Enseignant
M. MEDJEBER O.
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Physiologie et organisation du système
immunitaire
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I. INTRODUCTION:
Le système immunitaire est un système de défense extrêmement
dynamique, il est capable de reconnaître et d’éliminer une variété (en
apparence illimitée) d’agents pathogènes endogènes (du soi) ou exogènes
(non soi).
Les glandes sébacées associées avec les follicules pileux produisent une
sécrétion grasse appelée sébum. Le sébum est composé d'acide lactique et
d'acides gras qui maintiennent le pH de la peau entre 3 et 5; ce pH
inhibe la croissance de la plupart des micro-organismes. Quelques bactéries
qui métabolisent le sébum vivent comme des germes commensaux sur la peau
et parfois causent une forme sévère d'acné. Un des médicaments contre l’acné,
isotrétinoïne (Accutane), est en fait un dérivé de la vitamine A qui empêche la
formation de sébum.
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Barrière physiologique: De nombreuses espèces ne sont pas sensibles à
certains maladies tout simplement parce que leur température corporelle
normale inhibe la croissance des agents pathogènes. Le poulet, par exemple,
joui d‘une immunité innée à l'anthrax parce que sa température corporelle
élevée inhibe la croissance des bactéries.
L'acidité gastrique est une autre barrière physiologique innée à l'infection car
très peu de micro-organismes ingérés peuvent survivre à l'acidification du
contenu de l'estomac. D’ailleurs, une des raisons pour lesquelles les nouveau-
nés sont sensibles à certaines maladies qui ne touchent pas les adultes, est que
leur contenu stomacal est moins acides que celui des adultes.
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Barrière phagocytaire : Un autre
mécanisme important de défense innée est
l'ingestion des particules extracellulaires par
phagocytose. La phagocytose est un type
d'endocytose, terme général désignant
l'absorption par une cellule du matériel
provenant de son environnement. Lors de la
phagocytose, la membrane plasmique de la
cellule se développe autour de la particule,
qui peut comprendre tout le micro-
organisme pathogène, pour former des
vésicules appelées phagosomes. Le plus gros
de la phagocytose est réalisé par des
cellules spécialisées, comme les monocytes
sanguins, les neutrophiles, et les
macrophages tissulaires.
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Barrière inflammatoire : le dommage tissulaire causé par une blessure ou par
un microorganisme pathogène envahissant induit une séquence complexe
d’évènements dont l’ensemble est connu sous le nom de réponse
inflammatoire.
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L’activation de l’immunité innée dépend de récepteurs qui ne subissent pas
de réarrangements somatiques et qui sont, par conséquent, prédéterminés
pour reconnaître des molécules présentes en cas d’infection par différents
types de pathogènes (bactéries, virus, parasites ou champignons). Une fois
ces récepteurs activés, les cellules qui les expriment (macrophages, cellules
dendritiques et NK) agissent directement pour détruire ou limiter la
progression de l’agent infectieux.
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II.2. Immunité adaptative
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La réponse immunitaire adaptative est caractérisée par 4 critères spécifiques:
- La spécificité antigénique.
- La diversité.
- La mémoire immunitaire.
- La reconnaissance (distinction) du Soi et du non-soi.
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III.1. Organe lymphoïdes primaires
•Moelle osseuse
Les cellules pré-B (immatures) migrent ensuite dans les autres organes lymphoïdes
secondaires (essentiellement la rate) pour y subir leur maturation.
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• Thymus
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Le thymus est bien visible chez l’enfant et le jeune adulte, puis involue
progressivement en tissu fibro-adipeux à l’âge adulte.
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De manière similaire aux lymphocytes B, la différenciation et la maturation
des LT passe par une multitude de réarrangements impliquant les gènes du
TCR et des différents marqueurs de surface.
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Dès que les cellules T DP (double positives) arrêtent leur prolifération, le
réarrangement de la chaîne α se produit et vient compléter le TCR.
