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BIENSÛR
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N°2 - mai 2007 -
LE MAGAZINE MENSUEL DU MIEUX-ETRE

> MAUVAISES ONDES

ET BONNES NOUVELLES
> BIGARD, COMIQUE
INSULINODEPENDANT
> ANIMAL, MON AMOUR

TOUS Drogues, jeu, sexe,

sport, travail...

ACCROS ?
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:58 Page 2

CHEMIN
La santé et la
beauté de votre peau sont
aussi dans votre alimentation.
4 EXPRESS
• LE ZAPPING DE L’ACTUALITE SANTE.
C’est elle qui doit lui apporter tous
les nutriments essentiels, en

Nourrissez votre peau particulier pour assurer son bon

renouvellement cellulaire :
8 HAUTPARLEURS
• JEAN-MARIE BIGARD, COMIQUE INSULINODEPENDANT.
votre peau se renouvelle sans

de l’intérieur. cesse, et totalement en

4 à 6 semaines.
12 EMOI,ETMOI
• MAUVAISES ONDES ET BONNES NOUVELLES.

Nutrition Peau plus saine Sommes-nous tous accros ?

Surface de la peau
Drôle de question apparemment, 17 LASANTEDANSL’ASSIETTE
mais si l’on y réfléchit un instant… • ALLERGIES ALIMENTAIRES : TENDANCES LOURDES.
pas tant que ça ! Bien sûr, il y a • DUO SUR CANAPES : DEUX POIDS, DEUX MESURES.
Épiderme
les toxicomanies « classiques »,
Derme
cycle de vie des cellules de 4 à 6 semaines
en tout cas celles que l’on classe
habituellement dans les dépendances.
20 DOSSIER
TOUS ACCROS ?
Et puis, il y a toutes les autres,
Accros, addicts, drogués, dépendants…
Grâce à parfois inconscientes, à des produits, sommes-nous tous plus ou moins sous
son complexe exclusif des gens, des circonstances, des activités… l’influence d’un truc, d’un tic, d’un toc
qui associe
Attention : après la lecture ou d’un quidam ?
Oméga 6 issus de la Bourrache, Les cellules
de ce numéro, vous ne pourrez peut-être 22 w ÇA DEPEND, ÇA DEPASSE !
Antioxydants du Thé Vert, Vitamine E sont ainsi mieux nourries
Quelques repères pour se retrouver
et Probiotiques exclusifs, Essensis en arrivant à la surface de plus vous passer de BIENSUR Santé !
librement dans l’univers des dépendances.
apporte aux couches profondes la peau. Essensis nourrit
votre peau de l’intérieur
24 w ENTRE FUMEES ET VAPEURS.
de l’épiderme des nutriments
essentiels dont la pour une peau plus saine et Le tabac promis à l’extinction,
peau a besoin. donc plus belle. Testé l’alcool à l’abandon : la santé redevient-elle visible ?…
cliniquement. 26 w DU DOUX, DU DUR, DU GRAVE. Cannabis, héroïne, cocaïne :
« douce » ou « dure », la drogue, c’est toujours grave.
28 w CHAMPIONS DU MONDE. C’est raté pour le football, possible
pour le rugby, mais hélas bien parti pour les tranquillisants…
BIENSUR santé©
www.biensur-sante.com 30 w TOXICO SANS TOXIQUE. On les appelle sex addicts, ou encore
Magazine mensuel gratuit mis à disposition du public workaholics. On les dit accros au jeu ou au sport… mais ils ne
dans les cabinets médicaux et les lieux de santé. se « droguent » pas.
REDACTION :
Directeur de la Rédaction : Jacques Draussin
jacques.draussin@biensur-sante.com

juste
Rédaction : Catherine Baranton, Daniel Delta,
Caroline Edavid, Catherine Gretchanovsky
34 SOCIETE
• ANIMAL, MON AMOUR.
2% Maquette : Bertrand Rossignol
• ON LES AIME SANS POUVOIR LES SENTIR.
de mat gr. PHOTOS : Corbis
PUBLICITE : Marques & Médias Régie
92-98, boulevard Victor Hugo 92110 CLICHY
Directeur de la publicité :
Philippe Morel - 06 83 03 26 27 - pm@mmregie.fr
40 EPOQUE
• DU TOP RINGARD AU TROP TENDANCE. Tricot,crochet, broderie
Chef de publicité : Ines Malek
01 47 56 93 13 - ines@mmregie.fr • FETE DES MERES : AU NOM DE LA LOI.
LE DANONE DE LA PEAU DIFFUSION : IDS France
Mélanie Duval - melanie.duval@ids-france.fr
IMPRESSION : Evry Rotatives
46 FAITESVOSJEUX
BIEN SUR Santé est édité par la société IDS Publishing. • SUDOKU sans ordonnance.
33, avenue du Maréchal Joffre 60500 CHANTILLY - • QUIZ ça dépend de quoi?
SARL en cours de constitution au capital de 20 000 €
- ISSN : en cours. Dépôt légal : 2ème trimestre 2007
Directeur de la publication : Frédéric Faurennes
Copyright 2007 IDS Publishing. Tous droits réservés.
48 BECHEURS&CIE
Toute reproduction de ce magazine, même partielle • FAIS CE QU’IL TE PLAIT.
est formellement interdite, sauf accord particulier.

P O U R V O T R E S A N T É , É V I T E Z D E M A N G E R T R O P G R A S , T R O P S U C R É , T R O P S A L É . W W W. M A N G E R B O U G E R . C O M www.ids-france.fr
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 3
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EXPRESS
Douleurs sans frontières
Allo maman, bobo
sans frontières
Qui mieux qu’Alain Souchon,
auteur / compositeur /
interprète du célébrissime
« Allo maman, Bobo »
pouvait symboliquement
soutenir la cause de
l’association « Douleurs
sans frontières », présidée
par Alain Serrie, responsable
de la Fédération de méde-
cine de la douleur et de
médecine palliative de
l’hôpital Lariboisière ?
Le chanteur avait accepté
l’année dernière de diffuser
en exclusivité un vidéoclip
sur le site de l’association.
Ce clip, « la vie Théodore »
rendait hommage au grand
savant, humaniste,
infatigable naturaliste
voyageur du désert,
Théodore Monod.
On en redemande en 2007 !
Douleurs sans frontières
www.douleurs-sans-frontieres.org
Hôpital Lariboisière
01 49 95 81 60
4 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
Page 4
Chez Bébé, Jerry Hall,
arme anti-tabou
c’est pas (du tout)
automatique On connaissait Jerry Hall comme mannequin, blonde icône du show biz
et ex-égérie officielle de Mick Jagger dont elle a eu 4 enfants. On ne la savait pas
encore ambassadrice d’une cause internationale, la lutte contre les troubles de
Faut-il aussi diminuer les prescriptions d’antibiotiques chez les nouveau-nés ? l’érection. Dans le cadre du programme Dialogues & Confidences mis en place par
C’est en tout cas ce qu’affirment des chercheurs canadiens qui ont constaté que, un grand laboratoire pharmaceutique, elle sillonne pourtant le vaste monde pour
donnés avant l’âge de un an, ces traitements augmenteraient le risque de délivrer un message simple : il faut en parler. D’abord au sein du couple, ensuite à
développer un asthme au cours de l’enfance. Raison de plus pour se rappeler que son médecin qui sait aujourd’hui parfaitement gérer et traiter ces situations.
« les antibiotiques, c’est pas automatique ». ◗ Et Jerry Hall de conclure lors de son récent passage à Paris : « Si seulement les
hommes pouvaient parler librement de leur problème d’érection, comme ils le font
pour le football ou le rock ’n roll ». Une spéciale dédicace à l’intention de Mick ou Les oiseaux
de tous les sportifs en chambre? ◗
se cachent
Eoliennes : pour mourir
du vent dans les certitudes Au moins 1 200 espèces
L’Académie nationale de médecine A des intensités Greffes : d’oiseaux, soit 10% de
la totalité, auront
l’affirme : le retentissement du
fonctionnement des éoliennes sur
modérées, le bruit
peut entraîner des
ça prend doucement probablement disparu
d’ici à la fin du siècle
la santé humaine mériterait de réactions de stress, pour cause, notamment,
faire l’objet d’études. C’est le bruit perturber le sommeil Le nombre de greffes effectuées en auprès des 16 – 25 ans sur le thème de réchauffement
que provoquent les grands moulins et retentir sur l’état France a dépassé les 4 400 en 2006. « le don, la greffe et moi ». Remarquable climatique et
écologiques qui est principalement général”. Une augmentation de près de 40% campagne qui appelle avec sensibilité et d’urbanisation.
en cause. Son “impact dépend Un vent de panique depuis l’année 2000. Malgré tout, les intelligence aux débats que devrait susciter Une situation d’autant
directement de la distance séparant va-t-il souffler sur les patients sur liste d’attente sont toujours dans toutes les familles la « Journée plus préoccupante que
l’éolienne des lieux de vie, ou de partisans des énergies plus nombreux. Faute de donneurs, nationale de réflexion sur le don d’organes les oiseaux jouent
travail, des populations riveraines. alternatives ? ◗ ils étaient encore 7 000 fin 2006, en et la greffe » organisée le 22 juin. ◗ notamment un rôle
augmentation de 4% ! Une situation que prépondérant pour
l’Agence de la biomédecine a décidé de Informations et documentation : contrôler la population
prendre en main en lançant, au début www.ledonlagreffeetmoi.com des moustiques.
de l’année, une campagne d’information www.agence-biomedecine.fr Chikungunya contre
3 joints, bonjour les dégâts grippe aviaire…On en
veut déjà au vainqueur,
quel qu’il soit.
Contrairement à une idée fort répan- National de la Consommation a dû
due, la fumée de cannabis contient confectionner pas moins de 280 Grosse fatigue pour Heidi Klum
sept fois plus de goudrons et monoxyde joints ! Du coup, l’INC précise avoir
de carbone que celle du tabac. On le “collaboré avec la Mission interministé- L’émission, intitulée « Le prochain top model
sait désormais depuis un test rendu rielle de lutte contre la drogue et la toxi- d’Allemagne », diffusée la saison dernière sur la chaîne
public par le magazine “60 millions de comanie (Mildt) pour lui procurer la allemande Pro 7 et animée par le célèbre mannequin
consommateurs” : 3 joints = 1 paquet matière première”. Heidi Klum a aujourd’hui disparu des écrans outre
de 20 cigarettes. L’appel direct aux consommateurs était Rhin. Mise en cause par certaines candidates écartées,
Ce que l’on sait moins en revanche, effectivement difficilement envisageable. ◗ le top Heidi s’était très maladroitement défendu de
c’est que pour réaliser ce test, l’Institut promouvoir ainsi l’anorexie : « j’aime celles qui ont des rondeurs,
mais c’est le business de la mode qui définit les règles, pas moi. ».
Mannequins maigres mais grosse bêtise ? Il paraît que les chances <
de Heidi de faire carrière à la TV sont désormais plutôt minces. ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 5
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EXPRESS TM
Photo André Donzon
AROMESSENCE
Sylvie Vartan, Les AROMESSENCETM DECLÉOR, véritables concentrés
ambassadrice de l’OMS
d’Huiles Essentielles scientifiquement assemblées

Adriana :
elle rempile pour
la Croix Rouge
Les 9 et 10 juin, pour la
8ème année consécutive,
Adriana Karembeu sera la
marraine des Journées
solidaires de la Croix Rouge.
Elle revêtira donc une
nouvelle fois le célèbre
uniforme porté par les
27 000 bénévoles de l’ONG
la plus célèbre du monde et
descendra avec eux dans la
rue pour la traditionnelle
quête nationale.
Une Adriana en pleine
forme qui vient d’achever le
tournage d’une fiction de
90’ intitulée « Chatelet – Les
Halles ». Elle y interprète le
rôle d’une star des podiums
(tiens donc !) qui tombe
amoureuse d’un modeste
fleuriste des quais de la
Seine.
Quels points communs y a-t-il Autre point commun, Sylvie a entre elles, vous livrent le meilleur de la nature pour
entre la chanteuse Sylvie Vartan connu la misère des Balkans avant votre beauté. Dotées de vertus exceptionnelles,
et le Docteur Marc Danzon, de devenir la coqueluche des
en agissant très précisément, elles renforcent
Directeur de l’Organisation Français. Marc Danzon est né à
Mondiale de la Santé pour la Toulouse dans une famille naturellement l’efficacité de vos soins. 100% pures,
Région Europe ? Bien plus qu’on d’émigrés polonais avant d’être 100% naturelles et sans conservateur, elles se déclinent par
ne le croirait : Sylvie s’est investie consacré premier des « french
nature de peau pour un rituel de soin à vivre chez vous
dans le combat mené pour les doctors » au sein de l’OMS.
enfants bulgares, puis plus Dernier point commun en date : ou dans les Instituts/Spas DECLÉOR.
récemment en faveur des infir- Sylvie Vartan, Chevalier dans
Pour en savoir plus sur les produits et points de vente,
mières condamnées à mort en l’Ordre de la Légion d’Honneur DECLÉOR met à votre disposition la ligne
libye. L’action de l’OMS en a été depuis 1998 est venue féliciter directe de l’Aroma au 01 72 76 73 79
d’autant plus efficace dans les Marc Danzon, distingué à son tour
deux cas. en mars 2007. ◗ www.decleor.fr
Rougeole : on tient le bon bout
Aux adversaires de la vaccination, on pourra opposer un nouveau
chiffre : celui de la diminution du nombre de décès par rougeole dans
le monde. Selon l’OMS, qui évoque une baisse de 60%, il s’agit même
d’une « victoire historique ». Il n’est pas inutile de rappeler que la
rougeole, souvent considérée dans les pays développés comme une
affection bénigne de l’enfance, fait partie des maladies les plus infectieuses du
monde (873.000 morts en 2000 !). En France, l’objectif des pouvoirs publics reste
de parvenir à un taux de couverture de 90%. ◗

