NOUVEAU

MAI 2012

ET GRATUIT !
N°1
Nord / Pas de Calais - -

Agenda
Les événements
près de chez vous

ET AUSSI
Plantes
DÉPÔT BRUXELLES X - AGRÉATION P207152 - ÉDITEUR RESPONSABLE : ALEXANDRE IMBERT, 1A RUE DE LIBERSART, 1457 WALHAIN ST-PAUL

médicinales
leçon de cueillette
à Ambricourt
La minceur
c’est dans la tête ?
Sans gluten
et sans lait
le traiteur parfait
Dossier
est à Lille !
Zinc croissance L’herboristerie
enfin libérée ?
et régénération
Slow cosmétique
rencontre avec
Julien Kaibec

GRATUIT
en magasins bio
 ÉDITO

Mon panier bio coûte-t-il si cher

dans le Nord - Pas-de-Calais ?

C
ombien coûte un caddie moyen dans le
Nord - Pas-de-Calais ? Selon notre confrère La
Voix du Nord, il n’a jamais été aussi cher depuis
janvier 2011. La flambée des prix des produits
de « consommation courante » observée par le
quotidien lillois est parfois spectaculaire : le Coca (+25 %), le
sucre (+25 %), le Nutella (+10 %), la lessive liquide concentrée
(+6 %). En résumé, ce sont les produits les plus nocifs pour la
santé qui augmentent le plus.
Réjouissons-nous ! Car ces hausses faramineuses vont fata-
lement, un jour, se traduire par un report des achats de la vie
courante vers d’autres type de produits. Lesquels ? Le bio et le
local sont peut-être la solution anti-crise.
On dit souvent que les produits bio sont plus chers que les
produits non bio. Cela reste vrai dans bien des cas, mais l’écart
ne fait que se resserrer. Un raisonnement économique simple
permet de le comprendre. Un producteur bio utilise moins
de gazole pour faire tourner son exploitation. Il n’emploie
quasiment pas de produits phytosanitaires. Il n’est pas soumis
au racket des semenciers. Son bétail, ses porcs ou ses volailles
sont également moins souvent malades (car mieux traités).
L’agriculture bio est donc sans doute moins productive, mais
elle coûte désormais beaucoup moins cher que l’agriculture
intensive.
De son côté, l’industriel qui commercialise en boutiques
bio et bénéficie d’un réseau de vente sélectif fait également des
économies : en packaging (les consommateurs de bio n’aiment
pas les emballages) et en communication (la pub télé n’a d’inté-
rêt que si on vend en supermarché).
Le magasin bio, lui, a une clientèle fidèle et court rarement
le risque de la voir partir chez un concurrent car il fonctionne
comme un commerce de proximité. Par ailleurs, son faible
débit lui permet de s’adresser à des producteurs bio locaux
sans passer par une foule d’intermédiaires.
Quant au consommateur, pour peu qu’il veuille faire des
économies, il sait qu’il trouvera dans sa boutique bio des fruits
et légumes de saison (donc moins chers) et des produits en
vrac (riz, semoule, fruits secs…).
Ainsi, la filière bio, contrairement à la filière industrielle, est
engagée dans une spirale vertueuse qui, à moyen terme, provo-
quera nécessairement un croisement des courbes aboutissant
à un panier bio moins cher que le caddie de supermarché.
Pour accélérer cette tendance, il ne manque que les médias.
Malheureusement ceux-ci montrent généralement peu d’em-
pressement à informer le public car leurs intérêts publicitaires
s’y opposent. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de
lancer notre magazine Bio Info en France. Certains d’entre vous
le connaissent car il est publié en Wallonie depuis de longues
années. C’est un petit territoire où l’esprit bio a conservé une
personnalité locale et très humaine.
En tant qu’éditeur français, notre premier réflexe aurait dû
être de lancer le journal sur tout le territoire national, mais
nous aurions alors perdu ce sens du terroir. Notre première
expérience en France sera donc locale et, par affinité régionale,
nous nous lançons en premier dans le Nord - Pas-de-Calais.
Vous trouverez donc dans ce nouveau journal des infos de
votre région, nous vous parlerons de ceux qui font du bio à
quelques kilomètres de chez vous. En nous lisant, vous verrez
que ce que nous plaçons sous la terminologie « bio » touche
aussi bien l’alimentation que la santé, l’habitat sain que l’écolo-
gie. Tout ne sera pas bio au sens strict du terme, mais tout ira
dans le même sens. Le bon sens. Celui qui veut qu’on achète
ses pommes à son voisin plutôt qu’à des milliers de kilomètres.
Ce bon sens qui nous pousse à consommer des produits de
bonne qualité, à nous soigner simplement avant de courir à
la pharmacie, à respecter notre organisme. Ce bon sens qui
amène à économiser l’énergie et l’eau…
Écrivez-nous, envoyez-nous vos annonces, signalez-nous un
événement, une conférence, une initiative… ce magazine est le
vôtre et des espaces vous sont largement ouverts sur notre site
bio-info.com pour que vous puissiez en prendre le contrôle.
Alexandre Imbert

RÉDACTION
65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris
Tél. : (+33) 01 40 46 00 46
Fax : (+33) 01 40 46 05 93
Site : www.bio-info.com
DIRECTEUR DE LA
PUBLICATION Alexandre Imbert
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Thomas Frangin
RÉDACTRICE EN CHEF Isabelle Petiot
Ont collaboré à ce numéro : Franz Adams,
Carine Anselme, Colette Barbier, André
Bitsas, Isabelle Cornette, Rosetta Flochon,
Adeline Gadenne, Pol Grégoire, Julien
Kaibeck, Alba Khalinn, Liéna Hernandez
Orizonda, Charline Nocart, Christiane
Reniers, Jérôme Van der Putt.
PUBLICITÉ Clément Barouk
Tél. : (+33) 01 40 46 00 46
Mél.: clement.barouk@santeportroyal.com
MAQUETTE Conception :Thierry Laurent
et Cristina Purcarete. Maquette :Thierry
Laurent, Caroline Lesage, Nathalie Moreau,
Agnès Maudoux, Cristina Purcarete.
RÉVISION Philippe Boissart.
ÉDITEUR Santé Port-Royal,
65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris.
Tél. : (+33) 01 40 46 00 46
Tirage 16 000 exemplaires.
IMPRESSION Remy-Roto (Belgique)
sur papier 100 % recyclé et blanchi
sans chlore.
Prochain numéro : juin 2012
CRÉDITS PHOTO Couverture : © Olga
Demchishina, photomontage Thierry Laurent ;
Intérieur : © iStock.fr ou Fotolia.com,
sauf mention contraire.
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4 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

 N°1 SOMMAIRE

6 Abeilles : le Cruiser OSR

bientôt interdit
22

DOSSIER
74 L’humour en thérapie
42 Quels herboristes
pour demain ?

ACTUALITÉS
International La Suisse rembourse l’homéopathie . . . . . . . . . . . 6
Chouette planète :
des abeilles et des hommes. . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Région Programme de dépollution à Halluin . . . . . . . . . . 8
Un nouveau Biocoop à Saint-Omer . . . . . . . . . . 10
Dunkerque : du personnel qualifié
en compostage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
ALIMENTATION
Manger mieux Un barbecue sain, c’est possible ! . . . . . . . . . . . .
Production locale Plantes aromatiques
et médicinales à Ambricourt. . . . . . . . . . . . . . . .
Cuisine santé Vapeur de primeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bonne table Lille : 2 Sous de Table au banc d’essai. . . . . . . . . .
In vino bio Le Rouge qui Tache et Le Sylphe,
des Vins de France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nutrithérapie Le zinc, un oligo-élément essentiel . . . . . . . . . . .
FAMILLE
Psy Réussite scolaire : le cœur a son mot à dire. . . . . 44
Enfants Le maternage proximal et la non-violence . . . . . 46
Animaux Venir à bout des allergies . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
BEAUTÉ
Cosmétique Soins anti-taches brunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Bonne adresse Essayé à Lille : la fish pédicure . . . . . . . . . . . . . . . 52
Au naturel La minceur, c’est dans la tête. . . . . . . . . . . . . . . . 54
12 CONSO
Shopping Un printemps détox et un avant-goût d’été . . . . 56
14 Magasin Vivabio à Haute-Avesnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
16 Livres Qu’est-ce qu’on mange ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
18
MAISON
Bâtibio Tout sur la peinture bio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
19
Énergies nouvelles Se chauffer avec les agropellets . . . . . . . . . . . . . . 68
20
Écoastuces Conserver les fruits et légumes . . . . . . . . . . . . . 71

SANTÉ RENCONTRES
Dossier L’avenir de l’herboristerie en questions . . . . . . . 22 Julien Kaibeck Cosmétique : « Slow is smart » . . . . . . . . . . . . . . 72
Florathérapie Le mélèze, bon pour la confiance . . . . . . . . . . . . 32 Chez nous Anne-Lucie Domange (Cooking & Cie) . . . . . . . 74
Aromathérapie L’huile essentielle d’estragon . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Apithérapie La propolis, une panacée en trois variétés . . . . . 36 AGENDA
Phytothérapie L’alchémille, plante au féminin . . . . . . . . . . . . . . . 38 Événements Festival Coquelicot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Avantage nature Les élixirs d’arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Les produits ménagers à l’école d’Ecover . . . . . . 78
L’agenda du 5 mai au 14 juin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
MIEUX CONNAÎTRE Petites annonces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Thérapie Guérir… en riant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Bulletin PA, abonnements et diffusion . . . . . . . . 86

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 5

 En bref ACTU / INTERNATIONAL

Guide des vins bio

2012 marque un tournant pour le vin
La Suisse rembourse
bio. Après la modification du cahier
des charges européen permettant
d’obtenir le label Vin biologique, c’est
à nouveau l’homéopathie
tout le secteur de la viticulture bio qui
est amené à sortir de l’ombre avec
la parution d’une édition du célèbre
guide gastronomique Gault & Millau

qui lui est entièrement consacrée.
Sous le titre Le Guide des meilleurs vins
bio de France, se cache la présentation
et l’appréciation de quelque 1 470 vins
dégustés – dont une majorité à moins
de 15 € – mais aussi une carte des
vignobles, une cotation des millésimes,
un tableau des accords mets et vins
et des informations sur les vignobles
producteurs, les cépages et la
vinification. À votre santé ! (C. N.)
Source : www.zegreenweb.com
Envol bio
La conquête des airs bio se
concrétise avec la décision de la
compagnie Etihad Airways de servir
des repas bio à bord de sa première
classe. Avec des produits issus des
fermes bio d’Abu Dhabi, reconnues
par les Nations unies et décorées de
la médaille de la sécurité alimentaire,
les Émirats arabes unis lancent ainsi le
ton. Les passagers des autres classes
devraient également bénéficier de
ce privilège à l’avenir ainsi que tout
le personnel de la compagnie.
Le bon sens prend son envol,
il y a de quoi se réjouir ! (C. N.)
Source : www.leparisien.fr
D
Les tentatives ébut 1998, le gouver-
nement suisse avait
de discrédit de décidé d’étendre son
l’homéopathie et assurance nationale de
d’autres médecines santé en y incluant des médecines
alternatives complémentaires,
complémentaires
dont l’homéopathie. Ce rem-
ont échoué boursement provisoire prenait
en Suisse. Grâce fin en 2005, au grand dam de la
à la mobilisation population.
Chercheurs et citoyens se
citoyenne et à des sont mobilisés, avec une belle vic-
travaux scientifiques toire à la clé : depuis le 1er janvier
universitaires. 2012, le gouvernement suisse a
décidé de réintroduire dans
l’assurance-maladie obligatoire,
l’homéopathie et quatre autres
médecines complémentaires. Cela
jusqu’en 2017, année qui verra la
réévaluation de cette décision.
Cette victoire fait suite à un
référendum organisé en juin 2009
au cours duquel 67 % des partici-
pants se sont exprimés en faveur
des médecines complémentaires
et alternatives. Les tentatives de
discrédit de cet art de guérir
n’ont pourtant pas manqué. Des
manipulations présentes dans
une étude – manipulations visant
à dénigrer l’anthroposophie, l’ho-
méopathie, la neuralthérapie et la
phytothérapie – avaient conduit à
une protestation nationale d’un
demi-million de signatures.
Cette mobilisation, et la re-
connaissance qui en a suivi, est
également à mettre en lien avec
le rapport réalisé par une équipe
universitaire allemande sous la
direction de Gudrun Bornhöft et
Peter F. Matthiessen, de l’université
allemande de Witten-Herdecke (1).
Trois cents pages
d’études et d’analyse
Le rapport de ces chercheurs,
épais de trois cents pages, passe
en revue de manière exhaustive
la littérature scientifique consa-
crée à l’homéopathie. Il inclut une
évaluation d’essais randomisés
en double aveugle, mais égale-

Sur la Terre CHOUETTE PLANÈTE

comme au Ciel
Dans le livre de la Genèse, on trouve
le verset : « Je penserai à l’engagement
que j’ai pris à l’égard de toutes les
espèces vivantes de la Terre. » Pour
honorer cet engagement, rattraper
le retard de l’Église en matière
de pratiques environnementales
et – selon les responsables du
programme – « poser un geste
de guérison envers une Terre qui
souffre de l’indiscipline des hommes »,
le mouvement Églises vertes du
Canada promeut dorénavant des
actions concrètes des communautés
chrétiennes en faveur de la nature :
usage de vin de messe et d’hosties
biologiques ou encore prières axées
sur la nature. Gageons que cette foi
dans le bio pourra aussi soulever
des montagnes ! (C. N.)
Source : www.egliseverte.org
Des abeilles et des hommes
Si les hommes ont le recours de passer
devant les tribunaux pour faire reconnaître
les maladies professionnelles liées à l’emploi
de produits phytosanitaires, il n’en va pas de
même des abeilles. Décimées par l’emploi
massif des pesticides à travers le monde,
menacées d’extinction dans de nombreuses
régions, ces butineuses sont pourtant les
garantes de la pollinisation de près de 80 %
des espèces végétales en Europe. Sans elles,
c’est une véritable catastrophe sanitaire et
environnementale qui s’annonce ! Saluons donc
le communiqué du ministère de l’Agriculture
d’il y a quelques jours selon lequel un des Après BASF et Nestlé, c’est donc un autre
pesticides les plus dangereux, le Cruiser OSR, géant qui serait contraint de s’incliner devant
commercialisé par la firme suisse Syngenta, beaucoup, beaucoup plus petit que lui ! (C. N.)
pourrait être retiré prochainement du marché. Source : www.actualites-news-environnement.com

6 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

ment d’autres corpus de preuves.
Au total, ce sont pas moins de
vingt-deux revues, dont vingt dé-
montrent les résultats positifs de
l’homéopathie, qui ont été exami-
nés, et qui ont permis de conclure
que l’homéopathie est efficace en
tant que médecine. Et tout parti-
culièrement pour ce qui est des
allergies et des infections des voies
respiratoires supérieures.
Rigoureuse, la méthodologie
utilisée par les chercheurs ne s’est
pas limitée à répondre à la ques-
tion de l’efficacité d’une interven-
tion dans un cas particulier. Elle a
traité les questions soulevées par
l’efficacité d’une thérapie en usage
quotidien ; elle s’est intéressée à la
manière dont l’homéopathie est
pratiquée, ainsi qu’à son innocuité
et son rapport efficacité-coût.
Et les auteurs du rapport de
conclure : « Nous avons établi qu’il
existe des preuves suffisantes pour
les effets précliniques (expérimen-
taux) comme pour les effets cliniques
de l’homéopathie. En chiffres absolus
et en comparaison des traitements
conventionnels l’homéopathie offre
un traitement sûr et de bon rapport
qualité/prix. »
Si partout à travers le monde,
l’homéopathie rencontre du suc-
cès auprès de ses utilisateurs, les
réactions corporatistes du monde
médical accroché à des pratiques
du tout à l’allopathique restent
Sac à malices
Quand protection de l’environnement
et développement social s’allient,
cela donne parfois naissance à
des solutions très astucieuses !
Soucieuse de réduire l’utilisation
par les populations défavorisées
de Durban (Afrique du Sud) de
combustibles nocifs pour la santé tels
la paraffine ou les excréments de
ruminants, Sarah Collins a imaginé
le wonderbag. Sorte de sac en tissu
isolé par du polystyrène recyclé, il
permettrait de continuer en douceur
la cuisson des aliments amorcée sur
une source de chaleur classique et
de réduire ainsi de près de 30 % les
besoins énergétiques d’une famille.
Les 150 000 wonderbags déjà
Le rapport
universitaire
conclut qu’il
existe des preuves
suffisantes de la
réalité des effets
précliniques
et cliniques de
l’homéopathie.
(1). Le rapport « Homöopathie
in der Krankenversorgung.
Wirksamkeit, Nutzen, Sicherheit
und Wirtschaftlichkeit », de
G. Bornhöft et P. F. Matthiessen
(2006), vient d’être publié
en anglais sous le titre :
« Homeopathy in Healthcare.
Effectiveness, Appropriateness,
Safety, Costs » (2011).
utilisés auraient permis d’économiser
50 000 tonnes de CO2 et de créer
645 emplois. Pour les adeptes du
slow food voyageant de ce côté
de la planète, l’affaire est dans
le sac ! (C. N.)
Source : www.zegreenweb.com
Luxe équitable : yak-a !
Balmain, Rykiel ou Lanvin… ces
ambassadeurs du luxe à la française
ont décidé de miser sur la laine
de yak équitable.Travaillée dans le
village de Zorgey Ritoma, dans la
province chinoise du Gansu, au nord
du plateau tibétain, cette laine, le
khullu, fournit ainsi du travail à plus
de 140 personnes réunies autour
d’un projet baptisé Norlha initié par
bien présentes. Avec une hargne
qui semble proportionnelle au
nombre de scandales révélant les
graves effets secondaires d’une
médecine considérant l’humain
comme une éprouvette sur pattes
dans laquelle on peut impuné-
ment mélanger des molécules
chimiques, sans se soucier des
effets combinés et des maladies
iatrogènes.
La crise financière et la nécessi-
té de réguler les dépenses en soins
une habitante de ces hauts plateaux
et ses deux filles. Sorte de bourre
aux propriétés thermorégulatrices
remarquables qui se détache
naturellement des milliers de yaks
pâturant dans cette province, cette
laine prisée par les grands couturiers
devrait permettre de conjuguer
développement durable et commerce
équitable. Pensez-y si vous avez
l’occasion de vous y emmitoufler !
(C. N.)
Source : www.goodplanet.info
Grains de poussière
Preuve que forcés et contraints
par les enjeux économiques nous
devenons créatifs, un nouveau
concept de chaudière à biomasse
de santé feront-elles pencher la ba-
lance vers les pratiques médicales
alternatives respectant le célèbre
précepte d’Hippocrate, père de la
médecine, « D’abord, ne pas nuire » ?
Ça bouge, en tout cas, du côté de
l’Europe.Ainsi, en mai 2010, le Par-
lement européen de Strasbourg
accueillait un congrès sur l’homéo-
pathie à l’intitulé très prometteur :
« L’homéopathie, une chance pour
l’Europe ».
Rosetta Flochon
fonctionnant aux poussières de
céréales vient de voir le jour en
France. Développé par le groupe
Soufflet, ce procédé devrait
permettre de réduire de 70 % la
consommation de gaz naturel
des deux malteries implantées à
Nogent-sur-Seine, en plus d’utiliser
sur place les 12 000 tonnes de
déchets pulvérulents qui auparavant
devaient être évacués. Fort de ce
succès, le procédé devrait bientôt
s’étendre en France et en Europe de
l’Est. Imaginer que nos poussières
domestiques servent un jour à
nous chauffer deviendrait-il soudain
un rêve accessible ? De quoi nous
motiver pour le ménage ! (C. N.)
Source : www.univers-nature.com
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 7
 ACTU / INTERNATIONAL
Obésité et vin rouge
Une nouvelle étude vient renforcer la position de ceux
qui ont un petit penchant pour la dive bouteille.
U
ne équipe de l’université
de Purdue (USA) vient
de mettre en lumière le
rôle du picéatannol sur la matu-
ration des cellules graisseuses.
In vitro, cette molécule de la fa-
ACTU / RÉGIONAL
HALLUIN
Dépollution
Un programme de recherche inédit au niveau mondial
a été lancé à Halluin, dans l’agglomération de Lille, pour
trouver les moyens d’aider des champignons microscopiques
à dépolluer les sols contaminés par des dioxines.
«À Halluin, nous sommes vo-
lontaires pour cette expé-
rimentation alors que nous
avons subi les conséquences écono-
miques énormes de la pollution aux
dioxines avec la fermeture d’exploita-
tions agricoles », explique Jean-Luc
Deroo, maire de la commune et
président de l’association Halluin
3R (recherche, réseau, requalifica-
tion). Depuis 1968, la commune
rurale a disposé d’incinérateurs
qui ont provoqué cette pollution.
Ils ont été remplacés par un centre
de valorisation énergétique dont
les rejets sont désormais surveillés
en continu. Le projet, qui est mené
8 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
mille des polyphénols, comme le
resvératrol bien connu pour son
rôle antioxydant et protecteur
cardiovasculaire, s’est effective-
ment montrée capable, en modi-
fiant l’expression et la fonction
de certains gènes, de retarder,
voire d’inhiber totalement, le
développement et la croissance
des adipocytes, les cellules qui,
dans notre organisme, stockent
les graisses. Une confirmation
sur modèle animal est actuelle-
ment à l’étude.
Notez quand même que le
picéatannol n’est pas seulement
présent dans le vin rouge, mais
aussi dans le raisin, la myrtille, le
fruit de la passion…
Source : passeportsante.net,
healthandfood.be
par des chercheurs universitaires
de Dunkerque et Calais et par des
unités de l’Institut national de la
recherche agronomique (INRA)
d’Arras et d’Orléans, consiste à
accélérer l’action de dépollution
de champignons microscopiques
naturellement présents dans le sol
d’une ancienne ferme locale. Les
champignons dits telluriques
saprotrophes devraient accélérer
la dégradation des dioxines – qui
prend normalement des centaines
d’années – avec l’adjonction d’ami-
dons modifiés. Ceux dits arbus-
culaires mycorhiziens devraient
en outre améliorer les défenses
Et aussi
Parkinson
et flavonoïdes
Des chercheurs de l’École de san-
té publique de Harvard ont évalué
la relation entre la consommation
de flavonoïdes et le risque de
développer la maladie de Par-
kinson. Ayant étudié les données
de deux vastes études qui ont
réuni 49 281 hommes et 80 336
femmes pendant plus de vingt ans,
ils ont constaté que les hommes
qui avaient consommé le plus de
flavonoïdes présentaient 40 % de
risque en moins de développer la
maladie neurologique dégénéra-
tive et que les flavonoïdes les plus
protecteurs pour ces messieurs
étaient issus du thé, des pommes,
des oranges, du vin rouge et des
baies. Quant aux femmes, une
réduction du risque de 24 % a été
relevée, mais elle était liée à une
consommation d’un type spéci-
fique de flavonoïdes, les antho-
des plantes contre la toxicité des
polluants. Le budget de départ,
600 000 € financés en majorité par
l’Agence de l’environnement et de
la maîtrise de l’énergie (ADEME),
la région Nord - Pas-de-Calais et
la communauté urbaine de Lille,
devrait être rapidement aug-
menté par cette dernière et des
fonds européens, en fonction des
premiers résultats. Une autre par-
tie des recherches portera sur les
légumes : selon Halluin 3R, il s’agit
de vérifier scientifiquement que
cyanes, principalement présents
dans les baies (myrtille, mûre,
framboise, cassis, cerise, raisin
noir).
Source : lanutrition.fr
Performances
intellectuelles
et HE de romarin
Mark Moss, un scientifique anglais,
s’est intéressé à l’impact du ro-
marin à cinéole sur les capacités
cognitives de 20 personnes en
bonne santé. Les sujets de l’ex-
périence ont été enfermés dans
une pièce où était diffusée une
huile essentielle de romarin pen-
dant 4, 6, 8 ou 10 minutes, avant
de devoir effectuer des calculs
arithmétiques. Il s’est avéré que
plus le taux sanguin de cinéole
était élevé, meilleures étaient les
performances. Des recherches
préliminaires semblent indiquer
que le cinéole bloque une enzyme
dans le cerveau impliquée dans la
maladie d’Alzheimer.
Source : lanutrition.fr
les dioxines ne sont pas présentes
dans les légumes et ainsi rassurer
les populations locales. La pollution
par les dioxines – qui entrent dans
la chaîne alimentaire et peuvent
avoir des conséquences sanitaires
sérieuses – reste un problème
en France même si les émissions
ont été divisées par vingt depuis
vingt ans. Aucune réglementation
n’existe concernant la contamina-
tion des sols, dont la détection est
onéreuse.
Source : AFP
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En bref ACTU / RÉGIONAL

LILLE SAINT-OMER locaux, vous pourrez repartir

Journalisme
Fanny Chauvin et Audrey Radondy,
étudiantes à l’École supérieure
de journalisme de Lille (ESJ), ont
remporté le prix Jeunes Reporters
d’espoir organisé pour la première
fois par la fondation Reporters
d’espoir, en partenariat avec leur
école. Les internautes avaient
cinq jours pour élire leur sujet
préféré sur le site de la fondation.
Les deux étudiantes ont réalisé
un reportage dans l’Orne sur
l’invention de quatre frères : un
économiseur de carburant. Un sujet
« porteur de solution » comme les
aime Reporters d’espoir depuis
sa création en 2003. La vidéo
des deux journalistes est en ligne
sur www.reportersdespoir.org.
Viande biologique
avec des produits ménagers en
Ouverture
Le réseau Biocoop ne cesse de s’étendre dans la
vrac. La protection de l’environ-
nement est au menu également,
et cela passe par les plus petits
gestes du quotidien ! « Nous avons
un nettoyant ménager, un liquide
région. Après l’ouverture du Biocoop d’Arras l’an vaisselle et une lessive pour les-
dernier, c’est au tour de Saint-Omer, où une surface quels on n’achète qu’une fois le
de 220 m2 a ouvert ses portes le 5 avril. contenant », explique la gérante,
Marie-Line Lang. Ancienne tech-
nicienne du laboratoire Bio-Rad
(Steenvoorde), cette mère de
deux enfants s’est mise au bio
il y a six ans, puis a participé à
la création d’une AMAP dans la
région. Avant de profiter d’un
plan de licenciement de son en-
treprise pour réfléchir à la créa-
tion de son activité. « J’ai visité de
nombreux magasins en France, Bio-
coop et autres, j’ai aussi suivi des
stages et des formations avant de
me lancer », explique Marie-Line,
qui est aidée au quotidien par

La ferme du Beau Pays a ouvert
en avril un magasin aux Halles
de Wazemmes. Les viandes de
cet éleveur bio de Borre y sont
disponibles comme déjà dans
les magasins Vert’Tige (Wavrin
et Lille), Harmonie Nature
(Lille et Villeneuve-d’Ascq),
Biovalys (Roncq), Bioambiance
(Hazebrouck), Autour du Verger
(Lecelles), Bioéthique (Capinghem)
et Bio Week-end (Pérenchies).
Récompense
Carole Settler, une Lilloise de
27 ans, a reçu le 8 mars dernier
le premier prix France 2012 du
trophée Terre de Femmes de la
Fondation Yves Rocher-Institut de
France. Il récompense la création
de son association, AVERTEM,
qui œuvre pour « l’amélioration
des soins de santé primaire des
populations ayant un accès aux
soins et aux médicaments difficile
et onéreux », notamment en
valorisant « l’utilisation de remèdes
abordables et efficaces » comme les
A
Cécile Roly et Pauline Legrand,
u programme, en rayon frais avec un service de fro- deux conseillères en vente très
plus des 2 500 réfé- mage et charcuterie à la coupe et, calées aussi… en bio. Chez elles,
rences disponibles en fin de semaine, la possibilité de on ne manquera ni de fournitures
dont plus de 70 en repartir avec de la viande de la ni de conseils ! En pratique, le ma-
vrac (farine, céréales, sucre, sel, ferme du Beau Pays (Borre). D’ici gasin est situé le long de l’avenue
biscuits, légumineuses, graines, peu, le magasin accueillera égale- Léon-Blum sur la ZAC Sainte-
pâtes, riz, fruits secs…) : des ment l’artisan Xavier Lehaire, qui Catherine, à Longuenesse. On
animations cuisine tous les pre- viendra présenter, et vendre sur peut venir y faire ses courses le
miers vendredis du mois avec le place, sa gamme d’éco-matériaux lundi de 15 à 19 heures, du mardi
traiteur bio Graines de Saveurs et peintures naturelles (le ven- au jeudi de 9 h 30 à 13 heures et
(Ambricourt), les conseils de la dredi après-midi). Enfin, puisque de 15 heures à 19 heures et le
naturopathe Delphine Loones chez Biocoop on ne se contente vendredi et le samedi de 9 h 30
(Hazebrouk), présente en maga- ni de convaincre vos papilles à 19 heures. Audomarois, à vos
sin un vendredi par mois, un beau ni de soutenir les producteurs paniers !
DUNKERQUE naelde, un site éco-touristique
Suivez les maîtres accueillant déjà des écuries, un
labyrinthe végétal, une ferme
pédagogique, des jardins naturels
composteurs ! ou encore des vestiges de la Se-
conde Guerre mondiale, pourrait
ainsi accueillir des groupes. L’idée
Des agents de la ferme de Vernaelde ont reçu leur
d’une permanence mensuelle a
diplôme de « guide composteur ». De quoi former à été évoquée par le service envi-
leur tour les habitants de la communauté urbaine, ronnement de la commune.
dotés de 7 000 composteurs individuels… Cette installation entre dans

plantes médicinales. En 2009, cette
association avait déjà bénéficié
d’une subvention du Fonds social
pour le développement des
initiatives étudiantes pour son
projet à Madagascar intitulé
« Des hommes, des plantes, des
remèdes ». Carole Settler est
docteur en pharmacie.
Source :
www.developpementdurable.univ-lille2.fr
U
n site pilote de dé-
monstration de com-
postage a été mis en
place à la ferme Ver-
naelde de Coudekerque-Branche.
En plus de l’installation de plu-
sieurs composteurs, quatre de
ses agents ont suivi jusqu’avril
une formation de « guide com-
posteur » organisée par le
Centre permanent d’initiatives
pour l’environnement (CPIE)
Flandre maritime. À l’issue de
ce stage, animé par le Centre de
formation professionnelle et de
promotion agricole de Raismes,
les agents ont reçu un diplôme
attestant de leur capacité à for-
mer à leur tour au compostage
des déchets verts. La ferme Ver-
le cadre du vaste plan de distribu-
tion de composteurs individuels
de 230 litres par la communauté
urbaine de Dunkerque (CUD).
Près de 7 000 ont déjà été dis-
tribués dans l’agglomération,
permettant, selon Roméo Ra-
gazzo, vice-président de la CUD,
de détourner des poubelles
760 tonnes de déchets.
Source : La Voix du Nord

