LES BATTERIES
SUPPORT DE COURS
COURS EXP-PR-EQ160
Révision 0.2
Exploration & Production
Équipements
Les batteries
LES ÉQUIPEMENTS
LES BATTERIES
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................8
2. GÉNÉRALITÉS................................................................................................................9
2.1. QU’EST CE QU’UNE BATTERIE ? ...........................................................................9
2.1.1. Qu’ont en commun toutes les batteries ? ........................................................10
2.1.2. Qu’est-ce qui différentie les batteries les unes des autres ? ...........................10
2.1.3. Quel est notre but ? .........................................................................................11
2.2. ORIGINE ET HISTORIQUE DES BATTERIES .......................................................12
2.3. CHIMIE D’UNE PILE ÉLECTRIQUE .......................................................................14
2.3.1. Élément de batterie .........................................................................................14
2.3.2. Comment fonctionne un élément de batterie ?................................................15
2.3.3. Processus de décharge...................................................................................18
2.3.4. Recharger ou ne pas recharger.......................................................................18
2.3.5. Choix des produits chimiques actifs ................................................................19
2.4. CONCEPT DE BASE DES BATTERIES .................................................................22
2.4.1. Tension............................................................................................................22
2.4.2. Capacité ..........................................................................................................23
2.4.3. Tension et capacité .........................................................................................23
2.5. ÉLÉMENTS EN SÉRIE ET EN PARALLÈLE ..........................................................24
2.5.1. Éléments reliés en série ..................................................................................24
2.5.2. Éléments reliés en parallèle ............................................................................25
2.6. RÉSISTANCE INTERNE D’UNE BATTERIE ..........................................................28
2.7. ÉLECTROLYTE ......................................................................................................30
2.7.1. Les deux électrolytes de la pile Daniell............................................................30
2.7.2. Densité de l’électrolyte liquide (élément liquide)..............................................32
2.7.3. Recommandations pour la manipulation de l’électrolyte..................................33
2.8. TERMINOLOGIE DES BATTERIES........................................................................34
2.9. DENSITÉ D’ÉNERGIE ............................................................................................36
2.10. EXERCICES .........................................................................................................37
3. CONSTRUCTION ET TECHNOLOGIE DES BATTERIES ............................................40
3.1. COMPOSANTS.......................................................................................................40
3.1.1. Boîtier ..............................................................................................................40
3.1.2. Électrodes .......................................................................................................40
3.1.3. Séparateur.......................................................................................................40
3.1.4. Bornes .............................................................................................................41
3.1.5. Électrolyte........................................................................................................41
3.2. CONSTRUCTION INTERNE...................................................................................42
3.2.1. Électrodes (Compromis puissance/énergie)....................................................42
3.2.2. Électrodes de type aggloméré.........................................................................43
3.2.3. Électrodes à plaques planes ...........................................................................44
3.2.4. Électrodes spiralées (construction enroulée)...................................................45
3.2.5. Piles bouton ou pile ‘pièce’ ..............................................................................46
1. OBJECTIFS
Pouvoir expliquer, en comprenant les fondements, les principes de base du
fonctionnement et de la maintenance des différentes batteries présentes sur un site
industriel. Ce cours traite également du pendant incontournable des batteries : les
systèmes d’alimentation en courant continu (CC) ainsi que les concepts de base des ASI
(alimentations sans interruption) et convertisseurs courant continu / courant alternatif
(CC/CA).
Décrire les applications des différents types de batteries (plomb-acide, Ni-Cd, etc.),
2. GÉNÉRALITÉS
Dans ma voiture, j’utilise une batterie de Pour des applications quotidiennes, j’utilise
type A des batteries de type B
Stockage de l’énergie,
Un électrolyte,
2.1.2. Qu’est-ce qui différentie les batteries les unes des autres ?
Dimension et volume,
Forme,
Matériau du boîtier,
Type d’électrolyte,
Nous allons maintenant étudier les possibilités de combinaison des différents facteurs des
batteries de type A à employer sur site dans nos principales applications :
Chargeur
d’accumulateurs +
groupe de batteries
Distribution de tension et
courant continu dans l’unité
Nous allons principalement étudier les batteries de type A, qui requièrent attention et
entretien. Pour le type B, nous aborderons simplement les différents types et principes.
En réalité, les caractéristiques de fabrication sont définies selon l’élément de batterie. Un
élément de batterie seul peut être une pile. Une batterie, en général, est une association
d’éléments de batterie choisis pour fournir une certaine valeur de tension et capacité (en
Ah). Pour étudier les caractéristiques et la technologie d’un élément de batterie, il nous
faut savoir comment le courant peut être généré. Cela fera l’objet du paragraphe suivant.
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Les batteries
Certains indices prêtent à penser que des batteries pourraient avoir été employées dans
l’Antiquité, notamment à Bagdad il y a environ 2000 ans. Des découvertes ont ainsi été
faites en Égypte, datant de l’Antiquité, mais il n’a jamais été prouvé qu’il s’agisse de
batteries.
50 ans plus tard environ, au tout début du 19ème siècle, l’Italien Alessandro Volta conçut
la première batterie chimique employant des rondelles de cuivre et de zinc dans un liquide
acide. Cette découverte a entraîné de nombreux progrès scientifiques dans l’Europe du
19ème siècle naissant. En effet, il était désormais possible de produire de l’électricité de
façon fiable.
Volta a été suivi par William Cruickshank, qui a créé la première batterie en 1802. Il a
aligné différentes feuilles carrées de cuivre, les a soudées ensembles par une extrémité à
un connecteur, a intercalé des feuilles de zinc de mêmes dimensions, et immergé le tout
dans une boîte rectangulaire en bois étanche contenant une solution aqueuse d’acide
dilué (ou salé).
Au cours des 120 dernières années, le rythme des nouvelles inventions s’est intensifié.
Toute la variété de batteries dont nous nous servons aujourd’hui a été développée dans
cette période. Il est surprenant de penser que la technologie ayant permis de développer
ces nouvelles sortes de piles découle des progrès en chimie et physique qui ont eu lieu à
la suite de la pile de Volta en 1800.
Une batterie est constituée d’une ou plusieurs éléments électrochimiques. Bien que les
termes batterie et élément de batterie soient souvent employés de façon interchangeable,
les seconds sont les éléments constitutifs à partir desquels sont construites les batteries.
Le terme batterie n’a pas disparu mais la véritable dénomination de cette source d’énergie
est cellule ou élément de batterie.
La production d’énergie dans un élément de batterie repose sur une réaction chimique. Il
suffit d’étudier quelques points de chimie pour expliquer ce qui s’y passe.
Une électrode positive ou cathode (agent oxydant) qui reçoit les électrons du
circuit externe lorsque l’élément est déchargé et qui est réduite au cours de la
réaction électrochimique (décharge). Il s’agit d’ordinaire d’un oxyde métallique ou
d’un sulfure, mais parfois d’oxygène. Le processus cathodique est la réduction de
l’oxyde quittant le métal. (GR : Gain d’électrons - Réduction).
anodique est l’oxydation du métal qui produit les ions. (PEO : Perte d’électrons -
Oxydation).
Dans certains cas, c’est la distance physique entre les électrodes qui assure l’isolation et
le séparateur est alors inutile.
Outre les éléments clé ci-dessus, les éléments prévus pour le commerce nécessitent en
principe, pour être complets, différentes sortes de boîtiers et un système de récupération
de courant.
Tous les métaux présentent une tension naturelle et différents métaux immergés dans un
électrolyte présentent différentes forces électromotrices (FEM), dont les exemples ci-
dessous :
Lorsqu’une batterie (ou un élément) est insérée dans un circuit, elle constitue une boucle
qui permet à la charge de circuler de façon uniforme le long du circuit.
Sur la partie externe du circuit, la circulation de la charge est assurée par le déplacement
des électrons, ce qui produit le courant électrique.
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Les batteries
Dans l’élément, la charge se répartit par circulation d’ions d’une électrode à l’autre.
L’électrode positive reçoit des électrons du circuit externe lors de la décharge. Ces
électrons réagissent alors avec les matières actives de l’électrode positive par réactions
de réduction, qui poursuivent la circulation de charge dans l’électrolyte vers l’électrode
négative.
Sur l’électrode négative, des réactions d’oxydation entre les matières actives de l’électrode
négative et la circulation de la charge au travers de l’électrolyte provoquent un surplus
d’électrons qui peuvent être fournis au circuit externe.
Il est très important de noter que le système est fermé. Pour chaque électron généré par
une réaction d’oxydation sur l’électrode négative, un électron est consommé dans une
réaction de réduction sur l’électrode positive.
Au cours du processus, les matières actives disparaissent peu à peu et les réactions
ralentissent jusqu’à ce que la batterie ne puisse plus fournir d’électrons. La batterie est
alors déchargée.
Le zinc et le cuivre sont un excellent exemple de paire d’électrodes. Le zinc contient une
grande quantité d’atomes chargés négativement, tandis que le cuivre contient une grande
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Les batteries
quantité d’atomes chargés positivement. Lorsque des plaques constituées de ces métaux
sont immergées dans un électrolyte, une réaction chimique se produit entre elles.
L’électrode de zinc accumule une charge négative bien supérieure, à mesure qu’elle se
dissout graduellement dans l’électrolyte.
Les atomes qui quittent l’électrode de zinc sont chargés positivement. Ils sont attirés par
les ions de l’électrolyte chargés négativement (-), tandis qu’ils repoussent les ions chargés
positivement (+) de l’électrolyte vers l’électrode de cuivre (Fig « processus » partie b).
Cela provoque l’arrachement des électrons du cuivre, qui présente alors un excès de
charge positive.
Si une charge telle qu’une ampoule électrique est placée entre les bornes des électrodes,
les forces d’attraction et répulsion vont pousser les électrons libres vers l’électrode
négative de zinc, reliant les câbles et déplaçant le filament de l’ampoule vers l’électrode de
cuivre positivement chargée (Fig « processus » partie c).
i i
Question : quel est le potentiel
(théoriquement) le plus élevé ?
V1 V2
Quel schéma représente un élément de
batterie ?
V1 R Gauche Droite Les 2 V2 R
r1
Quel schéma peut représenter une r2
batterie?
Gauche Droite Les 2
Ainsi, les batteries sont des dispositifs qui permettent de convertir l’énergie
chimique en énergie électrique dont la tension est fonction des métaux des
électrodes.
Au sein de la batterie elle-même, une réaction chimique produit les électrons.
La vitesse de production des électrons par cette réaction chimique (résistance interne de
la batterie) détermine le nombre d’électrons qui peuvent circuler entre les bornes.
Lorsque les électrons circulent de la batterie dans un câble, ils doivent se déplacer de la
borne négative à la borne positive pour permettre à la réaction chimique de se produire.
C’est la raison pour laquelle une batterie peut rester entreposée pendant un an et fournir
ensuite toute son énergie. Tant que les électrons ne circulent pas de la borne négative à la
positive, la réaction chimique n’a pas lieu.
Dès lors que vous reliez une batterie à une charge, la réaction commence.
Lorsque le circuit est fermé, le surplus d’électrons circule dans le circuit externe depuis
l’anode chargée négativement, qui perd toute sa charge et la cathode chargée
positivement, qui l’accepte en neutralisant sa charge positive. Cette action réduit la
différence de potentiel dans la batterie jusqu’à l’annuler. Le circuit est fermé ou équilibré
du fait de la circulation d’ions positifs dans l’électrolyte de l’anode vers la cathode.
Les électrons sont chargés négativement, par conséquent, le courant électrique qu’ils
engendrent circule dans la direction opposée, depuis la cathode (borne positive) vers
l’anode (borne négative).
Secondaires (accumulateurs).
Au Chapitre 3, nous verrons les différents types de batteries en différenciant les éléments
primaires des secondaires (accumulateurs).
La tension et l’intensité générées par une batterie galvanique sont directement liées au
type de matériaux employés dans les électrodes et l’électrolyte.
La propension d’un métal ou d’un composé de métaux à perdre ou gagner des électrons
dans son interaction avec un autre matériau est connue sous le nom de potentiel
d’électrode. Ainsi, les forces des agents oxydants et réducteurs sont indiquées par leur
potentiel d’électrode standard.
Les composés présentant un potentiel d’électrode positif sont employés pour les anodes
et ceux présentant un potentiel d’électrode négatif pour les cathodes.
Plus la différence entre les potentiels d’électrode de l’anode et de la cathode est grande,
plus la FEM de l’élément et la quantité d’énergie qu’il peut produire sont élevées.
Note : une plus grande FEM produit une plus grande énergie, mais d’autres paramètres
sont concernés quant à la capacité de la batterie
Voici un extrait du tableau des potentiels standard d’oxydoréduction présentant les valeurs
limites du tableau :
Les valeurs d’entrée du tableau sont des potentiels de réduction, c’est pourquoi le lithium
(à la première ligne) présente la plus forte valeur négative, ce qui indique qu’il est le
réducteur le plus puissant. L’oxydant le plus puissant est la fluorine, qui présente la plus
forte valeur positive de potentiel d’électrode standard.
Zinc Iodate
Cuivre Oxygène
Platine Permanganate
Or Bromate
Les éléments à électrolytes aqueux (contenant de l’eau) sont limitées en tension à 2 volts
environ, l’oxygène et l’hydrogène de l’eau se dissociant à des tensions supérieures. Les
éléments (de pile) au lithium qui emploient des électrolytes non aqueux ne présentent pas
ce type de problème et sont disponibles à des tensions comprises entre 2,7 et 3,7 volts.
Cependant, l’emploi d’électrolytes non aqueux provoque dans ces éléments une
impédance interne relativement élevée.
2.4.1. Tension
Toutes les batteries fonctionnent selon la même gamme de réactions et emploient les
mêmes matières actives.
Prenons pour exemple la batterie plomb - plomb / acide pour notre démonstration.
Sur l’électrode positive, le dioxyde de plomb (PbO2) est transformé en sulfate de plomb
(PbSO4) et sur l’électrode négative, le plomb spongieux (Pb) est également transformé en
sulfate de plomb (PbSO4). L’électrolyte est un mélange dilué d’acide sulfurique qui permet
la sulfatation pour les réactions de décharge.
qui présente un potentiel de 0,356 volts. Ainsi, la tension totale d’un élément de batterie
plomb acide est de 2,04 volts.
Cette valeur est appelée potentiel d’électrode standard. D’autres facteurs, tels que la
concentration en acide peuvent également agir sur la tension d’un élément de batterie
plomb acide. La tension à vide typique des éléments plomb acide du commerce est
d’environ 2,15 volts, selon les fabricants.
Les éléments peuvent être interconnectés, afin d’augmenter la tension. On peut ainsi
disposer de batteries plomb acide avec des tensions nominales de 2 V, 4 V, 6 V, etc.
2.4.2. Capacité
Alors que la tension d’un élément est déterminée par la chimie qui régit celui-ci, la
capacité en est variable, selon la quantité de matière active qu’elle contient. Les éléments
individuels peuvent présenter une capacité allant de fractions d’ampères heure à quelques
milliers d’ampères heure.
Un élément de batterie auto plomb acide totalement chargé présente une tension initiale
de 2,1 V hors charge, mais se décharge rapidement. La batterie est ainsi morte après
environ 2 h de décharge dans un circuit (valeur 2 heures de décharge sur le circuit des
phares à titre d’exemple). Cependant, en conditions normales d’utilisation, l’alternateur de
l’automobile recharge en permanence ce type de batterie.
Question/Exercice :
Une voiture est équipée d’une batterie 50 Ah, pleine charge. Je laisse les phares allumés ;
une puissance de 60 W pendant 2 heures décharge la batterie (on considère que la
tension est constante à 12 V). Combien de temps faudra-t-il pour recharger la batterie
avec un courant de 0,1 fois la capacité de la batterie (C/10 A ou 0,1 C A)
Vous pouvez trouver la solution sans avoir vu le chapitre 4 sur la charge des batteries.
batterie série. La tension de ce type de batterie est égale à la somme des tensions des
éléments pris séparément.
Par exemple, une batterie 12 V est constituée d’éléments plomb acide 6 x 2 V en série.
Les tensions s’ajoutent, mais la capacité totale reste égale à celle de chaque élément pris
séparément.
Lorsque des éléments sont reliés en série, la tension totale dans la batterie d’éléments
est égale à la somme des tensions de chacun des éléments pris séparément. Sur la figure
les 4 piles 1,5 V en série offrent une tension totale de 6 V.
Le courant qui circule dans une telle batterie d’éléments en série est le même que celui
d’un seul de ces éléments. En effet, c’est le même courant qui circule dans tous les
éléments en série.
Note : Dans toute configuration de batteries, chacun des éléments employés dans la
série doit être identique à ses voisins.
Une disposition en série est une série de blocs reliés bout à bout, pour former la batterie.
La borne positive du premier bloc est reliée à la borne négative du deuxième bloc ; la
borne positive du deuxième à la borne négative du troisième, etc.
La tension totale de la batterie est égale à la somme des tensions de chaque bloc seul et
doit être étudiée pour correspondre aux spécifications de tension de l’ASI ou du circuit de
charge (nous anticipons ici sur le chapitre suivant).
La capacité de la batterie reste identique dans cette disposition et est égale à celle de
chaque élément pris séparément.
Exemple :
Pour obtenir un courant plus élevé, les éléments de la batterie doivent être reliés en
parallèle.
La tension totale de sortie d’une batterie de 3 éléments en parallèle est la même que celle
d’un élément pris séparément, mais le courant disponible est égal à 3 fois celui d’un
élément seul. La liaison parallèle présente le même effet qu’un accroissement de la taille
des électrodes et de l’électrolyte dans un élément seul, qui accroît la capacité de courant.
Des éléments identiques de batterie mis en parallèle fournissent tous à part égale du
courant à la charge.
La borne positive de la 1ère batterie du montage en série est reliée à la borne positive de la
2ème batterie du montage ; la borne positive de la 2ème à la borne positive de la 3ème, etc.
La borne négative de la 1ère batterie du montage en série est reliée à la borne négative de
la 2ème batterie du montage ; la borne négative de la 2ème à la borne négative de la 3ème,
etc.
