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.LE NOUVEL ORDRE MONDIAL DEPUIS ‰‰.

Introduction Š Le monde est-il devenu fou ?


• Entre 1989 et 1991, la disparition du bloc soviétique et de l’URSS met fin à la Guerre froide.
Dès lors, un double espoir naît à travers le monde : celui de l’apaisement des relations
internationales et celui de la paix durable entre les nations. Dans ce contexte, les Etats-Unis,
seule superpuissance ayant survécu à la Guerre froide, se posent en « gendarmes du monde »,
aux côtés de l’ONU, pour maintenir la paix internationale.
• Dans les faits cependant, cette paix ne parvient pas à s’imposer. Jamais les conflits n’ont été
aussi nombreux dans l’histoire récente que depuis 1991 ; de nouvelles menaces se font jour
(terrorisme international, prolifération d’armes nucléaires ou bactériologiques…). Il
semblerait donc que le rêve international de paix soit en passe d’échouer…
• Problématique : Le nouvel ordre mondial n’est-il pas plutôt un désordre mondial ?
I. Les Etats-Unis, seuls maîtres du monde depuis ‰‰ ?
A. Depuis ‰‰, la seule hyperpuissance mondiale
• Après la chute de l’URSS, les Etats-Unis sont la seule superpuissance mondiale :
- ils restent la première puissance économique, en produisant à eux seuls 25%
de la richesse mondiale et en réalisant 15% des échanges mondiaux ;
- ils demeurent le modèle culturel le plus influent: leurs sociétés connaissent un
succès mondial (Mc Donald’s, Coca Cola, Apple, Microsoft…) et leur culture
est diffusée à l’échelle internationale (les fils américains représentent en
moyenne 75% des parts de marchés dans les salles européennes) ;
- ils constituent aussi une puissance technologique majeure, investissant
massivement dans la recherche (plus de 3% du PIB contre moins de 2% en UE)
• Les alliances qu’ils avaient mises en place au temps de la Guerre froide existent
encore (à la différences de celles de l’URSS qui ont été dissoutes en 1991) et leur
assurent toujours un rôle de premier plan. À l’ONU, ils font partie des cinq membres
permanents du Conseil de Sécurité ; à l’OTAN, les Etats-Unis contribuent à hauteur de
30% du budget et mettent à disposition de l’organisation leurs moyens militaires… A un
monde bipolaire, se substitue un monde unipolaire organisé par les Etats-Unis.
B. Les Etats-Unis, gendarmes du monde ?
Dossier pages 102-103 : « Un monde unipolaire ou multipolaire ? »
1. Quels sont les signes de la puissance militaire des Etats-Unis ?
2. Quel est le rôle des Etats-Unis dans le monde ? Au nom de quels principes ?
3. Quels sont les changements récents de la politique étrangère américaine ?
• Les Etats-Unis sont la puissance militaire mondiale. Ils ont 5 flottes mouillant dans les
mers et océans de la planète ; ils ont 5 bases navales sur la planète ; ils ont découpé la
planète en 5 zones à la tête desquelles ils ont respectivement placé un commandement
militaire régional ; ils transfèrent des troupes vers le Moyen-Orient et ont gagné la
guerre du Golfe en 1991 (déclenchée pour protéger le Koweït envahi par l’Irak).
• Dans les années 1990, est défini le nouveau rôle des Etats-Unis dans le monde de
l’après Guerre froide. Ils entendent « maintenir la paix et la stabilité et promouvoir la
démocratie », en utilisant la force si nécessaire (quand leurs intérêts sont menacés). On
retrouve dans ce discours des éléments qui rappellent la Guerre froide : les Etats-Unis se
posent toujours en défenseurs du monde libre et cherchent à diffuser leurs valeurs : la
démocratie et l’économie de marché (afin d’éviter de nouveaux conflits et de
développer le commerce international, à leur avantage). Ils favorisent le dialogue entre
les nations en jouant le rôle d’un ambassadeur mondial : Clinton obtient la signature des
accords de Washington par les dirigeants israéliens et palestiniens (ils reconnaissent
l’autonomie de la Palestine pour 5 ans, afin de préparer la paix avec Israël).