10 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

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Des barbecues plus sains, ça existe !
Partager un barbecue en réduisant les effets délétères des molécules de Maillard et autres réactions
chimiques du mode de cuisson, c’est possible. Comment ? En agissant sur la préparation des aliments et en
choisissant un équipement mieux adapté.
C’
est sûr, l’été rime
avec barbecue et
belles soirées où l’on
apprécie les repas à
l’extérieur, installés au jardin, à la
terrasse, voire sur un balcon.
Qui dit barbecue dit cepen-
dant formation de molécules de
Maillard et autres substances
chimiques qui ne sont pas sans
conséquence pour la santé. Les
glycotoxines générées par la
cuisson de la viande au barbe-
cue ne sont pas sans lien avec le
stress oxydatif et l’inflammation,
eux-mêmes mis en cause dans
le diabète, les troubles cardio-
vasculaires, les maladies rénales,
d’Alzheimer et de Parkinson. Il
n’empêche, le barbecue reste un
moment convivial dont on n’a
pas toujours envie de se priver,
même si l’on est un adepte d’une
alimentation saine. Dans ce cas,
on peut choisir la logique de
« réductions des risques » tout en
augmentant le plaisir des papilles
gustatives.
La préparation
des aliments
Commençons par la préparation
des viandes, des poissons et des
légumes. Une première étape
à savoir
Les champions
de l’antioxydation
La valeur ORAC représente la mesure
de la capacité antioxydante totale des
aliments, voici celle des principales
épices.
Valeur ORAC (100g)
Girofle 314 446
Cannelle 267 536
Cumin 76 800
Curry 48 504
Moutarde 29 257
Gingembre 28 811
Poivre 27 618
Paprika 17 919
12 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Réussir
ses marinades
Voyage en Inde, en Orient, en
Provence… les marinades
offrent une belle palette
gustative:
r
La viande blanche apprécie
les épices douces, dans une
marinade d’une à deux heures.
r
La viande rouge préfèrera
mariner jusqu’à une nuit entière
dans des notes plus prononcées.
r
Le poisson pourra cuire
totalement dans une marinade
composée de citron, d’orange,
de pamplemousse ou même
d’ananas.
consiste à les faire mariner avec
des plantes aromatiques. Les ma-
rinades sont généralement réali-
sées à base d’huile d’olive. Il est
cependant intéressant de savoir
que des scientifiques ayant mené
une étude 1 sur les glycotoxines
(Journal of Gerontology) préco-
nisent le jus de citron ou le vi-
naigre. Ces derniers contribuent
à « précuire » l’aliment mis sur
le grill, tout en l’attendrissant à
l’instar d’autres marinades. Indis-
pensables, des épices et aromates
seront ajoutés en raison de leur
densité en composés phéno-
liques et en terpènes qui en font
des antioxydants de choix pour
réduire la formation de radicaux
libres et l’inflammation.
On les choisira d’autant
mieux au regard de l’étude 2
menée par des biologistes on-
tariens ayant analysé les sept
marinades les plus commer-
cialisées. Leurs conclusions ?
Ce sont celles aux piments de
la Jamaïque, aux piments forts,
aux graines de sésame et au gin-
gembre qui ont conservé la plus
forte concentration d’antioxy-
dants après ce type de cuisson
à haute température.
Des épices et aromates
seront ajoutés en raison
de leur densité en
composés phénoliques
et en terpènes qui en
font des antioxydants
de choix
À lire
Couleur santé – Les secrets
de la cuisine antioxydante, Françoise
De Keuleneer, Joël Pincemail,
Jean-Pierre Gabriel. Françoise
Blouard éditeur.
1. Uribarri J, Cai W, et al.
Circulating glycotoxins and
dietary advanced glycation
endproducts : two links to
inflammatory response, oxidative
stress, and aging. J Gerontol
A Biol Sci Med Sci. 2007 Apr;
62(4):427-33.
2. Thomas R, Bernards M et
al. Changes in the antioxidant
activities of seven herb - and
spice - based marinating sauces
after cooking, Journal of Food
Composition and Analysis, 2010.
Un rayonnement
infrarouge
Reste à choisir un barbecue de
type vertical pour diminuer les
effets néfastes de la cuisson. Son
foyer possède la particularité
d’être constitué de deux grilles
verticales parallèles ainsi que
d’une grille de fond horizontale
où l’on allume un feu. La configu-
ration verticale favorise les cou-
rants d’air de convection, de bas
en haut, activant la combustion,
d’où un effet de mur de braises
produisant un rayonnement in-
frarouge à l’instar du soleil. C’est
essentiellement ce rayonnement
qui réalise la cuisson des aliments.
Ceux-ci étant disposés verticale-
ment et parallèlement au foyer,
les matières grasses n’entrent pas
en contact avec les braises, ce qui
évite la formation des HAP (pour
Hydrocarbure Aromatique Poly-
cyclique), ces substances cancéri-
gènes incriminées dans la cuisson
au barbecue.
On l’aura compris : marinades
et barbecue vertical constituent
un bon plan pour un été savou-
reux et convivial.
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 13

 ALIMENTATION / PRODUCTION LOCALE

Culture et cueillette
de plantes aromatiques
Un peu agricultrice, un peu promeneuse, Fanny Vasseur parcourt les chemins de la région à la recherche de sentiers
préservés de la pollution. Elle y ramasse de quoi produire tisanes, sirops et macérats bio. Sous une marque déjà bien
connue dans la région. Rencontre avec Cueillette nomade.

I
l ne lui faut pas grand-
chose : un carré de terre et
une paire de baskets. Sinon
de la nature, du vert, des
promenades… Fanny Vasseur a
fêté en avril le premier anniver-
saire de son entreprise de pro-
duction et transformation de
plantes aromatiques et médici-
nales. Une structure créée après
trois ans d’IUP Environnement
et Aménagement du territoire
à Marseille, complétés par une
année passée dans les mon-
tagnes du Gapençais, un brevet
professionnel de responsable
d’exploitation agricole (BPREA),
plusieurs stages, en maraîchage et
chez des producteurs de plantes
aromatiques, et enfin un passage
à l’École lyonnaise des plantes
médicinales. « Je voulais être sur
le terrain, pas dans un bureau »,
explique la jeune entrepreneuse.
Sur les terres
labellisées du Germoir
Pour se rendre chez Cueillette


BSPNBUF


áFVS
les deux mois dans des points
nomade, il faut prendre la route
de Saint-Pol, s’enfoncer dans le


BSPNBUF


áFVS
venir les chercher à Ambricourt.
paysage des 7 Vallées criblé d’éo-
liennes géantes… et s’arrêter au
Germoir, une pépinière d’entre-
prises située à Ambricourt, où
ses 1 000 m2 de plantes médici-
nales voisinent avec les cultures
maraîchères de trois autres
producteurs. Elle y bénéficie du
cadre collectif et soucieux de
l’environnement qu’elle recher-
chait.
Dans son atelier éco-
construit, de grands séchoirs
de bois où ses plantes passent
de longues journées, « à l’ombre
et au sec, surtout », à se débar-
rasser de leur humidité. Des
flacons de toutes tailles côtoient
de grandes bassines pleines de
pétales odorants. Leurs teintes
un peu passées sont encore
assez vives pour colorer toute
une collection de tisanes, sirops,
confitures, macérats, aromates et
bocaux de fleurs séchées pour
la cuisine. « J’essaie de vendre tout
d’une année sur l’autre car la qua-
lité des plantes s’estompe assez ra-
pidement », explique Fanny, la voix
posée et une flamme de passion
dans les yeux. Direction l’étage
pour jeter un œil à de grands car-
tons bien rangés, remplis de sacs
de papiers étiquetés. Ici dort la
récolte de l’année dernière.
Les plantes, si elles sont fra-
giles une fois cueillies, résistent
bien en culture. Plantation, ré-
colte, désherbage… « C’est un
peu pareil qu’en maraîchage, sauf
que les plantes sont plus rustiques,
elles n’attrapent pas de maladies »,
résume la cultivatrice. Un fait
expliqué aussi par la variété
d’espèces pouvant cohabiter sur
le même – petit – espace. « Elles
créent un équilibre entre elles. »
Le purin d’ortie les aide à se
défendre contre les parasites. En
ce mois de mars, rien n’émerge
encore de la terre brune. Mais
l’été donnera un carré bigarré
comme en pleine nature…
Les plantes, cultivées
sur un même espace,
créent un équilibre
entre elles.
S’ABONNER AUX PANIERS
Les paniers Cueillette nomade
contiennent au choix :
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séchée ou 1 confiture (25 €).
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soi-même pour un montant
minimum de 25 €.
r

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une ou deux journées par an
sur le site de production, où
ils peuvent mettre la main
à la pâte.
Des forêts sans
pollution
Lorsqu’elle part en cueillette,
la jardinière se transforme en
enquêtrice. Mission : trouver
des coins de nature épargnés par
l’homme et ses cultures inten-
sives. « Plus je me promène, plus
je me rends compte de la fragilité
des espaces naturels ; il n’y en a
pratiquement plus dans la région,
mise à part sur la côte… » La
tâche est d’autant moins facile
pour cueillir des plantes qui
pourront obtenir la certifica-
tion biologique ! « Il faut trouver
soit des forêts sans pollution, soit
des agriculteurs bio, parfois des
lisières de champs isolés… Sur
une carte IGN au 1/25 000e, on
Les paniers sont composés en
accord avec la saison et livrés tous
relais de la région. On peut aussi
Pour les entreprises, pause
tisane ou pause café ?
Paniers de tisanes et sirops au
choix, livrés tous les deux mois sur
le site de l’entreprise. L’infuseur est
offert au premier abonnement.
info. contact@cueillette-
nomade.fr,
tél. : 03 21 41 12 82 ou
06 79 23 97 10.

14 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

voit déjà beaucoup de choses. Si la
zone est nouvellement polluée, je
m’en rends compte : quand je vois
des plantes jaunes ou des traces
de roues de tracteur, c’est mort »,
explique la jeune femme. Autre
contrainte : « trouver des lieux
différents chaque année pour ne
pas épuiser la ressource ». Certains
végétaux, comme le bourgeon
de pin, sont de plus en plus dif-
ficiles à dénicher… On imagine
les kilomètres parcourus par
notre randonneuse au panier
pour trouver ce qu’elle propose
aujourd’hui : une trentaine de
variétés de plantes, dont une
dizaine trouvées au cours de ses
balades. Sureau, aubépine, aspé-
rule odorante à chercher dans
les bois de hêtres, lierre ter-
restre, ortie, feuilles de ronce…
La plupart sont ramassées dans
la région. Le thym sauvage est
cueilli dans la Drôme. « À chaque
plante son milieu de vie. » À cha-
cune ses propriétés et son utili-
sation : « La mélisse, apaisante, est
plus efficace fraîche car ses actifs
se trouvent sur la surface externe
des feuilles.» Mais pour l’aspérule
Menthe, achillée
millefeuille, souci,
bleuet, sauge…
Fanny Vasseur cultive
une vingtaine de
plantes dans son
jardin médicinal
d’Ambricourt.
Aubépine, aspérule
odorante ou frêne
sont récoltés sur les
chemins du Nord-
Pas-de-Calais.
odorante, reconnue aussi pour bio de la région. Mieux : s’abon-
calmer, c’est le contraire. Elle est ner à son système de paniers (voir
donc idéale en tisane.Autre star encadré).
de la pharmacopée adoucissante : Culture d’avril à fin sep-
la guimauve. « On utilise la partie tembre, cueillette, transforma-
aérienne, pas la racine… » tion, conditionnement des pro-
duits, vente, marketing, gestion
Pour les entreprises des abonnés, salons, fêtes, mar-
chés… Fanny est sur tous les
Qui veut une leçon de plantes fronts. Depuis peu, elle propose
peut venir au Germoir pour une aussi des paniers de boissons
journée cueillette ou une forma- composés spécialement pour
tion comme Fanny en organise les entreprises. Pour distiller les
régulièrement (voir notre agenda) ? bienfaits des plantes jusque dans
Pour goûter ses produits, il faut les bureaux qu’elle voulait fuir.
se rendre dans un des magasins Isabelle Petiot
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 15
 ALIMENTATION / CUISINE SANTÉ

VAPEUR DE PRIMEURS
Avec sa crème d’artichauts, sauce crue
aux anchois et câpres au sel

Ingrédients pour 4 couverts r 2 tasses de petits pois écossés

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sauce crue
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Recette conçue par Denise Neyts, auteure du livre "V
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TBOUÊ. Ces recettes à visée
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hypotoxique sont le fruit de l’enseignement délivré par Alain Mahieu lors des séminaires EFELIA de Gastro-
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nomie Diététique.
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16 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 17
 ALIMENTATION / BONNE TABLE
Pas snob pour
deux sous
2 Sous de Table a ouvert il y a un an dans la très
fréquentée rue de Gand,Vieux-Lille. Dans une ambiance
de bistro familial, on savoure une carte 100 % bio,
savamment travaillée pour rester abordable.
P
our ouvrir ici, rue de
Gand, il fallait un projet
impeccable. Même si le
mot est peu poétique,
c’est celui qui nous vient à l’esprit
pour évoquer l’expérience vécue,
le temps d’un dîner, dans la salle-à-
manger au décor rustique et rétro
du restaurant 2 Sous de Table.
D’abord, ce n’est écrit nulle
part, ou alors en très petit, mais la
carte est 100 % bio. Surprise : elle
est aussi très abordable et, encore
mieux, idéale d’un point de vue
nutritionnel. Au choix parmi les
cinq, six plats : œufs cocotte aux
champignons shiitakés, travers
de porc avec pomme au four et
légumes de saison, tortillas arti-
sanales de blé et d’épeautre…
La carte des vins est honorable,
avec un choix de sept rouges, sept
blancs, un champagne et un rosé.
Bière et softs locaux
En attendant mon entrée, une dé-
licieuse salade de saison au bacon
avec chips de betteraves, pour-
pier, endives et champignons, je
passe en revue le décor. Deu-
xième bon point. À l’image de
la carte, c’est simple, mais plein
18 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
d’authenticité. Je suis installée
sur une table en formica des
années 50, celle de mes voisins
est plus ancienne encore.Au-des-
sus d’une cheminée, la carte des
boissons (un très grand choix de
sirops, tisanes et jus de fruits est
affichée sur un grand trumeau
transformé en ardoise).Abat-jour
à frange, plantes vertes, meubles
anciens et objets vintage sont
mélangés avec autant de sensi-
bilité que sont composées les
assiettes. Pour le dessert, on peut
s’offrir un trio glacé aux parfums
originaux : pastèque ou tomate
verte. Et, si on l’ose, une glace à
la bière ambrée Gueule cassée,
brassée dans l’Oise. Il est temps
de faire un brin de causette avec
Maxime Gevaert, le patron (der-
rière le bar en vieilles briques).
L’inspiration
des rencontres
Car on n’a pas parlé du troisième
bonus de ce lieu sans défaut : le
service.Toujours cette simplicité
abordable. Maxime, Samuel (aux
fourneaux) et David (qui vous
sert) sont amis. Voilà comment
ils résument l’aventure commune
Le bio, ce n’est pas
notre cri de guerre,
ce qui nous intéresse,
c’est de connaître
le prénom de nos
producteurs et de
trinquer avec eux
PRATIQUE
2 Sous de Table,
56 rue de Gand, Lille,
tél.: 03 62 57 11 25,
contact@2sousdetable.com.
Info : www.2sousdetable.com.
Ouvert du mardi
au samedi midi et soir.
de ce restaurant ouvert il y a un
an : « pour le lieu, la chance nous est
tombée dessus ; ensuite on a retapé
des meubles, chiné, rencontré des
producteurs locaux, visité de beaux
coins de France… » « On fait avec
ce qu’on trouve sur notre chemin »,
résume Maxime. Le bio ? « Ça a
pris une connotation tellement mar-
keting que nous avons préféré ne
pas le mettre en avant. Pour nous,
c’est une démarche naturelle : pro-
poser les choses les plus saines,
dans les produits comme dans nos
rapports humains. »
Une vision des choses qui
donne des idées. Chez 2 Sous de
Table, la carte change au fil des
saisons et la glace est faite sur
place. « On va bientôt fumer notre
saumon sur place et produire une
bière locale avec la brasserie Thiriez
d’Esquelbecq ». Les amis ont aussi
l’intention d’aménager un espace
traiteur en plus de leurs 30 cou-
verts.Alors que nous conversons,
un mot prononcé au fond de la
salle atteint nos oreilles. « On se
croirait à la maison… » Maxime
Gevaert : « Vous voyez, c’est le plus
beau compliment qu’on puisse nous
faire. » Impeccable, on disait !
Isabelle Petiot
 ALIMENTATION / IN VINO BIO

Vins de France raisins bios vendangés à la main,

sans aucun ajout de produits
œnologiques et qui sont le résul-
L’AOC n’a jamais été le seul critère pour choisir un vin sans se tromper. tat d’un processus très naturel
Pour les vins naturels et biodynamiques, c’est encore plus vrai. mais savamment accompagné et
contrôlé, sont de plus en plus en
La preuve avec cette sélection de vignerons au caractère bien trempé. appellation… Vin de France. Pour
jouir d’une plus grande liberté de
choix, par exemple au niveau des
cépages, et aussi parce que ces

C
ela fait des années que
je n’y prête plus atten-
tion, mais les deux vins
dégustés ce mois-ci me
rappellent que, bien souvent, les
producteurs de mes vins préférés
ne présentent plus leurs vins à
l’agrément. Cette présentation
leur donnerait pourtant droit à
une appellation d’origine contrô-
lée (AOC), pédigrée sensément
prestigieux par rapport aux
appellations plus bas de gamme
comme Vin de table ou autres
Vins de pays. L’AOC est un sé-
same qui aide à placer les vins à
l’export et dans les linéaires des
supermarchés où ces références
servent de points de repère à la
fois à la filière de distribution et
au consommateur.
Un vin d’AOC est produit en
regard de décrets qui fixent avec
précision l’aire géographique de
production, l’encépagement (les
raisins avec lesquels le vin peut
être produit), règles de plantation
et de taille, rendements, maturité
du raisin à la récolte, volume en
alcool minimum, En réalité, ces
critères sont très techniques et
finalement peu qualitatifs. Et le
décret donne peu de directives
sur la vinification : le vigneron est
donc libre d’utiliser et de doser
les multiples produits œnolo-
giques dont il dispose, dans les
limites de la réglementation en
vigueur.
Mais voilà, les fortes têtes
qui mettent au monde des vins
français sans artifices, faits de
Jérôme van der Putt
est l’auteur du livre « Vin
bio, mode d’emploi » aux
éditions Jean-Paul Rocher.
Vous pouvez le contacter
par e-mail : vanderputt@
skynet.be.
producteurs se forgent une iden-
tité forte. Cela permet d’acheter
avec délectation le vin de tel
vigneron plutôt que s’efforcer
à trouver quelque chose d’ano-
nyme, fédéré sous une AOC aussi
prestigieuse fut-elle. Alors défou-
lez-vous ce mois-ci, avec ces Vins
de France, très nature, dont sou-
vent les étiquettes sont pleines
de gouaille, comme celle – magni-
fique – du Rouge qui Tache.
Jérôme van der Putt
Pour se procurer ces vins :
Rouge qui Tache,
www.ethiquettes.fr
Le Sylphe,
www.vins-etonnants.com

Château Lassolle, Château Gaillard,

Le Rouge qui Tache, Le Sylphe, 2009,
Vin de France – 9,90 € Vin de France – 12,70 €

V M
in de femme, produit par Stépha-
nie Roussel dans l’aire d’appellation
Côtes du Marmandais (rive gauche
de la Garonne, juste en-dessous de
Marmande et 80 kilomètres au
sud-est de Bordeaux). Vignoble en biodynamie,
vendanges manuelles, pas de levurage et même
pas de sulfites. 100 % abouriou, cépage bien
local, qui donne une couleur opaque et un nez
de fruits : cassis, framboise, myrtille et cerise. Sans
oublier une note de poivre rose et de torréfaction.
Le tout, très joyeux en bouche et littéralement
croquant. Les tannins sont bien fondus et souples.
Le vin, au début un peu rustique, se révèle plutôt
fin et complexe après quelques minutes d’aéra-
tion. En fait, c’est du velours, avec beaucoup de
fraîcheur et d’enthousiasme. Une sorte de mor-
gon nature du Sud-Ouest ? En résumé, c’est un
pur délice, on a envie d’en boire ! Il a accompagné
avec succès (heureusement j’en avais plusieurs
exemplaires) des cannellonis maison, bourrés d’ail
des ours.
athieu et Sylviane Bouchet
sont installés à Montreuil-
Bellay, à 20 kilomètres au
sud de Saumur, sur 7 hec-
tares de vignes. Ils ont suc-
cédé à François Bouchet, qui était un véritable
pionnier et prosélyte de la biodynamie dans
le vignoble. Château Gaillard est certifié en
biodynamie depuis 1962. Cette cuvée est à
100 % cabernet franc, également vendangé
à la main, non levuré, vieilli en vieux fûts
de chêne qui ne donne pas de goût idiot
de vanille, non filtré et même pas sul-
fité à la mise en bouteille. Couleur cerise
sombre, nez de fruits mûrs, on est sur un
vin de Saumur à l’ancienne, plein de belle
matière, dense et velouté. Les tannins sont
fins et le vin est prêt à boire après un
petit passage en carafe. Encore un vin en
appellation Vin de France, plein de classe,
qui se marierait bien avec un lapin aux
raisins.

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 19

 ALIMENTATION / NUTRITHÉRAPIE

Le zinc, croissance et régénération

Pratiques culturales intensives, sols dégradés, mais aussi malbouffe ou simplement périodes
particulières de la vie tels l’enfance, la grossesse ou l’allaitement, ont en commun de conduire à
une déficience en un élément pourtant essentiel à la vie : le zinc.

Croissez et Chute de cheveux !

multipliez…
S’il participe à des processus aussi
importants que la prévention du
stress oxydatif, le maintien de
l’équilibre acido-basique ou en-
core le métabolisme des acides
gras, le rôle majeur du zinc est
sans doute celui de collaborer à
la synthèse de notre ADN et de
nos protéines. On estime à plus
de 200 les enzymes cellulaires
dont le fonctionnement serait
dépendant de cet oligoélément !
Une carence va donc affecter
tous les tissus en construction
ou se renouvelant fréquemment !
C’est ainsi qu’un manque chez la
femme durant la grossesse peut
avoir de graves conséquences
sur le développement du fœtus,
Nos ongles, nos cheveux et notre
peau se renouvellent en perma-
nence. Cheveux cassants et affi-
nés, ongles dédoublés, cassants,
et tachetés de blanc ainsi qu’une
peau sèche sont donc le premier
signe d’alerte d’une carence en
zinc ! Ces signes apparaîtront
d’autant plus facilement chez les
les femmes enceintes ou allai-
tantes, les enfants en croissance et
les personnes âgées. Une alimen-
tation riche en fibres, en phytates
(céréales complètes), en produits
laitiers, en alcool et en café risque
également d’aggraver le manque !
Les sources
L’apport journalier en zinc devrait

D
iabolisé pour son
appartenance au
groupe des métaux
lourds connus pour
la sévérité des intoxications
qu’ils occasionnent, le zinc est
un oligoélément pourtant indis-
pensable à l’homme. Selon une
étude réalisée en France, 80 %
de la population n’en aurait pas
un apport journalier suffisant.
Quand on sait que seuls 15 à
40 % du zinc alimentaire passe
la barrière intestinale, on com-
prend que les états de carence et
de subcarence soient fréquents
et leurs répercussions multiples.
Notre organisme contient envi-
ron 2 grammes de zinc, majo-
ritairement à l’intérieur des
cellules osseuses et musculaires,
mais aussi dans d’autres cellules
connaissant un renouvellement
rapide comme celles du foie,
des intestins, de la peau et des
phanères (ongles, cheveux). Seul
0,1 % du zinc corporel est cir-
culant dans notre sang, ce qui
explique que les tests sanguins ne
soient pas des indicateurs fiables
de carence.
principalement au niveau cérébral avoisiner 14 mg pour un homme,
et accroître le risque de fausse 12 mg pour une femme et 2 à
couche. D’une manière générale, 5 mg pour un enfant, selon l’âge.
Des pastilles partout où les cellules se divisent Le zinc d’origine végétale ayant
de gluconate activement et rapidement, des tendance à être piégé par les
ou d’acétate de troubles apparaîtront tels que fibres, celui de sources animales
fragilité intestinale, osseuse (l’os serait près de 4 fois plus biodis-
zinc pendant est en constant remaniement), ponible ! Ce sont les huîtres qui
une semaine, stérilité par manque ou anomalie en renferment le plus avec envi-
des spermatozoïdes, déficience ron 16 mg/100 g ! Mais le foie de
dès les premiers immunitaire (moindre produc- veau, le bœuf, le jaune d’œuf, les
symptômes tion de globules blancs) ou en- poissons gras ou encore les légu-
du rhume, en core troubles de la cicatrisation. mineuses et les noix en apportent
Le zinc intervenant également également. En cas de carence
réduiraient la dans la fonction hormonale, des avérée, une supplémentation
durée et la gravité dysfonctionnements surrénaliens, d’au moins 3 mois sera envisa-
thyroïdiens, mais surtout des gée sous forme de sels (tels le
troubles de la fertilité, tant mas- picolinate), mais ne devrait pas
culine que féminine, sont associés dépasser 40 mg/j en zinc élément
à sa carence. C’est donc tout le sous peine de causer des troubles
cycle de la vie depuis la concep- digestifs et rénaux.
tion qui peut se trouver enrayé ! Charline Nocart
Autotest
Un test simple pour détecter une carence en zinc : goût de l’eau, il est fort probable qu’une carence
faire préparer en pharmacie une solution à 0,1 % existe. En cas de supplémentation, attention à
en sulfate de zinc dans l’eau distillée. À 1h au moins interrompre la prise durant un épisode infectieux,
de tout repas, boisson ou cigarette, en faire circuler car les bactéries et virus en bénéficieraient eux
une gorgée dans la bouche pendant 10 secondes. aussi ! Mieux vaut éviter de leur servir un facteur
Si le goût semble métallique, votre statut en zinc de croissance sur un plateau, qu’il soit d’argent…
est probablement correct. Si vous ne sentez que le ou de zinc !