Soleil contre satellites

Attention : avis de tempête… (à peu près l’âge du soleil…), on craint
solaire ! Selon les chercheurs cette fois que les jets de particules et les
Croix Rouge Française

du Centre américain de champs magnétiques n’endommagent

recherches atmosphériques
(NCAR) qui en connaissent un
rayon sur le sujet, le système
solaire va connaître une
agitation intense à partir de cette
année. On entrerait prochainement
dans un cycle particulièrement violent
d’éruptions à la surface du soleil.
Si le phénomène n’est pas nouveau
sérieusement les satellites, de plus en
plus nombreux au-dessus de nos têtes.
Résultat : de la friture sur la ligne dans
les télécommunications et des réseaux
de distribution électrique en vrac.
Seule consolation, plutôt maigre il faut
l’avouer : on assistera sans doute à de
magnifiques aurores australes et
boréales… dans les régions polaires. ◗

6 - BIENSÛRsanté - MAI 2007

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HAUTPARLEURS

Jean-Marie Bigard Diabète :

affaire d’hormone
Comique insulinodépendant Le diabète se caractérise par un excès permanent
de sucre dans le sang, dû à des carences en
insuline, une hormone indispensable à l’utilisation
du sucre par les cellules de l’organisme.
Maladie chronique, le diabète persiste toute la vie
mais sa prise en charge rigoureuse et précoce
onsieur Jourdain faisait de intime qu’aujourd’hui, permet d’en éviter les complications (maladies

M
Au Théâtre de Paris,
la prose sans le savoir et
Jean-Marie Bigard s’était Jean-Marie Bigard…
mué avec bonheur en du diabète sans s’en rendre compte.
C’est en 1997 qu’on a découvert sa
Bourgeois gentilhomme. maladie, une farce de la vie au goût
Ce Monsieur Jourdain douteux que le comique affirme
pourtant avoir transformée en
à la scène a aussi révélé véritable chance.
à la ville un rôle de malade Il est vrai que le Bigard truculent,
à l’humour volontiers provocateur et
pas du tout imaginaire. « premier degré », s’est vu contraint
Bigard est diabétique de s’appliquer la bonne dose de
distance que le rire permet de placer
insulinodépendant. avec la réalité. Il a si bien intégré le
diabète dans son quotidien le plus
Sophie Forte, Virginie Lemoine, Jean-Marie Bigard :
le rire c'est la santé !
c’est un message cardiaques, cécité, impuissance, amputations…). ◗
d’espoir - sincère et
touchant - qu’il veut
adresser à tous les malades. Et aussi
d’ailleurs à ceux qui ne le sont pas,
histoire de leur faire comprendre des
situations qu’ils ne vivront peut-être
jamais.
Pas plus compliqué que
de se brosser les dents…
Pourquoi avoir attendu 9 ans et une
interview à Ici Paris pour révéler sa
maladie ? L’artiste ne le dit pas vrai-
ment mais confie qu’il a « surtout
pensé aux enfants diabétiques, qui se
sentent peut-être différents et qui
n’ont pas confiance en la vie ».
Je veux leur dire, insiste-t-il, « qu’on
peut absolument tout faire lorsqu’on
est diabétique. Je le suis moi-même et
cette maladie ne m’a jamais empêché
d’aller au bout de mes défis, de faire
le Stade de France, de disputer vingt
courses automobiles par an ».
D’accord, lui fait-on remarquer au
risque de passer pour un pisse-vinaigre :
on peut tout faire… sauf n’importe
quoi et la vie d’un diabétique
insulinodépendant (voir nos
encadrés) est ponctuée de contraintes
auxquelles on ne peut échapper.
Si Jean-Marie Bigard n’en disconvient
pas, il tient à en tempérer l’importance
et, alors qu’il doit avant chaque repas
calculer la dose d’insuline nécessaire
en fonction de la glycémie,
se surveiller 20 fois par jour,
…
il affirme que tout cela n’est « pas

Type 1 ou type 2 ?
Il existe deux grands types de diabète
• Le diabète de type 1, insulinodépendant est aussi appelé diabète
« maigre » en raison d’un de ses premiers symptômes, l’amaigrissement,
ou encore « juvénile » parce qu’il touche des sujets jeunes. Forme la plus
rare du diabète, il nécessite un traitement par l’insuline.
• Le diabète de type 2, non insulinodépendant, est encore appelé diabète
« gras » ou encore « de la maturité » car il survient le plus souvent autour
de la cinquantaine, chez des sujets en surpoids. Forme la plus fréquente
du diabète (90% des cas), il est traité par régime et, si nécessaire,
également par médicaments. ◗

8 - BIENSÛRsanté - MAI 2007 MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 9

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:58 Page 10
HAUTPARLEURS
… Du diabétologue au psy
plus compliqué que de se raser tous
les jours ou de se brosser les dents ».
Excessif Bigard, même dans
l’enthousiasme ? Bien sûr, mais
reconnaissons que son optimisme
fait un bien fou au moral. D’ailleurs,
son dernier spectacle (un triomphe à
Paris, au théâtre Comédia), n’avait-il
pas comme titre « Mon psy va
mieux » ? Il y a des signes qui ne
trompent pas. ◗
Informations :
Association Française
des Diabétiques
88 rue de la Roquette
75011 PARIS
Tel. : 01 40 09 24 25
Fax : 01 40 09 20 30
www.afd.asso.fr
« On peut tout faire, quand on est diabétique, sauf n’importe quoi… »
10 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
LE DIABÈTE
Qu’attendez-vous
Des complications graves
pour vous informer ?
(cécité, amputations,
dialyse…),
3 millions de personnes
AllôDiabète R
01 40 09 68 09
atteintes en France,
500 000 ignorent qu’elles L’AFD informe, soutient et défend
sont diabétiques, les personnes diabétiques.
Les symptômes qui doivent
attirer votre attention : 12 millions à risque.
>Ressentir une très grande fatigue, enchaîner
les infections
>Uriner fréquemment
>Avoir anormalement soif
>Perdre brutalement de l'acuité visuelle ◗
En passant du Théâtre de Paris au théâtre Comédia, Bigard est aussi repassé
du genre classique, nouveau pour lui, au genre one man show, classique
Association Française des Diabétiques
pour lui.
88 rue de la Roquette
Intitulé « Mon psy va mieux », le spectacle, aujourd’hui en tournée, ne plonge
pas le comique préféré des Français dans l’inconnu. Au début des années
75544 Paris cedex 11
1990, il a en effet suivi une thérapie de groupe, à Paris, sous la direction d'un Tél. : 01 40 09 24 25 / www.afd.asso.fr
ancien psychiatre de Sainte-Anne, le Dr Etienne Jalenques (dont il préfacera
plus tard le livre La Thérapie du bonheur). Comme ses précédents spectacles,
« Mon psy va mieux » est un énorme succès. A chaque nouveau show, OFFRE SPÉCIALE
Jean-Marie draine près de 1 million de spectateurs. Et sur les ventes de DVD, réservée aux lecteurs
Bigard est hors compétition (3 millions de coffrets vendus pour « Bigard met de Bien sur santé
le paquet »). Si son psy va bien, son banquier, lui, est au mieux… ◗ DÉCOUVREZ LA REVUE
D’INFORMATION SUR LE DIABÈTE
La piste génétique BULLETIN A COMPLÉTER ET A RETOURNER A :
S’il est certain aujourd’hui que le patrimoine AFD - Abonnements - 88, rue de la Roquette 75544 Paris cedex 11
génétique joue un rôle dans la propension
d’un individu à développer la maladie, Oui, je veux recevoir un numéro gratuit d’Equilibre pour découvrir la revue
le surpoids reste le premier facteur de risque
de diabète. ◗
Oui, je profite de l’offre d’abonnement pour 1 an soit 6 n° + 1 hors série au tarif exceptionnel de 24 20 euros
X
BIEN SUR SANTÉ
Mme Mlle M. Nom : ............................................... Prénom : ......................................... Date et signature obligatoire
Adresse : .................................................................................................... Code Postal : ......................
Ville : ...................................................................................Tél. : ...............................................................
Je joins mon réglement à l’ordre de l’Association Française des Diabétiques
04.07
CCP Chèque bancaire
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Tour Eiffel,
star des ondes
Star des stars, la championne toutes
catégories du tourisme mondial est aussi
détentrice d’un record nettement moins
médiatisé, dans un domaine pourtant où la
vitesse de propagation pulvérise même celui
des rumeurs dans le show biz…
Si on connaît la hauteur de la Tour Eiffel
(324 mètres), son poids (10 100 tonnes),
le nombre de personnes qui la visitent
chaque année (4 millions)… on sait moins
que sa puissance radioélectrique totale
serait équivalente à celle de 300 000
antennes-relais… soit à peu près 18 fois la
puissance que dispersent sur l’ensemble
de la France les trois principaux opérateurs
de téléphonie mobile.
Championne du monde… ◗
12 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
Mauvaises ondes
& BONNES NOUVELLES
Téléphones portables, fours à micro-
ondes, écrans d’ordinateurs, téléviseurs
ou sèche-cheveux : êtes-vous ces faux
amis qui nous font du mal en nous
promettant le bien ? Petite croisière
aventureuse sur des ondes certes pas
toujours claires, mais heureusement,
pas toujours aussi troubles que ça.
DANIEL DELTA
ême en prenant toutes les précautions du monde, il
M nous est impossible de passer entre les gouttes des
ondes électromagnétiques dont nous sommes
bombardés en permanence, pour l’excellente raison
qu’elles font intimement partie de notre environnement le
plus quotidien. Le moins que l’on puisse dire est que cette
situation ne date pas d’hier. La première source naturelle
de rayonnements électromagnétiques est en effet… le soleil
qui, jusqu’à plus ample informé, a précédé de quelques
milliards d’années l’arrivée du téléphone portable.
Pourtant, « source naturelle » ne signifie pas « source prin-
cipale » et, si les rayons solaires sont indispensables à la
photosynthèse des plantes et (avec précautions d’usage) à
l’épanouissement du bronzage estival des joyeux vacan-
ciers, les sources qui proviennent de la main de l’homme
comptent pour la majorité des rayonnements électroma-
gnétiques dans notre environnement.
N’importe quelle installation électrique en fonctionne-
ment crée dans son voisinage un champ électromagné-
tique… Résultat, le moindre des aspirateurs, la plus
modeste des cafetières ou le plus banal des réfrigérateurs
émettent les fameuses ondes.
Il y a des noms qui font peur. Incontestablement les
« ondes électromagnétiques » en font partie. Dange-
reuses, un peu, beaucoup, pas trop ou pas du tout ?
Bonnes questions, à se poser… dès que l’on a compris de
quoi il s’agit.
Ondes et on-dit
Exemples. Lorsque l’on met en route un aspirateur à proxi-
mité d’un poste de radio allumé et réglé sur une station, des
grésillements désagréables sont amplifiés par le poste et per-
turbent l’écoute. Le poste de radio
est en train de capter une « émis-
sion » provenant de l’aspirateur, et
cette chose qu’émet l’aspirateur est
une onde électromagnétique.
Elle est de même nature que
celle émise par la station radio,
sauf qu’il s’agit d’un bruit para-
site et pas d’une chanson…
De même nature encore que les
ondes permettant au jouet
radiocommandé d’obéir aux
ordres transmis par l’émetteur
que tient dans ses mains notre
fils chéri.
C’est vrai, il ne viendra à l’idée
de personne d’essayer de faire
cuire un poulet en le plaçant à
côté d’un aspirateur ou d’une
radiocommande de voiture
miniature ! Et pourtant, le four
à micro-ondes - électromagné-
tiques - s’en chargera avec
efficacité. Miracle, hasard ?
…
EMOI,ETMOI
Précautions, par principe
Dans l’océan d’ondes électromagnétiques qui nous
entourent, que faire pour ne pas craindre la noyade ?
A la maison
• Vérifiez périodiquement l’état des caoutchoucs de
la porte du four à micro-ondes
• Eteignez les appareils électroménagers au lieu de
les mettre en veille et dormez à bonne distance du
compteur électrique, du frigo, des radiateurs en
fonctionnement…
Au bureau
• Les micro-ordinateurs rayonnent davantage
par l’arrière du moniteur : évitez donc si possible
le travail en vis à vis
• Placez les lampes halogènes à plus de 20 centimètres
du plan de travail
Partout…
• Si vous portez un stimulateur cardiaque ou un
sonotone, évitez les portiques d’identification et de
détection qui peuvent affecter leur fonctionnement.
• Eteignez votre portable avant de monter en avion,
d’entrer dans un lieu de santé médicalisé pour ne pas
affoler l’électronique ambiante…
• Limitez l’usage du portable sans kit mains libres,
en particulier dans les zones de mauvaise réception
(dans un secteur mal couvert, votre portable augmente
sa puissance jusqu’à 1 000 fois !)
• Eloignez votre téléphone des zones sensibles
de votre corps (exemple : si vous êtes enceinte et
utilisez un kit mains libres, ne posez pas votre
mobile sur le ventre !) ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 13
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EMOI,ETMOI
… Frusi de Miko
Une nouvelle génération de glace qui
Point du tout. Il faut quand même savoir qu’une onde élec- Le respect, par les fabricants et les opérateurs de télépho-
tromagnétique se caractérise par deux grandeurs – sa fré- nie mobile, de seuils limites fixés internationalement s’intègre dans un équilibre alimentaire
quence et son amplitude – et que la puissance (en Watt) garantit que l’exposition aux effets thermiques demeure en
dépend des deux à la fois. dessous des niveaux nocifs.
C’est pourquoi, si l’on com- En revanche, les effets non Les glaces, tout un monde à découvrir, Frusi, la nouvelle glace qui conjugue
pare les fours à micro-ondes
aux téléphones portables, qui Débranche ! thermiques des micro-ondes
sont nettement moins bien
de l’exceptionnel au quotidien Plaisir et Equilibre
émettent à peu près à la même
fréquence, la puissance mise
Une grande campagne d’information nous y a
sensibilisé au début de l’année : nos appareils
connus et il est encore
impossible de dire avec certi-
L es glaces ont plutôt mauvaise réputation sur le plan nutritionnel mais,
du sorbet à la crème glacée, il y a tout un monde à découvrir.
Tout comme il est essentiel de rire, de profiter de la vie, de partager des
L a principale force de Frusi est de n’être pas seulement une glace à
base de yaourt, de céréales ou de fruits, mais d’apporter l’association
de ces 3 aliments dans un même produit et dans une portion de 100 ml.
en jeu est de 1 000 W pour les électroménagers consomment de l’électricité tude s’ils constituent ou non bons moments avec sa famille ou ses amis, de manger de bonnes En dessert léger ou en pause, Frusi apporte une dose de plaisir pour
fours alors que celle des porta- même quand nous les avons éteints ! une menace pour la santé. choses, il est important et démontré que le plaisir est une composante 110 kCal par pot.
nécessaire à notre existence. Et que les régimes alimentaires qui n’incluent
bles est en moyenne inférieure Les affichages numériques, télécommandes et Une cinquantaine d’équipes pas une part de plaisir n’ont pas d’avenir sur le long terme.
à 0,25 W… Autant dire que le autres dispositifs courants qui fonctionnent au monde travaillent sur cet
poulet ne cuira pas davantage même lorsque le poste de télévision, le four à aspect des effets des ondes
à côté du téléphone qu’à micro-ondes, la radio ou le magnétoscope sont émises par les équipements
proximité de l’aspirateur. à l’arrêt, absorbent environ 10 % de la de téléphonie mobile.
Des morceaux de fruits : 18 % Transparence
consommation d’électricité des ménages Chaque année, on en attend
Ça va chauffer... - soit l’équivalent d’une ampoule de 60 watts des conclusions définitives…  De l’acérola riche en vitamine C  Sans conservateur
(50 % des AJR)  Sans colorant, sans arôme
Pourtant, les micro-ondes du constamment allumée dans chaque foyer français. et chaque année on les  Sans édulcorant
portable, comme celles du Les appareils simplement mis en position reporte à l’année suivante.
four, provoquent bien des « veille », consomment non seulement une Plus que jamais, le « principe
effets thermiques. Des effets énergie importante mais constituent autant de de précaution de bon sens » Une glace à base de yaourt Plaisir
sur les atomes et les molé- sources de rayonnements électromagnétiques. continue donc de s’appliquer.  Préparée avec 45 % de yaourt  Fraîcheur
 44 mg de calcium par pot  Onctuosité
cules qui constituent notre De temps en temps, il est bon de savoir débrancher. La terre entière, l’univers
propre organisme. Ce sont même, baignent dans les
ces effets dont on cherche à micro-ondes et, plus généra- Des céréales complètes Energie
apprécier la dangerosité. Car, s’il y a incontestablement lement, dans les ondes électromagnétiques. Et cela fait un  3 % de flocons d’avoine  110 kCal par pot
« effets », ceux-ci sont-ils biologiques ou sanitaires ? Pour les moment que ça dure : bonne nouvelle !  2,4 g de lipides par pot  100 ml
scientifiques, cette distinction est majeure : on ne peut Passons donc l’aspirateur sans crainte, c’est mauvais pour
confondre l’effet biologique qui est par exemple simplement la poussière et bon pour l’hygiène. Usons de nos portables
le fait de percevoir un son et l’effet sanitaire qui est la consé- avec mesure, c’est incontestablement meilleur pour la santé 3 couches 3 parfums 3 occasions possibles
quence de l’exposition à ce son ! de nos finances et peut-être bien pour la nôtre aussi ! ◗  Une couche de morceaux de fruits  Fruits rouges  Déjeuner
 Une couche de glace à base de yaourt  Mangue et Framboise  Goûter
 Une couche de céréales complètes  Ananas et Framboise  Dîner

