La principale caractéristique de la
lumière est sa longueur d'onde. Le
spectre lumineux visible (pour l'œil
humain) est compris entre 400 et 700
nanomètres.
A chacune des longueurs d'onde
correspond une couleur. On ramène
couramment le spectre visible à trois
couleurs:
La
décomposition
de la lumière
blanche en une
multitude de
couleurs à été
mise en
évidence par
Isaac Newton
qui fit traverser
un prisme par
un faisceau de
lumière
blanche.
A la sortie du prisme, les rayons lumineux sont déviés proportionnellement à leur
longueur d'onde. Plus elle est courte, plus la réfraction est importante.
Synthèse soustractive :
L'oxygène absorbe les longueurs d'onde les plus courtes, U.V. et bleues. C'est la
cause de la couleur (apparente) du ciel et de l'eau.
La température de couleur d'une source lumineuse s'exprime en KELVINS (K).
Ceci est important surtout pour les pellicules inversibles (diapositives), car après
traitement la lecture de l'image est directe et les couleurs ne peuvent être modifiées.
Pour les pellicules négatifs couleur, la tireuse corrige les dominantes colorées. Il en
est de même lors d'un tirage avec un agrandisseur.
L'ECLAIRAGE
L'éclairage d'une prise de vue permet de mettre en valeur des éléments de l'image.
Les conditions de prises de vues sont très diverses, en extérieur, en studio, lumière
"du jour 5500 K", lumière "artificielle 3200 K", ciel couvert, brume ou brouillard, ciel
bleu avec soleil brillant, etc...
La lumière, donc l'éclairage est certainement l'élément principal de la réalisation de
l'image. C'est la lumière qui "sculpte" l'image, lui donne du relief, de la profondeur.
Ceci est particulièrement vrai en photographie noir et blanc.
Les conseils et les exemples qui suivent sont une introduction à l' éclairage. Il faut se
former l'œil en regardant des photographies, rechercher la direction et le type de
lumière (douce, dure).
Le matériel d'éclairage :
Ce type de projecteur
est muni de deux
lampes halogènes qui
peuvent être allumées
individuellement.
Divers accessoires
(verre diffuseur, filtre
de conversion, grille
métallique de
diffusion) peuvent être
incorporés devant les
ampoules.
Comme tous les
projecteurs à lampe
halogène, il est
obligatoire d'avoir un
verre de protection
devant les lampes,
pour retenir les éclats
en cas d'explosion de
la lampe.
Des volets coupe-flux permettent de moduler le flux lumineux. La température de
couleur est de 3200 K.
Ce projecteur fournit une lumière
ponctuelle. Il est muni d'un réglage
de focalisation de la lampe qui
permet d'obtenir un faisceau
lumineux de largeur variable.
La lampe "épiscopique" est munie
sur sa partie arrière d'un miroir qui
focalise le flux lumineux.
• Filtres colorés.
• Bols de différents diamètres.
Il existe des filtres en verre minéral ou organique. Ils se montent soit sur un porte
filtre, soit ils possèdent leur propre monture qui se visse sur la partie frontale de
l’objectif. Ces filtres sont moins fragiles que les filtres gélatine, mais malgré les soins
apportés à leur fabrication, ils restent épais et réduisent la qualité optique de l’image.
L’action du filtre se limite à
absorber certaines longueurs
d'onde du spectre lumineux.
Cette absorption, plus ou moins
importante, modifie le rendu
final de l’image.
L’effet des filtres est différent
suivant que l’on photographie en
noir et blanc ou en couleur.
Un filtre laisse passer les
longueurs d’onde de sa propre
Ce filtre absorbe les longueurs d'onde entre 200 et
couleur et absorbe celles de la
480 nanomètres. Il est jaune.
couleur complémentaire. Cette
absorption dépend de la
sélectivité et de la densité du
filtre.
Utilisation des filtres en prise de vue noir et blanc :
En prise de vue noir et blanc, les filtres sont utilisés pour modifier le contraste de
l’image. Sur l’épreuve finale, les objets de la même couleur que le filtre seront
éclaircis, ceux de la couleur complémentaire assombris. Les autres couleurs seront
plus ou moins affectés par le filtre, suivant leur teinte. Un filtre rouge éclaircit un objet
rouge ainsi que, dans une moindre mesure, ceux d’une teinte proche du rouge.
Trois taches de peintures vertes, bleue et
rouge sont photographiées avec une émulsion
négative panchromatique noir et blanc. Les
rendus sont différents suivant les filtres
utilisés. Chaque filtre laisse passer sa propre
couleur et absorbe partiellement les autres
composantes de la lumière. Le négatif reçoit
plus d’énergie lumineuse en provenance de
l’objet de la couleur du filtre. Après
développement, sur le négatif, la densité de
cet objet est supérieure à celle des autres
objets. Sur le positif, sa densité est moindre.
L’utilisation la plus courante des filtres colorés en noir et blanc est l’augmentation du
contraste entre les nuages et le ciel.
Le ciel étant bleu, un filtre jaune, jaune-orangé ou rouge absorbe plus ou moins le
bleu, suivant leur couleur et leur densité. Cette absorption, augmente, sur le positif, la
densité du ciel, qui paraît plus ou moins contrasté par rapport aux nuages et au sol.
Les filtres correcteurs existent dans les trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu) et
dans les trois couleurs secondaires (cyan, magenta, jaune), dans différentes
densités.
Les filtres à effet sont divisés en deux catégories; les filtres proprement dits, et les
systèmes optiques, assimilés aux filtres.
