Impacts
de l’harmonisation
européenne
sur la construction
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le résumé
Principes directeurs
Signification 1 Formations
SIGLES des principales ANNEXES 2 Bibliographie
abréviations et 3 Sites Internet
terminologies 4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
81
Impacts
de l’ harmonisation
européenne
sur la construction
1
AVANT PROPOS
I Le Grenelle de l’Environnement a pris le relais des démarches engagées pour mettre en place des
outils et des méthodes d’information sur les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits
de construction, de prise en compte de ces caractéristiques à l’échelle des bâtiments et de management
environnemental dans la construction. Cette démarche s’appuie notamment sur les Normes Françaises
NF P 01 010 pour les produits (Fiches de Données Environnementales et Sanitaires (FDES) / Profil
Environnemental Produit (PEP)) et NF P 01 020 pour les bâtiments.
Le champ abordé par le présent guide concerne plus spécifiquement les modalités de prescription, de
calcul, de choix, de mise en œuvre des produits de construction dans l’ouvrage au regard du processus
d’harmonisation européenne et leurs impacts sur les responsabilités de la maîtrise d’ouvrage et de la
maîtrise d’œuvre et des entreprises ainsi que sur le système français d’assurance construction.L
Les signataires et membres associés du plan Europe ayant été consultés : MEEDDM, F.EPL, FFB, CAPEB, FPC,
USH, COPREC, UNSFA, SYNTEC Ingénierie, CICF, CSTB, AFNOR, AQC, AIMCC, FFSA, UNTEC.
Sommaire
p 13 Impacts de la DPC aux différentes phases p 56 Règles de mise en œuvre des produits
de la construction p 56 8 • Les NF DTU :
Documents Techniques Unifiés
p 74 • Formation
p 27 Fiches thématiques p 75 • Bibliographie
p 77 • Sites Internet
p 28 Evolution du corpus normatif p 80 • Index
p 28 1• Directive Produits de Construction et autres p 81 • Clause de mise en garde
directives impactant les produits de
construction et les ouvrages
INTRODUCTION
PRINCIPES directeurs
6 PLAN EUROPE
Tous les Etats membres se sont volontairement engagés à enlever toutes les parties de
leurs législations, leurs réglementations, leurs normalisations propres qui présentent un
obstacle administratif et technique à l’application du libre échange.
L’harmonisation européenne vise à supprimer progressivement ces obstacles au commerce.
Des difficultés sont toutefois apparues pour rendre compatibles les systèmes réglementaires
des différents Etats membres.
Ce processus est apparu trop long et compliqué,
d’où la mise en place d’une nouvelle approche.
Nouvelle Approche
Harmoniser les législations des Etats membres La personne mettant le produit sur le marché doit d’ail-
La Commission Européenne a mis en œuvre en 1985 leurs pouvoir justifier d’une attestation de conformité.
le principe de « Nouvelle Approche ». A l’inverse des Le marquage CE d’un produit de construction précise
anciennes directives, qui imposaient aux industriels les caractéristiques du produit liées aux Exigences
des dispositifs techniques précis et stricts, ce concept Essentielles de la DPC.
permet d’harmoniser les législations des Etats mem- Il engage donc le fabricant ou son représentant (man-
bres tout en laissant le choix des moyens techniques dataire, importateur, distributeur) à veiller à l’aptitude
aux entreprises. à l’usage de son produit et à respecter les spécifica-
En effet, les Directives Nouvelle Approche fixent de tions ayant conduit à l’obtention du marquage CE.
manière réglementaire et obligatoire des Exigences
Essentielles de sécurité, de santé, d’environnement et S’assurer de l’aptitude à l’emploi
de protection du consommateur. Dans le cas des pro- Dans cette Nouvelle Approche, il appartient au concep-
duits de construction, ce sont les ouvrages qui doivent teur de s’assurer de l’adéquation du produit à l’emploi
respecter des Exigences Essentielles. Les produits de auquel le produit est destiné.
construction doivent être compatibles à ces Exigences Le maître d’œuvre doit s’assurer :
Essentielles pour être aptes à l’usage et prétendre au • du bon dimensionnement (avec ou sans calcul) de
marquage CE. l’ouvrage,
• de la bonne installation du produit dans l’ouvrage.
Le marquage CE des produits
Il existe à l’heure actuelle 21 directives européennes L’utilisation de produits marqués CE n’est donc pas
« Nouvelle Approche » requérant le marquage CE. La suffisante pour s’assurer de l’adéquation des produits
Directive Produits de Construction est une Directive à l’ouvrage construit.
Nouvelle Approche « à part », puisqu’elle impose la
conformité aux spécifications techniques harmonisées Projet de remplacement de la DPC
(Exigences Essentielles relatives aux ouvrages décli- par un règlement européen
nées pour les produits dans les Normes Européennes La Commission Européenne a initié un processus de
harmonisées ou Agréments Techniques Européens remplacement de la directive sur les produits de
suivant les familles de produits). construction (89/106/CEE) par un nouveau règlement
Les autres Directives Nouvelle Approche offrent géné- visant à éliminer les obstacles subsistant à la libre
ralement la possibilité d’une démonstration directe de circulation des produits. Ce texte est en cours de dis-
la conformité aux exigences. cussion au sein du Conseil et au Parlement Européen.
Le marquage CE est en quelque sorte le passeport A la différence de la directive, le règlement européen
du produit de construction lui permettant d’être com- est directement applicable dans tous les Etats mem-
mercialisé dans les différents pays de la Communauté bres, toute transposition nationale étant prohibée.
Européenne.
PRINCIPES
directeurs
8 PLAN EUROPE
HARMONISATION EUROPÉENNE
Suppression obstacles techniques aux échanges
Exigences Essentielles
PRINCIPES
directeurs
10 PLAN EUROPE
11
Le niveau d’obligation d’application des spécifications techniques varie selon le cadre dans
lequel elle trouve à s’appliquer et notamment :
dans le cadre des normes,
dans le cadre de la mise en œuvre de l’assurance construction,
dans le cadre des marchés publics et des marchés privé.
Norme NF EN
PRINCIPES
directeurs
12 PLAN EUROPE
Les principes de libre échange appliqués aux produits En ce sens, la normalisation est un facteur déter-
de construction impactent également le système minant dans l'acceptation faite par les assureurs de
d’assurance construction (décennale, dommages- couvrir un risque construction.
ouvrage). Il ne peut plus seulement être fait référence D'une manière générale, l'utilisation de techniques
dans les documents « marché public » aux seuls courantes relève des garanties de base des contrats
documents techniques et référentiels français. d'assurance décennale, alors que l'emploi de tech-
Dans ce cas, il appartient au maître d’ouvrage assisté niques non courantes requiert, à ce jour, une déclara-
de sa maîtrise d’œuvre d’apprécier ou non l’équi- tion préalable auprès de l'assureur et peut induire une
valence des caractéristiques et performances des majoration de la prime d'assurance.
produits de construction relevant d’autres systèmes Au stade de la mise en œuvre, l'incidence de la nor-
nationaux ou internationaux. malisation est, s'agissant des garanties obligatoires,
En dehors de cette obligation et de l’utilisation des strictement encadrée par le jeu des clauses types.
produits relevant des normes NF EN, le système d’as-
surance construction national permet de retenir des
techniques non courantes évaluées favorablement.
Au stade de la souscription, qu'il s'agisse de la sous-
cription d'une assurance de responsabilité décennale
ou d'une assurance Dommages-Ouvrage, les assu-
reurs sont particulièrement vigilants sur la justification
du respect de normes techniques de construction ou
produits, facteur de maîtrise de la sinistralité par les
acteurs.
13
Le maître d’ouvrage doit à présent connaître les Exi- Il devra être plus vigilant dans le choix des équipes de
gences Essentielles et être plus précis dans la défini- maîtrise d’œuvre sur l’adéquation entre les compé-
tion de son programme (définition des besoins et du tences requises (notamment en matière d’Eurocodes)
coût d’objectif de l’opération) et dans la définition du et le type d’ouvrage projeté.
marché de maîtrise d’œuvre, notamment pour déter- Pour les ouvrages moyens (6 à 50 millions d’euros),
miner le niveau d’exigence attendu de l’ouvrage donc les maîtres d’ouvrage auraient intérêt à choisir des
des produits de construction incorporés, assemblés, maîtres d’œuvre connaissant les Eurocodes.
utilisés ou installés. La maîtrise d’ouvrage a un rôle à jouer dans l’appro-
PRINCIPES
directeurs
14 PLAN EUROPE
priation progressive des Eurocodes par la maîtrise marqués CE apporte une bonne connaissance des
d’œuvre. Le suivi de formations aux Normes Euro- performances des produits et fournit un outil de com-
péennes harmonisées et aux Eurocodes ainsi que paraison efficace entre concurrents. Les valeurs affi-
l’adaptation des outils informatiques vont devenir des chées sont, selon leur importance, soit sous contrôle
critères de sélection des équipes de maîtrise d’œuvre. d'un organisme tiers, soit placées sous la responsabi-
lité du fabricant.
Cela étant, il a été décidé au niveau européen, pour
IMPACT SUR LE MAÎTRE D’ŒUVRE des raisons de coûts et de responsabilité, de ne pas
imposer le marquage CE aux entreprises de travaux ou
Les maîtres d’œuvre sont plus particulièrement artisans qui fabriquent de manière non industrialisée
touchés du fait de leur rôle en matière de conception et mettent en œuvre eux-mêmes leurs produits. Lors
et de suivi d’exécution du marché. du choix de tels produits, le maître d'ouvrage, assisté
L’harmonisation européenne accroissant l’offre de de sa maîtrise d'oeuvre, doit alors veiller à la qualité de
produits et le champ des spécifications volontaires, ces produits.
les professionnels de la maîtrise d’œuvre devront être La référence à des documents non harmonisés, ou à
plus explicites dans la prescription des produits des certifications françaises en solution de base néces-
de construction, dans les hypothèses et la métho- site de mentionner l’expression « ou équivalent ».
dologie de calcul de structure afin d’assurer une
parfaite adéquation entre les produits de construction
et la finalité, les spécificités de l’ouvrage construit. IMPACT SUR LES RISQUES
Le langage technique
commun européen Définitions accessibles sur les sites :
europa.eu/scadplus/glossary/index_fr.htm
dpcnet.org, afnor.org/lexique
inies.fr/lexique.asp
Ce langage porte à la fois sur :
le processus d’harmonisation générale :
les principes de subsidiarité, de reconnaissance mutuelle, les différentes institutions
européennes, les différents documents européens (directives, règlements),
le processus d’harmonisation technique :
concernant les produits de construction avec les notions d’aptitude à l’usage, d’aptitude à
l’emploi, de mise sur le marché, de produits, de kits, d’ouvrage, de Comité Permanent de
la Construction, d’organismes notifiés, de Spécification Technique, de règles de l’art, etc.,
les caractéristiques et les performances des produits de construction :
Exigences Essentielles, indicateurs, unités de mesure, classes et niveaux de classification,
méthodes d’essai et de calcul, durée de vie, cycle de vie, recyclabilité, etc.
LES NOTIONS LES PLUS ESSENTIELLES dans un autre État membre, même si les prescriptions
techniques ou qualitatives diffèrent de celles imposées
Le principe de subsidiarité à ses propres produits. Seule exception faite, l'intérêt
Il s'applique aux seuls domaines partagés entre la général, comme la protection de la santé, des consom-
Communauté et les États membres. Il définit les condi- mateurs ou de l'environnement, est soumis à des
tions dans lesquelles la Communauté dispose d'une conditions strictes.
priorité d'action par rapport aux États membres.
