ALAIN FORGET
À mes Maîtres,
René ROPARS
Jean TISSIER
1
Dés : étymologiquement Hasard ,
en arabe
LES QUATRE D
DISTANCIATION,
DISCERNEMENT,
DÉSIDENTIFICATION,
DISCRIMINATION.
Note liminaire :
Les * renvoient au glossaire à la fin du texte.
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Introduction
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Prologue
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Le stade phallique est celui de la concrétisation, du positionnement actif
dans le monde. Il peut ne jamais se manifester ou seulement partiellement ;
cela dépendra de la façon dont les stades précédents ont été franchis. Il
induira lenvie dexpérimenter sa puissance en la manifestant. Mal agencé, il
produira la peur de ne pas être reconnu ou déchouer.
Ainsi donc, à travers ces cinq strates et à travers la façon dont lenfant se
connecte à linconscient de sa famille, quil a absorbé comme une éponge,
celui-ci va construire sa logique propre. Toute sa vie, il se servira de
cette logique en fonction des situations traversées pour maintenir son prin-
cipe de cohésion et de cohérence. Vers trois ans, le programme commence à se
fermer. Vers sept ans, cest verrouillé.
Au cours de cette période, se sont constituées les sous-personnalités majeu-
res qui vont protéger lenfant vulnérable, ainsi que la logique du programme
qui choisira le moindre mal permettant de maintenir la cohésion et la cohé-
rence de ces sous-personnalités. Ceci est la base de notre fonctionnement. Il
faut le comprendre et lintégrer. Le comprendre est simple. Lintégrer est
une autre démarche.
Imaginons un amphithéâtre avec une scène et un micro, un amphithéâtre de
mille places se répartissant ainsi : cinq places pour les stars, une ving-
taine pour les V.I.P., et 975 pour le vulgum pecus. Les cinq stars sont nos
strates de base. À savoir : la douleur de la naissance, le stade oral, le
stade anal, le stade dipien, le stade phallique. Les V.I.P. sont nos compen-
sations de base, celles qui reviennent tout le temps.
Par exemple : pour le stade oral, face à lanxiété : la cigarette, le
chewing-gum, la boulimie etc. Pour le stade anal : en comptant et recomptant
largent disponible ou en vivant une sexualité figée dans les mêmes mécanis-
mes.
Les 975 autres places sont constituées par notre mémoire, toutes nos identi-
fications passées. Par exemple, vous conduisez votre voiture et voyez cette
affiche avec une femme en robe rouge. Instantanément, le souvenir de cette
jeune fille portant une robe rouge, qui a provoqué un de vos premiers émois
il y a trente ans, va revenir à la surface et semparer du micro. Comme ce
souvenir nest pas très actuel et na pas beaucoup dénergie, il ne va pas
tenir le micro longtemps. Il sera remplacé par un autre souvenir, une autre
perception liée à la même sous- personnalité ou à une autre et ainsi de
suite.
En regardant notre amphithéâtre, nous comprenons vite quil est le lieu dun
conflit. Les mille personnages le composant sont en lutte constante afin de
semparer du micro et de le garder le plus longtemps possible.
Nous comprenons ainsi que la nature de cet amphithéâtre est dêtre un champ
de bataille où tous les coups sont permis ; que des alliances se forment afin
quun groupe ou un autre ait accès au micro ; que les trahisons sont constan-
tes ; que de ce magma se dégage un certain nombre de groupes plus puissants
qui sont nos fameuses sous-personnalités.
Elles sont fluctuantes, changeantes. Ces différents moi qui nous composent
varient en puissance mais leur noyau est toujours le même. Il est constitué
démotions non intégrées.
Une fois comprise la nature de ce terrain daffrontement qui est nous-même,
nous nous disons : oui, nous fonctionnons bien ainsi, apparemment lincons-
cient décide, le conscient exécute, mais que faire ?
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LA DISTANCIATION
La première chose à faire est de dresser le 999ème petit personnage en haut
de lamphithéâtre à faire une chose pour laquelle il nest absolument pas
fait. Cest pour cela quil sagit dun dressage.
Cest uniquement par une observation totalement neutre que la mise en ordre
peut commencer. La clé est de regarder ses pensées, ses émotions comme on
regarderait les passants dans la rue.
Le regard est neutre, non impliqué. Comme celui dun vieil homme sage regar-
dant des enfants jouer dans une cour de récréation. Il y a des gentils, des
intelligents, des brutes, des cruels. Il les regarde avec la même distance
bienveillante.
Au début, cela est comme si vous visionniez un film qui ne fonctionnerait que
par arrêt sur image.
Avec un peu de persévérance, vous arriverez à garder le 999ème personnage en
amont conscient.
Vous ressentez comme il est attiré par le mouvement mental, cest une force
dattraction.
Ne résistez pas. Restez fluide. Ramenez-le doucement en arrière.
Alors vous voyez le film se remettre en marche, limage est un peu moins
claire, le son est un peu moins fort.
Mais néanmoins vous vous savez.
La pensée défile devant vous. Vous avez réussi à diviser votre attention.
Il ne reste quà pratiquer encore et encore.
