Sylvie RENOTON-MARILLIA
Direction de la Balance des paiements
Service des Capitaux monétaires extérieurs (SEMEX)
Cyrille STÉVANT
Direction des Opérations de Marchés
Service de Suivi et d’Animation des Marchés
1
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE
Cadre d’analyse
L’enquête 2001 a suivi le même cadre d’analyse que celle d’avril 1998 ce qui facilite les
comparaisons dans le temps.
L’enquête mondiale coordonnée par la BRI sur l’activité des marchés de change a été
menée pour la première fois en 1989 et renouvelée en 1992. En 1995 et 1998, l’enquête a
été élargie aux produits dérivés de change et de taux d’intérêt traités de gré à gré.
Comme lors des précédentes éditions, il a été demandé aux établissements participant à
l’enquête d’établir leurs statistiques d’activité sur la base de trois critères de répartition :
par catégories d’opérations, par contreparties et par devises. Les changements par
rapport à 1998 résident dans l’introduction de l’euro le premier janvier 1999 et dans un
élargissement des devises déclarées.
Les résultats sont présentés sur la base d’une moyenne journalière (20 jours ouvrés pour
avril 2001, contre 21 pour avril 1998) après élimination de l’incidence de la double
comptabilisation résultant des transactions effectuées entre banques déclarantes sur la
place financière de Paris.
Sur la base des déclarations des établissements interrogés, le mois d’avril 2001 se situe
légèrement en dessous du niveau normal d’activité.
Les catégories d’opérations analysées
– Les marchés de change :
– le comptant dont le dénouement a lieu dans les quarante-huit heures,
– le terme sec dont l’échéance de livraison est supérieure à quarante-huit heures,
– les swaps cambistes comportant l’achat et la vente simultanés d’un certain montant
de devises, l’un au comptant, l’autre à terme, sans échange périodique de paiement
d’intérêts.
– Les produits dérivés de change :
– les swaps de devises sont des swaps incluant, contrairement aux swaps cambistes, des
échanges périodiques de paiement d’intérêts,
– les options de change (achetées et vendues) procurant le droit ou l’obligation d’achat
ou de vente d’un certain montant de devises.
La ventilation par contreparties
Elle distingue :
– les transactions interbancaires réalisées avec les établissements participant à l’enquête,
– les transactions avec les autres institutions financières ne participant pas à l’enquête
(établissements financiers, compagnies d’assurance, fonds de pension, caisses de
retraite, OPCVM),
– les transactions avec la clientèle non financière (entreprises, administrations publiques,
personnes physiques).
Ces trois types de contreparties font l’objet, chacune, d’une ventilation selon le critère
résident/non-résident pour permettre l’élimination des doubles comptabilisations qui
apparaîtraient, au moment des consolidations nationales, sur les montants de
transactions des établissements participants et pour permettre le recoupement des
statistiques nationales pour la consolidation au niveau mondial par la BRI.
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L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
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L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
(a) Après élimination de la double comptabilisation résultant des transactions entre banques déclarantes
sur la place financière de Paris
Sur les marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré, 49,7 milliards
en contrevaleur dollar de transactions quotidiennes nettes (après élimination de la
double comptabilisation résultant des transactions entre banques déclarantes sur
la place financière de Paris) sont effectuées en avril 2001, à comparer aux
77,2 milliards enregistrées en avril 1998 (– 35,6 % en trois ans).
Cette baisse globale constitue un renversement de tendance puisque l’activité sur ces
marchés avait progressé de 26 % entre l’édition 1995 et 1998 de l’enquête. Le même
phénomène de recul de l’activité s’observe, mais de façon moins marquée, au niveau
mondial : la BRI annonce en effet une diminution globale de 19 % de l’activité sur les
marchés de change et de produits dérivés de change entre avril 1998 et avril 2001,
contrastant avec la progression de 28 % enregistrée entre 1995 et 1998.
En France, tout comme à l’échelle mondiale, aucun des deux compartiments de marché
(change « traditionnel » ou produits dérivés de change de gré à gré) n’est épargné par ce
mouvement baissier.
En effet, l’activité quotidienne nette sur les marchés de change « traditionnel » de la
place de Paris (change au comptant, terme sec, swaps cambistes) a diminué de 33,2 %
par rapport à celle enregistrée en 1998 et celle sur les marchés des produits dérivés de
change de gré à gré (swaps de devises, options de change de gré à gré), dont le montant
global est toutefois beaucoup plus limité, a encore plus fortement baissé (– 67,9 %).
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L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
80
60
40
20
0
1995 1998 2001
Change traditionnel Dérivés de change
5
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
Avril 1995 : 61,4 milliards de dollars Avril 1998 : 77,2 milliards de dollars
5,0% 5,8%
1,0%
0,5% 24,9%
41,4%
4,1%
49,5%
64,1%
3,6%
2,8%
Terme sec
3,0%
Swaps cambistes
Swaps de devises
Options de change
76,1%
La part relative des swaps cambistes sur les marchés de change et de produits dérivés de
change poursuit la progression constatée depuis 1995, pour atteindre 76,1 % en avril
2001. Cette hausse s’effectue au détriment de la part du change au comptant dont le
recul relatif est particulièrement marqué (sa part est passée de 41,4 % en avril 1995 à
24,9 % en 1998 pour s’établir cette année à 17,5 %) tandis que la part du terme sec reste
quasiment stable.