Exemple :
Si 3 montages de 12 batteries de 12
V et 10 Ah sont reliés en parallèle, la
batterie résultante fournit 144 V et
une capacité de 30 Ah.
Questions :
Oui Non
VL = VB – ILR1
La résistance interne d’un élément de batterie peut être calculée à l’aide du circuit ci-
dessous :
A R
Figure 21 : Calcul de la résistance interne
De la sorte,
Vc 0,2
R1 = = = 0,02 Ω = R1
i 1
Exercice :
Une batterie sèche présente une tension en circuit ouvert ou tension à vide de 100 V. Si la
résistance interne est de 100 Ω et que la résistance de charge est de 600 Ω déterminer la
tension VL entre les bornes de sortie.
VL = ??
2.7. ÉLECTROLYTE
L’électrolyte est le conducteur ionique qui fournit le milieu de transfert de charge sous
forme d’ions dans la pile, entre l’anode et la cathode.
L’électrolyte est typiquement un solvant contenant des produits chimiques dissous qui
assurent la conductivité ionique. Ce devrait toujours être un produit non-conducteur
d’électrons afin d’éviter l’autodécharge de l’élément.
Les éléments à base d’électrolytes aqueux (contenant de l’eau), dites liquides, sont
limitées en tension à moins de 2 volts, l’oxygène et l’hydrogène de l’eau se dissociant à
des tensions supérieures. Les éléments au lithium qui emploient des électrolytes non
aqueux ne présentent pas ce type de problème et sont disponibles à des tensions
comprises entre 2,7 et 3,7 volts.
Cependant, l’emploi d’électrolytes non aqueux provoque dans ces éléments une
impédance interne relativement élevée.
Les systèmes de piles à 2 électrolytes existent depuis environ 1836, date d’invention de la
pile Daniell visant à résoudre les problèmes de polarisation. La figure suivante illustre le
fait qu’il existe effectivement 2 demi éléments (de pile) dans lesquelles les réactions
chimiques se déroulent. Chaque électrode est immergée dans un électrolyte différent avec
lequel elle réagit.
Le potentiel d’électrode, qu’il soit positif ou négatif, est la tension développée par
l’électrode seule. Les électrolytes sont séparés l’un de l’autre par un pont salin ou une
membrane poreuse qui est neutre et n’intervient pas dans la réaction.
Un processus d’osmose laisse passer les ions sulfate mais bloque les ions métalliques.
GR PEO
Figure 22 : Pile Daniell
Bien que plus complexes, ces piles ont permis la construction de piles à durée de vie plus
longue en optimisant la combinaison électrolyte/électrode séparément sur chaque
électrode.
Plus récemment, elles ont été employées comme base des Accumulateurs à circulation
constante, dans lesquels les électrolytes sont pompés par la pile, offrant une capacité
quasi illimitée.
Le zinc est un matériau d’anode très courant. L’action chimique ci-dessus en provoque la
dissolution dans l’électrolyte.
On peut dire de la pile Daniell ci-dessus qu’elle consomme du zinc et dépose le cuivre.
Note : une pile à électrolyte simple peut également être représentée par 2 demi-piles. On
peut considérer cela comme un cas particulier de pile Daniell à 2 électrolytes identiques.
Bien entendu, il ne peut s’agir d’une batterie sèche dont l’électrolyte n’est pas accessible.
Une mesure de densité signifie qu’il s’agit de batteries rechargeables et seulement de
celles présentant un électrolyte liquide, soit, dans notre application, les batteries plomb-
acide et Ni-Cd (ou potassium) acide.
La densité de tout liquide est le rapport entre le poids de celui-ci et le poids d’un volume
égal d’eau. L’acide sulfurique pur présente une densité de 1,835 parce qu’il pèse 1,835
fois plus que l’eau par unité de volume.
La densité de la solution électrolyte dans une batterie plomb acide varie entre 1,210 et
1,300 pour des batteries neuves et complètement chargées. Plus la densité est haute,
plus la résistance interne de l’élément est basse et plus le courant de charge admissible
est élevé. À mesure que l’élément se décharge, l’eau constituée dilue l’acide et la densité
diminue graduellement pour atteindre environ 1,150. L’élément est
alors considérée comme étant totalement déchargée.
Ne pas faire remonter de l’électrolyte au point de faire monter le flotteur dans la poire
d’aspiration. Le flotteur s’élève jusqu’à un certain point, fixé par la densité de l’électrolyte.
Le flotteur s’élèvera plus que si l’électrolyte ne contenait qu’une faible quantité de matière
active.
Ne pas ajouter d’eau dans les éléments, même s’ils semblent vides.
Vérifier que l’électrolyte est stocké dans un récipient approprié (récipient en verre,
polyéthylène ou polypropylène par exemple).
Consulter les fiches de sécurité (FDS) appropriées pour des instructions en matière de
confinement, nettoyage et élimination des écoulements d’électrolyte.
Si de l’électrolyte est renversé :
Passer tout habillé sous la douche en cas de contact (ou suspicion de contact) de
l’électrolyte avec une partie du corps.
L’identification se fait par le nom des métaux de l’anode et de la cathode puis (s’il faut le
spécifier) par le type d’électrolyte.
Lorsque l’on parle de batterie plomb acide, on devrait plutôt dire : plomb-plomb-acide,
mais l’on comprend de façon implicite que les 2 électrodes sont en plomb.
Accumulateur :
Générateur électrochimique rechargeable.
Batterie :
Ensemble des générateurs électrochimiques, constitués d’éléments non rechargeables ou
d’accumulateurs rechargeables.
Élément de batterie
Cellule simple de batterie, regroupée en général avec d’autres pour former des groupes
de batteries de tensions différentes. Exemple : six éléments de 1,2 V reliés en série dans
un bloc batterie forment une batterie de 7,2 V.
Charge
Processus de fourniture d’énergie à une batterie. Nécessaire lorsque la tension de la
batterie descend au-dessous d’un certain seuil.
Conditionnement
Processus répété de charge et décharge complète d’une batterie, visant à éviter la baisse
de tension ou l’effet « mémoire » ou encore à restaurer une capacité perdue.
Cycle
Processus de charge et décharge d’une batterie en utilisation normale ou par
conditionnement.
Décharge
Libération d’énergie par la batterie.
Durée de stockage
Durée pendant laquelle l’élément de batterie peut être stockée sans perdre plus de 10%
environ de sa capacité originelle. La capacité de la pile ou batterie est son aptitude à
fournir une intensité donnée au circuit qu’elle alimente.
La perte de capacité d’un élément stocké est principalement due à l’assèchement de son
électrolyte (élément liquide) et à des actions chimiques qui modifient les matières
contenues dans l’élément. Dans la mesure où la chaleur favorise ces deux actions, la
durée de stockage d’un élément peut être allongée par un stockage en lieu frais et sec.
Certains fabricants fournissent des éléments chargés et sec (sans électrolyte) qui peuvent
être stockés pendant une durée relativement longue. (Voir les recommandations du
fabricant dans ce cas)
Un glossaire plus détaillé de la terminologie des batteries (en anglais) est proposé dans le
MPower Battery Technology Glossary : source Eurobat.
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Les batteries
En général les plus grandes densités d’énergie sont obtenues à l’aide de produits
chimiques plus réactifs. L’inconvénient en est que les produits chimiques plus réactifs
tendent à être instables et peuvent nécessiter des mesures de sécurité spécifiques. La
densité d’énergie dépend également de la qualité des matières actives employées pour la
construction des éléments, dont les impuretés limitent les capacités des éléments.
C’est pourquoi les éléments de différents constructeurs présentant les mêmes chimies et
la même construction peuvent présenter différentes énergies et performances de
décharge.
Il est à noter qu’il y a souvent une différence entre les éléments cylindriques et
prismatiques. Cela est dû au fait que la densité d’énergie nominale ne se réfère pas en
principe aux seuls produits chimiques mais aux matières des contenants et aux
connexions de la batterie.
La densité d’énergie est ainsi influencée ou limitée par les fonctionnalités de construction
de la batterie, ci-après.
2.10. EXERCICES
i V1
V2
V1 R
r1
2. Quel schéma représente un élément de
batterie ?
A
A
i
B
Les 2
V2 R
r2
3. Quel schéma représente une batterie ?
A
B
B
Les 2
4. Une voiture est équipée d’une batterie 50 Ah, parfaitement chargée. Pendant 2 heures,
j’en laisse les phares allumés, d’une puissance de 60 W, décharger la batterie (on
admet que la tension reste constante, 12 V). Combien de temps faudra-t-il pour
recharger cette batterie avec un courant de charge égal à 0,1 fois la capacité de la
batterie (C/10 A ou 0,1C A) ?
0.5 heure
1 heure
2 heures
5 heures
10 heures
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Les batteries
= ……………. V
La capacité
La tension
La capacité et la tension
La capacité
La tension
La capacité et la tension
parallèle
série
9. Trois mêmes éléments placés en parallèle (90 mA) produisent un courant de charge de
270 mA
90 mA
30 mA
10. La tension totale de sortie d’une batterie à 3 éléments placés en parallèle est
Différente
Oui
Non
12. Une batterie sèche présente une tension en circuit ouvert ou à vide de 100 V. Si la
résistance interne est de 100 Ω et que la résistance de charge est de 600 Ω,
déterminer la tension VL entre les bornes de sortie.
La batterie est marquée 100 V
parce que sa tension en circuit
ouvert est de 100 V. À vide, le
courant de charge est nul.
VL = …………
3.1. COMPOSANTS
Les composants de base des batteries sont les électrodes et les bornes de connexion au
circuit externe, un séparateur pour maintenir les électrodes ‘séparées’ et éviter tout court-
circuit, l’électrolyte qui assure le transport des ions chargés entre les électrodes et enfin un
boîtier qui contient les produits chimiques et maintient les électrodes en place.
3.1.1. Boîtier
Le boîtier peut être tout simplement un contenant robuste en verre, plastique ou métal,
isolé des électrodes et qui ne fait pas partie du circuit électrique de la batterie. Les
batteries plomb acide présentent typiquement de tels contenants. Un boîtier métallique
peut cependant servir d’électrode et permettre une économie de matériaux, comme pour
les piles Leclanché (zinc-carbone).
3.1.2. Électrodes
Le matériau des électrodes peut être une grille métallique rigide, comme pour les batteries
plomb acide. La matière active de l’électrode peut également être imprégnée ou revêtue
d’une feuille métallique spirale roulée qui agit simplement comme collecteur de courant,
comme dans de nombreuses batteries à base de nickel et de lithium.
3.1.3. Séparateur
Le séparateur peut être une entretoise mécanique, de la fibre de verre ou encore un film
flexible plastique fait de nylon, polyéthylène ou polypropylène. Il doit être poreux et très fin,
pour permettre aux ions chargés de passer sans encombre et doit occuper un espace
minimum afin de laisser le maximum d’espace disponible aux matières actives.
Dans le même temps, il doit être résistant à la pénétration des amas ou dendrites
apparaissant sur les plaques d’électrode ou à toute contamination du revêtement de
l’électrode afin d’éviter les éventuels courts-circuits entre les électrodes.
3.1.4. Bornes
Il existe plusieurs façons de se brancher aux électrodes, depuis les contacts à ressort, les
câbles ou cosses, jusqu’aux plots mécaniques. L’objectif principal est que les bornes
puissent faire passer le courant maximum sans surchauffe, de la borne elle-même ou de
l’électrode qui y est reliée. Ceci nécessite une conception soignée de la connexion aux
électrodes pour faire passer le courant dans la surface la plus large possible du matériau
de l’électrode afin de ne causer aucun point chaud.
Pour les batteries industrielles (dans les ASI), le serrage des cosses, des boulons sur les
bornes et toutes les interconnections doit s’effectuer précautionneusement et avec une clé
dynamométrique. Se référer au manuel d’entretien du fabricant pour obtenir les
instructions nécessaires en ce domaine.
3.1.5. Électrolyte
Très longtemps, les électrolytes se présentaient sous forme aqueuse ou gélifiée (le
chapitre sur la maintenance présente l’entretien des électrolytes). Ont été développés
depuis lors des électrolytes polymères (polyélectrolytes) solides, non sujets aux fuites ou
déversements. Ils sont considérés comme étant plus sûrs en cas d’accident et ils
apportent en outre de nouveaux degrés de liberté dans la création de batteries, permettant
notamment des conceptions mécaniques adaptables aux espaces les plus singuliers. Les
polyélectrolytes sont typiquement employés dans les batteries au lithium.
De façon générale,
Dans une moindre mesure, les trois paramètres ci-dessus ainsi que les propriétés
thermiques dépendent de l’impédance interne de l’élément, elle-même dépendante de la
conductivité de l’électrolyte, la topologie et la résistance des composants sur le circuit
électrique.
Cependant, la taille, la forme et les matières employées ont également une influence sur
les performances électriques finales d’un élément de batterie.
Pour une chimie de b particulière et dans l’espace disponible dans un boîtier particulier, la
performance peut être optimisée en matière de capacité ou de puissance.
Les éléments grande puissance nécessitent des électrodes de grande surface ainsi
que des collecteurs de courant plus larges, qui emploient une plus grande part de l’espace
disponible dans un élément, déplaçant l’électrolyte et réduisant la capacité de l’élément.
La surface efficace d’une électrode peut être accrue sans en augmenter la taille
physique en en rendant la surface poreuse et en employant des matières à très fine taille
de particule. Cela peut augmenter la surface efficace des électrodes de 1 000 à 100 000
fois, permettant des débits supérieurs de courant.
Par exemple, les éléments Lithium Ion optimisées en termes de capacité peuvent fournir
typiquement des pics de courants de 2C ou 3C sur de courtes périodes, tandis que les
éléments Lithium Ion optimisées en termes de puissance pourraient fournir des pics de
30C à 40C.
Quatre des constructions les plus courantes sont présentées ci-dessous. Au fil du temps,
plusieurs milliers de variantes de ces principes de base ont vu le jour pour différentes
sortes de chimies d’éléments.
Les éléments grande puissance comptent en principe des dispositifs spéciaux de sécurité.
(Cf. chapitre sécurité)
Application avec ‘piles’ alcalines type AAA, LR 03 / AA, LR06 / C ou LR14... toutes en
1,5V
La construction dite en aggloméré est employée depuis plus d’un siècle, époque de
l’introduction de l’élément zinc- carbone (Leclanché) et encore aujourd’hui, avec les
récentes ‘piles’ alcalines qui mettent en œuvre une version plus complexe. Il s’agit d’une
construction cylindrique qui emploie une électrode interne cylindrique généralement en
forme de tige, immergée dans l’électrolyte qui est à son tour contenu dans une électrode
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
Les éléments à plaques planes généralement employés pour les batteries plomb acide ont
également une histoire et des développements de plus d’un siècle. Les électrodes sont
sous forme de plaques planes suspendues dans l’électrolyte, lui-même contenu dans un
boîtier approprié qui ne prend pas part, en général, à la réaction chimique.
Un séparateur entre les plaques évite à ces dernières de se toucher et d’être en court-
circuit. C’est ici aussi une construction simple, également employée dans différentes
sortes d’éléments. Le principal avantage en est que la batterie peut être conçue en très
grandes tailles, des plaques plus grandes procurant des courants supérieurs et des
boîtiers plus grands permettant de grandes capacités de stockage.
Pour obtenir un courant admissible supérieur, il faut augmenter la surface active des
électrodes. Cependant, la taille du boîtier impose des limites à la taille des électrodes qu’il
peut contenir. Une façon d’accroître la surface d’électrode est de fabriquer les électrodes
et le séparateur à partir de longues bandes de feuilles et de les rouler en forme spiralée ou
cylindrique, ce qui donne des éléments à très faible résistance interne.
L’inconvénient est que dans la mesure où les électrodes prennent plus de place dans le
boîtier, il reste moins de place pour l’électrolyte et par conséquent la capacité de stockage
d’énergie de l’élément est réduite.
La construction spiralée n’est pas limitée aux formes cylindriques. Les électrodes peuvent
être formées sur un mandrin plat afin d’obtenir une forme aplatie qui peut servir pour les
boîtiers prismatiques. Les boîtiers peuvent être fabriqués en aluminium ou en acier.
La plupart des piles (ou élément) bouton ou piles pièce ont une topologie de construction
identique au schéma de ce paragraphe. Ils sont employés pour les applications imposant
de petites dimensions.
Dans les batteries bipolaires, les éléments sont empilés en sandwich, de façon à ce que la
plaque négative d’un élément devienne la plaque positive du suivant. Les électrodes (on
parle souvent d’électrodes doubles) sont partagées par deux éléments électrochimiques
couplés en série de sorte que l’un des côtés de l’électrode agit comme anode d’un
élément et comme cathode de l’élément suivant.
Les sections d’anode et de cathode des électrodes communes sont séparées par une
membrane conductrice d’électrons qui ne permet aucun déplacement d’ions entre
éléments et sert à la fois de séparation et de connexion série.
C’est là une conception efficace qui réduit le nombre de plaques et élimine les connections
externes, réduit le poids de la batterie, accroît la densité d’énergie et abaisse les coûts.
Le circuit du courant est par ailleurs plus court et les pertes dues à la résistance
diminuent, ce qui permet à la batterie de fournir une puissance supérieure. La construction
bipolaire est en général adoptée pour les piles à combustible (*) et les accumulateurs à
circulation constante dans lesquels l’électrolyte passe ou est pompé au travers des
éléments, mais cette technique a récemment été éprouvée sur des batteries automobile et
portables plus simples et plus petites, avec différentes autres chimies de batteries à
électrolyte simple.
Les batteries bipolaires sont aussi appelées batteries à empilage d’éléments en plaques.
Ce ‘système’ n’existe pas (encore) sur nos sites, il n’est donc pas présenté ici, allez sur le
Net pour obtenir des informations si vous êtes intéressés.
Cependant, personne ici n’a à concevoir l’ensemble des batteries de son propre site, mais
pourrait bien être chargé de leur maintenance. En ce cas, consultez le paragraphe
maintenance pour les questions liées à la vérification des connexions et interconnexions
de batteries.
Pour votre usage privé (batteries liquides sur votre voiture et piles sèches dans votre
appareil photo), soyez certain que les connections sont garanties et sécurisées. Vous ne
devriez rencontrer aucun problème.
