Introduction
1. eaux usées
2. évaluations de la pollution
1
Introduction
souterraines. Une certaine dépollution est assurée par les sols, les rivières et autres
systèmes hydriques. Mais la capacité de cette autoépuration est largement dépassée.
Si bien que pour protéger la qualité des eaux naturelles comme toute dégradation
excessive, de nombreuses eaux résiduaires sont traitées dans des stations d’épuration
urbaines ou rurales. Ce traitement conduit a la réduction des matières oxydables, des
matières en suspension et des bactéries
2
CHAPITRE I: origine et composition des eaux résiduaires
4
Température
Il est primordial de connaître la température d’une eau. En effet, elle joue un rôle très
important dans la solubilité des sels et surtout des gaz, et la détermination du pH.
La mesure de la température est très utile pour les études immunologiques et le calcul des
Échanges. Elle agit aussi comme un facteur physiologique agissant sur le métabolisme
de croissance des micro-organismes vivant dans l’eau.
PH
Le pH mesure la concentration des ions H+ dans l'eau. Ce paramètre caractérise un grand
nombre d'équilibre physico-chimique. La valeur du pH altère la croissance et la reproduction
des micro-organismes existants dans une eau, la plupart des bactéries peuvent croître dans
une gamme de pH comprise entre 5 et 9, l’optimum est situé entre 6,5 et 8,5, des valeurs de
pH inférieures à 5 ou supérieures à 8,5 affectent la croissance et survie des micro-organismes
aquatiques selon l’organisation Mondiale de la Santé (OMS).
I.2.1 Paramètres physiques
Les matières pondérales dans l’effluent se subdivisent en diverses formes que l’on peut
représenter par :
- Les matières en suspension (MES)
- Les matières volatiles en suspension (MVS)
- Les matières minérales en suspension
- Les matières décantables et non décantables
I.2.1.1 Les matières en suspension (MES)
Il s’agit de matières qui ne sont ni solubilisées ni colloïdales.la matière en
suspension comportent des matières organiques et des matières minérales. Toutes les
matières en suspension ne sont pas décantables, en particulier les colloïdales retenus
par la filtration. Deux techniques sont actuellement utilisées pour la détermination des
matières en suspension ; elles font appel à la séparation par filtration directe ou
centrifugation.
I.2.1.2 Les matières volatiles en suspension (MVS)
Elles représentent la fraction organique des matières en suspensions .ces matières
disparaissent au cours d’une combustion et sont mesurées à partir des matières en
suspension (résidu à 105°C) en les calcinant dans un four à 525°C pendant 2heurs.
5
Les matières volatiles en suspension représentent en moyenne 70% de la teneur en
MES pour les effluents domestiques.
I.2.1.3 Les matières minérales en suspension (MMS)
C’est la différence entre les matières en suspension (MES) et les matières volatiles en
suspension (MVS).
MMS=MES _ MVS
6
DBOultime : quantité d’oxygène consommée par la réaction, limitée à l’oxydation carbonée.
K : constante cinétique moyenne, pour les eaux usées sa valeur est de l’ordre de 0,2 J -1
7
Les matières oxydables (MO)
Les matières oxydables correspondent à une moyenne pondérée de la DCO et de la DBO5,
mesurées après une décantation de 2h, suivant la formule :
(𝟐 𝐃𝐁𝐎𝟓 + 𝐃𝐂𝐎)
MO =
𝟑
b) Les nutriments
I.2.2.4 Matières azotées:
L’azote rencontré dans les eaux usées peut avoir un caractère organique ou minéral, il se
présente sous quatre formes:
• L’azote organique se transforme en azote ammoniacal.
• L’azote ammoniacal (NH4+ ) traduit un processus d’ammonification de la matière
organique azotée. Les ions ammoniums subissent une nitration par action des bactéries
nitrifiantes.
• L’azote nitreux (NO−
2 ) provient d’une oxydation incomplète de l’azote ammoniacal ou
par une réduction des nitrates par dénitrification. Les nitrites sont instables et sont
rapidement transformés en nitrates.
• L’azote nitrique (NO−
3 ) est produit par nitrification de l’azote ammoniacal. Il joue un
8
I.2.2.5 Composés phosphorés
Le phosphore est l’un des composants essentiels de la matière vivante. Les composés
phosphorés ont deux origines, le métabolisme humain et les détergents. Dans les eaux
usées, le phosphore se trouve soit sous forme d’ions orthophosphates isolés, soit sous
forme d’ions phosphates condensés ou sous forme d’ions phosphates condensés avec des
molécules organiques. Les orthophosphates correspondent au groupement (PO3−
4 ), ces
phosphates sont fixés facilement par le sol, leur présence dans les eaux souterraines est
souvent liée à la nature des terrains traversés, à la décomposition de la matière organique,
aux engrais phosphatés industriels entraînés par lessivage ou par infiltration. Les
polyphosphates sont utilisés comme agents d’émulsification, de dispersion, d’inhibition
… et sont utilisés dans des domaines aussi divers que les industries de poudres à laver, les
industries agroalimentaires, les industries pharmaceutiques comme inhibiteurs de
précipitation et de corrosion.
