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Chapitre 2 : La perception des couleurs chez le chat

Alors que la perception visuelle de l’homme se caractérise par la perception des


couleurs et par une acuité visuelle importante en lumière du jour, qu’en est-il pour le chat ?

La vision des couleurs et son appréciation sont définis par trois facteurs, qui
correspondent à des étapes successives du traitement de l’information :
 la présence de plusieurs types de photorécepteurs aux sensibilités spectrales
différentes ( c’est-à-dire, sensible à différentes longueurs d’ondes ).

 l’existence de mécanisme d’organisation des signaux des photorécepteurs et en


particulier de cônes.

 l’intégration des signaux traités, susceptible d’agir ou non sur le


comportement de l’individu.

I. Les cônes
A l’inverse de l’homme, le chat est dichromate, c’est-à-dire qu’il se caractérise par l’absence
d’une famille de cône.

La vision ou encore la sensibilité chromatique – la capacité à distinguer les couleurs- dépend


uniquement des cônes et non pas des bâtonnets. Les cônes sont des photorécepteurs qui
diffèrent par la nature du pigment qu’il possèdent : ainsi, ils n’absorbent pas las radiations
lumineuses de la même façon. Par ailleurs, rappelons que ces photorécepteurs ne peuvent être
sensible qu’en forte luminosité, puisque les couleurs sont des rayonnements lumineux.

L’étude histologique de la rétine d’un chat a montré qu’elle renfermait deux sortes de cônes
qui assurent la vision colorée :
- les cônes S ( Small ) qui possèdent un photopigment sensible aux courtes longueurs
d’ondes et qui ont un maximum de sensibilité spectrale vers 447 nm. Ils sont donc
sensible à la couleur bleue.
- les cônes M ( Medium ) qui possèdent un photopigment sensible aux moyennes
longueurs d’ondes et qui ont un maximum de sensibilité spectrale vers 554 nm. Ils sont
donc sensibles aux jaune-vert.
Ainsi le chat ne possède pas le troisième type de cône présent chez l’homme, le cône L
( Large ) dont le pigment est sensible aux grandes longueurs d’ondes et dont le maximum
de sensibilité spectrale est vers 600 nm, ces photorécepteurs sont sensibles aux rouge.
F IGURE 1 S PECTRES D ' ABSORPTION DES TROIS TYPES DE

COURBES

C’ est pour cela que les performances du chat dans la perception des couleurs sont
nettement supérieures dans les bleus et les jaunes, tandis que leur rétine semble peu
sensible à la lumière rouge qui leur paraît foncée et le vert qui pourrait se confondre avec
le blanc : une pelouse de printemps sera blanchâtre et un rosier en fleur aura l’aspect
d’un buisson blanc parsemé de tâches noirâtres.

F IGURE 2 : P ERCEPTION D ' UNE PELOUSE VERTE PAR L ' HOMME (1) ET PAR LE CHAT (2)

Enfin, on sait qu’il existe deux sortes de dichromates qui se différencies par leur quantité plus
ou moins importante de la population de cônes.
Ainsi, la rétine du chat possède entre 230 et 250 000 cônes ( 6 fois moins que l’homme ) dont
80 à 90 % de cônes M, le reste étant constitué de cône S, c’est-à-
dire 10 à 20 % des cônes.

< F IGURE 3 : O EIL GAUCHE D ’ APRÈS D ' APRÈS

N ARFSTOM ET AL
Grâce à la micrographie et à un marquage avec des anticorps dirigés contre le photopigment
des cônes, on connaît aujourd'hui très précisément le nombre mais aussi la topographie
rétinienne de ces photorécepteurs (LINBERG et al NARFSTOM et al., figure 4 et 5 )

F IGURE 5
F IGURE 4

En rétine centrale, c'est à dire dans l'area centralis, on observe la plus forte densité en cônes,
de l'ordre de 26 à 30.000 cônes/mm2. Les cônes-M, très nettement majoritaires, représentent
plus de 94% des cônes et les cônes-S moins de 6%.

