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VAUDON Patrick – Master Recherche Télécommunications Hautes Fréquences et Optiques 1

IRCOM –Université de Limoges

XI : Réseaux d’antennes
*******************

L’antenne est l’élément incontournable de tout dispositif permettant de transmettre par


voies hertziennes de l’information au sens large.

Dans tous les cas, il est important de maîtriser la répartition spatiale de l’énergie
électromagnétique rayonnée. Cette répartition dépend de la nature de la transmission, ce qu’on
peut illustrer, sans être exhaustif, par les quelques exemples suivants :

- Pour une liaison point à point, on utilisera une antenne directive car toute
énergie qui s’écarte de la liaison est perdue.
- Pour des stations de bases de téléphonie mobile, on découpe parfois les 360
degrés de l’horizon en secteur de 120 degrés : le rayonnement de l’antenne devra alors être
sectoriel dans le plan de l’horizon.
- Pour des applications radar, on utilisera un lobe de rayonnement cosécanté
permettant une illumination de l’objet détecté à puissance constante.
- Pour une émission de radio locale, on aura besoin d’un rayonnement
omnidirectionnel.

Or, il est rare qu’une antenne seule permette d’obtenir directement la forme du
diagramme de rayonnement souhaité.
Par contre, en associant judicieusement plusieurs antennes identiques, on peut
s’approcher du diagramme désiré. Cette association porte le nom de réseau d’antennes.

L’étude des réseaux d’antennes peut être scindée en deux parties :

L’analyse : qui consiste à déterminer le rayonnement obtenu lorsque l’on


connaît l’amplitude et la phase de l’onde appliquée à chaque antenne. L’analyse doit nous
permettre de comprendre comment l’association de plusieurs antennes modifie le diagramme
de rayonnement, ainsi que l’influence des principaux paramètres physiques du réseau sur ce
rayonnement.
La synthèse : pour laquelle on impose un diagramme de rayonnement souhaité,
et qui doit permettre de déterminer l’amplitude et la phase que l’on doit imposer à chaque
élément du réseau pour s’approcher au mieux de ce diagramme.

I) Première partie : l’analyse


Afin d’appréhender « l’effet réseau », nous allons considérer une antenne au
rayonnement isotrope : une telle antenne n’a pas de réalité physique, sa seule vertu est de
permettre une évaluation immédiate des modifications qui sont susceptibles d’intervenir sur
son diagramme de rayonnement.

I-1) Etude d’un réseau à 2 éléments isotropes

Considérons deux antennes identiques au rayonnement isotrope. Nous allons


partir de la situation initiale où ces deux antennes sont superposées à l’origine : il est alors
évident que le diagramme de rayonnement est omnidirectionnel et identique à celui d’une
seule antenne.
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Nous allons ensuite laisser une antenne à l’origine et éloigner progressivement


la deuxième antenne en la positionnant à une distance d de l’origine sur l’axe des x (Figure
XI-1). Nous pourrons alors observer progressivement la déformation du diagramme de
rayonnement global lorsque l’on écarte les deux antennes.

Z
r
E1
P
r
E2

Y r

θ
d.sinθ
O
X
d

Figure XI-1 : Représentation des deux antennes au rayonnement


isotrope et du point d’observation P

L’antenne située à l’origine rayonne au point P situé dans le plan y = 0 un


champ un champ électrique que l’on peut modéliser par la relation :

r −jkr r
E1(P) = α e ep (XI-1)
r
r
dans laquelle α est une constante et ep le vecteur qui porte la polarisation au point P.