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• A partir de 2001, la politique étrangère américaine se durcit. Elle vise désormais à
protéger les Etats-Unis contre toute attaque terroriste en luttant militairement contre des
« Etats voyous », des dictatures cherchant à développer (ou possédant déjà) des armes
de destructions massives ou abritant des terroristes. Parmi ces Etats, on trouve la Corée
du Nord, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan… Les Etats-Unis imposent donc leur vision du
monde, sans tenir forcément compte des critiques ou des oppositions de certains Etats
pour lancer leurs offensives : on parle d’unilatéralisme. En 2003, lorsqu’ils décident
d’attaquer l’Irak, certains Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la
France, menacent de brandir leur droit de veto. Les Etats-Unis décident finalement
d’attaquer sans l’aval de l’ONU.
C. Une hégémonie concurrencée et contestée
Dossier pages 104-105 : « De nouveaux équilibres géopolitiques »
1. Quels Etats ou groupes d’Etats émergent face à l’hégémonie américaine ?
2. Dans quels domaines ces Etats ou groupes d’Etats interviennent-ils ?
3. Quels intérêts guident l’action de ces nouveaux concurrents à travers le monde ?
• Les Etats-Unis ont face à eux de plus en plus de concurrents sur la scène mondiale.
Etats ou groupes d’Etats Domaines d’intervention Intérêts
Les pays développés :
Union européenne Diplomatie internationale Contrebalancer la diplomatie
et Economie, commerce américaine et être au
Japon Conseil de sécurité (Japon)
Les pays en transition :
Russie post-soviétique Diplomatie internationale Retrouver le rang de grande
et Economie, commerce puissance que ces deux
Chine Etats avaient par le passé
Les pays émergents :
Inde
Etre reconnu en tant
Afrique du Sud Economie, commerce que grande puissance
Diplomatie internationale économique de rang
Brésil mondial.

• A la vision d’un monde unipolaire organisé par les Etats-Unis, se substitue aujourd’hui
celle d’un monde multipolaire, où les puissances européennes et les pays émergents
cherchent à s’imposer sur la scène mondiale (au plan diplomatique et économique) afin
de contrebalancer le leadership américain.
Transparent : « Les attentats du 11 septembre 2001 »
• Depuis les années 2000, la domination américaine sur le monde est contestée de façon
violente, ce qui est nouveau. Les attentats du 11 septembre 2001 en sont l’illustration.
Ce jeudi, quatre avions de ligne sont détournés par des terroristes et trois s’écrasent sur
des bâtiments qui symbolisent la superpuissance américaine : le World Trade Center à
New York et le Pentagone à Washington. Le dernier avion, qui s’écrase dans une forêt
de Pennsylvanie (parce que les passagers se sont rebellés) était peut-être destiné à
frapper la Maison blanche ou le Congrès. La stupeur et l’effroi sont largement
perceptibles aux Etats-Unis comme dans l’essentiel des pays de la planète, montrant
ainsi la vulnérabilité de la superpuissance américaine, face à un ennemi non identifié.
Ces attentats sont attribués à un groupe islamiste nommé Al Qaïda, financé par un
milliardaire saoudien, Oussama Ben Laden. Sa traque justifie le déclenchement de la
guerre d’Afghanistan, afin de renverser le régime des Talibans qui l’abritent. Malgré les
efforts déployés par l’Armée américaine, Ben Laden n’a toujours pas été arrêté.