I.2.3 Paramètres biologiques
Les microorganismes pathogènes présents dans les eaux usées peuvent êtres classés en
quatre groupes principaux :
- Les bactéries pathogènes, essentiellement des entérobactéries: salmonelles
(fièvres typhoïdes, toxi-infection), shigelles (bacilles dysentériques),
colibacilles, auxquelles il faut ajouter les leptospires, les mycobactéries (bacilles
de la tuberculose).
- Les virus, représentés par :
Les entérovirus : poliovirus, coxsachie A et B et schovirus (méningites).
Les réovirus et les adénovirus (affections respiratoires).
Le virus de l’hépatite A.
les parasites : œufs des vers (tænia, ascaris, etc…)
les champignons
I.3 ESTIMATION DES REJETS ET CHARGE POLLUANTES
I.3 Débit
On distingue trois types de débits :
le débit moyen horaire journalier
le débit moyen horaire diurne
9
le débit de pointe de temps sec
a. le débit moyen horaire journalier
C’est le débit moyen observé au cours de la journée mesuré à l’arrivée à la station
d’épuration.
Le débit moyen horaire journalier est donné par :
Qj 𝑚3
Qm = [ ]
24 ℎ
𝓵
CP = 3 si Q m <2,8
𝒔
Le débit de pointe de temps sec est donné par :
𝟐,𝟓 𝓵
𝐐𝐩 = 𝐂𝐏 𝐐𝐦 = 𝐐𝐦 (1,5 + ) 𝐐𝐩 et 𝐐𝐦 en
√𝑸𝒎 𝒔
10
CHAPITRE II : Les Filières De Traitement Des Eaux Résiduaires
La dépollution des eaux usées nécessite une succession d’étapes faisant appel à des
traitements physiques, physico-chimiques et biologiques.
Selon le degré d’élimination de la pollution et les procédés mis en œuvre, trois niveaux de
traitements sont définis ; le prétraitement, le traitement primaire et le traitement secondaire
ou biologique.
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II.1.1 Le Relevage :
Le transport des eaux usées dans les collecteurs se fait généralement par gravité, sous l'effet
de leur poids. Une station de relèvement permet d'acheminer les eaux usées dans la station
d'épuration lorsque ces dernières arrivent à un niveau plus bas que les installations de
dépollution.
Cette opération de relèvement des eaux s'effectue grâce à des pompes ou à des vis
d'Archimède.
II.1.2Prétraitement
Les prétraitements ont pour objectif d'éliminer les éléments les plus grossiers, qui sont
susceptibles de gêner les traitements ultérieurs et d'endommager les équipements. Il s'agit des
déchets volumineux (dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses
(dégraissage-déshuilage).
II.1.2.1 Dégrillage
Les dégrilleurs assurent la protection des équipements électromécaniques et réduisent les
risques de colmatage des conduites mises en place dans la station d’épuration. Le plus
souvent il s’agit de grilles qui récupèrent les déchets plus ou moins volumineux entraînés par
les eaux s’écoulant dans les canalisations d’assainissement (figure 1). Une grande diversité
de grilles est disponible sur le marché (droite, courbe, nettoyage amont, aval, ...).
II.1.2.2 Dessablage
Le dessablage s’effectue sur des particules de dimensions supérieures à 200 m. La vitesse
de sédimentation se calcule par la loi de Stokes (chute libre).
g (ρp −ρl ) .d2
Vp=
18η
Avec
- 𝜌𝑝 : masse volumique de la particule
- 𝑑 : diamètre apparent des la particule
- 𝜂 : viscosité dynamique de l’eau
- 𝜌𝑙 : masse volumique du liquide
- g :accélération de la pesanteur
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On calcule la section du dessableur de manière que la vitesse de l’eau ne descende pas au-
dessous de 0,30 à 0,20 m/s ; on évite ainsi que les matières organiques se déposent en même
temps que les sables.
Le sable est extrait soit mécaniquement par raclage vers un poste de réception, soit
directement par pompe suceuse montée sur pont roulant.
II.1.2.3 Déshuilage-dégraissage
Le déshuilage-dégraissage se rapporte à l’extraction de toutes les matières flottantes d’une
densité inférieure à celle de l’eau. Ces matières sont de natures très diverses et leurs quantités
s’estime par la mesure des « matières extractibles par solvants ». La teneur des eaux usées en
matières extractibles est de l’ordre de 30 à 75 mg/L.
Les huiles et graisses, lorsqu’elles ne sont pas émulsionnées, sont séparées sous forme de
boues flottantes dans des ouvrages comportant une zone d’aération où les bulles d’air
augmentent la vitesse de montée des particules grasses et une zone de tranquillisation où
s’effectue la récupération.
Le plus souvent, les fonctions de dessablage et de déshuilage sont combinées dans un même
ouvrage (figure 2) qui met en œuvre les principes de fonctionnement cités précédemment.
