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Stéphane PERES Master Hypermédia CEN

Actualité du multimédia II

Les nouvelles visions du Web

M. RIEDER
UNIVERSITE PARIS 8 Octobre 2010
 

"Facebook", "Twitter", "Google" tels sont les mots clefs incontournables d’Internet en 2010. Le Web est
en pleine expansion, certains parlent de « mutation », d’autres de « mort ». Ce nouveau média de
prédilection est certes en train d’évoluer rapidement, cependant quelles sont les causes de cette explosion
de cette nouvelle bulle Internet ? Comment le Web de demain va t’il se dessiner et quels en sont les enjeux ?

Tim O’Reilly, en septembre 2005, nous définit la notion du Web 2.0 dans son ouvrage « Qu’est-ce que le Web
2.0 ? : Modèles de conception et d’affaires pour la prochaine génération de logiciels ». Il reviendra dessus cinq
ans plus tard avec le journaliste Johan Battelle dans son article « Le Web à la puissance 2 » publier en
septembre 2009. Cependant, Chris Anderson et Michael Wolff évoquent un renversement des tendances
dans leur ouvrage « Le Web est mort, vive Internet » paru en avant première en septembre 2010 sur le site
Web dénommé « Wired ».

Nous verrons tout d’abord comment le Web 2.0 a bouleversé notre façon de communiquer, de partager et
de travailler avec le Web. En un second temps nous comprendrons, par le biais de la vision des nouveaux
acteurs du Web, pourquoi nous avons atteint les limites du Web actuel et quels sont les nouvelles
plateformes de consommation de l’information.

Comme Tim O’Reilly l’explique, l’appellation de Web 2.0 prend tout son sens à l’heure actuelle. En
effet, ce dernier est un vrai « centre de gravité » pour reprendre les mots de l’auteur ; ainsi le Web est
vraiment à prendre en compte comme « une plateforme » comme l’illustrent les pionniers DoubleClick et
Akamai. Rome ne s’est pas construit en un jour…, pour le web c’est un peu la même chose, ce sont les
nouveaux services et la facilité de gérer des données qui ont contribué au « success stories du Web 2.0 ». On
peut constater que le Web a eu 3 grandes phases, comme le montre le schéma ci-dessous :

1990  –  2000  :   2000  –  2010  :   2010  –  20XX  :    


Google  et  le  
Le  site  Web   référencement   Les  réseaux  sociaux  

EN QUOI SE DISTITINGUENT LES TROIS VISIONS DU WEB ? 2  


 
Tim O’Reilly recommande de tirer parti de « l’intelligence collective ». Selon lui « l’implication des
utilisateurs dans le réseau est le facteur-clé pour la suprématie sur le marché ». De nos jours, que seraient les
marques sans une communication directe et constructive avec les utilisateurs/clients sur les réseaux
sociaux ! Le phénomène des blogs, cette « nouvelle voie de communication de particulier à particulier»
entre 2000 et 2008, est une grande particularité du Web 2.0. Néanmoins Chris Anderson en 2010, nuance ce
constat. En effet les blogs n’ont pas réellement décollé comme l’ont fait les réseaux sociaux tels que
Facebook et Twitter. La notion de simplicité des interfaces et d’ergonomie est donc à prendre en compte. Le
Web doit aussi évoluer avec un certain sens de l’innovation et d’interface utilisateur intuitive, utilisant de la
technologie asynchrone (ajax) : Gmail de Google en est l’exemple parfait.