Unilever France RCS 552 119 216 - Mars 2007

420 000 Danois testés sains et saufs…
C’est le « Journal of the National Cancer Institute »
qui l’affirme : l’utilisation du mobile pendant
plusieurs années n’a aucune incidence sur le taux
de cancer, de leucémie ou de tumeur du cerveau,
des yeux ou du système nerveux.
Ce n’est certes pas la première étude qui se montre
rassurante quant aux effets du mobile sur notre
santé, mais c’est à notre connaissance la première
à prendre en compte une population aussi
importante (précisément 357 533 hommes et
La mission d’Unilever ?
Être source de Vitalité au quotidien.
Nutrition, soins du corps et entretien de la maison :
62 542 femmes) ayant commencé à se servir nos marques aident chacun à se sentir bien et à profiter pleinement de la vie.
d’un téléphone cellulaire avant 1995 Avec son programme d’Optimisation Nutritionnelle, Unilever développe des produits conjuguant
(1982 pour les plus anciens utilisateurs). meilleure qualité nutritionnelle et plaisir gustatif. A cet effet, Miko lance en 2007 une toute nouvelle
glace qui s’inscrit dans cette logique Vitalité, Frusi : tout le plaisir des morceaux de fruits, d’une glace
Interrogé (au téléphone !), Joachim Schuz, à base de yaourt et des céréales complètes pour 110 kCal par pot.
responsable de l’étude à l’Institut Danois
www.unilever.fr
d’Epidémiologie du Cancer à Copenhague,
l’avoue cependant : il n’a pas été opéré
de distinction entre usage occasionnel www.frusi.com - Pour plus d’informations :
Contactez nos diététiciennes au N° 0810 833 609
et intensif du portable...
Un peu dommage, non ? ◗

Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour. www.mangerbouger.fr
14 - BIENSÛRsanté - MAI 2007 AVRIL 2006 - BIENSÛRsanté - 15
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:58 Page 16
LASANTEDANSL’ASSIETTE
Allergies
LOURDES
Tendances
Non, ce n’est pas une simple impression :
le nombre des allergies augmente très
sensiblement et, parmi elles, les allergies
alimentaires connaissent même une
véritable explosion. Elles auraient doublé
en 4 ans ! JACQUES DRAUSSIN
n touchant aujourd’hui 3% des adultes et 6% des
E moins de quinze ans, les allergies alimentaires sont
incontestablement en progression, sans que l’on
puisse en expliquer totalement la raison.
Comme dans toute autre forme d’allergie, notre système
immunitaire déclenche une réaction de défense dispropor-
tionnée face à ce qu’il croit être un agresseur.
Les symptômes allergiques – plus ou moins importants et
généralisés - peuvent alors être d’ordre digestif (nausées,
vomissements, douleurs abdominales...), respiratoire (éter-
nuements, nez qui coule, asthme…) ou dermatologique
(démangeaisons, eczéma, gonflements des lèvres…).
Nombreux sont les aliments susceptibles de provoquer une
allergie et leur liste est d’autant plus longue que notre ali-
mentation intègre sans cesse de nouveaux allergènes
potentiels (épices, fruits exotiques).
Pourtant, au hit parade de la nausée et de la peau qui
gratte, on trouve d’abord les grands classiques représentés
(notamment) par l’œuf, l’arachide, le lait, les crustacés, les
noisettes et les amandes, le blé, le soja ou la moutarde,
mais aussi par beaucoup de fruits ou d’herbes.
La chasse est ouverte toute l’année
Certains vont être relativement simples à éviter, mais d’au-
tres réclament une vigilance de tous les instants. C’est le
16 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
LASANTEDANSL’ASSIETTE
Duo sur canapés
Deux poids deux mesures ?
Le cliché absolu de l’homme qui fait du gras dès que la cuisine
se conjugue à deux, c’est fini. Dans le couple, désormais,
c’est madame qui aurait tendance à prendre du poids et monsieur
à ne pas gagner un gramme. Sans blague ?
cas de l’arachide que l’on retrouve dans les additifs alimen- i elle ne venait du Centre de recherche en nutrition de multiples travaux, menés sur plusieurs milliers de cou-
taires les plus courants, utilisés pour la fabrication des plats
tout cuisinés. Faire ses courses devient alors un vrai jeu de
piste qui consiste à traquer l’intrus sur les étiquettes de
S humaine de l’université de Newcastle, l’information
prêterait à sourire. Quoi ? Le petit bidon que l’on
voit poindre sur la plupart des mâles soumis au tendre
ples dans de nombreux pays, entraîne la même conclusion
définitive.
chaque produit acheté et à mener une véritable enquête régime de la cuisine conjugale ne serait que pure imagina- Amour lourd et dîner léger
policière avant toute commande de plat au restaurant. tion, fantasme pondéral dissout dans la rigueur et la séche- Qu’il s’agisse du Royaume-Uni, de la Finlande, des Etats-
Une situation pas très agréable et même resse de l’analyse scientifique ? Unis ou de l’Australie, le passage à la vie conjugale corres-
parfois socialement handicapante, notam- En tout cas, les travaux les plus récents de l’honorable ins- pond pour les femmes à une prise de poids et, pour les
ment chez les enfants scolarisés qui déjeu- titution britannique ne manquent pas d’étonner car leurs hommes, à une stabilisation de la balance !
nent à la cantine… conclusions font voler en éclats de solides idées reçues Comment expliquer un phénomène aussi surprenant
Et si encore on savait à quoi s’en tenir une concernant les comportements alimentaires et leurs consé- que répandu ? En réalité, c’est… l’amour qui serait le
fois pour toutes ! Même pas, car l’allergie
évolue avec l’âge : d’allergique aux produits
d’origine animale à la maternelle, on ne
quences sur la santé physique du couple. A tel point
d’ailleurs qu’un certain scepticisme se fait jour sponta-
nément de ce côté-ci du Channel, chez les farouches défen-
vrai responsable. A cause de lui, dans une quête émou-
vante d’harmonie du couple, chacun accepte plus ou
moins consciemment de modifier ses propres comporte-
supportera plus les végétaux à la retraite. seurs de l’exception culturelle et du french paradox… ments pour tenir compte de ceux de l’autre. Or, l’homme
De quoi se gratter la tête, effectivement. ◗ Brochure éditée par l’Association
Asthme et Allergies
est spontanément attiré par les féculents et les
British cooking plats hautement caloriques lorsque les
et harmonie du couple femmes préfèrent naturellement
Des tests pour savoir Le léger sentiment de supério-
rité culinaire (notamment)
des aliments légers, des fruits
et des légumes.
Quand des manifestations de type allergique apparaissent, que les Français dévelop- Le résultat est évident : le
le médecin prescrit généralement des tests qui permettent pent vis-à-vis de leurs compromis profitera
de repérer quel aliment en est responsable. Il suffit d’une voisins outre Manche d’abord aux hommes
heure pour être fixé : on dépose sur la peau des extraits de les incite sans doute qui vont accepter de
produits que l’on fait pénétrer à l’aide d’une petite aiguille. à imaginer que la manger plus « sai-
Le responsable sera trahi par la réaction cutanée. ◗ piètre qualité de la nement » et sera
Informations cuisine anglaise défavorable aux
AFPRAL (Association Française pour la prévention des pourrait être la femmes qui vont
Allergies) première res- adopter un com-
01.49.11.38.88 - www.prevention-allergies.asso.fr ponsable de cet portement ali-
Asthme & Allergies état de fait. mentaire moins
3, rue de l'Amiral Hamelin 75116 PARIS Rien à voir avec positif que pré-
01.47.55.03.56 - www.asmanet.com la qualité du bri- cédemment. Et
ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) tish cooking car donc prendre du
01.53.83.86.00 - www.ania.net la comparaison …
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 17
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 18
LASANTEDANSL’ASSIETTE
…
poids ! Une tendance qui ne s’efface pourtant pas vraiment
à mesure que la passion s’émousse puisque, comble de
malheur, les femmes compensent fréquemment par la
nourriture les tensions existant dans leur foyer.
On n’avait pas attendu le Centre de recherche en nutri-
tion humaine pour comprendre que vivre d’amour et
Par ici la bonne soupe !
Dans le spectacle ou la politique, on appellerait cela
un come-back réussi. Bien au-delà d’un simple retour
sur le devant de la scène, c’est même d’un véritable
retour en grâce qu’il s’agit. Le héros de l’histoire,
Mesdames et Messieurs, est une héroïne : c’est la
soupe ! Une soupe qu’il est désormais à nouveau
de bon ton de servir dans les dîners en ville mais
qui n’avait en réalité jamais totalement déserté les
tables familiales.
Attention, pas de faute de goût : gardons-nous de
confondre soupe et potage ! Celle-là est élaborée
18 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
d’eau fraîche était finalement un rêve
plus facilement conciliable avec les
règles nutritionnelles qu’avec celles de
la vie conjugale. Mais ceci est une autre
histoire… ◗
avec des légumes, celui-ci est composé de bouillon de
viandes, de crustacés, soit lié (crème, beurre) soit non
lié (on parle alors de « consommé »).
Si le succès populaire de la soupe ne se dément pas,
c’est aussi que ses vertus sont réelles. Réhydratation
progressive du corps, bienfaits des fibres végétales
des légumes, présence de minéraux, de potassium :
tout concourt pour que les grands chefs étoilés et les
industriels du secteur agro-alimentaire se gardent
bien de cracher dans la soupe et innovent à tour de
louche. Qui s’en plaindra, l’hiver s’éternise ? ◗
AVRIL 2006 - BIENSÛRsanté - 19
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 20

DOSSIER
Tabac, alcool, médicaments, drogues illicites, jeu, sexe, sport, travail

22 —ÇA DÉPEND, ÇA DÉPASSE

Dépendance à une substance,
à plusieurs produits,
à un comportement :
comment faire entrer dans une
seule case des réalités souvent
très différentes ?
DOSSIER COORDONNE PAR CATHERINE BARANTON