II.1.3 Le Traitement Primaire
Le traitement "primaire" fait appel à des procédés physiques, comme la décantation, et de
procédés physico-chimiques, tels que la coagulation- floculation.
A. Sédimentation d’une particule dans un liquide en mouvement
La vitesse de chute des particules dépend du sens de la circulation du liquide soit vertical,
horizontal, spiral…Elle dépend aussi du type d’écoulement de la viscosité, de la masse
spécifique ou volumique de la particule.
L’examen d’une courbe de sédimentation laisse apparaitre différents aspects qui seront
illustrés dans la figure suivante :
13
B. Interprétation mathématique des différents types de sédimentation
chute d’une particule grenus dans un décanteur rectangulaire
ve
vc
ℎ 𝑄
La possibilité pour que la particule atteigne le fond ⟹vc >ve vc = =
𝑡 𝑆ℎ
C. Décantation classique
La décantation primaire classique consiste en une séparation des éléments liquides et des
éléments solides sous l'effet de la pesanteur.
Les matières solides se déposent au fond d'un ouvrage appelé décanteur pour former les
boues primaires.
14
est supérieure à la vitesse ascendante sont retenues. À partir de cette vitesse ascensionnelle et
le débit Q de temps sec, la surface S des bassins est déterminée par :
Il existe de nombreux types de décanteurs classiques qui se distinguent, d’une part d’après le
sens d’écoulement des eaux et, d’autre part, d’après les dispositions adoptées pour
l’évacuation des boues :
— décanteur horizontal avec raclage des boues (figure 3) ;
— décanteur cylindro-conique ordinaire (figure 4) ;
— décanteur circulaire avec raclage des boues (figure 5).
Le raclage s’effectue au moyen d’un pont racleur qui entraîne une ou plusieurs lames
poussant les boues vers une ou plusieurs trémies.
D. Décantation lamellaire
L'utilisation d'un décanteur lamellaire permet d'accroître le rendement de la décantation. Ce
type d'ouvrage comporte des lamelles parallèles inclinées (figure 5), ce qui multiplie la
surface de décantation et accélère donc le processus de dépôt des particules.
Avec un décanteur classique ou lamellaire sur des eaux domestiques, le pourcentage de
matières totales en suspension éliminées est de 50 à 65 %, celui de la DBO5 éliminée est de
20 à 35 %.
E. Traitements physico-chimiques
15
Le traitement biologique classique des eaux domestiques s’effectue par voie aérobie.
Le traitement consiste à dégrader les impuretés grâce à l’action d’une biomasse épuratrice, à
laquelle doit être fourni l’oxygène nécessaire à son développement.
Après un temps de contact suffisant, la liqueur mixte est envoyée dans un clarificateur
appelé parfois décanteur secondaire destiné à séparer l'eau épurée des boues.
II.1.5 Les Traitements Tertiaires : Dans certains cas ils sont nécessaires, notamment
lorsque l'eau épurée doit être rejetée en milieu particulièrement sensible. A titre d'illustration,
les rejets dans les eaux de baignade, dans des lacs souffrant d'un phénomène d'eutrophisation
ou dans des zones d'élevage de coquillages sont concernés par ce troisième niveau de
traitement. Les traitements tertiaires peuvent également comprendre des traitements de
désinfection.
Figure 1 – dégrilleur
16
Figure 2 – Ouvrage de dessablage-déshuilage combinés
17
Figure 5 – Décanteur circulaire avec raclage de boues
18
CHAPITRE III: Le Traitement Biologique
Introduction
Cependant, les effluents rejetés par ces installations restent de faible qualité et l’amélioration
de cette qualité est subordonnée à la mise en place de traitements complémentaires (filtration
sur sable, lagunage, charbon actif etc…). Ce type d’installation conduit à une production de
boues excès très précipitation vient s’ajouter aux matières en suspension capturées. Ces
boues généralement hydrophiles, doivent subir des filières de traitement adaptées :
épaississement, déshydratation poussée par ces procédés tels que l’apparition possible de
mauvaises odeurs, de coloration, des effluents traités (chlorure ferrique par exemple).
Les procédés d’épurations biologiques sont donc utilisés lorsque les éléments à éliminer sont
sous forme soluble ou lorsque leur taille ne leur permet pas d’être piégés par les
prétraitements et traitements physique sauf au prix d’un conditionnement physico-chimique
complémentaire. Ils permettent de faire passer les éléments présents sous forme soluble ou
colloïdales en élément floculables et de constituer des agrégats que l’on peut de nouveau
séparer de la phase liquide. Parmi les divers organismes responsables des phénomènes
19
biologiques, les bactéries sont les plus importants et les plus nombreuses. Les dégradations
biologiques s’accomplissent en deux phases presque simultanées :
- Une phase d’absorption, très rapide, au cours de laquelle les substances organiques
s’absorbent sur la membrane extérieure des cellules,
- Une phase d’oxydation, plus lente, au cours de laquelle a lieu l’oxydation des matières
organiques en produits de décomposition tels que CO2 et H2O.
