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Cours : Physiopathologie de la réponse immunitaire

Enseignant
M. MEDJEBER O.
1
Physiologie et organisation du système
immunitaire

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I. INTRODUCTION:
Le système immunitaire est un système de défense extrêmement
dynamique, il est capable de reconnaître et d’éliminer une variété (en
apparence illimitée) d’agents pathogènes endogènes (du soi) ou exogènes
(non soi).

Le système immunitaire comprend un ensemble de protéines, de cellules et


d’organes qui sont concernés en premier lieu dans la défense de l’organisme
contre la menace des maladies dues à des organismes infectieux. Un
organisme infectieux qui cause une maladie est dit Pathogène et l’individu
infecté représente son hôte.
Le système immunitaire est principalement impliqué dans la défense contre
les organismes infectieux, mais il joue également un rôle dans diverses
autres maladies. Des preuves montrent que le système immunitaire peut
fournir une protection contre certaines tumeurs. Des travaux récents
suggèrent également que des réponses immunitaires peuvent être induites
contre les tumeurs qui normalement n’en provoquent pas. Ces soi-disant
vaccins tumoraux donnent l’espoir d’avoir des armes supplémentaires dans
l'arsenal contre le cancer.
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Le système immunitaire est également responsable du rejet de greffes. Dans
ce cas, le système immunitaire agit normalement en essayant de défendre
l'organisme contre les envahisseurs étrangers, même si «l’envahisseur» dans
ce cas est bénéfique.

Bien qu’un système immunitaire fonctionnant correctement est essentiel


pour une bonne santé, il est susceptible comme n'importe quel autre
système physiologique de mal fonctionner et de causer des maladies. La
forme la plus courante des maladies causées par le système immunitaire est
l’allergie, par exemple le rhume des foins et l'allergie alimentaire, qui est
causée par une réponse immunitaire inappropriée contre des matières
généralement inoffensives comme le pollen ou les aliments.

Une autre catégorie de maladies causées par le dysfonctionnement du


système immunitaire sont les maladies auto-immunes, y compris l'arthrite
rhumatoïde et certains types de diabète. Les maladies Auto-immunes
surviennent lorsque le système immunitaire attaque les propres tissus de
l'organisme.
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II. ORGANISATION DU SYSTÈME IMMUNITAIRE:
Le système immunitaire des vertébrés est classiquement divisé en deux bras :
immunité innée et immunité adaptative. Cette distinction n’est toutefois pas
aussi évidente, car il n’existe aucune ligne de démarcation nette, du fait que
les deux mécanismes se complètent et que de nombreux types cellulaires et
certaines cytokines interviennent comme médiateurs dans cette interaction.

II.1. Immunité innée

L’immunité innée est la branche la moins spécifique du système immunitaire,


elle représente la 1ère ligne de défense contre les infections. La plupart des
composants de l’immunité innée sont présents avant même l’installation de
l’infection et constituent un ensemble de mécanismes de résistance aux
maladies, qui ne sont pas spécifiques à un agent pathogène particulier, mais
qui comprennent des composants cellulaires et moléculaires qui
reconnaissent des classes de molécules particulières aux agents pathogènes
les plus fréquemment rencontrés. Les cellules phagocytaires telles que les
macrophages et les neutrophiles, les obstacles tels que la peau, et une variété
de composés antimicrobiens synthétisés par l'hôte jouent tous un rôle
important dans l'immunité innée.
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L'immunité innée peut être considérée comme un système comprenant quatre
types de barrières défensives: anatomique (peau et muqueuses), physiologique
(Température, pH et molécules solubles), phagocytaire, et inflammatoire.

Barrière anatomique: les barrières physiques et anatomiques qui tendent à


empêcher l'entrée des agents pathogènes constituent la première ligne de
défense d'un organisme contre l'infection. La peau et la surface des muqueuses
sont inclus dans cette catégorie d’obstacles parce qu'ils empêchent
efficacement l'entrée de la plupart des micro-organismes.

