Anda di halaman 1dari 7

Correction de la question de synthèse

I. Travail préparatoire

1. Les classes dirigeantes utilisent plusieurs formes de socialisation en combinant méthodes traditionnelles et
méthodes modernes :

 les méthodes traditionnelles :

o La socialisation par l’application de récompenses et de punitions : traditionnellement, les parents recourent à


l’application de sanctions ou de punitions quand leur enfant ne se conforme pas aux comportements souhaités.
Par contre dès lors que l’enfant respecte les attentes des parents ceux ci vont le récompenser afin de lui démontrer
leur satisfaction. Ainsi, quand un enfant se tient mal à table, deux formes de punitions peuvent être utilisées. La
première peut-être physique : « une épingle sur le dossier » pour se tenir droit. La seconde, morale : l’humiliation
il est puni de « tabouret de piano »; une femme raconte ainsi que « cela a été la honte de sa vie » (document 2)

o La socialisation par la répétition : L’enfant subit un apprentissage par la répétition des mêmes gestes qui est
destinée à développer en lui des réflexes conditionnés et des habitudes qui se perpétueront tout au long de sa vie.
Ainsi, les parents adoptent régulièrement les mêmes comportements : « j’étais toujours menacée »

 Les méthodes modernes :

o La socialisation par l’observation et l’imitation : L’enfant apprend en observant les conduites des adultes, en
les imitant et en les reproduisant. Cette socialisation se fait ainsi « au fil de la vie quotidienne »

2. La socialisation dans les classes supérieures a donc pour objectif de transformer un comportement naturel en
un comportement culturel : les membres de ce groupe croient agir en fonction de ce qu’ils aiment de manière
instinctive, alors qu’en réalité ils sont déterminés par leur socialisation. On peut distinguer deux grandes
analyses déterministes :

 L’analyse culturaliste qui considère que les comportements humains ne relèvent pas de l’inné mais de
la culture. Ainsi, la personnalité des individus est le produit de la culture dans laquelle ils sont nés, les
adultes produits par les diverses sociétés sont aussi différents que les procédés éducatifs qui leur
étaient appliqués quand ils étaient enfants

 La théorie de l’habitus de Bourdieu : Chaque individu va au cours de sa socialisation primaire


intérioriser un système relativement cohérent de dispositions durables et transposables à beaucoup de
situations qui va fonctionner comme un guide d’appréciations, de perceptions influençant ses actions..
Ainsi nos goûts qui sont apparemment d’ordre naturels et qui dés lors ne peuvent être discutés sont au
moins en partie influencés par la socialisation que nous avons reçu durant notre enfance .Les habitus
sont différents suivant le milieu social et donc la sous-culture dans laquelle l’individu a été socialisé.
Mais Bourdieu cherche surtout à montrer qu’il permettent aux individus de se distinguer »

3. Une valeur est une manière d’être ou d’agir qu’une personne ou une collectivité reconnaît comme idéale et
qui rend estimables les êtres ou les conduites auxquels elle est attribuée. Une norme est une règle de conduite
très largement suivies dans une société ou un groupe donné, dont la non-observance entraîne des sanctions
diffuses ou explicites.
Valeur Normes adéquates pour l’atteindre
Distinction marcher les pieds ni en dedans ni écartés, à ne pas les
traîner et à regarder droit devant soi; elle se
caractérise par de grands pas
Honneur du nom et de la famille Connaître son passé, être le meilleur
Aisance physique Faire du sport
Politesse Ne pas refuser un plat pour ne pas offenser la
maitresse de maison
Conformisme : être comme les autres membres de Ne pas se singulariser
son groupe
Contrôle de soi Manger de tout
Respect de la hiérarchie Manger de tout
Supériorité de l’homme sur l’animal Se tenir droit
Culture savante Aller dans les musées, visiter les monuments