20 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

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faire le chef
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 SANTÉ / DOSSIER
Quelle herboristerie
pour demain ?
Le sénateur Jean-Luc Fichet déposait en juillet dernier sa proposition de loi pour restaurer et encadrer la
profession d’herboriste. Le texte, qui réveille la vieille querelle opposant les apothicaires aux vendeurs de plantes
médicinales, soulève de nombreuses interrogations. Parmi les pharmaciens, les producteurs, les commerçants mais
aussi les consommateurs, concernés au premier chef. État des lieux.
E
n juillet 2011, le séna- nales soit mieux encadrée et plus
teur Jean-Luc Fichet sécurisée pour le consommateur.
déposait une propo- Il s’inscrit dans une perspective
sition de loi « visant à économique et environnemen-
créer un diplôme et organiser la tale : Jean-Luc Fichet prétend
profession d’herboriste ». « Enfin ! » aider à ce que la production de
se réjouirent de nombreux spé- ces plantes aux vertus curatives
cialistes qui, à leur manière et se développe en France, et ce de
sans titre officiel, connaissent, manière qualitative et respec-
transmettent et pratiquent l’art tueuse des ressources.
de se soigner par les plantes de-
puis des années. « Je m’intéresse L’herboristerie légale
aux herboristes de 2012 », pré-
cise le politicien. En effet, est enfermée
son projet ne vise pas seu- dans les pharmacies
lement à ce que la vente
des plantes médici- La pratique de l’herboristerie ne
s’est pas arrêtée le 11 septembre
1941, date à laquelle le diplôme
fut supprimé. Mais rappelons
qu’au niveau légal, elle n’a droit
de cité qu’au sein des officines. En
d’autres termes, seuls les phar-
maciens sont habilités à vendre
toutes les plantes de la pharma-
copée et, surtout, à prodiguer
des conseils. Une situation qui a
bien des limites.
D’abord, sans en rejeter la
faute sur les pharmaciens eux-
mêmes, en trouver un (comme
un médecin, d’ailleurs) qui ait
une véritable connaissance
des plantes relève du défi. « Le
diplôme de pharmacien ne paraît
pas adapté à la connaissance des
plantes, souligne le texte du séna-
teur. S’il existe une formation dans
le cursus, celle-ci est bien mince au
regard du savoir qu’il est néces-
saire d’acquérir dans ce domaine
(30 heures en moyenne).» Les ven-
deurs de magasins bio le savent
22 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
bien, de nombreux consomma-
teurs peu enclins à faire leurs
courses alimentaires dans le
réseau spécialisé passent sou-
vent la porte de leurs boutiques
le jour où ils recherchent une de
ces plantes… et les conseils qui
vont avec. Une preuve de plus : la
vente des plantes ne représente-
rait que 3 % du chiffres d’affaires
des apothicaires… Une part qui,
selon le sénateur, se trouverait
augmentée si son texte (plein
de clins d’œil aux pharmaciens !)
était promulgué.
Ensuite, la réglementation a
ceci d’ubuesque que ceux qui
font le choix de ne vendre que
des plantes, et aucun médica-
ment de synthèse, n’ont pas le
droit de s’inscrire à l’Ordre des
pharmaciens et se retrouvent
donc dans l’illégalité. C’est le
cas de Jean-Pierre Raveneau,
qui tient l’Herboristerie de la
place Clichy, à Paris. Il y vend des
centaines d’espèces de plantes
médicinales et s’est habitué à la
répression : « En mars 2011, les
douanes ont saisi 900 produits,
confie ce docteur en pharmacie
qui ironise, c’est comme si nous
vendions de la drogue. »
Cent quarante-huit
plantes en
vente libre
Parallèlement, de nombreux
magasins bio, diététiques ou
de bien-être proposent donc
des plantes médicinales. Sans
Les plantes sont très utilisées dans l’élaboration des compléments alimentaires. Or, selon le texte de Jean-Luc Fichet, nombreuses sont
celles qui seraient plus efficaces sous leur forme brute… et moins chères.
avoir le droit de conseiller leurs
clients. Depuis 2008, un décret a
dressé une liste de 148 espèces
qui peuvent être vendues par
tout commerce à condition de
ne pas comporter d’indications
thérapeutiques. Nous le savons
bien, certaines des personnes
qui tiennent ces enseignes pos-
sèdent un grand savoir, par expé-
rience ou bien pour avoir suivi
des formations pointues (lire
encadré p. 13). Le CENATHO, à
Paris, propose par exemple de
devenir « conseiller en bionu-
trition », une sorte de premier
niveau de la formation de natu-
ropathe destiné spécialement
aux vendeurs en magasins. Mais
dans les boutiques de produits
naturels, les conseils se déli-
vrent à demi-mot… Le vendeur,
tout conseiller qu’il soit, craint
d’outrepasser ses prérogatives
tandis que le consommateur n’a
pas droit à toute l’information
qu’il souhaiterait, voire se méfie.
À juste titre, parfois… « Dans
certains magasins, on est loin
d’être bien conseillés », explique
Emmanuelle Charrier, l’une de
ces conseillères en bionutrition
formée au CENATHO, respon-
sable d’une boutique de produits
naturels à Lille. Face à ce flou
et peut-être à la méfiance des
clients, les magasins bio avaient
déjà esquissé une solution : de
plus en plus recrutent carrément
des naturopathes !
Mais c’est toujours le même
problème : naturopathe ou pas,
comment savoir ce que valent les
conseils d’un vendeur lorsqu’on
est un consommateur lambda ?
Ethnobotaniste, vendeur-conseil,
guérisseur, ramasseur-cueilleur,
écrivain naturaliste, diététicien,
préparateur en pharmacie, phy-
tothérapeute… Aujourd’hui, tout
ce monde peut plus ou moins
prétendre aux compétences
d’herboriste. Une reconnais-
sance et des formations agréées
permettraient de faire le tri.
À l’inverse, recréer le diplôme
d’herboriste éviterait à de nom-
breux spécialistes compétents
d’être pris pour des charlatans
ou des sorciers…
« De nombreux organismes,
comme l’École des plantes, l’As-
De plus en plus sociation pour le renouveau de
de magasins bio l’herboristerie à Paris, ou l’École
recrutent déjà des lyonnaise des plantes médicinales,
entre autres, dispensent des ensei-
naturopathes. gnements d’excellent niveau mais
sans reconnaissance de l’Univer-
sité. », souligne ainsi le texte du
sénateur. Aberration : à Lyon, la
formation de trois ans conduit à
un certificat d’« herbaliste », faute
de pouvoir délivrer un diplôme
d’herboriste !
Ce n’est pas tout. Car
l’e-commerce est loin d’être
absent de ce marché florissant.
Et tout le monde en convient :
l’offre se développe de manière
anarchique sur l’internet, avec
des abus au niveau de la ttt
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 23
 SANTÉ / DOSSIER

Au présent
Des Simples
Depuis vingt ans, les
producteurs de simples
font partie de ces acteurs
qui s’emploient à faire
perdurer l’herboristerie.
Regroupés dans le Syndicat
des simples, ils proposent
des plantes d’une qualité
exceptionnelle : en plus
d’être conduites en bio,
leurs cultures ou leurs
cueillettes sont réalisées
dans des sites à l’écart
de zones polluées. Par
ailleurs, ce ne sont pas
seulement des producteurs,
ces passionnés connaissent
également très bien les
propriétés médicinales
des plantes et certains
d’entre eux élaborent des
préparations aux vertus
thérapeutiques (baumes,
teintures mères, huiles…).
Liste des producteurs sur
www.syndicat-simples.org.

LE TEXTE DE LA PROPOSITION DE LOI ttt qualité et des prix. Dans

Permissif ou prohibitif ?
Le texte déposé à l’assemblée par le sénateur
du Finistère Jean-Luc Fichet propose, dans sa
seconde version (juillet 2011) :
r De recréer le diplôme d’herboriste,
qu’on pourrait obtenir par validation des acquis
de l’expérience.
r De réserver l’usage de la profession
aux titulaires de ce diplôme (sans quoi on
s’expose à une punition pour délit d’usurpation
de titre).
r De confier à l’Agence nationale
de sécurité sanitaire (ANSES) la
surveillance des pratiques en matière
d’herboristerie.
r De n’autoriser la vente des plantes
actuellement en vente libre qu’aux
herboristes. Le texte prévoit une période
de transition de deux ans après promulgation
pendant laquelle les magasins bio, par exemple,
pourront recruter le personnel qualifié les
autorisant à poursuivre la vente de ces plantes.
24 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
r D’autoriser, le cas échéant, la vente
de nouvelles plantes médicinales
par décret.
r De ne pas appliquer ces dispositions
aux pharmaciens qui conservent donc leurs
prérogatives actuelles.
r De demander la présentation au
Parlement d’un rapport sur l’économie
des compléments alimentaires dans
l’année suivant la promulgation de la loi.
r De faire certifier par des herboristes
les plantes vendues sur le marché afin de
garantir leur origine, le respect de la ressource
et la protection des consommateurs.
Il s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation
plus vaste, née dans toute l’Europe suite
à l’entrée en vigueur en avril 2011 d’une
directive européenne restreignant la liberté
de commercialisation des plantes médicinales
(voir le site de l’Institut pour la protection de
la santé naturelle, www.institut-protection-
sante-naturelle.eu).
ce contexte, la proposition de
loi vise également à un meilleur
contrôle de la filière : les futurs
professionnels auraient pour
rôle de labelliser les plantes
médicinales. « On aurait plus de
garanties sur le mode de culture et
la provenance », convient Audrey
Baransky, naturopathe.
Les pharmaciens
opposés au projet
Les enjeux sont donc complexes.
Par conséquent, le texte de loi
du sénateur suscite un large dé-
bat. Du côté des pharmaciens, la
position a le mérite d’être claire :
leurs représentants ne cessent
d’affirmer qu’ils sont opposés à
ce que l’herboristerie soit légali-
sée en dehors de leurs officines.
« Aujourd’hui, les pharmaciens sont
compétents et mettent de plus en
plus en avant les plantes, même
si ce n’est pas en vrac », estime
Christophe Koperski, phar-
macien dans l’Oise et ttt
 SANTÉ / DOSSIER
ttt membre de la Fédération
des syndicats pharmaceutiques
de France (FSPF). « Ce n’est pas
un sujet primordial aujourd’hui »,
lâche brutalement Jean-Luc Au-
dhoui, pharmacien et président
de la commission communica-
tion à la FSPF. Or les 22 000 offi-
cines de l’Hexagone ne sont pas
autant d’herboristeries, loin de
là ! Jean-Luc Fichet confie : « Les
pharmaciens que j’ai auditionnés
reconnaissent que l’enseignement
de l’herboristerie est proche de
zéro dans leur formation et qu’ils
doivent se tourner vers des écoles
de plantes. »
Mais ceux qui souhaitent de-
puis longtemps la reconnaissance
INTERVIEW
Que pensez-vous du retour
des herboristes ?
J.-M. M. C’est une très bonne
idée. Il y a quelques années,
alors qu’il était déjà question
de réhabiliter ce métier, l’Ordre
des pharmaciens avait rétorqué
qu’il y avait près de 20 000
herboristeries en France, soit le
nombre d’officines françaises !
Mais les faits sont parlants : si le
pharmacien possède le monopole
des plantes médicinales, il ne
l’utilise pas toujours. Je prescris
des préparations magistrales de
plantes sèches et, parfois, je suis
choqué quand on me rapporte
le prix facturé par certaines
officines qui sous-traitent de
simples tisanes. L’herboriste
pourrait résoudre ce problème, à
la condition que sa formation soit
encadrée par des pharmaciens et
des médecins.
26 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
de ce métier ne sont pas tous
satisfaits par le texte du sénateur.
Pour certains, il restaure la pro-
fession, pour d’autres, il la déna-
ture. Deux raisons principales à
ces dissensions.
Tout d’abord, la proposition
de loi donne à l’AFSSAPS le
rôle d’organisme de contrôle
des herboristes. Il va sans dire
que cette agence de sécurité
des médicaments n’a pas bonne
presse auprès des défenseurs de
la santé naturelle. Pour Patrice
de Bonneval, pharmacien herbo-
riste à Lyon et enseignant en phy-
tothérapie, le champ d’expertise
de l’AFSSAPS est trop éloigné
de l’herboristerie : « La plante
“On a tout à y gagner”
Le Dr Jean-Michel Morel est médecin phytothérapeute à Besançon depuis
1980. Il se consacre aussi à la vulgarisation du savoir en tant qu’enseignant,
auteur de nombreux ouvrages* et articles scientifiques sur les plantes.
Je déplore aussi
les abus sur
l’internet et même
dans certains
magasins bio.
Leur absence vous pose-
t-elle des inconvénients
actuellement ?
J.-M. M. Effectivement, quand
je prescris des plantes en vrac,
mes patients n’en trouvent
généralement pas en pharmacie
autrement qu’en gélules. Or
certaines plantes sont beaucoup
plus actives en tisane que
sous forme d’extrait. C’est le
cas de l’aubier de tilleul, de la
racine de pissenlit ou encore
de la feuille d’olivier. Je déplore
aussi les abus sur l’internet et
même dans certains magasins
bio : on trouve désormais des
plantes extrêmement délicates à
manipuler telles que la griffe-du-
chat, une plante d’Amérique du
Sud, d’usage très spécialisé. Il est
important que les consommateurs
puissent acquérir des produits de
qualité, avec un conseil pertinent.
Certains pharmaciens
voient ce retour comme
un risque supplémentaire
de dénigrement des
n’est pas un médicament, mais un
moyen de rester en bonne santé »,
indique-t-il.
Nouveau monopole
Le second point de désac-
cord tient au fait que, d’après
la proposition de loi, seuls les
herboristes pourront vendre
les 148 plantes médicinales
actuellement en vente libre. « Je
vois en cela un retour en arrière
qui donne l’exclusivité aux seuls
herboristes », déclare Thierry
Folliard, naturopathe travaillant
dans une grande herboristerie
parisienne.Thierry Thévenin, se-
crétaire général du Syndi-
ttt
médicaments de synthèse.
Qu’en pensez-vous ?
J.-M. M. On devrait proposer des
médicaments plus sûrs, au lieu
de craindre qu’ils soient dénigrés
par l’usage des plantes. Je pense
qu’à une échelle collective, si les
autorités se penchaient sur le sujet,
elles constateraient qu’on a tout à
y gagner : cette concurrence avec
les médicaments conduirait en
effet à de moindres dépenses de
santé. En outre, la valorisation de
cette filière offrirait de nouveaux
débouchés à l’agriculture
biologique, d’où des bénéfices en
terme d’emploi et d’environnement.
En avez-vous discuté avec vos
confrères ?
J.-M. M. Oui, ils sont plutôt
d’accord sur le fait qu’on réhabilite
le diplôme d’herboriste. Et ce
serait une bonne incitation pour
que des médecins plus nombreux
prescrivent des plantes en vrac.
* «Traité pratique de
phytothérapie », Grancher éd.
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 SANTÉ / DOSSIER

Au présent
Des herbalistes
Depuis une dizaine d’années, l’École
lyonnaise des plantes médicinales
délivre un certificat d’« herbaliste »
(nom déposé il y a une dizaine
d’années) aux personnes qui y
suivent une formation de trois ans.
Si, au départ, cette dénomination
avait été choisie faute de ne pouvoir
utiliser celle d’herboriste, force est
de constater qu’aujourd’hui ces
diplômés jouent un rôle important
dans la filière. On les retrouve
comme conseiller dans des boutiques
spécialisées, comme animateur
d’ateliers, de sorties botaniques,
autant de canaux permettant
de répondre à la demande
d’informations des consommateurs.
Pour Patrice de Bonneval,
fondateur de cet enseignement, la
transmission du savoir sur les plantes
est clairement plus importante
que le retour des herboristeries en
France : « Soixante-dix ans après la
disparition du diplôme, l’urgence
n’est pas telle que nous devions
accepter sans réserve un texte
dont nous devrons gérer les
inconvénients qui pourraient être
pires que la situation actuelle »,
peut-on lire sur le site web de l’école.
www.ecoledeplantesmedicinales.com

INTERVIEW

“La formation des

pharmaciens en matière de
plantes n’est pas suffisante”
Delphine Van Triempont a suivi la formation de l’École des plantes de Bailleul.
Elle est titulaire de la pharmacie-herboristerie Van Triempont, à La Madeleine, où
l’une de ses consœurs a suivi elle aussi quatre ans de formation en phytothérapie.

Selon vous, un pharmacien
mérite-t-il réellement le titre
d’herboriste ?
D. V.T. La formation classique des
pharmaciens n’est assurément
pas suffisante pour vendre des
plantes. Un pharmacien non
formé peut passer à côté de
contre-indications avec certains
médicaments. Or il y a des plantes
qui nécessitent des précautions.
Le saule, par exemple, est contre-
indiqué avec les anticoagulants
dont il augmente l’effet. Pour ce
type de médicaments, il y a aussi
des précautions à prendre avec la
reine-des-prés. Mieux vaut vendre
en connaissance de cause, tout
de même…
Y a-t-il un danger pour les
consommateurs ?
D. V.T. Non, il serait excessif
de parler de danger : il s’agit de
précautions d’emploi. Les plantes
que je viens de citer augmentent
l’effet des anticoagulants. Ce n’est
pas dangereux, mais il faut le
Un pharmacien savoir. Il nous arrive de recevoir
non formé peut des ordonnances prescrivant du
millepertuis et un traitement avec
passer à côté lequel il a une interaction. Dans
de contre-indications ce cas, on appelle le médecin pour
en parler avec lui. Ou on refuse de
avec certains délivrer la plante. C’est notre rôle
médicaments. de ne pas faire prendre de risque
au consommateur !
La création d’un diplôme
d’herboriste est-il une bonne
chose selon vous ?
D. V.T. Certainement, mais il
faut que ces personnes formées
s’y connaissent aussi au niveau
médicamenteux. Nous revenons
au même problème, mais dans
l’autre sens. Un herboriste doit
savoir poser des questions sur
les pathologies des clients pour
vérifier, comme nous le faisons,
si ce qu’ils achètent va vraiment
les aider. Cela arrive souvent
que certaines personnes nous
demandent des plantes, mais pas
pour la bonne indication. Lorsqu’on
nous achète de l’aspirine, on
demande s’il n’y a pas d’allergies
ou d’ulcère de l’estomac.
C’est pareil avec les plantes. Les
herboristes auront-ils la formation
pharmaceutique nécessaire pour
prendre ces précautions ?
En tant que pharmacienne,
cela vous gênerait-il que ce
texte soit adopté ?
D. V.T. Qu’on veuille former est
une bonne chose dans tous les
cas. Après, bien sûr, cela va créer
une concurrence. C’est un fait.
Y compris pour nous qui sommes
spécialisés et formés.

28 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

 LO N G U E V I E À L A T E R R E !

&',*
*%!*
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*
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 ' &


Dans une agriculture saine, le sol, la plante, l’animal
et l’homme sont en étroite corrélation.
De ces trois éléments, aucun n’existerait sans
les autres. Mais en s’associant les uns aux autres,
tous gagnent en force. C’est pour cela que, dans
son exploitation, le fermier bio-dynamique cherche
à combiner les prés, les champs et l’élevage.
Prenez nos pâtes à l’épeautre, que la famille Nuova Cappelletta
cultive dans le Piémont italien.
La paille qui reste après la récolte est utilisée, en hiver, comme
litière douce et chaude pour les vaches piémontaises. L’engrais
est épandu le champ, la meilleure base pour un sol vital.
Lorsque le fermier bio-dynamique pense en rond, LunaeTerra
ne trouve rien à redire !
 SANTÉ / DOSSIER

À savoir
Plantes :
parfois libérées,
pas toujours
inoffensives
Depuis 2008, 148 plantes ont été
« libérées », c’est-à-dire autorisées
à la vente hors pharmacie. Cette
législation concerne les plantes brutes,
vendues en vrac, en tisanes ou en
poudre. Menthe, ortie, verveine, tilleul,
lavande… Il s’agit des plus courantes.
Si elles ont été inscrites dans cette
liste pour leur parfaite innocuité,
leur administration anarchique
peut avoir des effets néfastes sur
la santé. Le consommateur est de
toutes façons en droit d’attendre
des conseils d’utilisation optimale.
Or ce n’est pas toujours le cas. À plus
forte raison, les plantes vendues en
pharmacie nécessitent un cadre
médical : certaines, mal utilisées,
se révèlent toxiques. C’est le cas
du ginkgo biloba (feuilles), un arbre
d’origine asiatique qui ne fait pas
partie de cette liste des 148 et dont
les molécules officinales sont prescrites
par les phytothérapeutes en cas de
varices, jambes lourdes, problèmes
de peau ou de mémoire : son extrait
brut contient une toxine qui provoque
des convulsions, voire la mort si on
l’emploie en quantité excessive.

ttt cat des simples, pressent

même une source de conflits
entre les nouveaux herboristes
et les producteurs de plantes
médicinales, qui pourront heu-
reusement toujours continuer
à vendre leur production. De
nombreuses voix s’élèvent aussi
pour que l’herboriste puisse
vendre toutes les plantes de la
pharmacopée, à l’instar des phar-
maciens. Faute de quoi, Patrice
de Bonneval estime que l’on
aboutirait à des herboristeries
« sous-développées ».
Jean-Luc Fichet défend sa
position en affirmant que le mo-
nopole accordé aux herboristes
constitue un bon moyen de déve-
lopper le métier. Et il tempère :
« Sur les 148 plantes, certaines
pourront retourner dans le marché
Des herboristes dans le Nord - Pas-de-Calais
libre par décret. Après le vote de la
loi, la liste pourra aussi être enrichie
d’autres plantes de la pharmacopée, Pharmacie Herboristerie Herberie Cousin-Wiame
toujours par décret.» En attendant Van Triempont 62, rue Charles-Castermant
la fin d’une période électorale 139, rue du Général-de-Gaulle 59150 Wattrelos
peu propice au travail législatif, le 59000 La Madeleine Tél. : 03 20 75 82 47
sénateur continue d’écouter les Tél. : 03 20 55 50 49
doléances des uns et des autres. Pharmacie Herboristerie
Un collectif constitué par Thierry Herboristerie de la Liberté de la Fontaine
Thévenin lui a même adressé une 141, boulevard de la Liberté 10, rue de Paris
contre-proposition. Espérons 59800 Lille 59300 Valenciennes
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que les politiques prennent le
temps de peaufiner un projet que
L’herbier de Provence Pharmacie Silvie
la filière et les consommateurs 38, rue du 11-novembre 51, place Foch
attendent, mais pas à n’importe 62100 Calais 62500 Saint-Omer
quel prix. Tél. : 03 21 34 37 32 Tél. : 03 21 38 22 53
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et Isabelle Petiot

30 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

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en main, votre transit retrouve
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réhydrate et permet de retenir l’eau dans les selles. Enfin,
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sa vraie nature.

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 SANTÉ / FLORATHÉRAPIE

Le mélèze, retrouver confiance en soi…

Mai nous invite à faire ce qui nous plaît, à prendre
des initiatives ou à réaliser nos projets. Pour beaucoup
d’entre nous, un obstacle majeur entrave ces réalisations :
le manque de confiance en nous ! Nos ressources ont
toutefois un miroir pour se révéler : l’élixir de Mélèze (Larch).

L
arch a été classé par le
Dr Bach dans le groupe
des remèdes utiles en
cas de découragement
et de désespoir.À l’instar d’autres
élixirs obtenus par ébullition, il
aide à dépasser les difficultés
sur notre chemin de vie, tel le
manque de confiance en nous,
obstacle majeur à notre déve-
loppement personnel.
En effet, la dévalorisation perma-
nente qui caractérise les personnes
en déséquilibre de Larch les éloigne
d’opportunités qu’elles n’osent pas
saisir, persuadées de n’en n’être
pas aussi capables que les autres !
Dans un monde créé à l’image de
nos pensées, s’attendre à l’échec
expose à le rencontrer souvent
et donc à renforcer encore plus
ce sentiment profond d’incompé-
tence. Admirer sincèrement chez
les autres des qualités pourtant
enfouies au plus profond d’elles-
mêmes est le quotidien de ces
personnalités à la modestie dis-
proportionnée ! On les entend
souvent dire « Je ne suis vraiment
pas doué en informatique », « je
suis nulle en langues » ou autres
Oser enfin ou négative, à prendre réellement
notre place dans la vie. D’une
constats qui les empêchent de Comme le mélèze capable de s’éle- grande aide avant des épreuves
tenter de nouvelles expériences, ver dans des conditions difficiles, telles qu’examens, négociations,
de postuler pour un emploi ou de l’élixir de Larch nous aide à recon- entretiens d’embauche, Larch
s’inscrire à un concours dont elles naître avec objectivité nos points incite à faire ce que nous désirons,
rêvent pourtant ! A l’approche du forts et nos points faibles. Il nous parce que nous savons que nous
mois de juin, combien d’enfants ne invite à dépasser nos limites pour en sommes capables et que toute
se rendent pas malades à l’idée des oser explorer les opportunités expérience nous fait grandir, quelle
examens qu’ils vont forcément rater qui se présentent sans se soucier que soit son issue !
puisqu’ils sont nuls en maths ? ! exagérément de leur issue positive Charline Nocart

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Sève de bouleau
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ÊQJDÊF
MÊHÍSFNFOU
BNÍSF

QMODE D’EMPLOI
Il est recommandé de diluer les HE à éther dans un peu
d’huile végétale pour éviter le risque d’irritation cutanée. Par
voie interne, l’HE d’estragon se marie bien à un peu d’huile
d’olive ou à un verre de jus de légumes (bien remuer).
Fermentations intestinales : per os, 1 goutte d’estragon +
1 autre de muscade ; 2 x/j en cures d’une semaine. Laisser
passer une semaine et reprendre si nécessaire.
Règles douloureuses : frictionner sur le bas-ventre 2 gouttes
de chacune des HE suivantes : estragon, petit grain et sauge
sclarée.
Toux spasmodique : frictionner sur la poitrine un mélange à
parts égales d’HE d’estragon, de petit grain et de cyprès. Une
prise per os de ce mélange peut aussi s’envisager : 2 gouttes
au besoin.
Préparation à l’effort et crampes : en massage, HE d’estra-
gon, de lavandin super et de romarin à cinéole, à parts égales,
diluées à 5 % dans de l’huile de sésame par exemple.

SANTÉ / AROMATHÉRAPIE

L’huile essentielle d’estragon

L
’odeur de l’huile essentielle
d’estragon s’identifie rapide-
ment, et pour cause : cette
plante herbacée est un classique de
l’aromatisation culinaire, indissocia-
blement lié, parmi une foule d’autres
exemples, à la sauce béarnaise !
Son huile essentielle a le même
constituant majoritaire que celle du
basilic exotique : le chavicol-méthyl-
éther, présent à quelque 80 % dans
chacune de ces huiles. L’environne-
ment moléculaire est pourtant dif-
férent : on trouve un peu de cinéole
dans l’HE de basilic, alors que l’HE
d’estragon contient plutôt des mono-
terpènes. Du coup, les propriétés ne
sont pas vraiment identiques : l’huile
essentielle ne se comprend pas
seulement à travers la présence de
molécules dominantes, mais aussi
par l’interprétation de ses subtils
mécanismes de synergie interne.
Ainsi, si l’HE de basilic est plutôt
sympathomimétique, celle d’estragon
est plutôt parasympatholytique.
André Bitsas
PROPRIÉTÉS son éther développe d’ailleurs
un certain potentiel anti-in-
L’HE d’estragon agit spécifique- fectieux. Ces deux facteurs
ment contre les spasmes neuro- se conjuguent pour la rendre
musculaires et les inconvénients intéressante dans les cas de
et douleurs qu’ils provoquent. fermentations et de putré-
On pensera aux règles doulou- factions intestinales, sources
reuses, à la toux spasmodique, d’intoxication chronique pour
au hoquet. l’organisme tout entier.
Elle atténue les manifestations Seule ou en synergie, diluée
les plus désagréables de toute dans une huile végétale pour
allergie, non en exerçant un un usage externe local, elle
effet inhibiteur, mais en rendant assouplit la musculature avant
le terrain moins sensible. l’effort et apaise les crampes
L’huile essentielle d’estragon est musculaires.
aussi célèbre pour son action À noter encore qu’elle se
digestive et antifermentaire ; prête merveilleusement, tout
Plan psychoémotionnel
Ici encore, si les HE de basilic et
d’estragon partagent le même
ingrédient majoritaire, les deux
caractères sont pourtant bien
différents.
Le basilic peut être considéré
comme une excellente HE de
terrain, apportant de la légè-
reté et une certaine capacité de
détachement aux gens stressés
par le travail, immergés jusqu’à
l’enlisement dans les contingences
concrètes.
L’estragon, issu de la famille des
comme celle de basilic, à l’usage
culinaire. En fin de cuisson, elle
relèvera toute préparation fai-
sant intervenir l’estragon sous
forme de feuilles fraîches.
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matiquement des HE très typées
et/ou très puissantes, nous étonne
par sa rapide efficacité lorsqu’il
s’agit de nous libérer vite et bien
des blocages et étaux qui mettent
notre vitalité sous l’éteignoir. Son
arôme même, déjà bien identifié
dans notre mémoire alimentaire,
est celle du réconfort qui prend
aux tripes. Pour en bénéficier, choi-
sissez l’aromathérapie culinaire (1
goutte en toute fin de préparation)
ou l’huile de massage.