Lattitude juste est de dresser une partie de soi à rester en amont dans un
silence vigilant se sachant et de regarder lagitation en aval.
Ce dressage devient une attention qui nentraîne plus de réaction. Cette at-
tention devient alors le véhicule nous permettant de voyager à lintérieur de
nous-même, de nos conditionnements issus de notre passé.
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Limportant à ce stade nest pas la durée où la distanciation sest mainte-
nue, limportant cest le nombre de fois par jour, par heure où vous vous
souvenez de vous mettre en distanciation.
Au début vous vous retrouvez dix, quinze fois par jour derrière vos pensées,
vos émotions, puis petit à petit cette position se stabilise, elle offre un
confort, une quiétude inconnue auparavant. Cette attention non réactive est
la distanciation.
LA DISTANCIATION
La distanciation nous conduit
au deuxième D.
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LE DISCERNEMENT
Cest uniquement si nous atteignons cette désolation, que nous pouvons com-
mencer à changer.
Car la désolation nous propulse en arrière comme un zoom qui reculerait brus-
quement, découvrant un champ beaucoup plus large. Les schémas de cohésion et
de cohérence liant nos sous-personnalités sont alors VUS et momentanément
brisés. Lénergie les constituant a surtout été utilisée pour maintenir en-
semble ces fragments épars. Leur totalité est notre ego. Cette énergie a
aussi été utilisée par lego pour ne pas se trouver face à lui même afin de
ne pas être consterné, car sa fonction première est daller vers lagréable
et déviter le désagréable.
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Si nous sommes un peu disponible, nous la sentons circuler dans notre corps.
Nous voyons alors que le mental et le corps sont énergétiquement liés. Le
mental agit sur le corps, le corps répond au mental. Nous en déduisons que le
mental a aussi une réalité physique, tout comme le corps, mais dun autre
ordre.
Ces prises de conscience renforcent la pratique de la Distanciation, la ren-
dant plus lucide, plus stable, la connectant à une sensation corporelle,
comme si cette attention neutre et vigilante se traduisait physiquement par
une impression légèrement différente, ce qui permet au discernement dagir à
son tour plus profondément, pénétrant des niveaux dont nous nétions pas
conscient.
Nous comprenons que ces conditionnements ne sont pas seulement imprimés dans
notre cerveau, mais également dans tout ce qui nous constitue, du système
nerveux à la cellule. Ces conditionnements familiaux, communautaires, sont
imprimés dans la totalité de nous-même.
Un homme a en lui des peaux nombreuses recouvrant les profondeurs de son
cur. Lhomme connaît tant de choses. Il ne se connaît pas lui-même. Ah !
Trente ou quarante peaux ou cuirs tout à fait semblables à ceux dun buf ou
dun ours, recouvrent lâme. Pénétrez donc dans votre fondement et apprenez-y
à vous connaître.
Maître Eckhart* XIVème siècle
Nous sommes constitués de strates comme des couches de sédiments. Chaque cou-
che protège la précédente.
Comme dans notre amphithéâtre où le public du rang de devant fait écran à
celui de derrière. Ce sont nos défenses protégeant notre principe de cohésion
et de cohérence. Quand celui-ci est en risque, nous nous servons de leurres.
Ainsi apparaît la colère, parfois la rage ou le désespoir. Ou bien nous ve-
nons dentendre une phrase, un mot capital mais comme cette phrase, ce mot
met en risque notre système de cohésion, nous loublions instantanément.
Alors, nous voyons à quel point et avec quelle intensité les leurres nous ont
possédé ; à quelle profondeur nous nous court-circuitons. Ce sont de magnifi-
ques occasions de nous voir tel que nous sommes.
La seule façon de changer est de se voir tel que lon est et daccepter den
être profondément consterné. Le cur de lexpérience de la vie est laccepta-
tion du moment présent.
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LA DÉSIDENTIFICATION
Première partie
Nous réalisons quil y a une insatisfaction chronique qui nous fait projeter
dans le futur en permanence.
Nous réalisons que cette insatisfaction nest produite que par des émotions,
des affects anciens refoulés.
Nous réalisons que cette insatisfaction, ces émotions, ces affects sont la
base de notre ego.
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Nous voyons comment lincertitude, puis lanxiété, stimulent le choix entre
ce qui est positif et ce qui est négatif, le pour et le contre, lamour et la
haine.
Nous réalisons alors un peu plus profondément comment nous alimentons ce pro-
cessus entretenant notre ego.
Alors, sachant quil convient dagir selon des situations toujours changean-
tes, nous nous projetons de moins en moins.
Cest la situation qui nous modèle et non nous qui cherchons à modeler la
situation. La vie devient plus facile. De temps en temps, les structures de
peur, danxiété, réapparaissent. Mais elles sont de plus en plus vues pour ce
quelles sont, cest-à-dire de vieux schémas pour maintenir notre culpabilité
dorigine.
Comprenant cela, bien que la peur soit le principal ennemi de lhomme, nous
voyons quelle est liée aux apparences.
Dans une certaine mesure, elle nous est utile car elle nous montre là où nous
devons nous pardonner, là où nous devons nous aimer.