Les glandes sébacées associées avec les follicules pileux produisent une
sécrétion grasse appelée sébum. Le sébum est composé d'acide lactique et
d'acides gras qui maintiennent le pH de la peau entre 3 et 5; ce pH
inhibe la croissance de la plupart des micro-organismes. Quelques bactéries
qui métabolisent le sébum vivent comme des germes commensaux sur la peau
et parfois causent une forme sévère d'acné. Un des médicaments contre l’acné,
isotrétinoïne (Accutane), est en fait un dérivé de la vitamine A qui empêche la
formation de sébum.

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Barrière physiologique: De nombreuses espèces ne sont pas sensibles à
certains maladies tout simplement parce que leur température corporelle
normale inhibe la croissance des agents pathogènes. Le poulet, par exemple,
joui d‘une immunité innée à l'anthrax parce que sa température corporelle
élevée inhibe la croissance des bactéries.

L'acidité gastrique est une autre barrière physiologique innée à l'infection car
très peu de micro-organismes ingérés peuvent survivre à l'acidification du
contenu de l'estomac. D’ailleurs, une des raisons pour lesquelles les nouveau-
nés sont sensibles à certaines maladies qui ne touchent pas les adultes, est que
leur contenu stomacal est moins acides que celui des adultes.

Une variété de facteurs solubles contribuent aussi à l'immunité innée, parmi


eux les protéines solubles « lysozyme », l’interféron et le complément.

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Barrière phagocytaire : Un autre
mécanisme important de défense innée est
l'ingestion des particules extracellulaires par
phagocytose. La phagocytose est un type
d'endocytose, terme général désignant
l'absorption par une cellule du matériel
provenant de son environnement. Lors de la
phagocytose, la membrane plasmique de la
cellule se développe autour de la particule,
qui peut comprendre tout le micro-
organisme pathogène, pour former des
vésicules appelées phagosomes. Le plus gros
de la phagocytose est réalisé par des
cellules spécialisées, comme les monocytes
sanguins, les neutrophiles, et les
macrophages tissulaires.

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Barrière inflammatoire : le dommage tissulaire causé par une blessure ou par
un microorganisme pathogène envahissant induit une séquence complexe
d’évènements dont l’ensemble est connu sous le nom de réponse
inflammatoire.

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L’activation de l’immunité innée dépend de récepteurs qui ne subissent pas
de réarrangements somatiques et qui sont, par conséquent, prédéterminés
pour reconnaître des molécules présentes en cas d’infection par différents
types de pathogènes (bactéries, virus, parasites ou champignons). Une fois
ces récepteurs activés, les cellules qui les expriment (macrophages, cellules
dendritiques et NK) agissent directement pour détruire ou limiter la
progression de l’agent infectieux.

C’est un mécanisme primitif, relativement simple, à reconnaissance directe,


mais qui ne permet l’élaboration d’une mémoire immunologique lorsque
l’hôte est à nouveau confronté au même agent infectieux.

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II.2. Immunité adaptative

À l’inverse de la réponse innée, la réponse adaptative met en œuvre des


cellules effectrices (lymphocyte B et T) capables, au terme de collaborations
intercellulaires complexes, de produire une réponse spécifiquement dirigée
contre l’agresseur. Cette spécificité provient de l’expression de molécules
(récepteurs de l’antigène sur les cellules T et production d’anticorps par les
cellules B) qui sont le produit de l’expression de gènes ayant subi des
réarrangements et de mutations somatiques permettant la production, par
l’hôte, d’une très vaste gamme de protéines (le répertoire) potentiellement
capable de reconnaître n’importe quel épitope porté par un antigène du non-
soi. Une fois activé, ce système complexe conserve la mémoire de l’agresseur,
lui permettant ainsi d’y répondre plus rapidement lors d’un contact ultérieur.

Cependant, cette réponse requiert plusieurs jours avant d’atteindre son


efficacité maximale, ce qui laisse un délai suffisant au pathogène pour se
disséminer, surtout si cet agent infectieux a une capacité de multiplication
rapide, comme c’est le cas pour certains virus.