34 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

 La santé naturelle
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 SANTÉ / APITHÉRAPIE
Propolis de toutes les couleurs…
Les vertus thérapeutiques reconnues à la propolis se multiplient au fil des études
scientifiques : les experts confirment aujourd’hui son potentiel protecteur puissant pour la
peau. Qu’en est-il réellement de ce produit de la ruche qui prend des allures de panacée ?
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DIBNQT
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aut-il encore la présen-
ter ? La propolis est une
substance résineuse re-
cueillie sur les bourgeons
et les écorces par des abeilles buti-
neuses. Elles s’en servent comme
ciment pour protéger la ruche, et
comme antiseptique pour la gar-
der saine. Les médecines naturelles
l’utilisent comme un antibiotique.
Déjà considérée scientifique-
ment comme anti-inflammatoire,
antibactérienne, antivirale, hépa-
toprotectrice et anticancéreuse,
la propolis se voit aujourd’hui
reconnaître des vertus nutri-cos-
métiques.
Panacée ?
À la lecture de ces études qui lui ac-
cordent de nombreuses et diverses
vertus, la propolis a des airs de pa-
nacée : efficace contre les bactéries,
les virus, et même contre le cancer,
ce produit de la ruche ressemble à
un remède contre tous les maux.
En réalité, ce n’est pas si simple :
les avancées scientifiques tendent
à montrer que les pouvoirs théra-
peutiques de la propolis dépendent
de son chémotype.
36 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
La propolis a
des propriétés
thérapeutiques
spécifiques selon les
plantes butinées par
les abeilles pour la
produire.
1 Orsolic N. et al., Nutrition and
cancer, 2003 ; Suzuki et al., Cancer
Biotherapy & Radiopharmaceuti-
cals, Radiopharma, 2002.
2 Yris Maria Fonseca et al., Eva-
luation of the Potential of Brazilian
Propolis against UV-Induced Oxi-
dative Stress, Hindawi Publishing
Corporation, Evidence-Based
Complementary and Alternative
Medicine, 2011
Le principe est le même que pour
les huiles essentielles : l’origine bo-
tanique précise de la plante déter-
mine le champ d’action. La propolis
n’est en réalité pas la même selon
la plante qui est butinée par les
abeilles qui la produisent, et a donc
des propriétés thérapeutiques
spécifiques. Il en existe trois prin-
cipales, classées selon la couleur :
brune, rouge et verte.
Les trois couleurs
La propolis la plus courante est
la brune : elle est butinée sur les
peupliers, et donc disponible par-
tout en Europe.
r
1SPQSJÊUÊT
Antibactérienne - Antifongique
r
*OEJDBUJPOT
Déséquilibre digestif - Infection
bactérienne
r
.FOUJPO
QBSUJDVMJÍSF
Rééquilibrage des flores
La rouge est récoltée par les
abeilles sur les palétuviers dans
les mangroves, ces forêts tropi-
cales luxuriantes. La plus pure
se récolte dans les écosystèmes
protégés, notamment à Cuba qui,
pour faire face à l’embargo sur
les médicaments, a développé
une expertise particulière pour
les alternatives thérapeutiques
naturelles.
r

1SPQSJÊUÊT : antivirale - anti-
inflammatoire - stimulante
immunitaire
r

*OEJDBUJPOT

infection virale -
gêne vasculaire
r

.FOUJPO
QBSUJDVMJÍSF
: détoxi-
fication
La propolis verte ne se trouve qu’au
Brésil, dans l’État du Paraná. Elle est
butinée sur le romarin des champs
(Baccharis dracunculifolia), dans des
zones hors d’atteinte des pesticides
ou autres antiparasitaires. Elle est
donc extrêmement pure.
r

1 SPQSJÊUÊT

antioxydante -
anticancéreuse - stimulante
immunitaire
r

*OEJDBUJPOT

organisme affai-
bli - peau exposée aux UV et
polluants
r

.FOUJPO
QBSUJDVMJÍSF : soutien
durant un traitement lourd
La propolis,
réellement
anticancéreuse
Toutes les propolis sont étudiées
aujourd’hui pour leur capacité à
renforcer l’action des chimiothé-
rapies. Elles permettraient non
seulement de réduire le nombre
et le volume des métastases, mais
aussi de réduire l’un des effets
secondaires les plus dangereux du
traitement : la baisse vertigineuse
des globules blancs et rouges dans
le sang. La prise de propolis durant
la chimiothérapie ne va pas jusqu’à
stopper ce phénomène, mais le
réduit déjà de moitié.
En complément d’une chimiothé-
rapie, la propolis verte semble la
plus prometteuse : elle est la seule
à contenir une haute teneur en
artepilin C, une molécule hyperac-
tive qui agit sur tous les fronts pour
ralentir et empêcher le développe-
ment de la maladie. Elle contribue-
rait en effet à empêcher l’irrigation
sanguine et la division de la cellule
cancéreuse, et donc sa survie et sa
prolifération.
La propolis verte,
active sur la peau
Les experts scientifiques s’inté-
ressent également à la propolis
verte pour ses propriétés antioxy-
dantes très actives sur la peau. Plus
concentrée en polyphénols que la
propolis brune, la propolis verte
s’avérerait très puissante pour
protéger l’épiderme des toxines
provenant des UV et de l’envi-
ronnement2. Elle serait donc une
partenaire naturelle efficace pour
ralentir le vieillissement cutané.
Liéna Hernandez Orizonda,
Dr en sciences pharmaceutiques,
membre de la Commission
mondiale d’Apithérapie
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 SANTÉ / PHYTOTHÉRAPIE
L’alchémille, un atout féminin
O Herboristerie pratique
n raconte que les alchimistes
considéraient la rosée d’alché-
mille comme un élixir d’énergie
cosmique et qu’ils l’utilisaient dans leur
quête de la pierre philosophale.
Encore appelée Manteau de Notre
Dame (aussi Pied de lion), l’alchémille
allie grâce, douceur et courage. Comme
un petit manteau de la Mère Divine,
elle enveloppe, protège le divin Féminin,
rappelle et révèle aux femmes leur
pouvoir sacré, leur rôle d’initiatrice.
Les gouttes de rosée brillant au soleil
levant sont posées sans aucun atta-
chement à la feuille : elles se déplacent
et glissent au moindre mouvement
de la plante. S’offrant comme une
inspiration à accueillir l’éphémère, à
contacter ce détachement nécessaire
à l’Amour inconditionnel d’une Mère.
Ces petites gouttes, comme autant de
loupes, nous invitent aussi à prendre
le temps d’observer avec attention, à
ne rien laisser passer sans avoir été
bien présent… Ainsi aurons-nous plus
facile après d’accepter la fugacité. Car
on s’accroche souvent aux occasions
manquées, à ce que l’on n’a pas vécu
avec assez d’intensité…
Isabelle Cornette
38 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Infusion d’Alchémille (syndrome prémenstruel, diarrhée, com-
presses,…) : Infuser 1 cc d’alchémille séchée dans 200 ml d’eau pendant
10 minutes. Filtrer. Boire 3-4 tasses/jour (5-10 g/J) du 10ème au 24ème jour
du cycle.
Lotion raffermissante et tonifiante : On prescrivait autrefois des
décoctions d’alchémille aux femmes pour rendre des rondeurs à leurs seins.
Voici ma petite formule… : bouillir 10 minutes 15 g de sommités fleuries
séchées d’alchémille, 15 g de serpolet et 5 g de romarin dans ½ L d’eau
froide. Laisser refroidir. Filtrer. Mettre en flacon. Conserver 8 jours maximum
au réfrigérateur. Appliquer en compresses ou en spray, bien frais !
Eau de beauté : réservez une petite serviette de lin à votre toilette du
matin. Levez-vous à l’aurore, faites glisser la serviette au creux des feuilles
d’alchémille pour l’imbiber de leur rosée, et débarbouillez-vous le visage et le
buste avec cette serviette humide.
PROPRIÉTÉS du cycle de la mère (aussi en cas peut être intéressante en cas de
d’IVG ou de fausse couche). À la diabète.
Cette plante typiquement préménopause et la ménopause, L’alchémille est réputée pour ses
féminine s’utilise traditionnelle- elle contribue à la venue d’un nou- vertus purifiantes, régéné-
ment pour soulager les troubles vel équilibre hormonal. S’il n’est pas rantes, tonifiantes, astringentes,
gynécologiques (règles abondantes, clairement établi que l’alchémille cicatrisantes et antiseptiques ! De
syndrome prémenstruel, prise de soit dotée de vertus progestérone par ses tanins, elle est utile dans
poids, douleurs, pertes blanches, mimétiques, ses effets rappellent les plaies et ulcères cutanés. Elle
prévention des fibromes et réduc- néanmoins ceux de cette hormone. soulage aussi les jambes lourdes,
tion des hémorragies liées, …). Elle Astringente, légèrement stoma- les chevilles gonflées, les œdèmes,
accompagne la femme toute sa chique et spasmolytique, on utilise la rétention d’eau et les désagré-
vie. Elle veille sur sa fécondité en l’alchémille comme traitement ments provoqués par les hémor-
favorisant la nidation. Elle protège d’appoint dans les maladies roïdes.
la grossesse des fausses couches, gastro-intestinales (diarrhées r Envie d’en savoir plus ?
facilite l’accouchement. Elle sera légères, colite chronique, gastrite, Formation en herboristerie
d’un bon secours après pour aider entérite, ballonnements,…). Elle familiale axée sur la naturopathie
à reconstituer l’appareil utérin est aussi employée pour l’hygiène à Elsenborn (5 WE/an).
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(Rosaceae)
PARTIES UTILISÉES
Sommités fleuries.
HABITAT
Sols frais – Exposition : soleil – mi-
ombre.
RÉCOLTE
Pendant la floraison, de mai à août.
TOXICITÉ, PRÉCAUTIONS
D’USAGE
ET CONTRE-INDICATIONS
Sans danger - Pas d’effets secondaires
toxiques connus.
 SANTÉ / AVANTAGE NATURE
Les arbres, miroirs de notre humanité
À l’instar des humains que nous sommes, les arbres possèdent en eux des qualités que Patrice Bouchardon
nous invite à découvrir. Au fil de cette exploration, c’est notre propre fonctionnement qui se révèle et une
promesse d’évolution qui se profile…
V
oilà près de 30 ans que
Patrice Bouchardon vit sa
relation privilégiée avec
les arbres ! Mais son inté-
rêt remonte à bien plus longtemps :
« Déjà tout petit, j’avais l’impression
qu’il y avait un mystère dans les arbres,
un mystère qui échappait même aux
adultes qui m’entouraient, puisqu’ils
ne pouvaient pas répondre à mes
questions sur cette magie qui semblait
émaner des arbres ! ». Et ce mystère le
poursuit puisque les aléas de la vie le
conduisent, dans les années 1980, à
pouvoir s’isoler pendant quatre mois
dans une forêt du centre de la France
pour, enfin, lever un pan du voile…
De ses premières journées dans
cet univers végétal, il ressort avec la
constatation criante de la limitation
de ses sens, de la façon dont son
mental emprisonne ses perceptions
visuelles, olfactives, auditives… dans
un référentiel teinté de bon ou mau-
vais et de références à des choses
connues. C’est en tentant de s’en libé-
rer qu’il se rend compte que certains
arbres le font évoluer dans ses per-
ceptions, dans ses ressentis, dans ses
émotions, voire même dans ses pen-
sées construites ! La clé de la com-
munication avec les arbres lui semble
évidente : se rendre disponible.
De cette réceptivité naissante va
surgir la perception de la qualité in-
trinsèque liée à certains arbres, neuf
plus précisément ! Pourquoi neuf ? Il
CONCORDANCES
Ce tableau indique les correspondances entre chaque
arbre, sa qualité intrinsèque et la ressource qui en
émane.
Arbre Qualité Ressource
Sapin Fluidité Le lâcher prise
Pin Clarté La lucidité
Bouleau Douceur Estime de soi
Églantine Ouverture Ouverture à soi-même
Hêtre Sérénité Confiance en soi
Buis Continuité Devenir soi-même
Genêt Renouveau Accepter d’être soi
Aubépine Recentrage Trouver sa voie
Noyer Autonomie Motivation
40 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
n’en sait rien lui même ! Lorsqu’on lui
pose la question il répond : « Je ne sais
pas trop si c’est moi qui les ai choisis ou
si c’est eux qui m’ont choisi » ! Chaque
qualité s’exprime bien sûr dans le
corps énergétique de l’arbre, mais
aussi dans sa morphologie, sa façon de
pousser ! Ainsi, la grâce et la fragilité du
bouleau évoquent la douceur ! Le bou-
leau est une des premières espèces à
re-coloniser un sol après une catas-
trophe naturelle ou non. De la même
manière, le bouleau pourra donc nous
faire bénéficier de la douceur lorsque
nous en avons besoin dans nos vies
après des événements éprouvants !
Le développement de sa sensibilité au
cours de ces quatre mois amène ainsi
Patrice Bouchardon à percevoir de
mieux en mieux le corps énergétique
des arbres, leur aura ! Il lui apparaît évi-
dent que si la qualité d’un arbre peut
se faire sentir à distance, il est sans
doute aussi possible de la transférer
sur un support ! Lui vient ainsi l’idée
de créer des huiles et des élixirs, qui,
lorsqu’ils seront utilisés sur la peau
ou par voie interne, permettront de
bénéficier des qualités des arbres !
Un concept
thérapeutique
nouveau est né…
Patrice Bouchardon utilise ainsi ses
huiles dans diverses situations qui,
selon lui, nécessitent les qualités qu’il
Les huiles porteuses
de l’énergie des
arbres sont à même
de révéler et de
développer des
ressources souvent
enfouies profondément
en nous.
Plus d’informations :
De l’Énergie des arbres à
l’homme, de Patrice Bouchar-
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Le Hêtre de Ponthus dans la
forêt de Brocéliande
a reconnues dans les neufs arbres choi-
sis. Ainsi, s’il ressent un besoin d’auto-
nomie, il fait appel au noyer ; le hêtre lui
apporte la sérénité, le bouleau la dou-
ceur. Mais il réalise aussi que ces huiles
ne doivent pas être que des remèdes
de l’âme et décide de les utiliser en
dehors de tout besoin. Petit à petit, il
découvre ainsi que l’usage d’une huile
ayant une certaine qualité va lui per-
mettre de développer en lui une res-
source intimement liée à cette qualité.
A l’instar des élixirs floraux du
Dr Bach, ces huiles porteuses de
l’énergie des arbres vont révéler et
développer des ressources souvent
enfouies profondément en nous mais
qui nous sont pourtant nécessaires
pour affronter la vie. Selon Patrice
Bouchardon, toute situation à laquelle
nous faisons face, qu’il s’agisse de la
simple préparation d’une recette de
cuisine ou de la mise en œuvre de
projets d’avenir, demande à ces neufs
ressources de s’exprimer… Si l’une fait
défaut, l’huile ou l’élixir adéquat per-
mettra alors de la faire émerger. Mais
en dehors de tout défi, nous pouvons
avoir simplement envie d’acquérir, par
exemple, plus de confiance en nous !
Dans ce cadre de développement
personnel, l’huile du hêtre nous aidera
alors, par sa qualité de sérénité, à déve-
lopper cette confiance.
Parce que redécouvrir la Nature c’est
se redécouvrir, soi !
Charline Nocart
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 MIEUX CONNAITRE / THÉRAPIE
L’humour en psychothérapie
Depuis 30 ans, Jean Van Hemelrijck, psychothérapeute familial et psychologue, distille l’humour dans ses
thérapies. Non comme une recette ou une prescription obligatoire, mais comme une ressource vive, à même
d’ébranler les certitudes, d’assouplir les rigidités et de dire sans le dire l’indicible... pour panser l’impensable.
En toute humanité.
N
ous construisons le
monde, alors que nous
pensons le percevoir. Ce
que nous appelons ‘réa-
lité’ (individuelle, sociale, idéologique)
est une interprétation, construite
par et à travers la communication.
Un patient est donc enfermé dans
une construction systématisée, qui
constitue son monde à lui. Dès lors
la thérapie va consister à tenter de
changer cette construction », écri-
vait Paul Watzlawick1, célèbre
théoricien de la communication.
En ce sens, l’humour, qui nous
42 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
L’humour offre un ouvre à l’art du décalé (au propre
et au figuré), tombe à pic en thé-
détour métaphorique rapie, pour déconstruire ce qui
qui permet de rendre nous enferme et favoriser ainsi
pensable l’impensable, l’émergence de compétences
nouvelles.
de dire l’indicible.
Mieux vaut en rire
L’humour fait partie intégrante
de la vie de Jean Van Hemelrijck
et du regard qu’il porte sur le
monde. Si, à l’issue de ses études
en psychologie, il pense « exercer
son métier avec solennité » (sic),
la rencontre avec son maître à
penser, Siegi Hirsch, pionnier de
la thérapie familiale2, l’ouvre à
ce jeu jubilatoire avec les mots.
« Mais, attention, je ne ris jamais
de la personne, mais de la situation,
des événements, de moi », recadre-
t-il. L’humour n’est pas non plus,
selon lui, une panacée universelle,
ni une prescription à mettre au
programme de toutes les théra-
pies. « Chaque thérapeute accom-
pagne les patients avec ce qu’il est.
Comme j’aime rire, raconter des bla-
gues et jouer avec les mots, je suis
congruent en utilisant l’humour et
en me laissant porter par lui, quand
il surgit. Je précise que je n’y mets
pas d’intention. »
Dire sans dire
Parmi les fonctions que revêt
l’humour dans le langage théra-
peutique, l’erreur serait de croire
qu’il aide à dédramatiser. « Ce qui
nous est arrivé de grave ne l’est pas
moins après avoir ri », précise Jean
Van Hemelrijck. L’humour offre
un détour métaphorique qui per-
met de rendre pensable l’impen-
sable. De dire l’indicible. Face
aux événements dramatiques,
les mots classiques se révèlent
insuffisants, blessants. Ils viennent,
en outre, souligner l’impuissance
des hommes. « On le voit dans la
presse, lors d’un drame : les mots
‘crus’ créent beaucoup de dégâts,
illustre-t-il. Dans mon métier, je
rencontre des hommes et des
femmes qui ont vécu des événe-
ments d’une violence impensable ;
dans de tels cas, utiliser les mots
‘nus’ s’avère trop confrontant. Dès
lors, quand l’humour se présente à
moi en thérapie, il permet de dire
l’essentiel en ne le disant pas…
Prenez la Shoah : ce sont les Juifs
qui en rient le plus au travers d’une
multitude de blagues. Celles-ci leur
offrent ce détour de dire l’horreur
par l’humour. » Ainsi, le rire, par le
 MINCIR
En pratique AU NATUREL
Jean Van Hemelrijck est psychothérapeute familial et psychologue, Les plantes en synergie :
formateur en thérapie familiale. Il travaille dans le cadre du centre de les meilleures alliées de la minceur
guidance de l’UCL Louvain-La-Neuve. Il accompagne notamment des
familles ayant vécu le génocide du Rwanda en 1994. Une conférence
est prévue en juin à Paris, sur la fonction de l’humour en thérapie Une cure saine, revitalisante
(renseignements auprès de Jean Van Hemelrijck).
et efficace en 2 étapes

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prépare le terrain
Bouleau, Bruyère, Cassis, Frêne,
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de tilleul, Radis noir, Ortie.
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«PLANTE DÉTOX» « BRÛLE GRAISSE »
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des toxines et des $%%
recul qu’il procure, réinscrit-il les vient souligner un autre aspect graisses excédentaires et le système veino-
événements dans leur contexte, clé de l’humour : il relie et insuffle 
 lymphatique sur les
ouvrant une perspective plus un sentiment d’appartenance.    capitons
large. « En nous projetant symboli- « L’éclat de rire est une manifesta- !"

#
quement ailleurs que là où l’on pen- tion sonore du ‘vivre ensemble’. Il a $!"%
& –
sait aller, la chute d’une blague, le une fonction rituelle de synchronie : 

''
jeu de mots, apportent de l’imprévu
et nous sortent de l’enfermement ;
de notre temporalité, de nos rigidités
et de l’intégrisme des vérités toutes
faites. » Du coup, l’individu est à
même de reprendre la barre : de
repenser les choses et de voir
surgir de nouvelles ressources,
comme autant de possibilités
d’évolution.
Se relier
« L’humour est un jeu d’une grande
humanité », souligne Jean Van
Hemelrijck. Humanité qu’il a
notamment partagée en accom-
pagnant des patients en fin de vie,
riant avec eux de la situation, de
leur chambre, de la vie, de lui-
même… « Je n’ai d’ailleurs jamais
autant ri qu’en cancérologie ! Pour
des personnes souvent traitées
comme des morts en sursis, le trait
d’humour – s’il n’est pas humiliant
ou agressif – crée la surprise : il re-
lance la vie et redonne du sens. En
ne regardant plus l’autre comme un
être diminué mais, au contraire, en
vie, on lui redonne de l’humanité. »
D’où le succès du film Intou-
chables et son célébrissime : « Pas
de bras, pas de chocolat ! » Cela
il nous place sur le même rythme. »
On le sait : tout le monde rit, mais
pas de la même chose, en fonc-
tion des cultures. Alors, Jean Van
Hemelrijck, flamand de naissance,
de mère anglaise et francophone
d’adoption, utilise sa principale
qualité – la curiosité de l’autre –
pour s’ouvrir à l’humour de ses
patients, afin de les rejoindre
dans ce qu’ils vivent. « Ils sont tel-
lement surpris de pouvoir rire chez
le psy ! Cela crée une autre qualité
etés =
roduits ach
de lien, les mettant en confiance.
e d e s 3 p ilulier
r cissante + p
Enfin, un psy qui ne se prend pas Cu
au sérieux, se disent-ils ! » (Rire)
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 43

 FAMILLE / PSY
De l’amour… encore et encore !
La réussite scolaire n’est pas qu’une simple question d’intelligence et de QI, mais aussi et surtout une question
d’amour… C’est ce que confirme le pédopsychiatre Stéphane Clerget dans son livre intitulé Réussir à l’école :
une question d’amour ?
D
e l’amour pour réussir
à l’école, les petits éco-
liers – et même les plus
grands – en ont besoin
sous toutes ses formes : l’amour
des parents et du cercle familial
est le socle de la sécurité affec-
tive. L’estime de soi et la confiance
en soi sont fondamentales pour
les apprentissages. L’estime et la
reconnaissance des autres en-
fants sont les signes d’une bonne
intégration sociale. Et, last but not
least, les enfants ont aussi besoin
de l’amour de l’enseignant pour
son métier et pour ses élèves car
ceux-ci doivent se sentir reconnus
et valorisés par le pédagogue…
Vous avez dit
réussite scolaire ?
« Quand on parle de réussite scolaire,
de quoi s’agit-il ?, interroge Stéphane
Clerget dans l’introduction de son
livre. Cela se limite-t-il, pour un élève,
à avoir de bonnes notes tout au long
de sa scolarité, de la maternelle à la
terminale ? Oui, probablement. Mais
n’est-ce rien d’autre ? Ne faut-il pas
considérer qu’il est aussi question de
réussite scolaire quand un élève se
situe dans la moyenne du classement
de ses différentes classes, et surtout
44 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
quand il ne s’ennuie pas à l’école, qu’il y
trouve sa place, s’y fait des amis, parti-
cipe à certaines activités scolaires avec
enthousiasme, prend modèle sur des
professeurs ou des membres de l’équipe
pédagogique et, au final, une fois devenu
adulte, garde un bon souvenir de ses
années d’écolier ou de collégien ? »
Accompagner
la scolarité
de son enfant
Pour le pédopsychiatre, dévelop-
per l’intelligence de son enfant ne
doit s’envisager que si sa sécurité
affective est assurée. « La sécurité
affective de base est l’ossature sur
laquelle les muscles de l’intelligence
prennent appui. On évoque beaucoup
la génétique dans le domaine de
l’intelligence, à tel point qu’aux États-
Unis des femmes se font inséminer le
sperme de donneurs sélectionnés en
fonction de leur quotient intellectuel
ou de leur réussite sociale. Or, quand
on sait que l’humain n’utilise dans
son développement qu’une part fort
modeste de son capital intellectuel,
on comprend que l’essentiel repose
avant tout sur d’autres facteurs tels
que l’éducation et le domaine psy-
choaffectif (sérénité, confiance en
Développer
l’intelligence d’un
enfant ne peut
s’envisager que si
sa sécurité affective
est assurée
Neuf clés
Pour développer l’intelligence
de son enfant avant l’école primaire
1. Répondez à ses questions et
suscitez-les à partir de son
univers personnel (ce qu’il peut
observer à la maison ou lors de
promenades) et de ses centres
d’intérêts.
2. Prenez du temps (au moins 10
minutes par jour) pour discuter
de façon informelle avec lui sans
autre activité particulière.
3. Lisez-lui des histoires, apprenez-
lui des comptines et questionnez-
le sur ce qu’il comprend.
Demandez-lui de vous raconter
les dessins animés qu’il regarde.
Donnez-lui des livres même s’il ne
sait pas encore lire.
4. Privilégiez les jeux de construction,
les activités graphiques, les
puzzles, les jeux de poupées
ou de personnages, les jeux
pédagogiques sur ordinateur aux
dépens des jeux vidéo et surtout
soi, estime de soi, motivation) qui per-
mettront à l’intelligence de s’exprimer
pleinement… ».
L’accompagnement de son en-
fant doit reposer sur la confiance
que l’on a en lui. « C’est vrai que l’on
soit parent ou enseignant. Il ne s’agit
en aucun cas de l’entraîner comme
un sportif de haut niveau, visant uni-
quement la performance aux dépens
de son développement global, mais de
l’aider à développer ses compétences
intellectuelles et affectives, ses intel-
ligences cognitives et émotionnelles,
afin qu’elles soient profitables à son
épanouissement. La réussite scolaire
ne sera que le reflet de cet épanouis-
sement intellectuel et émotionnel, et
non un but en soi… »
Colette Barbier
À lire
Réussir à l’école :
une question d’amour ?,
de Stéphane Clerget,
éd. Larousse
de la télévision.
5. Protégez son sommeil. C’est
durant le sommeil que les outils
de l’intelligence se restaurent et
que les acquisitions prennent
leur place.
6. Initiez-le à la musique,
emmenez-le au musée plutôt
qu’au cinéma, faites-le participer
à la préparation des repas
ou aux activités de rangement
en les lui présentant comme
un loisir et non comme une
corvée.
8. Supervisez son comportement
à l’école en rencontrant l’équipe
pédagogique et en veillant à ce
qu’il s’adapte au rythme, respecte
les obligations et s’intègre bien.
9. Aidez-le à se repérer dans
le temps et dans l’espace en
l’informant régulièrement
sur ces notions.
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 45