L’antenne située sur l’axe des x, à la distance d de l’origine rayonne au point P


un champ un champ électrique que l’on peut modéliser par la relation :

r −jk(r − d sin θ) r
E 2(P) = α e e (XI-2)
r − d sin θ p

Suivant les approximations classiques du champ lointain, on peut négliger la distance


d.sin(θ) sur le terme d’amplitude du champ, mais non sur sa phase.
Le champ total au point P s’obtient en sommant les deux contributions précédentes :

{ }
r −jkr −jk(r − d sin θ) r
e = α e−jkr er 1 + e jkd sin θ
E(P) = α e + e p (XI-3)
 r r  r p

Et l’observation des relations (XI-1) et (XI-3) montre que la modification introduite par
la deuxième antenne à la distance d de la première, dans le plan y = 0, est donnée par le terme
entre accolades de la relation (XI-3) :
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 kd sin θ 
{
1 + e jkd sin θ = e (jkd sin θ) / 2 e − (jkd sin θ) / 2 + e (jkd sin θ) / 2 } = 2e (jkd sin θ) / 2
cos 
 2 
(XI-4)

Ce terme exprimé de différentes manières dans l’expression (XI-4) est appelé Facteur
de réseau. Il traduit la modification apportée au diagramme de rayonnement d’une antenne
seule lorsqu’elle est mise en réseau avec une deuxième.

Le champ total rayonné s’exprime alors sous la forme :

r −jkr
(
E(P) = 2α e e(jkd sin θ) / 2 cos kd sin θ ep
r 2
r
) (XI-5)

et le diagramme de rayonnement correspondant dans le plan y = 0 s’écrit, à une distance


donnée r et en prenant le module de (XI-5) :

E(θ) = cos kd sin θ (XI-6)


2

L’évolution de ce diagramme en fonction de la distance d est représentée Figure XI-2.

1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

d = 0.25 λ d = 0.5 λ
1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

d = 0.75 λ d=λ
1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

d = 1.25 λ d = 1.5 λ
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1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

d = 1.75 λ d=2λ

Figure XI-2 : Evolution du diagramme de rayonnement d’un réseau de 2


éléments en fonction de la distance entre éléments, dans le plan du réseau.

Les principales observations sur cette évolution sont les suivantes :

- Jusqu’à une distance d = λ / 2, il n’y a qu’un seul lobe de réseau qui devient
de plus en plus directif au fur et à mesure que d augmente.

- Pour λ / 2 < d <λ, il y a apparition de deux lobes latéraux , dont le maximum


est croissant avec d.

- Pour λ < d < 2.λ, il y a 3 lobes de rayonnement maximum, avec apparition


progressive de 2 lobes de rayonnement latéraux.

On déduit de ces remarques que la distance entre éléments sera en général choisie entre
λ / 2 et λ. Les deux paramètres influant sur cette distance sont :

- La recherche d’une directivité maximum, qui a lieu aux environs de d = 0.75


λ

- La longueur des lignes qui doivent alimenter, dans le cas de réseau directifs,
tous les éléments en phase, ce qui impose une distance entre éléments égale
à λguidée = λ / ε r

I-2) Etude d’un réseau à 2 éléments non isotropes

Lorsque les éléments du réseaux sont des antennes réelles, leur rayonnement dans le
plan du réseau peut être décrit par une fonction E(θ).

Le rayonnement des deux sources en champ lointain peut alors être modélisé par les
relations :

r −jkr r r −jk(r − d sin θ) r


E1(P) = E(θ) e ep et E 2(P) = E(θ) e e (XI-7)
r r − d sin θ p

Un raisonnement analogue au précédent conduit au champ total rayonné par les deux
sources, dans le plan du réseau :
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r
{ ( )} −jkr r
E(P) = 2e(jkd sin θ) / 2 cos kd sin θ  E(θ) e ep 
2  r 
(XI-8)

0n en déduit une propriété générale des réseaux linéaires : Le champ total rayonné par
un réseau d’éléments identiques est égal au produit du champ rayonné par un élément du
réseau par le facteur de réseau : ce sont les deux termes entre accolade de l’expression (XI-8).

