Idrisse Chtaini
Badr El Banar
Sous tutelle de :
Mr Bennani
DÉFINITION
Le transport est l’action ou la manière de transporter, de
porter d’un lieu à un autre.
Le mot terrestre signifie qui est sur le sol, qui s’y déplace,
relatif à la terre. Ainsi, le sujet sera limité au seul transport
terrestre, excluant par conséquent les transports aériens et
maritimes.
Le mot routier quant à lui désigne à la fois un chauffeur
spécialisé dans la conduite de camion sur de longues
distances et tout ce qui est relatif aux routes.
Ici en l’occurrence à la vue des précédents mots composant le
sujet il est facile de déduire qu’il est question des
infrastructures routières, des véhicules y circulant, de la
réglementation du secteur et non pas spécialement le sort du
chauffeur spécialisé bien qu’il soit de manière indirecte un des
protagonistes de la matière étudiée.
Le transport routier utilise différents types de
camions pour accomplir sa mission :
-Camion porteur
-Le porte-conteneurs
-Le porte char
-Les camions grues
-Les camions citernes
-Les camionnettes
-Le porte grumes et porte bois
-La benne
HISTOIRE
Le moyen de transport terrestre le plus ancien est sans doute
le portage humain, par la suite l’homme a utilisé les animaux
pour l’aider « bœuf , l’âne et le cheval » .
Invention de la roue « 3500 avant J-C » : au début de
l’antiquité , les Sumériens utilisent des rondins de bois pour
déplacer de lourdes pierres. Ce qui les conduit, aux environs
de 3500 ans avant J-C , à faire un trou au centre d’une forme
ronde et d’y placer un axe : c’est la naissance de la roue, sur
laquelle toute notre civilisation va se construire .
Invention de la charrue « 300 avant J-C » : c’est un chariot
à quatre roues qui permet aux animaux de tirer des charges
beaucoup plus lourdes, cet outil en bois remplace le bâton à
fouir et se diffuse dans toute l’Europe, mais la vraie charrue
telle qu’on la connait n’est naît qu’au 2 siècle avant notre ère ,
avec les premiers socs en planche. Un siècle plus tard, ils
sont en métal et s’enfoncent plus profondément pour
retourner les sols lourds, accroissant de 30% les rendements
agricoles dans le nord de l’Europe, et permettant de nourrir
d’avantage de monde.
Invention de l’automobile : c’est Joseph Cugnot qui a inventé
en 1769 le premier véhicule motorisé capable de transporter
plusieurs tonnes de chargement.
1883 à Rouen, Edouard Delamare-Deboutteville monte un petit
moteur de deux cylindres , il dépose un brevet mais ne fabrique
pas l’auto.
1879 et 1880 : Amédée Bollée fabriqua une petite série de
véhicule à vapeur de 100 CV, ils furent les premières véhicules à
moteur de transport de marchandises sur route.
1898 Gottlieb Daimler invente le premier camion moderne.
Durant la période dès deux guerre mondiale, les voies de
communication routières sont en grande majorité difficilement
praticables c’est pour cela que les grandes puissances étaient
dans l’obligation d’améliorer leurs infrastructures routières afin de
transporter leurs équipements et leurs ravitaillements d’où la
nécessité de développer les réseaux routier.
1920 : l’apparition des autoroutes modernes a eu lieu en Italie par
l’ingénieur Pieri Puricelli.
PROBLEMATIQUE
1. Il diminue les coûts du transport 1. Les marchandises traversent les 1. Seuls les transporteurs sont
en réduisant les formalités et les frontières internationales avec un autorisés à utiliser les Carnets TIR,
retards dans les opérations de minimum d'ingérence ; ce qui augmente la sécurité du
transit ; 2. Les retards et les coûts du transit système ;
2. Il facilite les mouvements de sont réduits ; 2. La nécessité d'effectuer un
transit parle biais de contrôles et de 3. Les documents sont simplifiés et contrôle physique des marchandises
documents normalisés ; normalisés ; en transit est moindre ;
3. Par voie de conséquence, il 4. Il est inutile d'effectuer des 3. Le système facilite les contrôles
encourage le développement des dépôts de garantie douaniers aux aux douanes et simplifie la
échanges frontières traversées. documentation douanière ;
4. L’utilisation de postes de
dédouanement intérieurs pour
l'exportation et l'importation permet
une répartition plus efficace du
personnel douanier.
LES LIMITES DU RÉGIME TIR
•les limites endogènes liées aux problèmes structurels des
entreprises de transport ;
•les limites exogènes liées à l’environnement dans lequel les
entreprises de transport évoluent ;
1.l’atomicité des entreprises marocaines de TIR et leur 1. l’existence d’un accord bilatéral de TIR avec chacun
faible nombre. des pays de l’UE entraînant l’épuisement des
2.la formation insuffisante et non spécialisée du contingents des autorisations et la multiplication des
personnel administratif ce qui a engendré le manque de mesures de contrôle.
professionnalisme. 2.la concurrence des opérateurs européens plus
3. le niveau de formation insuffisant des conducteurs de expérimentés.
véhicules, en matière de 3.le trafic de drogue.
respect de réglementation, de communication, 4.les coûts élevés des passages portuaires.
d’approche client..etc 5.le blocage des camions provenant du Maroc par les
4. le niveau d’investissements en matériels, technologie pêcheurs et agriculteurs espagnols .
de transport et technique de gestion insuffisant .
TRANSPORT ROUTIER AU MAROC
L’article 11 du dahir n° 1.63.260 tel qu’il a été modifié et
complété notamment par la loi n° 16.99 dont les
dispositions habilitent toute personne physique ou
morale ayant obtenu l’inscription au registre spécial des
transporteurs routiers de marchandises pour le compte
d’autrui à assurer le service public de transport de
marchandises aussi bien au niveau urbain qu’aux
échelles nationale et internationale.