Nous avons maintenant bien compris comment nos mécanismes de peur et de cul-
pabilité attirent ce qui les renforcent. Cela est redoutable, souvent mortel.
Si tu es atteint dune maladie mortelle, change de ville, change de nom.
La Kabbale*
(écrits chinoui mazl et chinoui makoum)
Si nous remontons vers les causes premières, si nous réussissons à les modi-
fier, en implantant un autre programme, tous les effets en découlant seront
modifiés.
(Voilà sans doute pourquoi les gens entrant en religion changent de nom).
Ce sont nos vieilles identifications qui sont à lorigine de ce que nous ex-
périmentons .
Cest notre système de cohésion et de cohérence qui choisit le moindre mal
pour se maintenir.
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Lecteur, êtes-vous vivant ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou
pas du tout ?
Les relations de couple, les relations affectives sont un miroir qui nous
renvoie à notre masculinité, à notre féminité.
Il convient quun homme soit mâle et femelle toujours, afin que sa foi
demeure stable et pour que la présence ne le quitte jamais.
Le Zohar* 1
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1 Lao Tseu, Jésus, nous disent la même chose.
(cf. glossaire )
Une femme na pas autant de problèmes sur ce plan, car elle nest pas née du
ventre dun homme.
Les interférences entre ces deux pôles, sils ne sont pas à leur place, sont
sans nombre aussi bien dans la construction, que dans la défense de limage
de nous-même ainsi que dans les relations que nous entretenons avec le sexe
opposé.
La vie sur le plan des relations est un miroir. Nul nest attiré par un autre
si cet autre ne porte en lui une partie de nous-même (de nos sous-personnali-
tés).
Ces parties sont généralement enfouies parce que non acceptées. Lautre est
alors le moyen de leur expression.
Comprenant cela, nous cessons de reprocher à lautre des caractéristiques qui
sont les nôtres.
Nous voyons que si quelquun à qui nous reprochons quelque chose de particu-
lier, mensonge, malhonnêteté, inconsistance, etc. reste dans notre entourage,
cest que nous portons toujours ces structures enterrées quelque part en
nous-même.
Le réalisant, nous élevons notre niveau de conscience, nous ressentons
lénergie bouger, notre corps salléger.
Souvent ensuite, spontanément, notre environnement change, se modifie.
LA DÉSIDENTIFICATION
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Deuxième partie
Nous ne sommes plus chenille, pas encore papillon, létat de chrysalide est
parfois inconfortable, mais nécessaire.
Nous sentons une autre qualité de vie commencer à naître, nous voyons quà
force de nous tenir en amont de notre mental, nous cristallisons une énergie
nouvelle qui nous rend plus vivant, qui augmente notre champ daction. Nous
nous ouvrons consciemment à la vie psychique. Cela peut être un accès à une
autre qualité de vie, à dautres dimensions.
Nous sommes à présent conscient que les limites que nous rencontrons dans le
monde sont celles que nous avons créées dans notre mental, dans nos systèmes
de croyance. Notre mémoire les entretient par lhabitude.
Pour faire cette traversée il faut tout dabord renoncer à tout ce qui en
cette vie nous paraît une bénédiction mais qui est en réalité habitude.
Gurdjieff*
A travers les différents lâcher-prise que nous avons vécus, nous avons vu que
la conscience et le physique sont énergétiquement liés.
Nous ressentons la conscience comme une énergie.
La physique moderne a démontré que la matière se transforme en énergie.
Les dieux, les puissances invisibles, les mythes de nos ancêtres paraissent
correspondre aujourdhui à une infinité de champs : magnétique, électromagné-
tique, électrochimique etc.
Pour réussir notre vie, il est nécessaire que nous définissions clairement
nos objectifs. Sans but, rien nest possible.
À ce stade, nous avons déjà intégré une grande partie de nos mécanismes. Nous
avons compris que ce nest pas linconscient qui décide et le conscient qui
exécute, ça ne la jamais été. Le micro est le point doù partent les ordres.
Linconscient les exécute comme il peut.
Nous avons compris que la pensée est une énergie. Cela peut être une énergie
créatrice consciemment contrôlée.
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Exemple:
Vous êtes à A, vous voulez aller à Z. Gardez Z à lesprit, visualisez-le,
gardez-le au présent. Vous passerez peut-être par C, E, Y, W, revenant par G,
vous ne savez pas. Cest souvent la peur et lanxiété qui tracent un itiné-
raire. Gardez Z à lesprit, gardez-le au présent, lâchez prise, laissez
faire, il ny a rien à faire, sauf si cela vous est imposé, si ça ne vous est
pas donné, ne faites rien, attendez que ça vienne, restez aligné. Garder Z au
présent le matérialise.
Les choses existent dabord sur un plan virtuel, puis potentiel, enfin mani-
festé.
Exemple :
Vous avez un désir de conscience. Vous voulez acheter un ouvrage sur le su-
jet.