Les produits de construction
Le principe d’harmonisation technique On entend par « produit de construction » :
Les Exigences Essentielles, Normes Européennes, • tout produit fabriqué en vue d'être incorporé, assem-
ATE, marquage CE, etc. visent à supprimer les obsta- blé, utilisé ou installé de façon durable dans des
cles techniques et administratifs aux échanges. Les ouvrages tant de bâtiment que de génie civil (décret
réglementations techniques nationales sont soumises n° 92-647 du 8 juillet 1992 modifié transposant la
aux dispositions des articles 28 et 30 du traité CE. Les Directive Produits de Construction dans le droit
Etats membres sont tenus de notifier leurs projets français).
de réglementations et de normes techniques à la Un produit de construction peut être mis sur le marché
Commission et aux autres Etats membres. (vendu à l’entreprise exécutant sa pose dans l’ouvrage)
ou ne pas être mis sur le marché (artisan ou entreprise
Le principe de reconnaissance mutuelle réalisant le produit en atelier et le posant sur le chan-
A côté du principe d’harmonisation technique, le prin- tier). Les produits de construction peuvent être soit :
cipe de reconnaissance mutuelle assure la libre circu- • des produits de base,
lation des marchandises et des services sans qu'il soit • des produits finis ou semi-finis,
nécessaire d'harmoniser les législations nationales • des kits fabriqués à partir de certains matériaux de
des États membres. Un produit légalement utilisé dans base.
un État membre ne peut donc être interdit à la vente
DONNÉES
et DOCUMENTS utiles
16 PLAN EUROPE
Les ouvrages
Ils sont notamment construits à partir de
produits et ne prennent leurs caractéris-
tiques définitives qu'après assemblage de
produits et réalisation des travaux dans un
site d'implantation.
L’autorisation de mise sur le marché des produits La durée de vie raisonnable du point de vue
de construction économique
Elle dépend des différents types d’attestation de confor- C’est un concept lié au marquage CE qui vise la péren-
mité. Les produits ayant une forte incidence sur la santé nité des caractéristiques d’un produit, en rapport avec
et la sécurité font l’objet d’un certificat de conformité les Exigences Essentielles de l’ouvrage. Cette péren-
établi par un organisme notifié. nité des caractéristiques est liée à l’évolution dans le
temps, au vieillissement d’une ou des performances
La spécification technique des caractéristiques et implique la résistance aux
C’est une notion générale qui intègre les exigences détériorations lors de l’exposition à des agents exté-
techniques de la réglementation, de la normalisation, rieurs ou spécifiques normalement prévisibles (ex. : gel
des cahiers des charges contractuels et de ceux des au regard des exigences de stabilité d’une structure
marchés publics : porteuse en béton).
• les Spécifications Techniques Européennes sont des
Exigences Européennes auxquelles doivent répondre Le cycle de vie d’un produit
les produits dans chaque Etat membre. Elles com- Ce cycle correspond aux étapes successives et inter-
prennent les Normes harmonisées et les Agréments dépendantes de la vie d’un produit, depuis l’extraction
Techniques Européens. des matières premières jusqu'à son recyclage ou son
• les Spécifications Techniques Nationales sont les élimination après usage.
17
Le corpus normatif
techniques,
Spécifications Techniques nationales (conception,
- calcul, mise en œuvre)
sociaux.
Chaque référence est accompagnée de la mention « ou
équivalent ».
DONNÉES
et DOCUMENTS utiles
18 PLAN EUROPE
Le marquage CE
plusieurs documents,
différentes instances (Comité permanent de la construction, Comité Européen de Norma-
lisation, Organisation Européenne pour l’Agrément Technique, Groupe des organismes
notifiés),
des procédures mises en place pour procéder à l’élaboration des Normes Européennes et
à l’attribution du marquage CE des produits de construction :
• les documents interprétatifs des Exigences Essentielles auxquelles doivent répondre les
ouvrages et indirectement les produits de construction qui s’y intègrent,
• les spécifications obligatoires des Normes Européennes (Annexe ZA) pour les familles de
produits encadrés par les Normes Européennes,
• les guides d’Agréments Techniques Européens (guide ATE) et les Agréments Techniques
Européens pour certaines familles de produits ne disposant pas de Normes Européennes.
19
DONNÉES
et DOCUMENTS utiles
20 PLAN EUROPE
21
Exception :
Le site AFOCERT (Association Française des Organismes de Certification des produits de construction) regroupe l’ensem-
ble des certifications françaises portant sur les produits de construction et sur les ouvrages de bâtiment.
L’association compte 22 organismes de certification :
ACERBOIS, ACERMI, ADAL, AFCAB, AFNOR certification, ASQUAL, ATITA, CEKAL, CEQUAMI, CERIB, CERQUAL, CERTIGAZ,
CNMIS SAS, CNPP, CSTB, CTMNC, FCBA, FIB, LCIE, LEM VP, LNE, SFJF.
L’association recense :
• 200 certifications de produits de construction pour les éléments d’ouvrage :
murs et ossatures, sols et planchers, couvertures charpentes, portes et fenêtres, aménagements intérieurs, aménage-
ments extérieurs,
• plusieurs certifications d’ouvrage :
QUALITEL, Habitat & environnement, NF logements, NF logements démarche HQE, Patrimoine habitat et environne-
ment, NF maison individuelle, NF maison individuelle démarche HQE, NF bâtiment tertiaire démarche HQE...
DONNÉES
et DOCUMENTS utiles
22 PLAN EUROPE
Les Eurocodes
Dans les années 1980, la Commission Européenne dresse le constat selon lequel l’absence
d’harmonisation entre les règles de conception et de calcul des structures de bâtiment et de
génie civil constitue un obstacle au libre accès aux marchés de travaux et d'études techniques.
Les normes les plus importantes pour les bâtiments courants sont indiquées dans le tableau
p.24, qui clarifie la correspondance entre les textes nationaux antérieurs et les normes
Eurocodes, du point de vue des sujets traités.
23
Les démarches développées dans les Eurocodes se Chaque Eurocode dispose d’une annexe nationale.
révèlent plus descriptives que prescriptives. Elles lais- Le choix des niveaux de sécurité relève de la puissance
sent davantage de place à l’interprétation des clauses publique nationale. Chaque annexe nationale propre
techniques. Les structures porteuses sont définies au à un Eurocode précise :
regard de la durée de vie escomptée des bâtiments et • les valeurs et / ou les classes là où des alternatives
doivent respecter les Exigences Essentielles : sont autorisées dans l’Eurocode,
• n°1 de résistance mécanique et de stabilité, • les valeurs à utiliser là où seul un symbole est donné
• n°2 de sécurité en cas d’incendie, dans l’Eurocode,
• n°4 de sécurité d’utilisation. • les données propres à un pays (géographiques,
climatiques, etc. Exemple : carte de neige ou des
zones sismiques),
ORGANISATION DES EUROCODES • la procédure à utiliser là où des procédures alterna-
tives sont données dans l’Eurocode,
Les Eurocodes au nombre de dix ont le statut de • les décisions relatives à l’application des annexes
Normes Européennes (EN) : informatives,
EN 1990 - Eurocode 0 • les références à des informations complémentaires
Bases de calcul des structures pour faciliter l’emploi de l’Eurocode.
EN 1991 - Eurocode 1
Actions sur les structures
Informations pratiques
EN 1992 - Eurocode 2
Calcul des structures en béton Un grand nombre de logiciels sont accessibles
EN 1993 - Eurocode 3 gratuitement sur Internet.
Calcul des structures en acier Des actions de formation s’imposent pour éviter
EN 1994 - Eurocode 4 les erreurs d’interprétation dans l’utilisation des
Calcul des structures mixtes acier – béton documents référentiels et des logiciels.
EN 1995 - Eurocode 5 La recommandation de juillet 2009 s’adresse aux
Calcul des structures en bois maîtres d’ouvrage publics. Elle porte sur l’utilisa-
EN 1996 - Eurocode 6 tion de certains Eurocodes : EN 1992-1-1, EN 1993
Calcul des structures en maçonnerie –1-1, EN 1994-1-1, 1995-1-1 dans les ouvrages
EN 1997 - Eurocode 7 publics de bâtiment.
Calcul géotechnique Pour plus d’information :
EN 1998 - Eurocode 8 • fiches N° 9 et 10 de ce guide,
Calcul des structures pour leur résistance aux séismes • les sommaires des différents Eurocodes acces-
EN 1999 - Eurocode 9 sibles sur le site www.eurocode1.com
Calcul des structures en aluminium • les concepts fondamentaux pour réussir avec les
Eurocodes et des liens avec des sites gratuits de
Les Eurocodes 0, 1, 7 et 8 constituent le tronc com- calcul sur le site www.btp.equipement.gouv.fr
mun des méthodes proposées. • un état d’avancement et de transposition des
Eurocodes sur le site www.afnor.org
Les autres Eurocodes concernent les méthodes • voir aussi la recommandation de la CGNorBat-
spécifiquement adaptées aux matériaux employés. DTU sur le panachage des règles de calcul (site
Chacune de ces normes est subdivisée en sections et BNTB).
annexes.
24
Conception en PS 92 - PS MI 89 EN 1998 - 1
zone sismique EN 1998 - 5 (fondations)
25
Les référentiels
de conception et
d’exécution des
travaux
DONNÉES
et DOCUMENTS utiles
26 PLAN EUROPE
LA FIABILITÉ ET LA DURABILITÉ
DES TRAVAUX PRIMENT
FICHES
27
Eurocodes
Contrôle technique
FICHE 1 Evolution
du corpus normatif
28
L’objectif premier de la Directive Produits de Construction est la libre circulation des produits,
tout en respectant les Exigences Essentielles et auxquelles doivent répondre les ouvrages,
communes à l’ensemble des réglementations nationales existantes en Europe.
La Directive Produits de Construction est une Directive dite « Nouvelle Approche », qui
s’appuie sur des Normes Européennes ou des Agréments Techniques Européens pour
permettre d’évaluer la conformité des produits à la Directive et de délivrer le marquage CE
pour les produits.
29
FICHE 1 Evolution
du corpus normatif
30
fication des bâtiments sur ces caractéristiques, Un seul marquage CE matérialise la conformité à
• les Directives multisectorielles qui concernent des plusieurs Directives
équipements particuliers ou parties d’ouvrages, Si un produit est couvert par plusieurs Directives, il
comme la Directive Eau Potable, ou la Directive n’aura cependant qu’un seul marquage CE apposé par
Amiante, le fabricant ou le responsable de la première mise sur
• les Directives multisectorielles qui touchent plus le marché. Ce marquage matérialise la conformité à
à l’organisationnel tel que les Directives Marchés l’ensemble des Exigences Essentielles des différentes
Publics ou la Directive Services de 2006, qui doit être Directives applicables au produit. En revanche, les
transposée en France avant fin 2009. déclarations de conformité fournies par le fabricant et
portées au dossier devront spécifier et citer les Direc-
tives que respectent leurs produits.
31
C’est le cas par exemple des appareils de sécurité loppement durable dans les Normes harmonisées ou
contre l’incendie qui sont, bien sûr, couverts par la les Agréments Techniques Européens sur les produits
Directive Produits de Construction et l’Exigence Essen- de construction, tel que le prévoit le futur Règlement
tielle de Sécurité au Feu des Usagers des Construc- sur les Produits de Construction appelé à remplacer la
tions, et qui sont également impactés par les Directives Directive actuelle. La Norme NF ISO 15392 « principes
Basse Tension et Compatibilité Electromagnétique généraux du développement durable dans la construc-
pour la sécurité électrique de l’appareillage. tion » a été publiée en 2009.
Les compteurs d’eau, couverts par la Directive Produits
de Construction, le sont également par la Directive
Instruments de Mesure, et devraient l’être à terme par CONSEILS AUX MAÎTRES D’OUVRAGE ET
la Directive Eau Potable. AUX MAÎTRES D’ŒUVRE
Les mandats européens, une autre voie d’harmoni- Connaître les principes de base de la DPC : la libre
sation des spécifications techniques circulation des produits.