Accros, addicts, drogués, dépendants… 24 —ENTRE FUMÉES

sommes-nous tous plus ou moins sous l’influence ET VAPEURS
1ère cigarette et 1er verre sont
d’un truc, d’un tic, d’un toc ou d’un quidam ? les rites dévoyés du passage
à l’âge adulte. Un âge auquel on
Notre libre arbitre n’est-il qu’un leurre ? fume et boit pourtant de moins
Il est vrai que les « j’arrête quand je veux » en moins. La partie est-elle
gagnée pour autant ?
sont toujours des révélateurs de dépendance
plus ou moins grave. 26 —DU DOUX, DU DUR,
Et, dans la multitude des « j’arrête demain », DU GRAVE
Le cannabis, drogue « douce »
demain n’est pas souvent la veille ! vs héroïne, drogue « dure » :
le faux débat de la vraie
hiérarchie des tox

28 —CHAMPIONS DU MONDE
Les Français, à défaut d’être
champions du monde
de football, sont champions
d’Europe de consommation
de tranquillisants.
Sont-ils vraiment des champions
du stress ?
Bonne pioche
Drogues Info Service : 0800.231.313
Ecoute Alcool : 0811.913.030 30 —TOXICO SANS TOXIQUE
Tabac Info Service : 0825.309.310 Jeu compulsif, cyberdépendance,
Fil Santé Jeunes : 0800.840.800 fièvre acheteuse, sex addiction,
www.anpaa.asso.fr etc. Incursion dans le monde
www.drogues-dependance.fr étrange des toxicomanies sans
www.tabac-info-service.fr
www.filsantejeunes.com drogue
www.sosjoueurs.free.fr

20 - BIENSÛRsanté - MAI 2007 MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 21

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 22
TOUS ACCROS ?
ça dépend,
« Accro, addict » : est-ce seulement une version remixée de « toxico, camé ou alcoolo » ?
Trop facile et surtout injuste : en matière de dépendance, tout n’entre pas dans
la même case et… ça dépasse.
u terme de toxicomanie, trop connoté « drogue dure »,
A les professionnels préfèrent aujourd’hui celui, plus
générique, d’addiction qui présente l’avantage certain
d’intégrer les ressorts communs à l’ensemble des maladies de
l’habitude, de la dépendance ou de la démesure.
Désormais, aux yeux des spécialistes de la prévention et du
soin, le produit peut présenter moins d’importance que la
conduite, le comportement du sujet. Tout simplement
parce que l’on peut cumuler les consommations de plu-
sieurs produits différents ou, qu’à l’inverse, il n’y a pas for-
cément consommation de produit au sens strict !
Le joueur pathologique de Rapido, au comptoir du bar-tabac,
l’acheteur compulsif de paires de chaussures, le cyberdépendant,
l’accro au travail se rejoignent, au-delà de l’univers des toxicoma-
nies sans drogue, dans celui des « addictions comportementales ».
22 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
Si l’appellation addiction satisfait logiquement les profession- excessivement répétitives mais plutôt anodines (re-bonjour à
nels du domaine, elle ne présente pas que des avantages aux
yeux de certains éducateurs. Dans un contexte social où « la
perte de repères » est à longueur de temps dénoncée, la dilu-
notre surconsommatrice de chocolat noir…). Le spectre d’une
espèce de Big Brother médical, s’obstinant à traiter toutes les
conduites humaines déviant de la « normalité », plane au-des-
Licite, illicite, contrôlé, interdit…
• Le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne, etc. sont
tion du discours spécifique sur la toxicomanie au sens « clas- sus de nos têtes embrumées… des substances illicites : le code pénal en interdit
sique » peut en effet constituer une difficulté supplémentaire. et en réprime la production, la détention et la vente,
Usage, usage excessif, conformément aux conventions internationales ;
Héroïne et chocolat usage pathologique ? leur usage est également interdit et sanctionné.
Ainsi, le risque de banalisation de l’usage des drogues illicites ne Pour Marc Valleur, Médecin-chef du célèbre Centre • Les médicaments psychoactifs (anxiolytiques,
doit pas être négligé. Quel danger ne ferions-nous pas courir à Marmottan à Paris, il est essentiel de disposer de définitions hypnotiques, antidépresseurs) sont des produits
des millions d’ado en leur laissant à penser que, finalement, il n’y claires et de faire la part entre la réalité de la perte de liberté licites : ils sont prescrits par un médecin pour traiter
aurait guère de différence entre le « junky » en fin de parcours et du sujet, les habitudes de conduite simplement gênantes des états d’anxiété, de troubles du sommeil, de
la ménagère consommatrice immodérée de chocolat noir ! et « la forme indiscutable des addictions : la toxicomanie », dépression.
Exactement à l’opposé, d’autres acteurs encore craignent pour c'est-à-dire « non seulement la dépendance à une substance Leur production et leur usage sont strictement contrôlés.
leur part une dramatisation de certaines habitudes, certes chimique, mais le fait que cette dépendance soit devenue Cependant, leur détournement et l’automédication
le centre – à la fois but et sont fréquents.
moyen – de toute l’exis- • L’alcool, le tabac sont des produits licites : ils sont
tence psychique et sociale consommés librement ; leur vente est autorisée mais
Le hors jeu du sujet ». contrôlée et leur usage, réglementé. ◗
du Dr Freud Une seule certitude : quel
que soit le terme employé
S’il n’est évidemment pas finalement pour le qualifier,
question de nier à la psychanalyse l’univers en question est
l’importance de son rôle dans particulièrement large : Psychoactif : kézako ?
l’étude psychopathologique et alcoolisme, toxicomanie,
l’approche clinique du toxico- dépendance médicamen- Alcool, tabac, cannabis, héroïne, cocaïne... sont des
mane, on peut s’amuser des teuse, anorexie mentale, substances « psychoactives », qui agissent sur le
positions en son temps tenues boulimie, conduites d’achat cerveau.
par Sigmund Freud. Pour une fois, pathologiques, dépendance Elles modifient l’activité mentale, les sensations, le
le célèbre docteur ne restera pas sexuelle, jeu compulsif, comportement. Leur usage expose à des risques et à
une référence dans le domaine. tabagisme, addiction au des dangers pour la santé, et peut entraîner des consé-
Un temps cocaïnomane, ses travail, dépendance sec- quences sociales dans la vie quotidienne ; leur usage
publications enthousiastes sur taire… peut en outre engendrer une dépendance.
ce « médicament » auraient déjà Si l’on n’est pas tous Elles provoquent des effets somatiques (sur le corps)
suffi à le discréditer aujourd’hui. accros, ce n’est pas par d’une grande diversité selon les propriétés de chacune,
Et si l’on ajoute à cela son manque d’occasions ! ◗ leurs effets et leur nocivité. (Source : MILDT) ◗
tabagisme chronique… ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 23
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 24
TOUS ACCROS ?
Fumées
et
Année après année,
notre nouveau XXIe siècle
confirme ses tendances,
quitte à bousculer quelques idées bien
ancrées. Les Français fument (du tabac)
et boivent (de l’alcool) de moins en moins !
Vérité trop belle pour être - déjà -
totalement honnête…
e Baromètre Santé de l’INPES est en voie de devenir
L un instrument irremplaçable pour dégager les grandes
tendances d’évolution de notre météo sanitaire.
Son édition 2006 confirme clairement que la consomma-
tion de tabac et d’alcool est entrée dans une zone fortement
dépressionnaire. On peut même affirmer que depuis 3 ou
4 ans, le tabac est secoué dans les Quarantièmes rugissants
de la santé et que l’alcool, sous haute pression sociale, subit
si l’on peut dire de graves voies d’eau. Bref, il y a de la tem-
pête dans l’air du côté du tropique du cancer...
Sans vouloir à tout prix persister dans la métaphore
marine, il était temps que le vent de la raison commence à
souffler car avec respectivement 60 000 et 45 000 décès
annuels, le prix du voyage par tabagisme et alcoolisme
devenait difficilement supportable !
Drogues du lien social
Il est vrai que dans notre pays, l’alcool (depuis toujours) et
la cigarette (depuis à peine plus d’un siècle) se sont imposés
“ La prévention, efficace sur ceux qui n'en ont pas besoin? ”
24 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
comme des signes de lien social, des rites initiatiques, des
soutiens au mal de vivre. Avant d’être reconnus comme de
véritables fléaux potentiels. Souvent associés, parce que leur
consommation l’est fréquemment, l’alcool et le tabac ne figu-
rent pourtant pas au même rang, historique et culturel.
Même si l’on en fait des tonnes sur le sujet de l’alcool pour en
excuser les pires excès, il serait injuste (et d’ailleurs inutile) de
prendre le contre-pied par la diabolisation. Produit culturel,
incontestablement. Symbole de convivialité, indubitablement.
Mais, comme toutes les drogues entraînant une dépendance
physique et psychique, l’alcool est aussi source de drames et
de malheurs d’autant plus destructeurs qu’il s’agit d’un pro-
duit socialement intégré, voire plébiscité.
Des petits, moins. Des gros, autant
C’est évident : le discours qui accompagne traditionnellement
la dégustation du vin est tout autant une ode à la culture du
goût… qu’un excellent prétexte à abuser de la dive bouteille.
Et la première goutte de champagne dans le verre d’anniversaire
est moins un rituel initiatique (déjà contestable) qu’un prétexte
pour les adultes à continuer à boire en toute bonne conscience.
Ce même discours, transposé à la consommation de ciga-
rettes, est tout simplement inimaginable. Qui parmi les
fumeurs réguliers d’aujourd’hui, peut prétendre avoir
apprécié sa première cigarette ? La plupart du temps, elle
aura été fumée en cachette de la famille, entre copains et
copines du même âge, en essayant de ne pas trop tousser…
C’est d’abord la transgression qui avait du bon !
Alcool et tabac sont volontiers associés, non seulement parce
que leur consommation l’est souvent à travers le profil clas-
sique « alcoolo-tabagique », mais aussi parce qu’ils bénéficient
d’un même statut de légalité. Leur vente et leur usage sont
certes réglementés, mais parfaitement licites. Leur sort paraît
lié jusque dans les évolutions de comportement constatées :
les Français fument et boivent de moins en moins. Cette ten-
dance baissière, enregistrée depuis quelques années, est
confirmée par les résultats du dernier Baromètre santé.
Hommes/femmes, l’écart se creuse
C'est la consommation d'alcool qui enregistre la diminu-
tion la plus spectaculaire : entre 2000 et 2005, la propor-
tion d'hommes buveurs quotidiens est passée de 27,8% à
20,3% et celle des femmes de 11,2% à 7,3%. Pourtant, der-
rière ce bon résultat global, "les usages problématiques
d'alcool persistent", souligne l'INPES. Ainsi, 14 % des per-
sonnes interrogées déclarent au moins un épisode d'ivresse
par mois et 9% présentent un risque de dépendance.
Côté tabac, le même mouvement semble se dessiner : si la
part des fumeurs diminue (29,9 % en 2005 contre 33,1 % en
2000) – particulièrement parmi les femmes (-11%) et les plus
jeunes (-41 % chez les 12-15 ans) –, en revanche, le nombre
moyen de cigarettes fumées par jour passe de 13,9 à 14,8.
Ce sont surtout les petits fumeurs qui sont parvenus à arrêter,
les plus dépendants étant toujours aussi nombreux à fumer…
Ecrasante logique et lourd problème de santé publique.
L'écart se creuse d’abord entre hommes et femmes.
Les "gros fumeurs", les "gros buveurs", comme d’ail-
leurs les accros aux drogues illicites, se recrutent
d’abord dans la population masculine. Mais les dif-
férences se situent au-delà. Elles représentent
autant de marqueurs sociaux qui posent une
question fondamentale à tous les acteurs de
santé : la prévention profiterait-elle d’abord à
ceux qui en ont le moins besoin ? ◗
Femmes enceintes :
bonjour les dégâts !
Plus de 20 ans après la célèbre publicité, tout
le monde se souvient encore du slogan culte
« Un verre ça va, trois verres bonjour les
dégâts ». Aujourd’hui, les futures mères
doivent savoir que les dégâts
peuvent apparaître sur le fœtus
dès le 1er verre.
Dommage pour le slogan,
mais en matière de maternité
un verre, ça va… plus. ◗
Le tabac à l’isolement
On a beaucoup tergiversé, on a pas mal
polémiqué, mais il semble quand même
que la réglementation ait eu raison d’une
des plus injustes causes de tabagisme
passif, avec l’interdiction totale de fumer
dans les lieux publics. Lobby pro contre
lobby anti : le résultat du match est
maintenant connu : ce n’est pas le
gagnant habituel qui l’a emporté et on
ne s’en plaindra pas… ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 25
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 26
TOUS ACCROS ?
Du doux, du dur...
Drogues douces, drogues dures. Depuis
des lustres, cette distinction est un vrai
cache-misère. Entre les partisans de
l’amalgame et les défenseurs de la
nuance, la guerre fait rage. La prévention
n’en sort pas toujours gagnante.
out le monde l’aura remar-
T qué : dans les transports
publics, il y a tantôt les usa-
gers et tantôt les clients. Lorsqu’ils
sont à plaindre (les jours de grève
par exemple), on parle « d’usa-
gers », mais lorsqu’ils redevien-
nent des individus responsables de
leurs actes (en principe le reste du
temps), on dit « clients ». Le paral-
lèle est certes un peu hardi pour
aborder le sujet des drogues (tant
qu’on est dans le voyage…), mais
pas aussi incongru qu’il y paraît.
Ainsi, chez nous, il y a des « usagers de drogue ». Là, on
sait que la situation est grave. On devine déjà comme une
dimension de fatalité, une promesse de malheur. Pas d’er-
reur, on est dans « le dur » et dans l’illégal : il s’agit sans
doute d’héroïne, de crack. A-t-on jamais entendu parler
« d’usager » de pastis ou de tabac blond de Virginie ?
Dans le doux, pas dans le légal
Il y a aussi les « consommateurs de drogue ». L’évocation
est déjà moins dramatique. On établira facilement des
ponts entre eux : consommateurs de haschich, consomma-
“ On ne passe pas forcément du cannabis à l'héroïne ”
26 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
teurs de bière… Sans conteste, on est dans le « doux ».
du grave moteur de consomma- Trans Europe joint express
Mais pas forcément dans la légalité. tion, il peut aussi devenir
C’est à peu près la même subtilité sémantique établie entre un garde-fou, particuliè- Les Etats européens comptent entre 10 et 30%
consommateurs et usagers qui régit les différences rement si l’usage indivi- d’expérimentateurs de joints dans la population générale
d’image entre drogues douces et drogues dures. Une duel vient à déraper. adulte (France : 21,6%). Mais la France fait partie du trio
nuance évidemment… artificielle, mais qui constitue déjà Chaque réseau, chaque de tête pour l’expérimentation chez les 18-34 ans (avec le
un progrès considérable depuis l’époque où le discours clan, chaque famille, Danemark et le Royaume-Uni). Elle arrive en tête pour
officiel se refusait à faire la moindre distinction entre les chaque individu a ainsi l’expérimentation et l’usage régulier chez les élèves de
différentes drogues et leurs modalités de consommation. sa propre appréciation 16 ans, pour les garçons comme pour les filles. ◗
Une théorie a la vie dure : celle de de ce qui est dangereux
l’escalade inéluctable qui fait et de ce qui l’est moins, de ce qui se situe dans le domaine
qu’un petit fumeur d’herbe insou- du raisonnable, de ce qui dépasse la mesure. C’est pour- Du côté du dur
ciant deviendrait forcément un
junky délabré. Idée fausse sans
doute, mais dans laquelle on
quoi la prévention passe par une information objective des
risques liés, non seulement aux produits, mais à leurs dif-
férents modes de consommation.
Consommé au moins une fois dans la vie :
> HEROINE
trouve quand même une part de D’aucuns y verront une incitation, puisqu’en apportant de • 1,3% des hommes adultes 1,3% des garçons*
vérité car il existe bien des l’information, on supprime aussi la peur de l’inconnu, frein • 0,4% des femmes 0,8% des filles
« logiques de consommation ». potentiel au renoncement. D’autres, de très loin plus nom-
breux chez les éducateurs et les professionnels de la pré- > COCAINE
Qui a fumé gobera, vention, considèrent que l’information objective combat au • 4% des hommes 2,8% des garçons
qui a sniffé se piquera ? contraire la fascination du mystère, à l’origine de tant de • 1,5% des femmes 1,7% des filles
De fait, la plupart des études prises de risques irresponsables. Là où le consensus semble
menées en France montrent que pouvoir s’établir, c’est dans la reconnaissance du danger > ECSTAZY
celles et ceux qui fument réguliè- menaçant ceux qui font un usage… dur des drogues… • 3,1% des hommes 5,2% des garçons
rement du tabac et boivent de l’al- douces. Quelles soient ou non légales ! ◗ • 1% des femmes 3% des filles
cool consomment plus volontiers du cannabis que ceux
qui sont abstinents pour ces deux produits légaux. Cela ne > AMPHETAMINES
signifie évidemment pas pour autant un passage obligé à • 2% des hommes 3% des garçons
l’ecstasy ou au LSD, une condamnation sans appel à la Cannabis : illégal et si banal • 1% des femmes 1,5% des filles
coke ou à l’héroïne ! * de 17 à 18 ans
En matière de drogues, il existe des « lignes jaunes » person- Au fil des décennies, le cannabis est devenu la drogue illicite
nelles plus ou moins clairement formulées que certains fran- la plus disponible et la plus expérimentée. Près de 58 % des
chiront et que d’autres ne passeront jamais (entre autres, l’in- personnes interrogées par l’INPES pour son Baromètre Santé déclarent qu'il leur serait
jection, le vol avec violence, la prostitution…) Mais toutes "facile" de s'en procurer dans les vingt-quatre heures. Pour obtenir du cannabis, 58,7 %
sortes de « contrôles sociétaux » vont aussi jouer : si le des consommateurs disent se le faire offrir et 36,2 % l'achètent. Seuls 5,1 % le cultivent.
groupe, par la pression qu’il exerce, peut s’avérer être un Si la proportion des 15-64 ans qui déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours
de leur vie est passée de 24,9% en 2000 à 30,6% en 2005, cette forte augmentation est
due à un "stock" plus important de personnes qui ont expérimenté le cannabis durant
leur jeunesse. Au contraire, chez les ados, cette expérimentation semble se stabiliser.
En 2005, 48,5 % des 15-25 ans ont déjà testé le cannabis contre 49,6 % en 2000.
C’est mieux que si c’était pire… ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 27
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 28