La plupart des batteries actuelles scellent l’électrolyte dans le boîtier. L’objectif est d’éviter
les fuites de l’électrolyte et la libération dans l’atmosphère d’un quelconque produit gazeux
de charge et décharge. La batterie peut également contenir un catalyseur favorisant la
recombinaison de ces produits gazeux. On parle alors de batteries à recombinaison.
Dans notre application de batteries plomb et Ni-Cd, voir au chapitre suivant les différents
types de batteries et les commentaires/descriptions des fabricants sur le principe de
recombinaison.
Bien entendu, chaque élément doit être équipé d’une soupape de sécurité amovible (et
permettant d’effectuer les vérifications de nettoyage).
Pour les batteries semi-liquides (plomb ou Ni-Cd pour nos applications sur site) à
électrolyte gel ou pâte, pas de complément possible. Cependant, la recombinaison ne
peut pas (non plus) se faire à 100 % et ces éléments doivent être ventilés. C’est ainsi le
cas pour les VRLA (accumulateurs plomb-acide à régulation par soupape).
Lorsqu’une batterie est étanche, de fortes pressions internes peuvent naître du fait de la
libération de gaz et de l’expansion causée par les fortes températures.
Par mesure de précaution, les batteries étanches présentent en général une soupape de
sécurité permettant de faire baisser un excès de pression de façon contrôlée.
Il y a possibilité d’explosion si une batterie étanche est encastrée et ne peut pas être
ventilée. Les soupapes sont souvent petites et ne sont en général pas remarquées. Les
contenants standard de batterie ne bloquent pas ces soupapes, mais un boîtier en résine
époxy visant à former un solide module de puissance le ferait certainement.
Il n’y a hélas aucun moyen simple de contrôler la pression interne des éléments de
batterie standard permettant d’implémenter des mécanismes appropriés de contrôle de
pression. Par ailleurs, le concepteur du produit est contraint par l’efficacité de la soupape
de sécurité et l’emploi de systèmes basés sur le contrôle de température pour garantir une
protection contre les élévations excessives de pression au sein des éléments de batterie.
Nous allons (cependant) tenter de voir ce que nous pouvons faire (et ne devons pas faire)
dans les paragraphes concernant la charge et la maintenance.
La figure ci-dessus présente les tailles les plus courantes de piles/batteries cylindriques
d’une série de fabricants. Les formes peuvent être standardisées, mais pas les tensions
ou chimies.
Les 4 plus grandes tailles peuvent chacune abriter des chimies de type Leclanché,
Alcaline, Ni-Cd, Ni-MH et lithium, avec des tensions de 1,2 à 3,7 V. Les 2 premières
chimies sont employées pour les piles (primaires = non rechargeables)) et se basent sur
une construction en aggloméré.
Les autres chimies sont employées pour les accumulateurs à électrodes spiralées. Il faut
être particulièrement attentif à faire correspondre les chargeurs aux bons accumulateurs.
Les batteries cylindriques offrent une forte stabilité mécanique, une bonne densité
d’énergie et des prix peu élevés.
On estime que 90 % des dispositifs portables, alimentés par batterie emploient des tailles
de piles AA, C ou D.
PP3 Rectangulaire, haut. 48,5 mm, larg. 26,5 mm, prof. 17,5 mm
1,2 V pour les accumulateurs Ni-Cd, Ni-Mh, dans la même gamme de formes.
etc… Pour les autres formes, tensions et dimensions il n’y a pas encore de
standard…
* Du fait des progrès des nouvelles technologies actuelles, certaines « piles » alcalines
sont rechargeables ; la pile alcaline devient alors un accumulateur. (Vérifier sur
l’emballage s’il s’agit d’une pile non rechargeable ou d’un accumulateur).
Les éléments boutons et éléments pièces sont disponibles dans toute une gamme de
tailles, tensions et principes chimiques. (Existe aussi en zinc-air, non présenté ici)
Les contenants de type sachet sont typiquement employés pour les batteries lithium
polymère à électrolytes solides, permettant une construction économique et flexible
(parfois involontairement). Les électrodes et l’électrolyte solide sont généralement empilés
en couches ou en pellicules et contenus dans une enveloppe de papier. L’électrolyte
solide permet d’avoir des éléments plus sûrs et sans fuite.
La construction en feuille permet des conceptions de batteries très fines et très légères,
valables pour les applications grande puissance. En revanche, en raison du manque de
rigidité des contenants, ces batteries ont tendance à gonfler dès lors que la température
augmente. Il faut prévoir un degré de liberté pour permettre ce gonflement lorsque l’on
choisit des batteries pour que celles-ci correspondent à un emplacement spécifique du
compartiment batterie. Ces batteries sont également sensibles aux dégâts mécaniques
externes et les blocs batteries devraient être conçus de façon à éviter de telles
éventualités.
Cette construction, qui emploie des électrodes empilées convient pour fabriquer des
éléments de toutes sortes de formes, mais peu d’applications justifient un tel luxe.
Les batteries en couche mince peuvent être directement déposées sur des puces ou
porte-puces de toutes formes et tailles et des batteries flexibles peuvent être obtenues par
impression sur plastique, feuillard mince de métal voire même papier. Du fait de leur taille
réduite, les batteries en couche mince ont une faible capacité de stockage d’énergie et un
faible courant admissible mais présentent des propriétés uniques qui les différencient des
batteries classiques, dont :
Construction à semi-conducteur.
La batterie peut être intégrée dans le circuit qu’elle alimente. Possibilité d’avoir
des batteries pliables.
Les batteries en couche mince présentent une large gamme d’utilisations dans les
produits grand public et dans les applications micro.
La batterie en couche mince de l’exemple ci-dessus, conçue par Oak Ridge Micro-Energy,
est prévue pour les dispositifs médicaux implantables.
S’il existe au moins un soupçon de standardisation dans les batteries faible puissance, on
ne peut en dire autant des batteries grande puissance, qui sont présentées dans une large
gamme de tailles, avec nombre de différentes techniques de construction. Parmi celles-ci
se trouvent des structures en sachets, structures de type boîte de plastique ou verre et
tubes cylindriques en acier.
Les plus grands éléments sur la figure ci-contre sont des éléments lithium de 3,7 V.
L’élément cylindrique présente une capacité de 60 Ah, contre 200 Ah pour la prismatique.
Cela concerne toutes les batteries plomb-plomb et Ni-Cd avec électrolyte acide ou
potassium sous forme aqueuse ou pâte/gel, ouvertes ou étanches. Ces batteries sont
employées dans nos voitures, camions, mais aussi dans les groupes de batteries associés
aux ASI et chargeurs d’accumulateurs.
Comme pour les batteries grande puissance, la taille n’est pas standardisée et les
fabricants proposent leurs produits selon leurs propres standards.
Tension : 12 V
Capacité : 7,5 Ah, 26 Ah, 33 Ah, 44 Ah
Dimensions : 166*175*125
Poids : 9 kg – 15 kg – 15 kg
Tension : 12 Volts
Capacité : 52 à 250 Ah
Poids : 25,2 kg
Livré à l’état sec, électrolyte acide
fourni à part en bidon de 5 litres
Figure 47 : Batterie ouverte au plomb
Classic ENERSOL
6 et 12 V, de 1,3 à 120 Ah
Poids de 0,6 à 16 Kg
Mêmes applications que ci-dessus
2, 6 et 12 V, de 2,5 à 25 Ah
Gamme de température : -40°C à +65°C
Mêmes applications que ci-dessus
Batteries Saft (ou autres fabricants) sur nos applications sur site
Pour les plomb-plomb, de 2 à 2,2 V par élément, même chose que ci-dessus pour les
électrolytes, batterie étanche ou ouverte.
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Équipements
Les batteries
Vous devez désormais en savoir (un peu) plus sur les batteries, mais il reste
(certainement) des zones d’ombre… Poursuivons...
4.1. NOMENCLATURE
Il existe une grande confusion en matière de standards d’identification des batteries avec
les différents systèmes employés en Europe, aux États-Unis et au Japon, outre les
fabricants.
L’une des conventions est d’utiliser 2 lettres suivies d’une série de nombres.
Les nombres représentent les dimensions de la batterie en millimètres. Pour les batteries
cylindriques, les 2 premiers chiffres représentent le diamètre et les autres chiffres la
longueur. Pour les batteries prismatiques les 2 premiers chiffres sont l’épaisseur, les 2
suivants la hauteur et les 2 derniers la largeur.
4.1.2. Exemples
Voir le tableau ci-dessous présentant une liste des tailles et capacités typiques des
batteries cylindriques
Par exemple, la LC18650 est une pile Li-ion courante à boîtier cylindrique de 18 mm de
diamètre et de 650 mm de hauteur.
Voir le tableau ci-dessous présentant une liste des tailles et capacités typiques des
éléments prismatiques faible puissance.
Par exemple, la LP083448 est une pile (élément) Li-ion courante à boîtier prismatique de 8
mm d’épaisseur, 48 mm de hauteur et 34 mm de profondeur.
Voir le tableau ci-dessous présentant une liste des tailles et capacités typiques des
éléments prismatiques grande puissance. (Il existe également des éléments cylindriques
grande puissance)
INTENSITÉ
DIMENSIONS (mm) CAPACITÉ MAXI. TENSION IMPÉDANCE POIDS
‘Piles’ jetables les plus employées : le terme ‘pile’ étant associé à un ‘élément’ non
rechargeable (élément primaire) dans le langage courant – en France.
Application Produit
Type Avantages Inconvénients
typique grand public
Puissance
La moins chère Lampes torches, Super
Carbone/Zinc relativement
de toutes, fiable jouets, sonnettes alcaline
faible
Bon marché, plus
puissante et à
durée de vie plus Ultra
Alcaline &
longue que la Puissance Jouets motorisés, alcaline,
bouton
Carbone/Zinc. moyenne flash photo bouton
alcaline
Durée de alcaline
stockage plus
longue
Forte sortie pour
une petite taille. Une fois
Longue durée de exposée à l’air
Appareils ZA10, ZA13
Zinc Air stockage jusqu’à la durée de
d’audition etc.
ouverture. stockage est
Faible impact sur assez faible
l’environnement
Large
Oxyde Grande puissance Prix
Équipement gamme, ex. :
d’argent pour une petite relativement
photo, montres 301, 329,
taille élevé
399 etc.
Implants médicaux, Large
Très grande
mémoires des gamme, ex. :
Piles au puissance pour un
Prix élevé ordinateurs, CR2016,
lithium petit poids. Petites
dispositifs CR2032,
piles durables
électroniques auto CR123A
Voici en détail, les différentes piles (non rechargeables) disponibles sur le marché :
Piles alcalines,
Piles au lithium,
Piles amorçables,
Piles thermiques.
4.2.1.1. Caractéristiques
Piles à tension nominale en circuit ouvert de 1,5 volts, produites en très grandes quantités.
On parle également de piles zinc-carbone ou piles sèches (à ne pas confondre avec les
piles à électrolyte solide), bien qu’elles aient un électrolyte aqueux dans la mesure où,
pour les piles d’aujourd’hui, l’électrolyte de chlorure d’ammonium et chlorure de zinc est
produit sous forme de gel ou maintenu entre séparateurs poreux afin de réduire les
éventuelles fuites en cas de perçage de la pile.
4.2.1.2. Avantages
Matières économiques.
4.2.1.3. Inconvénients
Propension à fuir.
La pile zinc carbone de base présente une densité d’énergie plus faible que les
piles alcalines concurrentes.
Non rechargeables.
4.2.1.4. Applications
Perdent des parts de marché au profit des piles alcalines et des nouvelles
technologies.
4.2.1.5. Prix
4.2.2.1. Caractéristiques
Pile 1,5 V.
Dans une pile alcaline, l’énergie électrique est essentiellement due à la réaction
d’un métal avec l’oxygène.
La pile alcaline manganèse est une variante de la Leclanché. Comme pour cette
dernière, les électrodes sont en zinc et dioxyde de manganèse mais l’électrolyte
est en hydroxyde de potassium.
Récemment, des éléments rechargeables employant ce procédé chimique ont été mises
sur le marché. On parle de piles alcalines rechargeables au manganèse (RAM) et elles
présentent toutes les caractéristiques et avantages des piles alcalines et l’avantage
supplémentaire d’être rechargeable, sans toutefois l’inconvénient de l’effet mémoire (Cf.
chapitre « charge des batteries » pour ce terme).
Exemples :
4.2.2.2. Avantages
Similaires aux piles Leclanché zinc carbone et interchangeables avec elles, mais
avec une densité d’énergie doublée.
Quatre fois la capacité d’une pile rechargeable Nickel Cadmium ou Nickel métal
hydrure de taille équivalente.
4.2.2.3. Inconvénients
Prix plus élevé que les piles Leclanché zinc carbone concurrentes.
Les piles RAM présentent une durée de vie d’environ 100 cycles et ne sont
disponibles qu’en tailles AA et AAA.
4.2.2.4. Applications
Les piles RAM sont interchangeables avec des piles alcalines standard (mais il ne faut pas
mélanger les 2 dans une même application).
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Équipements
Les batteries
4.2.2.5. Prix
Prix peu élevé mais environ 50 % supérieur à celui des zinc carbone. Ces piles sont
cependant plus rentables du fait de leur plus longue durée de vie.
4.2.3.1. Caractéristiques
Couramment appelées batteries à l’oxyde d’argent, ce sont des piles qui présentent une
tension de 1,6 V en circuit ouvert.
Du fait du prix élevé de l’argent, elles sont disponibles en petites tailles, comme les piles
bouton, pour lesquelles les quantités d’argent utilisées sont faibles et ne constituent pas
une part significative du prix global du produit ou encore en très grandes tailles, lorsque
les performances exceptionnelles de l’oxyde d’argent dépassent toute autre considération.
4.2.3.2. Avantages
Longue durée de vie utile. Une petite pile bouton permet à une montre de
fonctionner 24 heures sur 24 pendant 3 à 5 ans !!
Faible autodécharge d’où longue durée de stockage (meilleure que les zinc air).
4.2.3.3. Inconvénients
4.2.3.4. Applications
Sous la forme de pile bouton, bien adaptées aux prothèses auditives, instruments,
applications photo, montres électroniques et autres dispositifs faible puissance.
Les batteries argent zinc grand format sont employées dans les sous-marins,
missiles, applications sous-marines et aérospatiales.
4.2.3.5. Prix
4.2.4.1. Caractéristiques
Exemple de batteries métal air, les piles à technologie zinc-air ne sont alimentées que
lorsque l’oxygène atmosphérique est absorbé dans l’électrolyte par une membrane
étanche, perméable aux gaz. Lorsque l’on ôte la protection, l’oxygène de l’air pénètre dans
la pile. Une batterie zinc-air atteint en général sa pleine tension de fonctionnement
5 secondes après ouverture.
La pile zinc air est principalement une pile, bien que des conceptions rechargeables pour
des applications grande puissance soient possibles en remplaçant les électrodes de zinc.
Ces piles se servent du contenu en oxygène de l’air comme masse active. L’électrode
positive est un corps poreux constitué de carbone qui a accès à l’air. L’oxygène
atmosphérique est réduit sur cette électrode. La masse active n’est ainsi pas contenue
dans l’électrode mais est obtenue autant que nécessaire dans l’air ambiant. Le poids initial
de la batterie en est d’autant diminué. L’électrode négative est constituée de zinc. Une
solution aqueuse d’hydroxyde de potassium fait fonction d’électrolyte.
La tension de la pile pour cette technologie est théoriquement de 1,65 Volts, mais
pratiquement tous les modèles sont optimisés pour des tensions inférieures à 1,4 ou 1,3
volts afin de garantir des durées de vie plus longues.
4.2.4.2. Avantages
Le système zinc-air, lorsqu’il n’est pas ouvert, présente une excellente durée de
stockage, avec une auto-décharge de seulement 2 % par an.
Du fait de leur taille physique, les batteries zinc/air stockent plus d’énergie par
unité de poids (de l’ordre de 220 Wh/kg) que n’importe quelle autre pile.
4.2.4.3. Inconvénients
Forte autodécharge.
Bien que la recharge soit possible, elle est incommode et n’est appropriée que
pour les modèles grande puissance.
Forte résistance interne, ce qui implique que les batteries zinc air doivent être très
grandes pour satisfaire les besoins en forts courants.
Les batteries grande puissance telles que celles conçues pour les applications de
traction font appel à une charge mécanique, au cours de laquelle les cartouches
déchargées de zinc sont remplacées par des nouvelles et doivent être recyclées.
4.2.4.4. Applications
Les piles bouton zinc air sont couramment employées pour les montres et
prothèses auditives.
Les plus grandes sont employées comme piles prismatiques ou cylindriques pour
les télécoms, la signalisation ferroviaire à distance, les lampes de sécurité sur les
sites de construction route et rail ou encore comme alimentation des clôtures
électriques.
4.2.4.5. Prix
4.2.5.1. Caractéristiques
Tension : 3 V Tension : 3 V
Dimensions : h 2,5 mm, diam. 10 mm Capacité 1500 mAh
Gamme de température : -40 °C to + 60 °C Dimensions : h 60 mm, diam. : 12 mm
Poids : 15 g
Applications : Protection de mémoire (MBU)
Le lithium est le plus léger des métaux (il flotte sur l’eau). Il présente par ailleurs le
potentiel électrochimique le plus élevé, ce qui en fait l’un des métaux les plus réactifs. Ces
propriétés confèrent au lithium la faculté d’obtenir des densités d’énergie et de puissance
très élevées, offrant aux batteries de très longues durées d’utilisation dans de petits
formats.
Comme le lithium réagit violemment au contact de l’eau, tout comme l’azote dans l’air, il
faut des batteries étanches. Les piles lithium haut débit voient leur température et leur
pression augmenter en cas de court-circuit ou de forçage. C’est pourquoi ces piles
nécessitent des soupapes de sécurité, qui libèrent la pression ou éclatent pour éviter toute
explosion non contrôlée.
Les chimies habituelles sont lithium - dioxyde de manganèse, lithium - dioxyde de soufre
et lithium - chlorure de thionyle (voir ci-dessous) mais il existe d’autres possibilités.