 FAMILLE / ENFANTS
Un monde nouveau, à portée
de parents
Aux oreilles des parents, des éducateurs, des professionnels de la petite enfance, son nom résonne et
sa voix porte, passionnée, indomptable ! Elle clame l’éducation alternative et non violente. Rencontre et
visions d’avenir avec Catherine Dumonteil-Kremer.
© V.A.B.
Catherine Dumonteil-Kremer,
en 2003, vous nous offriez la
première édition d’Élever
son enfant autrement.
Aujourd’hui réédité, il devient
pour beaucoup le livre sacré
du nouveau maternage. Vous
aviez prédit ce succès ?
(Rires) Je n’ai fait qu’écrire le
livre que j’aurais voulu pouvoir
lire quand, pour la première fois
maman, je me suis retrouvée
démunie, seule devant un tas de
défis, isolée sur le plan affectif
et émotionnel. Côté boulot, j’ai
commencé à freiner le rythme,
puis à la naissance de mes deu-
xième et troisième filles, j’ai
enchaîné les congés parentaux,
je suis devenue animatrice pour
la Leche League, formatrice Mon-
tessori, et dans le même temps
où je déscolarisais ma fille aînée,
46 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Des humains qui
fonctionnent bien, avec
une énergie créatrice et
une intelligence pointue,
ça n’a pas de prix !
Élever son enfant… autre-
ment : ressources pour un
nouveau maternage, de
Catherine Dumonteil-Kremer,
Éd. La Plage
je continuais de chercher et de
rassembler de l’info, beaucoup
d’infos ! Un parcours puzzle, fait
d’action et de réflexion, qui se
solda par un travail d’écriture de
deux ans… Non, je n’avais rien
prédit !
Ni l’engouement aujourd’hui
pour le maternage proximal ?
Et pourquoi un néologisme
pour parler de pratiques
censées être héritées de la nuit
des temps ?
Je suis plutôt réfractaire aux phé-
nomènes de mode. En l’occur-
rence, je ne crois pas qu’il s’agisse
là d’une tendance passagère.
Entre les deux éditions, quelque
chose s’est passé, a évolué posi-
tivement. L’intérêt pour le bébé,
son bien-être, ses besoins, son
rythme,…, cet intérêt est crois-
sant, et la sphère des parents
conscients de l’importance de
leur rôle à jouer ne cesse d’aug-
menter. Ils prennent les choses
en main ! Mais c’est vrai que la
définition du maternage reste
confuse pour le grand public, qui
y voit seulement un ensemble
d’attitudes, de pratiques, tel
l’accouchement physiologique,
l’allaitement et le sevrage natu-
rel, le portage, et maintenant
l’hygiène naturelle infantile. Mais
non, il ne s’agit pas d’un retour
à la nature ou aux instincts ! Ou
d’un package, d’une recette ! Ce
qui se construit à l’intérieur de
chaque famille varie à l’infini.
La constante, le défi !, c’est une
présence, bienveillante, attentive,
respectueuse de l’enfant. Une
non violence éducative… 1
A u t e u re , c o n f é re n c i è re ,
formatrice , blogueuse !
Et depuis peu éditrice du
magazine PEPS !* Votre
énergie ne semble pouvoir se
tarir… Vous ne négligez aucun
mode d’action…
Certes, mais c’est sans aucun
doute dans l’accompagnement et
le soutien direct aux parents, lors
des formations et séminaires, que
je me sens la plus utile. Je ne suis
pas d’accord avec l’adage « Petits
enfants, petits problèmes. Grands
enfants, grands problèmes. » Avoir
un enfant, c’est quelque chose de
spécial, qui bouleverse et dévaste.
C’est très dur. Cela demande une
adaptation colossale ! On se sent
envahi, sollicité, brassé en tous
sens… Et quand notre enfant
atteint l’âge de deux ou trois
ans se produit souvent un nou-
veau clash, d’autant plus difficile
à comprendre que nous aurons
pratiqué jusque-là un maternage
comblant ! Quelque chose se
réveille en nous, un sentiment
d’impuissance d’une part, et une

propension à la violence qui nous
surprend et nous décourage.
Qu’est-il en train de se passer ?
C’est l’âge des limites à poser. La
volonté de fer, l’avidité incroyable
pour la vie dont sont porteurs
nos enfants, entre en collision
avec nos blessures d’enfant, les
violences alors subies et enfouies.
Personne n’y échappe. Nous voilà
confronté à notre histoire, et
avoir lu, écouté, entendu… peut
difficilement permettre de faire
table rase d’une enfance qui nous
encombre, terriblement. Quand
on élève un enfant, on découvre
un amour qui dépasse tout et
nous connecte au meilleur de
nous-même, mais sans aide, on
tient difficilement la distance.
Il faut faire un travail sur soi !
Je forme donc des parents à la
communication, à l’écoute des
émotions… J’essaie de leur don-
ner des outils afin de résister à
l’emploi de la force quelle qu’elle
soit, fessée, punition, menace,
chantage, Et je les encourage à
se poser des questions ! J’exige
cela de mon enfant : pourquoi ?
Habitude ? Conditionnement ?..
C’est ainsi que l’on avance3.
Votre engagement vous mène
d’ailleurs bien au-delà du
champ du maternage… Votre
approche citoyenne, libre et
responsable du parentage, qui
fait la part belle aux méthodes
d’apprentissage alternatives,
laisse entrevoir une société
nouvelle… Ne manquons-
nous pourtant pas de recul ?
Suffisamment d’études ont été
menées pour que l’on sache
que l’émotion négative bloque
l’apprentissage, et que la violence
éducative conduit à la maladie,
la délinquance, la dépression,
Définition
L’expression maternage
proximal (ou attachment
parenting, du pédiatre
américain William Sears)
recouvre différentes
pratiques naturelles et
respectueuses du rythme
et des besoins biologiques
du nourrisson (allaitement
à la demande, peau à peau,
portage, co-dodo, …)
vouées à créer un lien fort
et sécurisant entre la mère
et son enfant, et à rendre ce
dernier confiant, autonome
et ouvert au monde.
Plus d’infos :
www.cdumonteilkremer.com
www.wmaker.net/maisonenfant
* Peps ! : le premier magazine sur
la parentalité positive. Trimestriel.
N° 1 prévu fin septembre 2012.
l’angoisse. L’effet bénéfique à
long terme de l’allaitement a
aussi été prouvé. Ce dont nous
manquons, il est vrai, c’est d’une
synthèse globale. Mais il est évi-
dent qu’avoir été respecté, et
avoir grandi en sécurité, ça aide
à devenir un adulte bien dans sa
peau, avec une bonne énergie, et
un cerveau qui fonctionne… Et
le bien-être de l’enfant, c’est aussi
le bien-être du parent. Car nous
sommes profondément changés
par nos enfants. En mettant le
doigt sur les blessures dont nous
parlions, ils nous font redécou-
vrir au fond de nous l’individu
que nous étions, avant qu’on ne
se déforme pour répondre aux
exigences de nos éducateurs…
Alors, oui ! je pense qu’il est ur-
gent de repenser l’éducation de
nos enfants, car c’est par le chan-
gement individuel que passera la
refonte, urgente, de la société.
Des humains qui fonctionnent
bien, avec une énergie créatrice
et une intelligence pointue, ça n’a
pas de prix !
Alba Khalinn
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 47
 FAMILLE / ANIMAUX

Soulager les allergies chez

les animaux
Au secours Docteur mon chat se gratte ! L’apparition de démangeaisons chez
l’animal de compagnie est l’un des motifs de consultation les plus fréquents.
Beaucoup d’animaux développent une hypersensibilité parfois très difficile à
identifier et à guérir.
face et autour des yeux, des érup-
tions cutanées, une infection des
oreilles, la peau qui pèle, une peau
grasse, des squames, pellicules,…
Chez le chat, on retrouve les
mêmes symptômes, mais on
observera parfois les yeux qui
coulent, des éternuements, un
toilettage excessif avec l’arrachage
de poils sur des parties du corps
bien ciblées.
Origine
multifactorielle
Il est très difficile de détermi-
ner la cause exacte des allergies.
L’animal est rarement allergique
à une seule chose et toutes les
combinaisons sont possibles. Mais
heureusement il suffit parfois d’éli-
miner quelques causes majeures
confondre avec la perméthrine).
Il faudra également bien asperger
les fentes du plancher et autres in-
terstices où les puces peuvent sur-
vivre assez longtemps. On ajou-
tera aussi trois cuillers à soupe
de sel marin à l’eau de nettoyage
de la pièce, ce qui permettra de
dessécher les larves subsistantes
et permettra aussi d’y diluer les
huiles essentielles.
L’animal doit aussi avoir suf-
fisamment d’activité, car l’ennui
peut provoquer, notamment, le
toilettage ou le léchage excessif.
Avant d’intervenir sur l’animal,
il faut donc veiller à ce que les
conditions de vie propres à son
espèce ou sa race soient respec-
tées. Le stress, les situations anxio-
gènes et les séparations difficiles
sont des pistes à approfondir en
cas d’allergie.
Dans les allergies alimentaires,
on débutera par un drainage gé-
néral, progressif et en douceur.
Passer ensuite à une alimentation
ménagère en évitant les céréales
telles que blé, maïs et soja, ou faire

I
l existe quatre grands types
d’allergies dont nos chiens
et chats peuvent souffrir.
Tout d’abord, l’allergie aux
piqûres de puces, la plus cou-
rante des causes de réactions
allergiques dans nos zones tem-
pérées et dans le monde. Ensuite,
la dermite atopique, une allergie
assez commune à certains com-
posants de l’environnement de
l’animal (pollen, acariens, moi-
sissures,…), et l’hypersensibilité
alimentaire, généralement due à
un ou plusieurs composants de
la nourriture. Et enfin, l’allergie
de contact qui reste malgré tout
assez rare.
Signes cliniques
Le principal signe de ces allergies
chez les animaux domestiques est
la démangeaison. Chez le chien les
symptômes se traduisent par du
grattage, du léchage, des mordil-
lements, des pertes de poils sur la
de prurit pour que l’animal aille
mieux, voire, vive une vie confor-
Le principal signe table.
Il est important de déterminer
d’allergies chez les d’abord si l’allergie se présente
animaux domestiques ponctuellement ou si elle perdure
est la démangeaison. toute l’année. On commencera
par un traitement antiparasitaire
de l’animal et de son environne-
ment où résident 90 à 95 % des
puces.
Coussins, couvertures, tapis,…
doivent être traités en priorité.
Les produits naturels devront être
utilisés tous les 6 jours durant 3
semaines dans l’environnement de
l’animal. Après avoir lavé la literie
de l’animal à 60° et l’avoir séchée
au sèche-linge à haute tempéra-
ture, on aspergera cette même
literie avec un mélange d’huiles
essentielles (géranium, cannelle,
lavande, lary) dilué dans de l’alcool
ou un autre dispersant. Évitez la
présence du chat dans la pièce
pendant le traitement. On peut
également utiliser du pyrèthre
en poudre (pyréthrine ; à ne pas
un régime d’éviction.
On pense encore trop peu
souvent aux allergènes présents
dans les shampoings, les démê-
lants, les produits lessiviels et
détergents divers, les litières (qui
contiennent souvent des parfums
et composants synthétiques) et,
pour les animaux ayant accès à un
jardin, dans les produits de jardi-
nage tels que désherbants, engrais,
insecticides, qui sont respirés par
nos animaux. Il conviendrait dès
lors de se tourner vers des pro-
duits cosmétiques et d’entretien
plus naturels et d’observer l’ani-
mal pour guetter les signes d’une
amélioration.
Après la période de drainage,
des suppléments tels que vita-
mines C et E, quercétine, oméga 3
d’origine animale, zinc, gemmothé-
rapie,… pourront se révéler d’une
aide précieuse.
Christiane Reniers,
Naturothérapeute, comportemen-
taliste et éducateur canin

48 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

 Votre publicité Les petites
dans
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Un lieu pour mettre en valeur vos activités
permanentes et annoncer bien à l’avance
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 49

 BEAUTÉ / COSMÉTIQUE

Taches brunes,
se protéger et réparer
Expositions au soleil, grossesse et grand âge sont les principaux
cas d’apparition des taches brunes. Non dangereuses mais
disgracieuses, elles peuvent être prévenues ou atténuées
grâce à des recettes simples à base d’huiles végétales.
On fait soi-même ou on achète.

Conseil
Efficaces !
Emmanuelle Charrier, conseillère
en aromathérapie et responsable
de la boutique L’Îlot Nature, à Lille.
« Contre les taches, je préconise la
crème précieuse de Madagascar, les
huiles essentielles de camomille,
bois de rose, citron et géranium
rosat, et enfin l’ortie, sous forme de
vinaigre ou de compléments, pour
sa richesse en silice, un élément
05-31-07 © ROGIERVDE

que le corps ne fabrique plus après

40 ans ».

CONTRE LE VIEILLISSEMENT DE LA PEAU

On les doit à toutes ces heures
passées depuis notre première
jeunesse à se dorer au soleil
sans protection… notamment
Au rayon cosmétiques le visage et les mains. Les
taches brunes, ou taches de
Un éclaircissant naturel vieillesse, sont dues à une
Cette crème nourrissante et anti-âge formulée perturbation des pigments
avec de l’huile de pépins de raisins et de la de la peau (la mélanine).
cire d’abeille contient 4 % d’un complexe Elles apparaissent sur le visage
éclaircissant, ralentissant la synthèse de la et le dos des mains, puis sur
tyrosinase et de la mélanine responsables le cou et le buste. Sur les
de la coloration de la peau. peaux brunes à partir de la
© STÉPHANE LE BLAN - FOTOLIA.COM
grâce à ses acides linoléique
et linolénique, enfin, l’amande
douce assouplit et tonifie.
Préparation : mélanger
10 gouttes d’huile essentielle
de carotte, 5 gouttes d’HE
de géranium, 5 gouttes d’HE
d’ylang-ylang, 5 ml d’huile
végétale de germe de blé,
15 ml d’HV d’amande douce.
Verser dans un petit flacon.
Masser les zones touchées avec
quelques gouttes du mélange,

Crème éclaircissante et anti-âge toutes peaux, quarantaine. Chez les hommes matin et soir.
Bee’Nice (cosmétique dégarnis sur le haut du crâne… r
Crème de jour. La carotte a
naturel, sans label r
En massage. Le géranium pour effet de raffermir et de
bio), pot 50 ml, hydrate l’épiderme et redonne donner bonne mine. Le céleri
34 €, en vente souplesse et douceur aux est un antipigmentaire puissant.
dans les magasins peaux matures. L’ylang-ylang Préparation : verser
bio et boutiques est un puissant simplement 2,5 ml d’HE de
diététiques ainsi régénérateur céleri et 2,5 ml d’HE de carotte
que sur le site cellulaire, dans sa crème habituelle.
du laboratoire, le germe de Appliquez quotidiennement,
www.apimab.com. blé revitalise matin et soir.

50 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

 BAS LE MASQUE… DE GROSSESSE !
Lorsqu’on est enceinte,
mieux vaut éviter le soleil.
Plage, shopping en ville ou
simple pique-nique au jardin,
01-06-11 © OLAF SIMON
on se protège autant qu’on
peut. Sinon gare au vilain
masque de grossesse, une
hyperpigmentation due aux
variations hormonales et qui
peut toucher aussi les femmes
sans enfants.
r
Décoction. Tout comme
l’achillée millefeuille, l’écorce
de bouleau a une forte action
dépigmentante.
En décoction,
elle est
PRÉVENIR LES TACHES DUES AU SOLEIL
L’exposition au soleil est
le principal facteur de
vieillissement de la peau et
constitue souvent la première
cause d’apparition des taches
brunes.
r Lotion préventive. Pour
protéger au mieux la peau,
associer de l’huile végétale
© MOTORLKA - FOTOLIA.COM
(HV) de lys, qui évite ces
taches, et de l’huile végétale
de sésame pour une meilleure
pénétration. Préparation :
on mélange 15 cl d’HV
de lys et 15 cl d’HV de
sésame. À appliquer lors des
expositions prolongées.
r
Huile régénérante Pour
particulièrement efficace.
Préparation : faire bouillir
pendant dix minutes 40 à 50 g
d’écorce de bouleau réduite
en poudre dans 1 litre d’eau.
Laisser refroidir, puis verser
dans une bouteille. Conserver
au frais et appliquer matin et
soir au coton sur un visage
propre et sec.
r
Huile de massage. À base de
lys et de persil, cette huile aide
à lutter contre toutes les taches
brunes, et plus spécifiquement
celles apparaissant pendant
la grossesse.
Préparation : dans 200 ml
d’huile végétale d’amande douce
bio, déposer 1 poignée de
pétales frais de lys et 1 poignée
de feuilles de persil. Il faut
laisser macérer ce mélange au
minimum trois semaines. On
le verse dans un flacon pompe
et on l’utilise quotidiennement
en léger massage.
éviter les taches brunes, après
chaque exposition prolongée
au soleil, appliquer une huile
réparatrice et nourrissante à
base de rosier muscat pour
réduire les taches brunes
existantes, de bois de rose,
pour régénérer les cellules,
et de géranium rosat pour
protéger la peau.
Préparation : mélanger 15 cl
d’HV d’amande douce, 15 cl
d’HV de germe de blé et 15 cl
d’HV de rosier muscat, ajouter
5 gouttes d’huile essentielle de
bois de rose et 5 gouttes d’HE
de géranium rosat. Appliquer
le soir à l’aide d’un coton.
Au rayon cosmétiques
Une algue brevetée
contre les UV
Écrans solaires
obligatoires ! On les
choisit sans filtres
synthétiques, à
indice élevé et sans
nanoparticules,
désormais interdites
en bio (cette
réglementation ne
s’applique pas aux
produits fabriqués
avant janvier 2011).
L’algue rouge de
Saint-Jean-de-Luz
confère à la nouvelle
gamme (mars 2011) de
solaires des laboratoires
de Biarritz un pouvoir à la fois anti-UV et antioxydant.
Testé et validé à 100 % par notre rédaction : le stick pour
les zones sensibles. Format ultra-pratique et texture
pénétrante, il s’utilise en abondance sur le visage et les
zones arrondies. On l’utilise sur le dos des mains en cas
de taches déjà apparues.
Stick solaire SPF 50 (Cosmébio), Algamaris, 25 g, 17,95 €,
en vente en pharmacies, www.laboratoires-biarritz.fr.
Au rayon cosmétiques
Il corrige tout !
Ce sérum anti-imperfections atténue les taches pigmentaires
grâce à l’huile de pépins d’airelles de Finlande. Les huiles
de sésame et de tournesol apportent une protection
antiradicalaire et UV. En prime, les petits boutons et points
noirs sont atténués et la peau assainie (huiles essentielles de
sauge, sauge sclarée, romarin verbénone et bois de rose). Les
huiles de jojoba, de macadamia et de nigelle
assurent l’hydratation.
Pranalixir Corriger, Pranarôm
(Cosmébio), flacon compte-
gouttes 15 ml, 34,99 €,
en vente en pharmacies,
magasins bio et
boutiques diététiques.
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 51
 BEAUTÉ / BONNE ADRESSE

Beauté des pieds :

laissez faire les poissons !
Fish pedicure, le terme fait branché et surfe sur la vague écolo et bio. Folie de bobo en mal d’originalité ? Non, un
vrai gommage 100 % naturel, que nous avons testé pour vous.Voici comme cela se passe chez Sensory Spa, à Lille.

Une centaine de poissons pédicures par aquarium, et jusqu’à trente clients par jour. Ça baigne chez Sensory Spa !

L
e garra rufa est à la
mode ! Depuis l’an
dernier, cette espèce
originaire du Tigre et
de l’Euphrate s’invite dans les
spas de toutes les grandes villes
pour bichonner nos orteils à
leur façon. Et parfois nos mains.
En Irak, en Turquie, en Syrie, en
Jordanie et en Iran, c’est un rituel
de beauté ancestral. Voilà à peu
près tout ce que je sais en pre-
nant rendez-vous chez Sensory
Spa, lieu choisi pour le tester.
Ouvert en septembre der-
nier, cet institut propose des
soins classiques de manucure, de
pédicure, et le fameux « bain de
poissons ». En version manucure
ou pédicure. D’ailleurs on ne voit
que ça en entrant : les garra rufa
Pratique. 25 place des Reignaux,
Lille. Ouvert le lundi de 11 à
18 heures, du mardi au vendredi
de 10 à 19 heures et le samedi de
10 à 17 heures. Bain de poissons
30 € par personne (28 € pour
deux, 27 € pour trois, 26 € pour
quatre et 25 € pour cinq).
Tél.: 03 20 12 94 21,
www.sensoryspa.fr.
nagent dans une rangée de cinq
aquariums alignés au bas d’une
estrade où sont déjà assises
quelques clientes, visage détendu,
une tasse de café à la main.
Des pieds impecs
Le soin dure 30 minutes. On
peut l’assortir selon ses envies
d’un modelage, d’un soin des
ongles ou d’une pose de vernis.
Pendant que Laura Chapelle,
l’esthéticienne, m’explique
tout cela, je pose chaussures,
chaussettes et sac à main dans
un casier, retrousse mon jean
jusqu’aux genoux et me dirige
vers une sorte de douche ita-
lienne où sont posés gel lavant,
lotion hydroalcoolique et ser-
viettes de toilette. Ma mission :
nettoyer et désinfecter à fond
mes pieds, avant inspection par
Laura qui vérifiera s’ils n’affichent
aucune plaie, verrue, mycose ou
trace de psoriasis… Auquel cas,
je serai recalée car les germes,
dans l’eau, se transmettent faci-
lement.Autre chose : il faut venir
sans vernis et sans crème.
C’est le moment de confier
mes pieds aux poissons. Il paraît
que ça chatouille, je vais le savoir
très vite. À mes côtés, deux
jeunes femmes venues ensemble
sont encore plus hésitantes et
n’en finissent pas de rire. Les
première secondes sont plutôt
drôles en effet : les mollets sont
à peine entrés dans l’eau que
les poissons se massent sur nos

52 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1


Laura Chapelle, titulaire d’un
master en Affaires culturelles,
a choisi de se reconvertir pour
devenir esthéticienne.
leur milieu naturel, de se nour-
rir sur les galets, ici, d’attraper
nos peaux mortes. Dans leur
région d’origine, on les utilise
par baignoires entières pour se
gommer le corps. On dit aussi
qu’ils soignent les maladies de
peau. Une allégation interdite
en France, où ceux qui font
commerce de ces « poissons
docteurs » ont aussi l’obligation
de passer une capacité d’entre-
tien des animaux, une formation
de deux semaines sur laquelle
Michel Morvillers n’a pas fait
l’impasse.

orteils, comme aimantés. Impres- Détente

sion de petites décharges minus-
cules, de micromassage… Bref,
rien de désagréable, au contraire.
Je savoure en regardant la déco
autour de moi : murs fuchsia et
mobilier gris, pastilles de verre
coloré au fond des aquariums.
Mes voisines sont au champagne.
J’accepte pour ma part un thé,
que je bois en discutant avec Mi-
chel Morvillers, le patron du lieu.
C’est à Marrakech, il y a un an,
alors qu’il travaillait dans le bâti-
ment, qu’il a découvert ce soin.
À Lille, rien n’existait encore.
Aujourd’hui, pas moins de cinq
instituts se partagent le marché
dans la région lilloise, dont deux
avec autant d’aquariums. Ici, à la
mi-avril, le calendrier est déjà
blindé jusqu’au mois de mai, à
raison de trente personnes par
jour parfois. Des femmes (80 %
de la clientèle), mais aussi des
hommes et des enfants, attirés
par les poissons.
Je les regarde aller et venir
sur mes pieds. Les garra rufa ont
une bouche ventouse inclinée
vers le bas qui leur permet, dans
Au bout de 30 minutes, me voilà
parfaitement relaxée. C’est d’ail-
leurs le principal bénéfice d’une
première séance. Si j’étais venue
avec des pieds calleux, je ne
serais pas ressortie cette fois-ci
avec des petons doux comme
de la soie… « On voit les effets
au bout de la deuxième séance car
les poissons éliminent 10 à 20 %
des peaux mortes à chaque fois »,
explique Laura, qui conseille
de se livrer à leurs soins « dans
l’idéal toutes les semaines, au moins
une ou deux fois pas mois ». « Avec
une pierre ponce ou toute autre
méthode agressive, les callosités
reviennent très vite, pas avec les
garra rufa qui les suppriment en
douceur et de façon naturelle au
fil des séances.» Dans l’intervalle,
on continue à utiliser des soins
doux, sans oublier l’hydratation
avec des huiles végétales. En ce
qui me concerne, je repars avec
des jambes plus douces et qu’une
agréable sensation de délasse-
ment. C’est le pied !
Isabelle Petiot

Un soin écolo ?
Naturel, oui. Écolo, un peu moins : mode oblige, le garra rufa
fait l’objet d’un élevage et d’un commerce de gros, bien loin de
son milieu naturel. Pour être efficace, il est soumis à restriction
alimentaire. La fish pedicure est ainsi très critiquée par certaines
associations de défense des animaux, notamment en Angleterre.
Aux États-Unis, où elle est pratiquée depuis 2008, certains États
l’ont carrément interdite, pour des questions d’hygiène cette fois.
À l’opposé, cet animal est utilisé en Asie et en Orient pour soigner
des maladies de peau, eczéma ou psoriasis. Pratique que notre
ministère de la Santé n’est pas prêt de reconnaître. En France, le
garra rufa est admis dans les centres de soins, sous réserve de
déclaration à la préfecture.

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 53

 BEAUTÉ / AU NATUREL

La minceur, c’est dans la tête ?

À chaque retour des beaux jours, c’est la même rengaine ! Affinez votre silhouette, nous disent les
publicités cosmétiques. Mais que peut-on vraiment attendre des soins dédiés à la minceur ? Et faut-il
vraiment adopter des gestes de beauté différents pour se préparer à l’été ? Pas sûr…