TOUS ACCROS ?
Pilules, gélules, ampoules, cachets
Petites pilules, jolies gélules

CHAMPIONS
Les petites pilules, les jolies gélules, ne sont ni anodines ni
miraculeuses. Mal utilisées, elles sont, au pire dangereuses
(8,5% des conducteurs dont la responsabilité est impliqués
dans un accident cor-
Subutex : porel seraient positifs
aux benzodiazépines)
un médicalent

DU MONDE ?
et au mieux… ineffi-
STUPEFIANT caces. Un somnifère
produit ainsi un effet
Le Subutex, médicament de démontré la première
substitution à l'héroïne, a bien semaine, mais se pla-
failli être classé comme cera à égalité avec un
stupéfiant. Le Subutex est placebo (sans subs-
En matière de football, cela a failli ne pas être faux. En matière de consommation prescrit à environ 85.000 patients tance active) la
de médicaments, ce n’est pas tout à fait vrai… Mais pas loin. par an, contre 20.000 pour la deuxième semaine. Et
méthadone (introduite en 1994) en cas d’accoutumance
Analyse du match des vice – champions français. Catégorie pilules et gélules. mais il fait parfois l’objet de au somnifère (moins de
détournements d’usage et 10 jours suffisent sou-
de trafic qui ont conduit le vent pour les benzodia-
n médicament, ça ne se prend pas à la légère. Les anti- tout le monde, ou presque, reconnaissait que l’arrivée de Ministère de la Santé à envisager zépines), c’est la sensa-

U biotiques, c’est pas automatique… Au fil des années,

les campagnes de sensibilisation se succèdent pour ten-
ter d’enrayer une pratique, paraît-il bien française, la surcon-
sommation de médicaments. Une sale manie, la consé-
quence d’un système de santé inadapté ? La faute aux
malades, aux médecins, aux politiques ? En tout cas une réa-
lité avec laquelle, c’est le cas de le dire face à l’augmentation
chronique des dépenses de santé, il faut compter.
Le fait de consommer – parfois trop, c’est entendu – des
médicaments, constitue-t-il en soi un signe d’addiction ou est-
ce un facteur de risque supplémentaire pour des personnali-
tés déjà fragilisées, face à la toxicomanie ? La classe thérapeu-
tique à laquelle appartiennent ces médicaments détermine
évidemment au moins une partie de la réponse car il est rare
que l’on consomme un anti-cholestérol uniquement pour
soulager ses bleus à l’âme…
Dormir ? Faut pas rêver…
Les hypnotiques (somnifères) et les anxiolytiques (tranquilli-
sants) dont nous avons consommé plus de 122 millions de
boîtes l’année dernière, sont les grands accusés du procès
intenté à la « toxicomanie légale ». Et en matière de santé
comme en matière de justice, la présomption d’innocence
n’est pas toujours respectée !
Pourtant, lorsque les médicaments à base de benzodia-
zépines sont apparus dans les années soixante-dix,
ces molécules constituait une avancée déterminante. Les
substances qu’elles permettaient de remplacer entraînaient
d’ailleurs un syndrome de dépendance autrement plus
de modifier son statut. ◗
sévère et des effets secondaires largement
plus importants !
Aujourd’hui vilipendées, les
fameuses molécules repré-
sentent toujours le traite-
ment le plus efficace et le
plus ciblé d’une série de
pathologies. De là à être
considérées comme la panacée, il
y a évidemment un pas que l’on a
peut-être eu tendance à franchir avec
trop de légèreté.
Résultat, les traitements à base de benzodia-
zépines sont parfaitement adaptés pour pas-
ser le cap difficile d’un traumatisme fort ou
pour effacer un trouble du sommeil passager
(suite par exemple à un décalage horaire vio-
lent). En revanche, administré trop long-
temps ou pour soigner un état de mal-être à
répétition (voire chronique), ce médica-
ment peut s’avérer dangereux, provo-
quer des problèmes de somnolence,
mais aussi de dépendance.
tion de manque qui
empêchera de dormir !
Est-ce vraiment une totale bonne nouvelle ? En tout cas,
Du Prozac à 8 ans !
L'Agence européenne des médicaments (EMEA) s'est
nous disposons aujourd’hui d’un traitement pharmacolo- déclarée favorable, au début du mois de juin dernier,
gique pour des troubles qui puisent leur origine dans un à l'utilisation du plus médiatisé des antidépresseurs,
dysfonctionnement social : solitude, tensions familiales et le célébrissime Prozac, chez les enfants âgés de… 8 ans.
professionnelles, difficultés relationnelles, etc. L’EMEA recommande toutefois aux prescripteurs et
Le médicament permet de désamorcer les situations de crise. aux parents de "surveiller étroitement" les enfants et
C’est déjà énorme ! Au-delà, l’amélioration de la qualité de adolescents traités, afin de "rechercher tout
vie ne passe pas – ou pas seulement – par des substances comportement suicidaire", particulièrement au début
vendues sur ordonnance. Un constat qui ne doit pas être une du traitement.
cause d’angoisse et d’insomnies supplémentaires ! ◗ C’est effectivement le moins qu’on puisse faire… ◗
Sur le podium de la conso
Les médicaments aussi ont leur classement. Récemment désigné par l’Assurance Maladie,
voici le dernier podium en date :
• Les antalgiques (anti-douleur) sont toujours la famille la plus prescrite, avec 340 millions de boîtes en 2005.
En un an, leur progression a même été particulièrement forte (+9,2%).
• Les hypnotiques et anxiolytiques, dont les prescriptions inappropriées sont souvent dans le collimateur, enregistrent
pour leur part un net ralentissement (0,4%, 122 millions de boîtes remboursées).
• Les antibiotiques, en troisième position avec 90 millions de boîtes, poursuivent une baisse entamée en 2002,
grâce à l’implication des médecins. ◗

28 - BIENSÛRsanté - MAI 2007 MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 29

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07
TOUS ACCROS ?
Toxico sans t xique
Incontestablement, ils sont accros. Mais pas à l’alcool, au tabac, à la coke
ou aux tranquillisants. Ils sont prisonniers du monde étrange des addictions
sans drogue. De la toxico sans toxique.
30 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
10:59 Page 30
l n’y a guère d’étude scientifique qui ne se plie à une
I phase d’évaluation expérimentale. La dépendance à une
substance passe ainsi la plupart du temps par des
épreuves plutôt désagréables pour la famille des rongeurs.
Le pauvre rat de laboratoire va chercher par tous les
moyens à calmer l’effet de manque qu’on lui impose. Celui
qui ne peut se procurer la drogue dont on l’a rendu dépen-
dant souffre le martyre. Son comportement devient vio-
lent, incohérent. Un grand classique.
Classique, d’accord… mais comment reproduire un tel pro-
tocole dans le cas d’une « addiction sans drogue » ? Pas facile
de placer le malheureux rongeur devant une machine à sous
de casino ou un carnet de tickets de Tac O Tac pour évaluer
son degré de dépendance. Pas plus simple de le confronter
à une aguicheuse vitrine de prêt-à-porter ou à la tentation
permanente d’une connection à un site Internet porno…
Rat ou pas, dans le domaine si humain du « trop agir », il
est de toute façon délicat d’évaluer le point de rupture
entre l’usage, l’excès d’usage et l’usage pathologique.
Quand jouer n’est plus un jeu…
Si les quelque 31 millions de personnes qui cette année
auront, au moins une fois, tenté leur chance auprès de la
Française des Jeux étaient toutes accros, ça se saurait !
Mais il est vrai que le développement et la diversité des
jeux instantanés proposés désormais au public ont généré
une augmentation sensible du nombre d’addictions. A tel
point qu’on les estime aujourd’hui dans l’hexagone à plus
de 300.000, c'est-à-dire davantage que le nombre total de
toxicomanes (hors tabac et alcool), 2 fois plus que le nombre
d’héroïnomanes !
Mais quand commence le « jeu pathologique » ? Selon les
psychologues, le « joueur » n’est pas celui qui joue, mais celui
“Les rats de laboratoire ne savent pas jouer au Rapido”
qui rejoue. Nuance. On s’en serait un peu douté, mais cela
ne suffit pas à faire de lui un toxicomane invétéré : le joueur
de Loto du samedi ou le turfiste dominical fréquentent rare-
ment les centres de prise en charge des toxicomanies.
Curieusement, le joueur pathologique a tendance à réfuter la
part que joue le hasard…
dans les jeux de hasard.
Plus que tout joueur « nor-
mal », il va développer des
stratégies pour contrôler ce
hasard, s’en faire un allié.
Niant l’évidence et la loi
des probabilités, il va sou-
vent combiner l’élaboration
de la « martingale » infailli-
ble et la mise en place d’un
rituel immuable.
Chez le joueur menacé,
c’est la conviction intense
qu’il va finir par gagner qui le rend le plus dépendant. C’est
pourquoi tous les jeux de hasard et d’argent ne se valent
pas quant à leur dangerosité.
On l’a compris, ce qui distingue le jeu dangereux de celui
qui l’est moins, c’est son rythme. Plus rapide est celui-ci,
plus nombreuses sont les occasions de se persuader qu’on
va gagner. En oubliant que les occasions de perdre augmen-
tent dans les mêmes proportions.
La véritable explosion que connaissent aujourd’hui les sites
de jeu sur Internet montre bien que l’illusion de la virtualité
dégagée par le web est un révélateur puissant de la réalité de
la dépendance.
Fièvre acheteuse et valse de l’étiquette
Autant, voire davantage encore que dans le jeu pathologique,
le rapport à l’argent est étroitement lié au phénomène de
l’achat compulsif. Du radin relatif au pingre absolu, du ges-
tionnaire approximatif au flambeur patenté, toute une typolo-
gie va s’établir pour situer les différents acheteurs sur l’échelle
de la dépendance. Puisque l’on parle achats (même irraison-
nés), parlons consommateurs (même immodérés). Des socio-
logues (même américains) les ont classés en quatre catégories
plus ou moins pathologiques :
Dans la famille des « émotionnels », on trouve les consom-
mateurs particulièrement attachés à la valeur sentimentale
de l’objet acheté, à son intérêt symbolique. Son acquisition
correspond à une autothérapie, un acte destiné à lutter
contre sa propre angoisse, une sorte d’antidépresseur.
Dans la famille des « impulsifs », on reconnaît plus facilement
des consommateurs parfois proches de nous… envahis par
un désir soudain et irréfléchi d’acheter. La plupart du temps,
l’acte d’achat est suivi d’un terrible sentiment de culpabilité,
conforté par le montant des dépenses engagées.
On en connaît presque tous dans notre entourage, de ces
consommateurs membres de la famille des « fanatiques ».
Collectionneurs dans leur genre, ils achètent le même objet
(ou le même type d’objet) de manière répétitive. L’ouverture
de certains placards à chaussures de consommateurs(trices)
non pathologiques peut donner une idée de la gravité du phé-
nomène lorsqu’il est réellement pathologique…
Enfin, ceux qui ne sont plus à proprement parler des
consommateurs, mais strictement des acheteurs « compul-
sifs » agissent pour apaiser des tensions internes insuppor-
tables, des angoisses irrépressibles. C’est pourquoi, empê-
chés, ils éprouveront un fort sentiment de frustration.
…
Pas net sur le Net
Les dépendants au web, scotchés à leur ordinateur,
se multiplient au rythme des courriels indésirables
dans nos boîtes à lettre électroniques. C’est dire…
En réalité, la cyberdépendance inclut ou réunit la
plupart des addictions décrites dans cet article !
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 31
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 32

