Focus internet
UN MÉDIA INCONTOURNABLE
A fin septembre 2010, le média
internet (display) recueille 2 219
millions d'euros de recettes
brutes. Sa part de marché s'élève à
12,2%, ce qui le place en 4ème
média après la radio.
En revanche, internet est le 3ème
média en nombre d'annonceurs
puisqu'il capte 13% des interve-
nants plurimédias, juste derrière la
publicité extérieure qui en référen-
ce 23%. Au total, 4 208 annonceurs
ont communiqué sur le display
depuis le début de l'année, 38%
d'entre eux sont exclusifs au média
mais ils ne représentent que 6,6%
des recettes brutes du média. En
d'autres termes, 62% des annon-
ceurs ne sont pas exclusifs au dis-
play et ils représentent la première
source de revenus du média. Un
LE DISPLAY SE POSITIONNE
EN 4 ème MEDIA APRES LA RADIO
Part de marché du média internet
Janvier-septembre 2010
12,2 % campagnes les plus soutenues
dispositif internet encore plus mar-
qué chez les leaders du marché
publicitaire global : sur les 100 pre-
miers annonceurs, seuls 2 d'entre
eux ne sont pas présents sur le dis-
play (Leader Price et Quick
France). A univers constant, le
nombre d'annonceurs présents sur
la toile progresse de +7,0%.
La combinaison la plus courante
est l'association entre les médias
internet et presse : 56% des
annonceurs communiquant sur le
web sont également actifs en pres-
se. Certains consacrent au display
un budget plus important qu'au
média presse. C'est le cas d'1
annonceur sur 3 et on peut notam-
ment citer SNCF, FDJ, ou encore
Microsoft.
Parallèlement, on constate une
importante proximité entre internet
et la télévision avec plus d'1 annon-
ceur sur 5 (22%) actif simultané-
ment sur les deux médias. Une
stratégie qui concerne les annon-
ceurs les plus importants puis-
qu'ils sont à l'origine de 90% des
investissements en télévision et
81% des recettes brutes d'internet.
Un deuxième trimestre
favorable pour le média
Sur le cumul annuel, le portefeuille
sectoriel est composé avant tout
par la culture & loisirs (11,2% de
part de voix), les établissements
financiers (10,8%) et les télécom-
munications (9,7%).
Au sein du premier marché, les
productions cinématographiques
réalisent 42% des investissements
sur le média avec un soutien publi-
citaire pour les sorties de films tels
que Iron Man 2, Dragons ou encore
Night and Day. Les paris en ligne
sont dynamisés par la forte activité
autour du site de la Française des
Jeux " Parionsweb.fr " qui à lui
seul, réalise 38% des investisse-
ments de ce marché sur le web.
Les établissements financiers pré-
sentent une activité plus soutenue
de la part des banques vs les assu-
reurs. Aussi, la part de voix des
banques au sein du secteur s'élève
à 47,4% sur le display, soit un poids
plus conséquent que sur l'univers
plurimédia (internet compris) où
elles représentent 43,6% des
investissements. 1/3 de cette enve-
loppe budgétaire est engendrée
par les banques pures players
(banques exclusivement en ligne),
ING Direct étant la première
banque de détail cette année.
Quant aux télécommunications, les
émanent des opérateurs qui réali-
sent 71,4% des investissements du
secteur sur le média. Les opéra-
teurs historiques représentent plus
de la moitié de cette activité
Kantar Media /08/2010 11
(51,7%) et Orange semble indétrô-
nable avec 25,3% de part de voix.
La saisonnalité trimestrielle
montre une forte activité sur le
2ème quart de l'année où 42% des
investissements y sont concentrés
contre 29% pour chacun des autres
trimestres. Une période riche en
évènements pour le média où se
mêlent les communications des
voyagistes qui soutiennent leurs
offres estivales, celles des
constructeurs automobiles à tra-
vers leur gamme de produits. De
plus, l'ouverture des paris en ligne
en juin engendre également une
forte activité sur le média.
Ensemble, ces trois secteurs
contribuent pour ¼ à la hausse des
investissements sur le 2ème tri-
mestre (vs 1er trimestre).
Au-delà de ces marchés, certains
annonceurs renforcent leur pres-
sion publicitaire sur le 2ème tri-
mestre. Microsoft investit 25,5 mil-
lions d'euros bruts sur cette pério-
de contre 17,3 millions d'euros sur
le reste de l'année. D'avril à juin
2010, l'annonceur soutient forte-
ment ses nouveautés : son systè-
me de navigation " Internet
Explorer 8 " ainsi que son logiciel "
Windows 7 ". De la même façon
EDF est largement plus dynamique
sur le 2ème trimestre avec un bud-
get 3 fois plus conséquent.
12 Kantar Media /11/2010
TOP SECTEURS
Janvier-septembre 2010
CULTURE & LOISIRS 11,2%
ETS FINANCIERS ASSURANCE 10,8%
TELECOMMUNICATIONS 9,7%
AUTOMOBILE TRANSPORT 9,7%
VOYAGE-TOURISME 9,0%
SERVICES 7,8%
DISTRIBUTION 5,7%
ALIMENTATION 5,5%
HYGIENE BEAUTE 5,4%
INFORMATIQUE BUREAUTIQUE 5,0%
L'énergéticien relaye deux princi-
pales thématiques sur le web : son
image et sa cible entreprises.
Les mois de juillet et août mon-
trent un ralentissement de l'activi-
té sur le display mais dès le mois
de septembre, les investissements
repartent à la hausse et s'élèvent à
313,8 millions d'euros. On souligne
le dynamisme des annonceurs des
télécommunications (13,3% de part
de voix), des établissements finan-
ciers (12,6%) et aussi de la grande
consommation (11,2%).
Au final, Orange est le premier
annonceur sur le display avec 57,1
millions d'euros bruts investis
devant Renault (50,5 millions) et
Microsoft (42,8 millions). Au-delà TOP 10 annonceurs
Janvier - septembre 2010
des annonceurs en affinité avec le
média (télécommunication ou ORANGE 57,1
informatique), la grande consom-
RENAULT 50,5
mation est représentée dans le
palmarès par Unilever qui se posi- MICROSOFT 42,8

tionne au 8ème rang avec un bud- FDJ 40,5

get de 27,6 millions d'euros bruts. SFR 38,1

MC DONALDS 31,8
En moyenne, les annonceurs com-
muniquent sur 9 sites cette année SNCF 31,4

et près d'un acteur sur 5 se situe UNILEVER 27,6

dans cette norme ou au dessus. Là PEUGEOT 27,5
encore Orange se démarque avec
BOUYGUES TELECOM 22,4
une activité sur 401 sites, il est
suivi par la SNCF qui cumule 396
sites.

La répartition du nombre d'annon-

ceurs par type de sites souligne
une prédilection certaine pour les
sites d'information qui captent
43% des intervenants contre 25%
pour les sites féminins. Néanmoins,
le budget moyen tous sites confon-
dus s'élève à 527 milliers d'euros
bruts contre 235 milliers d'euros
pour les sites d'information.

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