LES PLANTES, SE RÉCONCILIER AVEC SON CORPS

Y A QUE ÇA DE VRAI ! Avant de se ruiner pour
acquérir le dernier produit
Vous avez lu qu’une crème miracle à la caféine et au miracle, il est intéressant
rétinol gommait la cellulite ? Balivernes ! Les cosmétiques de faire le point sur ce
minceur sont là pour tonifier la peau, l’hydrater et la qui nous traverse l’esprit.
raffermir. Ce n’est déjà pas si mal. Si vous êtes tentés, La majorité des femmes
sachez qu’un soin minceur doit s’appliquer au moins adultes sont confrontées
deux fois par jour pour être efficace et qu’il doit aux capitons disgracieux
être accompagné d’un massage tonique de la zone au niveau des fesses
concernée. Il faut à la fois faire pénétrer le produit et des cuisses. Cela ne
et effectuer des manœuvres de pincements et des semble pas les empêcher
lissages. Idéalement, on prend aussi par voie orale un de trouver un partenaire,
complément alimentaire drainant pour espérer pouvoir d’aimer et d’être aimées.
déloger les toxines et les graisses. Par respect pour la N’est-ce pas là le plus
planète, choisissez toujours un cosmétique certifié bio important ?
sans pétrochimie. Petit plus, sa formule sans ingrédients Vous pouvez apprendre
synthétiques laisse d’autant plus de place aux actifs. à aimer vos rondeurs et
à les mettre en valeur.
CONSEIL CONSO
Le travail de la posture
r Weleda propose un pack découverte minceur. Trois et certains accessoires
produits à utiliser pendant 4 semaines et la promesse peuvent aider.
d’une perte de 3 cm au niveau des cuisses. On élimine
avec une dose de jus de bouleau bio par jour. On CONSEIL CONSO
exfolie la peau sous la douche avec la crème r En tenant le dos bien droit
gommante avant d’appliquer l’huile de massage et en rentrant intensément
minceur. En magasins bio et parapharmacies. le ventre à chaque expiration, vous musclerez votre sangle abdominale et serez
r La boisson prête à boire Pranadraine de Pranarôm plus élégante. Entraînez-vous en conduisant la voiture ou dans les transports en
contient tout ce qu’il faut en huiles essentielles et commun ! De même, pensez à vous asseoir au bord des fauteuils plutôt qu’à vous
extraits de plantes pour drainer le foie et accompagner avachir au fond. C’est plus élégant et affine la posture.
une cure minceur. Le traditionnel goût de romarin et de r Optez pour des bijoux acidulés qui attirent l’œil pour le détourner des
livèche a été agréablement atténué par des jus de fruits imperfections. Dans le même esprit, offrez-vous un joli paréo pour la plage plutôt
rouges. En magasins bio et pharmacies. qu’une crème sensée faire fondre la cellulite.
r Ma recette pour se concocter une huile de massage
anticellulite : ajoutez à 50 ml d’huile végétale de
noisette 30 gouttes de chaque huile essentielle
suivante : cyprès, hélichryse et pamplemousse. Un
cocktail sans pitié pour la graisse à masser localement ! MANGER PEU ET BOUGER
Certaines pensent que la graisse localisée est leur pire ennemie. On ne le
répétera jamais assez : un régime bien équilibré, notamment au niveau des
PLUS D’INFOS acides gras, et pauvre en sucres rapides est un must pour que la silhouette
s’équilibre d’elle-même. Si on y ajoute 20 minutes de marche quotidienne,
Retrouvez Julien un peu d’exercice et une bonne respiration, on met toutes les chances de son
sur son blog vidéo pour côté pour conserver un corps bien proportionné.Vous détestez le sport ? Dans
des conseils pratiques sur ce cas, le yoga et la gym douce selon la méthode Pilates sont à essayer pour
la beauté au naturel : tenter de faire la paix avec vous-même.
www.lessentieldejulien.com
CONSEIL CONSO
Suivez aussi les formations r Le livre Le Pilates des paresseuses par F. Carp et S.
de Julien pour une beauté Coillot (Éd. Marabout) permet d’adopter chez soi les
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 CONSO / SHOPPING
1.
3.
2.
Alimentation
1. L’huile de pavot
rompt la routine
Voici le nouvel atout charme de
l’huilerie Moog, la dernière-née de
sa gamme Gourmet : l’huile de pa-
vot de première pression à froid.
Avec un arrière-goût de noisette
et une délicate touche anisée,
elle donne une nouvelle saveur
aux desserts et apporte un peu
de fantaisie aux crudités, poêlées
et gratins de légumes. La marque
nous la conseille pour huiler des
toasts de pain de campagne à
passer au four avec une tranche
de reblochon… On y ajoute
quelques feuilles de roquette, des
écrevisses passées à la poêle, du
sel, du poivre, quelques graines de
56 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Un printemps détox et
un avant-goût d’été
5.
4.
pavot et un filet d’huile.À essayer
absolument.
Marque. Bio Planète.
Gamme et prix. Huile de pavot,
bouteille 250 ml, 8,98 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Janvier 2012.
Points de vente. Magasins bio et
diététiques.
Info. www.bioplanete.com.
2.Vitabio améliore
l’ordinaire du dessert
Faiblement caloriques (environ
80 kcal par pot), ces deux des-
serts préparés avec un minimum
de 85 % de fruits apportent une
note finale savoureuse aux re-
pas de tous les jours. Au choix :
la douceur de la pomme en
morceaux alliée au fondant du
caramel (4 %) avec une pointe
de vanille, ou une bienheureuse
alliance de poire et de cacao issu
du commerce équitable. Cette
seconde version réussit le pari
d’être gourmande sans sucre
ajouté. Même en bio, c’est assez
rare. À vos cuillers !
Marque. Vitabio.
Gamme et prix. Desserts de
fruits Pomme-caramel et Poire-cacao,
deux coupelles de 120 g, 2,50 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente.
Magasins bio et GMS.
Info. www.vitabio.fr.
3. Une poudre
blanche qui
dope ?
Riche en calcium,
vitamines et acides
aminés, la poudre
de fruit de baobab
contient aussi du
potassium (six fois
plus que la banane)
et du manganèse, un
antioxydant important. Elle est
également très riche en fibres
solubles, ce qui en fait un pré-
biotique de grande qualité.
Issue d’une production sénéga-
laise équitable, cette poudre de
baobab se mélange à toutes les
boissons (avec un mélangeur car
sa consistance se rapproche de
celle du cacao en poudre). Pour
un cocktail sénégalais, suivez la
recette : 150 g de poudre plus
75 cl d’eau, 50 cl de lait frais, 50 cl
de jus d’ananas, 150 g de sucre
et un sachet de sucre vanillé (ou
1 cuiller à café d’eau de fleur
d’oranger).
Marque. Ethnoscience.
Gamme et prix. Poudre de
baobab, sachets de 150 g et 400 g,
9,80 € et 21 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente.
Magasins biologiques et sur
www.lemondeestbio.com.
Info. www.ecoidees.com.
4. Saveurs estivales
à tartiner
Danival s’invite à l’apéritif avec
ces huit tartinades à toaster.
Au choix : légumes du soleil,
légumes oubliés (topinambour
et rutabaga), thon sauvage, pois
chiches (houmous) et olives. Ces
recettes, sans conservateurs ni
épaississants, se tartinent aussi
dans des sandwichs et s’intègrent
à mille recettes, de la pizza à la
verrine de potimarron, topinam-
bour et rutabaga au lard et aux
marrons… Mention spéciale au
thon sauvage, une saveur estivale
incontournable sur une table de
vacances.
Marque. Danival.
Gamme. Caviar d’aubergine,
Confit de poivron, Confit du Sud
(aubergines et poivrons), Houmous,
Olivade noire, Olivade verte, Thoïo-
nade, Topinade ; pots de 300 g, 2,20 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Février 2012.
Points de vente. Magasins bio
et diététiques.
Info. www.danival.fr.
5. Un jus de tomate
au juste prix
Voilà de quoi offrir une digne
succession au jus de tomates
de Marmande de marque Bjorg,
malheureusement disparu des
rayons des grandes surfaces.
Disponible en GMS mais aussi
en magasins bio, ce nouveau jus
Vitabio est tout aussi savoureux
et, lui, totalement exempt de sel.
Un très bon point auquel s’ajoute
un prix compétitif (4,12 € le litre
contre 4,37 € chez Vitamont,
4,78 € chez Vitalia). La marque
choisit ses tomates en Aquitaine
dans une variété réputée pour
sa chair juteuse et légèrement
sucrée. On vous certifie que ce
n’est pas qu’une réputation…
Marque. Vitabio.
Gamme et prix. Jus de tomate
de Marmande, bouteille verre 50 cl,
2,06 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente. Magasins bio
et GMS.
Info. www.vitabio.fr.
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DX SULQWHPSV SRXU UHFXHLOOLU OH PHLOOHXU GHV docteur Marvin Edeas, Président de la Société Française des Antioxydants. « Depuis 4000 ans, les
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SRXUYRWUHELHQrWUH MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 57
 CONSO / SHOPPING
1.
Cosmétiques
1. Trésor olfactif en
écrin végétal
Ces savons ayurvédiques sont
(éco)emballés dans une coque
végétale de feuille de bananier,
qui sert de porte-savon ou de
boîte de transport. Sans huile de
palme, ils font la part belle aux
huiles végétales et essentielles,
avec des parfums à tomber par
terre. Une merveille de plus
au catalogue de cette marque,
qui revisite l’univers de la salle
de bains et de l’hospitalité en
s’inspirant de ses voyages sur la
route de la soie. Ces savons sont
fabriqués artisanalement en Inde
grâce à un partenariat solidaire.
Marque. Karawan Authentic.
Gamme et prix. Basilic sacré,
Bergamote, Curcuma,Vétiver, 100 g,
5,80 € (le premier existe en format
invité de 20 g, 1,70 €).
Label. Aucun.
Disponibilité. Février 2012.
Points de vente. Boutiques de
58 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
2.
produits naturels et équitables et sur
le site de la marque.
Info. www.karawan.fr.
2. Sublimateurs de
beauté naturelle
« Pas de maquillage fini sans rouge
à lèvres, quelle que soit sa cou-
leur. » On adhère à la maxime
de Dr.Hauschka… sous réserve
d’avoir affaire à des produits bio
et naturels. C’est le cas de ces
cinq nouveaux rouges en édition
limitée, labellisés NaTrue. Pas
trop couvrants, ils permettent un
maquillage à la fois léger et chic.
Grâce aux huiles végétales, aux
cires naturelles et aux extraits de
fruits, ils font les lèvres lisses et
bien hydratées.
Marque. Dr.Hauschka.
Gamme et prix. Rouges à
lèvres Éclat intérieur Rouge quartz,
Beige opale,Violet marbré, Rose
topaze et Rose cristal, bâton
4,5 g, 19,10 €.
Label. NaTrue.
Disponibilité. Février 2012.
3.
Points de vente. Magasins
diététiques, pharmacies,
bio-esthéticiennes Dr.Hauschka.
Info. www.drhauschka.fr
3. Des soins très délicats
pour futures mamans
Créée par une maman, cette
gamme aux plantes médicinales
dédiée aux femmes enceintes
et allaitantes affiche des listes
INCI réduites au plus efficace,
garanties sans alcool, sans huiles
essentielles et sans substances
irritantes. Ses missions : purifier
la peau, souvent sujette aux
imperfections pendant la gros-
sesse (soin visage avec aloé vera,
hamamélis, pensée sauvage et
ortie), prévenir l’apparition des
vergetures (baume 5 zones fra-
giles avec karité, huiles végétales,
extrait d’avoine, calendula et
fleur de sureau) et hydrater en
profondeur (lait pour le corps
enrichi à l’eau florale de rose et
aux extraits de guimauve et de
camomille). On applaudit l’inno-
4.
5.
cuité parfaite de ces nouveaux
soins, leurs parfums délicats et
leurs 78 % à 87 % d’ingrédients
bio.
Marque. Beautanicae.
Gamme et prix. Soin visage
normalisant (flacon airless 50 ml,
25,50 €) ; Lait riche corps et mains
(tube avec capsule twist-off 150 ml,
22,50 €) ; Baume corps onctueux
(tube avec capsule twist-off 150 ml,
26,50 €).
Label. Cosmébio.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente. Sur le site
de la marque.
Info. www.beautanicae.com.
4. Un gel anti-gratte
et régénérant
Ce gel calme les démangeaisons,
gomme les plaques de peau et
hydrate grâce à sa formule, qui
agit à la fois sur le corps physique
(calendula, sels de magnésium de
la mer Morte, argent colloïdal,
silice, eau florale de lavande…)
et sur le corps émotionnel avec
 Coup de cœur

6.
Hydrolats à tout faire
Distillés à partir de plantes cultivées en Provence, ces neuf nouveaux hydrolats
aromatiques sont 100 % purs et naturels, microfiltrés et sans conservateur.
8. Ils servent aussi bien en cosmétique qu’en cuisine ou en « hydrolathérapie ».
On utilise le laurier noble en bain de bouche contre les aphtes, la mélisse
dans une tisane apaisante, le bambou contre l’acné, la menthe
en cas de nausées… L’eau florale de sarriette, excellente
alternative à son huile essentielle (très puissante), s’utilise
comme anti-infectieux ou comme revitalisant énergétique.
Le pamplemousse parfume les salades de fruits. Enfin, la
litsée citronnée, amie des peaux grasses en cosmétique, est
un régal en cuisine avec les plats de poissons et crevettes !
Côté pratique, la marque propose des pompes sprays
adaptables aux flacons, dont on aime le joli look.
Marque. Aroma-Zone.
Gamme et prix. Menthe verte, Pamplemousse, Patchouli,
Litsée citronnée, Eucalyptus globulus, Mélisse, Sarriette, Bambou
et Laurier noble. Flacons PET de 100 ml ou 200 ml selon les
hydrolats, de 2,90 € à 4,50 € ; pompes sprays pour hydrolats
100 ml : 0,90 €, pour hydrolats 200 ml : 1,20 €.
7. Label. Label européen.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente. Sur le site de la marque.
Info. www.aroma-zone.com.

des fleurs de Bach (houx, pom-

mier sauvage, gentiane…). La
marque, bien connue des spor-
tifs pour son gel de première
urgence (Z Trauma), a peut-être
trouvé la solution pour faire dis-
paraître les plaques de psoriasis
ou d’eczéma… En complément
d’un traitement, bien sûr.
Marque. Mint-e
Gamme et prix. Z-Calm,
bouteille pompe 150 ml, 38 €.
Label. Cosmébio.
Disponibilité. Mars 2012.
Points de vente. En magasins bio
et sur le site www.masantebio.fr.
Info. www.mint-elabs.com.
Hygiène santé
5. Serviettes hygiéniques :
maxi-douceur pour
toutes les tailles
Natracare a remplacé le voile de
cellulose de ses serviettes Maxi
par le voile en coton biologique
déjà utilisé pour ses autres réfé-
rences. Encore plus confortables,
elles sont toujours fabriquées
avec des matières naturelles
biodégradables, dépourvues de
chlore et de plastique, et dispo-
nibles en plusieurs degrés d’ab-
sorption : normal, super, nuit et
post-partum.
Marque. Natracare.
Gamme et prix. Serviettes Maxi
Normal, Super, Nuit et Post-partum,
3,19 € le paquet de 14 pour les
Normal et Super.
Label. USDA.
Disponibilité. Janvier 2012.
Points de vente. Magasins bio,
pharmacies.
Info. www.natracare.com.
6. Un roll-on anti-bobos
Voilà quarante ans que la marque
Arnican vient au secours des
petits et grands casse-cou. Ce
roll-on se glisse partout (sacs de
sport, sacs à main de mamans…).
Il apaise la douleur et permet
la résorption des bleus et des
bosses grâce à l’arnica (3 %), une
plante aux actifs reconnus pour
décongestionner les tissus. On a
en plus l’effet massant du roll-on,
qui peut servir 500 fois.
Marque. Arnican (Laboratoires
Cooper).
Gamme et prix. Arnican Pocket,
Roll-on 10 ml, environ 6 €.
Label. Aucun.
Disponibilité. Avril 2012.
Points de vente. Pharmacies.
Info. www.cooper.fr.
Compléments
7. Un super-green tout
prêt
Besoin de se détoxifier ? Et si on
prenait un « jus vert » ? En voici un
100 % bio, 100 % naturel, sans glu-
ten, sans additifs, sans arôme, sans
sucre et fabriqué en France. Sur-
tout, il est tout prêt ! La poudre à
laquelle on ajoute de l’eau contient
spiruline, chlorella, jus d’herbe
d’orge, extrait d’açaï, extrait de
myrtilles, d’acérola, baies de goji,
baies de cassis, fraises, racine de
gingembre, racine de curcuma et
graines de fenouil. Sur le même
principe de la « nutrition cellu-
laire », la marque One Life a sorti
en mars quatre autres complé-
ments sous forme de gélules.
Marque. One Life.
Gamme et prix. Vital,
50 g, 20 jours d’utilisation, 15 €.
Compléments Détox, Relax,Vital,
Tonix, en boîtes de 130 gélules, pour
30 jours d’utilisation, de 18 à 20 €.
Label. Certification Certipaq
FR-BIO 09 et logo de la marque
(en raison des algues dans sa
composition, le produit n’a pas le
label bio européen).
Disponibilité. Février 2010
(gélules, mars 2012).
Points de vente. Sur le site
grossiste www.boutique-nature.fr.
Info. www.onelife-france.com.
8. C’est Kario qu’il
nous faut
En complément de la gamme
Kario classique, connue depuis
un siècle pour ses bienfaits dyna-
misants et antioxydants, voici les
Kario K2. Sans alcool et sans addi-
tifs, ils associent au complexe tra-
ditionnel de la marque (noix verte
et plantes alpines) des plantes et
des minéraux aux vertus plus spé-
cifiques pour apporter détente
(magnésium, houblon et tilleul),
tonicité (maté), confort articu-
laire (harpagophytum et prêle)
ou amélioration de la vue (lutéine
et bêta-carotène). On les boit en
cures ou tout au long de l’année.
Marque. Kario.
Gamme et prix. Kario K2
Tonus, Antiox, Détox, Stimul, Relax,
Articulation,Vision et Mémoire,
bouteilles 50 cl, environ 18,50 €.
Label. AB, label européen.
Disponibilité. Février 2012.
Points de vente. Magasins bio et
diététiques et sur le site de la marque.
Info. www.kario.com.

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 59

 CONSO / MAGASIN
Renommée et proximité
font le succès de Vivabio
Dans cette caverne d’Ali Baba dirigée par deux bonnes fées en tablier, on y trouve absolument de tout.
Des semences à la peinture bio en passant par la bière locale, rien n’est oublié dans les rayons de Vivabio.
Un commerce installé depuis plus de quinze ans déjà.
mière heure, toujours at-
tirés par une philosophie
faite de proximité mais
aussi d’exigence face à la
démocratisation du bio.
Ici, dans les conversations,
la tomate de grande sur-
face et la pomme du Chili
en prennent pour leur
grade. Le rayon cosmé-
tique n’expose que des
marques fiables et les
fruits et légumes sont
pour une bonne moitié
produits dans la région.
« Pendant la saison creuse,
on s’arrête à l’Espagne »,
explique Hélène Dieux,
l’une des deux cogérantes
Édith Chevalier et Hélène Dieux (de gauche à droite) gèrent ensemble le magasin. du magasin.
D
À un tournant
ans l’Arrageois, c’est Nombreux sont ceux
le plus ancien maga- de la D939
sin de produits bio. qui sont venus pour Côté nouveaux clients, on trouve
Créé par un couple il la première fois en les habitants des villages voisins,
y a une quinzaine d’années, Chez raison d’une intolérance qui ne se rendent pas jusqu’à Ar-
Tout Bio n’était alors qu’un stock ras (où vient pourtant d’ouvrir
dans un garage de Frévin-Capelle, alimentaire. une immense Biocoop). Et des
à 5 kilomètres, où il rassemblait clients de passage : Vivabio se
une clientèle moins nombreuse L’adresse du mois trouve à un virage de la D939,
qu’aujourd’hui, mais convaincue. Vivabio 7, rue d’Acq, qui relie Arras à Saint-Pol-sur-
Depuis son déménagement 62144 Haute-Avesnes. Ternoise. Sur la départementale,
à Haute-Avesnes et son chan- Tél. : 03 21 22 39 79 impossible de rater le panneau
gement d’enseigne pour Vivabio, Mél. : vivabio@free.fr estampillé d’un grand logo AB.
ce commerce n’a pas déchu dans Ouvert du mardi au samedi, de « Ces clients s’arrêtent au détour
l’esprit de ses clients de la pre- 9 à 12 heures et de 15 à 19 heures. d’un trajet professionnel pour faire
une course. » De nouvelles têtes
qui s’ajoutent aux clients régu-
Les plus du magasin liers, un peu moins économes de
Chez Vivabio, le pain frais est livré deux fois par semaine en
leur temps et qui prennent un
provenance de producteurs locaux. Celui de la ferme des Tendres
moment pour bavarder, échan-
Terres, à Havrincourt, au levain et cuit au feu de bois ; et celui de
ger des nouvelles ou demander
Marie-Paule Sauvage, à Courcelles-le-Comte : seize pains différents
un conseil…
en 800 g et 400 g. On vient les chercher le jeudi ou bien on les
Proposer un peu de tout en
commande pour la fois suivante. Autre gros plus du magasin : les
petite quantité pourrait être le
farines en sacs de 3 à 5 kg.Vivabio propose aussi des volailles une
credo de cette surface, peu éten-
fois par mois, plusieurs références d’épicerie en vrac et la ligne
due (100 m2) mais bien remplie
de maquillage Logona, labellisée Natrue. Enfin, le magasin livre
et surtout fournie dans tous les
à domicile tous les quinze jours, jusqu’à Douai et Saint-Omer.
secteurs de la consommation :
épicerie classique, mais aussi pain,
60 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
vin, cosmétiques, livres, peintures,
semences, produits d’entretien,
couches pour bébé, linge de mai-
son et même vêtements. Pour
les plants de pomme de terre
ou d’oignons biologiques, c’est
ici aussi !
Produits frais locaux
L’offre est adaptée à des clients
vivant à la campagne qui cultivent
leur potager. Ce qui n’empêche
pas certains de faire toutes leurs
courses dans le magasin. D’autres
ne viennent chercher qu’un seul
type de produit : des légumes, ou
des aliments sans gluten. « Nom-
breux sont ceux qui sont venus pour
la première fois en raison d’une
intolérance alimentaire », explique
Hélène. Ancienne géomètre,
elle a démarré ici en 2009, juste
après la reprise du commerce
par Édith. « Je me suis intéressée
à la bio pour des raisons environne-
mentales plus que pour ma santé »,
confie-t-elle. De quoi entamer
une conversion progressive qui
l’a amenée jusqu’à changer de
voie professionnelle.
Édith, elle, s’est toujours
souciée du bien-être des autres,
mettant aujourd’hui autant de
cœur à tisser des liens avec les
producteurs de la région que
précédemment à mettre en place
des projets d’insertion dans le
Pays des Sept Vallées, où elle vit.
Et d’où elle rapporte des légumes
pour le magasin.
Les tisanes viennent d’Am-
bricourt. Les laitages frais de la
ferme du Warapot, à Troisvaux,
la bière de la célèbre brasserie
de Villeneuve-d’Ascq, les cham-
pignons de la Somme et les vête-
ments de Zudausques. Chez Viva-
bio, plus c’est local, mieux c’est !
L’accueil est simple, chaleureux,
et local aussi. Isabelle Petiot
 LIVRES ET AUSSI
Qu’est-ce qu’on mange ? Langage articulaire
Nos troubles articulaires
Au même titre que respirer ou boire, manger fait expriment bien plus que la
évidemment partie de nos besoins primaires et essentiels. On mémoire de traumatismes
pourrait dès lors penser que s’alimenter va de soi. Pourtant, physiques. Émotions perturbées,
comportements inadéquats ou
face aux transformations de l’offre alimentaire, face à encore dysfonctionnements viscéraux
l’épidémie de maladies chroniques et de civilisation, il est de masqués, peuvent s’exprimer à
plus en plus nécessaire de s‘interroger sur ce qu’il est bon de travers nos articulations douloureuses.
Dans cet ouvrage très complet et
mettre dans son assiette.
agrémenté de nombreux témoignages,
Jean-Pierre Barral, ostéopathe, traduit
INTOLÉRANT… MOI ? en termes simples le langage crypté
de nos articulations et propose des
O ne présente plus le Dr Jean-Pierre Willem.
On pistes pour retrouver l’alliance entre la
FFondateur de Médecins aux pieds nus et de souplesse du corps et celle de l’esprit.
lla Faculté Libre de Médecines Naturelles et Comprendre les messages de
dd’Ethnomédecines, il est, à 74 ans, un auteur nos articulations, de Jean-Pierre
pprolifique et un grand spécialiste en matière Barral, éd. Albin Michel
dd’huiles essentielles et de médecines naturelles en
ggénéral. Son nouveau livre, il a voulu le consacrer À vos baskets !
ttout entier à notre manière de nous alimenter
Reprendre une activité physique
eet tout spécialement à un phénomène auquel
régulière s’apparente souvent à un
nnombre d’entre nous sont confrontés sans même
parcours du combattant. Pour aider
lle savoir : l’intolérance alimentaire. S’il est facile
dans cette entreprise, à travers un
dde diagnostiquer une allergie alimentaire vraie, coaching aussi bien technique que
ll’intolérance est un mécanisme beaucoup plus mental, Patrick Seners, professeur
sournois qui reste bien souvent masqué, mais qui n’en entraîne pas moins d’EPS et préparateur physique, a
son cortège de pathologies lourdes et chroniques (surpoids, stress, rédigé cet ouvrage regorgeant de
dépression, maladies auto-immunes, diabète, troubles ORL ou cutanés,…) tableaux pratiques et de programmes
auxquelles bien souvent les médecins ne trouvent pas de cause. Jean- détaillés d’exercices à réaliser aussi
Pierre Willem expose ici, brillamment et de manière accessible, le bien chez soi qu’en extérieur.Très bien
fonctionnement du système immunitaire et le rôle de l’inflammation, illustré, simple d’emploi et progressif…
ou encore l’importance de l’intestin dans les processus d’intolérance… de quoi donner envie de soutenir sa
Il détaille les aliments les plus souvent incriminés, les maladies les plus santé en bougeant !
couramment impliquées, les tests de diagnostic disponibles et reprend les Reprendre le sport, de Patrick
principes de l’alimentation ancestrale du Professeur Jean Seignalet comme Seners, éd.Thierry Souccar
meilleurs garants de notre santé.
Les intolérances alimentaires, Je ne veux plus être malade !, Jardin d’abondance
du Dr Jean-Pierre Willem, éd. Guy Trédaniel
Un jardin regorgeant de fruits et
légumes nécessite l’intervention
des acteurs méconnus que sont les
VIVANTE ET BIO-COHÉRENTE pollinisateurs. Sans abeilles, papillons
et autres butineurs, point de cerises,
A l’alimentation vivante, Jacques-Pascal Cusin,
Avec fraises, potirons et autres courgettes !
sspécialiste en nutrition et expert en développement Comment se passe cette coopération
ddurable, préconise une manière de s’alimenter qui, tout entre le végétal et l’animal ? Comment
een assurant parfaitement nos équilibres métaboliques aménager le jardin pour accueillir ces
eet, partant, notre vitalité tant physique que psychique, précieux auxiliaires ? C’est à toutes
rrespecte aussi l’écologie planétaire. Graines germées, ces questions que répond cet ouvrage
vvégétaux crus, aliments complets, condiments et épices, jus superbement documenté et illustré
dd’herbes, de pousses et de légumes, algues et micro-algues, à mettre entre les mains de tous les
hhuiles végétales de première pression à froid, aliments amoureux du jardin !
ddéshydratés et lacto-fermentés, plats variés, à dominante L’ABC de la pollinisation, de
végétale, peu transformés, de qualité biologique ou biodynamique, et, de Vincent Albouy, éd.Terre Vivante
préférence, produits localement, sont les fondamentaux qui sauvegardent
notre bonne santé et celle de notre écosystème. Et le titre de l’ouvrage Cuisine zen
n’est pas galvaudé : en seulement 300 pages (dont une petite soixantaine
reprenant des recettes) et sans jamais de simplification excessive, l’auteur Amoureux de bonne et de belle
fait véritablement le tour de son sujet et des nombreuses questions cuisine, cet ouvrage est fait pour
vous ! Dans un écrin de papier
qui font débat (place des protéines, lacto-fermentation, combinaisons
magnifiquement illustré, Annie d’Aulan
alimentaires…) Un ouvrage édifiant au sens littéral du terme.
a su révéler l’essence de sa double
Les secrets de l’alimentation vivante, de Jacques-Pascal Cusin,
culture franco-japonaise au travers de
éd. Albin Michel recettes à dominante végétarienne et
62 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
d’inspiration macrobiotique qui sentent
bon la Provence, les épices, mais aussi
l’Orient. Les recettes sont simples, les
photos magiques… une lecture qui
ravit les yeux autant que les papilles !
Les recettes d’Annie,
une cuisine zen aux couleurs
du monde, par Annie d’Aulan,
éd. Le Souffle d’Or
Être bien
Basé sur une approche globale de
la santé, cet ouvrage vous propose
un coaching en 30 jours pour
retrouver l’harmonie du corps et
de l’esprit ! Alliant les conseils en
nutrition, en hygiène de vie, mais
aussi en gestion des émotions de
l’approche naturopathique, il propose
un programme détaillé de mesures
alimentaires, d’exercices physiques et
mentaux pour apporter une réponse
globale aux problématiques de stress,
de surpoids, de mal-être et de manque
de vitalité. Une approche simple pour
retrouver la santé pas-à-pas !
Osez le bien-être, de Bertrand
Canavy, éd. J. Lyon
Guérisseur invisible
Encore peu connu et reconnu parmi
les thérapies dites alternatives, le
magnétisme curatif se voit ici présenté
à la lumière des dernières données
scientifiques. Le travail du magnétiseur,
les phénomènes physiques qui le sous-
tendent ainsi que les règles encadrant
cette pratique, sont décrits de manière
simple et complète dans cet ouvrage
concret et très didactique. À découvrir,
que l’on soit patient ou thérapeute
dans ce domaine !
Le magnétisme, le magné-
tiseur et le magnétisé, de
Monique-Gabrielle Balthazard,
éd.Trajectoire
Esprit sain dans un
corps sain
Redevenir créateur de sa vie,
entretenir ou redécouvrir son
Processus naturel créatif en renouant
un dialogue sain et constructif avec
son corps, c’est ce que propose Thierry
Schneider dans cet ouvrage. Le texte,
fluide et toujours encourageant, invite,
par le biais d’exercices physiques, de
relaxation, de visualisation, à retrouver
au travers du corps le chemin pour
influencer le mental et la confiance
en soi et en ses potentialités. En bref,
vivre sa vie telle que l’on est capable
de la rêver… sans limites !
Sentez-vous bien, de Thierry
Schneider, éd. Un Monde Différent
 ELIXIRS FLORAUX BIO
préparés selon la méthode du Dr. Bach