Toutefois, le TIR de voyageurs ou de marchandises
continue d’être encadré par des accords bilatéraux
passés par le Maroc et la quasi-totalité des pays
européens formant le cadre d’une régulation assurée
par l’administration en charge du transport.
D’un autre côté, le transporteur international routier est
tenu de se soumettre aux obligations nées des
dispositions des conventions internationales en matière
de transport routier auxquelles le Maroc a adhéré.
LES CONVENTIONS INTERNATIONALES
SIGNEES PAR LE MAROC
Le Maroc a adhéré à neuf conventions internationales
dont les principales sont : la Convention TIR de 1975, la
Convention CMR de 1956, l’Accord ATP de 1970 et
l’Accord ADR que le Maroc a signé en juin 2000.
Ces neuf conventions sont :
1) Convention douanière relative à l’importation temporaire
de véhicules routiers privés en date du 4 juin 1954.
2) Convention relative au régime fiscal des véhicules
routiers effectuant des transports internationaux de
marchandises, établie à Genève, le 14 décembre 1956.
Elle est entrée en vigueur le 29 août 1962. Le Maroc a
déposé son instrument d’adhésion avec la réserve que
« les véhicules effectuant des transports dont les points
de départ et de destination seraient situés tous deux sur
le territoire marocain ne bénéficieraient pas des
privilèges accordés par ladite convention ».
3) Convention sur la circulation routière en date du 8
novembre 1968 ; elle a été ratifiée par le Maroc le 8 avril
1981.
4) Convention sur la signalisation routière en date 8
novembre 1968 ; le Maroc l’a ratifié en même temps que
celle relative à la circulation routière.
5) Convention relative au contrat de transport international
de marchandises par route en date du 19 mai 1956
(CMR). Le Maroc y a adhéré le 23 février 1995. La
constatation du contrat par la lettre de voiture
internationale est d’usage. La Chambre de Commerce
Internationale et l’Union Internationale des Transports
Routiers (IRU) ont mis au point un modèle sous les
auspices de l’Organisation des Nations Unies pour
uniformiser ce document dont l’intitulé est la lettre de
voiture internationale.
6) Convention des Nations Unies sur le transport
multimodal international de marchandises en date du 24
mai 1980. Elle a été signée par le Maroc qui a déposé
les instruments de ratification le 21 janvier 1993.
7) La Convention TIR relative au Transport International
Routier de marchandises sous couvert des carnets TIR
est entrée en vigueur au Maroc le 30 septembre 1983.
Ce système TIR offre un système international de
contrôle se substituant aux procédures nationales
traditionnelles tout en assurant une protection aussi
efficace des recettes de chaque Etat à travers lequel
transitent les marchandises.
8) L’accord ATP relatif aux transports internationaux de
denrées périssables et d’engins spéciaux à utiliser pour
ces transports. Cet Accord comporte actuellement 38
parties contractantes et il est entré en vigueur au Maroc
le 5 mars 1988.
9) La Convention ADR relative au transport international
des marchandises dangereuses par route signée par le
Maroc mais non encore entrée en vigueur.
LES ACCORDS BILATÉRAUX SIGNÉS PAR LE
MAROC
Les accords bilatéraux organisent l’entrée et la sortie des
véhicules chargés de part et d’autre des frontières et
déterminent les conditions de circulation des personnes et des
biens et finalement définissent les exonérations réciproques des
taxes spécifiques avec chaque pays signataire.
Le Maroc a conclu 18 accords bilatéraux avec ses principaux
partenaires européens, maghrébins et arabes :
- Accord Maroc-France, signé le 13 février 1974, entré en vigueur
le 1er avril 1976.
- Accord Maroc-Espagne, signé le 31 mars 1988.
- Accord Maroc-Suède signé le 29 août 1979, entré en vigueur le 1
novembre 1980.
- Accord Moroco-Belgo-Luxembourgeois signé le 12 mai
1981, entré en vigueur le 1er janvier 1982.
- Accord Maroc-Finlande signé 26 octobre 1979, entré en vigueur
le 20 mai 1993.
- Accord Maroc-Allemagne signé le 25 juin 1985, entré en vigueur
le 28 mai 1993.
- Accord Maroc-Hollande, signé le 5 avril 1982, entré en
vigueur le 14 mai 1995.
- Accord Maroc-Suisse, signé en octobre 1986, entré en
vigueur en 1993.
- Accord Maroc-Portugal, signé le 18 octobre 1988, entré
en vigueur le 23 juin 1995.
- Accord Maroc-Autriche, signé le 16 novembre 1990.
- Accord Maroc-Italie, signé le 25 février 1992, entré en
vigueur le 7 juin 1998.
- Accord Maroc-Hongrie, signé le 5 octobre 1990.
- Accord Maroc-Pologne, signé le 1er février 1993.
- Accord Maroc-Royaume Uni et Irlande du Nord signé le
15 avril 1994.
- Accord Maroc-Roumanie signé le 25 avril 1996.
- Accord Maroc-Algérie, signé le 26 juin 1969.
- Accord Maroc-Égypte, signé le 16 juin 1992.
- Accord Maroc-Tunisie signé le 22 septembre 2000
Ces conventions bilatérales ont soumis la
réalisation du transport international routier des
marchandises au régime de l’autorisation préalable,
et le nombre d’autorisations délivrées par chaque
pays est fixé annuellement d’un commun accord
dans le cadre d’une commission mixte.
http://www.iru.org/
http://www.mtpnet.gov.ma/routier/Actualites/Pages/
Actualites.aspx
http://www.finances.gov.ma/