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Réponses apportées par AXA IM Real Assets à la cellule

investigation de Radio France

─ Combien d’hectares de forêts la société AXA possède-t-elle ? Quel est le montant des actifs
forestiers sous gestion d’AXA Investment Managers ?

La forêt représente un peu plus de 17 millions d’ha en France (30% de la forêt française), la part
privée représente 12 millions d’ha, la part des investisseurs institutionnels est estimée à 200 000 ha,
soit moins de 2% de la forêt privée.

AXA IM Real Assets gère 40 000 ha sur le plan paneuropéen, dont 30 000 ha de forêts pour le
compte du Groupe AXA (10 000 ha en France).
Le profil des forêts détenues par AXA est parfaitement le reflet de la forêt française, à savoir 2/3 de
feuillus, 1/3 de résineux.

─ Que répondez-vous aux voix critiques (de journalistes, d’associations écologistes, de forestiers…)
qui estiment que les forêts gérées par AXA seraient soumises à un impératif économique de court
terme, centrées sur la monoculture et les coupes rases (notamment les forêts de pins Douglas) ?
Qu’il s’agirait d’une forme d’« industrialisation » de la gestion forestière ?

1. Les forêts sont gérées dans une perspective de très long terme,

En France, elles sont toutes soumises à la réglementation des Plans Simples de Gestion, dispositif
encadré par les services de l’Etat, et nous avons choisi de faire écocertifier chaque forêt annuellement,
auprès d’organismes certificateurs indépendants, attestant du caractère durable de la gestion
pratiquée.
Environ la moitié des forêts sont classées ZNIEF (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique).

2. AXA IM Real Assets conduit, pour le compte de ses clients, une politique de gestion
forestière axée sur les critères ESG.

En matière environnementale, notre gestion s’emploie à promouvoir de plus en plus les itinéraires
sylvicoles de type futaies irrégulières et de régénérations naturelles associant la protection de la
biodiversité et la fonction de stockage du CO2.

A l’exception de certaines forêts remarquables, nous sommes convaincus que la gestion durable d’une
forêt est plus appropriée sur le plan du stockage de carbone qu’une forêt laissée à son sort sans
accompagnement car la gestion sylvicole favorise les capacités de croissance des arbres et de leur
renouvellement. Elle soutient aussi à l’industrie du bois et encourage ainsi l’usage du bois dans la
construction par substitution aux matériaux d’origine fossiles. Le déclin de l’industrie du bois aurait
pour conséquence d’importer davantage de bois et de dégrader le bilan carbone de la filière.

3. Concernant les coupes rases :

Elles sont parfois nécessaires d’un point de vue sanitaire afin d’éviter la prolifération ou la contagion
des causes, avant d’effectuer des opérations de reboisement. En effet, ces forêts sont soumises aux
aléas du climat et aux épisodes parfois violents de la météorologie. Elles nécessitent d’être remises en
état après tempêtes ou en cas de dépérissement des peuplements (champignons, insectes), cas de la
crise du scolyte qui frappe actuellement l’Europe Centrale et également l’Est de la France.
Les coupes rases peuvent être également la conséquence du reboisement de la France entrepris par
L’Etat français par le biais du FFN au lendemain de la seconde guerre mondiale et qui a permis une
extension de la forêt française de plus de 2 millions d’ha entre 1946 et 1999. Les essences de
croissance, par exemple le douglas, le sitca, peuplier ont été privilégiées par le FFN au titre des critères
d’éligibilité, ce qui a créé dans certaines régions des déséquilibres entre feuillus et résineux, cas du
Morvan par exemple. La gestion de ces forêts ainsi créées ou reconstituées était alors de type
industriel car les classes d’âges et la diversité limitée des essences impliquaient des exploitations à
maturité dans un laps de temps réduit. Les coupes rases des sous-parcelles constituant les forêts
étaient alors assez répandues et le sont encore aujourd’hui pour les résineux plantés à la fin de la
période.

Le douglas représente 6 % des surfaces gérées au sein de notre patrimoine.

Aujourd’hui, nous mixons les essences pour des raisons sanitaires. Il est essentiel de planter des
essences résistantes au réchauffement climatique, cela permet également d’organiser une gestion
autour de la futaie irrégulière, ce qui permet d’éviter les coupes rases. Cette réflexion n’est pas
« récente », elle est née des conséquences de la tempête de 1999 et du réchauffement climatique qui
nous amène à adapter notre gestion et trouver de nouvelles solutions. Nous travaillons activement
pour prendre soin des forêts.

En qualité d’investisseur institutionnel, je peux vous garantir que nous investissons pour la forêt qui
aujourd’hui souffre d’un manque de moyens lié notamment à la disparition du Fond Forestier National
et d’un morcellement de la propriété forestière (surface moyenne/propriétaire : <5ha). C’est un tout
et une harmonie qu’on cherche à obtenir dans le cadre de nos investissements.

Par ailleurs, un investissement forestier ne se limite pas à l’acquisition de la forêt proprement dite. Il
porte au fil du temps sur les travaux liés à l’accès (chemins, routes forestières), à la reconstitution et
l’entretien des peuplements (accompagnement des régénérations naturelles, plantations, regarnis),
etc.

La question du reboisement des forêts est en effet cruciale aujourd’hui car elle conditionne le
développement des scieries et de l’industrie de transformation du bois qui tendent à se réduire.

4. Une filière créatrice d’emplois

Sur le plan social et de l’emploi, le fait de gérer une forêt en milieu rural permet de créer de l’emploi,
et en particulier auprès des entreprises locales.
La filière bois c’est 425 000 emplois : 38 hectares c’est quasi un emploi temps plein en France rurale.

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