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La roue, l’invention qui transforma

l’être humain
On 24 février 2011, in Créations , Découvertes , by Johann
http://genioram a.com

Contemporaine de l’invention de l’écriture,


communément admise comme point de départ
de l’Histoire et fin de la préhistoire, l’invention
de la roue est intimement liée au
développement de l’être humain. Au sens strict,
c’est une invention qui permit de nombreuses
avancées technologiques, dans les
domaines du transport, de la création d’objets et
de la réalisation de machines. Mais la roue au
sens large, et symbolique, fût également un
acteur primordial de l’évolution de l’homme au niveau intellectuel et
cosmogonique. Il semble que certaines civilisations précolombiennes aient
même privilégié cette utilisation de la roue, plutôt qu’un développement
technologique de cette dernière, comme observé en occident.

La naissance technique
L’invention de la roue est datée de 3500 av. J.C., dans le monde sumérien, au
sud de la Mésopotamie, entre le Tigre et l’Euphrate. Un pictogramme de cette
époque montre clairement un chariot sur roues. Les plus anciennes roues
connues sont des disques pleins, en pierre ou en bois. La roue pleine était
utilisée de 2 manières : à la verticale pour transporter des charges en limitant
les frottements, et à l’horizontal, comme support tournant permettant par
exemple la réalisation des poteries (Tour de potier).

La diffusion de la roue pleine a lieu au IIIe millénaire avant notre ère depuis
Sumer jusqu’à la Syrie, l’Indus et le Turkestan (vers 2 500 av J.C.) ; puis vers la
Russie méridionale et l’Europe occidentale (vers 2 000 av J.C.).

Plus tard (à partir de 2000 av JC) la roue fût améliorée, creuse avec des rayons

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pour les transports, et ses utilisations se diversifièrent.

L’essor et la diversification
La roue s’impose alors à travers le monde et se révèle d’une fécondité
extraordinaire : elle ouvre la voie au machinisme moderne ; elle permet de
capter de nouvelles sources d’énergie ; elle transforme les techniques de
production agricole et artisanale.

La poulie est la plus ancienne des machines simples utilisant la roue, et son
antiquité est certainement supérieure à sa première représentation figurée, sur
un bas-relief assyrien, en 870 avant notre ère. Elle sert d’abord au puisage de
l’eau et dans la marine à voile. Puis, l’invention des poulies associées permet le
halage et l’élévation des poids très lourds, comme décrit par Héron
d’Alexandrie, au 1e siècle ap J.C.

Avant même l’invention du moulin, la roue sert déjà à la mouture des grains.
Des meules et des moulins à bras sont ainsi attestés en Mésopotamie à la fin du
IIe millénaire. La diffusion de ces objets se fait en direction de l’Égypte et de la
Palestine au IVe siècle avant notre ère, vers l’Europe occidentale au Ier siècle
av. J.C. (civilisation de La Tène), enfin vers l’Europe du Nord, au cours du IIIe
siècle.

La roue joue un rôle d’une extrême importance dans l’émergence de la


technique mécanique moderne, parce qu’elle rend possible l’emploi de
nouveaux modes de transmission et de démultiplication des forces. Le
mot de « machine » vient du terme qui désigne en grec l’outil, mais c’est plutôt
l’engrenage, les rouages qui en sont l’essence. L’ingénieur romain Vitruve, au
Ier siècle avant notre ère, définit la machine comme « un outil composé (…)
agissant artificiellement, par des assemblages de roues ». C’est un fait que la
machine doit tout ou presque tout à la roue.

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Le premier instrument à train d’engrenages connu est la célèbre horloge
d’Anticythère (Antikythira).

Ce mécanisme complexe, daté du IIe


siècle avant notre ère, a obligé les
archéologues à réviser leurs conceptions
sur le niveau technologique atteint par les
Grecs. Il faudra attendre près de 15 siècles,
et les premiers mécanismes d’horlogerie
de l’Occident médiéval, pour voir
apparaître des systèmes d’une pareille
complexité.

Parallèlement à l’essor technique de la


roue, on l’observe comme symbole, dans de nombreuses mythologies.

La symbolique de la roue
On associe la roue au cercle et surtout à sa division en plusieurs sections. Ces
divisions rendent le cercle dynamique. Le zodiaque et les cycles annuels se
représentent ainsi sous la forme d’une roue, engendrant l’idée de
renouvellement, mais aussi d’inconstance des choses en devenir (La roue
tourne toujours). Dès l’antiquité, Anacréon (580-495 av J.C.) parlait ainsi de
l’inconstance du destin: « la vie de l’homme roule, instable, comme les rayons
d’une roue de char »

La roue symbolise souvent le soleil qui « roule » dans le ciel, comme Chez les
grecs, avec le char d’Apollon. Dans nos campagnes, une coutume d’autrefois
consistait à faire rouler des roues enflammées lors du solstice d’été.