Parmi les types de piles se trouvent les piles lithium et les boîtiers cylindriques.
Des piles en couche mince à base de céramique sur substrats flexibles existent aussi.
4.2.5.2. Avantages
Faible poids.
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
Forte tension.
Faible autodécharge.
Très longue durée de fonctionnement (15 à 20 ans pour les lithium chlorure de
thionyle)
Excellente durabilité.
Taille réduite.
4.2.5.3. Inconvénients
Prix élevé.
4.2.5.4. Applications
Implants médicaux.
Stimulateurs cardiaques.
Défibrillateurs.
Appareils de mesure.
Montres.
Appareils photo.
Calculatrices.
Clés de voiture.
Émetteurs de sécurité.
Détecteurs de fumée.
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
Applications aérospatiales.
4.2.5.5. Prix
Pile lithium disulfure de fer : anode : feuille de lithium, cathode : disulfure de fer avec
contact de cathode en aluminium, électrolyte : feuille de séparateur imprégnée de sels
électrolytiques. Conçue pour être la remplaçante des batteries zinc carbone ou alcalines,
tension de bain : 1,5 Volts. Souvent appelée pile lithium à « tension compatible », elle
présente une densité d’énergie supérieure à celle des piles qu’elle remplace et est
adaptée aux applications à fort courant.
Pile lithium chlorure de thionyle : La pile lithium de plus forte densité d’énergie d’une
durée d’utilisation de 15 à 20 ans.
Pile lithium iode : Offre une excellente sécurité et une longue durée de vie. N’emploie
que des composants solides et le séparateur est auto-régénérant en cas de rupture. Sa
forte impédance interne en limite l’usage aux applications bas débit. Installée sur la
majorité des stimulateurs cardiaques implantés.
4.2.6.1. Caractéristiques
Il s’agit de piles à usage unique, souvent appelées batteries de réserve, d’une longue
durée de stockage, principalement employées pour les applications d’urgence.
Les anodes d’aluminium sont également largement employées avec des batteries
activables à l’eau de mer.
4.2.6.2. Avantages
Fiables.
Robustes et sures.
Activation instantanée.
Sans maintenance.
4.2.6.3. Inconvénients
4.2.6.4. Applications
Applications militaires.
Les modèles à flux forcé pour alimenter des torpilles peuvent fournir 300 kW
pendant 10 minutes.
4.2.6.5. Prix
Les modèles sans cathode d’argent contiennent des matières bon marché.
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Équipements
Les batteries
4.2.7.1. Caractéristiques
Il s’agit de piles galvaniques haute température à usage unique, aussi appelées batteries
de réserve.
Activées par une charge pyrotechnique, elles fournissent une forte impulsion de puissance
pour une courte période. (De quelques dixièmes de secondes à 20 minutes ou plus)
Elles sont robustes et sûres et présentent une durée de stockage indéfinie ce qui les rend
idéales pour les applications militaires.
La chimie typique en est lithium - disulfure de fer. L’électrolyte est en principe un mélange
eutectique de lithium et chlorures de potassium.
4.2.7.2. Avantages
Robustes.
Fiables.
Sûres.
Activation instantanée.
Sans maintenance.
4.2.7.3. Inconvénients
Une température de fonctionnement de 400 à 700 °C doit être maintenue par la charge
pyrotechnique pendant toute la durée de l’application. Isolation nécessaire pour conserver
la chaleur après activation.
4.2.7.4. Applications
Applications militaires.
Missiles.
Systèmes d’armes.
4.2.7.5. Prix
Chères.
Batteries biothermiques
La puissance obtenue peut servir pour les batteries à charge d’entretien pour
dispositifs moyenne puissance ou pour alimenter des applications bas débit, telles
que les stimulateurs cardiaques.
4.3. BATTERIES
Batteries jetables parmi les plus employées et batteries jetables employées sur site, j’ai
nommé les batteries rechargeables ou accumulateurs.
Longue durée de
stockage.
Tableau 9 : Batteries
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
4.3.1.1. Caractéristiques
Les batteries plomb acide ont été inventées en 1859 par le physicien Français Gaston
Planté et présentées pour la première fois à l’Académie des Sciences en 1860. C’est
toujours la technologie de choix pour les applications de démarrage, éclairage et allumage
automobile (SLI) car ces batteries sont robustes, résistent au forçage, elles sont
éprouvées et leur prix est peu élevé.
Pour les applications grande puissance, même à charge intermittente, les batteries plomb
acide sont en général trop grandes et trop lourdes et pâtissent d’un cycle de vie plus court
et d’une puissance utilisable seulement à 50% de la profondeur de décharge (DOD). En
dépit de ces inconvénients, les batteries plomb acide sont toujours employées pour les
applications PowerNet (36 V, 2 kWh) du fait de leur coût, mais c’est sans doute là la limite
de leur emploi et les batteries Ni MH et Li-ion font ainsi des incursions sur ce marché.
Chimie de la batterie
Voici les gammes de tensions générales pour les batteries plomb-acide à 6 éléments :
Anode (oxydation) :
Cathode (réduction) :
PbO 2 ( s ) + SO 42 − (aq ) + 4 H +
+ 2e − ↔ PbSO 4 ( s ) + 2 H 2 O(l ) ε ° = 1,685V
Du fait des éléments ouverts contenant un électrolyte liquide dans la plupart des batteries
plomb-acide, une surcharge du fait de tensions de charge trop élevées génère une
évaporation de gaz d’oxygène et hydrogène par électrolyse de l’eau, formant ainsi un
mélange extrêmement explosif. Il faut éviter cela. Il faut également prendre garde à la
nature extrêmement corrosive de l’acide sulfurique.
L’antimoine est l’un des meilleurs durcisseurs d’électrodes pour les batteries au plomb.
4.3.1.2. Avantages
4.3.1.3. Inconvénients
Doit être stockée chargée lorsque l’électrolyte a été introduit, afin d’éviter la
détérioration des matières actives.
Sulfatation : peut se produire lorsqu’une batterie est stockée pour de longues durées, à
l’état totalement déchargé ou avec une très faible charge ou encore si elle n’est jamais
chargée complètement, si l’électrolyte en est devenu anormalement bas du fait d’une perte
excessive d’eau due à une surcharge et/ou évaporation. La sulfatation est l’élévation de la
résistance interne de la batterie due à la formation de grands cristaux de sulfate de plomb
qui ne sont pas reconvertis facilement en plomb, dioxyde de plomb et acide sulfurique au
cours de la re-charge. Dans des cas extrêmes ces grands cristaux peuvent causer une
Délestage, ou perte de matière des plaques : peut se produire du fait de taux de charge
ou de cyclages excessifs. Cela résulte en des morceaux de plomb au fond de l’élément et
de véritables trous dans les plaques, sans solution possible. C’est potentiellement plus
fréquent pour les batteries SLI dont les plaques sont constituées de plomb spongieux, qui
a l’apparence d’une fine éponge de mousse. Ceci procure une très grande surface et offre
une grande capacité de charge, mais si les cycles sont très nombreux, cette « éponge »
est consumée très rapidement pour tomber au fond des cellules.
4.3.1.4. Charge
Charge rapide impossible, mais il est possible de réduire le temps de charge par
la méthode de charge à tension contrôlée.
4.3.1.5. Applications
Sous-marins.
Éclairage.
4.3.1.6. Prix
Les batteries ouvertes plomb acide sont parmi les sources d’alimentation par
batterie les moins chères.
Les batteries à décharge poussée peuvent coûter jusqu’à deux fois le prix des
batteries ouvertes équivalentes.
Batteries plomb acide dont les électrodes sont modifiées par adjonction de calcium,
ce qui offre les avantages suivants :
Plus résistante aux éléments qui raccourcissent la durée de vie des batteries :
corrosion, surcharge, dégagement gazeux, emploi d’eau et autodécharge.
Batteries plomb acide dont les électrodes sont modifiées par adjonction
d’antimoine, ce qui offre les avantages suivants :
Batteries VRLA plomb-acide à régulation par soupape (Valve Regulated Lead Acid)
On parle aussi de batteries SLA plomb acide étanches (Sealed Lead Acid).
Cette construction est conçue pour éviter la perte d’électrolyte par évaporation,
déversement et dégagement gazeux, ce qui prolonge la durée de vie de la batterie
et en facilite la maintenance. Au lieu des simples soupapes prévues sur les
éléments pour libérer les gaz, les VRLA présentent des soupapes sous pression qui
ne s’ouvrent qu’en conditions extrêmes (comme pour les PSV, système à
ventilation sous l’effet de la pression).
Les batteries à régulation par soupape nécessitent par ailleurs un électrolyte conçu
pour favoriser une réduction des dégagements gazeux en empêchant la libération
dans l’atmosphère de l’oxygène et l’hydrogène générés par l’action galvanique de
la batterie pendant la charge. Ceci implique en général un catalyseur qui permet la
recombinaison de l’hydrogène et de l’oxygène en eau ; on parle de système
recombinant. Comme le déversement de l’électrolyte acide est annulé, les batteries
sont également plus sûres.
Technologie employée dans les batteries VRLA. Une feuille de fibre de bore-silicate
agit comme séparateur entre les électrodes et absorbe l’électrolyte libre à la
manière d’une éponge. L’objectif est de favoriser la recombinaison de l’hydrogène
et de l’oxygène libérés pendant le processus de charge. Aucun gel de silice n’est
nécessaire. La feuille de fibre de verre absorbe et maintient l’acide dans la feuille
en le gardant à l’état de liquide plutôt que de gel. Ainsi, l’acide est plus facilement
disponible pour les plaques, ce qui permet des réactions plus rapides entre l’acide
et le matériau des plaques et des taux de charge/décharge plus élevés, outre un
cyclage plus profond.
Ce type de construction est très robuste et peut supporter des chocs et vibrations
sévères. En effet, les éléments ne fuient pas même si le boîtier se fissure.
Presque toutes les batteries AGM sont étanches et régulées par soupape (VRLA).
Les batteries auto courantes ne sont pas conçues pour des cyclages profonds
répétés et emploient des plaques plus fines, de surface plus grande pour obtenir un
courant admissible plus élevé.
En général, les batteries auto tombent en panne après 30 à 150 cycles profonds le
cas échéant, alors qu’elles peuvent permettre des milliers de cycles pour un usage
normal de démarrage (2-5 % de décharge).
Si les batteries conçues pour des cyclages profonds sont employées pour des
applications automobile, elles doivent être surdimensionnées d’environ 20 % pour
compenser leur niveau inférieur de courant admissible.
4.3.2.1. Caractéristiques
Ce type de batteries rechargeables a été introduit en 1900 par Thomas Edison. Il s’agit de
batteries très robustes, résistant au ‘forçage’ et qui peuvent avoir une très longue durée de
vie même après forçage. Elles sont souvent employées en situations de secours, pour
lesquelles elles peuvent être chargées en continu et peuvent durer 20 ans.
La tension en circuit ouvert de ces éléments est de 1,4 V et la tension de décharge est
d’environ 1,2 V.
4.3.2.2. Avantages
Très robustes.
4.3.2.3. Inconvénients
Faible tension.
La faible réactivité des matières actives limite le taux élevé de performance des
éléments. Ils se chargent lentement et perdent leur charge lentement.
4.3.2.4. Applications
Applications de traction.
Chariots élévateurs.
Emploi le plus fréquent : batteries sèches dans votre poste de radio, centaines de
batteries liquides sur les ASI sur site, avec toutes sortes d’électrolytes (gel, pâte, aqueux,
polymère, etc.) ouvertes ou étanches.
Accumulateurs 1,2 volts qui emploient une chimie alcaline, de densité d’énergie environ du
double de celle des batteries plomb acide.
Inventées en 1899 mais mise à disposition en série au début des années 1960.
Les batteries sont étanches et emploient un système recombinant afin d’éviter la perte
d’électrolyte et d’étendre la durée de vie utile.
Autrefois batteries de choix pour les produits portables à faible puissance, elles ont perdu
(partiellement) des parts de marché au profit des batteries Nickel métal Hydride (Ni-MH)
plus récentes.
Les batteries nickel-cadmium emploient l’hydroxyde de nickel comme matière active pour
la plaque positive et l’hydroxyde de cadmium pour la plaque négative (id. pour les piles
sèches).
L’électrolyte est une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium qui contient de petites
quantités d’hydroxyde de lithium afin d’améliorer la durée de cycle et les qualités de
fonctionnement à haute température.
L’électrolyte n’est employé que pour le transfert d’ions et n’est pas chimiquement modifié
ni dégradé au cours du cycle charge/ décharge. Dans le cas de la batterie plomb acide,
les matières actives positive et négative réagissent chimiquement avec l’électrolyte d’acide
sulfurique, ce qui en provoque le vieillissement.
La structure de soutien des 2 plaques est en acier. Elle n’est ainsi pas attaquée par les
réactions électrochimiques et conserve ses caractéristiques tout au long de la vie de la
batterie. Dans le cas de la batterie plomb acide, la structure de base des 2 plaques est le
plomb et l’oxyde de plomb, qui prennent part au comportement électrochimique du
processus et sont naturellement corrodés au cours de la vie de la batterie.
La batterie est conçue à partir d’un mode de construction de bloc de batterie bien éprouvé.
Les containers durs en polypropylène (c’est le cas pour pratiquement tous les fabricants)
sont soudés les uns aux autres par thermo-scellage.
4.3.3.3. Avantages
4.3.3.4. Inconvénients
L’effet mémoire peut parfois être contrecarré en plaçant la batterie dans plusieurs cycles
de décharge et recharge complètes qui permettent de revenir sur les formations les plus
petites de cristal. Cette opération s’appelle le reconditionnement.
Les batteries Ni-Cd tendent également à subir des dommages du fait de la surcharge.
Faible tension d »élément de 1,2 volts, par rapport aux éléments alcalins 1,5 volts, pour
seulement le quart de la capacité des éléments alcalins.
Des soupapes de sécurité à fermeture étanche doivent être intégrées afin d’éviter les
dommages dus à la surchauffe et la hausse de pression.
L’emploi de cadmium dans les produits courants est aujourd’hui décrié pour des raisons
environnementales.
Sont peu à peu remplacées par les technologies nickel métal hydrure et lithium qui
présentent de meilleures caractéristiques de densité d’énergie et de performance.
4.3.3.5. Charge
Décharger complètement une fois par mois pour éviter l’effet mémoire.
Méthode de charge rapide par détection de fin de charge delta V négative (NDV).
4.3.3.6. Applications
Équipements motorisés.
Outils électriques.
Radios bidirectionnelles.
Rasoirs électriques.
Instrumentation médicale.
Éclairage de secours.
Jouets.
ASI.
4.3.3.7. Prix
Relativement peu chères pour des applications à faible puissance mais de 3 à 4 fois plus
chères que les plomb acide pour la même capacité.
4.3.4.1. Caractéristiques
Les batteries nickel métal hydrure sont liées aux batteries étanches nickel-cadmium et la
seule différence est que l’hydrogène est employé, à la place du cadmium, comme élément
actif sur l’électrode négative (anode) à absorption d’hydrogène.
Cette électrode est constituée d’un métal hydrure, en général d’alliages de lanthane et
lanthanides qui font office de source solide d’hydrogène réduit qui peut être oxydé pour
former des protons. L’électrolyte est une solution alcaline d’hydroxyde de potassium.
Tension d’élément de 1,2 volts
La batterie Ni-MH a été brevetée en 1986 par Stanford Ovshinsky, fondateur d’Ovonics.
On a pu observer que certains alliages métalliques forment des hydrides qui peuvent
capturer (et libérer) de l’hydrogène dans des volumes atteignant des milliers de fois leur
propre volume. En sélectionnant avec attention les constituants et proportions des
alliages, les effets thermodynamiques pourraient s’équilibrer afin de permettre l’absorption
et la libération à températures et pressions ambiantes.
Cette technologie est aujourd’hui raisonnablement mature et les batteries Ni-MH ont peu à
peu trouvé leur utilisation dans les applications automobile à haute tension. La densité
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
d’énergie représente plus du double de celles des ‘plomb acide’ et est 40 % plus élevée
que les Ni-Cd.
Toutes deux acceptent des taux supérieurs de charge et décharge et des microcycles
permettant ainsi des applications qui n’étaient auparavant pas appropriées. Les
composants des batteries Ni-MH incluent une cathode de nickel-hydroxyde, une anode
d’alliages absorbants l’hydrogène et un électrolyte potassium-hydroxyde. Comme les
batteries Ni-Cd, les batteries nickel métal hydrure sont sensibles à un effet mémoire, dans
une moindre mesure cependant.
Elles sont plus chères que les batteries plomb-acide et Ni-Cd, mais sont considérées
comme plus respectueuses de l’environnement.
4.3.4.2. Avantages
La durée de vie typique est de 500 cycles (moins que pour les Ni-Cd).
La charge d’entretien ne peut en général pas être employée sur les batteries Ni-
MH, du fait que la surcharge peut causer une détérioration de la batterie. Les
chargeurs doivent par conséquent être équipés d’une minuterie pour éviter la
surcharge.
Reconditionnement possible.
4.3.4.3. Inconvénients
Taux d’autodécharge très élevé, pratiquement 10 fois pire que pour les batteries
plomb acide ou au lithium.
Pâtissent de l’effet mémoire, mais dans une moindre mesure que les batteries Ni-
Cd.
Taux élevé de décharge, mais moins bon que pour les Ni-Cd.
Comme pour les Ni-Cd, les batteries doivent compter des soupapes de sécurité
afin de protéger les éléments en cas de génération de gaz.
Bien que les batteries peuvent présenter une capacité élevée, celle-ci n’est pas
forcément toujours entièrement disponible, dans la mesure où elle ne peut fournir
sa pleine puissance que jusqu’à 50% DOD, selon l’application.
Tension d’élément de 1,2 volts seulement, ce qui signifie que plusieurs éléments
sont nécessaires pour constituer des batteries à haute tension.
Capacité et tension de bain plus faibles que pour les piles alcalines.
4.3.4.4. Charge
Décharger complètement une fois par mois pour éviter l’effet mémoire.
4.3.4.5. Applications
Applications courantes à petit prix.
Rasoirs électriques.
