INTRODUCTION
Ce livre blanc, réalisé par IDC pour le compte de Bull et de VMware, analyse la
maturité des grandes entreprises françaises en matière de virtualisation des
applications critiques et les enjeux qui y sont associés. Ce livre blanc repose sur une
enquête auprès de 100 entreprises et organisations publiques en France. Toutes les
entreprises interrogées représentent une base installée de 38 600 serveurs dont 73%
sont des serveurs x86 (28 170 serveurs) parmi lesquels 12 300 sont virtualisés.
Introduction 1
Objectifs et méthodologie 1
Objectifs .................................................................................................................................................... 1
Méthodologie ............................................................................................................................................ 1
L a v i r t u a l i s a t i o n d e s e r ve u r s , e n v i r o n n e m e n t s t a n d a r d d e d é p l o i e m e n t d e s
applications ? 2
Une phase de changement ....................................................................................................................... 2
La virtualisation se généralise chez les grands comptes .......................................................................... 2
La virtualisation devient l'environnement standard de déploiement des applications ............................... 4
V i r t u a l i s a t i o n e t a p p l i c a t i o n s c r i t i q u e s : u n n o u ve a u p a r a d i g m e 11
Applications critiques et virtualisation de serveurs : où en sont les entreprises ? ..................................... 11
La performance des applications critiques, véritable levier de la virtualisation ......................................... 13
Une étape indispensable : mesurer l'impact de la virtualisation sur les performances ............................. 14
Conclusion/Recommendations 17
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OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
Objectifs
Ce Livre Blanc est la première édition d'un observatoire réalisé par IDC en
collaboration avec Bull et VMware sur la maturité des grandes entreprises françaises
en matière de virtualisation des applications critiques.
Réaliser un état des lieux sur la maturité des grands comptes vis-à-vis de la
virtualisation
Méthodologie
Les résultats présentés dans ce Livre Blanc sont issus d'une enquête menée par IDC
au cours du mois de septembre 2010 auprès de décideurs IT de 100 grandes
entreprises françaises de plus 1 000 personnes. Les entreprises sont présentes sur
l’ensemble des secteurs d'activité.
FIGURE 1
Industrie
Public 29%
32%
Commerce
9%
Services
30%
Au sein de cet échantillon, la grande majorité (98%) des personnes interrogées sont
décisionnaires pour ce qui concerne l’architecture du Système d’Information, alors
que 96% sont décisionnaires sur les serveurs, 93% sont décisionnaires en matière
d’infrastructure informatique (systèmes et réseaux) et 91% sont décisionnaires pour
les infrastructures de stockage.
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LA VIRTUALIS ATION DE SERVEURS,
ENVIRONNEMENT STANDARD DE
DEPLOIEMENT DES APPL ICATIONS ?
Après plusieurs mois de contraction des dépenses sur les serveurs à travers le
monde et en France, le marché des serveurs s’est stabilisé et s’accompagne de
changements considérables dans le comportement d’achat des clients ces derniers
mettant de nouveau l'accent sur la réalisation de nouveaux projets informatiques
stratégiques. La virtualisation fait partie des projets prioritaires que les Directions
Informatiques déploient.
Comme nous avons pu le voir ces dernières années, les entreprises se sont de plus
en plus orientées vers la consolidation de leurs environnements grâce aux progrès
des technologies de virtualisation et de la conception même des systèmes.
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changement beaucoup plus radical ces dernières années. En effet, les constructeurs
et les directions IT utilisent la virtualisation pour résoudre de nombreuses
problématiques allant du gaspillage énergétique aux problèmes de compatibilité des
anciennes machines et des applications historique en passant par la haute
disponibilité des applications critiques ou les plans de reprise d’activités. Sa
pénétration a été si rapide au cours de ces dernières années qu’elle affecte les
volumes de vente de serveurs et leurs taux de renouvellement. Cette rapide
pénétration modifie également la manière dont les constructeurs conçoivent les
processeurs et les serveurs.
Les serveurs x86 dominent aujourd’hui largement le parc de serveurs au sein des
entreprises. C’est ce que confirment les résultats de l’étude puisque ceux-ci
représentent 73% du volume total de serveurs au sein des entreprises interrogées.
L’adoption massive des logiciels de virtualisation sur le marché des serveurs x86 a
permis de généraliser la possibilité d’héberger différents systèmes d’exploitations sur
un seul serveur. Là où la virtualisation était auparavant une technologie peu
répandue, celle-ci s’est développée et est aujourd’hui largement comprise et utilisée
sur le marché des serveurs de volume. Après avoir été grandement utilisée pour la
consolidation des infrastructures, les organisations s’intéressent aujourd’hui à la
virtualisation pour ses bénéfices en termes de disponibilité, de fiabilité et de mise en
place effective d’un plan de reprise d’activité.