Les filtres à effet sont généralement constitués d’une lame transparente teintée sur la
moitié de leur surface, la transition entre la partie teintée et la partie transparente est
adoucie pour ne pas délimiter de zone visible sur l’image.
Ils sont utilisés avec une monture dans laquelle ils peuvent coulisser. Ainsi la partie
de l’image sur laquelle ils influent est délimitée par le photographe.
Il est possible à l’aide de ces filtres de modifier le rendu d’un ciel sans toucher au
reste de l’image.
Certains accessoires placés devant l’objectif sont improprement assimilés aux filtres .
Ce sont des dispositifs optiques qui modifient le trajet des rayons lumineux. Ils
adoucissent totalement ou partiellement l’image par diminution de la définition de
l’objectif et effet de flare, multiplient sur l’image un point particulier du sujet (effet de
kaléidoscope), diffractent localement la lumière, en particulier les points lumineux qui
forment sur l’image des croix colorées, etc.
Nombre de ces effets peuvent être obtenus par des dispositifs simples : vaseline sur
un filtre neutre, buée sur l’objectif, morceau de bas tendu devant l’objectif, etc.
La gamme des films photographiques est très étendue. Cependant, que ce soit un
film négatif noir et blanc, un film négatif couleur ou un film inversible (diapositive)
couleur, ils possèdent de nombreux éléments en commun :
• Le support
• L'élément sensible à la lumière.
• Les couches annexes (anti-halo, anti-curl, anti-abrasion).
L’emploi d’une émulsion est déterminé par ses caractéristiques. Elles influent sur le
rendu final de l’épreuve ainsi que sur ses conditions d’utilisation. Les principales
caractéristiques sont au nombre de six :
La granularité :
L’image photographique est constituée
d’agglomérats d’argent métallique issus
du développement. La dimension de ces
agglomérats est due, dans une large
mesure, à la structure de l’émulsion. Le
développement, si il influe sur la
granularité de l’image finale, est d’une
moindre importance.
Une émulsion constituée de gros
cristaux d’Ag Br est rapide car la surface
plus importante des cristaux capte
mieux la lumière. La grosseur des
Émulsion à grain fin
• L’épaule. La courbe
s’incurve, les densités
augmentent moins que la
lumination. Cette partie
correspond à une zone
de surexposition.
Le contraste :
Les films infrarouges, ont leur sensibilité étendue au delà du spectre visible. Leur
utilisation est réservée à des applications techniques ou à la recherche d’effets
spéciaux. Ils nécessitent l’emploi de filtres et une correction de la mise au point, la
focalisation des rayons infrarouges au plan focal image étant reculée par rapport au
spectre visible.
LES FILMS NEGATIF COULEUR
En plus des informations d'intensité lumineuse, un film couleur doit enregistrer les
informations de couleur.
L’ensemble du spectre lumineux visible peut être ramené à trois couleurs : le bleu, le
vert, le rouge.
Afin de restituer les informations de couleur il
suffit de disposer de trois émulsions sensibles
chacune à une couleur primaire, chacune de
ces couches étant coloré dans la couleur
complémentaire de celle du sujet d’origine.
Un négatif noir et blanc inverse les valeurs de
luminance (le blanc du sujet est restitué par
du noir sur le négatif et inversement, en
passant par toutes les valeurs de gris).
Un négatif couleur doit non seulement
inverser les luminances, mais également les
couleurs. Ainsi la couche sensible au bleu
sera après traitement teintée en jaune
(couleur complémentaire du bleu), la couche
sensible au vert teintée en magenta
(complémentaire du vert), et la couche
sensible au rouge teintée en cyan
(complémentaire du rouge).
Les couches composant le film couleur ne
sont pas teintées à la fabrication. Chacune
des couches d'émulsion comporte, associée
aux cristaux de bromure d’argent, des
copulants qui lors du traitement dans le
révélateur chromogène génèrent les
colorants jaune, magenta et cyan. Si les
couches étaient colorées lors de la fabrication
du film, chacune d’elle se comporterait
comme un filtre et absorberait la couleur qui
lui est complémentaire.
Un film couleur après traitement ne comporte
plus d’argent métal. Il est constitué
uniquement de colorants jaune, magenta et
cyan. Le principe est celui de la synthèse
soustractive.
L’interposition de gélatine colorée rétablit
l’équilibre entre les couches. La gélatine
teintée en jaune absorbe la composante
bleue qui est enregistrée uniquement par la
première couche, la gélatine teintée en
magenta absorbe le vert.
Les caractéristiques générales d’un film inversible couleur sont analogues à celle
d’un film négatif, notamment pour la température de couleur. Si une dominante due à
un déséquilibre chromatique sur un négatif peut être corrigée au tirage, la diapositive
est à lecture directe.
La diapositive étant un phototype à lecture directe, sans épreuve papier, impose
deux différences principales avec le négatif :
Le contraste.
Le contraste final d’une épreuve issue d’un négatif est la somme du contraste du
négatif et de celui du papier.
Le gamma visuel moyen d’un positif est égal à 1,2. Le négatif possède un gamma de
0,7, le papier de 0,5. Les gammas s’ajoutent et donnent une épreuve finale de 1,2.
Un film inversible doit présenter un gamma film égal au gamma visuel, soit 1,2. Pour
y parvenir, les émulsions sont conçues avec un contraste plus élevé, ce qui conduit à
une latitude de pose plus faible. La tolérance d’erreur d’exposition d’un inversible
dépasse rarement ½ diaphragme. Une sur-exposition conduit à une image claire,
aux couleurs désaturées, une sous-exposition fournit une image trop dense.