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La réponse immunitaire adaptative est caractérisée par 4 critères spécifiques:

- La spécificité antigénique.
- La diversité.
- La mémoire immunitaire.
- La reconnaissance (distinction) du Soi et du non-soi.

*La spécificité antigénique du système immunitaire lui permet de distinguer


des différences subtiles entre les antigènes. En effet, les anticorps peuvent
distinguer deux molécules de protéines qui diffèrent par un seul acide aminé.
*Le système immunitaire est capable de générer une immense diversité dans
ses molécules de reconnaissance, lui permettant de reconnaître des milliards
de structures uniques sur les antigènes étrangers.
*Une fois que le système immunitaire a reconnu et répondu à un antigène, il
présente une mémoire immunologique. Lors d’un second contact avec le
même antigène, il y a induction d’un haut état de réactivité immunitaire. En
raison de cet attribut, le système immunitaire peut conférer une immunité à
vie contre de nombreux agents infectieux après une première rencontre.
*Enfin, le système immunitaire ne réagit normalement qu'à des antigènes
étrangers, ce qui indiquant qu'il est capable de reconnaitre le soi du non-soi. 12
III. LES ORGANES DE L’IMMUNITÉ:

Le système immunitaire comprend plusieurs


différents organes et tissus qui se trouvent tout au
long du corps. Ces organes peuvent être classés
fonctionnellement en deux groupes principaux:

-Les organes lymphoïdes primaires fournissent un


microenvironnement approprié pour le Rate

développement et la maturation des lymphocytes.

-Les organes lymphoïdes secondaires piègent les


antigènes à partir des tissus définis ou des espaces
vasculaires et sont le site où les lymphocytes
Moelle
matures peuvent interagir efficacement avec ces osseuse
antigènes. Les vaisseaux sanguins et le système
lymphatique connectent ces organes, les unissant
en un tout fonctionnel.

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III.1. Organe lymphoïdes primaires

•Moelle osseuse

La moelle osseuse joue un double rôle, avant d’être un organe


lymphoïde elle constitue un organe souche à l’origine de tous les
précurseurs des cellules hématopoïétiques parmi lesquels les Moelle
précurseurs des lymphocytes T et B. Le développement des cellules osseuse
souches hématopoïétiques ou hématopoïèse se produit à
l’intérieur de l’espace libre des os.

En tant qu’organe lymphoïde primaire, la moelle osseuse (Bone


marrow) constitue le siège du développement des lymphocytes B
(LB). La différenciation intramédullaire des lymphocytes B se
produit lorsque les progéniteurs immatures entrent en contact
avec l’endostéum, ces derniers deviennent de cellules pré-B. Les
précurseurs des cellules B entreprennent leur maturation au
contact des cellules réticulaires du stroma qui produisent alors de
l’IL-7 nécessaire au développement des LB.
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En même temps, le contact
cellulaire établi entre les pro-B et
les cellules stromales grâce à
VCAM-1 et VLA-4 suivi de c-kit/SCF
favorise la division cellulaire et
l’expression des récepteurs d’IL-7.
Les cellules pro-B qui en résultent
subissent une sélection positive au
contact des cellules stromales, puis
elles subissent un réarrangement
génétique de la chaîne lourde (ce
qui donne de cellules pré-B) puis la
chaîne légère (cellules immatures).
Si l’un des réarrangement est productif, cela entraine systématiquement l’inhibition
du réarrangement de l’autre allèle (exclusion allélique) de sorte qu’une seule
spécificité puisse être exprimée par un lymphocyte B, soit au niveau de son BCR soit
au niveau des anticorps qu’il synthétise.

Les cellules pré-B (immatures) migrent ensuite dans les autres organes lymphoïdes
secondaires (essentiellement la rate) pour y subir leur maturation.
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• Thymus

Le thymus est le site de développement et de maturation des lymphocytes T. c’est


un organe aplati, bilobé et situé au-dessus du cœur. Chaque lob est organisé en
deux compartiments:
-Le compartiment externe ou cortex est densément chargé avec des cellules T
immatures (thymocytes).
-Le compartiment interne ou medulla possède une population parsemée de
thymocytes.