4. La socialisation primaire est la première socialisation que l’individu subit dans son enfance, et grâce à laquelle
il devient un membre de la société. 3 principaux agents de socialisation opèrent dans les classes dirigeantes :la
famille, l’école et les rallyes
Dans les classes dirigeantes, on distingue dans la socialisation l’éducation de l’instruction. « L’éducation est
plus générale et veille à la formation morale et religieuse » (document 1). La famille est l’agent essentiel de
socialisation : « L'éducation familiale est conçue comme la condition sine qua non de la transmission de
l'identité et, à ce titre, elle est défendue comme une impérieuse nécessité ». Elle permet en effet la
transmission de la culture propre au groupe. Les rallyes ont la même fonction. Leur rôle est de transmettre les
valeurs, normes et pratiques sociales (musées, sorties culturelles) propres aux classes dirigeantes et de montrer
l’unité du groupe. (doc3).
En revanche, « l’instruction qui fait référence à un savoir intellectuel » (document 1) est assuré par l’école.
Son rôle est devenu plus important ces dernières années car la naissance ne suffit plus pour assurer le statut
social. Il faut aussi un diplôme, si possible d’une école prestigieuse. Le rôle de l’école est donc de transmettre
une instruction, des savoirs académiques.

5. Les rallyes sont apparus au début des années 50 du fait de la conjonction de 2 phénomènes :
 La remise en cause du mariage arrangé : dans les années 50 l’idéal du mariage d’amour apparaît et les
jeunes quel que soit leur milieu social refuse qu’on leur impose un conjoint
 Démocratisation scolaire : le lycée n’est plus réservé à une élite , mais s’ouvre à un nombre plus
grand d’enfants , originaires des classes moyennes voire populaires .Les lycées deviennent mixtes
socialement.

Le risque d’une mésalliance apparaît, puisque les enfants des classes dirigeantes côtoient des enfants d’autres milieux
et valorisent le coup de foudre. La solution est alors le rallye. Ce sont des réunions de jeunes choisis et sélectionnés
par les parents et dont les modes de divertissement vont être contrôlés et adaptés à leur âge : ils « commencent dès
l’âge de 10 à 13 ans, par des sorties culturelles, pour se terminer par de grandes soirées dansantes » (doc3) .

Ces rallyes vont alors permettre :


 De montrer aux jeunes qu’ils ont une culture spécifique : « les enfants apprennent ainsi que la culture est un
élément inséparable de leur vie »
 De les distinguer du reste de la population : « leurs familles sont chez elles partout, accueillies avec la plus
grande déférence »
Ainsi, les rallyes permettent d’assurer la permanence du groupe qui devient un groupe fermé : « le rallye atteint
presque toujours son objectif : faire en sorte que les jeunes ne ruinent pas un avenir brillant par une mésalliance »

6. L’objectif de la socialisation dans les classes dirigeantes est double :


 Un objectif commun à tous les groupes sociaux : transmettre des valeurs, normes et pratiques sociales propres
au groupe pour permettre à l’individu de s’y intégrer . C’est le but de toute socialisation : « fabriquer
l’individu à l’image de son groupe d’appartenance. Le but est de créer des individus conformes aux attentes
du groupe pour assurer sa perpétuation.
 Un objectif propre aux classes dirigeantes : empêcher toute personne extérieure de s’intégrer à ce groupe et
assurer ainsi une fermeture de la classe dirigeante. En effet, les pratiques sociales sont spécifiques et basées
sur des « détails ». Seules les familles des classes dirigeantes connaissent cette culture et peuvent la faire
intérioriser à leurs enfants. Ainsi, « son absence interdit l’intégration de l’autre » (document 1) : ceux qui
n’ont pas appris les codes pendant leur enfance ne pourront jamais les connaître et sont donC obligatoirement
exclus. sont

7. La bourgeoisie est une classe au sens marxiste du terme puisqu’elle réunit les 2 conditions de définition d’une
classe :
 Une classe en soi : les membres de la bourgeoisie ont des points communs objectifs. Ils ont un niveau de vie et
un mode de vie similaires : des revenus élevés, « la vie mondaine, les voyages »
 Une classe pour soi : ils sont conscients de leurs points communs et sont prêts à défendre leurs intérêts. Ils
mettent ainsi en place toute une série de techniques pour assurer leur prééminence et empêcher l’entrée
d’individus venant de classes inférieures : « les écoles privées, les rallyes, les lieux de vacances »

II. Question de synthèse

« Alors que l’idée de classe sociale semble tomber en désuétude, le groupe formé par la noblesse et la très grande
bourgeoisie forme bel et bien une seule même classe sociale, cohérente et consciente d’elle-même » (document 4).
Cela remet donc en cause la thèse de la disparition des classes sociales qui repose sur la moyennisation de la société à
partir des 30 Glorieuses. Les inégalités objectives et subjectives se réduisent ; la population se définit alors
majoritairement comme appartenant à la classe moyenne. Si tout le monde appartient à la même classe, il n’y a plus de
classe.