FIGURE 2
Non, mais
en projet 2010 6%
dans les
18
prochains Année de
mois 2009 23%
6%
Non et pas la crise
de projet
10%
2008 15%
2007 27%
2006 14%
56%
Oui, 2005 9%
84%
2004 6%
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solutions de virtualisation de serveurs s'est accéléré en 2009, année de crise pendant
laquelle 23% des grands comptes aujourd'hui équipés ont déployé leur premier
serveur virtualisé.
Cependant, pour 20% des grands comptes interrogés, la virtualisation reste limitée à
certaine catégories d’applications.
FIGURE 3
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VIRTUALIS ATION : D E LA CO NSOLIDATION
DES INFRASTRUCTURES A L' AMELIORATION
DE LA QUALITE
Alors que le premier déclencheur des projets de virtualisation fut - et est encore dans
une autre mesure - la volonté de consolider les infrastructures pour en réduire les
coûts, les résultats de l'enquête montrent que le chemin vers une infrastructure
"optimisée" en termes de coût est encore long.
La première difficulté à laquelle les grands comptes sont confrontés reste donc celle
du coût, Mais la notion de coût est ici assez différente de ce qu'elle pouvait être il y a
quelques années. Alors que les coûts d'une infrastructure physique très décentralisée
étaient essentiellement liés au remplacement du matériel et à sa maintenance, le
coût d'une infrastructure désormais centralisée et pour une bonne part virtualisée
intègre de nouveaux composants : les coûts de mise à niveau de l'infrastructure
réseau, les coûts nécessaires à l'adaptation de l'infrastructure de stockage
(problématique d'entrée/sortie notamment), les coûts de gestion d'une infrastructure
mixant à la fois des machines physiques qu'il faut gérer et maintenir mais également
celui des machines virtuelles dont le nombre ne cesse de croître. Les résultats de
l'enquête montrent en effet que le nombre de machines virtuelles (65 000) au sein
des entreprises interrogées est 2 fois supérieur au nombre de machines physiques
(30 000 serveurs). Ainsi, 41% des entreprises interrogées déclarent que la gestion de
leur environnement serveurs représente une difficulté de taille.
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FIGURE 4
Au-delà des coûts associés à l’infrastructure qui restent un élément important compte
tenu des réductions budgétaires et des besoins de justification des investissements,
les entreprises sont confrontées à d'autres difficultés. L'une des principales repose
sur le surdimensionnement des infrastructures serveurs. Malgré l'avancement
important des chantiers de virtualisation, nombre d'entreprises considèrent que les
capacités disponibles sont encore sous-exploitées (ou surdimensionnées). Un
argument en faveur d'une plus grande concentration du nombre de machines
virtuelles sur les serveurs physiques supportant la virtualisation (aujourd'hui la
moyenne est 7,6 machines virtuelles par serveur).
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physiques. Ce "risque" - la remise en question de la disponibilité des infrastructures
serveurs - n'est pas compatible avec un déploiement beaucoup plus massif de la
virtualisation en direction d'environnements applicatifs considérés comme critiques
pour le fonctionnement même de l'entreprise. Les entreprises interrogées souhaitent
malgré tout renforcer le mouvement vers un déploiement toujours plus important de la
virtualisation au sein de leurs infrastructures.
FIGURE 5
Projets prioritaires au cours des 18 derniers mois Projets prioritaires au cours des 18 prochains mois
Sécurisation des serveurs,
Virtualisation de serveurs 67% des PC et des données, Plan 55%
de Reprise d'Activité
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sécurisation des environnements et le déploiement d'un Plan de Reprise
d'Activité prennent tout leur sens (55% des entreprises). D'autant plus que la
portabilité des machines virtuelles, caractéristique fondamentale de la
virtualisation, facilite la mise en place d'un PRA;
Selon IDC, ces priorités s'inscrivent dans un nouveau paradigme au sein duquel la
virtualisation n'est plus uniquement associée à la consolidation (48%) et à la maîtrise
des couts de l'infrastructure serveurs (43%). Elle est progressivement associée à des
enjeux liés à la flexibilité, la qualité de services ou encore la disponibilité des
applications (30%).
FIGURE 6
Autres 6%
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La portabilité des machines virtuelles,
vecteur de la démocratisation de la
virtualisation
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FIGURE 7
Autres 4%
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VIRTUALIS ATION ET APPLICATIONS
CRITIQUES : UN NOUVE AU P ARADIG ME
La croissance de la virtualisation est tirée par les avantages qu’elle apporte au sein
des infrastructures informatiques des entreprises et s’accompagne d’un changement
de comportement de la part des utilisateurs. En effet, les entreprises déploient la
virtualisation dans des environnements de plus en plus exigeants. Ces changements
dans l’utilisation de la virtualisation sont :
Face aux enjeux associés aux environnements critiques, il devient nécessaire pour
les entreprises d'évaluer l'impact réel que peut avoir la virtualisation de serveurs sur
les performances de ces applications.