La Commission Européenne dispose d’autres moyens Presque tous les produits sur le marché disposeront
pour soutenir l’harmonisation des spécifications tech- d’un marquage CE. Les maîtres d’ouvrage assistés de
niques, comme par exemple les mandats de normali- leurs maîtres d’œuvre :
sation confiés au Comité Européen de Normalisation • doivent s’informer des cas spécifiques de produits
(CEN), qui visent l’adaptation de normes existantes non couverts par la DPC (ou avec des conditions par-
ou l’élaboration de nouvelles normes pour disposer ticulières de marquage (cas particuliers des kits, …),
d’outils d’appui à la réglementation européenne ou • doivent savoir par contre que la réglementation sur
harmoniser un secteur d’activité. les ouvrages reste du ressort des Etats membres,
• sont finalement actuellement très indirectement
Développement durable et construction concernés par les Normes Européennes harmoni-
A titre d’exemple, le Mandat donné en 2004 par la Com- sées sur les produits, en tant qu’utilisateur de ces
mission Européenne au Comité Européen de Normali- produits. Ils pourront être plus directement affectés
sation sur la Qualité Environnementale des Produits dans le futur par des travaux de normalisation sur
de Construction et Bâtiments, qui avait pour objectif la mise en œuvre, la conception ou l’exploitation
d’harmoniser les pratiques européennes en matière d’ouvrages de construction, qui constitueront certai-
d’évaluation et de performance environnementale des nement les prochaines générations de normes.
produits et ouvrages de construction, et de nourrir la La maîtrise d’œuvre doit avertir et conseiller le maître
réflexion sur l’intégration des aspects développement d’ouvrage et l’enjoindre de renoncer s’il y a lieu. Ce
durable à la réglementation européenne. n’est que si le maître d’ouvrage est parfaitement alerté
Ce mandat a conduit à la création d’un nouveau Comité et s’il maintient sa volonté qu’il risque d’engager sa
Technique européen de normalisation (CEN/TC 350) responsabilité pour acceptation délibéré d’un risque.
co-animé par la Finlande et la France, en charge de la Une opération de construction fait intervenir au-delà
préparation de projets de normes sur ces aspects. du cœur de métier de nombreux secteurs connexes, et
La France disposait déjà d’une bonne expérience avec doit, et devra de plus en plus, s’inscrire au mieux dans
les démarches et référentiels HQE®, et les Normes son environnement et tenir compte de multiples
Françaises qui ont été produites sur cette base : NF contraintes techniques et réglementaires. Pour préve-
P 01-010 sur les fiches de données environnementales nir les sinistres, une vigilance renforcée est de mise
et sanitaires des produits de construction (FDES), et NF dans l’adéquation entre la finalité du projet d’ouvrage et
P 01-020 sur l’évaluation de la qualité environnemen- le choix des produits.
tale et sanitaire des bâtiments. Un maître d’ouvrage doit donc être ouvert à ces autres
La normalisation européenne en cours d’élaboration secteurs, et connaître l’existence des nombreuses
devrait constituer un des éléments de cadrage pour réglementations européennes l’impactant.
l’introduction d’exigences environnementales et déve-
FICHE 2 Evolution
du corpus normatif
32
Exigences Essentielles de
la Directive Produits de Construction
et réglementation des ouvrages
La DPC, qui réglemente les produits de construction sur la base de performances, permet
aux ouvrages de construction, dans lesquels sont intégrés ces produits, de répondre à six
Exigences Essentielles communes au niveau européen.
33
EXIGENCES ESSENTIELLES
FICHE 2 Evolution
du corpus normatif
34
A partir de ces Exigences Essentielles sur les ouvrages, harmonisées ou Agréments Techniques Européens) qui
des « documents interprétatifs » ont été élaborés concernent les caractéristiques des produits qui ont
qui permettent de relier les Exigences Essentielles une influence sur le respect des Exigences Essentielles
Ouvrages à des caractéristiques harmonisées pour des ouvrages.
les produits les constituant. Ces Mandats sont adressés par grandes familles de
Par ailleurs, la Commission Européenne a donné des produits, qui couvrent la plupart des produits de
Mandats « commandes » aux instances de normalisa- construction dits traditionnels. Les produits non nor-
tion (CEN, CENELEC, ...), ou à l'EOTA, qui visent l’élabo- malisés et innovants peuvent être couverts par des
ration des spécifications (Normes Européennes Agréments Techniques Européens et bénéficiaient du
35
marquage CE. Rares seront les produits qui échappe- Avec le jeu des périodes transitoires de cohabitation
ront à cette réglementation européenne et ne seront entre produits marqués CE ou non, on peut estimer à
pas concernés par le marquage CE. près de 300 les catégories de produits de construction
Sur les 470 Normes harmonisées issues de ces diffé- qui ont leur Norme harmonisée publiée et le méca-
rents Mandats et inscrites au programme de travail du nisme de marquage CE enclenché.
CEN, 410 sont approuvées (dont 400 normes publiées)
tandis que près de 60 sont en cours de consultation
et/ou d’élaboration au sein des groupes de travail de
normalisation.
FICHE 3 Evolution
du corpus normatif
36
Exigences Essentielles de
la Directive Produits de Construction
et parties harmonisées des Normes
Européennes
37
des produits de construction en sécurité incendie qui Classes de performance des produits
sont maintenant européennes (Euroclasses Feu) et Il s’agit de l’expression quantitative du comportement
remplacent en France l’ancien classement M. d’un produit de construction, par rapport à une action
Les maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre doivent qu’il subit ou qu’il engendre dans des conditions de
tenir compte de ce langage dans leurs marchés, et par service prévues, exprimant la fourchette de niveaux de
exemple puiser dans les Normes Européennes les performances d’un produit par rapport aux Exigences
spécifications, classes ou seuils de performance Essentielles.
qu’ils incluront dans les cahiers des charges des ap- Les classes peuvent faire référence au produit dans son
pels d’offre et les pièces contractuelles des marchés. ensemble ou à certaines de ses caractéristiques.
Chacune des Exigences Essentielles peut donner lieu à
Niveaux / seuils minimaux de performance l’établissement de classes dans les Normes Euro-
Expression quantitative du comportement d’un pro- péennes harmonisées. On distingue deux types de
duit par rapport à une action qu’il subit ou qu’il engen- classes de performance produits :
dre dans des conditions de service prévues. • les classes qui sont identifiées comme un moyen
Les niveaux de performance peuvent être directement d’expression de la fourchette des niveaux d’exigences
applicables à un produit dans son ensemble ou ne auxquelles les ouvrages doivent satisfaire, dites
concerner que certaines caractéristiques du produit. Classes Réglementaires,
• les autres classes dites Classes Techniques.
Ces seuils servent :
• soit à définir un produit de construction en fonction Classes Réglementaires de performances
d’un usage prévu spécifique, produit
• soit à établir une performance minimale en dessous Lorsque, pour une Exigence Essentielle donnée, les
de laquelle un produit ne peut pas être considéré performances des ouvrages sont étroitement liées
comme apte à l’usage prévu, à celle du produit lui-même, et sont exprimées direc-
• soit à servir de base à l’établissement de classes de tement en fonction des performances du produit, des
performance. Classes Réglementaires ont été établies.
Dans ce cas, les Etats membres qui souhaitent spéci-
fier des niveaux de performance à respecter sur leur
Exemple territoire doivent respecter et utiliser ces Classes
Réglementaires.
Seuil minimal de performance relatif à un usage
spécifique : les produits qui présentent des
conductivités thermiques > 0,06 W/m.K ou une
Exemple
résistance thermique < 0,25 m2.K/W ne sont pas Exigence Essentielle 2 Sécurité incendie, classe-
considérés comme des produits aptes à l’isolation ment en réaction au feu. Les Exigences Essen-
thermique et relevant des Normes Européennes tielles portant sur les ouvrages sont directement
harmonisées correspondantes. fonction des performances des produits. Les Etats
FICHE 3 Evolution
du corpus normatif
38
Un exemple de spécifications harmoni-
sées : les Euroclasses Sécurité incendie
C’est sans doute dans le secteur de la sécurité
incendie que l’harmonisation européenne du
marché des produits de construction a été le plus
membres utilisent une classification des perfor-
loin et ceci pour plusieurs raisons :
l’harmonisation des spécifications techniques
mances des produits commune (Euroclasses)
comme moyen d’exprimer la fourchette des ni-
en sécurité incendie, sujet central de l’acte de
veaux d’exigences des ouvrages. Les différents
construire qui touche directement la sécurité
systèmes de classification et méthodes d’essai
des personnes, était essentielle pour la réussite
en vigueur dans les différents Etats membres
de l’application de la Directive Produits de
(comme le classement M en France) constituent
Construction,
l’aboutissement des Euroclasses tient égale-
une entrave technique au commerce et sont, de ce
fait, harmonisés à l’échelon européen.
ment au fait que les différentes réglementations
nationales existantes étaient finalement relati-
Classes Techniques de performances produit vement homogènes et « harmonisables »,
Les Classes Techniques sont des classes de perfor- la définition de Classes Réglementaires (voir
mance des produits établies par les concepteurs d’une ci-dessus) a contribué à la mise en place des
norme lorsque celle-ci est jugée utile pour décrire les Euroclasses,
performances d’un produit pour un usage donné, et il faut également signaler le travail important
lorsque ces classes n’ont pas été définies au préalable des instances de normalisation, et en particulier
comme moyen direct d’expression des niveaux d’exi- du comité technique CEN/TC 127 dédié « sécu-
gences sur les ouvrages (Classes Réglementaires). rité incendie dans les bâtiments », qui a ras-
Contrairement aux Classes Réglementaires, elles ne semblé les experts européens pendant près
sont donc pas applicables obligatoirement par les Etats de 10 ans pour dégager un consensus autour
membres lorsqu’ils établissent des niveaux de perfor- de classements et d’essais communs pour
mances à respecter sur leur territoire. Leur usage est l’ensemble des produits de construction.
cependant recommandé.
Quelques conséquences pratiques
En ce qui concerne les caractéristiques de produits
harmonisés selon la DPC, si des Classes Techniques
Si un Etat, au travers des règlements qu’il émet, peut
ont été définies, elles font parties intégrantes des
affecter la mise sur le marché des produits, il ne pourra
spécifications techniques harmonisées, et peuvent être
le faire que sur la base du contenu de la partie harmo-
utilisées comme moyen d’expression des perfor-
nisée des normes ou de manière neutre par rapport à
mances d’un produit dans l’information accompagnant
ce contenu.
le marquage CE.
Si des classes sont contenues dans la partie volontaire
des Normes Européennes, un maître d'ouvrage public,
Exemple notamment l'Etat intervenant en qualité de maître
D’un point de vue technique, la nécessité de d'ouvrage, pourra en tenir compte pour la prescription
Classes de Résistance pour le ciment s’est impo- des fournitures de produits et de travaux concernant
sée en raison du caractère continu du procédé de les chantiers réalisés sur le réseau dont il a la charge,
production et des procédures d’échantillonnage et par l'application de la Directive Marché Public. Tout
d’essai qui en découlent. Ces classes n’ont pas été maître d'ouvrage public recherchera alors aussi bien
identifiées comme moyen de définition des niveaux dans la partie volontaire que dans la partie harmoni-
d’exigences des ouvrages et ne sont donc pas sée des normes, les spécifications qu'il estimera
considérées comme des Classes Réglementaires. opportunes. Il imposera alors ces spécifications
Elles sont cependant nécessaires pour atteindre aux constructeurs en les incluant dans ses cahiers
l’objectif de la norme et peuvent être citées en des charges et pièces contractuelles de son marché
référence dans les dispositions nationales. exprimant ainsi ses choix ou besoins en termes de
performances attendues de l’ouvrage.