Vous avez acheté LES QUATRE D , il est maintenant dans votre main, il est
manifesté dans votre main. Chez les éditeurs, il y a des milliers de textes
sur la conscience et le travail sur soi. Ce livret dans votre main (était
alors ; est) virtuel. Chez le libraire, il y a trente ouvrages sur le sujet.
Celui-ci (était alors, est) potentiel. Dans votre main, il est manifesté.
Toute lastuce pour réaliser quoi que ce soit consiste à amener la chose du
virtuel au potentiel puis au manifesté, sans les interférences de la peur et
de lanxiété. Cela se passe au présent.
Plus vous êtes conscient, plus vous êtes unifié, plus votre pouvoir de mani-
festation est fort.
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Vous savez que la pensée est la mémoire. Vous savez que la mémoire nest pas
la vie.
Morceau par morceau, fil par fil, molécule par molécule, une petite moitié de
votre amphithéâtre a muté. Les personnages sont devenus plus fluides, plus
translucides, plus subtils. Ils sont là avec les autres, mais les autres ne
les voient presque plus. Ils sont moins attrapables, ils se sont connectés à
une autre qualité dexistence, à un autre niveau de conscience.
Ils ont perdu leur voile et très naturellement se sont unifiés. Ils sont le
résultat dune vraie volonté, dun vrai effort conscient qui les a cristalli-
sés. Vous vous êtes fabriqué un ego de conscience, un moi directionnel, une
âme.
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LA dÉsidentification
NOTE AUX TROIS
PREMIERS D
Si les siddhis sont un signe de progrès, ne pas oublier que souvent les Maî-
tres considèrent les siddhis comme des obstacles sur la voie. Ils apparais-
sent car lego a muté, il est devenu plus poreux, plus subtil. Il a changé de
niveau de conscience.
Si la motivation de laspirant nest pas pure, sil a oublié que les siddhis
appartiennent au monde mental et quil sidentifie à eux, les mettant à son
service sans discernement, il risque de retomber dans une identification plus
opaque encore, et peut induire des déséquilibres psychologiques et même par-
fois physiologiques importants.
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LA DISCRIMINATION
Nous vivons toujours dans la division, dans la dualité. Nous sommes toujours
dans un rapport de sujet et dobjet. Moi et ma vision, moi et mon audition,
moi et mes pensées.
Nous ne connaissons que le Deux, dans létat de veille ou dans létat de
rêve.
Les philosophes, les sages, les saints ont tous énoncé le Un, la Vérité,
lAbsolu, la Réalité, Dieu, comme lUnité ultime.
Le Un est létage supérieur de la conscience de la vie. Les idées, les con-
cepts, tout ce que nous connaissons, lamphithéâtre, sont de létage du Deux.
Notre problème est de passer du Deux au Un.
Les hindous ont élaboré un système appelé la discrimination. Depuis cinq mil-
lénaires, il se sont spécialisés sur la question.
Ils ont inventé un concept quils appellent la lilâ.
Humain : lintelligence.
Lintelligence : la faculté dabstraction.
La faculté dabstraction : linterrogation métaphysique.
À cet instant, lhomme meurt à lui-même et renaît à la vie. Ce nest plus lui
qui vit sa vie, cest la vie qui vit en lui. En cet instant, tout, absolument
tout, est différent.
Il fait un avec la vie.
La peur, lanxiété sont définitivement mortes.
En dautres termes, nous ne pouvons pas saisir ce que nous sommes : La Vé-
rité, lUnité, Dieu, lAbsolu
(au choix), mais nous pouvons saisir ce que
nous ne sommes pas : nos pensées, notre corps, ce qui sinscrit sur lécran
du mental. Cela est comme un oignon dont on enlève peau après peau. À la fin,
il ny a pas de noyau, juste une dernière peau.
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Vous ne pouvez pas saisir ce que vous êtes (lunité), mais vous pouvez saisir
ce que vous nêtes pas (la dualité). Quand tout ce que vous nêtes pas a été
saisi , reste ce que vous êtes.
La question à se poser, pratiquant toujours les trois premiers D, est : qui
dit cela, qui pense cela, qui perçoit cela
, ? etc.
Lidentification à ce qui est lui suffit. Son centre est un magma de vieilles
douleurs. Ce centre est intelligent, il est en recherche permanente de sécu-
rité. Pour exister, il se surimpose aux événements présents, les voyant sou-
vent comme ennuyeux ou pénibles alors quils ne le sont nullement. Lego
nest quun désir permanent dêtre. Au fond de lui-même il sent quil peut
être détruit. Il ne veut pas être reconnu comme étant différent de vous. Pour
cela il cherche en permanence à distraire votre vigilance. Presque toujours
il y parvient en vous faisant penser.
Interrogeons-le, puis traquons-le de lintérieur avec un intellect de plus en
plus acéré. Ramenons-le avec détermination comme un chien berger regroupe les
moutons, face à lui-même, là où il nest pas.
Qui est-il ?
Qui est ce JE ?
Comment sentretient-il ?
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Cela vous renvoie à cette interrogation :
Qui est ce JE ?
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la discrimination
Léveil
Peu importe la réponse, cest la question qui est levier, elle tournera inva-
riablement autour de : Qui suis-je ? Qui perçoit ? Quelle est la nature du
perçu ? Doù vient cet univers ? Quest-ce qui est réel ?