Brosses à dent.
Appareils photo.
Caméscopes.
Téléphones mobiles.
Pagers.
Batteries automobile.
4.3.4.6. Prix
Plus chères à l’origine que les accumulateurs Ni-Cd, les prix en sont aujourd’hui plus
compétitifs, dans la mesure où les volumes de production des Ni-MH augmentent et que
l’emploi de batteries à base de cadmium est décrié.
4.3.5.1. Caractéristiques
4.3.5.2. Avantages
4.3.5.3. Inconvénients
Lourde et encombrante.
4.3.5.4. Applications
Applications de traction.
Vélos électriques.
Scooters.
Tondeuses à gazon.
4.3.5.5. Prix
Prix peu élevé mais plus élevé que pour les batteries plomb acide.
4.3.6.1. Caractéristiques
Le lithium est le plus léger des métaux et flotte sur l’eau. Il présente par ailleurs le potentiel
électrochimique le plus élevé, ce qui en fait l’un des métaux les plus réactifs. Ces
propriétés confèrent au lithium la faculté d’obtenir des densités d’énergie et de puissance
très élevées, pour les applications de batterie grande puissance telles que l’automobile et
alimentations de réserve.
Nombre de variantes de la chimie à base de lithium ont été développées pour optimiser
les batteries pour des applications spécifiques ou parfois pour contourner les brevets sur
la technologie d’origine. Le métal de lithium réagit violemment à l’eau et peut prendre feu.
Les premières batteries commercialisées avec des cathodes de lithium métallique étaient
considérées comme peu sûres dans certaines circonstances. Aujourd’hui, les batteries
n’emploient pas de lithium libre, mais le lithium est combiné à d’autres éléments pour
former des composés plus bénins qui ne réagissent pas à l’eau.
Les batteries lithium-ion typiques emploient le carbone pour l’anode et le lithium dioxyde
de cobalt ou un composé de lithium manganèse pour la cathode. L’électrolyte est en
général à base de sel de lithium en solution.
Les batteries au lithium ont désormais pris leur place d’accumulateur rechargeable
de choix pour les équipements électroniques courants portables, malgré leur prix
élevé lors de leur introduction sur le marché.
4.3.6.2. Avantages
À bien des égards, le lithium est pratiquement la chimie idéale de batterie et il en existe de
nombreuses variantes. Les batteries rechargeables pratiques à base de lithium ont été
présentées pour la première fois dans les années 1970 et on les emploie aujourd’hui en
grande série dans des applications à faible puissance : téléphones mobiles, ordinateurs
portables, appareils photo et autres produits électroniques courants. Elles présentent de
nombreux avantages en termes de performance, ce qui les rend idéales pour les
applications grande puissance telles que l’automobile et les alimentations de
remplacement.
Une forte tension d’élément de 3,6 V implique moins d’éléments et des connexions et
électronique associées nécessaires aux batteries forte tension. (Un élément au lithium
peut remplacer 3 éléments Ni-Cd ou Ni-MH, dont la tension d’élément n’est que de 1,2 V)
Une densité d’énergie très élevée (environ 4 fois mieux que pour les ‘plomb
acide’). Par exemple un van de 3,5 tonnes alimenté électriquement en LDV
emploie 750 kg de batteries plomb acide. La même capacité pourrait être assurée
par des batteries au lithium de moins de 200 kg, libérant ainsi pour le van une
charge utile d’une demi-tonne. Par ailleurs, l’autonomie de 80 km du van pourrait
ainsi être quadruplée avec un poids équivalent de batteries au lithium.
Des batteries de très petite taille sont aussi disponibles. Une chimie à semi-
conducteur peut être imprimée sur des substrats céramiques ou flexibles afin de
former des batteries en couche mince aux propriétés uniques.
Faible poids.
Peuvent être déchargées à 40C. Le fort taux de décharge implique que pour un
usage automobile, le processus de démarrage à froid ou d’accélération pour
véhicules hybrides peut être assuré par une batterie faible capacité.
Longue durée de vie. La durée de vie peut être étendue de façon significative par
l’emploi de circuits de protection, visant à limiter le DOD toléré de la batterie. Cela
vient contrebalancer le prix initial élevé de la batterie.
4.3.6.3. Inconvénients
Impédance interne plus élevée que pour les piles Ni-Cd équivalentes.
Pour les applications à grande puissance qui nécessitent des batteries très
chères, le prix supérieur des batteries au lithium par rapport aux anciennes
batteries plomb acide devient un facteur clé, qui empêche une large diffusion de
la technologie. Cela a en outre découragé les investissements en installations de
production en grande série, maintenant des prix élevés et défavorisant pour un
Réglementations plus strictes que pour les autres chimies en termes de transport.
La mesure de l’état de charge des batteries est plus complexe que pour la plupart
des chimies courantes de batteries. L’état de charge est en principe extrapolé
d’une simple mesure de la tension de bain, mais la caractéristique de décharge
plate des batteries au lithium, si intéressante pour les applications, la rend
inexploitable en terme de mesure d’état de charge et il faut par conséquent
employer des techniques telles que le titrage coulombien.
Ces inconvénients sont largement compensés par les avantages des batteries lithium qui
sont aujourd’hui employées dans un nombre toujours plus grand nombre d’applications.
4.3.6.4. Charge
Durée de vie plus grande avec des charges partielles plutôt que complètes.
Ne supportent pas les surcharges et doivent donc éviter les charges d’entretien.
4.3.6.5. Applications
Les batteries rechargeables au lithium sont employées dans une large gamme de produits
courants, tels que les appareils photo, caméscopes, rasoirs électriques, brosses à dents,
calculatrices, équipement médical, équipement de communication, instruments, radios et
TV portables, pagers et PDA.
Elles remplacent de plus en plus souvent les batteries nickel métal hydrure pour les
alimentations de choix des téléphones mobiles. Les ordinateurs portables emploient
presque exclusivement des batteries au lithium.
Aujourd’hui, des versions grande puissance allant jusqu’à une capacité de 1000Ah et au
delà arrivent sur le marché pour emploi dans des applications de traction pour véhicules
électriques et hybrides, ainsi que pour les alimentations de réserve.
4.3.6.6. Prix
Le prix des batteries au lithium baisse à mesure que la technologie est mieux connue.
Le prix cible pour les batteries grande puissance est d’environ 300 USD/kWh mais les
fabricants sont encore assez loin d’atteindre cet objectif.
Les propriétés uniques du lithium ont servi pour de nombreuses chimies de batteries, à la
fois pour les piles et les accumulateurs. Grâce aux nanomatériaux des électrodes, la
surface active est plus importante et le courant admissible est donc supérieur.
Lithium-ion
Les batteries Lithium-ion ont été conçues pour répondre aux problèmes de sécurité
associés aux propriétés hautement réactives du lithium métal.
La principale caractéristique des batteries lithium ion est qu’à aucun moment dans
le cycle charge-décharge il ne peut y avoir de lithium métal. En revanche, les ions
lithium sont intercalés sur l’électrode positive à l’état déchargé et sur l’électrode
négative à l’état chargé et se déplacent de l’une à l’autre à travers l’électrolyte.
Les batteries lithium-ion fonctionnent ainsi selon le principe que l’on appelle
quelque fois rocking chair ou swing. Ceci implique le transfert continu des ions
lithium entre les deux électrodes. L’anode d’une batterie lithium-ion est composée
de lithium, dissout en ions, en carbone ou parfois en lithium métallique. Le matériau
de la cathode naît des composés libérés par le lithium, typiquement des 3 matières
d’oxyde électro-actif, lithium oxyde de cobalt LiCoO2, lithium oxyde de manganèse
LiMn2 O4 et Lithium Oxyde de nickel LiNiO2
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Équipements
Les batteries
L’origine de la tension de bain est alors la différence en énergie libre entre Li + ions
dans les structures cristallines des deux matériaux d’électrode.
Les batteries lithium-ion n’ont pas d’effet mémoire et présentent une longue durée
de vie et d’excellentes performances de décharge. Pour des raisons de sécurité, le
montage de contrôle de charge est nécessaire pour virtuellement toutes les
applications lithium-ion.
Lithium-ion polymère
Les batteries lithium ion polymère emploient une électrochimie liquide lithium-ion
dans une matrice de polymères conducteurs d’ions qui éliminent l’électrolyte libre
dans la batterie. L’électrolyte plastifie ainsi le polymère, produisant un électrolyte
solide qui est sûr et résiste aux fuites. Les batteries lithium polymère sont souvent
appelées batteries à électrolyte solide.
Parce qu’il n’y a pas de liquide, la batterie à polymère solide ne nécessite pas les
lourds boîtiers de protection des batteries classiques. Les batteries peuvent être
conditionnées en feuilles plates ou prismatique (rectangulaire) ou peuvent être
fabriquées dans des formes quelconques, afin de cadrer avec toutes sortes
d’espaces disponibles. Ainsi, la fabrication est simplifiée et les batteries peuvent
être contenues dans un feuillard. Ceci offre des avantages en termes de prix et de
poids et une flexibilité de conception. En outre, l’absence de liquides libres rend les
batteries lithium ion polymère plus stables et moins sensibles aux problèmes de
surcharges, dommages ou forçage.
De nombreuses variantes des chimies de batteries basées lithium-ion ont été développées
mais seules les lithium cobalt et lithium manganèse sont aujourd’hui produites en
quantités commerciales. Les autres types en sont soit au stade de développement soit en
attente de décisions d’investissement pour lancer une production en série.
Si la technologie de base est bien connue, il manque des expériences d’exploitation et par
conséquent des données de conception de système avec certains des développements
les plus récents, ce qui entrave également l’adoption de ces batteries. Dans le même
temps, les brevets de ces différentes chimies sont en général tenus par des sociétés
rivales qui entreprennent des développements concurrentiels, sans aucun signe de
standardisation industrielle ou adoption d’un produit commun. Le brevet d’origine sur la
technologie lithium cobalt est ainsi tombé dans le domaine public, ce qui peut en expliquer
la popularité.
La batterie lithium cobalt est une technologie mature, éprouvée et standard qui offre
une longue durée de vie et une densité d’énergie élevée. La conception polymère
rend la batterie intrinsèquement plus sûre que les batteries à boîtiers qui peuvent
perdre des fluides acides d’électrolyte en cas de forçage. La tension d’élément est
typiquement de 3,7 volts. Les batteries mettant en œuvre cette chimie sont
disponibles auprès d’une large gamme de fabricants.
L’emploi de cobalt est malheureusement lié à des dangers écologiques et toxiques.
Le lithium manganèse offre une tension d’élément supérieure à celle des chimies à
base de cobalt, de 3,8 à 4 volts, mais une densité d’énergie inférieure d’environ
20%. Il offre ainsi des atouts supplémentaires à la chimie lithium-ion, dont des coûts
moindres et des performances supérieures de température. Cette chimie est plus
stable que la technologie lithium cobalt et par conséquent intrinsèquement plus
sûre, mais la contrepartie en est une moindre densité d’énergie potentielle. Les
batteries lithium manganèse sont également largement disponibles mais ne sont
pas encore aussi courantes que les lithium cobalt.
Le manganèse, contrairement au cobalt, est un matériel de cathode plus sûr et
écologique.
Les batteries à base de lithium nickel fournissent une densité d’énergie jusqu’à 30%
supérieure au cobalt mais une tension d’élément inférieure, 3,6 volts. Elles
présentent également le plus haut niveau de réactions exothermiques, ce qui peut
provoquer des problèmes de refroidissement dans les applications grande
puissance. Les batteries selon cette chimie ne sont cependant pas toujours
disponibles.
Le lithium soufre est une chimie à forte densité d’énergie, significativement plus
élevée que les chimies lithium-ion oxyde de métal. Cette chimie se trouve sous
développement conjoint entre différentes sociétés mais n’est pas encore disponible
dans le commerce. Les batteries lithium soufre tolèrent les surtensions. La tension
d’élément est de 2,1 V.
Les anodes de la plupart des accumulateurs à base de lithium reposent sur une
forme de carbone (graphite ou coke). Récemment le lithium spinelle de titanate
(Li4Ti5O12) a été introduit parmi les matières d’anode permettant d’obtenir des
batteries thermiquement stables à durée de vie améliorée.
Depuis la moitié des années 1960 de nombreux travaux de développement ont été menés
sur les batteries employant le sodium pour les électrodes négatives. Le sodium est
intéressant du fait de son fort potentiel de réduction de -2,71 volts, son faible poids, sa
nature non toxique, sa relative abondance, sa facile disponibilité et son prix peu élevé.
Tous ces facteurs offrent la perspective de batteries à densités très élevées de puissance
et d’énergie.
Parmi les développements ultérieurs se trouve la batterie Zebra, qui emploie une électrode
positive de métal solide de chlorure de nickel. Intrinsèquement plus sûres, des batteries
plus grandes pouvaient alors être construites.
La technologie haute température est également employée pour les piles thermiques. Ces
batteries emploient un électrolyte qui est solide et inactif à température ambiante normale.
Les batteries ne sont actives qu’à hautes températures par l’application de chaleur d’une
source externe pour liquéfier l’électrolyte. Ces batteries servent presque exclusivement à
des applications militaires.
4.3.8.1. Caractéristiques
Caractéristique de décharge en pente, avec une tension de sortie de 1,5 à 1,0 volts
Le terme Redox est une contraction de Réduction et Oxydation. Bien que ces batteries
spécifiques portent le nom de cette réaction chimique, l’action Redox est commune à
pratiquement toutes les batteries galvaniques.
4.3.8.2. Avantages
4.3.8.3. Inconvénients
Complexes.
4.3.8.4. Applications
4.3.8.5. Prix
Prix élevés du fait des progrès limités des systèmes expérimentaux aux
applications en grande série.
4.3.9.1. Caractéristiques
4.3.9.2. Avantages
4.3.9.3. Inconvénients
4.3.9.4. Applications
4.3.9.5. Prix
Chères.
Ces batteries sont à électrolytes solides. Elles offrent l’avantage de ne pas provoquer de
fuite ou dégagement gazeux, une longue durée de stockage, une excellente efficacité en
terme de conditionnement, pas de séparateurs et des conceptions miniatures. Elles
présentent, selon les matériaux de leur électrolyte, une forte conductivité ionique et une
mobilité ionique négligeable. La première caractéristique offre une faible résistance interne
tandis que la seconde évite l’autodécharge offrant ainsi une longue durée de vie. Les
éléments lithium iode employés dans les stimulateurs cardiaques en sont un exemple.
4.3.10.2. Nanotechnologies
La technologie originale des piles bouton était un élément de mercure, qui présentait une
cathode d’oxyde de mercure, une anode faite d’un amalgame de mercure et de zinc et un
électrolyte composé d’hydroxyde de potassium mélangé à de l’hydroxyde de zinc. C’était
essentiellement une pile alcaline avec une cathode différente et plus efficace. Elle
présentait une tension en circuit ouvert de 1,35 volts.
Conçues pour remplacer la batterie carbone-zinc, elle pouvait non seulement résister aux
températures et humidité élevées, mais présentait aussi de meilleures caractéristiques de
décharge, une durée de stockage supérieure et une meilleure efficacité.
Comme le mercure est toxique, les pbatteries au mercure sont aujourd’hui interdites aux
États-Unis et dans d’autres pays et sont réduites à l’objet de curiosité.
Les batteries argent-oxyde ou zinc-air sont une bonne, voire une meilleure alternative.
Un moyen très commode d’obtenir une haute densité d’énergie dans une batterie
galvanique consiste à utiliser l’oxygène de l’air comme cathode « liquide ». Un métal, tel
que le zinc ou l’aluminium, est employé comme anode (voir plus bas). La cathode
d’oxygène est réduite dans une partie de la batterie qui est physiquement isolée de
l’anode. En employant une cathode gazeuse, il reste plus de place pour l’anode et
l’électrolyte, afin que la taille de la batterie soit réduite, tout en fournissant une bonne
tension de sortie.
D’une longue durée de stockage et de densité d’énergie élevée, elles sont cependant
complexes et de faible efficacité.
Les batteries aluminium-air puisent leur énergie dans l’interaction de l’aluminium et de l’air.
L’air entrant doit être filtré, vidé de son CO2 et déshumidifié, l’eau et l’électrolyte doivent
être pompés et maintenus dans une faible gamme de températures, d’où leur complexité.
Les batteries ne sont pas rechargées électriquement mais sont réalimentées par
remplacement des anodes d’aluminium et de la source d’eau.
Des versions spéciales employant des électrolytes à l’eau de mer ont également été
développées.
Elle est composée de papier, imbibé de chlorure de cuivre, pris en sandwich entre des
couches de magnésium et cuivre et dans des feuilles de plastique. Le kit de test (batterie
incluse) a une taille équivalent à la moitié environ de la taille d’une carte de crédit, 6cm x
3cm et épais d’1mm. Typiquement, la batterie fournit environ 1,5 Volts, une puissance
maximum de sortie de 1,5 milliwatts pour 0,2 millilitres d’urine. Toute une gamme de kits
de tests médicaux comprenant des biocapteurs ou biopuces est envisagée, utilisant le
fluide corporel testé comme source d’énergie et toute une gamme de formes et matériaux,
selon les nécessités du test.
Les batteries Ampoule présentent un l’électrolyte stocké dans une ampoule à part,
intégrée au boîtier de la batterie. Lorsque l’on a besoin d’utiliser la batterie, l’ampoule est
brisée afin que l’électrolyte pénètre dans l’élément. Cette technique a été employée pour
les fusibles militaires fuses et pour les applications de marine.
Équipement nécessaire
1 Voltmètre
Préparation
1. Presser doucement le citron sans en briser l’écorce pour libérer le jus à l’intérieur.
2. Bien nettoyer le clou et le câble de cuivre (et que ça brille !). Utiliser si nécessaire de la laine d’acier puis
rincer soigneusement à l’eau.
3. Insérer le clou et le câble bien profondément en deux endroits distincts du citron, en prenant garde à ce
que le clou et le câble ne se touchent pas.
4. Vérifier le potentiel entre les deux brochettes improvisées à l’aide du voltmètre.
Durée de préparation
Immédiatement prêt.
Fournit
0,5 V environ.