Tim O’Reilly et John Batelle exposent les principes essentiels qui régissent la démarche du Web. Ce
dernier est avant tout un rassembleur de données et un mobilisateur d’innovations. Il peut se définir alors
comme un outil puissant d’applications et de services. Leur vision en octobre 2004 de l’évolution du Web se
trouve ainsi vérifiée. Tim O’Reilly explique que le Web est rassembleur de données : en effet, les données
générées par les utilisateurs en temps réel alimentent les applications de cette « intelligence collective »
(gestion, compréhension et exploitation de cette abondante « matière première »). Les « sous-systèmes » de
données (localisation, identité des personnes, lieux, produits …) sont la source même des « sous-systèmes »
du système Internet.
Il démontre aussi que le Web est mobilisateur d’innovations : le logiciel est conçu de manière à stimuler «
l’intelligence collective » et à en utiliser le bénéfice pour servir la communauté des utilisateurs (ex : de
Google et Amazon à Wikipedia, eBay et Craiglist). Les incontournables Youtube, Facebook et Twitter, ont
rapidement emboîté le pas. L’exploitation de « l’intelligence collective » est la base de la démarche du Web
2.0 .

En définitive, le Web se révèle être un outil puissant : la mission du Web était de devenir une
plateforme accessible à une génération d’applications et de services informatiques capables de transformer
notre environnement culturel. De nos jours, si la seule source de données fût pendant longtemps celles «
tapées » sur un clavier par l’homme, il apparaît à ce jour le rôle grandissant des capteurs tels que les
téléphones et appareils photos qui sont autant de sources d’information partagées, présentées et
exploitées en temps réel. Ainsi les capteurs de mouvement ou de localisation sont capables d’indiquer notre
position géographique, ce que nous faisons, etc ... comme le souligne Tim O’Reilly. On ne peut non plus
parler simplement de croissance arithmétique des possibilités du Web mais de croissance exponentielle.

Le Web n’est plus aujourd’hui une simple juxtaposition d’informations collectées qui décrivent des
évènements dans une série de pages. Il est beaucoup plus que cela : une vision du monde la plus complète
possible, construite à partir d’une mine de données exploitées de façon intelligente et pouvant servir à des
applications en réseau. On peut désormais parler à propos du Web « d’intelligence collective » et non plus
d’un simple réseau externe. L’individu n’en est pas seulement un utilisateur externe, il en est aussi acteur. Il
s’enrichit grâce à ces utilisateur-acteurs qui permettent un meilleur ajustement du résultat final du
traitement des données par leur simple contribution (avis, choix des meilleurs éléments d’information, de
données pertinentes, etc …).

EN QUOI SE DISTITINGUENT LES TROIS VISIONS DU WEB ? 3  


 
Cependant, pour Chris Anderson, le directeur du magazine spécialisé américain « Wired », l’avenir
d’Internet est compromis car il considère que les internautes auraient dépassé le stade de la recherche, et
qu’il n’y aurait donc pratiquement plus de surf sur le Web. Il faudrait plutôt parler à l’avenir de "visionnage
d'applications". Le Web serait-il en train de devenir "ringard" ?

Chris Anderson distingue bien Internet et le Web par un argumentaire clair démontrant que le Web est un
volet d’Internet. Il montre que nous utilisons de plus en plus Internet grâce à l’arrivée grandissante des
nouveaux terminaux et ce, au détriment du Web et autres anciens navigateurs « desktop ». L’apparition
récente du smartphone et ses applications conviviales (musique en streaming, discussions sur Skype,
messageries instantanées avec MSN …) en sont un exemple édifiant.
D’après lui, c’est avec l’appareil mobile et non plus avec l’ordinateur que la majorité des gens accèdera à
Internet, et ce, à échéance de 5 ans. L’optimisation des petits écrans (simplicité, rapidité et convivialité)
permet déjà de disposer d’applications de qualité. Certains sites peuvent devenir incontournables (une
sorte de « prise de pouvoir »). En effet on remarque qu’aujourd’hui, aux Etats-Unis, les dix sites les plus
puissants du Web totalisent 75 % des vues globales contre 40% en 2006.