I-3) Etude d’un réseau linéaire à n éléments régulièrement espacés

Nous disposons maintenant des outils pour décrire le rayonnement de n sources


alignées suivant un axe que nous choisirons porté par Ox (Figure XI-3)

Y
d.sin(θ)

d d d

Figure XI-3 : Réseau aligné de n éléments régulièrement espacés

Le facteur de réseau dans le plan du réseau se construit par un raisonnement analogue


au précédent :

F = 1 + e jkd sin θ + e2jkd sin θ + e3jkd sin θ + .......... + e(n − 1)jkd sin θ (XI-9)

On reconnaît dans l’expression (XI-9) une progression géométrique de raison ejkd.sin(θ),


dont on sait évaluer la somme :

− jnkd sin θ
jnkd sin θ −jnkd sin θ

jnkd sin θ jnkd sin θ
(
sin nkd sin θ)
( )
2 2 2 2
F= 1 e e e e e 2
jkd sin θ = jkd sin θ =
1−e jkd sin θ − jkd sin θ jkd sin θ
sin kd sin θ
e 2 e 2 −e 2 e 2 2
(XI-10)

D’où l’expression du champ rayonné dans le plan y = 0 :

r  (
 jnkd sin θ sin nkd sin θ )E(θ) e − jkr
ep 
r
( )  r
2
E(P) =  e jkd sin θ 2 (XI-11)
kd sin θ 
 e 2 sin
2
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Le diagramme de rayonnement du facteur de réseau s’écrit donc dans le plan y = 0 :

(
sin nkd sin θ )
( )
F(θ) = 2 (XI-12)
sin kd sin θ
2

dont on peut donner une évolution en fonction du nombre d’éléments n, après avoir fixé la
distance entre éléments d = λ / 2 par exemple (Figure XI-4)

1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

n = 2 éléments n = 4 éléments
1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

n = 8 éléments n = 16 éléments

Figure XI-4 : Evolution du diagramme de rayonnement du facteur de réseau en


fonction du nombre d’éléments.

Le facteur de réseau devient de plus en plus directif au fur et à mesure que le nombre
d’éléments augmente.

Si l’on souhaite obtenir le diagramme de rayonnement réel du réseau, nous devons


multiplier le facteur de réseau par le diagramme de rayonnement de chaque antenne.
Dès que le nombre n d’éléments devient important (disons supérieur à 10 pour fixer les
idées), le diagramme de rayonnement global dépend essentiellement du facteur de réseau, et
peu du diagramme de rayonnement de chaque antenne.
Pour illustrer cette remarque de manière simple, considérons une antenne dont le
diagramme serait en cos(θ) (en vert sur la figure XI-5) et comparons le rayonnement de cette
antenne mise en réseau (16 éléments), avec le Facteur de réseau correspondant, qui, rappelons
le, correspond au rayonnement de 16 antennes isotropes.
On constate que le lobe principal est identique, et que les premières différences
notables apparaissent à partir du 3ème lobe de réseau qui est de plus faible amplitude pour
l’antenne en cos(θ), ce que l’on comprend en constatant qu’elle rayonne moins dans cette
direction qu’une antenne isotrope.
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0.8

0.6

0.4

0.2

Téta
0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

Figure XI-5 : Rayonnement en cos(θ) (vert), 16 antennes isotropes (rose), 16 antennes


en cos(θ) (bleu).

I-4) Analyse du rayonnement en trois dimensions.

Les analyses précédentes ont été simplifiées dans un souci de clarification des
phénomènes : le diagramme de rayonnement était représenté dans le plan du réseau, choisi
comme le plan y = 0, ce qui correspond en coordonnées polaire au plan φ = 0.
Dans les autres directions de l’espace, nous devons prendre en compte la dépendance
en φ.
Si on reprend une notation déjà utilisée en désignant par M la position courante à
l’abscisse x d’une antenne du réseau ; le déphasage de propagation par rapport à l’antenne
servant de référence de phase située à l’origine est donné par le produit scalaire :
r
k.OM = k( x sin θ cos φ + y sin θ sin φ + z cos θ ) (XI-13)

qui se réduit à kx. Sin(θ).cos(φ) lorsque le réseau est aligné suivant l’axe des x.