La note du Chef
Le citron agit comme une batterie grâce au jus de citron (acide citrique) qui sert d’électrolyte. La Pièce de
cuivre est l’électrode Positive et le clou galvanisé de ziNc est l’électrode Négative.
Une liaison série est une succession de batteries, l’électrode positive de chaque élément relié à l’électrode
négative de l’élément suivant, ce qui permet de créer une batterie de tension supérieure.
Alternatives
On peut construire une assez bonne réplique de Pile de Volta avec une série alternée de pièces en cuivre et
de pièces de nickel, séparées par des disques découpés dans des serviettes en papier et trempés dans du
jus de citron ou du vinaigre.
(Vérifier que les surfaces des pièces ne sont pas oxydées)
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
température
Commercial
énergétique
ge par mois
Énergie par
Énergie par
Autodéchar
2005 : kWh
vie (cycles)
Tension de
Gamme de
favorite de
Puissance
Taux max
massique
bain volts
décharge
Durée de
Durée de
Moyenne
recharge
Méthode
(heures)
Wh / Kg
en USD
du coût
volume
charge
W / Kg
isation
Wh / L
poids
°C
de
Type
Plomb acide 1881 2,0 30 / 40 180 60 / 75 10C >10 500/ 800 3% / 4% Tension const 150
Ni Cd 1956 1,2 40 / 60 150 50 / 150 8 2000 20% -40°C +60°C Courant const 400 / 800
Ni MH 1990 1,2 30/ 80 250 / 1000 140 / 300 20C 6 1500 30% -20°C +60°C Df/dt 250
Zinc air 1997 1,15 200 30 / 140 220 200 S.O. 80
Al air 1,5 220 30 S.O.
Ni fer 1901 1,2 50 100 20% 40% 150 / 200
Ni zinc 1920 1,5 60 300 100 600 <20% 150 / 200
Sodium soufre 1960 2,1 110 150 1000
NaNiCl Zebra 1982 2,58 100 150 160 1000 Zéro 300
LiCo02 1992 3,7 90 / 140 760 220 / 350 40C <3 1200 5% / 10% -20°C +60°C Tension const. 300
LiMn2O4 1999 3,6 160 1800 270 40C <3 1200 5% / 10% -20°C +60°C Courant const. 300
Li Ph 3,2 150 ?? 250 600
LiNiCoO2
LiNiO2
LI2S8 2003 2,1 300 400 <5%
Lithium métal 2003 3,0 150 250
Lithium métal 2003 4,0 200 400
Tableau 10 : Tableau récapitulatif - accumulateurs
Type Commentaires
Ni Cad Effet mémoire ; sèches ou liquides / électrolyte aqueux (ouvertes) ou gel (étanche).
Les piles ne peuvent subir des charges de régénération. Emploie des électrodes
Zinc air
remplaçables.
Les piles ne peuvent subir des charges de régénération. Nécessite une charge
Al air
intermédiaire du fait de sa faible puissance massique.
Ni Zinc Croissance dendritique. D’où une faible durée de vie (en nombre de cycles).
Sodium soufre Forte température 350°C. Dégâts si température < 200°C. Fin de série.
Les batteries sont en général détruites du fait d’une surcharge, c’est à dire en réalité
d’un courant excessif. En contrôlant et en limitant le courant, une fois les batteries
chargées, il ne devrait plus y avoir de problèmes.
L’élément le plus important est le courant de floating, qui doit être minimum selon les
recommandations des fabricants et jamais supérieur à 1/100C (*).
Bien entendu, ce courant de floating est déterminé et ajusté par la tension qui correspond à
la tension de floating.
(*) C est la capacité de la batterie ou du groupe de batteries en série ; par exemple, pour
100 Ah, le courant de floating ne doit jamais être supérieur à 1 ampère. Ici encore, il s’agit
d’une valeur à vérifier sur la fiche technique des batteries, elle devrait être inférieure (très
vraisemblablement).
La température est le dernier grand facteur à vérifier. Si la batterie chauffe, c’est qu’il y a un
problème.
Vous trouverez plus d’informations dans la section concernant les durées de charge.
Batteries au plomb.
Batteries au nickel.
Batteries au lithium.
technologie Plomb,
technologie Ni-Cd,
technologie Ni-MH,
technologie Lithium,
autres technologies.
Capacité réelle : la capacité d’un accumulateur change selon l’utilisation qui en est
faite. Quelle est dans ce cas la signification de la capacité indiquée sur la plaque
signalétique ?
Cette partie est commune aux batteries ouvertes ou étanches, à électrolyte aqueux ou gel.
Rappel théorique
Avec les accumulateurs au plomb, toutes les valeurs de références (de fin de charge
et de décharge) concernent la tension. On parle de 2 V pour valeur de référence
d’une batterie plomb/plomb, mais il ne s’agit pas exactement de 2 V.
Toutes les valeurs déclinées ci-dessous, peuvent être employées, même si elles ne
sont pas réellement optimisées par rapport aux indications et recommandations des
fabricants. Ces valeurs concernent tous les types de batteries plomb-plomb à
électrolytes VRLA, AGM, aqueux, gel, etc., ouvertes ou étanches.
Tension de référence :
Tension d’un élément chargé en circuit ouvert à 25 °C : 2,1 V. Pour les batteries 12 V
classiques, ce devrait être 12,6 V. C’est la valeur que vous devriez lire sur un
voltmètre placé entre l’électrode d’une batterie chargée pendant toute la nuit et en
circuit ouvert.
Tension de floating :
Tension pouvant être appliquée en permanence sur les électrodes afin de garantir
que la batterie est toujours complètement chargée : 2,25 à 2,28 V par élément à
25 °C. Cette valeur doit être corrigée de + ou - 0,005 V par degré Celsius selon la
température ambiante.
Exemple : à +10 °C, la tension de floating par élément est de 2,36 V (2.28 +
0.005x15) et à +40 °C, elle est de 2,21 V (2.28 - 0.005x15) (valeurs à vérifier sur les
fiches techniques des fabricants).
Pour la batterie 12 V, ce sera donc : 14,2 V à +10 °C et 13,2 V à +40 °C.
Tension de charge :
Tension maximum qui peut être appliquée sur les électrodes d’une batterie de façon
non permanente : 2,3 à 2,4 V par élément à 25 °C avec toujours le même coefficient
de correction (0,005 C/°C) : de 13,8 V à 14,4 V pour la batterie 12 V à 25 °C.
Attention : cette tension de charge est la valeur maximum en tension continue et si le
chargeur est de qualité moyenne ou médiocre, certains harmoniques ou ondes
pourraient s’ajouter du fait d’un mauvais filtrage. C’est alors la tension de pic que
« voit » la batterie, qui n’apprécie pas cela.
Courant de charge :
Une valeur facile à retenir est celle de 1/5 de la capacité nominale en 20 heures.
Par conséquent, pour la batterie 12 V/7 Ah, ce courant (maximum) est de 1,4 A. En
réalité, si l’on consulte la fiche technique des fabricants, on mentionne en général 1,7
A pour 7 Ah et 20 A pour 85 Ah, soit un peu plus que 1/5 C. En cas de doute, tenez-
vous en à 1/5 : la batterie ne sera pas en sous-charge, mais il faudra (peut-être) un
peu plus de temps.
Enfin, en pratique :
Vous pouvez déduire que votre chargeur d’accumulateurs dépend de 2 paramètres :
le courant de charge maximum et la fin de tension de charge. 2 méthodes de charge
sont ainsi possibles : charge en 2 étapes ou en 3 étapes.
Dans la zone 1, le courant est limité au courant de charge maximum, C/5 (ou donnée
fabricant).
Dès que la tension atteint 2,12 V (12,7 V pour la batterie 12 V), la charge passe en
limitation de tension. Il y a alors 2 solutions :
Dans les 2 cas, après ces 20 heures, le courant de charge doit être limité à 1/100 de la
capacité.
Dans la zone 1, le courant est limité au courant maximum de charge, C/5 (ou donnée
fabricant).
Dans la zone 2, la tension de charge est « opérationnelle ».
Dans la zone 3, la tension passe à la valeur de tension de floating.
Cette méthode en 3 étapes permet à la batterie d’être chargée à 100 % dans le délai
« normal » de charge de 20 heures et de maintenir ensuite sa pleine capacité en floating.
C’est le type de charge employé dans les systèmes ASI / onduleurs.
Cette « chose » est seulement constituée d’un transformateur et d’un pont de diode.
L’ajustement tension/courant se fait par commutation de certaines bobines du
transformateur. Il n’y a pas de filtre et la tension de crête est bien supérieure à la valeur
maximum de charge.
Sur site : faites simplement la somme du nombre d’éléments en série pour obtenir la valeur
de tension de charge et de floating, sans oublier de décompter les éléments morts ici ou là
(ceux que vous avez trouvés et court-circuités pendant la maintenance).
Dans tous les cas, après une charge de 2 jours des batteries, le courant de floating doit
être < 0,01C.
Comme pour les batteries au plomb, ceci s’applique à tous les types de batteries Ni-Cd,
sèches ou liquides, étanches ou ouvertes à électrolyte gel ou aqueux.
Elle se fait à courant constant de 1/10 de capacité sous une tension au moins égale à
1,45 V par élément. Le courant doit être maintenu pendant au moins 14 heures si la
batterie était totalement déchargée au début de la charge.
Pendant la charge, la tension croît d’abord rapidement, puis lentement pour atteindre 1,4 V
par élément. La charge est alors terminée.
Si la batterie reste sous charge avec le même courant, il y aura surcharge. La tension
commence à décroître, la batterie ne stocke pas plus d’énergie mais libère de la chaleur
puis elle produit de l’hydrogène et de l’oxygène. Après 14 heures de charge (normale) et
toujours à 0,1 In, la batterie commence à se détruire.
Le meilleur moyen de reconnaître la fin de charge consiste à détecter le facteur dV/dt (Cf.
paragraphe suivant), qui indique
l’instant auquel la batterie a atteint
sa tension maximum, tension qui
commence alors à décroître. Cette
détection du dV/dt est obligatoire
pour les autres méthodes de
charge rapide et de charge
accélérée, ci-après. Autre solution
pratique : détection de la fin
théorique d’une tension charge de
1,4V par élément
Charge de bonne qualité mais, bien entendu, moins efficace que la charge normale.
Pour la charge rapide (et pour la charge accélérée), le chargeur doit être équipé d’un
détecteur de fin de charge (système dV/dt) qui indique l’instant où la tension commence à
décroître. Par ailleurs, la batterie doit être complètement déchargée au début de la charge.
Se fait à 1/20 de la capacité avec limitation de durée (moins d’une semaine toutefois !).
La batterie se charge mais ne chauffe pas après la fin de charge, du fait du faible courant.
Ou courant de floating
Une fois la charge finie, l’application d’un courant de 1/100 de la capacité (comme pour les
batteries au plomb) maintient la batterie à pleine capacité de façon indéfinie. Ce courant ne
charge pas la batterie, il compense simplement la perte naturelle d’énergie qui s’élève (sans
ce courant de 0,01C) à 99 % de la capacité après 10 jours et 90 % après 1 mois.
La tension doit être ajustée et régulée pour obtenir ce courant de 0,01C (maximum).
C’est la méthode employée pour les ASI et chargeur d’accumulateurs sur site.
C’est une combinaison de charge rapide ou accélérée avec une charge permanente à la fin
du cycle. La détection du dV/dt (point 3 de la courbe ci-dessous) déclenche le courant de
charge de 1/20 de la capacité pendant plusieurs heures.
Les chargeurs industriels sont équipés de tous les dispositifs de sécurité nécessaires pour
la détection de tension, courant, température et délai.
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
(1) Délai à la détection de fin de charge pour éviter le déclenchement au début de la charge.
(2) Détection de 1,95 V maxi. par élément.
(4) Limitation de courant de charge si la tension est inférieure à 0,8 V par élément.
(8) Délai limitant la charge rapide ou accélérée à 150 % de la capacité.
(9) Capteur de température de contrôle des éléments. Les éléments doivent être équipés de ces dispositifs.
Et sur site : même remarque que pour les batteries au plomb, vérifier le courant de
charge de votre ASI de groupe de chargeurs d’accumulateurs. Le courant dans les
conditions normales et stabilisées doit être < 0,01C batteries. La tension de floating
est de 1,4 V par élément et vous devez connaître le nombre d’éléments (en bonnes
conditions) en série. Le courant de charge est lisible sur l’ampèremètre de la porte de
l’unité… Si vous notez une valeur de courant anormalement élevée... appelez
l’électricien…
Dès que cet instant est détecté, le courant baisse jusqu’à 1/30 de C pour finir la charge par
une charge de maintien.
Attention, les batteries Ni-MH n’apprécient pas les surcharges et la détection de fin de
charge est très importante. Il est plus que recommandable d’intégrer une minuterie pour
limiter la charge à 90 minutes, avec un contrôle de température permettant d’éviter la
surchauffe.
La tension des accumulateurs au lithium est de 3,6 V pour la vieille technologie Li-ion et de
3,7V pour les nouvelles technologies Li-Po et Li-ion. Quelle que soit la technologie (Li-Po,
Li-ion), le principe de charge est le même :
Le saut de tension est très petit pour charger les batteries au lithium et nécessite une valeur
très stricte.
Les 2 technologies Li-ion (ancienne) et Li-Po + Li-ion (nouvelle) ont des tensions de
référence proches mais sont différentes ; leurs chargeurs ne sont en outre pas
interchangeables!
Tension de charge :
Certains fabricants prétendent charger les batteries lithium en 1 heure, mais, en 1 heure, la
charge n’en est qu’à 75 % de la capacité.
La charge est finie dès lors que le courant passe au-dessous de 0,03 C.
La charge doit alors être arrêtée, autrement les éléments seraient détruits.
Une batterie au lithium surchargée génère de l’hydrogène, outre une hausse de pression et
de température, ce qui peut conduire à une explosion.
Les batteries Li-ion sont en général protégées par des dispositifs internes, contrairement au
Li-Po, qui, si elles ne sont pas sujettes aux explosions, peuvent prendre feu...
Ne pas appliquer un faible courant de charge (ou courant de maintien). Cela crée
un dépôt de lithium sur les électrodes et conduit à des conditions instables. Pour
compenser l’autodécharge, il est conseillé de charger brièvement la batterie à
intervalles de 500 heures. Cette recharge doit également se terminer à 0,03C.
Chargé = déconnecté
Une batterie Ni-Cd ou Ni-MH est chargée lorsque la dérivée de la tension devient
nulle (la dérivée d’une courbe est la tangente de cette même courbe en un certain point).
Une fois la batterie chargée, la tension ne croît pas et sa dérivée devient nulle.
D’après ces normes, le fabricant doit bien indiquer sur la plaque signalétique la capacité
nominale.
La capacité nominale doit être testée et contrôlée (cela fait en outre partie de la
maintenance d’un parc de batteries) selon les dispositions de ces normes.
Test de capacité :
La charge doit se faire à +20 °C +/-5 °C à courant constant de 0,1C pendant 16 heures,
l’élément (ou la batterie) ayant été déchargé au préalable et à la même température, à
0,2 In jusqu’à 1,0 V.
La batterie doit rester chargée, sans que l’on y touche pendant au moins 1 heure et au
maximum 4 heures.
La décharge permettant la mesure de la capacité doit alors être menée à 0,2 In à 20 °C +/-
5 °C jusqu’à une tension finale de 1,0 V.
Un transformateur principal.
Leur fonctionnement repose sur le principe suivant : il est possible d’agir sur l’impédance
d’une bobine en superposant au flux alternatif un flux continu de contrôle.
Description :
Ce système d’alimentation DC est conçu pour fournir une alimentation électrique CC
(Distribution en charge) protégée des incidents survenant sur l’alimentation CA publique ou
normale. L’alimentation CA sert à alimenter un redresseur afin de stocker de l’énergie dans
une batterie qui servira en cas de panne électrique.
Redresseur/Chargeur :
Il convertit l’alimentation primaire CA en une tension CC stabilisée, qui charge la batterie,
alimente la charge (ou inverseur dans un système d’ASI).
Sur certains sites (où la charge a été augmentée), après une coupure, la capacité du
chargeur d’accumulateurs se trouve à sa limite et rencontre des difficultés à assumer
cette double fonction.
Mode floating.
Au risque de nous répéter, quels que soient les avertissements stricts du fabricant
ou les pratiques dictées par l’expérience de l’électricien, ce n’est pas la « tension de
floating » qui importe le plus, c’est le « courant de floating ».
Cela concerne les batteries employées sur site (Plomb/Plomb et Ni-Cd) et, souvenez-vous
de ce qui a été dit précédemment, les batteries au lithium n’ont pas besoin de floating. (voir
§ 5.1.4, surcharger une batterie lithium la détruit)
Aujourd’hui, le système de contrôle du chargeur d’accumulateurs est adapté au type de
batteries et régule en conséquence, mais….
Le mode de floating est le mode normal. C’est un mode de charge à tension et courant
constants, dans lequel le courant de charge tend vers zéro à mesure que la batterie
s’approche de la charge totale.
La tension choisie est la valeur pour laquelle les pertes internes sont compensées par le
courant de charge dans une batterie chargée. La batterie est maintenue en plaine charge
avec un courant de maintien qui reste en deçà des valeurs de dégagement gazeux values
pour garantir une perte d’électrolyte négligeable.
Que ce soit pour le dispositif du chargeur ou pour le groupe de batteries, la température est
contrôlée par ventilation / extraction.
Sur les armoires chargeur/batteries toutes les ouvertures de ventilation doivent être libres
de toute entrave et propres. Ces systèmes peuvent travailler (normalement) dans un même
environnement dans une gamme de températures de 0 to 40 °C, mais la température
ambiante idéale devrait être inférieure à 25 °C.
Cette valeur de 20/25°C est plus que conseillée pour les batteries gel étanches, très
sensibles aux températures élevées (perte de capacité).
La chaleur de la salle des machines peut être extraite par un système de ventilation et
refroidissement forcé ou encore par un système à air conditionné. c’est la raison pour
laquelle vous pourrez trouver des systèmes à air conditionné très performants dans les
salles de chargeur d’accumulateurs et d’ASI.