En se référent à l’histoire industrielle, Chris Anderson porte un jugement très pertinent lorsqu’il écrit : « {…}
Une technologie est inventée, elle se répand, mille bourgeons fleurissent et quelqu’un trouve le moyen de
les acquérir, en empêchant les autres d’en cultiver de nouvelles. Cela arrive à chaque fois » confirme Chris
Anderson.

Chris Anderson se pose en fait la question d’une fin possible du Web, sans doute avec une volonté
d’exagération pour insister sur le côté fermé du modèle (absence d’ouverture aux nouvelles applications et
à la créativité). Le Web reste cependant incontournable puisque sans lui les applications sur mobile ou le
modèle congloméral de Facebook ne peuvent pas fonctionner comme l’approuve Tim O’Reilly. D’ailleurs un
simple clic sur un lien ramène instantanément à la source Web (exemple : les liens partagés sur Twitter,
renvoie obligatoirement à la source Web).
Tim O’Reilly semble rejoindre Chris Anderson qui considère que nous n’assistons pas à la fin du Web mais
simplement à sa transformation. Il estime en effet : « Le défi majeur n’est pas de garder le Web
complètement ouvert mais de le garder suffisamment ouvert pour qu’il continue à générer de nouvelles
opportunités. »
Les deux auteurs s’accordent à penser qu’une sorte de compromis est possible au niveau du modèle et
permettant justement cette ouverture nécessairement contrôlée. À ce titre Chris Anderson déclare d’ailleurs
: « La fin du Web universel grand ouvert est quelque chose de dangereux, une perte des standards ouverts
et des services qui sont génératifs – qui permettent aux gens de leur trouver de nouveaux usages ». Puis il
termine sur une vision optimiste en disant : « A la fin, quoique ce soit qui fonctionne dans tous les domaines
gagnera. Comme le Web passe de l’adolescence à sa phase adulte, l’idéalisme est naturellement sacrifié
pour le pragmatisme. »

En conclusion, les deux auteurs se refusent à parler de la fin du Web mais considèrent qu’une
transformation du Web est indispensable pour garantir sa survie en tant que phénomène culturel mais
« que le phénomène commercial a peut-être atteint ses limites » selon Chris Anderson. Le mobile est
l’exemple parfait d’une réelle mutation du Web.

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Pour ma part, je pense qu’il s’agit d’une évolution logique de l’utilisation de l’Internet. En effet les
habitudes de consommation de l’information changent en raison notamment de l’arrivée de tous ces
nouveaux terminaux mobiles. Les jeunes internautes n’ont-ils pas une nette préférence pour les SMS et la
messagerie instantanée au détriment de l’email un peu trop lent. Le « Google Wave » qui associe les deux
est une heureuse initiative de Google mais dommage que la mise en pratique soit mal conçue (preuve en
est que l’ergonomie des interfaces est un point clef).
On peut remarquer que les applications iPhone et iPad représentent une nouvelle habitude d’utilisation
d’Internet (remarquons au passage que les japonais ne visent que par les applications mobiles). Steve Jobs
les voit comme une illustration idéale de l’informatique notamment quand il parle de « standard de
qualité », même si elles ont une connotation un peu restrictive alors que pour le web, celle-ci peut être
qualifiée de plus ouverte. Dans sa keynote de juin 2010, ce même auteur explique que « les PC {Mac
compris} vont devenir des camions ! », car l’utilisation et les fonctionnalités ne sont pas les mêmes entre une
application sur mobile et une application « desktop ». De ce fait, on est plus face à la consommation de
l’information que face à la création de contenu.

Enfin, les applications sont indéniablement plus simples que leur équivalent Web (si utilisées en simple
application) et d’une utilité incontestable. Par ailleurs, n’y aurait-il pas intérêt à packager des sites Web en
applications (HTML5, CSS3 et jQuery) ? Mais cette démarche est t’elle une réelle solution ? Le mobile va-t-il
aussi détrôner l’ordinateur ? Autant de questions que l’on peut se poser en termes de perspectives…

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