En rétine périphérique, les densités en cônes sont bien plus faibles, et ceci est d'autant plus
marqué quand l'excentricité augmente.

L’acuité visuelle

L’acuité visuelle correspond à une vision des détails, celle-ci est assurée par les cônes,
photorécepteurs spécialisés que l'on pourrait qualifier de "photorécepteurs du jour". Elle peut
être :

* Selon l'objet d'étude:


- La plus petite surface visible, point ou ligne, et dans ce cas, il s'agit du minimum visible.
- Le plus petit décalage entre deux traits; on parle alors de l'acuité vernier
- Le plus petit espace visible entre deux points, qui représente alors le minimum séparable.

* Selon la luminosité ambiante:


- Acuité photopique (en vision diurne, autrement dit, à la lumière du jour )
- Acuité scotopique (en vision nocturne)
- Acuité mésopique (en vision intermédiaire)
* Selon la région stimulée: centrale ou périphérique.

*Selon la distance d'observation: de près ou de loin.

Son unité est celle de la fréquence spatiale: le nombre de cycles d'un motif périodique par
degré d'angle visuel (c/d°); un degré d'angle visuel équivaut à une image d'un tiers de
millimètre sur la rétine. L'acuité visuelle correspond à la fréquence spatiale la plus élevée que
peut distinguer le chat.

De plus, elle dépend de plusieurs facteurs déterminants: de la densité rétinienne en


photorécepteurs, du nombre de cellules connectées à chaque fibre du nerf optique (c'est à dire
la sommation de l'information), de l'intensité lumineuse, de la qualité de réfraction, de
l'accommodation et des mouvements oculaires.

Ainsi, le document ( figure 6 ) situe les zones de la rétine dans lesquelles l’acuité visuelle est
maximale chez l’homme et le chat. Le graphique indique que dans la rétine du chat existent
des cônes, dans l’axe de la lumière, area centralis chez l’homme il s’agit de l’axe optique
arrivant sur la fovéa, zone d’acuité maximale. Les cellules sont cependant moins nombreuses
dans la rétine du chat que dans celle de l’homme ( 30 000 cônes/mm contre 150 000
cônes/mm2 ).

F IGURE 6 D OCUMENT
Par conséquent, il existe de grandes variations, tant qualitatives que quantitatives concernant
la distribution des cônes chez le chat. La plupart des cônes dans la rétine du chat sont de type
M, les cônes S étant 15 fois moins nombreux.

Le spectre félin, ci-dessous figure 7 , confirme que le chat est un dichromate protanope
(dépourvu du cône L, sensible au rouge ). Il existe cependant une hypothèse selon laquelle le
chat serait trichromate, comme l’homme, et possèderait le troisième type de cône L, toutefois
aucune étude comportementale n’a démontrée cette hypothèse.

F IGURE 7 S PECTRE FÉLIN

F IGURE 8 S PECTRE
HUMAIN

F IGURE 9 V UE
HUMAINE (1) VUE

FÉLINE (2)

II. L’intégration du
message
L’information « couleur » , issue des
photorécepteurs est ensuite analysée par le
premier relais rétinien, les cellules
ganglionnaires. Ces cellules analysent un
contraste, comme pour l’acuité visuelle.
Cependant, il s’agit dans ce cas d’un
contraste chromatique et non pas spatial.

F IGURE 10 S TRUCTURE DE LA RÉTINE ET DE LA CHOROÏD E

CHEZ L ’ HOMME ET LE CHAT ( LE CHAT ÉTANT UNE ESPECE

NOCTURNE CARNIVORE )
Pour que ce contraste chromatique existe, il faut que deux informations provenant de deux
cônes voisins, sensibles à des couleurs différentes soient analysées par une même cellule
ganglionnaire. Chez le chat, il s’agit du cône M et du cône S. Pour finir, les informations qui
ont été précodées par les cellules ganglionnaires et par le corps genouillé latéral sont analysée
par les cellules corticales visuelles, spécialisées dans l’analyse colorée.