La circonférence extérieure de la roue est le signe du monde manifesté


qui ne cesse de « rouler », c’est à dire de se transformer sans arrêt, tandis que
son moyeu immobile est le centre à partir duquel s’est développée la
manifestation. (Le Principe)

La roue renvoie dans les cultes asiatiques aux cycles de la renaissance. Dans le
Bouddhisme, la « roue du savoir » libère ainsi de la souffrance. Au centre se

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trouve le Bouddha qui est entré au Nirvana (« celui qui fait tourner la roue »).
Cette roue a par ailleurs huit rayons, correspondant aux huit voies d’accès à la
sagesse. On retrouve cette division en huit dans la rose des vents, indiquant
les quatre points cardinaux, et les huit vents.

Dans la symbolique chinoise du Tao, la roue est également caractérisée par


son centre, le moyeu immobile autour duquel tout l’univers est en mouvement.

« Trente rayons convergent au moyeu

Mais c’est le vide médian

Qui fait marcher le char. «

Lao Tseu, Tao Tö King, chapitre 11

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L’art du moyen âge représentait souvent une « Roue


de la vie » qui soulève l’homme vers le haut, avant de
le laisser à nouveau retomber, ou une « roue de la
chance » qui ne cessait jamais de tourner et illustrait
le changement perpétuel de la condition humaine. En
outre, nous avons des gravures représentant la déesse
Fortuna tenant une roue.

Les rosaces de nos cathédrales


gothiques reprendront ce symbolisme du
mouvement et de la lumière. Elles figurent
la perfection du mouvement de la création
et de son devenir.

Mais toutes ces civilisations occidentales


et asiatiques, qui ont utilisé la roue comme
symbole et appui intellectuel et spirituel,

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ont également développé cette dernière dans son aspect technique. Ce qui
apparaît logique.

Ce n’est pas le cas cependant des civilisations précolombiennes.

Les civilisations précolombiennes et la roue


du temps
Nous avons longtemps pensé que les
civilisations précolombiennes ne
connaissaient pas la roue. Et que cette
dernière leur avait été apportée par les
espagnols. Pourtant, dans les années
40, à Veracruz, au Mexique, des
fouilles de sites funéraires apportèrent
la preuve du contraire. On mit au jour
plusieurs petites figurines
d’argile, chacune équipée d’une
paire de roues, semblables à certains vestiges sumériens. Les statuettes à
roue ont été construites pendant plusieurs siècles. Certaines pouvaient servir
de sifflet, d’autres ressemblent à des jouets.

Ces civilisations étaient de formidables bâtisseurs, dont on ignore encore les


techniques. Ce qui est sûr, c’est que la roue ne leur était pas inconnue, on
la retrouve d’ailleurs dans leur cosmogonie. Les calendriers Mayas et Aztèques
notamment se présentent sous la forme de roues imbriquées.

Le Calendrier Aztèque le plus connu, est


une pierre en porphyre, de 3m60 de
diamètre, qui synthétise le mouvement et le
non-mouvement. Datant de l’époque
d’Axayacatl (6ème roi Aztèque), elle est sans
doute une réplique d’une pierre originale qui
se serait perdue dans un lac situé de nos jours
à côté du musée d’anthropologie de Mexico.

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Le calendrier aztèque, également appelé « la Pierre du Soleil », est non
seulement un calendrier mais aussi une pierre commémorative d’une date
sacrée car, comme les stèles mayas, certaines pierres aztèques rappelaient une
fête rituelle célébrée tous les 52 ans, et qui correspondait à un synchronisme
des cycles lunaires et solaires. Cette fête annonçait le renouveau de la Vie.

Au total, huit cercles concentriques forment le calendrier aztèque. Le


cercle Central, représenté par le visage du Soleil Ollin Tonatiuh et ses deux
griffes qui saisissent des cœurs pour se fixer à l’univers, est symbole de vitalité
et du « mouvement immobile ». Les autres cercles s’apparentent à différentes
planètes, entre autres les cycles lunaires, le huitième étant attaché aux étoiles
et à la voie lactée.

Conclusion
Si les civilisations occidentales et asiatiques ont développé de concert les
utilisations techniques et symboliques de la roue, les civilisations
précolombiennes n’ont semble-t il pas eu besoin de l’aspect « technologique »
de cette dernière, en tous cas dans les transports. En revanche, elle leur a été
indispensable pour figurer le temps, et construire leur cosmogonie.

Ainsi, la roue développa chez l’homme, non seulement une avancée technique
fulgurante, mais elle a accrue sa capacité d’abstraction, devenant un outil
indispensable pour se représenter des notions abstraites, se situer dans le
cosmos, et mieux appréhender les lois de la nature.  

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