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II. Les espoirs d’une gestion multilatérale du monde
A. Un nouveau rôle à jouer pour l’ONU ?
Dossier page 109: « Le rôle de l’ONU »
1. Rappelez quelles sont les missions définies par le Charte de l’ONU.
2. Quel rôle Ban Ki-Moon lui assigne-t-il en 2007 ?
3. Quelles sont les actions menées par l’ONU ?
• La Charte de l’ONU, signée le 26 juin 1945 à San Francisco, fixe 3 grands objectifs :
- maintenir la paix mondiale : les Etats s’engagent à respecter les autres Etats,
le droit international et à limiter aux cas extrêmes l’usage de la force ;
- protéger et étendre les droits de l’homme : l’ONU exige le respect des libertés
fondamentales, de la justice sociale et de l’égalité ;
- favoriser le bien-être économique et social : il s’agit pour l’ONU de favoriser
l’accès aux soins, à l’éducation, au travail pour les populations les plus fragiles.
• En 2007, Ban Ki-Moon, l’actuel Secrétaire général de l’ONU, rappelle les objectifs de
1945, comme si l’action de l’ONU n’avait pas porté ses fruits : son action avait été
bloquée car les deux grands utilisaient leur droit de veto pendant la Guerre froide.
• L’ONU tente de régler les conflits dans une perspective multilatérale (en conciliant les
positions de tous les Etats). Grâce aux Casques bleus, elle tente de rétablir ou de
maintenir la paix, en alliant envoi de troupes et aides humanitaires. Alors qu’elle n’est
intervenue que 14 fois entre 1945 et 1991, sans parvenir à enrayer tous les conflits,
l’ONU a effectué 36 missions de maintien ou de rétablissement de la paix depuis 1991.
C’est un signe de renouveau, une sorte de retour de l’ONU sur la scène internationale.
B. L’ONU Š un pouvoir d’intervention limité
• Les guerres d’Irak montrent les limites de l’action de l’ONU. En 1990-1991, les Etats-
Unis prennent la tête des forces internationales d’intervention car ils fournissent
l’essentiel des troupes. En 2003, les Etats-Unis sont allés seuls faire la guerre à la suite
du refus de l’ONU d’intervenir : c’est l’unilatéralisme (politique d’un Etat qui défend
ses intérêts sans tenir compte de l’avis de la communauté internationale).
• L’ONU peine à maintenir ou à rétablir la paix : en Yougoslavie (entre 1991 et 1995),
seuls les bombardements des Etats-Unis (via l’OTAN) ont mis fin aux hostilités.
L’ONU n’a en réalité pas assez de moyens financiers et militaires suffisants et manque
d’indépendance vis-à-vis de certains Etats : les forces armées et les contributions
financières sont fournies en majorité par les Etats-Unis. Enfin, il est difficile pour
l’ONU d’intervenir dans des conflits intra-étatiques car chaque Etat est souverain, et
peut s’opposer à une ingérence de l’ONU dans ses affaires intérieures (sauf de le
domaine humanitaire, qui consiste à protéger l’existence et les droits des peuples).
C. L’affirmation d’autres acteurs
• La Cour pénale internationale, siégeant à La Haye, est créée en 1998 pour juger les
crimes de guerre ou contre l’humanité. Elle est permanente et universelle, à la
différence des Tribunaux pénaux internationaux (qui existaient dans les années 1990) et
jugeaient les crimes précis (le TPI Yougoslavie en 1993 ; le TPI Rwanda en 1994).
Mais certains Etats (Etats-Unis, Chine…) ne reconnaissent pas la Cour pénale
internationale, dénonçant une forme d’ingérence dans leurs affaires intérieures.
• Les Organisations non gouvernementales connaissent un rôle nouveau : depuis les
années 1980, elles gèrent les problèmes humanitaires et sanitaires (MSF, Croix
Rouge…) et tentent de sensibiliser les opinions publiques et les Etats en utilisant les
médias, mais elles manquent encore de moyens et sont exposés à la violence et aux
pressions. Il est donc question aujourd’hui d’une gestion collective des problèmes et des
enjeux mondiaux, autour d’acteurs politiques et non politiques, où les décisions et les
actions doivent être menées collectivement : c’est la gouvernance mondiale.

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III. Un monde toujours instable Š nouveaux conflits et nouvelles menaces
A. Des guerres plus nombreuses aux modalités nouvelles
Carte 1 page 96 : « Le chaos du monde depuis 1990 »
Texte 6 page 98 : « Un monde plus complexe »
Carte 5 page 98 : « Un choc des civilisations ? »
1. Quel type de conflits domine le monde actuel ?
2. Quelles sont les régions les plus instables ? Quelles zones semblent être épargnées ?
3. Quels facteurs expliquent cette multiplication des conflits ?
• Depuis 1990, les 68 conflits qui ont éclaté sont des guerres civiles ou des
affrontements intra-étatiques dont 75% des victimes sont des civils Jusque là, les
conflits inter-étatiques dominaient, pour des raisons souvent territoriales (du fait des
découpages arbitraires résultant de la décolonisation). Ils ont lieu en Afrique, au Moyen-
Orient, en Asie et dans les Caraïbes et les pays développés semblent plutôt épargnés.
• Il semble que la fin de la Guerre froide ait réveillé certaines tensions : dans les années
1980, avec la disparition du régime communiste en Yougoslavie – qui fédérait plusieurs
nations dans un même Etat –, les revendications séparatistes se sont réveillées et ont
conduit une guerre (car les Serbes, majoritaires, refusaient la dislocation de l’Etat).
• D’autres explications doivent être avancées :
- des intérêts économiques : au Soudan, les milices arabes (soutenues et armées
par le pouvoir central) luttent contre les « rebelles » africains du Darfour et
souhaitent accaparer toutes leurs terres à leur profit ;
- des motifs ethniques : au Rwanda en 1994, des Hutus (ethnie majoritaire au
Rwanda) ont massacré entre 800 000 et 1 million de Tutsis (le TPI Rwanda a
reconnu le génocide et jugé 79 dirigeants de l’Etat rwandais) ;
- des raisons culturelles : selon Huntington, les guerres résulteraient de conflits
entre les grandes aires de civilisation. Ce serait le cas entre Israël et Palestine,
où un peuple musulman et un peuple juif s’affrontent. Même si la religion est
utilisée pour légitimer certaines guerres, il existe aussi des conflits internes à
ces grandes aires (la guerre civile algérienne des années 1990 s’explique par
l’idéologie : les islamistes luttaient contre le gouvernement pro-français). La
thèse d’Huntington, bien que séduisante, n’est pas satisfaisante.
B. L’islamisme, une menace croissante
Dossier : « L’islamisme, une menace croissante »
• Né au début du XXème siècle, le fondamentalisme musulman est un extrémisme qui
prône une pratique religieuse rigoureusement conforme au Coran. Il s’agit de
réislamiser la société en instituant la charia : les textes saints servent de base pour le
fonctionnement de la justice et pour définir les droits des personnes (mariage, héritage,
statut de la femme…). C’est le cas en Algérie, au Pakistan, en Arabie Saoudite.
• Depuis les années 1970, l’islamisme s’est affirmé. Il donne une dimension politique à
l’islam, en instaurant un Etat islamique, où l’interprétation du Coran sert de base au
fonctionnement des institutions, de l’économie et de la société. Cette conquête du
pouvoir par les islamistes est envisagée par la voie démocratique (les islamistes
modérés qui gouvernent la Turquie depuis 2002 ont été élus) ou par la force (les
islamistes iraniens ont reversé le Chah en 1979 à la suite d’une révolution). L’essor de
l’islamisme au Moyen-Orient est lié à l’échec des politiques de développement : la
modernisation a entraîné une croissance démographique et une urbanisation fortes, sans
que la richesse et le développement ne progressent. Déçue, une partie des populations
s’est laissée séduire par les islamistes qui agissent dans le domaine social, en créant des
associations. C’est le cas des « Frères musulmans » en Egypte qui sont, depuis les
législatives de 2005, la deuxième force politique du pays.