La vitesse de dégradation dépend de plusieurs paramètres tels que :
la quantité d’oxygène
la masse totale de micro-organismes,
la température
la nature des substances à traiter
En effet, de nombreuse substances (alcools, phénol, sucres, acides aminés acides
organiques) sont très rapidement dégradées alors que d’autres (hydrocarbures chlorés,
acides humiques) le sont plus lentement. Les principaux procédés d’épurations
biologiques sont :
Les procédés intensifs ou artificiels :
Dont le but est de décomposer façon biochimiques par oxydation des matières non
séparables par décantation qui n’ont pas pu être éliminées par des procédés
mécaniques des eaux usées. En mêmes temps une nouvelle substance cellulaire se
forme. La substance cellulaire a un poids spécifique plus grand que celui de l’eau
d’égout et de ce fait une décantation est possible. Parmi ces procédés, on distingue :
Les boues activées ou lagunage artificiel
Les lits bactériens
Les disques biologiques
Les procédures extensifs ou naturels ou l’on distingue :
Le lagunage naturel ou aéré (étangs pour eaux usées)
L’épandage des eaux (valorisation des eaux usées dans l’agriculture)
20
Le procédé à boues activées est un système fonctionnant en continu dans lequel
des micro-organismes sont mis en contact avec les eaux usées contenant des matières
organiques. De l’oxygène et injecte dans le mélange permettant de fournir aux bactéries cet
élément vital à leur besoin respiratoires (c’est ce qu’on appelle aussi traitement aérobie).
On peut considérer que le système à boues activées et une extension artificielle des
phénomènes d’épuration naturelle. Dans un cours d’eau ou une rivière, les phénomènes
entrant en jeu sont identiques à ceux présents dans les systèmes à boues activées seule varie
la concentration en micro-organismes dans le milieu et la vitesse de réaction de dégradation.
Si on insuffle de l’air dans une eau usée urbaine décantée qui contient naturellement
une population microbienne variée. On assiste à une évolution progressive de la masse totale
des micro-organismes qui croit, se stabilise puis décroit tandis que la DBO de l’effluent
diminue de façon continue mais à un rythme variable. Une analyse plus poussées du
phénomène permet de distinguer quatre phases principales figure 1:
21
Figure 1 Développement d’une culture bactérienne
La DBO diminue rapidement, la consommation d’oxygène est élevée par suite de l’activité
intense de synthèse cellulaire et de métabolisme de la flore bactérienne. La masse des
matières volatiles en suspension (M.V.S) augmente (car elle est retenue par les flacons
bactériens). C’est la phase de synthèse cellulaire et de métabolisme de la flore bactérienne.
22
Phase 4 (Phase endogène) : dans laquelle le milieu est pauvres en matières organiques
et se traduit par la mort de nombreux micro-organismes. C’est la phase endogène.
L’oxygène apporté est alors utilisé par les bactéries pour leur propre transformation en
produits finaux.
X=XOeμt
Avec :
Comme une fraction de la pollution est convertie en nouvelles cellules, on peut admettre
qu’après un temps de réaction △t, la masse bactérienne passe de XO à X1 tel que :
X1= XO +△X
△X
am = , soit : △X = am (L0 –L1) = am Le
△L
ou encore :
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C’est l’équation d’une droite qui peut conduire à calculer μ on portant
Apres intégration entre l’état final (caractérisé par Lf) et l’état initial (caractérisé par L0)
et on supposant une concentration moyenne en boues dans le bassin notée Xa, on aura :
𝑳𝒇
Log [ ]= −Xa.K. t ou encore L0 =Lf 𝐞(𝐗𝐚.𝐊.𝐭)
𝑳𝟎
𝑋2
On utilise le développement en série de la fonction exp :exp = 1+X+ +…. On peut
2
écrire :
𝑳𝒇 𝟏
=( )
𝑳𝟎 𝟏+𝑿𝒂 .𝑲.𝒕
24
Le traitement des eaux usées par le procédé à boues activées peut être réalisé
suivant deux types principaux :
- Le mélange intégral.
- Et le mélange piston.
La pollution éliminé noté Pe, que nous supposerons exprimée directement en poids de
matière organiques, est répartie donc en en trois fractions :
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Divers travaux ont permis de préciser une formule symbolique de la matière organique
contenue dans un effluent urbain. Il s’agit de C7H11NO3.En ce qui concerne la matière
vivante (cytoplasme bactérien) deux formules sont proposées : C5H7NO2 ou bien C7H9O3.
On conçoit donc que la consommation d’oxygène dans l’unité de temps (notée qO2)
qui peut être donnée sous la forme suivante :
Dans l’équation générale de la consommation d’oxygène, qO2 est souvent exprimée en kg/j,
la DBO est exprimée en Kg/j et Xa la masse totale de boues présentes dans l’aérateur en
Kg.
qO2 =𝐚, Le + 𝐛 , Xa
L’élimination des matières organiques conduit a une synthèse cellulaire qui augmente la
proportion de boues dans le bassin. Il devient alors important de connaitre la masse de boues
formées afin de prévoir l’importance des évacuations t les procédés de traitement pour les
boues extraites.