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La sélection positive : elle consiste à sélectionner les thymocytes qui portent
des récepteurs capables de se lier aux molécule du CMH du soi, ce qui leur
confère une restriction du CMH (du soi). Les cellules qui ne réussissent pas
cette sélection sont automatiquement éliminées pas apoptose.
L’ensembles des deux sélections est nécessaire pour obtenir des LT auto-
tolérants avec une restriction au CMH du soi. L’ensemble des sélections se
solde par l’élimination d’à peu près 98% des thymocytes de départ dans le
thymus.
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La sélection positive
La sélection négative
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III.2. Les organes lymphoïdes secondaires
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Structure de la rate 24
Structure d’un ganglion lymphatique 25
Tissu lymphoïde associé aux muqueuses
MALT
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IV. LES CELLULES DE L’IMMUNITÉ:
Le système immunitaire s’articule autour de plusieurs types de cellules
capables de reconnaitre les pathogènes et les organismes envahisseurs
soit de manière spécifique ou non spécifique. On y distingue :
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Contrairement aux anticorps membranaires des LB qui peuvent reconnaître un antigène
tout seul, les récepteurs des LT ne peuvent reconnaître que les antigènes portés par des
protéines de la membrane cellulaire appelées CMH. Il existe deux classes majeures de
CMH:
- CMH I : exprimé par la plupart des cellules nucléées. Il est composé d’une chaîne
lourde associées à une petite protéine invariante appelée β2-microglobuline.
- CMH II : il n’est exprimé que par les cellules présentatrices d’antigènes (CPA). Il
consiste en une chaîne glycoprotéique α et une chaîne β.
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Après que les cellules Th reconnaissent et interagissent le complexe Ag-
CMH-II, la cellule s’active et devient un effecteur qui produit plusieurs facteurs
connus sous le nom de Cytokines. Ces dernières jouent un rôle important dans
l’activation des cellules B, cellules Tc, macrophages et bien d’autres cellules
participant dans la réponse immunitaire.
Sous l’influence des cytokines dérivant des LTh, un cellule Tc qui reconnait les
antigènes présentés par les molécules de CMH-I, prolifère et se différencie en
cellule effectrice (Lymphocyte Cytotoxique). Ce type de cellule possède une
fonction vitale dans la surveillance des cellules du corps et dans l’élimination de
celles qui exhibent un antigène à leur surface comme les cellules infectées par
un virus ou les cellules d’un greffon étranger. Ce type de cellules qui expriment
un antigène complexé avec une molécule de CMH-I sont dites « cellules
altérées du soi»
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IV. 2. Les lymphocytes B :
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Coopération LT-LB
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IV. 3. Les cellules NK:
Les cellules NK (natural killer) sont des cellules
lymphoïdes dérivant de la moelle osseuse qui
partagent un progéniteur précoce commun avec
les cellules T. Elles interviennent dans l’immunité
innée en exprimant une cytotoxicité cellulaire
spontanée, sans sensibilisation préalable. Elles se
distinguent des deux autres lignées lymphoïdes
par l’absence de réarrangements de gènes des
immunoglobulines et du TCR. Elles ont un rôle
majeur dans la reconnaissance et l’élimination
immédiate des cellules n’exprimant pas les
marqueurs du soi (missing self).
Les cellules dendritiques sont considérées comme des CPA par excellence. Elle
sillonnent le système immunitaire participant à l’induction de la réponse
immunitaire à des pathogènes mais aussi à l’induction de tolérance à des
antigènes du soi périphérique.
Les cellules dendritiques (DC) ont acquis leur nom
parce qu‘elles sont couvertes avec de longues
protubérances membranaires qui rappellent les
dendrites des cellules nerveuses.
Il y a de nombreux types de cellules dendritiques,
bien que la plupart des cellules dendritiques
matures ont la même fonction majeure, la
présentation des antigènes aux cellules TH.
Quatre types de cellules dendritiques sont
connues:
Les cellules de Langerhans, les cellules
dendritiques interstitielles, les cellules myéloïdes,
et les cellules dendritiques lymphoïdes. Chacune
naît d’une cellules souches hématopoïétique par
des voies différentes et dans des endroits
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différents.