Figure 81 : Exemple d’application sur site : système monobloc ‘Chloride’ Apodys EXCOR
ASI et un autre ASI : La charge est alimentée par le seul ASI de façon
permanente.
Tous les ASI sont équipés d’un module de synchronisation qui agit selon le même principe
que pour la synchronisation de 2 générateurs. La seule différence est que le courant CA de
sortie d’un onduleur est une onde « reformatée » alors que la sortie CA d’un alternateur est
une sinusoïde parfaite. L’ASI surveille en permanence le réseau CA pour adapter en
permanence sa propre « forme » et être ‘en phase’. L’ASI doit pouvoir se ‘supplanter’ au
réseau sans interruption (moins qu’un demi alternance, soit moins que 10 ms en 50 hz))
Le redresseur/ chargeur.
La batterie.
L’onduleur.
Dans notre application, l’ASI est employé seul ou en doublon, la ligne de l’ensemble
chargeur/onduleur/batterie pouvant alimenter seule la charge.
La charge est alimentée par le chargeur, l’onduleur, l’interrupteur statique et S1 est fermé.
L’alimentation de secours peut être ou ne pas être disponible, selon la configuration des
alimentations de l’ASI. Le chargeur s’arrête et la batterie alimente l’onduleur et donc la
charge. Dans ce mode, la durée de fonctionnement dépend de la capacité des batteries.
Si la panne vient de l’onduleur, le chargeur peut toujours être en ligne pour charger la
batterie en mode floating.
La charge est alimentée par l’alimentation de secours, directement, par l’interrupteur S3.
Cette opération se fait (en général) manuellement pour les travaux de maintenance. Le
retour à l’exploitation normale se fait également manuellement, avec une sous-exploitation
par étapes et une synchronisation par les interrupteurs S2 et S1.
6. OPÉRATIONS DE MAINTENANCE
L’objectif de cette section est de définir les obligations et responsabilités en matière
d’utilisation et d’entretien courant de tous les types de jeux ou ensembles de batteries.
Ceci concerne les groupes et ‘racks’ de batteries employés sur nos sites et
précisément les batteries plomb/plomb et Ni-Cd, étanches ou ouvertes, à électrolyte
acide ou potassium, aqueuses ou gel.
3 objectifs principaux, communs à tous les Systèmes de gestion des batteries (Battery
Management System - BMS) :
Maintenir la batterie dans un état qui lui permette d’assurer les objectifs
fonctionnels de l’application pour laquelle elle a été conçue.
Pour atteindre ces objectifs, les BMS peuvent intégrer une ou plusieurs des fonctions
suivantes (cliquez sur les liens pour en savoir plus – en anglais – sur l’implémentation de
ces fonctions).
Nota : BMS est un terme générique qui désigne un BMS « manuel » qui utilise un journal
des informations ou un historique « intégré » dans le chargeur d’accumulateurs ou le
système inverseur.
Outre l’inconfort que cela représente, le coût de remplacement d’une batterie peut être
prohibitif. C’est particulièrement vrai pour les batteries haute tension et grande puissance
pour l’automobile, qui doivent fonctionner en environnement hostile et qui subissent
également un forçage de la part de l’utilisateur.
C’est l’une des caractéristiques essentielles des BMS. Plus de batteries subissent des
dégâts du fait d’une charge inappropriée que pour toute autre raison. Consultez le chapitre
précédent et souvenez-vous toujours que les méthodes de charge sont différentes pour
des batteries différentes.
Pour l’ensemble de nos applications sur site, les chargeurs d’accumulateurs doivent être
conçus pour alimenter la pleine charge en permanence, sans considération de la charge ou
décharge des batteries.
L’état de santé (SOH : State of Health) est la mesure de l’aptitude de la batterie à fournir la
sortie spécifiée. Cette donnée est capitale pour vérifier que l’équipement d’alimentation de
secours est bien prêt à fonctionner et c’est en outre un indicateur des besoins en
maintenance.
Dans les chaînes de batteries multi-éléments, de petites différences entre éléments dues
aux tolérances de production ou conditions de fonctionnement tendent à augmenter à
chaque cycle charge / décharge. Les éléments les plus faibles subissent trop de contraintes
au cours de la charge, ce qui les rend encore plus faibles, jusqu’à ce qu’enfin ils tombent en
passe et provoquent la panne prématurée de la batterie. L’équilibrage des éléments est une
façon de compenser les éléments les plus faibles en répartissant la charge sur tous les
éléments de la chaîne et allonger ainsi la durée de vie de la batterie.
Le contrôle et le stockage de l’historique de la batterie est une autre des fonctions du BMS.
Cela est nécessaire pour évaluer l’état de santé de la batterie, mais également pour
déterminer si celle-ci a fait l’objet d’un forçage. Des paramètres tels que nombre de cycles,
tensions et températures maximum et minimum, courant de charge et de décharge
maximum peuvent être enregistrés pour analyse ultérieure. Ce peut être un outil important
pour faire fonctionner la garantie.
Sur site, le technicien de maintenance consigne toutes les interventions, tous les contrôles
et tests pratiqués sur chaque jeu de batteries. Assurez-vous que les valeurs et information
consignées dans le journal des évènements sont bien lus et interprétés en actions.
Le BMS permet également d’enregistrer des informations concernant l’élément, telles que la
désignation du type par le fabricant, la chimie de la batterie (ce qui peut faciliter des tests
automatiques), le lot ou numéro de série et la date de fabrication, ce qui permet la
traçabilité en cas de panne d’éléments.
6.1.9. Communications
Pour les groupes de batteries plomb-plomb et Ni-Cd sur nos sites (de tous types).
Chaque fabricant donne ses propres recommandations de maintenance, sans toutefois
indiquer systématiquement les opérations ci-après.
Tous les mois : vérifier la propreté générale des batteries, du bâti et de la salle ou l’armoire
de batteries.
Contrôler les fuites éventuelles d’électrolyte, fissures des éléments et intégrité du couvercle
et prendre le cas échéant les mesures correctives nécessaires.
Pour les éléments VRLA à bouchons de sécurité escamotables, cet orifice de respiration se
trouve sur le côté aval du bouchon de type PSV et doit être libre et propre.
+ / 25 + / 13
+/1
27 26 25 15 14 13 3 2 1
28 29 30 16 17 18 4 5 6
6-7
33 32 31 21 20 19 9 8 7
33-34
34 35 36 22 23 24 10 11 12
12 / -
36 / -
24 / -
B) Mesure
Note : Prendre la première mesure entre la cosse du connecteur et la borne, puis faire les
mesures entre les bornes des éléments adjacents de polarités contraires. Faire la dernière
mesure entre la dernière borne et la cosse du connecteur
Relevé Dernier Relevé Dernier
Relevé Relevé
(micro- relevé (micro- relevé
entre : entre :
ohms) (micro-ohms) ohms) (micro-ohms)
Cosse + et
18-19
borne 1
Bornes 1.2 19-20
Idem à 2.3 20-21
3-4 21-22
4-5 22-23
5-6 23-24
6-7 24 & cosse -
cosse + &
7-8
25
8-9 25-26
9-10 26-27
10-11 27-28
11-12 28-29
12 & cosse - 29-30
Cosse+ et 13 30-31
13-14 31-32
14-15 32-33
15-16 33-34
16-17 34-35
17-18 35-36
36 et cosse-
Tableau 12 : Tableau de relevés (résistance de connexion) pour les batteries de l’ex. ci-dessus
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Exploration & Production
Équipements
Les batteries
C) Méthode recommandée pour faire les relevés annuels au micro-ohmmètre entre les
connexions de la batterie.
Attention : Ne jamais placer les sondes sur un élément ou entre éléments (entre les
bornes + et -), avec l’appareil en position “ohms”. L’appareil pourrait être détruit et il
pourrait se former un arc sur la batterie.
4. Prenez les mesures intermédiaires restantes comme à l’étape 4, élément par élément.
6. Si vous trouvez une forte résistance, prenez des mesures entre chaque borne et son
connecteur pour déterminer quelle est la mauvaise connexion parmi les 2. Notez cela,
ainsi que toutes les résistances élevées pour réparation ultérieure.
7. Une fois prises toutes les mesures, déconnectez le chargeur et les charges de la
batterie.
Note : des mesure avec des voltmètres précis sont capitales pour allonger la durée de
vie des batteries. Munissez-vous d’un voltmètre numérique précis à 0,01 V et réservé
exclusivement aux tâches concernant les batteries et calibrez-le ou envoyez-le au
calibrage au moins une fois par an. Ce voltmètre doit être manipulé avec une attention
extrême. Ne jamais utiliser un appareil de mesure du commerce ou celui d’usage
général de l’électricien pour mesurer les tensions de batterie.
Lire la mesure du voltmètre sur le panneau de contrôle pour déterminer si la batterie est
en charge à la bonne tension. Ajuster la tension de charge de la batterie si nécessaire.
À l’aide du chargeur en service, contrôler la tension globale de floating entre les bornes de
la batterie avec un voltmètre numérique précis et consignez-la sur la fiche (ex. ci-
dessous).
Contrôler la tension de floating entre chaque élément et le suivant à + ou - 0,01 volt avec
un voltmètre numérique précis.
Prendre ces mesures aussi vite que possible et les consigner sur la fiche. À la fin du cycle
annuel, utiliser ces mesures pour déterminer les éléments pilotes pour l’année suivante.
Note : Toutes les mesures doivent être faites batterie stabilisée en floating. Pour les
éléments liquides, ne pas ajouter d’eau avant les mesures. La mesure de la densité est
ajoutée à ce rapport pour les éléments liquides, car elle doit être faite en même temps
Élément Volts Densité Élément Volts Densité
1 19
2 Pilote 20
3 21
4 22
5 23
Pilote 6 24
7 25
8 26
9 27
10 28
11 29
12 30
13 31
14 Pilote 32
15 33
16 34
17 35
18 36
Tableau 13 : Tableau de relevés (tension d’élément) pour le groupe de batteries de l’exemple ci-
dessus
La résistance interne est une bonne indication de l’état de charge et remplace les
mesures de densité faites sur les éléments liquides.
5. La résistance interne peut alors être calculée en divisant la nouvelle valeur de tension
par la nouvelle valeur de courant.
Des jeux de tests sont disponibles dans le commerce pour mesurer la résistance interne,
qui permettent d’économiser du temps et des efforts. Réfléchissez à acheter l’un de ces
jeux de tests si vous assurez la maintenance de plus d’une batterie VRLA.
Note : Toutes les mesures doivent être faites à batterie stabilisée en floating. Pour les
éléments liquides, ne pas ajouter d’eau avant de prendre les mesures.
Élément VB VL VL IL Ri = (VB-VL) / IL
29
30
31
32
33
34
35
36
Un test de la capacité doit être réalisé dans la semaine qui suit le moment où la batterie a
atteint l’équilibre en charge et en température. La température de fonctionnement de la
batterie va considérablement affecter la capacité disponible et les données du fabricant
doivent être consultées pour connaître les facteurs de correction. Conserver un
enregistrement précis des tests, comprenant l’équipement employé et les résultats des
tests. Ces enregistrements peuvent servir de base pour des comparaisons ultérieures.
1. Ne mener le test qu’après qu’un test de résistance de connexion a été réalisé comme
mentionné au paragraphe précédent.
3. Prévoir une résistance de charge variable, afin que le courant constant puisse être
maintenu égal aux caractéristiques nominales de la batterie sur la durée choisie.
Exemple : pour une batterie 100 Ah, 48 V, je veux pratiquer un test à 0,2C
c’est-à-dire 20 A pendant 5 heures.
La résistance nécessaire est R=U/I = 48 / 20 = 2,4 ohms
Puissance de la résistance P=RI² = 2,4 x 20² = 2,4 x 400 = 960 Watts (ou 1 kW)
Consigner les tensions relevées sur une fiche telle que celle présentée au paragraphe
précédent.
6. Si un élément ou un module particulier s’approche d’une inversion des pôles (zéro Volt)
ou si la tension d’un module est (de façon significative) inférieure à celle des autres, mais
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Équipements
Les batteries
que la tension globale entre bornes n’a pas atteint sa limite de test, court-circuiter
l’élément ou le module et poursuivre le test. Réaliser le branchement de court-circuit loin
de l’élément ou du module pour éviter la formation d’un arc. Une nouvelle tension
minimum basée sur les éléments restants doit être établie pour ce qui reste de test.
Consulter le fabricant et se préparer à court-circuiter les éléments à l’avance. La
probabilité de trouver des éléments faibles est élevée, notamment à mesure que la
batterie vieillit.
8. La capacité de la batterie peut alors être calculée en divisant le temps réel nécessaire à
atteindre la tension spécifiée entre bornes par le temps nominal nécessaire pour atteindre
la tension spécifiée entre bornes et en multipliant le résultat par 100.
Pratiquer tous les 6 mois, après que la batterie tombe au-dessous de 90 % de sa capacité
prévue à l’origine (relevé du test annuel). Remplacer la batterie dès que possible après
qu’elle tombe à 80 % de sa capacité nominale.
Les tests de continuité sont menés sur une base hors routine, dès lors que l’intégrité de la
batterie est suspecte. Un élément VRLA tombe typiquement en panne en circuit ouvert et
la continuité au sein de l’élément est perdue.
Cette condition n’est pas facilement apparente. Un contrôle rapide consiste à ‘éteindre’ les
2 chargeurs et voir si la batterie accepte la charge de l’équipement connecté. Une autre
méthode consiste à placer une charge de test aux bornes de la batterie et voir si la charge
est acceptée. Si les éléments/modules sont reliés en parallèle, la charge doit être placée
entre les bornes de chaque élément/module pour détecter un circuit ouvert. Contacter le
fabricant pour toute information complémentaire nécessaire.
Tous les éléments d’une batterie doivent être à la même température ambiante. Les
sources de chaleurs telles que les spots, les chauffages portables, etc. doivent être
arrêtés afin de ne pas provoquer l’élévation de température des éléments individuels.
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Équipements
Les batteries
Note : Une caméra infrarouge (IR) précise doit être employée pour les températures,
cependant le calibrage de la caméra doit être vérifié au moins une fois par an. Si
possible, relever la température annuelle des éléments juste après le calibrage de la
camera. Si l’écart de température des éléments dépasse 3 °C (c’est à dire si les rangées
supérieures sont plus chaudes) c’est peut être que la ventilation de la pièce ou de
l’armoire est inadaptée.
Si une caméra infrarouge (IR) précise est disponible, relever la température des
connexions de la batterie pendant un test en charge ou décharge, c’est à dire pendant
que le courant circule. Si une connexion ou plus est desserrée ou sale, la température
en sera plus élevée que pour les autres connexions.
Si un élément est défaillant au milieu de xx éléments en série en service depuis des mois
ou des années, il est préférable de simplement court-circuiter (et ôter) cet élément. Un jeu
d’éléments doit en effet être du même « âge » dans un groupe de batteries.
Une fois que les éléments ont été ôtés, l’ajustement des différentes tensions (Charge
rapide, accélérée, de floating, etc.) doit être fait avec soin, en se souvenant bien, une
nouvelle fois, que c’est le courant de maintien qui est important et doit être conservé à
0,01C, pour les batteries chargées plomb, Ni-Cd, Ni-Mh.
Si plusieurs éléments sont en panne, le problème est plus grave et il faut peut-être
envisager le remplacement de l’ensemble des éléments du groupe.
Contrôle quotidien :
Et si l’unité n’est équipée que d’un voltmètre qui donne la Tension de floating,
demandez une modification…
Contrôles hebdomadaires :
Contrôles mensuels :
Contrôles trimestriels :
Contrôle visuel des connexions et composants électriques pour détecter des signes
de surchauffe ou corrosion. Apporter les corrections nécessaires.
Contrôles annuels :
Note : Le test doit être réalisé en période de faible risque et être immédiatement suivi d’une
recharge complète. Consulter les instructions du fabricant pour avoir des conseils sur la
fréquence des tests, la profondeur de décharge, etc.
Contrôles supplémentaires :
Les ventilateurs sont prévus pour une durée de vie de 5 ans. Il est conseillé
d’anticiper les pannes des ventilateurs en les renouvelant dès 4 ans. Cela concerne
les ventilateurs des ASI / Chargeurs d’accumulateurs en armoires et ventilateurs
d’extraction des salles des batteries.
Voir
Inspection visuelle.
6.2.1.ci-
(6.2.1 & 6.2.8)
dessus
Comparer
+ appareil le panneau
Conditions de Panneau
numérique de mesure
floating de la batterie de mesure
de mesure et le
numérique
Tous les Tous les
Élément
éléments, éléments,
Conditions de pilote, avec
avec avec
floating des éléments appareil
appareil appareil
(6.2.3.) numérique
numérique numérique
de mesure
de mesure de mesure
Tous les
Test de la Test de
ans si
Test de la batterie capacité à capacité
< 90% en 5
réception (Décharge)
ans
Tout
l’équipeme
Équipement de nt de
sécurité (Chapitre 7) sécurité
dans la
pièce
Une fois par mois, vérifier le niveau d’électrolyte et recouvrir les plaques d’eau “pure” ou
distillée.
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Équipements
Les batteries
Les bords des plaques positives ne donnent pas beaucoup d’informations. Les bords des
plaques négatives doivent être uniformément gris ; ils doivent être examinés à l’aide d’une
lampe torche non métallique afin d’en détecter des projections de cristaux de sulfate de
plomb. Corriger la charge de floating permet d’éviter les cristaux de sulfate de plomb de
charge.
Les mesures de densité des batteries ouvertes plomb-acide doivent être cohérentes avec
les instructions suivantes. Note : toutes les mesures de densité doivent être corrigées en
température à 25 °C avant d’être enregistrées (Cf. *).
Ne pas tenter de prendre des mesures de densité après avoir ajouté de l’eau à un
élément. L’électrolyte met plusieurs heures à se mêler à l’eau après l’adjonction.
Environ 15 minutes après que le fort dégagement gazeux cesse, relever la densité de
chaque élément et la consigner sur une fiche. Si 2 éléments présentant la densité la plus
basse (contrôlés pendant le dernier huitième de la durée de charge) n’ont pas cessé de
croître, poursuivre la charge d’égalisation.