26
L’évaluation du bilan des boues excédentaires peut être estimée par la différence entre les
boues formées ou apportées et celles éliminées :
Nature évaluation
Souvent les calculs théoriques établis lors d’un bilan de boues ne correspondent pas
aux valeurs obtenues expérimentalement. Des déficits de 40 à 60% sont ainsi relevés.
L’importance des pertes varie d’une station à une autre suivant les conditions dans lesquelles
la station est surveillée.
27
Epuration biologique de :
a) Facteurs de charges :
On définit les caractéristiques d’un réacteur par deux facteurs :
La charge volumique.(CV)
La charge massique.(Cm)
𝐂𝐯
Il vient que : = 𝐗 𝐚 (concentration des MVS dans l’aérateur).
𝐂𝐦
Selon les valeurs de Cm, on peut classer les modes de traitement en :
28
b) Age Des Boue
Xt 𝑋𝑎 .𝑉
θ= =
∆X ∆𝑋
V : le volume de l’aérateur
c) indice de Mohlmaan IM :
Cet indice appelé «indice des boues» traduit l’état d’hydratation des boues
V
IM =
M
d) indice de Donaldson ID :
ID. IM =100
Une boue normalement aéré produit un potentiel redox initial de l’ordre de 300 mV.
Une boue mal aéré présente un potentiel inférieur à 100 mV. Dans ce cas, la boue décante
mal et le floc bactérien tend à se désagréger. Il n’existe plus de décantation.
f) effet du PH :
Les systèmes biologiques tolèrent une gamme de PH allant de 5 à 9 avec une zone
optimale de 6 à 8.
La nature des toxiques est l’origine métallique dont la présence dans l’effluent inhibe
partiellement ou totalement l’activité des micro-organismes.
29
III.2 : Les lits bactériens :
on peut citer : les roches naturelles, volcanique, la pierre ponce ou encore des lames de
matière plastique.
Les lits bactériens sont généralement circulaires avec des diamètres allant de quelques
mètres à plusieurs dizaines de mètres.
La recirculation de l’effluent est souvent nécessaire voire obligatoire dans certains cas
car elle procure plusieurs avantages.
30
III.2.1.Classification des lits bactériens :
Les lits bactériens sont définis par leur charge organique c'est-à-dire par la qualité
journalière de matières organiques admise par m3 de matériaux. On distingue :
Il existe plusieurs modèles pour le calcul de ces appareils et leur établissement fait
intervenir parfois des hypothèses contradictoires. Une convergence cependant fait aboutir
pour la plupart des modèles à une exception de la forme :
𝐿𝑓 −KHσ
= exp ( ) avec
𝐿0 qn
H : la hauteur du lit
Le recours à des éléments de calcul plus empiriques résultant directement de l’expérience est
parfois exigé faute de données suffisantes sur K et n.
Principe :
Au lieu de faire circuler l’effluent de haut en bas sur un support de film biologique
immobile, il est possible de rendre le support mobile par rapport au liquide à traiter, ce qui
évite un pompage consommateur d’énergie.
Dans les procédés des disques biologiques, le support est constitué par des disques
parallèles régulièrement espacés sur un axe horizontal tournant à faible vitesse dormant ainsi
un tambour. L’aération de la culture qui se développe sur les disques est assurée pendant la
période d’immersion.
31
Réalisation :
les disques en polystyrène expansé ont habituellement 2 à 3 m de diamètre (5,9 à 13,6 m2) ils
sont enfilés sur un axe commun et maintenus à distance par des bossages de disque ou des
cales. La vitesse de rotation doit permettre l’alimentation régulière des bactéries en oxygène,
le brassage et l’homogénéisation du liquide dans le bassin, le détachement du film
excédentaire, sans pour autant provoquer le décrochement de la culture.
En fait, une station d’épuration par biorisques devra comporter les ouvrages suivants :
III.4.Lagunage
Définition :
Procédé d’épuration naturel qui a pour principe d’utiliser la végétation aquatique comme
agent épurateur des eaux polluées .ces plantes sont des supports aux colonies bactériennes.
Le principe :
Le lagunage naturel est un procédé rustique de traitement des eaux usées domestiques. Les
effluents sont dirigés dans des bassins étanches (l'étanchéité est assurée naturellement, après
Compactage de la terre ou par l'intermédiaire d'une bâche plastique). à l’air libre. Sous
l’action du soleil, les algues photo synthétisent leur matière première en fournissant de
l’oxygène à la population bactérienne. La profondeur des lagunes naturelles est donc faible :
de 1,2 à 0,4 m.
32
Dans le premier bassin (bassin à micropytes) s'effectuera une décantation des matières en
suspension et d'une partie de la pollution colloïdale. Au fond de cet ouvrage, des micro-
organismes anaérobies vont hydrolyser et solubiliser une partie des matières organiques
décantées. Dans la partie supérieure existe une zone aérobie (aération mécanique, et dans
certains cas de sous charge polluante, oxygénation par photosynthèse) où les bactéries
présentes dans le milieu, dégradent les matières organiques solubles ou en suspension selon
des processus identiques à ceux qui s'établissent dans un traitement par boues activées.