FICHE 4 Evolution
du corpus normatif
39
Il permet de fonder le marquage CE lorsqu’un produit Pour obtenir un ATE, le fabricant fait appel à un Orga-
n’entre pas dans le champ d’application d’une Norme nisme d’Agrément désigné par son Etat membre pour
Européenne harmonisée (cf. fiche 3) ou déroge signifi- sa compétence. En France, le CSTB est désigné pour
cativement à cette norme. les produits du bâtiment et le SETRA pour ceux du
Un produit n’entre pas dans le champ d’application génie civil et de la route. Le fabricant est libre de faire
d’une Norme Européenne harmonisée, ou y déroge, appel à l’un de l’ensemble des organismes compétents
lorsque l’usage du produit prévu par le fabricant ou que parmi ceux désignés par les Etats membres. Le fabri-
la composition ou une caractéristique importante du cant ne peut cependant introduire une demande
produit n’est pas considéré par cette norme. d’agrément qu’auprès d’un seul organisme habilité.
Pour faciliter la libre circulation et utilisation d’un tel L’ATE est délivré en application de procédures et règles
produit de construction, le fabricant peut souhaiter le définies au niveau européen par la Commission Euro-
marquer CE et à cette fin détenir un Agrément Tech- péenne et les Etats membres (Décision de la Commis-
nique Européen (ATE). sion 94/23/CE, du 17 janvier 1994, relative aux règles
de procédure communes pour les Agréments Tech-
L’ATE considère le produit particulier et ses conditions niques Européens) et précisées par les Organismes
de contrôle spécifiques pour en déclarer la conformité. d’Agrément agissant de manière coordonnée au sein
Il en considère donc les modalités de fabrication. Un de l’Organisation Européenne pour l’Agrément Tech-
changement ou une évolution du produit ou de ses nique (EOTA).
modalités de fabrication peut priver le fabricant béné- Il est délivré avec une validité de cinq ans. Il peut être
ficiaire de l’agrément du droit d’appliquer le marquage reconduit. Il peut être amendé à la demande du fabri-
CE. cant en cas d’évolution du produit.
Exemple
L’Agrément Technique Européen du produit P fabriqué par le fabricant F dans son unité de production U.
40
41
Références
I Le site Internet de l’EOTA : www.eota.eu
Communique notamment la liste des ATE en cours de validité (rubrique « Valid ETAs »).
I Le site Internet du CSTB : www.cstb.fr
Communique notamment le texte intégral des ATE en cours de validité délivrés par le CSTB.
5
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
42
Le marquage CE : précisions
complémentaires sur le dispositif et
son utilisation par la maîtrise d’ouvrage
et la maîtrise d’œuvre
L’objectif est la réalisation du Marché Européen. A cette fin, il est développé une :
mise en place d’outils communs dont un langage,
pour exprimer les caractéristiques essentielles des produits.
43
5
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
44
45
restreindre la libre circulation. Il dispose également L’ensemble des champs techniques pour lesquels le
d’un rôle d’alerte auprès de la Commission lorsqu’il marquage CE est applicable est recensé, de manière
constate une violation ou une mauvaise application par dynamique, sur le site : www.dpcnet.org
un produit des spécifications ou encore lorsqu’il Suivant les mêmes mécanismes, un Arrêté peut égale-
constate des lacunes propres à ces spécifications. ment être pris suite à l’adoption d’un Guide d’Agrément
L’Etat est souverain des niveaux de sécurité applica- Technique Européen relatif à une famille de produits
bles pour la réalisation des ouvrages. Ce niveau s’ex- particuliers (cf. fiche n° 4).
prime désormais, lorsque les spécifications techniques
harmonisées existent, en fonction des classes de per- Les impératifs du marquage CE
formance prévues dans ces spécifications, c'est-à-dire Lorsque l’Union Européenne adoptera un Règlement
en langage européen. Produits de Construction, en remplacement de l’ac-
tuelle Directive, le caractère de ce document le rendra
Exemple légalement applicable ainsi que les décisions subsé-
quentes prises sur sa base.
En fonction de la typologie de l’ouvrage et du local,
Les conséquences
dorénavant la réglementation ne devrait plus
exiger une porte coupe-feu une demi-heure mais,
En conséquence de ces dispositions, certains produits
désormais, une porte classée EI30.
peuvent ne pas faire l’objet d’un marquage CE ou
seulement au libre choix de leurs fabricants. C’est le
cas de tout produit qui n’est pas couvert par le domaine
LES OBLIGATIONS DU FABRICANT POUR d’application d’une Norme Européenne harmonisée ou
LA MISE SUR LE MARCHÉ D’UN PRODUIT d’un Guide d’Agrément Technique Européen ayant fait
MARQUÉ CE l’objet d’un Arrêté imposant l’ATE, et en particulier celui
de produits innovants.
Le rôle des arrêtés De ce fait, des produits concurrents seront parfois mar-
Le fabricant ou son représentant dûment désigné est qués CE ou non.
responsable de mettre sur le marché des produits
aptes à l’usage et a minima satisfaisants aux régle-
mentations applicables les concernant.
Que faut-il faire pour marquer CE ?
En France, le marquage CE d’un produit de construc- Avant de mettre sur le marché un produit marqué CE, le fabricant
tion est réglementairement requis par arrêté pris en doit :
application du Décret n° 92-647 du 8 juillet 1992 modi- • déterminer l’usage prévu du produit, les caractéristiques du
fié transposant la Directive Produits de Construction en produit et leur niveau de performance associé, sur la base
droit français. d’une spécification technique harmonisée applicable,
Dès qu’une Norme Européenne harmonisée est adop- • appliquer un système de contrôle de production intégrant à mi-
tée au niveau européen et répond aux besoins pour nima les dispositions définies dans la spécification technique
l’expression des exigences de la réglementation harmonisée applicable,
française, l’Etat (par l’intermédiaire des ministères • éventuellement impliquer un Organisme Notifié tiers,
compétents) prend un Arrêté rendant cette spécifica- • déclarer la conformité du produit,
tion technique harmonisée applicable (une période • marquer CE les seuls produits conformes,
transitoire pour permettre l’intégration des exigences • pouvoir justifier à tout moment des attestations de conformité.
est considérée).
5
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
46
Un importateur ou un distributeur peut avoir la respon- velle déclaration et un nouveau marquage CE par le
sabilité normalement attribuée au fabricant, en parti- transformateur qui devient de fait « fabricant ».
culier lorsqu’il met sur le marché des produits sous sa
propre marque. Le contrat entre l’importateur ou le LES SYSTÈMES D’ATTESTATION DE
distributeur et le fabricant précisera les rôles et res- CONFORMITÉ
ponsabilités de chacun notamment en matière de
contrôle et déclaration de la conformité du produit. En fonction du rôle du produit sur la sécurité de l’ou-
Un importateur ou un distributeur et tout intermédiaire vrage et de ses usagers, la DPC détermine le système
du réseau de distribution du produit est responsable d’attestation de la conformité applicable. La DPC pré-
de ne pas en dégrader les performances qui ont été voit quatre systèmes (six types de documents). La
initialement déclarées ; sinon, une transformation de Commission Européenne détermine par décision quel
performance du produit devra donner lieu à une nou- système doit être mis en œuvre pour la famille de
Commentaire
Les systèmes d’attestation de la conformité des produits
Certification de la conformité du produit D’une manière très générale, les sys-
tèmes 1+ et 1 ont été retenus pour les
Dans ce système, l’Organisme Notifié est un organisme de certification. Il est res-
produits ayant une fonction structu-
ponsable de conduire les essais de type initiaux, les audits initiaux et de surveillance
rale dominante ;
du système de contrôle de la production et de certifier les caractéristiques du produit • le système 2+ pour les produits de
concernées par le marquage CE (associées aux EE). l’enveloppe,
L’Organisme Notifié délivre au fabricant un certificat de conformité CE du produit. • le système 3 ou 4 pour les produits
Ce premier système connaît deux variantes : d’aménagement intérieur (cloisons,
• Système 1+, avec prélèvement d’échantillons testés par le laboratoire indépendant, faux-plafonds …).
• Système 1, sans prélèvement d’échantillons. Le système 2 pourrait être aban-
Dans ce système, l’Organisme Notifié est un organisme de certification. Il est responsable de conduire l’audit
du système de contrôle de la production et de le certifier. L’Organisme Notifié délivre au fabricant un certificat
de conformité CE du système de contrôle de production en usine. Les essais de détermination des perfor-
mances du produit sont de la responsabilité exclusive du fabricant.
Le deuxième système se dédouble encore en deux variantes :
• Système 2+, inspection initiale et surveillance permanente du contrôle de production,
• Système 2, inspection initiale du contrôle de production.
Essais initiaux de type (Système 3) Exemple
Dans ce système, le fabricant doit faire réaliser les essais initiaux de type par le Laboratoire Les menuiseries (fenê-
Notifié de son choix. Les échantillons sont sélectionnés par le fabricant comme représentatifs tres et portes exté-
de sa production courante. Sur la base des résultats d’essais, le fabricant détermine les per- rieures pour piéton),
formances du produit. Le Laboratoire Notifié délivre au fabricant un (des) rapport(s) d’essais. sans caractéristique feu,
Cas particulier : dans le cas des caractéristiques de réaction au feu ou résistance au feu, le relevant de la EN 14351-
Laboratoire Notifié doit fournir, en complément de son (ses) rapport(s) d’essais, un procès 1 doivent faire l’objet du
verbal de classement qui servira de référence au fabricant pour la déclaration des perfor- système 3 d’attestation
de la conformité.
mances associées aux caractéristiques concernées.
Auto-déclaration de la conformité du produit par le fabricant (Système 4)
Dans ce système, l’ensemble des actions sont conduites sous la responsabilité du seul fabricant (aucun orga-
nisme n’est notifié pour ce système et ne peut donc être missionné).
47
5
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
48
(par exemple : un usage en conditions intérieures ou plus précisément quel est l’usage prévu du produit,
extérieures), quelles sont les caractéristiques (liées aux Exigences
• le numéro de la déclaration, Essentielles relatives aux ouvrages) du produit et le
• le cas échéant, le nom et l’adresse de l’Organisme niveau de performance de chaque caractéristique.
Notifié,
• le nom et la qualité de la personne habilitée à signer
la déclaration pour le compte du fabricant, ou de son LA QUALITÉ DE LA PRESCRIPTION RESTE
mandataire. ESSENTIELLE
En résumé, le marquage CE du produit affiche l’enga- On notera que la combinaison de produits marqués CE
gement du fabricant sur la conformité du produit mais ne fait pas nécessairement un ouvrage conforme !
les informations directement attachées à ce marquage En fonction du degré de « complétude » du produit,
ne sont que partielles. celui-ci disposera de plus ou moins de caractéristiques
La déclaration de conformité établie par le fabricant proches de celles de l’ouvrage qu’il servira à réaliser.
est l’outil clé pour les acteurs. Elle permet de savoir
49
Exemple
Une charnière à axe simple marquée CE sur la
base de la EN 1935 aura une résistance méca-
nique. Une fenêtre marquée CE sur la base de
la EN 14351-1 aura une résistance mécanique
d’ensemble (par exemple à la pression du vent,
au choc …) mais aussi une étanchéité à l’air ...
Exemple
Il y a quelques années, une menuiserie était réali-
sée par un artisan pour un ouvrage et composée
en partie sur chantier à partir de l’ajustage et
l’assemblage de pièces de bois, de la fixation de
quincailleries puis de la découpe de plaques de
verre et finalement du masticage des joints.