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• Depuis les années 1990, un nouveau courant islamiste s’affirme dans les communautés
musulmans émigrées et déracinées, souvent confrontées à des difficultés économiques
et sociales. Ce mouvement prône la lutte contre les Etats-Unis et leurs alliées (mêmes
musulmans). Eux aussi prônent une stricte application des préceptes religieux. Cette
mouvance récente s’incarne dans la nébuleuse terroriste Al Qaïda, qui s’exprime par des
attentats dirigés contre les Etats-Unis ou leurs alliés.
C. De nouvelles menaces apparaissent
Carte 10 page 99 : « La prolifération des armes de destruction massive »
Carte page 101 : « Les menaces qui pèsent sur le monde depuis 1991 »
1. Complétez le tableau en utilisant les documents mentionnés.
2. En quoi ces menaces diffèrent-elles des logiques traditionnelles de la guerre ?
• De nouvelles menaces émergent ou réémergent depuis les années 1990 :
Nouvelles menaces Zones concernées Etats responsables
Toute la planète car ces armes Les grandes puissances
sont de longue portée. mondiales (qui disposent
légalement de l’arme
Armes nucléaires nucléaire), certains Etats
arabes et la Corée du Nord
qui ont développé des
programmes illégalement.
Toute la planète car elles La quasi-totalité des Etats
Armes bactériologiques peuvent atteindre tout lieu sur africains et certains Etats
et/ou chimiques la planète (mais surtout asiatiques n’ayant pas
l’Afrique et le Moyen-Orient) signé les conventions.
Toute la planète peut être Des Etats dans lesquels se
visée par des attentats mais cachent (ou sont cachés ?)
Terrorisme islamiste surtout les Etats-Unis, des terroristes islamistes :
l’Europe, le Moyen-Orient et des Etats du Moyen-Orient.
le Maghreb.
Tous les océans et les mers Des Etats peu identifiables
du monde mais surtout quand les pirates ne sont
l’océan Indien (au large de pas arrêtés (Somalie,
Actes de piraterie
l’Arabie et de l’Afrique), la Indonésie, Nigeria…)
mer de Chine, le golfe de
Guinée et les Caraïbes.
• Ces nouvelles menaces sont assez différentes des logiques traditionnelles de la guerre.
L’usage de certaines de ces menaces est interdit par les conventions internationales :
c’est le cas de l’usage des armes bactériologiques et/ou chimiques. De plus, le recours à
certains moyens présentés sont tous fermement condamnés par la communauté
internationale et l’opinion publique : le terrorisme (quelle que soit sa forme) frappe des
victimes civiles innocentes. Bref, l’ennemi est plus difficile à identifier et ne se bat plus
avec des armes conventionnelles, ce qui rend le combat plus compliqué encore.
Conclusion Š Le réveil de forces longtemps restées en sommeil
• La fin de la Guerre froide a fait naître l’espoir d’un monde en paix. Mais ce rêve ne s’est pas
concrétisé : de nouvelles menaces pèsent aujourd’hui sur le monde et mettent en péril la paix
et la stabilité internationales. On peut donc légitimement parler de « désordre mondial ».
• La fin de la Guerre froide a laissé la place à une unique superpuissance, les Etats-Unis, qui
ne parviennent pas à maintenir la stabilité mondiale, en dépit de leurs actions décidées
unilatéralement. Il existe donc une place pour d’autres Etats ou organisations internationales
afin de tenter de gérer ces tensions, dans un cadre multilatéral.

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