Toutes les entreprises n'ont pas la même approche de ce qu'est une application
critique: pour certaines, réalisant une part importante de leur activité via le Web, le
site eCommerce est devenu un canal de vente important dont l'indisponibilité est
synonyme de perte de chiffre d'affaires. Pour d'autres, les applications de
messagerie, celles permettant aux salariés de collaborer et d'échanger avec les
clients, ne doivent en aucun cas souffrir d'indisponibilité ou de réduction de la qualité.
La figure 8 liste les différents applications selon qu'elles sont considérées par les
Directions Informatiques interrogées comme des applications critiques ou non.
Les résultats de l'enquête menée par IDC montrent que les entreprises ont un avis
plutôt positif quant à l'adéquation entre applications critiques et virtualisation de
serveurs. Cette appréciation doit malgré tout être relativisée (Figure 8) :
Les applications considérées par les entreprises comme les moins critiques
- solutions d'infrastructures et serveurs Web - sont également celles pour
lesquelles la virtualisation est considérée comme étant la plus adaptée. Ce
sont aussi ces applications qui ont été les premières à être portées sur des
environnements virtualisées, avec respectivement 80% et 74% des
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entreprises ayant déployé ces applications sur des environnements
virtualisés.
FIGURE 8
Question : Quelles sont les applications que vous considérez Question : Pouvez-vous évaluer les solutions suivantes selon qu'elles sont
comme critiques pour le fonctionnement de votre entreprise, c'est-à- adaptées ou non à un déploiement sur serveur x86 virtualisé ?
dire devant disposer d'un niveau optimal de disponibilité ? N=108
N=108
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Le cas des bases de données est également intéressant : alors que 61%
des entreprises ont porté certaine bases de données (les moins
structurantes pour l'entreprise), sur des serveurs virtualisés, elles ne sont
que 41% à considérer que la virtualisation est un environnement adapté aux
bases de données critiques. Ce taux tombe à 8% lorsqu'on isole les
entreprises parfaitement convaincue du lien entre virtualisation et bases de
données critiques.
FIGURE 9
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l'enquête montrent que seules 40% des entreprises associent virtualisation et
performance des applications critiques. L'absence d'une corrélation forte entre ces
deux éléments va représenter un frein important au développement de la
virtualisation étant donné le risque associé par les Directions Informatiques à ces
applications critiques.
FIGURE 10
Réduit ou facilite les tests avant la mise en production 14% 10% 76%
Selon IDC, pour véritablement bénéficier de l'ensemble des points positifs identifiés
par les Directions Informatiques, celles-ci devront avoir la certitude que les
applications critiques qu'elles souhaitent porter vers ces environnements virtualisés
ne souffriront pas d'une remise en cause de leur performance, celle-ci représentant
l'enjeu majeur associé aux applications critiques (Figure 11).
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FIGURE 11
L'étude menée par IDC montre cependant que de nombreux progrès doivent encore
être réalisés afin de mesurer l’impact de la virtualisation sur les applications critiques.
En effet, alors que la plupart des entreprises ont d'ores et déjà déployé certaines
applications critiques sur des environnements virtualisés, plus de la moitié (52%) n'a
encore jamais évalué l'impact que cela peut entrainer sur les performances des
applications.
Lorsque cette évaluation a été réalisée, les résultats montrent que l’impact sur les
performances des serveurs et des applications peut être très variable :
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FIGURE 12
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CONCLUSION/RECOMMENDATIONS
La volonté de renforcer la concentration des machines virtuelles sur un nombre plus restreint de serveurs
physiques, mais également la volonté de profiter des nombreux avantages associés à la virtualisation (flexibilité,
PRA, Time-to-market, maîtrise des coûts) sont autant de facteurs qui poussent les entreprises vers une nouvelle
étape de la virtualisation.
Cependant les résultats de l’enquête menée dans le cadre de la réalisation de ce livre blanc mettent en exergue
certaines contradictions parmi les entreprises interrogées. En effet, les directions informatiques ont la volonté de
porter des environnements critiques sur des plates-formes virtualisées, mais elles expriment également des
craintes liées à la dégradation des performances de ces environnements entrainant une moindre qualité de
services en direction des utilisateurs.
Cette approche passe par une phase destinée à catégoriser les applications
afin de définir les besoins associés à chacune d'entre elles (disponibilité,
performance, continuité de service)
Selon IDC, c'est à ces conditions que l'entreprise pourra déployer les
applications critiques dans un environnement virtualisé, première étape vers
la constitution d'une infrastructure dynamique. La mise en place de couches
d'automatisation permettant de gérer dynamiquement ces environnements
est un facteur clé de transformation facilitant la création de catalogues de
services que la Direction Informatique peut refacturer aux différents
départements de l'entreprise. Cette évolution est le premier pas vers la
constitution d'un véritable Cloud privé permettant d'exploiter de manière
flexible l'ensemble des ressources informatiques de l'entreprise.
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