 2006). Il paraît important de
qui correspondent aux bénéfices de l’inter- remarquer que la proximité géographique
nalisation des activités à l’international. de ces unités de production permet de limi-
Une implantation à l’étranger par le biais ter les coûts de transport dans la perspective
d’un investissement direct à l’étranger est d’une exportation des véhicules vers
favorable si les trois types d’avantages sont d’autres marchés européens.
réunis. Le modèle proposé intègre de nou-
velles variables explicatives de la localisa-
II. LE CHOIX DE LA RÉGION
tion en mettant notamment l’accent sur les
D’IMPLANTATION
avantages spécifiques possédés par la firme,
mais aussi sur l’intérêt de localiser les acti- Le modèle du cycle de vie et le paradigme
vités productives à l’étranger et de les inter- éclectique nous aident à comprendre pour-
naliser. Il permet de mieux comprendre la quoi les entreprises sont amenées à locali-
localisation en intégrant les notions d’avan- ser leurs activités à l’étranger et de quelles
La localisation des firmes multinationales 157
options elles disposent pour établir leur pré- géographiques et spatiales apparaissent
sence sur ces marchés. Toutefois, ils n’abor- comme de nouvelles variables explicatives
dent pas le choix du lieu précis de la locali- des choix de localisation des firmes. Elles
sation. En effet, jusque dans les années viennent enrichir les modèles précédents et
1990, la dimension géographique de la contribuent à une vision plus complète des
localisation est absente des explications. stratégies de localisation. En effet, comme
Or, les stratégies choisies par les mul- l’avance Rugman (2005), le choix du mode
tinationales montrent que cette dimension d’entrée et le choix de la région de localisa-
influe fortement sur le choix de localisation tion constituent des décisions stratégiques
fiscalité, faibles impôts, etc.) et devraient lions de véhicules neufs immatriculés dans
inciter les entreprises à s’implanter, toutes le monde en 2006, 17,1 millions (25,2 %)
choses égales par ailleurs (Mayer et concernent l’Europe occidentale, 19,9 mil-
Mucchielli, 1999). lions (29,4 %) l’Alena et 5,7 millions
Dans le domaine automobile, la dimension (8,5 %) le Japon. Depuis plusieurs années,
spatiale joue un rôle particulièrement ces trois zones géographiques sont arrivées
important. Pendant longtemps, l’industrie à maturité, et les variations à la hausse
automobile mondiale a été marquée par (+ 1,4 % en Europe occidentale entre 2005
trois principaux pôles, constitués par l’Eu- et 2006) ou à la baisse (- 1,7 % dans
rope occidentale, l’Amérique du Nord et le l’Alena, -1,9 % au Japon) s’avèrent peu
Japon. Comme l’indique le tableau 2, ces significatives. En revanche, les pays émer-
trois espaces géographiques continuent de gents enregistrent une croissance impor-
représenter les principales zones de produc- tante de la demande, par exemple 13,1 %
tion des constructeurs automobiles : parmi pour l’Amérique du Sud et 12,9 % pour
les 69,3 millions de véhicules produits (voi- l’Europe centrale et orientale. En 2006, les
tures particulières et véhicules utilitaires) immatriculations de véhicules neufs enre-
en 2006, 16,3 millions de véhicules gistrées sur le marché chinois (plus de
(23,5 %) ont été produits en Europe occi- 7 millions de véhicules, soit 10,4 %) ont
dentale, 15,9 millions (22,9 %) dans même dépassé, pour la première fois, celles
l’Alena et 11,5 millions (16,6 %) au Japon. du marché japonais.
Si la production mondiale de véhicules a Le tableau 2 révèle qu’en Europe occiden-
augmenté de 4 % par rapport à 2005 et de tale, le nombre de véhicules produits cor-
19 % depuis 2000, il convient de souligner respond au nombre de véhicules vendus.
de fortes disparités selon les régions : on Toutefois, en Europe occidentale, le
peut ainsi observer une baisse de la produc- nombre de véhicules produits est légère-
tion dans la plupart des pays d’Europe occi- ment inférieur au nombre de véhicules ven-
dentale (-1,1 % depuis 2005) et en Amé- dus, alors qu’en Europe centrale et orien-
rique du Nord (-3 %), mais une tale, la tendance inverse peut être observée.