De manière courante aujourd’hui, les menuiseries
sont mises sur le marché par un fabricant sous la
forme d’un ensemble complet prêt à poser.
Références
• www.dpcnet.org
Le site Internet officiel français communique tous les textes réglementaires et les références des textes
techniques applicables. Un ensemble de questions/réponses y est également disponible.
• http://ec.europa.eu/enterprise/construction/index_en.htm
Le site Internet de la Commission Européenne informe sur les dispositions de la mise en œuvre de la DPC.
• http://ec.europa.eu/enterprise/newapproach/nando/
Ce site met à disposition une base de données des spécifications techniques harmonisées et des Organismes
Notifiés.
• www.gnb-cpd.eu/
Le site Internet de la coordination européenne des Organismes Notifiés informe sur le rôle et le devoir des
Organismes Notifiés et met à disposition leurs positions communes.
6
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
50
L'analyse technique de chaque dossier peut être Une appréciation est constituée d'un dossier technique
confiée à un expert unique (réputé s'appuyer sur ses établi par l'industriel, accompagné d'un rapport de
collègues). L'évaluation est alors donnée « à dire d'ex- l'évaluateur. Le dossier technique contient la descrip-
perts », expression de la conviction d'une personne tion du procédé et les préconisations à respecter.
s'exprimant au nom de son organisation. Ce type d'ex- Le rapport exprime les conclusions de l'évaluateur.
pertise peut rencontrer certains freins sur chantier de Ce rapport (généralement favorable, les conclusions
la part de ceux préférant les analyses communautaires. défavorables sont rarement promues par leurs titu-
Autre méthode, l'analyse par un groupe d'experts laires) peut contenir des remarques ou des limites
bénévoles est réputée apporter une évaluation hori- spécifiques.
zontale pluridisciplinaire. Elle implique effectivement
des industriels, contrôleurs techniques, entreprises,
maîtres d'œuvre... susceptibles d'une expertise plus AVIS TECHNIQUE (ATEC), LE DOCUMENT
large, mais les débats entraînent aussi des délais TECHNIQUE D'APPLICATION (DTA)
d'instruction assez longs.
Depuis 40 ans les Avis Techniques sont devenus la
référence de l'appréciation technique volontaire. Ils
Pour plus d’informations bénéficient en effet de la procédure la plus exhaustive,
Les Avis Techniques et Documents Techniques de l'expertise la plus complète, et généralement d'une
d'Application sont disponibles sur le site du CSTB reconnaissance large par les assureurs.
www.cstb.fr Pour les produits sous marquage CE, l'Avis Technique
a pris en compte les informations techniques appor-
51
tées par le marquage CE et a changé de nom : Docu- Les marques de qualité liées aux Avis Techniques
ment Technique d'Application. Il ne change pas de Chaque groupe spécialisé peut considérer comme
finalité : justifier l'adéquation du produit à l'ouvrage déterminant la capacité d'un titulaire à fabriquer
qu'il est censé permettre de construire. un produit constant. Ainsi, des marques de qualité
L'arrêté du 2 décembre 1969 a instauré la mise en complètent l'analyse initiale par un contrôle régulier
place d'une Commission Chargée de Formuler les Avis (CSTBat par exemple). Alors l'Avis Technique n'est bien
Techniques. Il a confié au CSTB l'accompagnement des sûr valable que sous réserve que la certification soit
demandeurs et la gestion administrative. La Commis- effective.
sion a créé une vingtaine de groupes spécialisés, com-
posés d'experts bénévoles chargés de l'évaluation
technique. Chaque groupe est spécialiste d'un domaine L'APPRÉCIATION TECHNIQUE
(structure, étanchéité, revêtements, thermique,...). D'EXPÉRIMENTATION (ATEX)
Il est donc important de garder à l'esprit que les Avis
Techniques du CSTB sont en fait des avis de groupes L’ATEx :
d'experts. Le CSTB gère la procédure, accompagne • est disponible auprès de chaque titulaire,
chaque demandeur dans la constitution de son dossier. • est une procédure volontaire mise en place à l'initia-
L’analyse finale est réalisée par chaque groupe tive du CSTB, dont l'objectif est d'apporter une éva-
d'experts, souverain dans son domaine. Si un procédé luation rapide à une problématique chantier nouvelle
touche à plusieurs thématiques, alors il est examiné ou très particulière,
successivement par plusieurs groupes. • est surtout utilisée pour évaluer une solution inno-
vante sur un chantier spécifique. Le dossier tech-
Les Guides Techniques Spécialisés nique est construit avec le CSTB, souvent sous l'égide
Pour mémoire, connexes aux Avis Techniques, les du contrôleur technique du chantier. L'évaluation est
Guides Techniques Spécialisés sont des cahiers desti- réalisée par un petit groupe d'experts bénévoles,
nés à aider chaque demandeur à construire son dos- dans un délai réduit. Les conclusions peuvent émet-
sier. Ces documents n'ont a priori pas d'intérêt sur tre une ou plusieurs réserves, donner des orienta-
chantier. tions pour répondre à ces réserves lors de la
réalisation du chantier,
Les Cahiers de Prescriptions Techniques • peut également être réalisée à la demande d'un
Ces Cahiers (CPT) sont des livrets qui reprennent les industriel, pour une quantité limitée de produit. Il est
éléments communs à plusieurs Avis Techniques. Les ainsi possible, chantier après chantier, de cumuler
préconisations sont alors portées par chaque Avis de l'expérience jusqu'à la limite fixée.
Technique concerné et le(s) CPT au(x)quel(s) l'avis fait
référence. Les CPT sont disponibles sur le site du
CSTB.
6
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
52
Les Appréciations Techniques d'Expérimentation, les Pass Innovation, les Enquêtes de Technique Nouvelle,
ne sont pas examinés par la C2P et sont ainsi par défaut mis en observation. Ce positionnement n'est cepen-
dant pas un jugement de valeur (il n'y a pas d'examen), il implique simplement la nécessité de contacter son
assureur et de l'impliquer spécifiquement.
7
Appréciation de
la qualité des produits
FICHE de construction
53
NF ACERMI CEKAL
UPEC
LA CERTIFICATION VOLONTAIRE
54
55
Ils doivent être accrédités pour cette activité par le et des autocontrôles. Dans un tel cas, il peut y avoir
COFRAC. moindre précision sur la performance certifiée.
Les Organismes étrangers ne sont pas, ou pas Par ailleurs, toutes les certifications de produits ne
encore, soumis à une telle exigence. Certains ont sont pas réalisées suivant le même schéma de cer-
recours à l’accréditation, à titre volontaire, pour tification. En général, ce schéma peut comprendre
montrer leurs compétences. un ou plusieurs des éléments suivants :
De plus, l’Organisme de Certification doit, lorsqu’il a : essais ou examens initiaux de type réalisés par
élabore le référentiel de certification, recueillir le le(s) laboratoire(s) indépendant(s) désigné(s) par
point de vue des parties intéressées ce qui en France l’Organisme de Certification,
est interprété comme l’ensemble des représentants b : audit initial de la production,
des acteurs du marché (représentants des maîtres c : audits de surveillances (à une périodicité donnée)
d’ouvrage, maîtres d’œuvre, centres techniques, en- de la production,
treprises, fabricants, distributeurs, consommateurs d : essais ou examens périodiques sur échantillons :
…). supervision d’essais faits par le fabricant ou réa-
Certains Organismes de Certification étrangers peu- lisation d’essais.
vent réaliser leur activité de certification volontaire Les possibilités offertes sont assez larges. En géné-
de produits sur un référentiel technique limité à la ral, le schéma proposé correspond bien au niveau
Norme Européenne de produits, à une norme natio- de précision de la performance requis par le marché
nale ou à un cahier des charges, lequel peut avoir où cette certification est initialement déployée.
été établi sous le lobby d’une représentation d’inté-
rêt particulier.
Le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre devra être Exemple
attentif à la portée de la certification proposée, c'est- En France, c’est généralement un schéma in-
à-dire à la liste des caractéristiques effectivement tégrant l’ensemble des quatre éléments précé-
certifiées. dents qui est le plus couramment appliqué pour
la certification des produits de construction.
De plus, certains Organismes de Certification, Aussi, le maître d’ouvrage ou le maître d’œuvre
notamment à l’étranger, ont lors des audits réalisés devra être attentif au schéma mis en œuvre
dans les usines de fabrication une approche plus pour la certification en fonction de la précision
orientée sur la maîtrise du contrôle de production de la performance qu’il attend pour la caracté-
(approche systémique) que sur le contrôle du pro- ristique certifiée.
duit. Il peut ainsi y avoir une moindre observation
critique de la maîtrise technique effective du produit
Références
• www.afocert.fr
Le site Internet de l’AFOCERT (Association Française des Organismes de Certification des produits de
construction) recense les principales certifications de produits de construction ou certifications d’ouvrages
réalisées par des organismes français.
• www.cofrac.fr/fr/recherche/programmes.mpi?LIB=CERTIFICATION%20PRODUITS%20ET%20SERVICES
&SECT=5&SELECT=TOUS
Le site Internet du COFRAC recense les Organismes de Certification français accrédités par cette structure.
• www.cen.eu/cenorm/conformityassessment/index.asp, www.key-mark.org
Ces sites présentent notamment le schéma de la certification Keymark.
56
Les NF DTU :
Documents Techniques Unifiés
57
FICHE 9 Eurocodes
58
Recommandations à l’adresse
de la maîtrise d’ouvrage
Les Eurocodes sont des Normes Européennes établies par addition des usages de plusieurs
pays et présentent donc de nombreuses options possibles. C'est en amont, souvent dès le
stade du programme, que ces choix sont à expliciter et il appartient au maître d’ouvrage
assisté de son maître d’œuvre de les opérer en ayant conscience des précautions à prendre
et des pièges à éviter.
EXPRIMER CLAIREMENT SON BESOIN la qualité du résultat final, tant sur le plan technique
qu’économique.
Exprimer son besoin, c’est rédiger un programme dé- Les choix du maître d’ouvrage seront clairement
crivant le plus complètement possible les ouvrages définis dans le programme, au travers des données
souhaités, leurs caractéristiques fonctionnelles, décrites, évoquées ci-après.
l’usage que l’on compte en faire et les contraintes
d’exploitation auxquelles on consent. CHOISIR UNE MAÎTRISE D’ŒUVRE
COMPÉTENTE (Art. 1.3(2) de l’EN 1990)
Le maître d’ouvrage est réputé techniquement incom-
pétent, mais cependant responsable de la bonne appli- Les Eurocodes permettent l’usage de méthodes de
cation des réglementations qui s’imposent à tous et à dimensionnement et de calcul nouvelles cherchant à
lui en particulier. Les constructeurs et particulièrement exploiter au mieux les possibilités offertes par les
le maître d’œuvre ont toutefois le devoir de l’en infor- matériaux d’aujourd’hui. Ces méthodes sont parfois
mer. Le maître d’ouvrage peut en cas de manquement complexes mais sont génératrices d’économies subs-
des constructeurs se retourner contre eux. La nature tantielles et méritent toute l’attention du client. Elles
de son rôle n’est pas fondamentalement modifiée par sont souvent d’origine étrangère et les entreprises
l’arrivée des Eurocodes. et BET français sont actuellement mobilisés pour se
Du point de vue de la définition du besoin à satisfaire, former à les utiliser.
il aura, comme antérieurement, à définir au mieux ses Les Eurocodes mettent généralement en balance la
attentes dans un programme. Cette étape fait l’objet complexité des méthodes et l’économie du projet. Plus
cependant de quelques nouveautés liées aux libertés les méthodes sont longues, complexes et donc sujettes
importantes offertes par les Eurocodes dans la à erreurs d’utilisation, plus elles sont susceptibles
conception comme dans les méthodes. d’aboutir à un dimensionnement économique.