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 LIVRES
La santé vient du
ventre !
Les intestins sont d’une importance
majeure pour la santé ! Dans cette
édition revue et augmentée, Scarlett
Weinstein-Loison, naturopathe,
détaille le fonctionnement intestinal
et les désordres qui l’affectent. Les
troubles ORL, cutanés, nerveux,
infectieux trouvant leur origine dans
les perturbations intestinales sont
également envisagés, ainsi que des
solutions naturelles pour y remédier.
Un ouvrage clé pour trouver des
solutions aux petits ou grands
problèmes de santé auxquels peu
d’entre nous échappent !
La Santé commence par les
intestins, de Scarlett Weinstein-Loison,
éd. Le Souffle d’Or
Les herbes s’invitent au
jardin
Les herbes aromatiques sont un
trésor olfactif dans nos assiettes.
Mais comment les choisir, les cultiver
ou encore les préparer en cuisine ?
Destiné aux débutants, ce guide
pratique renseigne sur les bons gestes
du jardinage et leur calendrier au
fil des mois. Un catalogue de fiches
relatives à 50 herbes aromatiques
courantes présente leurs besoins
spécifiques, leurs usages et propriétés
et parfois même la façon de les
agrémenter en cuisine !
Herbes aromatiques faciles, de
Bénédicte Boudassou, éd. Larousse
Le sain des saints…
Dans cette synthèse entre santé
et spiritualité, Daniel Maurin,
naturopathe, offre un panorama
d’ensemble de l’œuvre médicale de
la sainte du 12e siècle, Hildegarde
de Bingen. Santé totale, hygiène de
vie, alimentation et jeûne y sont
présentés comme d’incontournables
piliers ; de même que les clés de la
guérison intérieure et les pouvoirs
des pierres précieuses. Un savoir
au service de la santé physique,
psychique et spirituelle plus que
jamais d’actualité !
Les secrets de santé et bien-être
de Sainte Hildegarde de Bingen,
de Daniel Maurin, éd. Jouvence Poche
Le poids des émotions
Arrière-petite-fille du célèbre
psychanalyste, Michèle Freud dévoile
ici les mécanismes psychologiques
à l’origine de la difficulté de gestion
du poids à long terme. Anorexie,
boulimie, démons intérieurs, peurs du
64 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
MULTMÉDIA
manque, besoins affectifs et autres
saboteurs du juste poids y sont
abordés à la lumière de témoignages
Quoi de neuf sur la toile ?
et d’exercices pour les déjouer. Un
CD pour apprendre à aborder la
nourriture en pleine conscience et
Ces quelques fleurs…
stimuler ses ressources intérieures www.fleursacouper.be
s’ajoute à l’ouvrage pour plus de
L
bienfaits encore !
Mincir et se réconcilier avec soi, e concept
de Michèle Freud, éd. Albin Michel de vente de
fleurs à couper
Secrets révélés… soi-même au
champ, développé
Pour les amateurs de trucs et astuces en Allemagne et
naturels, Larousse présente sa en Suisse, existe
nouvelle collection de petits livrets en Belgique
dédiés au citron, au vinaigre, au depuis 2007.
miel, au bicarbonate ou encore à
Huit champs sont
l’agar-agar. Plein d’idées pour utiliser
d’ores et déjà
ces ingrédients simples dans des
recettes beauté, santé, cuisine ou
ouverts à toutes
heures en Province de Liège, de Namur, du Luxembourg et du Brabant
pour l’entretien de la maison et dire
Wallon. Le système de payement est basé sur la confiance : des
adieu aux produits industriels. De
petits bouquins aux couleurs vives tirelires sont disposées devant les champs pour permettre de payer sa
et au look vintage qui rappellent les cueillette.
livres de recettes et la vie simple de
nos grands-mères !
Collection Les secrets du…,
éd. Larousse Conseils jardinage
www.monpotager.net
Bon et beau !
D
Cela ne fait aucun doute, feuilleter cet epuis 2006, Sylvie et Nicolas, deux passionnés de jardin,
ouvrage de cuisine végétarienne fait partagent sur leur blog leurs découvertes et leur mode de vie
vraiment saliver. Les recettes toutes orientés autour du
simples à base d’ingrédients faciles à potager, du jardinage
trouver et les superbes photos sont un au carré et de la
pur régal pour les yeux et les papilles !
permaculture. De
Apéritifs et entrées alléchants, plats
nombreux conseils
succulents, mais aussi desserts tels
sont donnés sur
le couscous de quinoa sucré aux
les plantations, les
fraises ou les pancakes vanillés au
son d’avoine sont autant d’invitations récoltes, les modes
à se mettre à table sans viande, mais de conservation... Un
certainement pas sans plaisir. blog sans prétention,
Recettes végétariennes, cuisine généreux, riche et
100 % saine, de Valérie Lhomme, agréable à visiter.
éd. Larousse
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Comment avoir une belle peau et la www.bioforum.be
L’
soigner de l’intérieur par une hygiène
de vie correcte et une alimentation Asbl Bioforum,
saine, c’est l’un des thèmes abordé rassemble les
par ce petit guide pratique et coloré. producteurs, transformateurs,
Aussi truffé de conseils pour la distributeurs et
soigner de l’extérieur par des produits
consommateurs de
naturels et des recettes beauté à
l’agriculture biologique en
réaliser soi-même, il constitue un
véritable concentré d’esthétique et
Belgique. Son site rassemble
de bien-être à lui seul. Une lecture de nombreuses informations
pour rayonner dès l’arrivée des beaux sur le secteur. Les liens
jours ! Où achetez bio ? et Base
Une belle peau au naturel, de données entreprises
d’Allessandra Moro Buronzo, sont particulièrement utiles pour trouver des points de vente ou des
éd. Jouvence producteurs bio près de chez soi.
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 MAISON / BÂTIBIO
Au bout du pinceau,
les peintures bio
C’est le moment de redonner des couleurs à notre intérieur. Au lieu de produits
synthétiques à base de liants et de solvants toxiques, on peut opter pour des peintures
naturelles, un peu plus onéreuses certes, mais beaucoup plus saines. Mode d’emploi.
L’
air de nos maisons
est souvent plus
pollué que l’air exté-
rieur : en 2006, selon
une étude de l’Observatoire de
la qualité de l’air intérieur, il l’était
huit fois plus dans un quart des
logements français. Les compo-
sés organiques volatiles (COV),
contenus dans les peintures (mais
aussi les revêtements de sol, les
parfums et nettoyants ménagers
et certains tissus), sont respon-
sables de la plus grande partie de
cette pollution. Selon le magazine
Que Choisir, quatorze jours après
avoir fait des travaux de décora-
tion, on peut se retrouver avec
des taux de COV dépassant plus
de 1 000 μg par m3 ! Sans consé-
quence ? Pas si sûr : les COV sont
soupçonnés d’être responsables
de maux tels que céphalées, al-
lergies, irritation des yeux et des
voies respiratoires, vertiges, sen-
sation de fatigue, nausées et
troubles de la concentration. On
les évite donc au maximum.
EN PRATIQUE
Quelle composition ?
Les marchands de couleurs bio
s’inspirent de recettes anciennes
composées de liants à base
d’huile de lin, de ricin, de roma-
rin, de lavande, de cire d’abeille,
de résines naturelles, de caséine
ou de craie. Les solvants sont
souvent des distillats d’agrumes.
Les pigments sont soit d’ori-
gine végétale (valériane, thé,
oignon…) soit d’origine miné-
rale (terre de Sienne, oxydes de
fer…). Exemptes de composés
chimiques, de telles peintures ont
66 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
aussi l’avantage d’être plus péné- EN SAVOIR PLUS interne sur ces labels. Assez loin
trantes (grâce à l’huile de lin, no- r
« Peintures naturelles » derrière, on trouve l’Écolabel
tamment), plus respirantes (car dans le n° 57 de La Maison européen et la norme NF Envi-
perméables à la vapeur d’eau) écologique, 5,50 €. ronnement de l’AFNOR, deux
et plus microporeuses que leurs www.la-maison-ecologique.com labels écologiques à peu près
consœurs issues de la chimie de r
Guide « Peintures » équivalents, fixant le seuil maxi-
synthèse. Enfin, contrairement du CD2E (Loos-en-Gohelle) mal de COV à 15 g par litre. « Sur
aux arguments souvent avancés téléchargeable ce plan, ils ne sont pas beaucoup
par les fabricants de peintures sur www.cd2e.com. plus restrictifs que la réglemen-
conventionnelles, si elles sont r
Stage « Créer ses tation appliquée aux peintures
mises en œuvre dans de bonnes peintures écolo » conventionnelles, d’autre part il
conditions, elles offrent une du- de l’association Savoir-faire s’agit de la teneur dans le pot, pas
rabilité égale ou supérieure. et Découverte, le 16 juin des émissions là non plus », sou-
à Roubaix, 98 €, ligne Enora Parent. Leurs vrais
Quels labels ? plus : comme chez Ange bleu,
www.lesavoirfaire.fr.
Alors que les peintures conven- l’absence de métaux
tionnelles affichent des taux de l o u rd s e t u n e
COV allant de 30 (pour les pein-
tures intérieures mates) à 300 g
par litre (pour les peintures
acryliques à usage finitions), le
label Nature Plus, le plus exigeant
sur ce marché, n’en accepte que
0,75 g par litre. « Cette marque
est une garantie à la fois environ-
nementale et sanitaire car elle
prend en compte non seulement
la teneur du produit en COV mais
aussi ses émissions dans l’air une
fois appliqué », explique Enora
Parent, chargée d’études au pôle
qualité sanitaire des bâtiments
du Centre d’études techniques
de l’équipement (CETE) Nord-
Picardie. Vient ensuite le label
allemand Ange bleu, avec un
seuil maximal de COV fixé à
1 g par litre, mais une exi-
gence moindre en terme
d’émissivité : « Un produit
qui contient aussi peu de
COV a de grandes chances
d’en émettre peu aussi,
mais ce n’est pas toujours le
cas », rappelle Enora Parent,
auteur d’un récent rapport
teneur en formaldéhyde fixée
à 15 mg par litre, soit 10 par-
ties par million (ppm) – 20 ppm
chez Nature Plus. À savoir : ces
écolabels peuvent tout à fait
admettre des matériaux issus de
la pétrochimie (essence minérale,
isoparaffine ou iso-aliphate…).
On peut leur rattacher le label
nordique Cygne blanc, dont les
critères sont similaires.
En résumé : pour des pein-
tures vraiment naturelles, on se
tourne vers les deux premiers
cités (on trouve des produits
Ange bleu chez le hard-discoun-
ter Lidl). On peut se contenter
des écolabels (plus faciles à trou-
ver dans le commerce), mais à la
condition de regarder de près la
composition. Dernière solution :
opter pour des peintures à la
fois éco-certifiées et classées en
A ou A+ par le nouvel étiquetage
sanitaire portant sur l’émissivité
des produits (obligatoire depuis
le 1er janvier 2012). Certaines
associations ou marques ont
aussi créé leur garantie, c’est le
cas pour le logo Pure, présent sur
les produits de la marque Tassili,
ou encore pour celui du maga-
zine allemand Öko-Test.
Quelles marques ?
Sans être exhaustifs, on donne
notre bénédiction écologique
(si ce n’est sanitaire) à Akterre,
Allbäck,Aquamarijm,Auro,Auro-
ra Naturfarve, Biofa, Biopin, Bio-
rox, Zolpan, Ecofa, Eco Viva, Gal-
tane, Granital, Keim, Kreidezeit
(en vente dans le réseau Biocoop
via le distributeur Écodis),
Leinos, Levis, Livos,
Masan, Mauler, Na-
tura, Naturhaus,
Nature & Har-
monie, Olterre,
Peinture de Falun,
Tassili, Termat, Tier-
rafino, Ultranature ou
encore Volvox.Attention,
les labels sont variés : on fait le
tri selon son niveau d’exigence.
Quelles couleurs ?
La palette de teintes, d’ef-
fets, de transparence et
de brillance est
aussi large qu’en conventionnel, QUELQUES ADRESSES microbien que les peintures à
quoiqu’un peu moins riche en base de composants organiques.
NORD
couleurs vives. Comme pour les Attention à celles à la caséine,
r

Lille : Marquette-lez-Lille
peintures synthétiques, le résultat qui dégagent de l’ammoniaque
Kbane (Granital, Nature &
dépend aussi du mode d’applica- lorsqu’elles sont soumises à
Harmonie, Natura,Volvox, Auro),
tion (éponge, pinceau, rouleau, l’humidité (à éviter à tout prix
tél.: 03 61 08 56 00.
chiffon…). Le plus simple est dans les pièces moites).
de choisir un pot de peinture r

Oxelaëre : Esprit Nature
colorée prête à l’usage, mais on Matériaux (Nature & Harmonie, Quel prix ?
peut aussi acheter de la peinture Tassili), sur rendez-vous, Les peintures naturelles sont
blanche comme base et y ajou- tél.: 06 74 14 48 52. 10 à 15 % plus chères (environ
ter un ou plusieurs pigments, r

Tourcoing : Natubat 18 € le litre selon le magazine
dosés en fonction de la nuance (Ultranature, Leinos, Galtane), 60 millions de consommateurs)
souhaitée. tél. 03 20 27 08 55 ; que les conventionnelles de
Robinson Matériaux milieu de gamme, mais elles
Quelle peinture ? (Auro, Tierrafino), affichent un rendement supé-
Sur un mur exposé à l’humidité tél. 03 20 46 33 03. rieur. Pour un pot de peinture
(salles d’eau, usage extérieur), r

Wasquehal : Les Philippines blanc mat bio, il faut compter
seulement des peintures à l’huile (Olterre, Levis), en moyenne 100 € les 10 litres,
de lin. Pour le reste de la mai- tél. 09 54 83 81 26. de quoi couvrir 70 à 80 m2 en
son, n’importe laquelle, voire un r
Valenciennes : Kbane deux couches, soit l’équivalent
simple enduit, à base de chaux (Granital, Nature & Harmonie, d’une pièce de 10 m2 avec 2,5 m
ou d’argile. « Autant il est difficile Natura,Volvox, Auro), de hauteur sous plafond. Si l’on
de s’assurer d’une qualité écolo- tél. 03 61 08 00 22. est forcé de choisir pour cause
gique avec les peintures, autant de budget serré, on donnera la
on est sûr d’utiliser du bio avec ces PAS-DE-CALAIS priorité à la salle de bains et aux
enduits, dont la composition est r
Colembert : Biopale, chambres, notamment à celles
beaucoup plus simple », explique (Auro, Biofa, Akterre), des enfants, plus sensibles aux
Lyne Segers, du magasin Les Phi- tél. 03 21 91 11 32. émanations toxiques. Ils pour-
lippines, à Wasquehal. r
Longuenesse : Flipo (Tassili), ront y dormir le soir même sans
Son conseil : opter pour de tél : 03 21 38 20 07. être incommodés par les odeurs
l’argile en poudre à mélanger soi- r
Coulogne : Oda Color et les vapeurs de solvants.
même car les produits tout prêts Distribution (Bio-Rox),
peuvent contenir des conserva- Et la technique ?
tél. 06 45 65 75 30.
teurs. Côté résultat, le mur se La préparation du mur est la
r
Lens : Côté Peinture
patine plus vite ; en contrepartie, (Eco Viva, Mauler), même que pour une peinture
l’argile, comme sur la peau en tél. 03 21 42 69 46. traditionnelle. S’il s’agit de re-
usage cosmétique, est un efficace couvrir une peinture existante,
purifiant de l’atmosphère. « Elle il faut casser la brillance en
est antibactérienne, antiacariens, ponçant légèrement l’ancienne
régule à merveille l’humidité et les couche. En cas de changement
odeurs et, en cas d’infiltration dans de couleur radical, du jaune sur
votre mur, empêche la formation de du bleu marine par exemple, une
moisissures. » couche préalable d’impression
De manière générale, sachez n’est pas superflue. Enfin si l’on
que les peintures minérales peint sur de la chaux, son pou-
(liants à base d’argile ou de craie) voir absorbant est tel qu’il faudra
sont beaucoup moins propices doubler la quantité de peinture.
au développement fongique et On doit généralement attendre
24 heures de séchage (contre
3 ou 4 heures avec une pein-
À FAIRE SOI-MÊME ture acrylique) avant de passer
la seconde couche. Côté pré-
Chaux devant cautions, le bio ne dispense pas
Antibactérienne, la peinture à la chaux régule aussi l’humidité. Dans de ventiler et d’aérer les pièces
1 litre de lait écrémé, ajoutez 250 g de chaux éteinte (au rayon jusqu’à séchage complet, voire
matériaux de construction), 800 à 900 g de blanc de Meudon (craie pendant plusieurs jours, afin de
naturelle broyée finement, disponible en magasins de bricolage, au limiter le contact avec certaines
rayon ciment, en paquet de 1,5 ou 5 kg), et 1/4 à 1/3 de litre d’huile molécules allergisantes : terpènes,
de lin. Mélangez au fouet ou au batteur électrique. On obtient une colophane, essence de térében-
préparation onctueuse, qui « fait ruban ». Diluez 50 g d’ocre rouge thine…
ou tout autre pigment naturel dans un peu d’eau et versez dans le « Naturel ne signifie pas inof-
mélange. La peinture est prête. Elle s’applique avec un pinceau large, fensif », rappelle le CETE Nord-
en trois couches espacées d’environ six heures. Picardie.
Isabelle Petiot
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 67
 MAISON / ÉNERGIES NOUVELLES
Agropellets : le chauffage
de l’avenir ?
Il n’y pas que les granulés de bois pour se chauffer.Toutes sortes d’autres végétaux
peuvent servir à la fabrication de pellets et notamment à peu près toutes les matières
premières d’origine agricole. Potentiellement abondants, bon marché, ces agropellets
souffrent encore de certains inconvénients. Mais cela pourrait changer.
P
ratiques, performants,
économiques à l’usage,
les granulés de bois ont
tout pour plaire. Ce que
l’on ignore souvent, c’est que l’on
peut fabriquer des pellets avec
toutes sortes de végétaux. Depuis
quelques années, un nouveau type
de granulés a d’ailleurs fait son
apparition, ce sont les agropellets.
Comme leur nom l’indique, ils
sont fabriqués à partir de matières
premières d’origine agricole, le
plus souvent, des céréales déclas-
sées. Ils peuvent aussi être pro-
duits à partir de pailles diverses,
de tourteaux, voire, selon les pays,
de grignons d’olives, de coquilles
et noyaux de fruits, de pépins de
raisin et même de sous-produits
de brasserie ! Il en existe aussi
fabriqués au départ de cultures
dites « dédiées » ou cultures à
finalité énergétique, comme le
miscanthus. En réalité, à peu près
toute production agricole peut
être transformée en pellets, dans
la mesure où elle a été préalable-
ment séchée et broyée.
68 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Production de pellets
Dans la mesure
où elle a été
préalablement
séchée et broyée,
à peu près n’importe
quelle production
agricole locale
peut être transformée
en agropellets
Pour en savoir plus
r
www.valbiom.be
r
www.ragt.fr
r
Agropellets : état de lieux,
Matthieu Campargue,
R.A.G.T., Énergie, mars 2011.
Un déchet qui
rapporte
On voit tout de suite les avan-
tages d’une telle source d’énergie,
à la fois abondante, renouvelable
et produite localement. À cela
s’ajoute un prix souvent très bas.
Bien des matières premières qui
servent à la fabrication d’agro-
pellets sont en effet peu ou pas
valorisées. Elles sont parfois même
considérées comme des déchets !
Le prix d’une tonne d’agropellets
se négocierait ainsi à environ
160 € (contre 200 € pour les
granulés de bois classiques), voire
moins encore (110 €) lorsqu’il
s’agit d’agropellets à destination
industrielle.
À côté de cela, ces granulés
d’origine agricole voient leur
intérêt handicapé par un certain
nombre de problèmes : mâchefers,
taux élevé de cendres, formation
d’acides entraînant des risques
de corrosion. Le principal écueil
reste cependant celui des cendres.
Quand un pellet de bois donne un
maximum de 0,5 à 1 % de cendres,
un granulé de céréales en produit
entre 2 et 3 % et un à base de
paille jusqu’à 7 %. C’est beaucoup.
Plus il y a de cendres, plus souvent
il faudra, manuellement, nettoyer
la chaudière. Pour améliorer cela,
on procède parfois à des mélanges
de céréales et de sciure de bois,
ce qui permet d’abaisser le taux
de cendres à moins de 4 %. C’est
ce même problème qui explique
que les agropellets ont d’abord
été utilisés dans des chaudières
industrielles et des chaufferies
collectives, équipées d’un disposi-
tif automatique d’évacuation des
cendres.
Nouveau : des poêles
à agropellets !
Mais dans ce domaine les choses
changent très vite. Prévoyant une
hausse possible du combustible
bois, plusieurs fabricants pro-
posent désormais des chaudières
domestiques avec un cendrier
adapté aussi bien à la combus-
tion des pellets classiques qu’à
celle des agropellets. Elles sont
cependant un peu plus coûteuses
et donc un peu plus longues à
amortir. Mieux, des poêles mixtes
pellets/agropellets ont été mis au
point.
Enfin, des recherches sont me-
nées pour améliorer les qualités de
combustion des agropellets. Ainsi,
la société française RAGT a initié
un programme d’étude qui a déjà
abouti à la création d’un cahier
des charges baptisé CALYS. Celui-
ci précise les lignes directrices qui
permettent d’obtenir, dans une
région donnée, à partir des res-
sources végétales locales non valo-
risées, un mélange végétal suscep-
tible de déboucher sur un granulé
combustible, présentant des quali-
tés constantes et dépourvues des
défauts habituels des agropellets.
Et toujours à un prix inférieur aux
pellets de bois. Selon RAGT, cette
technique pourrait s’appliquer un
peu partout. Des analyses per-
mettraient de choisir les matières
végétales les plus adaptées selon la
région, les défauts de combustion
pouvant alors être corrigés par
certains additifs. Bref, les agropel-
lets n’ont pas fini de faire parler
d’eux.
Didier Dillen
MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 69
 La parfaite harmonie
avec la nature!






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La passion de la literie
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'RUPH]ELHQ'RUPH]VDLQ
 MAISON / ECOASTUCE
Conserver
les fruits et
légumes frais
D
epuis plus d’un an, je vis sans
frigo. Mon alimentation
végétarienne ne justifiait
plus son utilisation. Je l’ai
remplacé par un garde-manger – une © zigazou
simple étagère recouverte de mous-
tiquaire – placé dans un endroit relati-
vement frais et sombre de ma cuisine.
J’ai depuis exploré plusieurs tech-
niques de conservation traditionnelles
ou plus modernes dont l’efficacité m’a
réellement surprise. Décidément, la
technologie nous masque des savoirs
fondamentaux que l’on pourrait utile-
ment remettre au goût du jour. Signe
des temps : des designers conçoivent
justement des cuisines écologiques
sans réfrigérateur.
© espring
Malin…
En tenant compte de ces points, voici quelques-
unes des astuces que j’ai adoptées avec succès
au garde-manger.
r Les oignons, les échalotes et l’ail ont besoin d’obs-
curité et d’un air plus sec. Ils sont sur l’étagère
du haut, dans des pots en terre cuite munis de
plusieurs trous et d’un couvercle (en brocante ou
dans le commerce).
r J’emballe les fruits, les légumes fruits (courgettes,
aubergines, concombres,...), et les légumes feuilles
(salades…) dans des sacs e n plastique troué et
je les place dans une passoire s’ajustant sur un
bac contenant un fond d’eau (la passoire ne doit
pas toucher l’eau).
Plus de trucs écolonomiques sur raffa.grandmenage.info
La voix des thérapeutes
sur radiomedecinedouce.com
Tous les jours, écoutez les thérapeutes
qui font la vitalité des médecines
naturelles
Tous les jours, des émissions consacrées à la santé
naturelle et aux thérapies alternatives sont
programmées. Sophrologie, naturopathie,
homéopathie vétérinaire… des spécialistes vous
donnent leurs conseils.
Cette radio est également la vôtre (les spécialistes
appellent cela une radio collaborative). Dans les
Bon à savoir prochains jours, vous pourrez ainsi intervenir en direct
sur l’antenne ou utiliser le forum pour poser vos
Après la récolte… questions de santé. Et restez connecté ! Un programme
musical vous accompagne toute la journée.
les fruits et les légumes restent des produits vivants : riches
en eau, ils respirent, transpirent, émettent de l’éthylène, Également accessible sur
soignez-vous.com, quelle-sante.com,
poursuivent leur croissance, se défendent un temps contre
annuaire-thérapeutes.com,
les moisissures… Pour conserver la fraîcheur des fruits
plantes-et-sante.fr, principes-de-sante.com
et légumes la solution est de leur offrir à chacun les
conditions optimales pour rester bien vivants, au ralenti, le
plus longtemps possible.
r Stocker entre 5 et 18 °C, éviter les chocs thermiques et
les températures trop extrêmes. Abaisser au besoin la
température de quelques degrés, par exemple en utilisant
l’évaporation de l’eau (Bioinfo n° 110)
r Aérer pour renouveler l’air.
Vous recherchez
r Maintenir une certaine humidité autour du produit. La
un thérapeute ?
plupart des fruits et légumes frais nécessitent de 80 annuaire-therapeutes.com
à 90 % d’humidité, sans quoi ils perdent du poids, se
ratatinent et se flétrissent.
r Certains fruits et légumes ne peuvent être stockés
ensemble. Ils peuvent communiquer leur goût (oignons)
ou émettre de l’éthylène (pommes, poires, bananes,...) qui la solution
accélère la maturation des produits les plus sensibles. en un clic
r Les légumes tiges (poireaux) et les légumes fleurs
(brocolis, choux) se conservent dans un pot de taille
adaptée avec un fond d’eau ou du sable, les parties
aériennes recouvertes d’un sac en plastique troué.
r Les légumes de types racines tels les carottes ou les
panais, sont plantés, en ayant ôté les fanes, vertica-
lement dans du sable dans un contenant adapté.
On peut aussi les conserver couchés. J’humidifie
légèrement le sable, si nécessaire, pour rafraîchir
et maintenir l’humidité.
Plus de
r Les pommes et les pommes de terre sont stockées,
dans un panier ou dans une caisse, en les interca-
3 000 visites
lant avec du papier journal. Le tout est recouvert
de plusieurs couches de papier journal.
par jour…
n nuaire qui regroupetes
L'a eu
000 thérap
plus de 15 cines naturelles
des méde
 RENCONTRE / JULIEN KAIBECK

Cosmétique : slow is smart

Il y avait la slow food. Il faut désormais compter avec la slow cosmétique. Une
nouvelle façon d’envisager la beauté et nos comportements d’achat en la matière. Un
concept signé Julien Kaibeck. Portrait d’un jeune trublion.
grandes marques lui confient l’éla-
boration de protocoles d’applica-
tion de soins pour hommes. Tout
cela le passionne jusqu’au jour où
il s’intéresse de plus près aux for-
mules des cosmétiques. Le choc :
une soupe de composants issus de
la chimie de synthèse. « Les écoles
d’esthétique forment de très bons
praticiens et praticiennes mais on n’y
n’apprend pas à lire les étiquettes ni
à avoir un regard critique », avoue
Julien.
Retour à la nature
Dans la foulée, il entame une for-
mation en aromadermatologie à
l’Institute of Traditional Herbal
Medicine and Aromatherapy, à
Londres, complétée par un cursus
au Collège International d’Aro-
mathérapie à Ghislenghien, où il
enseigne désormais. « Après ça, je
ne pouvais plus cautionner la cosmé-
tique conventionnelle », plaide-t-il.
Sa route vers la nature est tracée.
Dominique Baudoux lui demande
de formuler une gamme d’aroma-
thérapie cosmétique bio pour les
crèmes en les croyant plus efficaces
qu’un massage du visage, ce n’est pas
slow. Céder sans cesse aux sirènes du
marketing non plus. On est dans un
cycle de consumérisme effréné ».
Des dizaines de nouveaux produits
sortent chaque mois, présentés
comme de véritables révolutions
à coups d’études dont les résul-
tats ne sont souvent pas visibles
à l’œil nu. Certes, reconnaît-il, les
marques poussent véritablement
la recherche et le développement
d’actifs. « Mais les chercheurs ou-
blient de se poser une question pour-
tant essentielle : pourquoi aller cher-
cher en Amazonie une plante qui sera
formulée à 1 % dans un produit noyé
de silicones et autres matières synthé-
tiques issues de la chimie lourde ? Pour
quel véritable effet, pour quelle amé-
lioration de la condition humaine ? »
Même pas peur
Une prise de position qui risque de
déplaire. Mais Julien ne craint pas
la polémique. Il a bâti son ouvrage
sur une documentation et une
argumentation puisées dans ses
connaissances en dermatologie,
aromathérapie et esthétique. « Ce
n’est pas un livre de critiques acerbes.
C’est un outil pour mieux consommer.
Je ne cite pas de marques, je n’établis
pas de listes noires et je nuance mon
propos. » Le débat, il l’appelle de ses
vœux, pour arriver à conscientiser

P
our ceux qui l’ignorent, Ju-
lien est l’homme qui jette
des pavés dans la mare.
Sur son blog1 aussi ins-
tructif qu’amusant, cet esthéticien
belge émule de Rita Stiens2 crache
avec elle dans la soupe chimique
de l’industrie cosmétique. Il déve-
loppe aujourd’hui dans un livre le
concept de slow cosmétique (voir
encadré). Comment en est-il arrivé
là ? Après des études de sciences
politiques qui l’enthousiasmaient
assez peu, Julien part en Californie
se former comme skin care the-
rapist. En stage chez un dermato-
logue, il entre de plain-pied dans le
monde de la beauté glamour par
la porte du botox et du regonflage
de lèvres, se souvient-il. De retour
chez nous, il obtient un diplôme
d’esthétique avant d’ouvrir un
centre de beauté en 2002. Il se
fait un nom – les mâles diplômés
de la discipline sont rares – et de
Superposer cinq
crèmes en les croyant
plus efficaces qu’un
massage du visage, ce
n’est pas de la slow
cosmétique
1 www.lessentieldejulien.com
2 La Vérité sur les cosmétiques,
de Rita Stiens, Leduc Éd. ; www.
laveritesurlescosmetiques.com
laboratoires Pranarôm. « J’ai alors tous ceux et celles qui ignorent
pensé à trouver un terme pour sym- encore qu’ils s’enduisent depuis
boliser ce que je défends, raconte-t-il. des années de crèmes, déodorants,
Et qui va plus loin que la cosmétique gels douches, et autres, bourrés de
bio. C’est une remise en question phénoxyéthanols, de polyéthylènes
de la définition même de la beauté glycols, de silicones – qui au mieux
débouchant sur un changement radi- sont des matières inertes, au pire,
cal de nos comportements d’achat et carrément toxiques pour l’homme
de nos gestes de soin. » Inspiré par et/ou l’environnement – emballés
le mouvement Slow Food, Julien le plus souvent de surcroît dans
baptise son concept Slow Cosmé- des matériaux polluants.
tique. Il explique : « Superposer cinq Isa de Naeyer
Slow cosmétique, mode d’emploi
Préfacé par Jean-Pierre Coffe, porte-voix agitateur d’une alimentation naturelle et locavore
ddont Julien serait l’alter ego de la beauté, le livre de Julien Kaibeck se veut le mode
dd’emploi de la slow cosmétique. Après avoir rappelé ce qu’est notre organe peau et quels
sont ses véritables besoins, l’auteur évoque les dangers de la cosmétique conventionnelle
so
aavant de nous mener vers la déconsommation, nous invitant même à l’occasion à
fabriquer nous-mêmes nos produits de soin. C’est ce qu’il appelle une révolution douce,
fa
saine et naturelle, mais qui exige tout de même un certain engagement.
sa
Adoptez la slow cosmétique, conseils et recettes de beauté pour
A
cconsommer moins et mieux, de Julien Kaibeck, Leduc Éd.
RRetrouvez chaque mois le conseil Beauté naturelle de Julien dans votre Bioinfo.