Les classes dirigeantes, c’est-à-dire la noblesse et la grande bourgeoisie, forment donc encore une classe : les
membres de ce groupe ont des points communs et en ont conscience. Cette prise de conscience s’explique par la
socialisation primaire, que l’on peut définir étant le processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise au
cours de son enfance les éléments socio-culturels de son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous
l’influence d’expérience et d’agents sociaux significatifs et par là s’adapte à l’environnement social où elle doit vivre.

En effet, les classes dirigeantes vont mettre en en œuvre un processus de socialisation qui leur permet de créer des
points communs à tous les membres du groupe, ce qui exclut de fait tout ceux qui n’ont pas subi cette éducation.

A. Les méthodes de socialisation des classes dirigeantes

Les classes dirigeantes développent un modèle de socialisation particulier : des méthodes spécifiques qui apprennent à
l’enfant une culture particulière par le biais de 3 agents de socialisation principaux
1. Un processus spécifique

Les classes dirigeantes combinent plusieurs formes de socialisation ;

a) Des méthodes traditionnelles

Elles utilisent d’abord des méthodes traditionnelles .

L a première est la socialisation par l’application de récompenses et de punitions : traditionnellement, les parents
recourent à l’application de sanctions ou de punitions quand leur enfant ne se conforme pas aux comportements
souhaités. Par contre dès lors que l’enfant respecte les attentes des parents ceux ci vont le récompenser afin de lui
démontrer leur satisfaction. Ainsi, quand un enfant se tient mal à table, deux formes de punitions peuvent être
utilisées. La première peut-être physique : « une épingle sur le dossier » pour se tenir droit. La seconde , morale :
l’humiliation il est puni de « tabouret de piano »; une femme raconte ainsi que « cela a été la honte de sa vie »
(document 2).

La deuxième méthode est la socialisation par la répétition : l’enfant subit un apprentissage par la répétition des mêmes
gestes qui est destinée à développer en lui des réflexes conditionnés et des habitudes qui se perpétueront tout au long
de sa vie. Ainsi, les parents adoptent régulièrement les mêmes comportements : « j’étais toujours menacée »

b) Des méthodes modernes

A ces méthodes traditionnelles s’ajoutent des méthodes modernes, comme la socialisation par l’observation et
l’imitation : L’enfant apprend en observant les conduites des adultes, en les imitant et en les reproduisant. Cette
socialisation se fait ainsi « au fil de la vie quotidienne »

2. Une culture particulière

Ces techniques de socialisation sont au service de l’inculcation d’une culture spécifique. En effet, les classes
dirigeantes développent des valeurs, des normes et des pratiques sociales particulières.

a) Des règles de conduites pour atteindre des idéaux

Ainsi, à chaque valeur qui est une manière d’être ou d’agir qu’une personne ou une collectivité reconnaît comme
idéale et qui rend estimables les êtres ou les conduites auxquels elle est attribuée sont associées une ou plusieurs
normes, règles de conduite très largement suivies dans une société ou un groupe donné, dont la non-observance
entraîne des sanctions diffuses ou explicites.
L a valeur essentielle est le respect de la tradition et l’honneur du nom et de la lignée. Les enfants doivent alors être
dignes de ce passé : ils doivent connaître l’histoire familiale et être toujours les meilleurs. D’autres valeurs sont mises
aussi en évidence. A la valeur distinction sont associées les normes : marcher les pieds ni en dedans ni écartés, ne pas
les traîner et regarder droit devant soi; pour l’aisance physique faire du sport. La politesse s’obtient par exemple en ne
refusant pas un plat pour ne pas offenser la maitresse de maison. Manger de tout permet d’assurer le contrôle de soi et
le respect de la hiérarchie

b) Des pratiques sociales propres aux classes dirigeantes

Les classes dirigeantes développent aussi des pratiques sociales : la visite de musées ou de monuments. En effet, « les
enfants apprennent que la culture est un élément inséparable de leur vie » et « qu’il y a une affinité profonde entre
leur monde quotidien et celui des musées, des monuments, des salles de spectacle » (document 3) .