L’oxygénation est assurée par des algues, grâce à la photosynthèse.
Dans les bassins suivants (bassin à macrophytes ; roseaux, iris….qui absorbent les éléments
minérales issu de la dégradation des matières organique .
Lagunage Naturel
Cette technique est la plus utilisée. Le lagunage naturel se caractérise généralement par la
présence de trois bassins creusés dans le sol et disposés en série, pour une surface spécifique
de 10 à 15 m2 et un temps de séjour des effluents de 60 à 90 jours.
Lagunage Aéré
Ces installations sont constituées d'une lagune d'aération et d'une lagune de décantation
(sur certaines stations, il peut exister plusieurs lagunes d'aération et de décantation). La
lagune d'aération est équipée de turbines flottantes ou fixes (profondeur 2 à 3 m) ou de
systèmes d'insufflation d'air (profondeur 3 à 5 m).
Lagunage Anaérobie
Dans la majorité des cas, les problèmes d’odeurs, liés aux faibles rendements obtenus,
font que le lagunage anaérobie ne peut être utilisé .
On peut toutefois envisager son utilisation comme prétraitement d’eaux industrielles très
chargés à condition d’être éloigné de toute habitation. Les temps de séjour sont supérieurs à
20 jours et dépassent fréquemment 50 jours
.
Lagunage De Finition
Par définition, la mise en place d'un lagunage de finition se justifie chaque fois qu'il est
visé une certaine désinfection des effluents et un "lissage" de la qualité du rejet. Cela
constitue un très bon complément derrière une installation boues activées aération prolongée.
33
CHAPITRE IV : Le Traitement Complémentaires
INTRODUCTION
La station d'épuration a pour rôle d'éliminer les diverses pollutions présentes dans l'eau
brute de façon à rendre le rejet écologiquement compatible avec le milieu récepteur.
Si l'élimination des matières organiques et minérales est assez bien maîtrisée à ce jour, la
réduction de la pollution bactérienne est restée marginale et la mise en œuvre de traitement
de désinfection s'est peu développée.
Or, à l'heure actuelle, la situation devient critique et la dégradation bactériologique des
zones de baignade ou de conchyliculture ne peut rester sans impliquer un développement
rapide d'une stratégie de désinfection.
VI.1.1.1.L'infiltration-Percolation
Ce procédé rustique consiste à faire séjourner l’effluent pendant un temps plus ou moins
long dans un ou plusieurs bassins. Les mécanismes de désinfection mis en jeu sont
essentiellement l’irradiation des organismes pathogènes par les rayons UV solaires, et
l’action de micro-organismes.
34
Ce procédé est particulièrement adapté au traitement de faibles volumes. L’eau produite
peut être utilisée pour des besoins agricoles. la qualité de l’effluent atteint les normes
requises pour les eaux de baignade avec des temps de séjour de 20 à 30 jours. Cependant,
si elle possède l’avantage d’être exempte d’effets toxiques.
Pour agir efficacement, le chlore impose une bonne qualité d’eau quant à la teneur en
matières organiques et en ammoniaque, ainsi qu’un temps de contact de trente minutes
environ. L’efficacité du chlore ne doit pas pour autant masquer les fortes contraintes
d’exploitation qu’il génère : il faut éviter les rejets trop chargés en chloramines et en chlore
résiduel pour préserver l’environnement récepteur.
Il exige aussi la maîtrise des technologies de stockage et de dosage étant donné sa
dangerosité.
L'efficacité de la chloration est étroitement liée à la dose mise en œuvre et au temps de
contact (4 à 10 mg/l pour 30 minutes de temps de contact). Elle doit être appliquée sur un
effluent débarrassé au maximum des composés chimiques fortement consommateurs de
chlore, une nitrification préalable et de façon générale de faibles teneurs en matières en
suspension sont donc fortement conseillées.
De plus, bien qu’efficace contre les bactéries, la chloration des eaux épurées est abandonnée
car elle se montre inefficace vis-à-vis des virus. Elle est cependant utilisée dans le cas où le
risque de redéveloppement de micro-organismes doit être supprimé, ou dans le cas d’une
réutilisation de l’eau
IV.1.2.2.La chloration-déchloration
Depuis quelques années, pour contrer les effets nocifs du chlore sur la vie aquatique, la
déchloration s'est de plus en plus répandue partout dans le monde. La déchloration se fait
généralement par addition de bioxyde de soufre (SO2). Il réagit très rapidement au contact du
chlore résiduel dans l'eau et permet d'éliminer la toxicité qui y est associée. Par contre, la
concentration en oxygène dissous de l'eau traitée s'en trouve réduite.
35
Tout comme pour la chloration, il s'agit d'une technique bien maîtrisée et relativement
simple. Elle entraîne toutefois une augmentation des coûts et une augmentation des risques
pour le personnel de la station d'épuration et pour la sécurité publique lors du transport.