Il aura à gérer sa relation future avec la maîtrise d’œu- C’est dans le dialogue entre la maîtrise d’ouvrage et
vre de façon à bénéficier aux mieux des avantages la maîtrise d’œuvre que se trouve le choix du compro-
offerts par ces nouveaux textes, sans avoir à souffrir mis approprié à la situation, dans le cas considéré. Il
des déboires éventuels que ces mêmes libertés recè- faut donc solliciter une maîtrise d’œuvre capable de
lent, si elles ne sont pas exploitées à bon escient. Du présenter les choix offerts par les textes, dans toutes
bon usage de ces libertés, dépend essentiellement leurs composantes à un maître d’ouvrage qui pourra
59
estimer les avantages comparés des délais, des coûts d’ouvrage devra s’attacher à exiger de l’équipe de
et des risques de malfaçons de chacune des options maîtrise d’œuvre qu’elle justifie de sa compétence par
possibles. des références appropriées à l’ouvrage considéré et
Les constructeurs ont un devoir critique dans le pro- qu’elle apporte la démonstration d’une organisation
cessus de choix des options. adaptée à l’usage des méthodes de dimensionnement
Il convient donc de retenir une maîtrise d’œuvre com- avancées.
pétente, disposant d’un recul suffisant pour réaliser
par elle-même ou apprécier la validité des prestations FOURNIR TOUTES LES DONNÉES
d’études qui lui seront proposées. NÉCESSAIRES AU PROJET
Les Eurocodes encouragent largement l’usage des cal-
culs informatiques. Ces outils sont évidement précieux I La durée de vie escomptée de l’ouvrage
pour entreprendre des dimensionnements affinés, Cette donnée, quoique conventionnelle, est essentielle
mais exigent un œil exercé pour l’appréciation de la pour le dimensionnement du projet et pour la réalisa-
pertinence du logiciel à utiliser eu égard au problème tion des calculs relatifs à de très nombreuses vérifica-
à résoudre, comme pour la détection des erreurs de tions techniques.
données ou d’interprétation des résultats. Les logiciels Elle est très généralement prise égale à 50 ans.
commercialisés sont le plus souvent étrangers et les Sauf cas particuliers permettant de présumer une
résultats qu’ils fournissent ne peuvent être validés, durée de vie beaucoup plus courte (ouvrages dont la
faute de méthode fiable de validation des progiciels. date de démolition est programmée et garantie, par
Enfin, les Eurocodes permettent désormais le recours exemple), il convient de ne jamais retenir une durée
au dimensionnement par l’expérimentation. Cette inférieure. Cette durée est à distinguer de celle de la
méthode consiste à exploiter des essais pertinemment garantie décennale octroyée par le législateur à comp-
conçus pour définir le dimensionnement approprié des ter de la date de réception.
ouvrages. Cette approche est quasi inconnue en France
et exige un maître d’œuvre compétent pour apprécier I La définition précise et la chronologie
la fiabilité des essais proposés en fonction du cas de ses modes d’exploitation
considéré. Le programme doit évidemment définir de façon
Le choix d’une maîtrise d’œuvre connaissant les Euro- exhaustive le mode d’exploitation prévu des ouvrages
codes, leurs limites, et les pièges qu’ils contiennent livrés. Il convient d’envisager également l’évolution
est essentiel à la réussite de l’opération. Le maître du mode d’exploitation, si de tels changements sont
FICHE 9 Eurocodes
60
estimés suffisamment probables, de façon à ne pas vent conduire à des dimensionnements plus sévères
avoir à modifier à nouveau l’ouvrage après livraison ou moins sévères qu’eux. C’est le plus exigeant des
lors du premier changement souhaité. Le manque deux types de textes (Eurocodes et réglementations)
d’anticipation peut en effet s’avérer désastreux, en qui doit être retenu comme référence du dimensionne-
particulier si le mode d’exploitation nouveau conduit à ment.
une augmentation des charges sur les fondations. Elle En principe, les contractants connaissent et doivent ap-
interfère également avec les considérations de fluage pliquer spontanément ces réglementations sous peine
des matériaux structuraux qui conditionnent la tenue d’engager leur responsabilité.
des ouvrages de second œuvre. L’expérience prouve qu’il est utile de rappeler les textes
réglementaires et les interprétations qui doivent en
I Les conditions environnementales résultant être faites dans le cas particulier du projet.
du lieu et du mode d’exploitation
L’ouvrage, sa sécurité structurale et sa durabilité, sont On citera notamment parmi les données à préciser :
largement sensibles au vieillissement des matériaux
et aux évolutions diverses des contraintes mécaniques dans le domaine de la sécurité au feu :
qu’il subit. Les Eurocodes en particulier supposent que • le classement des matériaux à retenir du point de vue
les structures de bâtiment à usage de lieu de vie béné- de leur réaction au feu (A,B,C…),
ficient d’un environnement triplement favorable : • le classement de résistance au feu des différents
• ils sont supposés être habités donc chauffés et hors éléments structuraux (R,E,I…),
gel, • si besoin, une description de la stratégie de mise en
• ils sont également supposés bénéficier d’une am- sécurité au feu de l’ouvrage indiquant les données de
biance hydrique maîtrisée, sécurité active et passive à considérer, dans le cas de
• ils sont enfin le siège de charges mécaniques faible- recours aux méthodes avancées de l’ingénierie de la
ment variables, et sans effets dynamiques sévères. sécurité incendie, au sens de l’arrêté du 22 mars
2004.
Il est donc nécessaire de signaler tout mode
d‘exploitation qui viendrait altérer ces trois hypo- dans le domaine de la protection parasismique :
thèses générales. • les données d’entrée des vérifications sismiques et
en particulier le lieu de la construction, le classement
Le vieillissement des matériaux et la réversibilité de des sols et le choix des spectres d’accélération qui
ses déformations mécaniques sont largement condi- en résulte.
tionnés par l’environnement chimique des structures.
De même, les conditions prévues d’entretien et de I Les données résultant de desiderata particuliers
maintenance des ouvrages méritent d’être décrites. concernant la fiabilité structurale
Elles entrent de facto dans les conditions d’usage et Si le maître d’ouvrage exige un niveau de fiabilité
d’exploitation. augmenté par rapport aux valeurs conventionnelles,
Il est donc essentiel de procéder à un exposé le plus il doit l’exprimer dans le programme en indiquant les
détaillé possible de l’usage prévu de l’ouvrage et de la valeurs qu’il retient pour le coefficient KFI en appli-
nature détaillée du mode d’entretien-maintenance cation de l’article B 3.3 de l’EN 1990. En l’absence
prévu, sous tous leurs aspects. d’indication du maître d’ouvrage, la valeur de KFI rete-
nue sera égale à 1.
I Les données résultant Cette valeur conventionnelle devient alors contractuel-
des exigences réglementaires lement impérative.
La réglementation nationale peut imposer aux acteurs
des spécifications techniques particulières. Ces spéci-
fications sont indépendantes des Eurocodes. Elles peu-
FICHE 10 Eurocodes
61
Recommandations à l’adresse de
la maîtrise d’œuvre
PROCÉDER À UNE DÉFINITION COMPLÈTE Cette note doit ensuite être approuvée par la maîtrise
DES CHARGES D’EXPLOITATION d’œuvre qui vérifiera à ce stade la cohérence entre
la définition de l’usage prévu par le maître d’ouvrage et
Les charges à considérer doivent être qualifiées selon la traduction chiffrée des charges prévues au projet.
les différentes composantes pertinentes pour la struc- Ce point essentiel mérite l’élaboration d’un plan de
ture. charges qui traduit géographiquement la localisation
On doit en particulier qualifier outre leur intensité de toutes les charges d’exploitation et qui complète la
caractéristique, les valeurs des trois coefficients Psi notice précitée. Outre les charges d’exploitation, ce
(valeurs représentatives des actions variables) qui per- plan peut utilement rappeler les charges permanentes
mettent de les intégrer dans les combinaisons d’action. gravitaires, telles les terres d’agrément sur les
Ce choix est celui de la maîtrise d’œuvre. terrasses, les renformis ou terrassements de toute
En pratique, à partir de la description qualitative du nature et les niveaux d’eau dans les sols en régime
mode d’usage prévu, effectuée par le maître d’ouvrage, normal comme en régime exceptionnel. Ces indica-
la maîtrise d’œuvre doit faire établir une notice tions bien que n’étant pas strictement du fait de l’ex-
descriptive des charges d’exploitation sous toutes ploitation viennent alors corroborer les informations
ses composantes : fréquence, localisation exacte, ca- contenues au CCTP travaux.
ractère statique ou dynamique, date de début d’appli- En sus, l’évolution dans le temps des modes d’exploi-
cation et compatibilité de ces charges entre elles. tation peut conduire à prévoir, dès la conception, des
62
63
En pratique, il convient donc de réclamer à l’entreprise, Les actions accidentelles se résument en pratique aux
dès l’appel d’offre, une notice descriptive de l’organi- effets du feu et du séisme. Elles peuvent également
sation de la qualité sur le chantier. Cette notice devra comprendre des actions plus rares et non codifiées
être suffisamment précise pour quantifier le nombre telles que les affaissements brutaux de sol (fontis ou
et la nature détaillée des points de contrôle, le partage affaissements miniers), les avalanches et éboule-
des rôles entre contrôle externe et autocontrôle, la ments, les explosions ou les chocs de camions.
traçabilité prévue des éléments contrôlés et enfin
les conditions de traitement des écarts constatés. A Les Eurocodes ne traitent actuellement de manière
partir de cette notice, le maître d’œuvre devra statuer complète que du feu et du séisme. La réglementation
sur les choix de sécurité à considérer dans les calculs nationale exploitera ces Eurocodes en tant que de
et en informer le BET. besoin. Sur ces deux sujets, les situations acciden-
telles relèvent de vérifications d’état limite ultime
visant avant tout le non effondrement et la protection
VEILLER À LA BONNE INTERPRÉTATION des biens et des personnes.
DES ACTIONS CLIMATIQUES
Les choix restant à effectuer sont :
Les charges climatiques concernent la description des • le coefficient de comportement à retenir sous actions
effets mécaniques et thermiques du vent, de la neige, sismiques dans les cas de structures multi-matériaux
du givre, de l’eau et de la température. complexes. En pratique, il est souhaitable que le maî-
tre d’œuvre exige une note spéciale visant le choix
Le vent et la neige font l’objet de deux textes Eurocodes de ce coefficient de comportement dans ces cas,
FICHE 10 Eurocodes
64
• le recours à l’interaction sol-structure et subsé- Le CCTP travaux doit contraindre l‘entreprise à obser-
quemment à la valeur des coefficients de raideur et ver la démarche ci-dessus. Les Eurocodes aggravent
d’amortissement des liaisons entre le sol et la struc- l’importance de cette obligation car ils permettent
ture : le maître d’œuvre doit indiquer la méthode pour la plupart des matériaux des incursions dans
à suivre pour calculer ces valeurs, le domaine des comportements non élastiques
• les conditions de recours aux méthodes générales beaucoup plus ambitieux que les textes antérieurs,
sous actions accidentelles. Il va de soi que les situa- y compris parfois dans les situations de service.
tions accidentelles se prêtent à l’usage de méthodes
capables de traiter de façon précise les effets haute-
ment non linéaires résultant de comportements
largement plastiques ou fissurés. Ces méthodes
recourent à des calculs informatiques lourds et ne
sont pas abordables manuellement. L’autorisation
par le maître d’œuvre de les exploiter doit donc par
suite être subordonnée à la possibilité de s’assurer
de la fiabilité des logiciels utilisés et surtout
d’en contrôler les données et les résultats par des
méthodes approchées.