PEAUX ATOPIQUES, ALLERGIQUES, IRRITÉES :

TOUS ACCROS ?
…
Quatre familles qui révèlent ainsi leurs caractéristiques : l’im-
portance de la sensation de manque, celle de l’implication
personnelle dans l’acte d’achat, le rôle des relations humaines
(on achète parfois pour impressionner le vendeur !), la signi-
fication psychologique de la dépense et de la possession.
Sport, sexe et travail : on ne confond pas !
Dans le catalogue des addictions comportementales, on ne
saurait oublier trois pratiques dont l’intensité n’est pas tou-
jours vécue comme une pathologie.
instables et jaloux… on rêve mieux
comme Prince Charmant ou
comme Blanche Neige. Et lorsque
ces forçats du sexe multiplient les rapports, ceux-ci sont la
plupart du temps insatisfaisants pour tout le monde !
Peut-on alors se réfugier dans le travail et sombrer dans ce
que les américains appellent le « workaholisme » ? Si, sociale-
ment, cela semble moins lourd de conséquences, on ne peut
pour autant qualifier le travail pathologique d’addiction posi-
tive car son évolution est presque toujours problématique.

En matière de sport, généralement favorable à la santé
lorsqu’il est pratiqué raisonnablement, on trouve parfois tous
les ingrédients déjà décrits pour aboutir
à une belle, profonde, vraie addiction.
Pour bon nombre de sportifs de haut
niveau (ou excessifs), l’effort agit exacte-
ment comme le ferait un stupéfiant. Ces spor-
tifs croient souffrir, mais c’est le contraire qui se
produit. La pensée douloureuse est anesthésiée,
comme par un « fix » d’héroïne. Et lorsque le dopage
s’en mêle, c’est fréquent, les produits viennent vite complé-
ter l’arsenal de dépendance ! Dépendance à l’effort, dépen-
LA DOUCEUR
Au premier stade, on pourrait dire que tout va bien dans le
meilleur des mondes du travail (côté chef d’entreprise s’en-
tend…). Le sujet est débordant d’énergie, ses capacités sont
décuplées, le nombre de ses heures supplémentaires ferait pleu-
rer jusqu’aux adversaires les plus convaincus de la RTT. D’UNE PEAU DE BÉBÉ...
Au deuxième stade, des difficultés sérieuses apparais-
sent dans la vie familiale et sociale et au dernier stade,
celui de l’épuisement qui finit par arriver. Des trou-
... LA SÉRÉNITÉ RETROUVÉE.
bles graves du sommeil, des lombalgies
sévères, des céphalées à répétition, des
problèmes cardiovasculaires font leur
apparition et, comble d’ironie, diminuent

LLE
NOUVE E
dance à ce qui permet l’effort… dépendance dans tous dramatiquement les capacités de travail.
les cas. Moralité, toute relative : le sport, le sexe et le

GAMM
Dans le domaine du sexe, on répertorie travail pratiqués avec raison vous
trois catégories majeures d’addictions : les aideront à rester en forme pour
comportements sexuels compulsifs, l’hy- pouvoir parier sans complexe et
persexualité et les troubles du contrôle des faire vos courses sans remord... ◗
impulsions. Contrairement à ce que d’au-
cuns pourraient imaginer,
E/H
les sex addicts sont
rarement des « bons
coups ». Dragueurs
stressés, onanistes
effrénés, amoureux

Poker : full en délire

DVD, émissions TV, sites Internet, machines électroniques… la folie du poker a quitté l’univers
enfumé des arrière-salles des cercles de jeu pour flambeurs et a aujourd’hui gagné les arrière-
cuisines pour joueurs d’occasion. Si parler de phénomène de société confine à l’abus de
langage, il est néanmoins certain que la vague poker a bien déferlé sur la France depuis
plusieurs mois et ne connaît pas de mouvement de reflux. Les joueurs professionnels, les
vedettes du show business, comme les sociologues et les psychologues sont au moins
d’accord sur un point : c’est sa variante, dite « Texas Hold’em » qui a fait d’un jeu de pur
hasard (le poker « fermé » auquel on jouait jadis), un véritable jeu de stratégie et de finesse.
Il n’en reste pas moins que Texas Hold’em ou pas, le poker reste un jeu d’argent et que ses
accros y risquent leur chemise, qu’elle soit en soie ou en nylon… ◗ LA SIMPLICITÉ D’UNE GAMME COURTE ET COMPÉTITIVE

32 - BIENSÛRsanté - MAI 2007 Laboratoires SVR - La Tremblaie - F-91220 Le Plessis-Pâté - France - Tél. : 33 (0)1 69 11 70 70 - www.labo-svr.com
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 34
SOCIETE
9 millions de chats, presque autant de chiens.
Animal, Avec les poissons rouges, les canaris et les hamsters
(sans compter les autres), un foyer français sur deux
possède un animal domestique. Sacrée ménagerie…
CAROLINE E DAVID
mon amour ! L
e lien qui se tisse entre l’Animal et
l’Homme ressemble à s’y mépren-
dre à une histoire d’amour. Une
« love story » qui voit le jour presque en
même temps que nous, dans la vérita-
ble Arche de Noé qui sert de berceau
à Bébé, entre les « Michka », les
« Snoopy » les « Babar », « les Jeannnot-
Lapin » et leur rassurante douceur.
C’est en partie grâce à
ce monde factice que
l’enfant découvrira
peu à peu le « vrai
monde », celui des
adultes et des autres
enfants, mais, souvent
aussi celui des ani-
maux, bien vivants
ceux-là, qui prendront
le relais des peluches
de ses premiers mois
d’existence.
Que les animaux
constituent un fac-
teur déterminant de
l’épanouissement des enfants n’est,
aujourd’hui, plus à démontrer. De très
nombreuses études ont, au fil des
années, étayé les thèses des psycho-
logues, pédiatres ou rééducateurs,
entièrement favorables à une relation
profonde entre l’enfant et l’animal.
Dans les villes, qui dressent leur bar-
rière de béton entre les jeunes citadins
et la nature, dans les écoles où l’ap-
prentissage de la communication se
réalise parfois difficilement, dans les
centres de rééducation, dans d’autres
lieux de santé encore, l’animal consti-
tue de plus en plus souvent une arme
efficace pour le développement de
34 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
SOCIETE
l’enfant et parfois un élément essentiel
de thérapie pour certains troubles du
comportement.
Un confident qui sait
garder un secret
Les relations entretenues par les
enfants et les animaux sont évidem-
ment très différentes selon l’âge
auquel on les
observe. Dès six
mois, l’enfant perçoit
l’animal en tant que
tel et communique
déjà avec lui. La cha-
leur et la douceur du capable de déchiffrer le langage de
pelage provoquent l’animal, différencie les attitudes de
encore les réactions peur et de colère de son compagnon.
de pause et d’endor- Autour de quatre ans, avec la scolari-
missement habituel- sation, l’enfant est en but à de nom-
lement associées au breux conflits : la présence d’un ani-
jouet en peluche. mal, qui constitue un élément stable,
Jusqu’à l’âge de deux lui permet fréquemment d’accepter
ans, s’établit, entre plus facilement cette période. Mais
l’enfant et l’animal, c’est à six ans, au moment où l’enfant
une communication fondée sur les connaît les véritables difficultés de la
impressions, les sensations, le geste. A vie à l’école, que l’animal joue alors le
trois ans, l’enfant est parfaitement rôle de confident, de stabilisateur qui
…
Futures mères :
les chats n’ont pas la cote
La toxoplasmose est une maladie causée par un parasite véhiculé par les
chats et qui se retrouve dans leurs déjections. Si la plupart des filles sont
immunisées avant l’âge d’avoir des enfants, un test de dépistage est
systématiquement pratiqué chez les femmes enceintes lors de la première
visite prénatale. La toxoplasmose est en effet transmissible au fœtus par la
mère et potentiellement responsable de très graves lésions cérébrales. ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 35
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 36

SOCIETE

…
va l’aider à surmonter le délicat pas-
sage du langage oral au langage écrit.
Puis, vient le moment où l’enfant a
besoin de se sentir responsable : le
chien, le chat, qu’il faut nourrir, pro-
mener, choyer, peut contribuer à la
satisfaction de ce besoin. L’animal est
donc, de l’avis quasi-unanime, un élé-
ment moteur du développement psy-
chologique. Il peut également être un
moyen de meilleure connaissance de
son jeune maître dont on observera
les réactions et le comportement.
Agressif ou timide, violent ou tendre,
timoré ou téméraire.
Auxiliaire de développement, l’animal
se transforme aussi très volontiers en
thérapeute social et les expériences
mises en œuvre, notamment dans le
cadre de la réinsertion de jeunes délin-
quants, ont livré le plus souvent des
résultats très positifs.
Dernier ami des derniers
jours
Depuis le début des années soixante-dix,
on porte une attention particulière aux
bienfaits que dispensent les animaux de
compagnie aux personnes âgées. Au
domicile, ils aident considérablement à
maintenir un certain rythme de vie et
encouragent les comportements auto-
nomes. Donner à manger à l’animal, le
soigner, le sortir ou s’en préoccuper sont
autant de raisons pour ne pas « décro-
cher » et d'occasions pour s’évader du
carcan de ses soucis personnels.
En institution, du moins dans celles où
on les accepte, le bénéfice est encore
plus clair. Brutalement coupées du reste
de la communauté, les personnes âgées
donnent à leurs animaux la place que
leurs proches ne peuvent plus occuper.
Ami fidèle et parfois unique ami…
Bon nombre de médecins praticiens et de
chercheurs ont expérimenté des appro-
ches thérapeutiques faisant appel aux ani-
maux, notamment dans le domaine des
états dépressifs post-opératoires ou liés à
des affections lourdes et de longue durée.
Les malades sont sensibles aux réactions
de l’animal et se responsabilisent volon-
tiers vis-à-vis de lui. On a pu constater
notamment que les personnes qui
vivaient le plus longtemps avaient fré-
quemment un animal qu’elles ne vou-
laient surtout pas laisser derrière elles.
Les chiens ont la cote
d’amour
Quand on aime, on ne compte pas…
d’accord, mais on panélise, on compta-
bilise, on sonde et les animaux n’échap-
…
La poule aux œufs d’or
Un animal domestique présent dans un
foyer français sur deux… cela s’appelle un
marché ! Et un marché juteux qui s’estime
en plusieurs milliards d’euros si l’on met
bout à bout les dépenses d’alimentation,
de toilettage, de soins vétérinaires,
d’accessoires… et même de voyages
(un chien – si l’on peut dire - paye sa place
dans le train ou dans l’avion) !!
Certes, l’hexagone est encore loin
d’atteindre les sommets de démesure sur
lesquels culminent incontestablement
nos amis américains avec 34 milliards de
dollars dépensés en 2006 pour le confort
de leurs chiens et chats (l’équivalent du
PNB d’un petit pays européen…).
Mais en faisant un effort… ◗

Du caviar dans les gamelles

Il n'y a pas si longtemps, chiens et chats vivaient
« sur la maison » et se contentaient des restes de leurs
maîtres. Lointaine époque : aujourd'hui, les rayons de
produits consacrés à la nourriture des animaux familiers
(petfood, dans le jargon des professionnels) sont mieux
garnis que ceux des aliments pour bébés.
Les 8,9 millions de chats et les 8,2 millions de chiens
français, (ou du moins leurs maîtres), disposent maintenant
d'un choix imposant. Les produits réservés au chaton
débutant ou au matou confirmé s’inscrivent dans la même
logique que les aliments destinés spécifiquement aux
toutous juniors ou exclusivement aux cabots seniors….
Surcharge pondérale de tout poil
On est certes attentif aux signes extérieurs de bonne
santé, mais la grande affaire devient l'équilibre pondéral,
qui constitue apparemment le secteur le plus porteur
pour les fabricants : des menus spéciaux destinés aux
chiens obèses, des recettes light pour
chats contenant 20 % de matières
grasses en moins, avec "une teneur
contrôlée en substances minérales»,
des repas équilibrés s'adressant aux
grands chiens en surpoids.
On en passe, c’est sans faim. ◗