72 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 73
 RENCONTRE / CHEZ NOUS
“Iladaptée
faut développer une offre
aux intolérances
alimentaires au pluriel
„
Sans gluten, sans lait, bio et végétarien : Anne-Lucie Domange a réussi le pari. Face à une demande
très forte, la société de restauration qu’elle a créée en 2009 avec deux amies fait le plein de demandes
de la part des particuliers et des entreprises.
A
nne-Lucie Domange
est l’un des trois
visages féminins qui
se cachent derrière
les avatars du blog bien connu
des intolérants alimentaires
La Compagnie sans gluten.
Lorsqu’on tape « traiteur sans
gluten » sur Google, les Coo-
kettes, ainsi que leurs fans les ont
surnommées, arrivent même en
tête des résultats. La raison de
ce succès est simple : très peu
de traiteurs, voire aucun, pro-
posent, à l’instar de l’entreprise
créée par ces trois Lilloises, une
offre à la fois sans gluten, sans
lait, végétarienne… et bio ! Vous
avez bien lu.
74 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Dans l’esprit des Clients parisiens
gens, les intolérances « Si les produits sans gluten et sans
alimentaires sont lait sont si rares sur le marché et
dans la restauration, c’est parce
compartimentées : que, dans l’esprit des gens, les into-
on parle du sans lérances alimentaires sont compar-
gluten d’un côté, du timentées : on parle du sans gluten
d’un côté, du sans lait de l’autre »,
sans lait de l’autre. explique Anne-Lucie. Or les into-
lérants sont souvent « polyinto-
lérants »… comme elle-même.
« Je suis intolérante entre autres
au lait et au gluten. Figurez-vous
qu’au cocktail des 20 ans de l’As-
sociation française des intolérants
au gluten (AFDIAG), je n’ai rien
pu manger. » Que peut-on bien
manger avec autant de restric-
tions ? Et, à plus forte raison, que
peut-on mettre sur une table de
cocktail ? « Ce n’est pourtant pas
du tout compliqué », sourit Anne-
Lucie…
Jugez-en à la carte de Cooking
& Cie, l’entreprise qu’elle a créée
avec ses deux amies Cynthia
Saint-Fleur et Pauline Hercouët :
bouchées aux herbes et éclats
de pistaches, gaspacho de cour-
gettes et menthe, pancakes aux
trois moutardes, flans à la carotte
et aux noisettes, verrines de qui-
noa, lentilles corail et raisins ma-
rinés au jus de mangue, cookies
carotte origan, mini-omelettes
aux légumes, cakes potimarron
4 épices… Enfin un traiteur qui
propose plus que quelques sa-
lades aux cubes de tofu !
Si Cooking & Cie officie
principalement dans la région à
travers des brunchs et déjeuners
découverte organisés régulière-
ment, des événements d’entre-
prise, petits-déjeuners d’affaires
ou anniversaires chez des par-
ticuliers, l’entreprise est aussi
demandée dans d’autres régions.
« Récemment, une Versaillaise s’est
débrouillée pour envoyer sa fille,
étudiante à Lille, chercher de la
charcuterie chez nous. Le 14 juillet,
nous avons un mariage à Saint-
Cloud, dans les Hauts-de-Seine »,
raconte Anne-Lucie.
À défaut de pouvoir livrer ré-
gulièrement dans toute la France,
sa page Facebook (La Compagnie
sans gluten) totalise 1 270 fans
sur une courbe croissante. Et le
blog entre 200 et 300 visites quo-
tidiennes, essentiellement pour
trouver des recettes.
 Vente en magasin
Cooking & Cie aura très pro-
chainement sa vitrine de pro-
duits semi-industriels chez BBG
Market. Un projet nécessitant un
investissement en matériel que
l’Agence pour le développement
économique du secteur santé
de la région (Eurasanté) devrait
contribuer à soutenir.
Bon pour tous
Avec une clientèle composée
à 20 % de particuliers (le reste
d’entreprises), Cooking & Cie
répond à des attentes spécifiques
de personnes touchées par une
ou plusieurs intolérances ali-
mentaires, mais aussi aux envies
d’originalité de ceux qui veulent
tout simplement élargir leurs
horizons culinaires. « Loin de
nous l’idée de convertir le monde
à une alimentation sans gluten et
sans lait… mais il se trouve que
nous faisons découvrir une cuisine
plus inventive, avec des saveurs
méconnues ou carrément oubliées,
et bonnes pour tous »…
« La recherche médicale avance
sur ces sujets en même temps
qu’une plus grande médiatisa-
tion », explique Anne-Lucie, qui
regrette cependant que le sujet
qui lui était récemment consacré
par l’émission 100 % Mag ait été
sucrée « au profit d’un régime plus
à la mode »…
Cela n’empêche pas sa petite
entreprise lilloise de faire son
beurre. À Marquette-lez-Lille,
elle vient d’investir les rayons du
supermarché bio BBG Market,
une surface de 700 m2 ouverte
en mars 2011, où on peut venir
retirer des plats (sans gluten,
sans lait, bio et végétariens,
donc) commandés à l’avance. « Le
bio nous a rendues plus visibles »,
explique encore Anne-Lucie qui
jusqu’ici squattait la cuisine de
restaurateurs amis.
« Notre présence chez BBG
va nous permettre de savoir plus
Sur internet précisément ce que les gens
attendent », et de renforcer une
Le blog  activité de conseil existante au-
www.lacompagniesansgluten. près des magasins et des profes-
blogspot.fr sionnels de la restauration.
Le traiteur  La page d’accueil du site
www.cooking-cie.com internet de Sans Gluten & Cie,
Le site de vente autre entité créée par les cuisi-
www.sansgluten-cie.com nières pour commercialiser des
produits exclusifs sans gluten,
résume : «Trop de travail. » Cette
dernière activité, l’e-commerce,
reprendra bientôt. En attendant,
rendez-vous pour deux brunchs
découverte les 7 juin et 9 juillet
chez Saveurs & Saisons (Ville-
neuve d’Ascq). Ou toute de suite
chez BBG Market.
Isabelle Petiot

Le barbecue respectueux de votre santé

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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 75

 AGENDA / ÉVÉNEMENTS
Grand raout de la bio
et de l’écologie à Coupelle
Avoir une vie plus verte, ça s’apprend ! Le festival Coquelicot campe pour la deuxième année au domaine
de la Traxène à Coupelle-Vieille. Au programme : marché bio, conférences, repas champêtre, spectacles et
de très nombreux ateliers.
A
pprendre à utiliser
des écoproduits,
découvrir l’alimen-
tation biologique,
l’éco-habitat, faire son marché en
produits locaux (et bio) ou s’ini-
tier à la randonnée avec des ânes.
Ce large choix d’activités n’est
qu’une partie de ce que propose,
le dimanche 13 mai à Coupelle-
Vieille, l’association À Petits
Pas. Le domaine de la Traxène
accueille en effet la 6e édition
de son festival Coquelicot, un
événement festif organisé en
l’honneur de l’environnement et
des producteurs bio de la région.
Prisé des familles depuis sa pre-
mière tenue à Ruisseauville, cet
« autre festival pour la terre »
reçoit chaque année entre 1 500
et 2 000 visiteurs. Qui n’ont que
l’embarras du choix côté activi-
tés…
Comme l’an dernier, on
pourra apprendre à guider des
ânes (à 9 h 30, départ pour une
transhumance de 3 heures de
Ruisseauville à Coupelle, balades
d’une heure l’après-midi), voir
Frédérique Robillard (Graines
de saveurs, à Ambricourt) réa-
liser quelques plats simples et
sains, faire connaissance avec
des entreprises de la région (Flo-
ret Frères Construction bois à
Quiestède, l’agence de diagnostic
Éco Logis à Beaurainville, l’ostéo-
pathe équin Didier Brurton),
participer à de nombreux ate-
liers (« fabrication de torchis »
avec l’artisan Emmanuel Vasseur,
« cuisson solaire », « s’habiller
naturellement », « éco-pro-
duits »…), et enfin repartir avec
76 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
son carré végétal fabriqué sur
place avec le créateur de murs
végétaux Christophe Heim
(Wallz Factory, à Hemmes).
Le marché, organisé à l’inté-
rieur, permettra de s’approvi-
sionner en épicerie et en pro-
ductions locales : pommes de la
productrice Christine Boutin,
plants de légumes bio d’Emma-
nuel Debert, à Ambricourt,
fromages de chèvre de Valérie
Magniez, de La Halte d’autre-
fois, à Hesmond, pain de Pa-
pille et Papillons, légumes de
la Ferme des Hérissons, ou
encore vêtements grâce à
la présence des créatrices
de Bulle de Grenouille,
de Zudausques. En plus
d’un espace de conseil
sur la création d’acti-
vités à la campagne, le
festival réserve cette
année de nouvelles
activités. Surpre-
nantes (peinture
sur poubelles
avec l’association
Fruges Arts Ren-
contres), pédagogiques (ateliers
« réduction des déchets » et
« fabrication d’écoproduits »),
créatives (atelier de poterie et
EN PRATIQUE
de land’art : réalisation collective Dimanche 13 mai de
d’une œuvre à partir d’éléments 10 heures à 18 heures au
naturels collectés le matin) ou domaine de la Traxène, 3 rue
plus technique (fabrication de de la Mairie, 62310 Coupelle-
papier recyclé). Tout cela sans Vieille.
Entrée 1 € ; repas champêtre
parler des spectacles… On peut
12 €, enfants de moins de
le dire d’avance : dommage que 12 ans 8 €, sur réservation.
ce grand rendez-vous de l’éco- Renseignements
logie et de la bio dans le Pas-de- Tél. : 03 21 41 70 07 ou
Calais ne dure qu’une journée ! equipe@apetitspas.net.
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Tél. 04 338 54 68
Fax 04 367 18 56
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du 2 au 10 juin 2012
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 77
 AGENDA / ÉVÉNEMENTS
L’usine Ecover d’Hesdin-l’Abbé
s’ouvre toute grande au public
L’usine boulonnaise d’écoproduits lance une université permanente à destination du
public. Le but : faire découvrir les enjeux environnementaux et apprendre à utiliser les
nettoyants. Mais même s’il ne s’agissait que de découvrir une belle entreprise… le jeu
en vaudrait la peine.
C’
est une sorte d’uni-
versité permanente
de la détergence éco-
logique. Une école
d’éco-idées pour une nouvelle
cité ? Face à la demande crois-
sante de produits plus respec-
tueux de l’environnement, l’usine
Ecover d’Hesdin-l’Abbé à mis en
place Ecovercité, un cycle de for-
mation permanente gratuite à
destination de publics aussi variés
que professionnels, particuliers,
points de vente, élus ou écoles.
On s’y inscrit à la demande via le
site dédié ecovercite.fr.
EN PRATIQUE
Portes ouvertes
le mardi 22 mai de 10 h 30
à 12 heures et de 14 h 30
à 16 heures. Gratuit.
Renseignements
Tél. 03 21 33 03 03
info@ecover.com
Renseignements Ecovercité
au même numéro et sur
www.ecovercite.fr.
78 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1
Au programme : le volume cri-
tique de dilution (VCD), les ten-
sio-actifs, l’étude du cycle de vie,
le pH, la détergence, mais aussi
les impacts environnementaux, la
certification ISO 14001, les labels,
l’efficacité des produits… et bien
d’autres sujets qui n’auront plus
de secrets pour qui aura suivi
l’une des formations. Si elles font
l’objet d’une communication spé-
ciale pour la semaine du dévelop-
pement durable, elles sont en réa-
lité ouvertes depuis le début de
l’année et ont déjà reçu plus de
500 participants, de la femme de
ménage à l’élève de 3e en passant
par les étudiants de master 2 et
des élus du Boulonnais.
Jean-Louis Desmedt est
l’homme qui se cache derrière
ce projet.Ancien responsable de
production de l’usine boulon-
naise, c’est lui qui en a démarré
les machines en 2007, en plus
d’avoir à son actif une carrière
de vingt-trois ans chez Unile-
ver… Autant dire qu’il maîtrise
la chimie. Aujourd’hui chargé
des relations extérieures du site,
il était l’homme de la situation
pour expliquer la différence
entre les nettoyants convention-
nels et les produits écologiques
qui, selon lui, ne doivent pas être
réservés aux clients connaisseurs
des seules boutiques spéciali-
sées. Jean-Louis Desmedt en est
convaincu : « Il y a une urgence gé-
nérale à se tourner vers des produits
vertueux. » Aussi attend-il autant
de « partager ses connaissances au
plus grand nombre » que de « géné-
rer des retombées commerciales »
pour son entreprise.
Le discours s’adapte au pu-
blic, mais la formation reste la
même pour tous. Débutants et
initiés ont droit à une visite de
l’usine et à des ateliers. Pour ap-
prendre, par exemple, à « mesurer
l’impact des détergents sur l’envi-
ronnement ».
En plus de ces cours sur
mesure, le site d’Hesdin-l’Abbé
ouvre ses portes régulièrement
au public. La dernière journée
porte ouvertes a eu lieu le 3 avril.
La prochaine est à noter pour le
22 mai.
Un journée
cueillette et
transformation
à Ambricourt
D
es rayons de soleil
qui réchauffent, des
violettes et prime-
vères qui fleurissent
ça et là… Profitons de l’arrivée
des beaux jours pour partir
en cueillette sous la houlette
avertie de Fanny Vasseur, créa-
trice de Cueillette nomade. La
jeune entreprise (voir page 14)
nous invite à se retrouver pour
découvrir les herbes sauvages
de la région et goûter leurs
saveurs gourmandes. On vient
avec de bonnes chaussures,
un pique-nique, un panier, des
petits bocaux et son carnet
de notes. La matinée est
consacrée à la découverte du
jardin de plantes médicinales
biologique de Fanny Vasseur
et des plantes sauvages
comestibles. Le temps d’une
promenade. Après un repas
tiré du sac, l’après-midi est
dédiée à la fabrication de
tisanes, d’huiles de massage,
de baumes, de sirops…
Quelles parties récolter ? À
quel moment ? Comment
conserver sa cueillette ? Quels
contenants utiliser ? Et la
macération solaire, comment
ça marche ?
EN PRATIQUE
Samedi 9 juin de 9 h 30
à 17 heures, au Germoir,
31 rue Principale,
62310 Ambricourt.
Participation : adultes 45 €,
enfants 25 €.
Informations
et réservations
Tél. : 06 79 23 97 10
contact@cueillette-nomade.fr
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MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 79

 AGENDA DU 5 MAI AU 14 JUIN

nisée par le GON et Gorgebleue. jardinecologiqueduvieuxlille@gmail.

mode d’emploi Lieu : entrée de la réserve, à Douai, com.
plaine de la Scarpe.
r Enpartenaires
fonction de la place disponible, priorité est accordée aux
de Bio Info (abonnés et annonceurs). Les encadrés Les bois de la région Zillebeke.
Macrophotographies. Jusqu’au
20 mai. De 9 à 12 heures et de
de couleur sont attribués par la rédaction. Les annonces sont 13 mai. 9 heures. Découverte du 14 à 17 heures (lundi, mercredi, jeudi
synthétisées et gratuites, mais sans garantie de publication. bois au printemps, écoute et recon- et vendredi). De 10 à 17 heures (le
Ne sont pas sélectionnées les activités permanentes, celles naissance des chants d’oiseaux orga- dimanche). Fermé mardi et samedi.
se déroulant à l’étranger et celles qui réclament un prérequis. nisée par le GON, le Halot et Chêne Exposition pour découvrir les beau-
vert. Lieu : place de Comines (59), tés de la nature de façon étonnante,
r LetionVitagenda reprend les activités couvrant la période de paru-
(+ 10 jours). Pour les activités à plus longue échéance et
plaine de la Lys. parfois surréaliste ou abstraite.
Lieu : Musée d’Histoire naturelle,
les activités permanentes, voir notre rubrique Petites Annonces Tour de plaine, grandes 19 rue de Bruxelles, à Lille. Infos :
(p. 82) cultures bio. 14 mai. 14 heures. 03 28 55 30 80.
r Pour figurer dans le Vitagenda du prochain Bio Info, les infor-
mations doivent nous parvenir au plus tard le 15 mai 2012 :
Tour de plaine organisé par le GAB-
NOR pour échanger sur les cultures Petits-déjeuners équitables à
Bio Info, 65 rue Claude-Bernard, 75005 Paris). en place et sur des questions tech- la bibliothèque universitaire.
niques avec la participation d’Alain Du 21 mai au 25 mai. De 8 h 30 à
Lecat. Lieu : la Ferme du Quesnet, 11 heures. Accueil tous les matins
les Rues des Vignes. Infos : Robin de la semaine avec un petit-déjeuner
Découverte des coquillages de Retrouver la ligne avec le sou- offert. Dégustation de produits et
Euvrard, 03 20 32 25 35.
chez nous. 5 mai. 9 h 30. Atelier rire. 12 mai. De 10 h 30 à 12 heures. échange avec les membres de l’as-
animé par le CPIE de Flandre mari- Conférence animée par Daphnée
Comment bien alimenter sociation Artisans du Monde. Lieu :
time. Lieu : Point info tourisme, front Maerten pour apprendre à retrou-
notre cerveau ? 15 mai. 19 h 30. Bibliothèque universitaire de Dun-
de mer de Zuydcoote (59), Flandre ver la ligne avec l’aide de l’alimenta-
Soirée d’information santé avec des kerque, 55 avenue de l’Université,
maritime. Inscriptions et renseigne- tion, des plantes et des huiles essen-
conseils alimentaires animée par à Dunkerque. Infos : dunkerque@
ments : 03 28 26 86 76. tielles. Lieu : L’Îlot nature, 129 rue de
Brigitte Delgrange. Lieu : 23 rue du artisansdumonde.org
Paris, à Lille. Infos et réservations :
Plat, à Lille. Infos : www.alimentatio-
Portes ouvertes de l’école de 03 28 04 75 12 ou lilotnature@
netnutrition.eu. Découverte de la faune et de
la Métareflexologie. 7 mai. hotmail.fr.
la flore du terril Saint-Roch.
Portes ouvertes animées par Arlette Découverte de la faune et de 23 mai. 14 h 30. Promenade verte
Lefebvre. Lieu : 60 rue du Jardin-des- Troc aux plantes, repiquage de
légumes anciens. 12 mai. De 9 à la flore du terril Sainte-Marie. organisée par le CPIE Chaîne des
Plantes, à Lille. Infos : 03 20 22 99 87 16 mai. 14 h 30. Promenade verte terrils. Lieu : parking du terril, rue
ou www.sante-holistique.com. 12 heures. Premier troc aux plantes
organisée par le CPIE Chaîne des Masny, à Mochecourt (59). Inscrip-
organisé par le Jardin Chlorophylle :
terrils. Lieu : face à la mairie d’Auber- tion et infos : 03 21 28 17 28.
Découverte de l’homéopathie. échange d’un plant contre un plant.
chicourt (59). Inscription et infos :
10 et 11 mai. Formation décou- Lieu : 315 Grand-Rue, à Roubaix.
03 21 28 17 28. Samedi O’Jardin : les plantes
verte organisée par la chambre Infos : 03 20 83 26 17.
qui soignent les plantes. 26 mai.
d’agriculture Nord - Pas-de-Calais Arctique et Antarctique : 14 h 30.Atelier animé par le CPIE de
avec pour intervenant le Dr Joseph Chantier nature à la Citadelle
de Lille. 12 mai. Action organi- pôles et changements clima- Flandre maritime autour de la pra-
Dabeux. Infos et inscription :Virginie tiques. Du 16 mai au 1er juin. De tique du jardin au naturel. Un atelier
Halipre, 03 21 15 49 50 ou virginie. sée par Blongios et la ville de Lille
afin de participer au maintien de 9 à 12 heures et de 14 à 18 heures enfant (à partir de 6 ans) « goûtez
halipre@agriculture-npdc.fr. (excepté le week-end). Exposition la nature » est aussi proposé. Lieu :
la biodiversité dans une ambiance
conviviale. Lieu communiqué lors de organisée par la MRES en dix pan- Dune au Lierre, rue Jean-Delvallez,
Comprendre son sol et amé- neaux pour sensibiliser le grand à Zuydcoote (59) Flandre mari-
liorer son fonctionnement. l’inscription. Infos : 03 20 53 98 85.
public aux dangers que courent time. Inscription et renseignement :
10 mai. 9 h 15. Journée de forma- la faune et la flore des pôles. Lieu : 03 28 26 86 76.
tion organisée par le GABNOR.
Découverte du yoga. 12 mai.
14 h 30.Atelier animé par Gilles Wal- MRES, 23 rue Gosselet, à Lille. Infos :
Apprentissage et mise en œuvre 03 20 52 12 02. Plantes aquatiques et milieu
lon. Ouvert à tout public à partir de
de la méthode Hérody, observation humide. 26 mai. 15 heures. Visite
16 ans (amener son tapis). Durée :
des plantes bio-indicatrices. Lieu : Dix ans d’action climat en découverte botanique et horticole
2 heures. Infos et inscriptions :
chez François Bonamy, 5 le Quar- Nord - Pas-de-Calais. Du 16 mai du jardin écologique de Lille. Lieu :
03 20 55 75 90.
tier, 59740 Solre-le-Château. Infos : au 1er juin. De 9 à 12 heures et de sous le marronnier, jardin écolo-
Bertrand Follet, 03 27 77 52 69 ou 14 à 18 heures (excepté le week- gique de Lille, rue du Guet, à Lille.
Ouverture de la quinzaine du
03 20 32 25 35. end). Exposition organisée par la Inscription et infos : 06 16 50 88 33
Commerce équitable. 12 mai.
De 15 heures à 18 h 30. Animation MRES afin de souligner le potentiel ou jardinecologiqueduvieuxlille
Session produits : Neways. et présentation du commerce et le dynamisme de la région en @gmail.com.
11 mai. 20 heures. Soirée de pré- équitable selon Artisans du Monde matière de lutte contre les chan-
sentation de la gamme de produits Dégustation de produits : jus de gements climatiques. Lieu : MRES, Lutte contre les espèces exo-
sains et efficaces Neways, animée fruits, biscuits, chocolats. Lieu : 23 rue Gosselet, à Lille. Infos : tiques envahissantes. 26 mai.
par Françoise Hanoul. Lieu : 6 rue boutique Un Autre Chemin, rue 03 20 52 12 02. 9 h 30. Action organisée par le
Jassogne à 5332 Crupet. Infos : de la Faïencerie, à Béthune. Infos : CPIE Val d’Authie pour préserver
www.alimentationetnutrition.eu. admbb@ouvaton.org. Plantes sauvages pour fleurir la biodiversité. Lieu : sera commu-
son jardin. 19 mai. 15 heures.Visite niqué lors de l’inscription, proche
Fête des jardins. 12 et 13 mai. Promenade verte dans la découverte botanique et horticole de Ternois (62). Inscription et infos :
En mai, la ville de Lille et la MRES réserve naturelle régionale du jardin écologique de Lille. Lieu : 03 21 04 05 79.
célèbre le printemps en invitant les de Douai-Wagnonville. 13 mai. sous le marronnier, jardin écologique
Lillois à redécouvrir leurs jardins. 9 heures. Visite de la réserve et de Lille, rue du Guet, à Lille. Inscrip- Séchage en grange. 29 et 30 mai.
Lieu : Lille. Infos : 03 20 52 12 02. découverte de ses oiseaux orga- tion et infos : 06 16 50 88 33 ou De 9 h 15 à 17 heures. Journées

80 BIOINFO – MAI 2012 – N° 1

de formation organisées par le Créer une mare naturelle. de redécouvrir la plaine Winston- Lieu : Zuydcoote (59). Infos et ins-
GABNOR avec Maëlgwen Aleman, 1er juin. 20 heures. Atelier débat Churchill et sa mare, la poterne et cription : 03 28 26 86 76.
animatrice au SEGAFRO (Associa- organisé par Geotopia dans le cadre ses jardins ouvriers ou encore le
tion de promotion et de développe- de la Fête des mares. Lieu : rue des jardin écologique. Lieu : place aux Notre peau et le soleil ? 8 juin.
ment du séchage du foin) à Cesson- Écoles, à Mont-Bernenchon (62350). Bleuets, à Lille. Infos et inscriptions : 19 h 30. Soirée d’information santé
Sévigné (35). Lieu : MFR, 7 rue des Infos et inscriptions : 03 21 61 60 06. 03 20 50 40 25. avec des conseils alimentaires
Sans-Culottes, 62650 Campagne- animée par Brigitte Delgrange.
lès-Boulonnais (29 mai) et MFR, Fête des mares dans la réserve Portes ouvertes du jardin des Lieu : 23 rue du Plat, à Lille. Infos :
Le Clos fleuri, 59440 Avesnes-sur- naturelle du Val de Sambre. plantes sauvages, à Bailleul. www.alimentationetnutrition.eu.
Helpe (30 mai). Infos et inscriptions : 2 juin. 14 heures. Promenade verte 3 juin. De 10 à 18 heures. Ateliers,
visites et conseils pour préserver Le ménage au naturel. 8 juin.
pour le 29 mai, Françoise Couillaud et séance d’observation de la biodi-
la biodiversité. Lieu : Jardin des De 14 h 30 à 16 heures. Atelier
(GABNOR) 03 21 87 84 67 et pour versité exceptionnelle des mares du
plantes sauvages, à Bailleul. Infos : pour apprendre des recettes et des
le 30 mai, Jean Terrel (chambre parc organisée par le CEN (durée
d’agriculture de la région Nord - Pas- de 2 à 3 heures). Lieu : Maison du 03 28 49 00 83 ou infos@cnbl.org. astuces autour du linge, apprendre
de-Calais) 03 27 61 36 94. parc, à Maroilles (59),Avesnois. Infos : à fabriquer sa lessive et le désodo-
03 21 54 75 00. Économiser l’eau au jardin. risant pour linge. Lieu : L’Îlot nature,
6 juin. De 9 h 30 à 11 h 30. Atelier 129 rue de Paris, à Lille. Infos et
Les jeux coopératifs. 29 mai. Jardin d’aromatiques. 2 juin. De organisé par le Jardin Chlorophylle réservations : 03 28 04 75 12 ou
20 heures. Apprendre à partager et 10 à 12 heures.Atelier organisé par pour apprendre comment utili- sophieaunaturel@gmail.com.
à vivre ensemble à travers les jeux Geotopia sur la découverte de la ser une faible quantité d’eau pour
coopératifs. Lieu : MRES, 23 rue Gos- diversité des espèces aromatiques la croissance des plantes. Lieu : Salon Environord. 12, 13 et
selte, à Lille. Infos : 03 20 52 18 48 ou ainsi que sur leurs différentes utilisa- 14 juin. De 9 h 30 à 18 h 30 (les
315 Grand-Rue, à Roubaix. Infos et
contact@lepasdecoté.org. tions au jardin. Lieu : rue des Écoles, à 12 et 13 juin). De 9 h 30 à 18 heures
inscriptions : 03 20 83 26 17.
Mont-Bernenchon (62350). Infos et (le 14 juin). Le salon Environord est
Découvrir la réflexologie du inscriptions : 03 21 61 60 06. Plantes comestibles et médici- le salon des solutions environne-
pied. 31 mai et 1er juin. 11 heures. nales sur la dune Dewulf. 6 juin. mentales des entreprises et des col-
Atelier animé par Vanessa Sarlon, La promenade du préfet. 14 h 30. Promenade verte organisée lectivités pour l’énergie, la gestion
praticienne en réflexologie. Lieu : 3 juin. 14 heures. Promenade par le CPIE Flandre maritime et le de l’eau, les bâtiments et le trans-
L’Îlot nature, 129 rue de Paris, à Lille. verte organisée par les Amis de conseil général du Nord. Partez à la port. Entrée gratuite réservée aux
Infos et réservations : 03 28 04 75 12 la Nature, de Lille, retraçant l’an- découverte des vertus culinaires et professionnels. Lieu : Grand Palais de
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N° 76 – janvier

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mai 2012

MAI 2012 – N° 1 – BIOINFO 81

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