65
Le contrôleur technique
face au marquage CE
12
Responsabilités
et assurance
FICHE construction
66
67
• La seconde pèse sur les constructeurs et assimilés, du Code civil à propos de travaux de construction
tenus d'assurer leur responsabilité décennale. constitutifs d'un ouvrage, doit être couverte par une
assurance de responsabilité décennale.
La nature, l'étendue et le fonctionnement de ces deux A noter que les sous-traitants ne sont pas soumis au
assurances sont régis par le Code des assurances (une régime de l'assurance décennale obligatoire car ils
partie légale et des clauses types réglementaires, n'ont pas de lien direct avec le maître d'ouvrage.
contraignantes pour les assureurs qui ne peuvent y Toute personne physique ou morale qui, agissant
déroger). en qualité de propriétaire de l'ouvrage, fait réaliser
La loi assortit l'obligation d'assurance de sanctions des travaux de construction doit souscrire, avant
pénales à l'encontre de ceux, maîtres d'ouvrage ou l'ouverture du chantier, une assurance garantissant,
constructeurs, qui contreviennent à cette obligation. en dehors de toute recherche des responsabilités,
le paiement des travaux de réparation des dommages
I Que couvre l’assurance décennale ? de la nature de ceux dont sont responsables les
La garantie couvre les dommages matériels à l’ouvrage constructeurs.
d’une certaine gravité, quelles qu’en soient les causes
et origines, résultant de vices cachés à la réception des
travaux et qui se révèlent dans le délai de dix ans. Exception
Depuis l'ordonnance du 8 juin 2005, certains
Les dommages doivent être d'une certaine gravité et ouvrages bien spécifiques ne sont pas soumis
doivent avoir pour conséquences : à l'obligation d'assurance. Il s'agit notamment
• soit de compromettre la solidité de l'ouvrage, d'ouvrages se rattachant au génie civil (ouvrages
• soit de rendre l'ouvrage impropre à sa destination maritimes, d'infrastructures routières, portuaires,
(l'impropriété à destination empêche l'ouvrage de aéroportuaires, ferroviaires, de traitement de
remplir la fonction à laquelle il est destiné ; c'est une résidus urbains et déchets industriels, et de
notion subjective interprétée au cas par cas). stockage), des voiries réseaux divers et des
La jurisprudence semble vouloir admettre l’application ouvrages sportifs non couverts.
de la responsabilité décennale lorsqu’il résulte des
désordres affectant l’ouvrage un risque pour la sécurité Pour en savoir plus :
des personnes. • Loi du 4 janvier 1978.
• Décret du 17 novembre 1978.
I Pourquoi s’assurer en décennale ? • Ordonnance du 8 juin 2005 et l’article L 243-1-1
C'est une assurance obligatoire pour le maître d'ou- du Code des assurances.
vrage et pour tout constructeur intervenant en France Le Bureau Central de Tarification (BCT Construc-
pour réaliser des travaux de construction, dans le neuf tion) peut être saisi par toute personne qui se
ou en rénovation. heurte à un refus d'assurance. Il fixe des condi-
Toute personne physique ou morale, dont la responsa- tions tarifaires pour le garantir en assurance
bilité décennale peut être engagée sur le fondement de décennale obligatoire.
la présomption établie par les articles 1792 et suivants
12
Responsabilités
et assurance
FICHE construction
68
69
L'assureur doit maintenir la garantie durant toute la Aussi, les assureurs associent aux garanties obliga-
durée de la responsabilité décennale en gérant ce toires des garanties complémentaires dont la souscrip-
risque « en capitalisation » (c'est à l'assureur couvrant tion est facultative.
le constructeur, au jour de la déclaration d'ouverture Ces garanties apportent au constructeur l'ensemble
de chantier, qu'il incombe de garantir les sinistres sur- des garanties nécessaires à la couverture de son acti-
venant sur l'ouvrage concerné, et ce jusqu'à la fin de la vité. Il s’agit notamment des garanties ci-dessous.
période de garantie décennale).
Ce régime assure le maintien de la garantie Respon- Garanties « avant réception » :
sabilité Décennale, y compris après résiliation de la • la garantie effondrement,
police, sans paiement de cotisation supplémentaire, • la garantie tous dommages (équivalant à une mini
dans tous les cas y compris : défaillance du construc- TRC).
teur, résiliation du contrat d'assurance, etc. Garanties « après réception » :
• la garantie de bon fonctionnement des équipements
I Montant de la garantie dissociables,
Dans le cas des travaux de construction destinés à un • la garantie des dommages immatériels consécutifs
usage autre que l’habitation, le montant de la garantie à un dommage de nature décennale ou relevant de la
ne peut être inférieur au coût de la construction déclaré garantie de bon fonctionnement,
par le maître d’ouvrage, hormis l’hypothèse où ce coût • la garantie des dommages aux existants.
est supérieur à 150 millions d’euros ou lorsqu’il sera
recouru à un contrat d’assurance collectif.
Cas particuliers des architectes
INFORMATIONS UTILES La loi de 1977 sur l'architecture dispose notam-
ment : « Tout architecte... dont la responsabilité
I Les contrats destinés aux constructeurs peut être engagée en raison des actes qu'il accom-
La solution d'assurance proposée aux constructions plit à titre professionnel... doit être couvert par une
pour les risques qu'ils encourent du fait de leur activité assurance ».
professionnelle est généralement celle du contrat En application de ce texte, tout contrat d'assurance
d'abonnement (ou contrat d'activité) par lequel l'assu- des architectes doit garantir toutes les responsa-
reur s'engage à garantir, dans un cadre prédéfini, bilités professionnelles (décennale, contractuelle
l'ensemble des missions ou chantiers réalisés par son et quasi délictuelle) et pas seulement la respon-
assuré pendant un exercice donné. sabilité décennale.
Ce cadre définit l'étendue des garanties ainsi que leurs Pour les autres intervenants, même si l'obligation
conditions d'application déterminées en fonction de la légale d'assurance est limitée à la seule respon-
déclaration faite par l'assuré : activités ou missions sabilité civile décennale, il est en pratique indis-
exercées, compétences professionnelles, effectif, chif- pensable d'être également assuré pour la
fre d'affaires. L’assuré doit ici décrire fidèlement le responsabilité civile générale.
risque assuré à peine de se voir opposer une réduction
proportionnelle, voire la nullité du contrat d’assurance.
Conseils
I Etendues des garanties I Définir et déclarer clairement à son assureur
A l’exception des architectes qui sont tenus de sous- ses domaines d'activités ainsi que les missions
crire une assurance pour l’ensemble des risques, seule exercées et s'y conformer.
la responsabilité décennale doit être obligatoirement I Vérifier son contrat d'assurance périodiquement
couverte par l’assurance de responsabilité souscrite et l'adapter éventuellement.
par le constructeur.
13
Responsabilités
et assurance
FICHE construction
70
71
Pour être assurables, les procédés et/ou produits I Notion de technique courante
utilisés doivent être identifiés au regard de standards Il s'agit d'une notion contractuelle expressément défi-
de mise en œuvre acceptés au sens du contrat d'assu- nie aux conditions générales du contrat d'assurance,
rance : NF DTU, Règles Professionnelles, Normes de ne justifiant donc pas de démarches particulières pour
produits, Avis Techniques et Documents Techniques être garantie.
d'Application, ATEx... Elle s'applique aux travaux présentant un risque consi-
déré comme normal.
Car, confrontés à une garantie de longue durée, les Elle recouvre généralement les travaux conformes aux
constructeurs et leurs assureurs doivent être particu- normes, NF DTU, règles professionnelles ou Avis Tech-
lièrement vigilants en ce qui concerne la fiabilité et la niques acceptés par les assureurs.
durabilité des travaux réalisés.
I Notion de technique non courante
Les contrats d'assurance sont donc basés sur les Il s'agit des procédés et techniques qui n'entrent pas
critères techniques de la construction, faisant distinc- dans le cadre contractuel de la technique courante,
tion entre : même s'il existe dans ce domaine certaines procédures
• les travaux de technique courante (TC) normalement d'appréciation.
garantis, La notion de technique non courante ne concerne pas
• les travaux de technique non courante (TNC) néces- seulement des ouvrages exceptionnels ou réalisés à
sitant un accord préalable de l'assureur. l'aide de procédés nouveaux ou expérimentaux. Elle
13
Responsabilités
et assurance
FICHE construction
72
Technique de construction
Traditionnelle ATec
ATEx Cahier des charges
Normalisée non normalisée ATE + DTA
Constat de Pass Innovation
DTU traditionnalité Feu vert orange, rouge ETN Sans ETN
Normes des règles
Risque Risque
professionnelles
normal* aggravé ou en
observation
Technique courante Technique non courante
* déclaration à l’assureur
s'applique aussi :
• aux ouvrages usuels qui sont réalisés en dérogation LA RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE
d'une règle établie, ENCORE « EN OBSERVATION »
• aux travaux utilisant des procédés étrangers,
• aux procédés sans Avis Techniques non acceptés par I Produits traditionnels
les assureurs. La mise en œuvre des produits traditionnels est décrite
Pour bénéficier des garanties de son contrat, il in- dans les DTU qui ont le statut de norme NF.
combe à l'intervenant de vérifier que les travaux, qu'il
envisage de réaliser, sont conformes aux règles et La définition des contrats d'assurance construction
documents définis par son assureur comme étant de délivrés par les assureurs français ne prend pas en
la technique courante. compte, à ce jour, les diverses évolutions des procé-
S'il a un doute quant à la qualification des techniques dures normatives (contrats d’assurances) issues de la
qu'il va employer, il peut s'adresser soit au contrôleur réglementation européenne.
technique, soit à son assureur, en mesure de l'aider à
déceler la présence éventuelle d'une TNC et son inci- Le tableau ci-dessous résume les principales règles
dence sur l’assurance. applicables à ce jour, en attente d'une modification
Le tableau ci-dessus résume la situation la plus prévisible des règles de souscription pour s'adapter à
courante. la réglementation européenne.
ATE Obligations pour les produits marqués CE qui ne relèvent pas du champ
(Agrément d’application d’une Norme harmonisée, les ATE ne prennent pas en compte
Technique les aspects liés à la mise en œuvre qui relèvent alors d’un DTA.
Européen) Un ATE sans DTA = technique non courante.
DTA
Le DTA est équivalent d’un ATec pour ATE + DTA ou ATec non mis en
(Document
les produits et techniques faisant l’objet observation par la C2P =
Technique
d’un ATE. technique courante.
d’Application
ANNEXES
73
1 FORMATIONS p 74
2 BIBLIOGRAPHIE p 75
3 SITES INTERNET p 77
4 INDEX THÈMES p 80
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
74
1 FORMATIONS
Différentes formations d’approfondissement des thèmes développés dans le présent guide existent notamment
pour les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre de bâtiments sur :
I la réglementation et la normalisation de la construction en France et en Europe,
I la Directive Produits de Construction et le marquage CE des produits de construction,
I les marques de qualité,
I les Eurocodes,
I l’assurance construction.
Parmi les organismes de formations continues s’adressant en particulier aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres
d’œuvre dans ces domaines, on peut citer notamment :
I l’AFPOLS (à partir de 2010),
I le CSTB,
I le LNE,
I les écoles d’ingénieurs comme l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,
I les INSA,
I l’IPTIC (notamment pour les professionnels cotisant au FAFIEC),
I l’UNTEC (notamment pour les professionnels cotisant au FIF-PL ou au FAFIEC),
I et autres organismes de formation (AF2A, Demos, etc.).