36 - BIENSÛRsanté - MAI 2007

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 38

SOCIETE

…
pent pas à la règle. C’est ainsi que,
pour le compte de la Fondation 30 mil-
lions d’amis, l‘institut Ipsos s’est pen-
ché sur nos préférences en matière
d’animaux domestiques.
Pas de surprise, les chiens continuent
d’avoir la meilleure cote d’amour,
même si, sur le plan du nombre de
sujets, ils sont désormais légèrement déterminant des plus de 60 ans (71%) très présents dans les foyers est extrê-
dépassés par leurs ennemis jurés, les et des ruraux (64%). mement basse. Cochon d’Inde et
chats, plus faciles à caser dans les Le principal intérêt de cette enquête est Hamster ont même du souci à se faire :
logements étroits. sans doute qu’au-delà de la confirma- ils stagnent dans les profondeurs du
Médor l’emporte en tout cas large- tion de la cote d’amour dont continuent classement avec respectivement 1,5% et
ment au classement général avec 56% à bénéficier le chien et le chat, celle por- 1% de cote d’amour… que dire alors
des suffrages, mais grâce au renfort tée à des animaux familiers pourtant de la tortue et du poisson rouge ? ◗

Ces animaux
qu’on ne peut pas sentir
Malgré toutes les vertus dont on peut parer les animaux
familiers, leur présence n’est pas toujours possible
auprès des allergiques. Les enfants en contact direct avec
les animaux domestiques sont le plus souvent touchés.
L'allergie aux animaux est en effet chez eux une cause
fréquente d'infections chroniques des voies respiratoires.
Quelques minutes après le contact avec l'animal peuvent
apparaître : écoulement nasal, rougeur des yeux, toux
ou signes cutanés (eczéma, urticaire).
Des symptômes plus graves sont possibles : crise
d'asthme, oedème de Quincke avec gonflement de la
face et des voies respiratoires.
Élever un bambin n'est pourtant pas forcément
incompatible avec la présence d'un chat ou d'un chien.
Selon une étude publiée dans le Journal of the
American Medical Association, des contacts répétés
et précoces avec des animaux de compagnie réduiraient
même le risque d'apparition d'asthme et d'allergies.
Une conclusion qui contredit pourtant la thèse
habituellement défendue.
Nominations aux oscars de l’allergie…
• Le chat : l'allergène principal est présent dans la salive
que l'animal dépose sur ses poils en se léchant ;
• Le chien : il est reconnu comme étant moins allergisant
que le chat. Le boxer et le schnauzer présentent le plus
de risques, à la différence des caniches ;
• Le cheval : les cellules mortes de sa peau et ses poils
sont très allergisants (même en ville : on peut trouver
du crin de cheval dans les matelas et les fauteuils) ;
• Les bovins et les ovins : les phanères (ongles et poils),
l'urine, la salive représentent les allergènes majeurs des
bovins. La laine vierge de mouton, les peaux de mouton
ainsi que le cuir et les squames de bovin peuvent être
également responsables de manifestations
allergiques ;
• Le lapin et les rongeurs ;
• Les oiseaux : en particulier leurs déjections ;
• Les insectes (blattes, puces, tiques). Les insectes piqueurs
(abeilles, guêpes, frelons) peuvent être responsables de
manifestations allergiques graves. ◗

38 - BIENSÛRsanté - MAI 2007

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 40
EPOQUE
Tricot, crochet, broderie…
Du t p ringard au trop tendance
On pensait le voir relégué pour l’éternité au magasin on seulement ils se pavanent sur
des accessoires de la ringardise la plus absolue…
Quelle erreur! Après des décennies de mise à l’index,
N les podiums - autels des lieux
cultes de la mode, là où même
les plus âgé(e)s d’entre nous auraient
jugé incongru de les rencontrer, mais
le « fait main » porte aujourd’hui à bout de bras tricot, les socio - prêtres les habillent de vertus
crochet et broderie. CATHERINE GRETCHANOVSKY thérapeutiques au sommet de la
modernité. C’est peu de dire que les
champions de la maille ont la cote…
Lorsque, dans les années post-
soixante-huit, les femmes ont cru jeter
dans la même poubelle de l’Histoire
leurs soutiens-gorge et le livre de cui-
sine de leur mère, les aiguilles à cro-
chet de leur grand-mère s’y trouvaient
déjà depuis belle lurette.
Elles n’imaginaient certainement pas
que leurs propres filles les en exhume-
raient et que des icônes de la féminité
assumée, telles Julia Roberts et Sharon
Stone, se mueraient soudainement en
activistes du tricot…
Effet rétro incontrôlable ou effet de
mode bien maîtrisé? Lorsque l’on voit
que l’année 2006 et la saison
automne/hiver 2007 auront encore été
en grande partie placées sous le signe
de la maille et du point de croix chez
Calvin Klein et chez Chanel, chez Max
40 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
Mara ou chez Kenzo, on se dit que la
ficelle serait un peu grosse s’il n’y avait
là qu’un simple habillage marketing.
Les aiguilles,
loin des bottes de foin
Les observateurs les plus impartiaux
ne sont sans doute pas les fabricants
de tendances, toujours prompts à
amplifier le succès des modes qu’ils
tentent de lancer... Pourtant, lorsque
l’on voit se développer, en marge des
démonstrations de la jet-set internatio-
nale, 300 clubs français de broderie,
400 de patchwork et davantage encore
de sites Internet dédiés, on ne s’étonne
plus de l’accueil - confirmé pour la
Soigner les nerfs en pelote
Comme la plupart des activités
manuelles, les travaux d’aiguille sont
un excellent « déstressant » et leur
dimension artistique contribue
incontestablement à faire de la
broderie, de la dentelle ou du tricot
un élément d’équilibre et de calme
précieux dans des vies qui en man-
quent souvent. Mais bon : une fois
les poncifs des difficultés de la vie
citadine égrenés comme un chapelet
de vaines revendications, il faut se
rendre à l’évidence : un chandail
100% fait main ne suffit pas toujours
« Le vrai chic new-yorkais : accro à la tricotine ! »
quatrième année consécu-
tive – que connaît le salon
« L’aiguille en fête ».
Pour Jean-Charles Durand,
l’inventeur du salon (qui a
attiré près de 30.000 visi-
teurs au Parc Floral de
Vincennes début mars),
pas de mystère : le retour
en grâce spectaculaire des
aiguilles est avant tout dû à
la volonté de « devenir son propre créa-
teur, le porte-drapeau de ce qu’on a fait
soi-même ».
Il est vrai qu’au-delà de la démarche
purement utilitaire qui prévalait il y a
quelques décennies, c’est bien la
à réchauffer les âmes en peine !
Au-delà du plaisir de « faire sans y
penser » que bon nombre de
travailleuses acharnées voient
comme un réconfort, les véritables
motivations des crocheteuses et
tricoteuses de tout poil se situent
plus prosaïquement à deux niveaux :
l’économie financière réalisée et
l’originalité de l’objet fabriqué.
La véritable touche du créateur avec
le budget de Diogène…
Ces fameux travaux d’aiguille
peuvent également se révéler être
EPOQUE
dimension artistique des travaux d’ai-
guille qui s’exprime aujourd’hui sans
honte et dans tous les domaines. Ainsi,
certains philatélistes ont ajouté à leur
dévorante passion celle de « l’art pos-
tal textile » permettant d’associer la
…
des alliés précieux de l’arsenal
thérapeutique lorsqu’ils se pratiquent
dans le cadre de rééducations
fonctionnelles nécessitées par
certains accidents corporels ou
vasculaires cérébraux bénins.
Le « tour de main » prend alors un
sens plus profond, et d’avantage
encore lorsqu’il s’agit de maintenir à
un niveau physique et intellectuel
acceptable des personnes âgées ou
frappées par certaines maladies
neurologiques. On s’est un peu
éloigné des spot lights de la mode… ◗
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 41
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 42

EPOQUE
…
valeur d’un timbre rare au caractère
unique d’un objet - une enveloppe par
exemple - réalisé en broderie.
Knit branchouille ou tricot
franchouille ?
Les créatrices et créateurs de bijoux
amateurs ne sont pas en reste. Les
bracelets, les colliers ou les bagues
réalisés au point de croix et portés
désormais par les « people » les plus
en vue, s’inspirent parfois de façon
éhontée de modèles simplement récu-
pérés sur Internet !
Loin de la « knit party » (réunion tri-
cot) branchée et du « Knit Café » new-
yorkais, les Françaises ont la possibi-
lité de se former au maniement des
aiguilles, pour presque rien dans les
nombreux clubs qui se sont créés un
peu partout au cours de ces dernières
années.
Avec beaucoup plus d’ambition - et
de moyens financiers, disons-le - on
peut également bénéficier d’une véri-
table formation en assistant à une ses-
sion de l’école de broderie d’art
Lesage, installée à Paris sur le lieu
même des prestigieux ateliers (budget
minimum, 1 200 euros…).
A l’instar de la plupart des activités
manuelles, les « travaux d’aiguille »
(comme on disait jadis), sont un efficace
« déstressant » (comme
on dit aujourd’hui). La
petite touche artistique
qu’on peut y mettre,
grâce à son talent per-
sonnel et aux nouveaux
matériaux apparus sur le
marché, est un atout
incontestable.
Le maniement des
aiguilles et du crochet
n’a pas de sexe et les
hommes sont, paraît-il,
de plus en plus souvent
les bienvenus dans les
clubs et les salons.
L’exception confirmant
la règle, la virtuosité tri- Cours
cotée, brodée ou cro-
chetée reste cependant
encore très majoritaire-
ment conjuguée au fé-
minin. Comme il ne
s’agit probablement pas
de l’enjeu le plus sensi-
ble dans le vaste débat
sur la parité hommes/
femmes, on peut serei-
nement le confirmer
sans avoir à le déplorer.
Alors, Mesdames, à vous de continuer
à jouer : les sommets de la mode sont
encore à portée de votre main… ◗
Premier
Débuter point par point
Pour s’initier au maniement de l’aiguille, il n’y a que
bébé,
l’embarras du choix…
Magazines
• Point de Croix Magazine, Idéal broderie,
De fil en aiguille, Ouvrages broderie ou Les idées
premier
de Marianne apportent une mine d’informations,
de conseils pratiques, de trucs et astuces à
collectionner, à partager… et à appliquer.
Livres
tricot.
• Les bases de la broderie (éd. L’inédite, 14,50€)
• Broderie : plein de points, plein d’idées (ed. Marie-
Claire Idées, 8€)
• La broderie point par point (ed.Hachette Pratique,
18,50€)
• Le tricot pour les nuls (éd. First, 21€)
• Sans véritable organisme fédérateur, l’enseignement
des arts de l’aiguille est le plus souvent le fait
d’associations implantées localement. Le mieux est
de se renseigner auprès de la mairie de sa commune.
Internet
• Pour celles (et ceux !) qui le peuvent, un tour sur
Internet sera particulièrement instructif. Outre des
dizaines de blogs de tricoteuses ou brodeuses en
amateur, on trouve également un nombre
incalculable de chats et de sites totalement dédiés. ◗

« 69% des 25 - 35 ans se sont déjà piqué au jeu »

Une enquête rendue publique au mois de février, réalisée par la société
Le dernier-né des Knit it® de Phildar
Ipsos auprès d'un échantillon représentatif de 1 017 personnes indique que,
si 54 % des Françaises affirment avoir déjà tricoté, seules 8 % continuent
contient tout ce qu’il faut pour réaliser le premier pull de bébé
de le faire. Le potentiel de progression du « phénomène aiguilles » est ainsi Baby Knit it® comprend : 1 livret d’explications, 3 pelotes de Phil Thalassa coloris écru, un cœur
d’autant plus important que, parmi les 46 % d’innocentes qui n'ont jamais
de coton jersey prédécoupé et prêt à coudre, une étiquette tissée, deux pressions et une offre
tenté l'aventure, plus de la moitié (55 %) déclarent qu’elles le feront si
elles ont la possibilité d'apprendre. Et même si cette pratique reste très réservée aux futures mamans “Un catalogue Layette ou Tricotez Câlin à recevoir gratuitement
majoritairement féminine (78 %), elle n'est pas rejetée par les hommes. ◗ contre remise d’un coupon”.