Alors, vous vous retrouvez sans aucun point dappui ! Rien ! le vide ! Le
travail préliminaire aura usé les ruses de lego.
La conscience - réflexe à disparu. Vous êtes un avec toutes choses. Vous êtes
lamphithéâtre de la vie.
La peur est morte. Lanxiété est morte. Vous utilisez la mémoire mais la mé-
moire ne peut plus vous utiliser. Vous pensez seulement si cest nécessaire.
La vie est devenue intensément goûteuse,
jouissive
Plus jamais vous ne pourrez dire :
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Le sujet et lobjet se sont perdus. Il ny a plus dobjet perçu et de sujet
percevant, les deux ont disparu dans la perception et cette perception est
infiniment, pleine
, joyeuse
, dynamique
.
Vous êtes né à nouveau (le Bouddhisme parle des deux fois nés).
Vous avez retrouvé la spontanéité de lenfant, il ne sera jamais plus vulné-
rable. (Pour entrer dans le royaume, redevenez des enfants J.C.) Il sait
quil ne peut plus rien lui arriver, il se sait être la conscience de la vie.
Seule cette conscience peut vraiment Aimer. Car sa nature est Amour.
Appendice à léveil
Dun sourire disons, que : parfois les dieux jalousent les hommes car les
hommes ont le potentiel daller au-delà du domaine des dieux.
Dun clin dil, illustrons cela. Revenons en arrière, relisons page 79. Tout
est dans le passage de À cette seconde à En cette seconde .
Là, lillusion sécroule, lego se dissout. Si vous voyez dans la Lumière ;
lArchange ou Dieu, sous quelque forme que ce soit, rappelez-vous bien la
phrase de Lin-Chi* vieux maître du Tchan* :
En dautres termes, lâchant prise totalement, votre ego dans une ultime ten-
tative dexpansion, cherchera une dernière identification pour se maintenir
dans la relation sujet, objet . Une forme lumineuse, le diable, une divi-
nité, le bouddha. Cest le dernier piège, la dernière illusion doù la phrase
du vieux maître du Tchan*.
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Épilogue
Les deux sont absolument interdépendants. Ils ne peuvent exister lun sans
lautre.
Le sujet, dès quil est conçu comme sujet, de par cette conception
même
devient objet.
Donc, le sujet ne peut être conçu
car sa conception même en fait un objet.
Si le sujet ne peut jamais être conçu.
Conclusion
Maintenant, essayons den finir une bonne fois pour toutes, prenons la phrase
de Houang-Po* : malaxons-la, triturons-la, pénétrons-la. Transformons-la en
un bâton de dynamite et allumons la mèche :
Le Bouddhisme :
Fondé par Shakyamuni, né en 563 av. J-C, en réponse à la souffrance.
La cause de la souffrance est la croyance en un ego, dont le principe est de
perpétuer notre individualité par le désir. Cela vient de lignorance. Nous
courons après un désir puis un autre... Lillusion de la durée est due à un
jeu de lesprit causé par lattachement. Par la méditation vient lintégra-
tion de cela qui aboutit à lillumination.
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Paroles du Bouddha :
Vous êtes votre propre refuge. Il ny en a pas dautre. Ce refuge est dif-
ficile à réaliser. Le JE est notre maître. Il ny en pas dautre. Ce maître
est difficile à libérer. Vous ne pouvez sauver un autre. Vous ne pouvez sau-
ver que vous-même. Si vous commettez lacte mauvais, vous récolterez le fruit
amer. Si vous ne le commettez pas, votre JE sera purifié.
Lextinction de la cupidité, lextinction de la colère, lextinction de
lillusion, cest cela qui sappelle Nirvana.
La haine ne cesse pas par la haine, la haine ne cesse que par lamour.
La Kabbale :
Le mot Kabbalah dont est issu le mot français kabbale signifie en hébreu tra-
dition. Le texte kabbalistique le plus connu est le Zohar. La Kabbale est une
voie sacrée, magique, métaphysique par laquelle sexpriment les vues les plus
profondes de la mystique juive.
Le Soufisme :
Apparu au XIème siècle en réaction à la vision traditionnelle islamique, le
soufisme est une connaissance qui libère et ouvre au divin. Lhomme y est vu
comme exilé. Sa vie consiste à prendre conscience de son exil et à trouver en
lui les moyens de son retour.
Par une approche non dualiste menant à une conscience unitive (Ibn Arabi).
Le Tchan ou Zen :
Introduit dInde en Chine par Bodhidharma (470-543). Existe de nos jours au
Japon sous le nom de Zen. Se résume à quatre principes : Une transmission
spéciale en dehors des Ecritures ; aucune dépendance à légard des mots et
des lettres ; se diriger directement vers lâme de lhomme et réaliser que
cest la nature dun Bouddha, nous lintégrons quand nous comprenons quen
tant quêtre divisé nous ne sommes absolument pas. Alors... tout est. Cette
prise de conscience subite est léveil.