3. Des agents de socialisation

Ces pratiques sociales sont apprises par le biais de deux agents de socialisation primaire : la famille et les rallyes. En
effet, dans les classes dirigeantes, on distingue dans la socialisation l’éducation de l’instruction. « L’éducation est plus
générale et veille à la formation morale et religieuse » (document 1). La famille est l’agent essentiel de
socialisation : « L'éducation familiale est conçue comme la condition sine qua non de la transmission de l'identité et, à
ce titre, elle est défendue comme une impérieuse nécessité ». Elle permet en effet la transmission de la culture propre
au groupe. Les rallyes ont la même fonction. Ce sont des réunions de jeunes choisis et sélectionnés par les parents et
dont les modes de divertissement vont être contrôlés et adaptés à leur âge : ils « commencent dès l’âge de 10 à 13 ans,
par des sorties culturelles, pour se terminer par de grandes soirées dansantes » (doc3).
En revanche, « l’instruction qui fait référence à un savoir intellectuel » (document 1) est assurée par l’école. Son rôle
est devenu plus important ces dernières années car la naissance ne suffit plus pour assurer le statut social. Il faut aussi
un diplôme, si possible d’une école prestigieuse. Le rôle de l’école est donc de transmettre une instruction, des savoirs
académiques.

B. Assurent l’homogénéité et la fermeture de ces classes

Les deux agents de socialisation essentiels dans les classes dirigeantes sont donc la famille et les rallyes, car ils
transmettent une sous-culture propre au groupe, ce qui permet l’intégration des membres du groupe tout en excluant
les autres, ce qui assure la permanence de la classe sociale.

1. La socialisation assure à la fois l’intégration des membres du groupe

a) Un but : créer des points communs

Les rallyes sont ainsi apparus au début des années 50 du fait de la conjonction de 2
phénomènes :la remise en cause du mariage arrangé car dans les années 50 l’idéal du
mariage d’amour apparaît et les jeunes quel que soit leur milieu social refuse qu’on leur
impose un conjoint. Le second est la démocratisation scolaire : le lycée n’est plus réservé à
une élite, mais s’ouvre à un nombre plus grand d’enfants originaires des classes moyennes
voire populaires .Les lycées deviennent mixtes socialement. Le risque d’une mésalliance apparaît, puisque les
enfants des classes dirigeantes côtoient des enfants d’autres milieux et valorisent le coup de foudre.
Ces rallyes permettent de montrer aux jeunes qu’ils ont une culture spécifique : « les enfants apprennent ainsi que la
culture est un élément inséparable de leur vie ». C’est un objectif commun à tous les groupes sociaux : transmettre des
valeurs, normes et pratiques sociales propres au groupe pour permettre à l’individu de s’y intégrer. C’est le but de
toute socialisation : « fabriquer l’individu à l’image de son groupe d’appartenance ».
La socialisation dans les classes supérieures a aussi pour objectif de transformer un comportement naturel en un
comportement culturel : les membres de ce groupe croient agir en fonction de ce qu’ils aiment de manière instinctive,
alors qu’en réalité ils sont déterminés par leur socialisation.
b) Une logique déterministe de la socialisation

Ce type de socialisation relève alors d’une logique déterministe : on peut l’expliquer par l’analyse culturaliste et celle
de Bourdieu.

L’analyse culturaliste considère que les comportements humains ne relèvent pas de l’inné mais de la culture. Ainsi, la
personnalité des individus est le produit de la culture dans laquelle ils sont nés, les adultes produits par les diverses
sociétés sont aussi différents que les procédés éducatifs qui leur étaient appliqués quand ils étaient enfants

Bourdieu dans sa théorie de l’habitus reprend une partie de l’analyse culturaliste : l’individu est déterminé. Cependant,
il adapte sa théorie aux sociétés modernes : l’individu a une marge de manoeuvre. Chaque individu va au cours de sa
socialisation primaire intérioriser un système relativement cohérent de dispositions durables et transposables à
beaucoup de situations qui va fonctionner comme un guide d’appréciations, de perceptions influençant ses actions..
Ainsi nos goûts qui sont apparemment d’ordre naturels et qui dés lors ne peuvent être discutés sont au moins en partie
influencés par la socialisation que nous avons reçu durant notre enfance .