La localisation des firmes multinationales 159
Cette différence reflète la volonté de cer- pays d’origine. Les chiffres indiqués sem-
tains constructeurs automobiles (par blent valider les travaux menés par
exemple, PSA Peugeot Citroën, Renault) de Mucchielli (1998) sur les déterminants du
localiser des activités de production en choix de la localisation des activités. Ils
Europe centrale et orientale dans le but de suggèrent notamment que la demande de
bénéficier des coûts de production plus véhicules et le coût des facteurs de produc-
avantageux. Il paraît intéressant de remar- tion influencent les localisations privilé-
quer que la production automobile dans les giées par les constructeurs. En revanche,
pays de l’Alena reste inférieure aux ventes l’impact du nombre d’entreprises installées
japonaises comme Mazda et Mitsubishi D’après les chiffres fournis par le Comité
sur les marchés internationaux, même si des constructeurs français d’automobiles,
elles continuent de concentrer l’essentiel CCFA, L’industrie automobile française :
de leurs activités de production dans leur analyse & statistiques (2007).
Nombre de % de la Nombre de
% des ventes
véhicules production véhicules neufs
Espace géographique automobiles
produits automobile vendus
mondiales
(en milliers) mondiale (en milliers)
Europe 21406 30,9 21851 32,2
Europe occidentale 16284 23,5 17090 25,2
Europe centrale et orientale 4134 6 4760 7
Amérique 19093 27,6 23424 34,6
ALENA 15882 22,9 19895 29,4
Amérique du Sud 3212 4,6 3529 5,2
Asie-Océanie 28192 40,7 21196 31,3
Japon 11484 16,6 5740 8,5
Chine 7189 10,4 7020 10,4
Corée du Sud 3840 5,5 1220 1,8
Afrique 567 1 1313 1,9
TOTAL 69258 100 67783 100
160 Revue française de gestion – N° 184/2008
Les développements présentés semblent gies qu’elles poursuivent dans les diffé-
témoigner de l’apparition de nouveaux rentes régions du monde (politique de pro-
pôles automobiles dans les marchés émer- duit et de prix par exemple). Les chercheurs
gents tant au niveau de la production qu’au ont tenté de déterminer les éléments qui
niveau de la demande. On peut notamment permettent d’estimer si les entreprises peu-
souligner l’importance grandissante de la vent être qualifiées de multinationales et ont
Chine, mais aussi de l’Europe centrale et analysé leurs pratiques stratégiques dans les
orientale et de l’Amérique latine. Deux ten- différentes régions du monde. Bartlett et
dances majeures peuvent être observées : Ghoshal (1989) ont notamment fourni des
dans les marchés émergents, notamment tion des stratégies de localisation. Ces
dans les pays asiatiques comme la Chine modèles peuvent compléter ceux étudiés
(par exemple, le groupe Chery Automobile précédemment car ils permettent d’avoir
qui prévoit d’implanter des usines de pro- une vision plus organisationnelle ou mana-
duction dans les pays d’Europe centrale et gériale des stratégies de localisation.
orientale, au Moyen Orient et en Amérique Dans un travail important analysant les 500
du Sud) et l’Inde (par exemple, le groupe plus grandes entreprises multinationales,
Tata qui a récemment racheté la marque Rugman (2005) conclut que la grande majo-
Jaguar à Ford et qui vient de lancer une voi- rité d’entre elles concentrent leurs activités
ture commercialisée à moins de 2500 dol- dans l’un des trois grands blocs régionaux –
lars) (The Economist, 2008). Ces mutations Amérique du Nord, Europe et Asie-Paci-
sont susceptibles de conduire à une redistri- fique, le plus souvent dans leur région d’ori-
bution spatiale des activités automobiles, au gine. L’auteur avance que ceci peut s’expli-
profit des pays émergents. Elles soulèvent la quer par le fait que la distance joue un rôle
question de l’optimisation des choix de important, malgré la globalisation des mar-
localisation effectués par les firmes mul- chés. Dans cette optique, il convient de rap-
tinationales. En clair, les constructeurs auto- peler le caractère multidimensionnel du
mobiles ont-ils intérêt à localiser leurs acti- concept de distance qui couvre des aspects
vités dans plusieurs pôles automobiles, y géographiques, mais aussi des aspects cultu-
compris dans les nouveaux pôles en voie de rels, administratifs et économiques, lesquels
constitution dans les pays émergents ? ont un impact sur l’expansion internationale
des entreprises (Ghemawat, 2001). Rugman
2. Les stratégies régionales des firmes (2005) argumente que la plupart des firmes
multinationales multinationales ne poursuivent pas des stra-
La littérature en management international tégies globales mais plutôt des stratégies
s’est particulièrement intéressée aux éten- régionales et développe une « matrice régio-
dues géographiques des opérations des nale » (figure 2) pour distinguer les diffé-
entreprises et à la comparaison des straté- rents types de stratégies possibles.