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Le Vedanta :
De tous les systèmes de la pensée hindoue, la philosophie du Vedanta est la
plus étroitement liée à la religion indienne. LAdvaïta-Vedanta (non dua-
lisme) est le courant majeur issu du Vedanta.
Pour le Védanta les phénomènes matériels ou mentaux nexistent quen fonction
de la réalité ultime, la pure conscience.. Elle est indestructible et auto-
nome. Quand un individu perçoit un phénomène du point de vue de lui-même ,
ce phénomène entretient son ego.
Quand un individu perçoit un phénomène du point de vue de la réalité , la
réalité relative du phénomène disparaît ainsi que lego sous-tendu par cette
perception.
Lexemple classique du Védanta est celui du serpent et de la corde.
Dans une pièce sombre un homme voit un serpent. Peur, panique, adrénaline,
fuite...
Soudain, il réalise que ce quil avait pris pour un serpent nest quune
corde.La projection mentale qui nourrissait son ego sécroule et si lhomme
est mûr, son ego avec.
Le Zohar :
Date de lempire romain, fut compilé par Moïse Léon au XIVème siècle.
Le Zohar est le livre le plus important de la Kabbale.
Pour le Zohar, toute chose nexiste que dans la mesure où elle participe au
non divin.
Jacob BÖHME:
1575. Cordonnier de village, séveille à lesprit à lâge de 25 ans, puis
écrit malgré linterdiction qui lui en est faite. Il est dans la lignée de
Maître Eckart et des mystiques rhénans.
Toute réflexion et toute recherche sur la volonté de Dieu est une chose
vaine sans transformation de lesprit.
Plus haut une âme sélève au-dessus delle-même, plus elle est pure et
claire, et plus parfaitement Dieu accomplit en elle son uvre selon sa res-
semblance.
LAmour à son niveau le plus pur et le plus désintéressé nest rien dautre
que
Dieu.
26
Quand vous arrivez à un point où vous ne pouvez plus sentir la douleur ou
lanxiété au sujet de rien, et où la peine nest plus la peine pour vous, et
où toutes choses sont une espèce de pure paix pour vous, alors il y a vrai-
ment naissance.
Lâme doit reposer en Dieu. Son uvre divine, Dieu ne peut laccomplir dans
lâme quand tout ce qui y pénètre est circonscrit par des mesures. Mesure est
ce qui renferme les choses par le dedans et le dehors.
Albert EINSTEIN :
1879-1955, Physicien. A certainement appréhendé lunité fondamentale de toute
chose en ayant lié la matière et lénergie par une loi.
GURDJIEFF :
1877-1949, maître spirituel. Voit lhomme en état dhypnose ou de sommeil
comme une machine animée par des automatismes. Pour Gurdjieff, le subcons-
cient englobe les facultés supérieures, cest le vrai conscient.
Tous les prophètes envoyés den haut parlaient de la mort qui pourrait se
produire dans cette vie, cest-à-dire la mort de ce tyran doù nous vient
cet esclavage dans cette vie, une mort dont dépend la première et la princi-
pale libération de lhomme .
Cest très important pour un homme qui travaille sur lui-même de comprendre
que le changement ne peut avoir lieu en lui que sil change son attitude vis
à vis du monde extérieur.
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HALLÂJ :
857-922. Il vit une union damour brûlant où la vie même se consume. Pour
Hallâj, le but cest lunion trans-substantielle avec Dieu. La personnalité
humaine sanéantissant afin dêtre envahi par lui. On laccuse de blasphème,
pour avoir déclaré je suis la vérité, mon JE, cest Dieu. Il fut torturé,
mis au gibet et décapité le 26 mars 922 à Bagdad pour cela.
Quand Dieu prend un cur, il le vide de ce qui nest pas Lui.
Sache que lhomme qui proclame lunicité de Dieu, saffirme lui-même.
Jai médité sur les diverses religions en mefforçant de les comprendre et
jai trouvé quelles relevaient dun principe unique à ramifications nombreu-
ses. Ne demande pas à un homme dadopter telle religion car cela lécarterait
du principe fondamental, cest ce principe lui même qui doit venir le cher-
cher
Pour en savoir plus : Le Diwan de Hallâj
Stephen HAWKING :
1942 - . Physicien cosmologiste, sest rendu célèbre pour ses travaux sur
lorigine de lunivers.
HOUANG-PO :
IXème siècle. Maître Tchan en tant que Maître de Lin-chi, il apparaît comme
lun des précurseurs de lécole Rinzai toujours vivante au Japon. Les paroles
et sermons de Maître Houang-Po sont parmi les écrits les plus profonds du
Tchan. Il est mort en 850.
Le profane sattache aux objets, le chercheur sattache à lesprit, oubliez
à la fois les objets et lesprit, voilà la vraie loi. Il est facile doublier
les objets mais très difficile doublier lesprit. Lhomme nose pas oublier
lesprit, il craint de tomber dans un vide où il naurait plus rien à quoi
saccrocher. Cest quil ne sait pas que le vide fondamentalement, nest pas
le vide. Mais il en est ainsi que dans la Loi.