Au plan environnemental, ce moyen de désinfection est moins dommageable que la simple
chloration. Il ne permet toutefois pas d'empêcher la formation de sous-produits
organochlorés et les problèmes associés.
IV.1.2.3.L’ozone :
L’ozone est plus efficace que le chlore (les temps de contact nécessaires sont de l’ordre de
dix minutes) et son spectre germicide est très large : bactéries, virus et kystes de protozoaires
sont sensibles à son action. La mise en oeuvre est identique au chlore pour les oxydants
liquides et est réalisée pour l'ozone dans des ouvrages à compartiments où le réactif est
injecté à contre courant du liquide à traiter. La gamme de dosage pour l'ozone est de 4 à 8
mg/l pour des temps de contact de 10 à 15 minutes.
L'efficacité reste bien évidemment liée à la qualité de l'épuration amont. Les matières
organiques oxydables, le nitrite, les matières en suspension sont autant d'éléments
perturbateurs, qui peuvent diminuer considérablement le pouvoir germicide de ces
composés.
Cependant, l’utilisation de l’ozone présente trois inconvénients majeurs qui limitent son
utilisation :
- la formation de bromates dans le cas d’eaux chargées, même faiblement, en bromures ;
- des investissements importants ;
- l’absence d’effet rémanent permettant une reviviscence des micro-organismes à l’aval
du traitement.
IV.1.2.4.Le rayonnement UV :
Le principe de désinfection repose sur le rayonnement ultraviolet fourni par des lampes à
mercure autour desquelles l’eau à traiter circule. Le rayonnement est émis à une longueur
d’onde spécifique (λ » 254 nm) correspondant au pic d’absorption d’énergie par les micro-
organismes et à un pic du spectre d’émission des lampes à mercure .
Il existe deux types de lampes : basse et moyenne pression, et chacun possède un champ
spécifique d’application ; les lampes basse pression sont utilisées pour de petites
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installations, alors que les lampes moyenne pression sont adaptées aux débits importants, du
fait du nombre réduit de lampes à mettre en oeuvre.
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VI.2.Elimination De L’azote Et Du Phosphore
VI.2.1.L'ELIMINATION DE L'AZOTE
Les stations d'épuration n'éliminent qu'environ 20 % de l'azote présent dans les eaux usées.
Pour satisfaire aux normes de rejet en zones sensibles, des
traitements complémentaires doivent être mis en place.
Le principe
L’élimination des composés azotés dans une station d’épuration par boues activées en
aération prolongée implique que les phases de nitrification et dénitrification soient conduites
dans de bonnes conditions. Ces conditions sont soit réunies simultanément dans le bassin
d’aération proprement dit (moyennant des réglages appropriés), soit séparées. Dans ce
dernier cas, la phase de nitrification est réalisée dans le bassin d’aération. Quant à la phase
de dénitrification, elle peut être accélérée et intensifiée dans une zone anoxique (l’absence
d’oxygène et la présence de nitrates).
NITRIFICATION DENITRIFICATION
1. ammonification
L'azote organique se transforme dans les eaux usées en azote ammoniacal (NH4+ ) réalisé par
les bactéries d’après la réaction suivantes :
2. assimilation
Transformation de la matière azotée minérale ou organique présentes dans les eaux en
matières vivantes (biomasse épuratrice)
3. Nitrification Dénitrification
Consiste en l’oxydation de l’azote ammoniacal en azote nitrique (nitrates) elle s’effectue en
deux étapes :
La nitritation
38
C’est l’oxydation des ions ammonium en nitrites secondaire :
𝟑
N𝐇𝟒+ + O2 → 2H+ + H2O + NO2
𝟐
La nitratation
C’est l’oxydation des nitrites en nitrates:
𝟏
𝐍𝐎− −
𝟐 + O2 → 𝐍𝐎𝟑
𝟐
4. Dénitrification
Conduit à l’élimination totale de l’azote par la réduction des nitrites et des nitrates
en azote gazeux qui se dégage dans l’atmosphère selon la réaction suivante :
𝟓
2𝐍𝐎−
𝟑 + 2H → N2 +
+ O2 + H2O
𝟐
VI.2.2.ELIMINATION DU PHOSPHORE
L'élimination du phosphore, ou "déphosphatation", peut être réalisée par des voies physico-
chimiques ou biologiques.
En ce qui concerne les traitements physico-chimiques, l'adjonction de réactifs, comme des
sels de fer ou d'aluminium, permet d'obtenir une précipitation de phosphates insolubles et
leur élimination par décantation. Ces techniques, les plus utilisées actuellement, éliminent
entre 80 % et 90 % du phosphore, mais engendrent une importante production de boues.
La déphosphatation biologique consiste à provoquer l'accumulation du phosphore dans les
cultures bactériennes des boues. Les mécanismes de la déphosphatation biologique sont
relativement complexes et leur rendement variable (en fonction notamment de la pollution
carbonée et des nitrates présents dans les eaux usées). Le rendement moyen est d'environ
60 %. Dans les grosses installations d'épuration, ce procédé est souvent couplé à une
déphosphatation physico-chimique, pour atteindre les niveaux de rejets requis.