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Le thymus est bien visible chez l’enfant et le jeune adulte, puis involue
progressivement en tissu fibro-adipeux à l’âge adulte.

Les cellules pro-T dérivées de la moelle osseuse colonisent le thymus pour y


recevoir un apprentissage leur permettant de reconnaitre un peptide
antigénique présenté dans un contexte HLA spécifique à l’individu.

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De manière similaire aux lymphocytes B, la différenciation et la maturation
des LT passe par une multitude de réarrangements impliquant les gènes du
TCR et des différents marqueurs de surface.

Dans le thymus les thymocytes prolifèrent et se différencient selon des voies


de développement qui génèrent des sous-populations distinctes de
lymphocytes T fonctionnels.

En effet, les précurseurs des LT (double négatifs CD4-/CD8-) arrivent au thymus


au niveau du cortex pour y proliférer lentement, et durant
approximativement 3 semaines de développement, les cellules T en
différenciation passent par une série de stades marqués par des
changements caractéristiques dans l’expression du phénotype des
marqueurs de surface. Un des changements concerne le réarrangement de
la chaîne β du TCR qui forme le pré-TCR. Si le réarrangement n’es est pas
productif, les cellules sont éliminées. Dans le cas contraire, les cellules T
exprimeront le CD4 et le CD8 (double positifs).

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Dès que les cellules T DP (double positives) arrêtent leur prolifération, le
réarrangement de la chaîne α se produit et vient compléter le TCR.

Au niveau du thymus, en passant du cortex au medulla, ces cellules subiront


tour à tour deux sélections: une sélection positive et une sélection négative.

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La sélection positive : elle consiste à sélectionner les thymocytes qui portent
des récepteurs capables de se lier aux molécule du CMH du soi, ce qui leur
confère une restriction du CMH (du soi). Les cellules qui ne réussissent pas
cette sélection sont automatiquement éliminées pas apoptose.

La sélection négative : cette sélection consiste en l’élimination des cellules T


qui expriment des récepteurs de haute affinité pour le CMH du soi seul ou
complexé avec des auto-antigènes(autoréactives) laissant ainsi des LT auto-
tolérants (qui tolèrent le soi).

L’ensembles des deux sélections est nécessaire pour obtenir des LT auto-
tolérants avec une restriction au CMH du soi. L’ensemble des sélections se
solde par l’élimination d’à peu près 98% des thymocytes de départ dans le
thymus.

Les thymocytes sélectionnés sont matures et simple positifs (CD4+/CD8- ou


CD4-/CD8+). Ils peuvent alors quitter le thymus pour coloniser les organes
lymphoïdes périphériques.

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La sélection positive

La sélection négative

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III.2. Les organes lymphoïdes secondaires

Ils constituent le siège de l’expansion des cellules lymphoïdes engagées dans le


cadre du développement d’une réponse immunitaire.

Parmi les organes lymphoïdes secondaires on retrouve la rate, les ganglions


lymphatiques, les amygdales, les végétations et le tissu lymphoïde associé au
muqueuses (MALT) : plaque de Peyer et lamina propria.

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Structure de la rate 24
Structure d’un ganglion lymphatique 25
Tissu lymphoïde associé aux muqueuses
MALT
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IV. LES CELLULES DE L’IMMUNITÉ:
Le système immunitaire s’articule autour de plusieurs types de cellules
capables de reconnaitre les pathogènes et les organismes envahisseurs
soit de manière spécifique ou non spécifique. On y distingue :

IV. 1. Les lymphocytes T :

Les lymphocytes T sont des lymphocytes qui expriment un récepteur appelé


TCR. Ils se différencient dans le thymus ou en périphérie, comme par exemple
dans le tube digestif. Il existe deux population de lymphocytes T:
-LT CD4+ qui sont dits LT Helper (ou auxiliaires), car leur rôle principal consiste
à favoriser les fonctions effectrices des lymphocytes B ou des lymphocytes T
cytotoxiques.
- LT CD8+ qui sont dits Cytotoxiques (LTc) car ils sont capables de lyser les
cellules reconnues à travers leur TCR.