Léveil nest pas localisable. Le Bouddha na pas plus atteint léveil que
les êtres vivants ne lont perdu. On ne peut pas latteindre avec le corps ni
le chercher avec lesprit. Léveil nest pas quelque chose que lon trouve.
Il vous suffit de produire lesprit de ce qui est introuvable et quand vous
ne trouverez absolument rien, ce sera lesprit déveil. Léveil ne se fixe
nulle part, cest pour cette raison que nul ne peut le trouver.
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IBN ARABÎ :
1165-1240. Il passe sa vie à voyager et bouleverse le monde musulman. Il
écrit plus de 300 ouvrages. Pour connaître, lhomme doit dabord se connaître
lui-même en son essence spirituelle. Il ne peut se connaître soi-même quen
Dieu et par Lui. La formulation dIbn Arabî est paradoxale. Il empêche les-
prit du lecteur de se fixer. Il lamène au lâcher prise en le déséquili-
brant par rapport au plan rationnel.
Dieu est donc le miroir dans lequel tu le vois toi-même comme tu es son
miroir dans lequel il contemple ses noms.
Si tu penses que Dieu est transcendant, commence donc à penser quil est
immanent Si tu penses que Dieu est immanent commence donc à penser quil est
transcendant.
Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux. (Matt,
5.3)
Je vous le dis, celui qui ne recevra pas le Royaume de Dieu comme un petit
enfant ny rentrera pas. (Marc, 10.15)
Alors que notre homme extérieur se consume, notre homme intérieur, lui, se
renouvelle de jour en jour.
(Paul II. Cor, 4.15)
LÉvangile de Thomas :
Jésus dit : Celui qui cherche ne doit pas cesser de chercher jusquà ce
quil trouve, et quand il trouvera, il sera stupéfié, et étant stupéfié, il
sera émerveillé et il règnera sur tout.
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JUNG :
1875-1961. Collaborateur de Freud, se sépare de lui et crée sa doctrine (la
psychologie complexe) en particulier : Son concept dinconscient collectif
qui se manifeste sous forme darchétype (ex : Animus Anima) aux inconscients
personnels, les nourrissant. Son concept de synchronicité : un événement sans
cause directe mais hautement signifiant induisant une unité sous-jacente aux
phénomènes. Pour lui lhomme ne peut saccomplir que sil a une connaissance
consentie de sa vie inconsciente. Son approche psychologique se rapproche de
lhindouisme et du bouddhisme. À la fin de sa vie il cherchera confirmation
de ses thèses chez les mystiques.
Rien na été fait tant que lindividu dans son particulier ne sest pas
transformé.
LAO TSEU :
570-490 AV J.C. Auteur du Tao To King, ce qui signifie livre de la voie et de
la vertu. Tao désigne le principe originel inactif. To est lénergie
spirituelle et magique quil déploie. Par lui-même, le Tao est indéfinissa-
ble.
Celui qui se reconnaît comme mâle mais se comporte comme une femelle, il
est le ravin du monde, la vertu constante ne le quitte jamais, il redevient
petit enfant.
LIN-TCHI :
Maître Tchan, fondateur de lécole portant son nom ( Rinzai , Japon) qui
durant des siècles allait devenir la plus importante des écoles du Tchan,
est connu pour son enseignement abrupt. Mort en 866.
Cest parce que vous navez pas confiance en vous-même que vous vous em-
pressez tous à courir après ce qui vous est extérieur vous laissant détourner
par ces dix mille objets et que vous ne trouvez pas lindépendance. Sachez
mettre en repos cet esprit de recherche qui vous fait courir de pensées en
pensées et vous ne différerez plus dun Bouddha.
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Pour qui comprend le sans appui, létat du Bouddha nest pas à obtenir.
Nisargadatta MAHRADJ :
1897-1981. Modeste commerçant indien. Sa quête lamène auprès de son maître
qui lui dit :
- Tu nes pas ce que tu crois être, trouve ce que tu es, observe le sens de
JE SUIS , découvre ton véritable soi.
- Jai fait ce quil ma dit de faire. Tout le temps gagné, je le consa-
crais à mobserver en silence. Cela opéra en moi un changement rapide et pro-
fond. Il ne me fallut pas plus de trois années pour réaliser ma véritable
nature.
Regardez vos pensées comme vous regarderiez le trafic de la rue. Les gens
vont et viennent ; vous enregistrez, mais sans réponses. Au début ce nest
pas facile mais, avec de la pratique, vous vous apercevrez que votre mental
peut fonctionner sur plusieurs plans à la fois et que vous pouvez être cons-
cient de tout. Ce nest que quand vous portez un intérêt particulier à un
plan précis que votre attention sy laisse prendre et que les autres plans
sont obscurcis. Mais même alors ses autres plans continuent à fonctionner
mais hors du champ de conscience .
Quest-ce après tout que la libération ? Cest savoir que vous êtes au-delà
de la naissance et de la mort. En oubliant qui vous êtes et en vous imaginant
une créature mortelle, vous créez tant de misère pour vous-même, quil vous
faut vous réveiller dun mauvais rêve.