Figure 92 : Densimètre
Une batterie plomb-acide sulfurique totalement chargée présente une DR de 1,255 à 1,280.
La DR des batteries complètement déchargées varie de 1,110 à 1,130.
Les mesures de DR au densimètre ne doivent pas varier de plus de 0,01 à 0,05 (selon les
données constructeur) entre les éléments. Il est à noter que la DR des batteries étanches
plomb acide ne peut être mesurée à moins que la batterie ne comporte un densimètre
intégré.
Les batteries sans maintenance les mieux conçues présentent un densimètre intégré qui
mesure la DR d’un élément parmi 6. Cependant, on peut trouver une bonne valeur de
mesure pour l’élément 1 et avoir un problème sur d’autres éléments de la batterie.
6.3.2.1. Généralités
Les batteries plomb-acide à régulation par soupape (VRLA) sont en général construites en
blocs multi-éléments (on parle de modules) plutôt qu’en éléments simples. Les boîtiers
sont fabriqués en matière plastique ABS et ne permettent pas une inspection visuelle
des plaques ou du niveau d’électrolyte.
Ces éléments ne sont pas liquides et ne dissipent pas efficacement la chaleur. Cette
caractéristique peut conduire à un emballement thermique si la température ambiante et
celle de la batterie ne sont pas contrôlées avec attention.
Il est impératif de maintenir les éléments à une température aussi proche que
possible de 25 °C.
La température ambiante doit être maintenue autant que possible à 22°C. La circulation
d’air doit être suffisante pour éliminer les variations de température ambiante. L’écart
maximum de température entre éléments (du plus froid au plus chaud) ne doit pas
dépasser 3 °C et l’élément le plus chaud ne doit pas se trouver à plus de 3°C au-dessus
de la température ambiante.
Ne pas laisser l’éclairage ou d’autres sources de chaleur faire monter la température des
éléments individuels. Ces batteries ne sont pas conseillées pour les centrales du fait de
ces caractéristiques.
Les modules et éléments VRLA sont typiquement transportés complètement chargés et
ne nécessitent pas de charge initiale.
Et ne soyez pas surpris si vous rencontrez des problèmes sur site avec ce type de
batteries en cas de maintenance non adaptée.
Nouvelle Quotidien /
Maintenance Mensuel Trimestriel Semestriel Annuel
batterie par visite
+ Appareil
Conditions de Panneau
numérique de
floating de la batterie de mesure
mesure
Niveau
Inspection visuelle d’électrolyte.
(6.2.1 & 6.2.6) Voir présent
paragraphe
Tous les
Tension
éléments,
+ appareil et
Conditions de Panneau avec
numérique courant
floating de la batterie de mesure appareil
de mesure de la
numérique
batterie
de mesure
Élément
Tous les
pilote,
éléments,
Conditions de avec
avec
floating des appareil
appareil
éléments (6.2.3.) numériq
numérique
ue de
de mesure
mesure
10% des
Tous les Éléments Tous les
Densité (dessous)* élément
éléments pilotes éléments
s
Élément
Température
s pilotes
Resserrer
selon les Resserrer
Connexion entre
specs tous tous les
éléments. (6.2.2.)
les éléments
éléments
Test de la
Test de capacité
capacité
Test de la batterie (Décharge). Tous les ans si
après 1
< 90% en 5 ans.
semaine
Tout
Équipement de l’équipement
sécurité (Chapitre 7) de sécurité
dans la pièce
* Niveau d’électrolyte : Au moins une fois par mois, vérifier et compléter le niveau
d’électrolyte.
Les éléments perdent de l’eau par évaporation naturelle et dégagement gazeux lors de
l’équilibre de la charge. Toujours maintenir les plaques recouvertes d’électrolyte.
Il se produira des dégâts sévères si les plaques du dessus sont exposées à l’air.
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Équipements
Les batteries
La densité de l’électrolyte ne change pas selon l’état de la charge mais reste pratiquement
constante pendant la charge et la décharge. La densité moyenne d’un élément normal est
d’environ 1,190 à 22 °C. Cependant lors de l’entretien d’une batterie, il faut toujours se
référer aux conseils du fabricant en matière de gamme de densité. La gamme de densité
pour les éléments Ni-Cd est limitée. Au-dessous de 1,200, la résistivité commence à
croître rapidement ce qui rend les éléments inertes et la densité d’électrolyte la plus basse
est en général établie à 1,170. Les fortes concentrations sont nuisibles du fait de la
solubilité accrue des électrodes, notamment à température élevée. Des concentrations
très supérieures à 1,170 résultent également en une résistivité accrue. La bonne densité
de l’électrolyte est un compromis dans ces limites étroites.
Le point de congélation d’un électrolyte d’une densité de 1,190 est d’environ -10 °F (soit
env. - 23 °C), température à laquelle la solution prend mais ne congèle pas sous forme
solide. Si la batterie subit des températures inférieures à -10 °F, la densité doit en général
être élevée à 1,230 pour une protection valable jusqu’à -40 °F (-40 °C). Toujours consulter
le fabricant avant de tenter de modifier la densité de l’électrolyte.
Lorsque le niveau d’électrolyte est faible, ajouter de l’eau distillée à la hauteur nécessaire
mais ne pas remplir excessivement. Si les éléments sont trop remplis, l’électrolyte peut
être expulsé par les soupapes lors de la charge. Cet évènement peut causer une
électrolyse entre les éléments, une corrosion des cellules des éléments et une masse sur
le circuit électrique. Le niveau maximum de l’électrolyte se trouve à mi-chemin du haut
des plaques et de la partie interne du couvercle des éléments.
Pour retarder l’évaporation naturelle, il faut verser une huile minérale pure qui surnage sur
l’électrolyte dans chaque élément. Tous les éléments doivent être contrôlés tous les ans
pour vérifier l’épaisseur adéquate d’huile (env. 0,6 mm). Voir les instructions du fabricant
pour les recommandations en matière de type et d’épaisseur d’huile.
Les mesures de densité ne sont nécessaires que tous les 5 ans pour déterminer si
l’électrolyte doit être changé.
Lors d’un relevé au densimètre, presser la poire avant d’insérer la tige, placer l’embout
au-dessus des plaques, puis relâcher la poire. Cette procédure évite d’introduire des
bulles d’air et d’aspirer dans l’appareil l’huile qui recouvre l’électrolyte. L’échantillon doit
toujours être replacé dans l’élément dont il a été extrait. Laver soigneusement le
densimètre à l’eau distillée. L’électrolyte restant dans le densimètre absorbe en effet le
dioxyde de carbone de l’air, crée une pellicule et fausse les mesures.
Ne pas faire de relevés de densité lorsque des bulles de gaz sont visibles dans
l’électrolyte. Il en résultera de mauvaises mesures à moins que les bulles ne puissent
disparaître. Les mesures de densité ne peuvent être réalisées sur les éléments juste
après adjonction d’eau : il faut attendre que le mélange soit effectif avant de faite les
mesures.
Ne pas tenter de conserver une alimentation unique en eau distillée à la fois pour les
batteries Ni-Cd et les batteries plomb-acide. L’eau est en effet contaminée par des traces
d’acide sulfurique dans la poire d’aspiration lors du transfert entre les éléments plomb
acide et le conteneur d’eau.
Une alimentation différente en eau distillée ou eau minérale avérée, prévue exclusivement
pour les batteries nickel-cadmium est nécessaire. Prévoir un densimètre individuel
employé exclusivement pour les mesures sur les éléments nickel-cadmium.
C’est là la particularité des batteries liquides Ni-Cd. Chaque élément peut être vidé de son
électrolyte et rempli à nouveau avec un nouvel électrolyte de même type et même
concentration. On dispose alors à nouveau d’une batterie neuve (ou presque).
Il faut, pour ce faire, suivre la procédure spécifique, disponible dans tous les manuels de
maintenance des fabricants.
Appliquer les mêmes règles de maintenance générale et spécifique que pour les batteries
plomb-acide VLRA / batteries sèches, puisque l’électrolyte n’en est pas accessible.
Cependant, ce type de batterie ne supporte pas les charges rapides.
Les problèmes suivants, dont la plupart peuvent être contrôlés par l’utilisateur, sont les
causes les plus courantes de panne prématurée du système,
Faible température.
La capacité de la batterie diminue aux faibles températures (à 17°C, la capacité est
d’environ 90%). À faible température, une tension de floating plus élevée est nécessaire
pour maintenir la pleine charge. Si le chargeur n’est pas bien adapté, les éléments peuvent
être sous-chargés, ce qui conduit aux problèmes décrits pour une tension faible.
Forte température.
Cela provoque une diminution de la vie de la batterie. (La durée de vie est divisée par 2 si
la température de fonctionnement est supérieure à 92 °F – 33 °C). Une température élevée
accroît également le courant de floating, ce qui implique une perte d’eau dans les éléments
liquides et cause un assèchement et un emballement thermique dans les batteries VRLA.
Ces problèmes conduisent à une hausse de la résistance des éléments.
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Équipements
Les batteries
Décharge excessive.
Cela cause une expansion anormale des plaques, qui peut impliquer des dégâts définitifs et
des problèmes de recharge. Cela peut se produire pour les systèmes d’ASI faiblement
chargés et qui doivent fournir de la puissance sur de longues durées.
Le défaut de dégagement gazeux pendant la charge peut indiquer un court circuit interne
entre les plaques, c’est à dire que l’élément se décharge en interne aussi vite qu’il est
chargé.
B. Densité ou Tension
Une densité ou une tension d’élément plus faible que celles d’un autre élément est
l’indication de pertes internes excessives et peut résulter d’une sous-charge répétée.
C. Couleur
Une couleur ou apparence des plaques ou sédiments différente de celle des autres
éléments s’explique comme suit :
1. Tâches blanches de sulfate de plomb sur les plaques positives ou négatives : inactivité
marquée ou sous-charge sur de longues périodes.
2. Dépôt d’antimoine gris foncé sur les plaques négatives (en général près des bornes) :
charge à débit trop élevé ou élément vieillissant approchant de sa fin de vie utile.
5. Couche de sédiments blancs non visibles : surcharge suivant une tension de floating
faible et prolongée.
6. Grands dépôts écaillés sur la barre collectrice entre plaques : batterie en tension de
charge de floating sur des périodes prolongées, à tension de floating insuffisante et sans
égalisation de la charge.
Si les éléments ci-dessous sont trop marqués, des tests de capacité doivent être réalisés
pour déterminer si les éléments individuels ou la batterie entière doivent être remplacés.
2. Tâches claires de sulfatation sur les bords des plaques au-dessous des craquellements
mentionnés dans le contrôle n°1 ci-dessus.
n° 60 borne pas de
et cosse données
n° 60 borne et cosse
Dans le cadre d’un travail sur des batteries dans des salles de batterie ou armoires
d’alimentation sans interruption (ASI), il est important que le personnel soit informé des
dangers inhérents à ce type d’équipement.
REMARQUE IMPORTANTE :
Nous tiendrons compte des mesures de sécurité à la fois pour les batteries et les ASI.
Il existe 2 types principaux de batteries plomb-acide servant dans les applications ASI :
Ouvertes – ventilées.
Les batteries ouvertes et ventilées demandent une maintenance de routine régulière et sont
en général installées dans une salle séparée. Elles emploient une technologie plus
ancienne, la construction repose sur des cellules liquides et elles nécessitent des mesures
de sécurité différentes.
Les batteries étanches VRLA ont des contenants plus écologiques (en apparence) et ne
requièrent pas le même niveau de maintenance que les batteries ouvertes, mais nombre
des mesures de sécurité doivent toutefois s’appliquer.
La sécurité en matière de batteries est très simple mais extrêmement importante. Lorsque
vous travaillez à proximité de batteries, ayez toujours bien conscience qu’elles peuvent être
très dangereuses si elles sont malmenées.
Les batteries connectées en série peuvent présenter des tensions CC supérieures à 400 V.
Les batteries peuvent causer de sévères décharges électriques du fait de leur tension et
capacité élevées.
Relier les 2 bornes d’une batterie ou les mauvaises bornes de différentes batteries peut
provoquer un court-circuit. Un court-circuit dans une batterie en provoque la décharge
complète et très rapide. Ces niveaux élevés de courant peuvent provoquer de graves
brûlures, la rupture ou l’explosion de la batterie, ce qui peut causer de sévères blessures,
voire même la mort.
Il est possible que naisse un considérable arc d’une batterie, alors même que celle-ci
présente une faible tension à ses bornes, en cas de court-circuit. Ceci peut provoquer de
sévères brûlures.
Bien que l’acide qui se trouve au sommet de la batterie ne cause pas des dommages
immédiats sur une peau non protégée, il vaut mieux en éviter le contact ou, en cas de
contact, il faut immédiatement laver la zone exposée au savon et à l’eau courante.
Un déversement d’acide est également possible si le boîtier d’une batterie est endommagé
ou craquelé.
L’acide de batterie troue les vêtements (visibles seulement après lavage) et, comme
d’autres produits chimiques ménagers, peut provoquer la cécité ou de graves lésions
oculaires.
Les batteries libèrent du gaz hydrogène pendant la charge, lorsqu’elles sont pratiquement
pleinement chargées.
Cependant, il est tout à fait possible qu’une bulle de gaz hydrogène reste « coincée » entre
les plaques de la batterie et soit ensuite libérée.
Observez toujours les précautions suivantes lorsque vous travaillez sur des batteries.
7.2.2.1. Généralités
Avant de travailler sur des batteries, s’assurer que le banc de batteries est isolé du
chargeur, en général en ôtant les fusibles ou en actionnant le coupe-circuit de la
batterie.
Les batteries pèsent lourd, toujours observer les bonnes techniques de levage lors
de la manipulation ou du transport des batteries. Pour un poids supérieur à 24 kg, il
faut employer des outils de levage.
Ôtez toute montre ou autre bijou métallique. Il s’agit d’éviter tout contact métallique
entre les bornes des batteries mais aussi de protéger vos biens.
Portez des gants caoutchouc certifiés sur le plan électrique lors des derniers
branchements de batterie.
Employez toujours des outils isolés et toujours veiller à ce que les bornes ne soient
jamais connectées ensemble.
Les outils en contact avec les postes de batterie pourraient se comporter comme des
fusibles. Vous seriez surpris du résultat ! Et il serait (également) de bon ton de ne
pas laisser vos mains (même gantées) à proximité, en effet, la formation d’arc est
tout à fait impressionnante sur les batteries haute capacité.
Assurez-vous que les outils sont suffisamment petits pour éviter qu’ils entrent en
contact ou court-circuitent les bornes des batteries. Employez toujours des outils
adaptés, n’utilisez jamais de clé à molette !!
Serrez toujours les cosses des batteries avec la clé dynamométrique appropriée.
Ne serrez pas exagérément.
L’électrolyte peut causer des dommages à la peau et aux vêtements et doit par conséquent
toujours être manipulé avec précaution.
Éviter tout contact avec l’acide de la batterie. En cas de contact, il faut immédiatement laver
la zone exposée au savon et à l’eau courante. Ne pas employer de bicarbonate de sodium
sur la plaie, cela pourrait aggraver la brûlure.
Les yeux doivent tout particulièrement être protégés. Si de l’acide est projeté dans les yeux
ou sur la peau, rincer à l’eau pendant au moins 15 minutes et voyez un médecin.
Veillez à ce que les bornes soient toujours propres et couvertes de vaseline afin d’éviter
l’oxydation des bornes.
C’est pourquoi il faut toujours éviter les étincelles, flammes nues, cigarettes
allumées auprès d’une batterie.
Placer une signalétique « interdit de fumer » aux emplacements où ils seront parfaitement
visibles pour toute personne entrant dans la zone de salle d’accumulateur.
Une lampe torche non métallique (et de type Ex en Atmosphère Explosive) est nécessaire
pour l’inspection des batteries.
N’employer que des thermomètres à alcool lors du relevé de température des électrolytes.
Veiller à bien serrer les connexions de batterie afin d’éviter les étincelles.
Un extincteur de classe C et 4,5 kg, doit être monté sur la face intérieure de la porte de la
pièce d’accumulateur. L’emploi de dioxyde de carbone (CO2) n’est pas conseillé, du fait du
choc thermique potentiel sur la batterie
Chaque élément de batterie ouverte doit être équipé d’un arrête-flammes conçu pour éviter
la destruction de l’élément responsable de l’inflammation des gaz hors de l’élément.
Le matériau diffuseur d’arrête flammes peut être en partie encrassé par des projections
d’électrolyte si les éléments sont trop remplis d’eau ou ont été surchargés.
Les arrête-flammes doivent ainsi être inspectés annuellement et tous ceux qui comportent
des pores encrassés doivent être remplacés ou nettoyés comme suit :
1. Immerger les arrête-flammes plusieurs fois dans de l’eau douce dans un bac en
plastique.
2. Ôter l’eau des arrête-flammes après chaque immersion en secouant vigoureusement ou
par air comprimé.
3. Vider et remplir à nouveau le bac d’eau douce après chaque ensemble de 15 arrête-
flammes nettoyés.
4. N’employer aucun agent de nettoyage ou neutralisation car des résidus secs pourraient
encrasser les pores des matériaux diffusés.
7.2.4.1. Implantation
Les sols de béton doivent être revêtus d’une peinture résistant à l’acide (résistant aux
solutions alcalines) pour les batteries Ni-Cd.
Les réceptacles et interrupteurs électriques doivent être situés en-dehors des zones des
batteries.
Un extincteur de classe, 4,5 kg, doit être monté sur la face intérieure de la porte de la pièce
d’accumulateur. L’extincteur ne doit pas être de type CO2 afin d’éviter tout choc thermique
sur la batterie.
Une unité combinée de lavage des yeux, du visage et du corps par projection doit être
située dans un rayon de 7,5 m de chaque salle des batteries ou système de batteries.
Ces unités doivent être montées de façon permanente et connectées à l’installation d’eau
potable ou être un système portable pressurisé.
7.2.4.2. Ventilation :
Il faut déterminer, pour chaque zone de batterie, si une ventilation suffisante est installée
afin de garantir une dispersion appropriée du gaz d’hydrogène dans les conditions
maximum de génération de gaz.
8. GLOSSAIRE