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
75
2 BIBLIOGRAPHIE
Réglementation – normalisation
I Décret n° 92-647 du 8 juillet 1992 modifié I Documents interprétatifs concernant les Exigences
Concernant l'aptitude à l'usage des produits de Essentielles n°1 à 6
construction. Commission Européenne – site dpcnet.org
www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/RIHAK.htm
I 30 réponses pour réussir le marquage CE
I Arrêté du 28 août 2006 Ministère de l’équipement des transports et du
Relatif aux spécifications techniques des marchés et logement.
des accords-cadres. www.btp.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/
www.marche.public.fr/Marches.publics/Textes/A- reponses_cle589b69.pdf
rretes/Arrete_2006_08_28_specifications-tech
niques.htm I 36 réponses aux questions que vous vous posez sur
les Eurocodes
I Impact du droit communautaire sur la réglementa- Ministère de l’équipement des transports et du
tion et les normes techniques dans le domaine de la logement.
construction www.btp.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/
Anne Penneau et Hugues Perinet-Marquet – DGUHC - eurocodes_cle07fe84.pdf
Novembre 2005.
I Niveaux et Classes de la Directive Produits de
I La loi applicable aux contrats internationaux du Construction
secteur de la construction immobilière au sein du Document guide E.
règlement Rome I http://www.dpcnet.org/src/DOC_INT_12.pdf
Juliette Sénéchal, Revue de droit immobilier 2008
p. 526. I Les règles de construction – Mieux les connaître
pour mieux les appliquer
I Normalisation, construction de l’Europe et mon- Guide pratique – CSTB 2005.
dialisation, éléments de réflexion
Jean-Pierre Galland – Centre de prospective et de vielle I La collection des 31 calepins de chantier produites
scientifique – Ministère de l’équipement, des Transport dans le cadre du Plan Europe
et du logement – Direction de la recherche et des
affaires scientifiques et techniques – 2001 Les Notes I Les mémos de chantier de l’agence Qualité
du centre de prospective et de veille scientifique. Construction
http://portail.documentation.equipement.gouv.fr/drast
/document.xsp?id=Drast-ART00000022
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
76
2 BIBLIOGRAPHIE
Assurance construction
I Rapport sur les régimes d’assurance construction I Réflexions sur l’assurance construction
dans une vingtaine de pays européens La prévention – La qualité – Mesures proposées pour
Mission sur l’assurance construction – Inspection améliorer le fonctionnement – Rapport de Georges
Conseil Général des Ponts et Chaussées – Octobre Mercadal – 2006.
2006. www.cnrs.fr/aquitaine-limousin/IMG/.../Rapport
www2.equipement.gouv.fr/rapports/archive_r/hab_r.htm Mercadal.pdf
I Recommandation T1-89 I Guide pour faciliter l’usage des normes dans les
de la Commission centrale des marchés aux maîtres marchés publics
d’ouvrage publics de bâtiment pour l’établissement du ASPASP – 2009 - LE MONITEUR TP du 27/02/2009 - En
schéma directeur de la qualité. page 1-31 du 27/02/2009.
I NF P 03-001
Cahiers types – Cahier des clauses administratives générales applicable aux travaux de bâtiment faisant l’objet de
marchés privés – site AFNOR.
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
77
3 SITES INTERNET
dpcnet.org
Ce site rassemble des éléments d'information nécessaires à la mise en application du marquage CE lié à la
Directive 89/106/CEE, relative aux produits de construction et à la compréhension des divers mécanismes ou
procédures qui la gouvernent.
I Nomenclature Générale des Familles de Produits (NGFP) marqués CE.
I Listes des organismes notifiés (européens et français) dans l’évaluation de la conformité des produits de
construction.
I Documents nécessaires à l'application de la Directive Produits de Construction et au marquage CE (documents
publiés ou en cours d’élaboration) :
• Normes Européennes harmonisées,
• guides d’Agrément Technique Européen,
• textes français fixant les modalités d'application du marquage CE (décrets, arrêtés, avis),
• documents génériques :
• généraux (décisions d’ordre générale, directive, documents interprétatifs, documents guide),
• par famille de produits (décisions d’attestation de conformité, mandats CEN, mandats EOTA).
I Informations sur l’application du marquage CE aux produits de la construction : glossaire, foire aux questions,
fiches explicatives.
qualiteconstruction.com
I Répertoire Permanent Ouvrages-Produits de Construction (RPOPC) est une base de données regroupant des
références de textes, pas les textes eux-mêmes. Des liens renvoient vers des sites extérieurs où les
documents sont accessibles librement (Avis Techniques, marquage CE, produits certifiés, certaines règles
professionnelles), ou par achat (normes, DTU…).
I La liste verte de la C2P : des produits et/ou procédés, bénéficiant d'un Avis Technique ou d'un Document
Technique d'Application en cours de validité, qui ne sont pas mis en observation par la C2P.
afnor.org
I Des normes et projets de Normes Françaises (dont DTU) et Normes Européennes (dont les Eurocodes)
portant notamment sur :
• des bâtiments,
• des éléments de construction,
• des techniques de construction,
• des matériaux de construction,
• des structures de construction,
• des structures extérieures,
• des installations dans le bâtiment,
• l’éclairage,
• des protections extérieures et intérieures du bâtiment,
• les finitions intérieures.
I Des recueils sur des bâtiments, des éléments de construction, des matériaux de construction, des structures
de construction.
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
78
3 SITES INTERNET
cstb.fr
Ce site rassemble notamment des informations sur :
I le répertoire des avis techniques, des Documents Techniques d’Application, des cahiers de prescriptions
techniques,
I le dispositif « Pass Innovation »,
I le dispositif de certification des produits (notamment CSTBat) et des services,
I le dispositif de certification des acteurs et des ouvrages,
I le dispositif d’Agrément Technique Européen dont les familles de produits concernés,
I le dispositif de marquage CE et d’attestation de conformité,
I le dispositif d’Appréciation Technique d’Expérimentation.
btp.developpement-durable.gouv.fr
Ce site regroupe de nombreux documents, notamment :
I la liste des références de textes réglementaires (décret, arrêté, avis) parus sur le marquage CE,
I la liste des DTU,
I la liste des fascicules du CCTG travaux,
I la liste des diaporamas ou de guides téléchargeables constituant le support pédagogique pour les formations aux
Eurocodes,
I la liste des logiciels en ligne de calcul (Eurocodes),
I la liste des textes et documents sur la maîtrise d’ouvrage publique,
I la liste des recommandations « ouvrages, travaux et maîtrise d’œuvre ».
eota.eu
Ce site communique la liste des ATE en cours de validité.
europa.eu
Ce site regroupe de nombreux documents, notamment via :
I nando (http://ec.europa.eu/enterprise/newapproach/nando/)
• la liste des directives,
• la liste des normes harmonisées,
• la liste des guides ATE,
• la listes des Agréments Techniques Européen (ATE) sans guide,
• la liste des organismes notifiés,
• la listes des autorités nationales de notification,
I tris (http://ec.europa.eu/enterprise/tris/about/index_fr.htm)
• concernant la directive 98/34 CE : publications, textes juridiques, rapport au parlement européen.
I cen (www.cen.eu/cenorm/homepage.htm)
• site du Comité Européen de Normalisation (en anglais).
I cenelec (http://www.cenelec.be)
• site du Comité Européen de Normalisation Electrotechnique.
inies.fr
Les FDES (ou PEP pour les équipements électriques), recensées sur ce site, sont des outils basés sur des ACV
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
79
3 SITES INTERNET
(Analyses de Cycle de Vie) des produits informant de la contribution de ceux-ci aux impacts environnementaux des
ouvrages et permettant de calculer la Qualité Environnementale des Bâtiments (QEB) qui fait l’objet des certifica-
tions environnementales d’ouvrages. De plus, les FDES/PEP servent également de base d’information pour les
Normes Européennes environnementales transversales en cours d’élaboration au titre de la Directive Produits de
Construction : Exigence Essentielle n°3 : Hygiène, Santé, Environnement.
1 Formations
ANNEXES 2 Bibliographie
3 Sites Internet
4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
80
4 INDEX THÈMES
A H
I Agrément Technique Européen : 8, 9, 12, 20, 39, 72 I Harmonisation : 1, 5, 6, 12, 15, 29, 31, 36, 39
I Annexe nationale : 23 K
I Annexe ZA : 11, 18, 36, 53 I Keymark : 21, 54
I Appréciation Technique d’Expérimentation : 8, 9, 12, L
20, 51, 70 à 72 I Langage européen : 13, 15, 36, 42, 45
I Appréciation Technique Nationale : 50 I Libre échange : 12
I Aptitude à l’usage : 7, 16, 20, 39
I Libre circulation : 6
I Aptitude à l’emploi : 7, 16, 17, 20, 26
I Attestation de conformité : 46, 77
M
I Assurance décennale : 12, 14, 26, 66, 68 I Maîtrise d’ouvrage : 5, 6, 10, 13, 14, 22, 31, 58 à 60,
I Assurance Dommages-Ouvrage : 12, 14, 26, 66, 68 78
I Avis C2P : 8, 12, 20, 52, 56, 70, 77 I Maîtrise d’œuvre : 5, 6, 14, 22, 31, 61 à 64, 78
I Avis Technique : 8, 12, 20, 50, 70, 71, 72 I Mandat de normalisation : 31
I Marque de qualité : 5, 21, 51, 53
C
I Marquage CE : 7, 14, 18, 42, 47, 65, 72
I Cahier de prescription technique : 51
I Mise sur le marché : 15, 16, 29, 30, 45
I Certificat de conformité CE : 16, 18, 46, 47, 65
I Classe de performance : 36, 37, 38
N
I Certification : 5, 21, 44, 46, 51, 53, 74 I Nouvelle Approche : 7, 28, 36
I Contrôle technique : 65 I Normes : 8, 9, 10, 12, 17, 35, 36
I Corpus normatif : 1, 6, 8, 17, 61 P
I Cycle de vie : 15, 16, 34, 43 I Parasismique : 24, 62
D I Pass Innovation : 9, 12, 20, 52, 70, 72
I Déclaration de conformité CE : 40, 44, 46, 47 I Plan Europe : 1, 22
I Directive Produits de Construction : 1, 13, 18, 29, 42 I Produits de construction : 15, 20, 70
I Document Technique d’Application : 9, 12, 50, 71 R
I Document Technique Unifié : 8, 9, 12, 25, 56, 70, 71 I Reconnaissance mutuelle : 15, 20, 42
I Durée de vie : 15, 16, 33, 59 I Règlement européen : 7
E I Réglementation : 1, 5, 12, 15, 26, 28, 31, 32
I Eco label européen : 21 I Règles professionnelles : 8, 12, 25, 41, 71
I Enquête de Technique Nouvelle : 8, 9, 12, 21, 52, 70 I Responsabilités : 26, 44, 65, 66
I Euro agrément : 8, 9, 12, 20 S
I Euroclasses : 37, 38, 42, 74 I Seuil de performance : 37
I Eurocodes : 1, 8, 9, 22, 58, 60 I Spécifications techniques : 11, 16, 37, 38, 44
I Equivalence : 12, 14, 42, 54, 76 I Subsidiarité : 15
I Etiquette de marquage CE : 14, 18, 19 T
I Evaluation technique : 8, 20, 50, 70 I Technique courante – non courante : 12, 71, 72
I Exigences Essentielles : 7, 16, 32, 36, 40, 42, 43, 70 I Technique traditionnelle – non traditionnelle : 71,
G 72
I Guide Agrément Technique Européen (ETAG) : 40
I Guide d’application : 22
I Guide technique spécialisé : 51
Signification 1 Formations
SIGLES des principales ANNEXES 2 Bibliographie
abréviations et 3 Sites Internet
terminologies 4 Index thèmes
5 Clause de mise en garde
81
Impacts
de l’harmonisation
européenne
sur la construction
GUIDE D’INFORMATION
Maîtres d’ouvrage - Maîtres d’œuvre
Principes directeurs
2009