42 - BIENSÛRsanté - MAI 2007

BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 44
EPOQUE
Fête des mères :
AU NOM DE LA LOI
Un grand classique familial : compliments naïfs et colliers de nouilles
émouvants font la sortie des écoles à l’occasion de la fête des mères.
Attendrissants gestes d’amour spontanés pour un événement pourtant
on ne peut plus officiel !
h, on les entend, les pourfendeurs tricolores de la
A pauvre fête d’Halloween, les ennemis fériés de la
fête du travail, les terroristes solitaires de la Saint-
Valentin. Chez eux, pas une citrouille au mois de novem-
bre, pas question de brin de muguet le 1er mai ; ouste, du
ballet, dehors, la petite attention amoureuse du 14 février !
Et pas de pitié pour Noël, Pâques et tous ces horribles pré-
textes marketing, uniquement destinés à faire tourner le
commerce…
On les entend, mais le jour de la Fête des mères, profil bas
et larme à l’œil, comme tout le monde ! Car s’il est une
occasion solennelle qu’aucun enfant, quel que soit son âge,
ne manquerait pour rien au monde, c’est bien de dire « je
t’aime » à sa môman…
De la Maison blanche à la maison France
Au départ, cette Fête des mères a pourtant presque tout
contre elle. Même si l’on nous fait croire qu’elle trouve son
origine dans l’Antiquité, c’est bien au Etats-Unis, en 1914,
qu’elle est instituée par le Président Woodrow Wilson.
Sans doute les cartes envoyées par les soldats américains à
leurs mères durant la grande guerre eurent-elles raison des a
priori anti-américains qui régnaient déjà dans l’hexagone car
les autorités françaises, trouvant l’idée excellente, initièrent
dès 1920 la première Journée nationale des mères de familles
nombreuses, destinée à récompenser celles qui œuvraient le
mieux et le plus vite pour le repeuplement de la France…
Conséquence directe de cet objectif résolument nataliste,
c’est que la Fête des mères est inscrite dans la loi depuis 1950,
…
44 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
Bonne fête… mamans
Alors que les familles se décomposent et se recomposent
plus souvent qu’elles ne se composent, on peut penser
qu’un événement comme la Fête des mères risque d’être
parfois difficile à vivre. Dans les écoles, bon nombre
d’enseignants font d’ailleurs aujourd’hui l’impasse sur
la préparation du traditionnel cadeau ou du compliment
en vers qui n’aboutissent pas toujours au destinataire
prévu. Les bouleversements de la « normalité » familiale
face à la traditionnelle Fête des mères font s’interroger
psychologues et pédagogues. ◗
[Excellente]
affaire de cœur
Affaire de cœur sans doute, affaire de business…
incontestablement. Grâce à notre petite contribution
filiale, les commerçants vont connaître cette année
encore un grand moment d’émotion. Selon l’Office
national interprofessionnel des fruits, des légumes et
de l’horticulture (ONIFLHOR), la filière horticole réalise
plus de la moitié de ses
ventes du mois de mai,
à l’occasion de la fête des
mères. Bijouteries et
parfumeries sont aux anges,
mais c’est l’électroménager
qui reste le grand vainqueur :
le secteur réalise 20% de son
chiffre d’affaires annuel au
moment où les mères allaient
croire qu’on ne les aimait que
pour elles-mêmes.
Cruelle désillusion… ◗
… l e s j a m b e s l o u rd e s . A r kog é l u l e s
confirmant ainsi exceptionnellement un décret pris quelques
années auparavant par… le gouvernement de Vichy.
Aujourd’hui, comme il y a 57 ans, la Fête des mères est
encore légalement célébrée le dernier dimanche du mois de
mai, sauf lorsque cette date coïncide avec celle de la
Pentecôte (voilà pourquoi cette année, elle tombe le 3 juin).
La Fête des mères entre donc dans la catégorie des fêtes
mobiles, en bonne place dans le calendrier officiel et répu-
blicain. Après un long travail d’investigation journalistique,
nous sommes même en mesure de vous livrer les dates des
prochaines fêtes des mères : en 2008, ce sera le 25 mai ; en
2009, le 7 juin et en 2010, le 30 mai.
Cela nous laisse le temps de peaufiner nos colliers de
nouilles et nos vide-poches en pot de yaourt. ◗
Arkogélules Cranberryne
et les gênes urinaires féminines.
La baie de canneberge recèle des ver-
tus capables de réguler les gênes urinaires
récidivantes. Arkogélules Cranberryne
apporte des proanthocyanidines, qui
contribuent à diminuer la fixation
de certaines bactéries responsables
d’infections urinaires. C'est une aide
précieuse pour retrouver un vrai con-
fort de vivre.
Arkogélules Cranberryne est une gélule avec
une enveloppe 100% d’origine végétale.
Prendre 1 gélule matin et soir : ces 2 gélules par jour vous apporteront 36 mg de proanthocyanidines. Buvez
abondamment tout au long de la journée, un minimum d’un litre et demi d’eau. Si aucune amélioration
n’apparaît, demandez conseil à votre pharmacien. Ne pas dépasser la dose journalière recommandée. Un com-
plément alimentaire ne doit pas se substituer à une alimentation variée et équilibrée et à un mode de vie
sain. Boîtes de 45 et de 150 gélules.
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troubles circulatoires veineux.
La feuille de vigne rouge recèle
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tous les actifs de la vigne rouge
à visée veinotonique. C’est une aide
précieuse pour retrouver la légèreté
de vos jambes.
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C’est un médicament de phytothérapie réservé à l’adulte traditionnellement utilisé en vue de diminuer les
sensations de jambes lourdes ou les troubles hémorroïdaires et dans les manifestations de fragilité des petits
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vaisseaux de la peau. Demandez conseil à votre pharmacien. Si les symptômes persistent, consultez votre
médecin. La posologie est de 1 gélule matin, midi et soir à prendre au moment des repas avec un grand
verre d’eau. La posologie peut être portée à 5 gélules par jour si nécessaire. Lire attentivement les mentions
figurant sur l’étui. Existe en boîtes de 150 et de 45 gélules.
A R KO G É L U L E S V I G N E RO U G E
C ’ E S T E F F I C AC E , C ’ E S T U N M É D I C A M E N T D E P H Y TOT H É R A P I E
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AVRIL 2006 - BIENSÛRsanté - 45
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 46

FAITESVOSJEUX

Sudoku sans ordonnance

Le Sudoku est plus qu’un jeu 3€
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c’est aujourd’hui un véritable phénomène de société, une sorte d’épidémie sympathique ! DONT 1,50 EUROS
sera reversé pour
Vivre vous fait découvrir
Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore atteints, en voici les règles. Elles sont simples : ce sont celles d’un puzzle la recherche
dont on aurait échangé les pièces par des chiffres !
Notre puzzle Sudoku prend la forme d’une grille de 9 cases X 9 cases. À l’intérieur, des « régions » de 3 cases X 3 cases.
les trois actions de lutte
À partir des quelques chiffres déjà dévoilés, il s’agit de remplir les autres cases de façon à ce que chaque rangée, chaque
colonne et chaque « région » contiennent une seule fois tous les chiffres allant de 1 à 9. DEMANDEZ de la Ligue contre le cancer :

vivre
• recherche,
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et leurs proches,
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LE
dépistage.

MAGAZINE Chaque trimestre, Vivre

donne la parole à une
de la lutte personnalité connue
pour ses engagements et
contre consacre un long dossier
à des questions de société
le cancer inédites.

QUIZ Ça dépend de quoi ?

1 / Dans lequel de ces verres y a-t-il le plus d’alcool ? 3 / Désormais, il est interdit de fumer
a) un demi de bière (25cl) a) dans tous les lieux publics
b) un apéritif à 18° (6cl) b) dans tous les lieux publics clos V E N T E E N K I O S Q U E E T PA R A B O N N E M E N T
c) un verre de vin à 12° (10cl) c) dans les cafés, les restaurants, les boites de nuit et les
d) Il y a la même quantité d’alcool dans chacun de ces casinos
verres d) en conduisant
Pour tout renseignement complémentaire,
2 / Au-delà de combien de verres quotidiens considère-t- 4 / Si on le compare au tabac, le cannabis est merci de contacter le 01 53 55 24 27
on qu’on met sa santé en danger ? a) moins dangereux ou par courriel : anselk@ligue-cancer.net
a) 1 verre b) aussi dangereux
b) 2 verres c) plus dangereux
c) 3 verres d) totalement interdit
d) 4 verres et plus

Solution des jeux : page 50

46 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
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BECHEURS&CIE
Fais
ce qu’il te plaît !
Chaque année, c’est la même
rengaine : Mamert, Pancrace
et Servais jettent un froid
dans l’actualité des jardiniers.
Ce sont les « Saints de glace »
qui sonnent la fin des gelées
et le triomphe des beaux
jours. Enfin !
n oublie d’autant plus facilement
O leurs noms qu’ils ont depuis belle
lurette disparu des calendriers. Et
après avoir été abandonnés par la reli-
gion, les voici aujourd’hui lâchés par le
réchauffement climatique !
Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint
Servais, que les agriculteurs célébraient
respectivement les 11, 12 et 13 mai, ont
été remplacés en 1960 par Sainte
Estelle, Saint Achille et Sainte Rolande.
Non seulement ces saints de substitu-
tion sont moins exotiques que leurs
prédécesseurs mais les gaz à effet de
serre ont largement changé la donne :
ainsi, en moyenne, le dernier jour (et
surtout la dernière nuit) de gel se pro-
duit désormais deux semaines plus tôt
qu’il y a vingt ans, trois semaines plus
tôt que dans les années soixante.
Bulbeuses, tubéreuses
et rhizomateuses…
Avec la disparition des Saints de glace,
pleurera-t-on celle des proverbes de sai-
son ? Peut-être pas, et le célébrissime
« en mai, fais ce qu’il te plaît » s’en trouve
…
48 - BIENSÛRsanté - MAI 2007
…
même renforcé auprès des amateurs de
jardins, de terrasses, de balcons fleuris et
de révolutions de salon.
Les plus prudents d’entre nous (c'est-
à-dire tous les jardiniers…) auront
cependant attendu la deuxième quin-
zaine du mois pour sortir sur la ter-
rasse les plantes dites « d’orangerie ».
De même, les plantes annuelles les
plus sensibles, comme les pétunias,
auront volontiers patienté que St
Servais et ses derniers frimas soient
passés pour être mises en place…
Après le 15 mai, c’est la ruée des
plantes en pot et des jardinières : géra-
niums, verveines, fuschias, surfinas
explosent de fleurs généreuses.
Quant aux plantes d’appartement, ne
les abandonnez pas sous prétexte de
besoin de plein air : rempotez-les dans
un pot de diamètre un peu supérieur.
Mamert, Pancrace et Servais : à l’année
prochaine ! ◗
Abeilles : le grand retour ?
Menacées un temps de disparition
par l’usage massif de certains
insecticides, les abeilles font, paraît-
il, leur grand retour cette année.
Excitées par l'abondance des fleurs
et des parfums, les abeilles émergent
de leur ruche et partent comme des
fusées vers les sources de nectar.
Avec elles, ressurgissent aussi les
risques de piqûres.
Le faucheur
de jardinier
Le tétanos - maladie très souvent
mortelle – est provoqué par une
substance toxique sécrétée par
le bacille tétanique qui vit
habituellement dans la terre.
A la faveur d’une blessure
(par exemple une piqûre de rose),
il se développe et se fixe dans la
moelle épinière. La vaccination
contre le tétanos comporte deux
injections de vaccin à au moins
un mois d’intervalle. Elle est suivie
d’un rappel un an après, puis
tous les dix ans. Rappel dont
le jardiniers feraient bien de se
souvenir. ◗
Le dard reste fréquemment dans la de piqûres multiples ou de piqûre
peau et le sac à venin qui lui est dans la bouche et le pharynx, les
attaché se vide dès que l’on tente conséquences peuvent être
de retirer le dard avec les doigts. beaucoup plus graves.
Si vous le pouvez, retirez donc le Les personnes allergiques peuvent
dard avec un Aspi venin ou une suivre un traitement de
pince à épiler. désensibilisation au venin d’abeille. ◗
Le plus souvent, une piqûre d’abeille
n’entraînera qu’une inflammation
locale et douloureuse mais, en cas
MAI 2007 - BIENSÛRsanté - 49
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 50
Solutions des jeux page 46
Sudoku sans ordonnance
QUIZ Ça dépend de quoi ?
1 / Dans lequel de ces verres y a –t-il le plus d’alcool ?
> Bonne réponse :
d) Il y a la même quantité d’alcool dans chacun de ces
verres
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces verres
contiennent exactement la même quantité d’alcool.
Mais, attention, il s’agit de verres standards, tels qu’on
les sert au zinc des cafés. Chez soi, on a souvent tendance
à forcer un peu la dose, notamment pour l’apéritif ou
le vin. Comparons donc ce qui est comparable…
2 / Au-delà de combien de verres quotidiens considère-
t-on qu’on met sa santé en danger ?
> Bonne réponse :
pour une femme b) 2 verres
pour un homme c) 3 verres
L’Organisation Mondiale de la Santé a estimé cette
consommation maximale, valable pour des femmes
et des hommes en bonne santé physique et mentale.
Mieux vaut donc être prudent avec ces plafonds de
consommation. Et, pour les femmes enceintes, c’est
impérativement zéro alcool durant toute la grossesse.
50 - BIENSÛRsanté - MAI 20007
Organisme régi par le code de la Mutualité - R.N.M. N° 304 426 240.
3 / Désormais, il est interdit de fumer
> Bonne réponse : Nous ne serons jamais égaux
b) dans tous les lieux publics clos
Depuis le mois de février, on ne peut plus fumer dans un
face à la maladie.
espace public clos. Jusqu’à la fin de l’année, les cafés,
restaurants, boites de nuit et casinos bénéficient pourtant
encore d’une dérogation. Quant à la conduite automobile,
Mais l’accès aux soins
sachez que vous devez en permanence être maître de
votre véhicule. Si vous en perdez le contrôle parce que
doit être égal pour tous.
vous fumez, votre responsabilité peut être engagée.
Délais d’attente souvent excessifs, médecins respectant les tarifs
4 / Si on le compare au tabac, le cannabis est conventionnés en nombre insuf sant dans plusieurs régions,
> Bonne réponse : dépassements d’honoraires qui se multiplient...
c) plus dangereux Au nom des 38 millions de personnes protégées par les mutuelles,
d) totalement interdit la Mutualité Française demande aux candidats aux élections
La fumée de cannabis contient 7 fois plus de goudrons et de
de faire connaître leurs propositions pour assurer l’égalité d’accès
monoxyde de carbone que celle du tabac. Les modifications
aux soins pour tous, améliorer la qualité du système de santé
de comportement entraînées par le cannabis ajoutent
et garantir son nancement durable et solidaire.
évidemment à sa dangerosité… Totalement illégal, l’usage
L’avenir de notre système de santé mérite un vrai débat.
de cannabis est passible d’une peine d’emprisonnement
www.mutualite.fr
pouvant atteindre un an.
BIENSUR 02:bien sur 4/05/07 10:59 Page 52

& dépendance
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Armelle&lesCrayons - Photos : Patrick Sheandell O’Carroll

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