2. et l’exclusion des autres

Or, les habitus sont différents suivant le milieu social et donc la sous-culture dans laquelle l’individu a été socialisé.
Bourdieu cherche surtout à montrer qu’ils permettent aux individus de se distinguer. Ainsi, l’autre objectif de la
socialisation dans les classes dirigeantes est d’ empêcher toute personne extérieure de s’intégrer à ce groupe et assurer
ainsi une fermeture de la classe dirigeante. En effet, les pratiques sociales sont spécifiques et basées sur des
« détails ». Seules les familles des classes dirigeantes connaissent cette culture et peuvent la faire intérioriser à leurs
enfants. Ainsi, « son absence interdit l’intégration de l’autre » (document 1) : ceux qui n’ont pas appris les codes
pendant leur enfance ne pourront jamais les connaître et sont donc obligatoirement exclus.

C’est pour cette raison que l’éducation familiale est essentielle dans un contexte de démocratisation scolaire. Même si
l’origine sociale reste un déterminant essentiel de la réussite scolaire, les diplômes mêmes les plus rares sont
accessibles à tous. Les postes les plus prestigieux pourraient donc être obtenus par les membres les plus brillants des
classes populaires. C’est alors le rôle de « l’éducation familiale qui constitue une sorte de verrou » (document 1). Il
manque aux « parvenus » le « capital culturel (un savoir dont la valeur première réside dans le fait qu’il est hérité des
générations précédentes »)qui les empêche de s’y intégrer, ce qui assure la permanence de la classe sociale.

3. ce qui permet une permanence de la classe sociale

C’est ainsi le but ultime de la socialisation dans les classes dirigeantes : former « une seule et même classe sociale,
cohérente et consciente d’elle-même » (document 4).
On peut ainsi qualifier la bourgeoisie de classe au sens marxiste du terme puisqu’elle réunit les 2 conditions de
définition d’une classe. C’est d’abord une classe en soi : les membres de la bourgeoisie ont des points communs
objectifs. Ils ont un niveau de vie et un mode de vie similaires : des revenus élevés, « la vie mondaine, les voyages »
C’est aussi une classe pour soi : ils sont conscients de leurs points communs et sont prêts à défendre leurs intérêts. Ils
mettent ainsi en place toute une série de techniques pour assurer leur prééminence et empêcher l’entrée d’individus
venant de classes inférieures : « les écoles privées, les rallyes, les lieux de vacances »
De manière générale, la bourgeoisie a les caractéristiques de la classe mise en évidence par L.Chauvel : elles sont
d’abord placées en haut de la hiérarchie du système productif puisqu’elle dispose d’un « capital économique »
(document 1) ; elle est aussi marquée par une forte identité de classe, dont trois modalités peuvent être spécifiées :une
identité temporelle , c’est-à-dire la permanence de la catégorie ,l’imperméabilité à la mobilité intra- et
intergénérationnelle, l’absence de porosité aux échanges matrimoniaux avec les autres catégories (homogamie), une
identité culturelle , c’est-à-dire le partage de références symboliques spécifiques, de modes de vie et de façons de faire
permettant une inter-reconnaissance, et une identité collective à savoir une capacité à agir collectivement , de façon
conflictuelle, dans la sphère politique afin de faire reconnaître l’unité de la classe et ses intérêts.
Les classes dirigeantes ont donc un modèle de socialisation particulier : une sous-culture inculquée par une
combinaison de méthodes traditionnelles et modernes par le biais de 3 agents essentiels : la famille, l’école et les
rallyes. La famille est l’agent de socialisation essentiel car elle développe des valeurs et des normes spécifiques ; ainsi
seuls les enfants des classes dirigeantes ont acquis ces codes, ceux qui ne sont pas nés dans ce groupe sont exclus
obligatoirement. La socialisation primaire assure ainsi la fermeture du groupe et la constitution d’une classe.
Ce rôle essentiel de la socialisation familiale explique ainsi pourquoi les inégalités scolaires sont fortes en France,
malgré un système apparemment méritocratique. En effet, 84 % des élèves des sections pour jeunes en difficulté au
collège sont issus des catégories sociales défavorisées.

Anda mungkin juga menyukai