Reprenant la relation (XI-10), on en déduit que le facteur de réseau dans une direction
(θ,φ) quelconque s’écrit, pour un réseau linéaire régulièrement espacé d’une distance d,
disposé suivant l’axe des x :

nkd sin θ cos φ 


jnkd sin θ cos φ sin 
2
F = e jkd sin θ cos φ  2  (XI-14)
kd sin θ cos φ 
e 2 sin 
 2 

I-5) Analyse d’un réseau plan

Nous avançons progressivement dans la généralisation, en considérant un réseau plan


constitué par M éléments suivant l’axe des x, et N éléments suivant l’axe des y.
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Nous supposerons également que ces éléments sont régulièrement espacés, mais d’une
distance qui peut être différente suivant l’axe des x, et suivant l’axe des y : nous désignerons
ces distances par dx et dy.

L’élément courant sera désigné par (m,n), tandis que l’élément (m=0, n=0) sera situé à
l’origine (Figure XI-6).

Z Y

dy

dy

dy n (m,n)

dy

m X

dx dx dx

Figure XI-6 : Représentation d’un réseau plan

Dans ces conditions, le facteur de réseau s’écrit :

m = M −1 n = N −1

∑ ∑
jk(md x cos φ sin θ + nd y sin φ sin θ)
F= e (XI-15)
m =0 n =0

I-6) Prise en compte de l’alimentation

Pour des raisons diverses (pointage, abaissement des lobes secondaires, ….), on peut
souhaiter moduler l’amplitude et la phase du signal appliqué à chaque antenne élémentaire du
réseau. Si on désigne l’amplitude complexe de ce signal par :

jβ m, n
a m, n = a m, n e (XI-16)

on obtient une expression générale permettant de calculer le facteur de réseau, et le diagramme


de rayonnement d’un réseau plan :

m = M −1 n = N −1

∑ ∑
jk(md x cos φ sin θ + nd y sin φ sin θ) + jβ m, n
F(θ, φ) = a m,n e (XI-17)
m=0 n =0

r −jkr r
E(r, θ, φ) = F(θ, φ) E(θ, φ) e ep(θ, φ) (XI-18)
r

dans laquelle la dépendance en (θ,φ) de chaque paramètre a été clairement explicitée, avec F :
facteur de réseau, E : diagramme de rayonnement de chaque antenne élémentaire, le dernier
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terme de (XI-8) représentant le vecteur unitaire de polarisation dans chaque direction de


l’espace.

I-7) Evolution de la directivité

La fonction qui représente le facteur de réseau étant relativement complexe, il n’est


plus possible de faire un calcul analytique de directivité : il devient nécessaire de faire appel à
des méthodes d’intégration numérique afin d’obtenir la puissance totale rayonnée.
De plus, il n’est plus possible de simplifier le problème par une analyse à une
dimension dans laquelle le rayonnement resterait isotrope en θ ou en φ, comme en témoignent
toutes les relations obtenues précédemment.
Il faut donc disposer d’une méthode numérique de double intégration.

I-7-a) Evolution de la directivité en fonction de la distance entre éléments

Afin de bien identifier l’influence de la distance entre éléments, nous allons considérer
un réseau de 2 éléments au rayonnement isotrope, disposés sur l’axe des x, et séparés par une
distance variable d.
Dans ces conditions, le diagramme de rayonnement est donné par la relation :

kd sin θ cos φ
E(θ, φ) = cos (XI-19)
2

et la puissance totale rayonnée s’écrit :

π 2π
E 2 (θ, φ) E 2 (θ, φ) 2
∫∫s 2η ds = ∫0 ∫0 2η r sin θdφdθ (XI-20)

Par définition, la directivité dans une direction quelconque de l’espace est donnée par la
relation :

E 2 (θ, φ)
2η E 2 (θ, φ)
D(θ, φ) = π 2 π 2 4πr 2 = 4π π 2 π (XI-21)
E (θ, φ) 2
∫O ∫0 2η r sin θdφdθ ∫0 ∫0 E (θ, φ) sin θdφdθ
2

Lorsque d = 0, on déduit de (XI-19) et (XI-21) que la directivité est constante et égale à


1 : les deux éléments sont superposés à l’origine et rayonnent ensemble de manière isotrope.