La morphologie de la rétine s'adapte aux particularités du chat, ce qui explique les différences relatives
d'épaisseur des couches des noyaux externes (photorécepteurs), noyaux internes (cellules bipolaires), et cellules
ganglionnaires entre une
rétine diurne et une rétine
nocturne.
F IGURE 10 L ES VOIES VISUELLES

III. Perception ou vision ?

La distinction entre perception et vision doit être établie pour le chat. En effet, on
sait aujourd’hui que le chat utilise surtout des caractéristiques visuelles autres que la vision
des couleurs ( orientation, luminance ). C’est pour cela que l’on peut parler de vision des
couleurs pour cet animal chasseur. Cependant des études ont montré que si les autres
indications importantes pour le comportement du chat visuellement guidé sont éliminées par
les conditions du laboratoire expérimental, alors il devient évident que les chats peuvent
distinguer les couleurs en elles-mêmes ou qu’ils peuvent utiliser ces indications en plus
d’autres propriétés. Par exemple, le modèle Berkley, consiste à une procédure de choix forcé
entre deux alternatives, souvent des écrans ou des petits panneaux colorés, le choix du
stimulus considéré comme positif étant récompensé par de la nourriture.
De toutes évidences de nombreuses interrogations persistent d’autant plus que le chat est un
animal indépendant, tres difficile à dresser.

IV. Vision nocturne

Le chat est un animal essentiellement nocturne : son œil s’est adapté à ses conditions
particulières. Il a donc spécialisé son œil, pour repérer, approcher, et tuer sa proie dans
l’obscurité. Il possède une grande pupille comme les animaux nocturnes, et par conséquent un
gros cristallin sphérique (1/10e du volume oculaire, ce qui se révèle énorme). De plus, ses
pupilles sont des fentes verticales, capables de s’ajuster automatiquement à l’intensité de la
lumière disponible. Les chats n’ont besoin que du 6e de la lumière nécessaire à l’homme pour
voir et se déplacer.
En outre la courbure du globe
occulaier facilite un captage de lumière
maximale et son angle de vision est
plus important : 290° contre 180° pour
l’homme.
F IGURE 11 OEIL FÉLIN EN COUPE

SAGITTALE

On dit souvent que les “chats


voient dans le noir “. C’est faux,
un chat placé dans une pièce
totallement obscure ne discenea
aucun détail. Toutefois, il peut
F IGURE 12 L A COULEUR DE L ’ IRIS VARIE

EN FONCTION DE LA COULEUR DU CHAT

percevoir la lumière la plus infine autour de lui. Son oeil, bien que de
structure analogue à celle de l’homme, est constitué d’un dispositif capable d’assurer une
vision crépusculaire. Grâce à un dispositif comparable à un miroir, tapetum lucidum, situé
derrière la rétine, dans la choroïde, et composé de quinze couches de cellules, les faibles
rayons lumineux qui frappent l’oeil du chat, y pénetrent et stimulles les bâtonnets, sensibles
sous conditions scotopiques, c’est-à-dire sous conditions nocturnes. Ces rayons atteignent
alors le tapetum lucidum, qui double la quantité de lumière parvenant aux récepteurs ( une
F IGURE 13 C’ EST L ’ ÉCLAT DE CE MIROIR QUI PRODUIT LA LUEUR
fois par stimulation et une autre
JAUNE OU VERTE DE L ’ OEIL DU CHAT DANS L ’ OBSCURITÉ . fois par réfléchissement ). Ce

système ne fonctionne qu’en présence d’une lumière, même la moindre.

F IGURE 14 D ANS L ’ OBSCURITÉ , LA VISION D ’ UNE GAMELLE PAR UN CHAT (1) ET PAR L ’ HOMME (2)

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