Malgré leurs différences, elles expriment de manière constitutive des niveaux
élevés à la fois des molécules du CMH classe II et des membres de la famille de co-
stimulation B7.
Pour cette raison, elles sont des cellules présentatrices d’antigènes plus puissantes
que les macrophages et les cellules B, lesquelles doivent être activées avant de
pouvoir fonctionner comme CPA.
Les DCs sont les seules CPA capables d’activer les
lymphocytes T dits « Naïfs ». Les formes
immature ou précurseurs de chacun de ces
types de cellules dendritiques acquièrent
l'antigène par phagocytose ou endocytose;
l'antigène est ensuite traitée, et les cellules
dendritiques matures le présentent sous forme
d’un peptide aux LTh. Après l'invasion
microbienne ou pendant l'inflammation, les
formes matures et immatures des cellules de
Langerhans et des cellules dendritiques
interstitielles migrent par drainage aux ganglions
lymphatiques, où ils font l’étape critique de
présentation des antigènes aux cellules Th pour
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initier les réponses par ces cellules clés.
Un autre type de cellules dendritiques existe, les cellules dendritiques
folliculaires, elles diffèrent complètement des autres DCs. Elles ne se
développent pas dans la moelle osseuse et possèdent une fonction
différente par rapport aux autres cellules dendritiques présentatrices
d’antigènes. Les cellules dendritiques folliculaires n'expriment pas de
Molécules du CMH classe II et ne fonctionnent donc pas comme des CPA
pour l’activation cellulaire des LTh.
Ces cellules dendritiques ont été nommées d’après leur position exclusive
dans des structures organisées du ganglion lymphatique, appelées follicules
lymphatiques, qui sont riches en cellules B.
Bien qu'ils n'expriment pas les molécules de CMH classe II, les cellules
dendritiques folliculaires expriment des taux élevés de récepteurs
membranaires pour les anticorps, qui permettent la liaison du complexe
antigène-anticorps.
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IV. 5. Les macrophages:
V.1. Cytokines :
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La redondance : en opposition à la pléiotropie, plusieurs cytokines différentes
peuvent exercer le même effet biologique sur une population cellulaire
donnée.
La synergie : il arrive que des cytokines agissent ensembles pour produire un
effet supérieur à celui observé lorsqu’elles agissent séparément sur la même
cible.
L’antagonisme : par opposition à la synergie, certaines cytokines inhibent
l’action des autres cytokines en antagonisant leurs signaux d’activation.
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Le mode d’action des cytokines peut être « autocrine » (action sur la cellule
qui les ont produites), « paracrine » (action sur les cellules situées à
proximité) et plus rarement « endocrine » (action sur les cellules éloignées)
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Les cytokines sont des molécules qui possèdent des activités multiples, elles
peuvent être classées sommairement selon leur rôle en trois classes
(immunité, inflammation et hématopoïèse). Toutefois, cette classification
n’exclut nullement la possibilité qu’une cytokine puisse intervenir dans un
domaine ou dans un autre. C’est d’ailleurs ce chevauchement qui rend l’étude
des cytokines extrêmement compliquée du fait des différentes interactions
possibles entre les cytokines et leurs cibles cellulaires.
V.2. Anticorps
Un anticorps ou immunoglobuline est un polypeptide produit par les
plasmocytes et les lymphocytes B en reconnaissance d’un antigène. Les
anticorps existent sous deux formes : insérés dans la membrane d’un
lymphocyte B sous forme d’un récepteur des cellules B (BCR) ou sécrétés par
les plasmocytes.
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Les anticorps sont capables de se lier aux
antigènes par leur extrémité Fab. L’autre
extrémité des anticorps secrétés (FC) se lie
au récepteurs Fc de certaines cellules et
stimule leur activité et se lie à certaines
fractions du complément.
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V.3. Le complément
- Voie classique.
- Voie alterne.
- Voie des lectines
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