Lorsque d augmente, la directivité maximum obtenue dans la direction θ = 0 prend la


forme :

DMax(θ, φ) = 4π 1 (XI-22)
π 2π 2
 cos kd sin θ cos φ  sin θdφdθ

0
∫0  2 

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On peut représenter cette directivité maximum en fonction de la distance entre les 2


éléments (Figure XI-7).

4.5
Directivité m axim um
en dB
4.0

3.5

3.0

2.5

2.0

1.5

1.0

0.5
Distance entre élém ents en lam bda
0.0
0.0

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

0.9

1.0

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

1.7

1.8

1.9

2.0
Figure XI-7 : Evolution de la directivité d’un réseau de 2 éléments en fonction de la
distance qui les sépare.

On constate que le maximum de directivité est atteint au voisinage de d = 0.7 λ : c’est


la distance qu’il faudra chercher à atteindre lors de la réalisation de réseaux directifs.

I-7-b) Evolution de la directivité en fonction du nombre d’éléments

Rappelons le diagramme de rayonnement d’un réseau aligné de n éléments isotropes


régulièrement espacés d’une distance d (XI-12), étendu à toutes les directions de l’espace :

nkd sin θ cos φ 


sin 
F(θ) =  2  (XI-23)
kd sin θ cos φ 
sin 
 2 

et un raisonnement analogue au précédent conduit à l’expression de la directivité maximum


suivante :

DMax(θ, φ) = 4π n2 (XI-24)
π 2π
 sin[(nkd sin θ cos φ) / 2]  sin θdφdθ
2

∫0 ∫0  sin[(kd sin θ cos φ) / 2] 


Pour d = 0.5 λ, le tableau ci-dessous résume les résultats obtenus :

Nombre d’éléments : n 1 2 4 8 16 32 64
Directivité maximale en dB 0 3 6 9 12 15 18
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Pour d = 0.5 λ, un réseau de n=2k éléments a une directivité égale à (3*k) dB. Ainsi, un
réseau ayant un gain de 27 db doit comporter au minimum 29 = 512 éléments.
On ne peut cependant espérer augmenter indéfiniment le gain d’un réseau. Au fur et à
mesure que le nombre d’éléments augmente, il faut répartir et distribuer l’énergie à chacun de
ces éléments, ce qui induit des pertes qui annihilent l’effet réseau au delà d’un certain nombre
d’éléments.
Pratiquement la limite actuelle de gain, pour des réseaux d’antennes imprimées aux
fréquences microondes, est d’une trentaine de dB.
I-8) Le pointage électronique

Les exemples présentés jusqu’à présent concernent des réseaux dont le maximum de
rayonnement se situe dans l’axe normal au réseau.
Pour obtenir un maximum dans une autre direction, disons la direction θ0 de la figure
XI-9 , il est nécessaire de compenser chaque déphasage de propagation kd sin(θ0) par un
déphasage opposé apporté à chacune des sources, de sorte que le rayonnement de chaque
source parvienne en phase au point P.