La localisation des firmes multinationales 161
tence de clusters près de Stuttgart dans le Compte tenu des mutations récentes de l’in-
Bade-Wurtemberg (autour des usines de dustrie automobile mondiale, il convien-
Mercedes et de Porsche), près de Munich en drait d’apporter des modifications à la
Bavière (autour des usines de BMW et de matrice proposée par Rugman (2005) en y
Volkswagen), et plus récemment près de intégrant également les nouveaux pôles
Dresde (autour des usines de Volkswagen) automobiles en émergence. La multiplica-
et de Leipzig (autour des usines de BMW et tion des unités de production des princi-
de Porsche) en Saxe, qui réunissent un paux constructeurs automobiles dans ces
réseau étroit de constructeurs et d’équipe- marchés à forte croissance laisse supposer
leurs véhicules sur le territoire allemand. planter dans d’autres zones géographiques.
Cette décision s’explique par la volonté de L’analyse des stratégies de localisation des
ces entreprises de bénéficier de l’image entreprises multinationales met en relief la
associée à leur pays d’origine dans le complexité de cette décision à caractère
domaine automobile. En effet, l’Allemagne stratégique. Elle montre que les cadres
dispose d’une image particulièrement posi- conceptuels proposés dans la littérature
tive dans le secteur automobile. Comme le apportent des explications complémentaires
souligne Patrice Franke, directeur général des stratégies de localisation. Elle montre
d’Audi France : « dans de nombreux pays, également qu’il est nécessaire d’enrichir les
les consommateurs sont prêts à payer des cadres analytiques afin de prendre en consi-
tarifs plus élevés pour des voitures conçues dération les mutations récentes de l’envi-
et/ou fabriquées en Allemagne. L’adoption ronnement mondial qui sont susceptibles
d’un prix d’écrémage (prix supérieur par d’influencer les choix de localisation effec-
rapport aux tarifs pratiqués par les marques tués par les entreprises.
généralistes) nous permet de rester
compétitifs malgré le coût élevé de la CONCLUSION
main-d’œuvre outre-Rhin » (Hertrich et
Mayrhofer, 2007, p. 139). L’image positive Dans cette recherche, nous avons étudié les
associée aux voitures « Made in Germany » stratégies de localisation des firmes mul-
explique pourquoi certaines marques alle- tinationales à travers les prismes analy-
mandes ont choisi de maintenir leurs unités tiques proposés dans la littérature. Dans un
de production dans leur pays d’origine. Par contexte où l’attractivité des territoires
exemple, 90 % des véhicules de la marque semble en constante mutation, il est néces-
Audi sont fabriqués en Allemagne (Hertrich saire de mieux comprendre les choix de
et Mayrhofer, 2006). Il en va de même pour localisation effectués. Bien que la localisa-
le choix des sous-traitants qui ont localisé tion des activités reste un phénomène
leurs activités à proximité des construc- essentiellement intra-Triade et que les
teurs. firmes multinationales concentrent leurs
164 Revue française de gestion – N° 184/2008
activités majoritairement dans leur zone Dans ce contexte, il paraît nécessaire d’éla-
d’origine, il apparaît que les marchés émer- borer un nouveau cadre théorique permet-
gents comme la Chine et l’Inde constituent tant de comprendre la complexité des déci-
désormais des territoires particulièrement sions liées à la localisation des activités. En
attractifs pour la localisation des activités effet, comme l’a montré l’analyse de l’in-
productives. L’analyse présentée révèle que dustrie automobile, les activités indus-
les constructeurs automobiles accordent trielles connaissent actuellement des muta-
une importance grandissante à ces marchés, tions profondes qui vont avoir un impact
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