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Contrairement aux anticorps membranaires des LB qui peuvent reconnaître un antigène
tout seul, les récepteurs des LT ne peuvent reconnaître que les antigènes portés par des
protéines de la membrane cellulaire appelées CMH. Il existe deux classes majeures de
CMH:

- CMH I : exprimé par la plupart des cellules nucléées. Il est composé d’une chaîne
lourde associées à une petite protéine invariante appelée β2-microglobuline.
- CMH II : il n’est exprimé que par les cellules présentatrices d’antigènes (CPA). Il
consiste en une chaîne glycoprotéique α et une chaîne β.

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Après que les cellules Th reconnaissent et interagissent le complexe Ag-
CMH-II, la cellule s’active et devient un effecteur qui produit plusieurs facteurs
connus sous le nom de Cytokines. Ces dernières jouent un rôle important dans
l’activation des cellules B, cellules Tc, macrophages et bien d’autres cellules
participant dans la réponse immunitaire.

Sous l’influence des cytokines dérivant des LTh, un cellule Tc qui reconnait les
antigènes présentés par les molécules de CMH-I, prolifère et se différencie en
cellule effectrice (Lymphocyte Cytotoxique). Ce type de cellule possède une
fonction vitale dans la surveillance des cellules du corps et dans l’élimination de
celles qui exhibent un antigène à leur surface comme les cellules infectées par
un virus ou les cellules d’un greffon étranger. Ce type de cellules qui expriment
un antigène complexé avec une molécule de CMH-I sont dites « cellules
altérées du soi»

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IV. 2. Les lymphocytes B :

Ce sont des cellules capables de synthétiser des immunoglobulines qu’ils


expriment à leur surface sous la forme d’un complexe BCR. Lorsqu’ils sont
stimulés, ils peuvent se différencier en plasmocytes qui secrètent des
immunoglobulines. Ainsi chaque lymphocyte B produit des immunoglobulines
dont la spécificité est unique (exclusion allélique).

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Coopération LT-LB

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IV. 3. Les cellules NK:
Les cellules NK (natural killer) sont des cellules
lymphoïdes dérivant de la moelle osseuse qui
partagent un progéniteur précoce commun avec
les cellules T. Elles interviennent dans l’immunité
innée en exprimant une cytotoxicité cellulaire
spontanée, sans sensibilisation préalable. Elles se
distinguent des deux autres lignées lymphoïdes
par l’absence de réarrangements de gènes des
immunoglobulines et du TCR. Elles ont un rôle
majeur dans la reconnaissance et l’élimination
immédiate des cellules n’exprimant pas les
marqueurs du soi (missing self).

D’autre part, les cellules NK interviennent aussi dans l’immunité adaptative.


Elles sont impliquées dans ce type de réponse à travers des mécanismes
effecteurs conduisant à la production des cytokines (IFN-γ). Elles peuvent aussi
éliminer des cellules en reconnaissant les anticorps fixés à leur surface, on
parle alors de Cytotoxicité Anticorps Dépendante (ADCC).
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IV. 4. Les cellules dendritiques:

Les cellules dendritiques sont considérées comme des CPA par excellence. Elle
sillonnent le système immunitaire participant à l’induction de la réponse
immunitaire à des pathogènes mais aussi à l’induction de tolérance à des
antigènes du soi périphérique.
Les cellules dendritiques (DC) ont acquis leur nom
parce qu‘elles sont couvertes avec de longues
protubérances membranaires qui rappellent les
dendrites des cellules nerveuses.
Il y a de nombreux types de cellules dendritiques,
bien que la plupart des cellules dendritiques
matures ont la même fonction majeure, la
présentation des antigènes aux cellules TH.
Quatre types de cellules dendritiques sont
connues:
Les cellules de Langerhans, les cellules
dendritiques interstitielles, les cellules myéloïdes,
et les cellules dendritiques lymphoïdes. Chacune
naît d’une cellules souches hématopoïétique par
des voies différentes et dans des endroits
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différents.
Malgré leurs différences, elles expriment de manière constitutive des niveaux
élevés à la fois des molécules du CMH classe II et des membres de la famille de co-
stimulation B7.
Pour cette raison, elles sont des cellules présentatrices d’antigènes plus puissantes
que les macrophages et les cellules B, lesquelles doivent être activées avant de
pouvoir fonctionner comme CPA.
Les DCs sont les seules CPA capables d’activer les
lymphocytes T dits « Naïfs ». Les formes
immature ou précurseurs de chacun de ces
types de cellules dendritiques acquièrent
l'antigène par phagocytose ou endocytose;
l'antigène est ensuite traitée, et les cellules
dendritiques matures le présentent sous forme
d’un peptide aux LTh. Après l'invasion
microbienne ou pendant l'inflammation, les
formes matures et immatures des cellules de
Langerhans et des cellules dendritiques
interstitielles migrent par drainage aux ganglions
lymphatiques, où ils font l’étape critique de
présentation des antigènes aux cellules Th pour
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initier les réponses par ces cellules clés.
Un autre type de cellules dendritiques existe, les cellules dendritiques
folliculaires, elles diffèrent complètement des autres DCs. Elles ne se
développent pas dans la moelle osseuse et possèdent une fonction
différente par rapport aux autres cellules dendritiques présentatrices
d’antigènes. Les cellules dendritiques folliculaires n'expriment pas de
Molécules du CMH classe II et ne fonctionnent donc pas comme des CPA
pour l’activation cellulaire des LTh.

Ces cellules dendritiques ont été nommées d’après leur position exclusive
dans des structures organisées du ganglion lymphatique, appelées follicules
lymphatiques, qui sont riches en cellules B.
Bien qu'ils n'expriment pas les molécules de CMH classe II, les cellules
dendritiques folliculaires expriment des taux élevés de récepteurs
membranaires pour les anticorps, qui permettent la liaison du complexe
antigène-anticorps.

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IV. 5. Les macrophages:

Les macrophages dérivent des monocytes


circulants. Ils se localisent dans la quasi-
totalité des tissus notamment dans le foie
(cellules de kupffer), le système nerveux
central (microglie), le poumon (macrophages
alvéolaires).

Ils ont pour principale fonction la détersion


phagocytose. Ils jouent un rôle également
dans l’immunité spécifique en présentant les
déterminants antigéniques aux lymphocytes T
préalablement activés.
Un certain nombre de substances
antimicrobiennes et cytotoxiques produites
par les macrophages activés peuvent détruire
micro-organismes phagocytés. La plupart sont
des espèces réactives d’oxygène (ROS)
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IV. 6. Les granulocytes:
Les granulocytes sont classés comme :
neutrophiles, éosinophiles ou basophiles sur la
base de la morphologie cellulaire et la coloration
caractéristique cytoplasmique. Les neutrophiles
ont un noyau multilobé avec un cytoplasme
granulé qui se colore à la fois avec les colorants
acides et basiques, il est souvent appelé un
leucocytes polynucléaires (PMN) pour son noyau
polylobé. Les éosinophiles ont un noyau bilobé et
un cytoplasme granulé qui se colore avec le
colorant acide le rouge éosine (d'où son nom). Les
basophiles ont un noyau lobé et un cytoplasme
fortement granulé qui se colore avec une teinture
de base, le bleu de méthylène. Les neutrophiles
et les éosinophiles sont phagocytaires, alors que
les basophiles ne le sont pas. Les neutrophiles,
qui représentent 50-70% des globules blancs
circulant dans le sang , sont beaucoup plus
nombreux que les éosinophiles (1-3%) ou les
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basophiles (1%).
V. LES MOLÉCULES DE L’IMMUNITÉ:
À coté des cellules immunitaires et des organes intervenant dans
l’orchestration de la réponse immunitaire, il existe une autre classe
d’effecteurs « moléculaires » qui se chargent de la communication
intercellulaire, de la neutralisation ou de la destruction des microorganismes
envahissants. On peut distinguer entre autres: les cytokines, les anticorps et
le système du complément.