39
L’élimination biologique du phosphore est liée à une réabsorption de P plus importante que
le relargage.
INTRODUCTION
Les éléments polluants et leurs produits de transformation retirés de la phase liquide au
cours de tout traitement d'eau, quelle qu'en soit la nature, se trouvent finalement rassemblés
dans la très grande majorité des cas dans des suspensions plus ou moins concentrées
dénommées "boues".
Le caractère commun de toutes ces boues est de constituer un déchet encore très liquide
de valeur généralement faible ou nulle. Certaines d'entre elles sont chimiquement inertes,
mais celles qui proviennent de traitements biologiques sont souvent fermentescibles.
Toutes les boues de caractère organique nécessitent un traitement spécifique qu'elles
soient recyclées, réutilisées ou remises dans le milieu naturel. L'urbanisation et la protection
de l'environnement rendent de jour en jour plus difficile le retour pur et simple sans
conditionnement préalable de ces produits dans le milieu naturel. Le traitement de la boue
est devenu un corollaire inévitable du traitement de l'eau, et il nécessite des moyens
techniques et financiers parfois supérieurs.
40
Ces boues en excès ont une importance capitale pour la qualité des boues globales produites
par la station d'épuration.
41
C'est le conditionnement adapté à la déshydratation sur filtres à bandes presseuses,
centrifugeuses, parfois en flottation, épaississement par égouttage et, sous certaines
réserves, sur filtres presses
La destination finale des boues détermine le type de traitement qu’elle devra subir :
Soit les boues seront évacuées sous forme liquide en vue d’épandage sur terres
agricoles. Un épaississement des boues pourra être suffisant.
Soit leur utilisation sous forme pâteuse ou solide imposera un épaississement et
une déshydratation préalables.
La destination des boues est déterminée après une étude spécifique concernant notamment la
valorisation agricole des boues.
1) Epaississement
Il s’agit d’une étape intermédiaire dans la diminution du volume de boues produites par la
station. Cette étape est réalisée dans des épaississeurs. Elle ne doit pas être confondue avec
le stockage des boues sur une longue période en vue de leur épandage ultérieur.
1) .1 .Epaississeurs gravitaires
Deux raisons essentielles militent en faveur de temps de passage réduits des boues en phase
d’épaississement :
Un séjour prolongé des boues secondaires induit rapidement des phénomènes de
fermentation. Les surnageant d’épaississeurs qui retournent en tête du traitement sont alors
souvent responsables de problèmes biologiques.
Seules les boues biologiques « fraîches » se prêtent bien à une déshydratation
ultérieure (mécanique ou gravitaire).
Le temps de séjour des boues dans les épaississeurs statiques, ne doit pas excéder 24H00.
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Il importe toutefois de souligner qu’un conditionnement préalable de la boue est
indispensable pour faciliter son égouttage ultérieur.
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2) La déshydratation
permet de diminuer la teneur en eau des boues, et d'atteindre en sortie une siccité allant
de 15 à 40%, variable selon la filière de traitement des eaux, la nature des boues et la
technique de déshydratation utilisée. Elle s'opère sur un mélange de boues primaire,
secondaire voire tertiaire.
La déshydratation mécanique
La dé hydratation par géomembranes
3) Le séchage
Le séchage thermique
Il repose sur deux méthodes : directe et indirecte. Le séchage direct consiste en une
évaporation des boues par convection, via un fluide caloporteur. Le séchage indirect
repose quant à lui en un échange de chaleur par conduction, via une paroi chauffée par
un fluide caloporteur. En sortie, les boues se présentent sous forme de poudres ou de
granulés, avec un taux de siccité pouvant atteindre 90 à 95 %. Ces deux procédés sont
très énergivores : ils représentent un poste sur lequel il est possible de réduire
l'empreinte environnementale de la filière boue, par exemple en mettant en place des
boucles de récupération d'énergie.
Les lits de séchage
Ce procédé consiste à répartir les boues à déshydrater sur une surface drainante
(composée de plusieurs couches de gravier et de sable de granulométries variables), à
travers laquelle s’écoule l’eau interstitielle. Ces lits de séchages sous mis sous serre pour
non seulement tirer partie du phénomène d’évaporation naturelle, mais l'accélérer par les
rayons du soleil. On parle alors de séchage solaire. Une autre variante de ce procédé
consiste à mettre les lits de séchage sous couvert végétal (roseaux), ce qui permet de
s'affranchir des conditions climatiques. Ce procédé est appelé lits à macrophytes. En
sortie des lits de séchage, les boues sont solides, d'une siccité d'environ 35 à 40 %. Ce
procédé de séchage présente l'intérêt d'être en plus une solution de stockage des boues. Il
est particulièrement bien adapté aux stations d’épuration des collectivités de moins de
5.000 EH.
Lits de séchage plantés de roseaux
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