Tout le monde est heureux dexister mais peu en savent la plénitude. Vous
parviendrez à la connaître en demeurant dans le mental, dans le Je suis,
je sais, jaime , avec la volonté de pénétrer le sens le plus profond de ces
mots.
Les désirs ne sont que des vagues dans lesprit. Je ne me sens aucunement
poussé à les satisfaire, je ne sens pas le besoin de passer à lacte , être
libre de ses désirs signifie que la compulsion qui pousse à les satisfaire
est absente.
Marguerite PORETE :
1250-1310. Béguine du Nord de la France. Trace un itinéraire spirituel sous
la forme dun enseignement donné à la raison par lamour. Son livre, Le
miroir des âmes simples et anéanties fut dabord interdit puis son auteur
fut brûlé à Paris en place de grève le 1er juin 1310.
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Cette connaissance est si claire quelle se voit néant en Dieu et voit Dieu
néant en elle.
RAMANA MAHARSHI :
1879-1950. Séveille à 17 ans lors dune introspection sur la mort. Vit pen-
dant des années en ascète dans une grotte. Puis des disciples attirés par sa
présence lui construisent un ashram. Son enseignement est lAdvaita Védanta.
Il ramène lélève en permanence à lorigine du JE, jusquà ce que, par lin-
trospection, ce JE réalise son identité au SOI.
Les faits ont seulement la réalité de celui qui les voit, peines et plai-
sirs ne se rapportent pas à des faits, mais à des conceptions mentales.
PLATON :
428-347 AV J.C. Disciple de Socrate, sa doctrine des idées permet de pas-
ser de lexistence à lessence. Chacun de nous possède une connaissance anté-
rieure perçue avant la naissance. Ce sont les idées. Elles sont à lorigine
de tout ce qui est concevable par lesprit.
Cest de la pensée pure que nous devons faire usage pour atteindre la vé-
rité absolue.
SHANKARA :
Maître spirituel, VIIIème siècle. Il fut le restaurateur de lhindouisme. Il
nadmet quun seul principe (le Brahmane), les Dieux nen sont que des mani-
festations partielles.
Il parcourut lInde enseignant lAdvaïta-Védanta. Il fonda un ordre monasti-
que qui existe encore de nos jours.
Quand lirréel cesse dexister, on réalise quen définitive, cette âme par-
ticularisée est, elle-même, le Soi Éternel. Il est par conséquent de ton de-
voir de dégager le Soi Éternel de toutes ces surimpositions telles que le
sens de lego, etc.
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Pour en savoir plus : Le plus beau fleuron de la discrimination, comment dis-
criminer le spectateur du spectacle de Shankara.
SHANTIDEVA :
Né au VIIème siècle, fils de roi renonce au trône et devient moine. Il par-
court lInde, sauve de la famine des milliers de personnes en multipliant la
nourriture et accomplit de nombreux miracles . Son traité La marche vers
léveil est un précis de réalisation spirituelle.
Celui qui veut garder la règle doit garder soigneusement son esprit. La
règle est impossible à garder pour qui ne maîtrise pas lesprit volage.
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Bibliographie
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De la vie au-delà des sens ,
éd. Arfuyen, 1997.
BROSSE Jacques,
Les Maîtres Spirituels ,
éd. Bordas, 1988.
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Telle était sur Katreï ,
éd. Cahier du Sud, 1954.
Traités et Sermons
éd. du Seuil, 1971.
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Comment je vois le Monde .
éd. Flammarion, 1979.
GABOURY Placide,
Un torrent de silence ,
éd. De Mortagne, 1985.
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Gurdjeff parle à ses élèves ,
éd. Du Rocher, 1985
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traduit par Louis Massignon,
éd. Seuil, 1981.
Poèmes mystiques ,
éd. Sindbad, 1985.
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Une brève histoire du temps ,
éd. Flammarion 1989
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Entretiens de Houang-Po ,
Patrick Carré,
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La philosophie éternelle
éd. du Seuil, 1977.
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Le traité de lunité ,
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LAO-TSEU,
Tao To King ,
éd. Desclée de Brouwer, 1994.
LIN-CHI,
Entretiens de Lin-chi ,
Paul Demieville,
éd. Fayard 1972.
MAHRADJ Nirsagadata,
Je suis ,
éd. Les deux océans, 1982.
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Fragments
dun enseignement inconnu ,
éd. Stock, 1974.
PORETE Marguerite,
Le miroir des âmes simples
et anéanties
éd. Albin Michel, 1984.
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RAMANA MAHARSHI, Lenseignement de Ramana Maharshi , éd. Albin Michel.
Lhomme de lumière
Patrick Lebail, éd. Le Mail, 1991.
Immortelle conscience
éd. Les deux océans, 1989.
SANKARA,
Le plus beau fleuron
de la discrimination ,
éd. Adrien Maisonneuve, 1946.
Comment discriminer
le spectateur du spectacle ,
éd. Adrien Maisonneuve, 1946.
SANTIDEVA,
Marche vers léveil
éd. Padmakara, 1992.
TCHAN-ZEN,
Hermès ,
éd. Les deux océans, 1985.
THOMAS (LÉvangile selon),
éd. Devry, 1994.
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