V.1. Cytokines :

Les cytokines sont de petites molécules solubles de nature protéique,


produites par les cellules vivantes de l’hôte et capables de jouer plusieurs
rôles physiologiques. Elles agissent à courte distance avec de faibles
concentrations pour réguler les fonctions cellulaires telles que
l’hématopoïèse, la réponse immunitaire, le contrôle de la prolifération
cellulaire et les mécanismes de différenciation cellulaire. De ce fait, les
cytokines endossent un rôle de "messager" transportant un signal donné
d’une cellule à une autre en interagissant avec des structures de
reconnaissance spécifiques appelées « récepteurs » qui se chargent de la
transduction du signal dans la cellule cible. 40
Les cytokines se distinguent des autres molécules de signalisation par
quelques propriétés :
a. La pléiotropie : une cytokine donnée peut agir d’une manière différente
selon la nature de la cellule cible ou l’environnement dans lequel elle se trouve.
Cette capacité à agir différemment peut être expliquée par : la présence des
récepteurs de la cytokine sur des lignées cellulaires différentes, ou par
l’aptitude de la cytokine à activer des voies de signalisation différentes qui
mènent à diverses fonctions

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La redondance : en opposition à la pléiotropie, plusieurs cytokines différentes
peuvent exercer le même effet biologique sur une population cellulaire
donnée.
La synergie : il arrive que des cytokines agissent ensembles pour produire un
effet supérieur à celui observé lorsqu’elles agissent séparément sur la même
cible.
L’antagonisme : par opposition à la synergie, certaines cytokines inhibent
l’action des autres cytokines en antagonisant leurs signaux d’activation.

Les cytokines sont rarement produites seules et agissent rarement seules. En


gros, elles fonctionnent dans un réseau complexe dans lequel la production
d’une cytokine influencera la production ou la réponse de plusieurs autres

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Le mode d’action des cytokines peut être « autocrine » (action sur la cellule
qui les ont produites), « paracrine » (action sur les cellules situées à
proximité) et plus rarement « endocrine » (action sur les cellules éloignées)

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Les cytokines sont des molécules qui possèdent des activités multiples, elles
peuvent être classées sommairement selon leur rôle en trois classes
(immunité, inflammation et hématopoïèse). Toutefois, cette classification
n’exclut nullement la possibilité qu’une cytokine puisse intervenir dans un
domaine ou dans un autre. C’est d’ailleurs ce chevauchement qui rend l’étude
des cytokines extrêmement compliquée du fait des différentes interactions
possibles entre les cytokines et leurs cibles cellulaires.

V.2. Anticorps
Un anticorps ou immunoglobuline est un polypeptide produit par les
plasmocytes et les lymphocytes B en reconnaissance d’un antigène. Les
anticorps existent sous deux formes : insérés dans la membrane d’un
lymphocyte B sous forme d’un récepteur des cellules B (BCR) ou sécrétés par
les plasmocytes.

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Les anticorps sont capables de se lier aux
antigènes par leur extrémité Fab. L’autre
extrémité des anticorps secrétés (FC) se lie
au récepteurs Fc de certaines cellules et
stimule leur activité et se lie à certaines
fractions du complément.

Il existe 5 classes d’immunoglobulines


circulantes ayant un rôle de médiateur
soluble de l’immunité: IgG, IgA, IgM, IgD et
IgE.

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V.3. Le complément

Le complément complète l’action anti-infectieuse des anticorps. Constitué de


21 protéines circulant dans le sang sous forme inactive et principalement
produite par les hépatocytes, ce système est activé par 3 voies parallèles :

- Voie classique.
- Voie alterne.
- Voie des lectines

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