Y
d.sin(θ0)

θ0

0 -β -2β -3β
X

d d d

Figure XI-9 : réseau d’éléments déphasés pointant dans la direction θ0

La source à l’origine étant prise comme référence, la deuxième source devra être
déphasée de - kd sin(θ0), la troisième de - 2kd sin(θ0), etc ….
Si on désigne par β le gradient de phase entre deux sources successives, la direction de
pointage du réseau θ0 sera donnée par la relation :

β = kd sin (θ0) θ0 = Arcsin( βλ / 2πd) (XI-26)

Pour un réseau à n éléments, le Facteur de réseau devient :

nkd sin θ cos φ − nβ 


sin 
F(θ, φ) =  2  (XI-27)
 kd sin θ cos φ − β 
sin 
 2 
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et on peut donner une représentation du diagramme de rayonnement dans le plan φ = 0, en


fixant arbitrairement le nombre d’éléments à n = 16, et la distance entre éléments à d = λ / 2
Figure XI-10).
De la relation (XI-26), on déduit que pour un déphasage de 30°, 60°, 90°, 120°, l’angle
de pointage est respectivement 9.59°, 19.47°, 30°, 41.81°, comme le confirme la figure (XI-
10).

1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

β = -30° β = -60°
1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
Téta Téta

0 0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90 -90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 90

β = -90° β = -120°

Figure XI-10 : Diagramme de rayonnement d’un réseau à éléments déphasés

I-9) Abaissement des lobes secondaires.

Il a été montré que dans le rayonnement des antennes à ouverture, un des termes en
facteur dans la formulation du champ rayonné était la transformée de Fourier spatiale des
champs dans l’ouverture.
Il s’ensuit que pour un champ uniforme, la transformée de Fourier d’une porte étant un
sinus cardinal, les lobes secondaires sont relativement élevés.
Dans le cas idéal, une distribution de champs dans l’ouverture qui ne génèrerait pas de
lobes secondaires serait une distribution gaussienne ( car la TF d’une gaussienne est une
gaussienne). Un tel cas est irréaliste en pratique, car la dimension de l’ouverture devrait être
infinie.
On peut cependant exploiter cette constatation en remarquant que les lobes secondaires
peuvent être abaissés en apodisant la distribution des champs dans l’ouverture.
Dans le cas d’un réseau, cela revient à dire que la pondération en amplitude de chaque
élément doit être maximum au centre du réseau, et décroissante à mesure que l’on s’écarte vers
les extrémités du réseau.

On peut tenter de quantifier cet abaissement sur quelques exemples. Pour un réseau à
(2n-1) éléments, le Facteur de réseau, avec une pondération en amplitude égale à α d’un
élément à l’autre s’écrit dans le plan φ = 0 :
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F = α(n − 1)e−(n − 1)jkd sin θ + .... + α 2e−2jkd sin θ + αe−jkd sin θ


+1 (XI-28)
+ αe jkd sin θ + α 2e2jkd sin θ + .... + α (n − 1)e(n − 1)jkd sin θ

La référence de phase a été prise au niveau de l’élément central situé à l’origine. On


peut réduire la facteur de réseau, dans ce cas particulier, à l’expression :

F = 1 + 2α cos(kd sin θ) + 2α2 cos(2kd sin θ) + 2α3 cos(3kd sin θ) + ........ (XI-29)

Les comparaisons de la figure XI-11 ont été faites avec un réseau de 13 éléments
espacés de λ / 2.
0
-90 -70 -50 -30 -10 10 30 50 70 Téta 90

-10

-20

-30

dB
-40

Figure XI-11 : Diagrammes de rayonnement d’un réseau alimenté avec une amplitude
décroissante en partant du centre, dans un rapport α = 1, α = 0.9, α = 0.85 d’un élément au
suivant

On constate un abaissement des lobes secondaires, avec pour contrepartie, un


élargissement du lobe principal, ce qui revient à une diminution de la directivité.
On remarque également les limites d’une apodisation empirique : l’amplitude du
second lobe secondaire n’a pas diminué entre les valeurs α = 0.9 et α = 0.85 : un abaissement
de l’ensemble des lobes secondaires à des niveaux très faibles nécessite l’utilisation de
méthodes d’optimisation appropriées : c’est un des objectifs de la synthèse de réseau.

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