La part occupée par les produits dérivés de change, minime en 1995 (5,5 %) mais qui
avait légèrement progressé en 1998 (6,8 %), a finalement diminué pour s’établir à 3,4 %
en avril 2001.
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L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
80
60
40
20
0
1995 1998 2001
Change au Change à terme
comptant (terme sec + swaps cambistes)
EUR/USD 8,9 46,5 4,9 56,5 1,7 54,1 1,1 76,9 37,2 75,1 25,4 67,3
EUR/JPY 0,5 2,6 0,4 4,9 0,1 4,6 0 3,3 0,2 0,4 0,5 1,3
EUR/GBP 1,0 5,0 0,6 6,6 0,2 4,7 0 2,4 0,5 1,0 0,8 2,0
EUR/Divers 6,2 32,4 0,6 6,9 0,6 19,9 0,1 4,8 3,0 6,1 0,4 1,1
USD/JPY 1,3 6,8 0,9 10,5 0,2 4,9 0,1 4,1 2,8 5,6 3,0 7,9
DEV/DEV 1,3 6,6 1,3 14,6 0,4 11,8 0,1 8,5 5,9 11,8 7,7 20,3
TOTAL 19,2 100 8,7 100 3,2 100 1,5 100 49,5 100 37,8 100
Le recul de l’activité journalière déjà observé entre avril 1995 et avril 1998 sur le
change au comptant (– 24 %) se confirme lors de l’enquête 2001 : les transactions sur
la place de Paris passent d’une moyenne quotidienne de 19,2 milliards de dollars en
avril 1998 à 8,7 milliards en avril 2001 (soit une diminution de 54,7 %).
7
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
L’activité journalière sur terme sec s’établit à 1,5 milliard de dollars en avril 2001
contre 3,2 milliards trois ans auparavant.
Les swaps cambistes apparaissent sur la place de Paris, comme sur les autres grandes
places financières, comme le segment le plus résistant de l’activité des marchés de
change même si la moyenne quotidienne des transactions a tout de même baissé de
23,6 % (contre – 11 % au niveau mondial) par rapport à avril 1998. L’activité
journalière s’établit ainsi à 37,8 milliards de dollars en avril 2001 contre 49,5 milliards
en 1998 et seulement 30,4 milliards en 1995. La part relative de ces opérations était de
52 % en avril 1995, de 69 % trois ans plus tard. Elle culmine à 79 % cette année.
La part relative du couple EUR/USD dans le montant quotidien net des opérations de
change au comptant, malgré une forte diminution des transactions impliquant ce dernier
couple, a fortement augmenté (56,5 % en 2001 contre 46,5 % en 1998).
En matière de transactions de swaps cambistes, le couple EUR/USD domine l’activité
avec une part de marché de 67,3 % en avril 2001, contre 75,1 % trois ans auparavant. Ce
repli s’explique à la fois par la diminution des transactions effectuées entre les monnaies
de la zone euro et le dollar et par la hausse des montants nets sur quasiment tous les
autres couples de devises. De ce fait, les parts relatives respectives des couples
EUR/JPY, EUR/GBP, USD/JPY et DEV/DEV ont augmenté.
Répartition de l’activité par couples de devises
Montant quotidien net d’activité du change au comptant en avril 2001 :
8,7 milliards de dollars
D E V /D E V
1 4 ,6 %
U S D /J P Y
1 0 ,5 %
E U R / D iv e r s
6 ,9 %
E U R /U S D
E U R /G B P
E U R /J P Y 5 6 ,5 %
6 ,6 %
4 ,9 %
Montant net d’activité du terme sec Montant net d’activité des swaps
en avril 2001 : cambistes en avril 2001 :
1,5 milliard de dollars 37,8 milliards de dollars
USD/JPY DEV/DEV
4,1% 8,5%
EUR/Divers DEV/DEV
4,8% 20,3%
EUR/GBP
2,4% USD/JPY
7,9%
EUR/JPY
EUR/Divers
3,3%
1,1%
EUR/GBP
EUR/USD EUR/USD
2,0%
76,9% EUR/JPY 67,3%
1,3%
8
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
4,2% 3,4%
18,4% 22,3%
77,4% 74,3%
Jusqu'à 7 jours inclus De 7 jours à un an Plus d'un an Jusqu'à 7 jours inclus De 7 jours à un an Plus d'un an
La durée initiale des opérations de swaps cambistes conclues à Paris est très courte :
les transactions sont nouées à 62,5 % pour des durées inférieures ou égales à 7 jours
(overnight, spot/next semaine…), en léger repli par rapport à 1998. Les swaps
cambistes conclus avec une échéance supérieure à un an sont minimes (autour de 1 %
aussi bien en 1998 qu’en 2001). Cette tendance générale est également celle observée
à l’échelle mondiale, comme le montre la consolidation effectuée par la BRI.
0,8%
1,1%
36,8%
29,2%
62,5%
69,7%
Jusqu'à 7 jours inclus De 7 jours à un an Plus d'un an Jusqu'à 7 jours inclus De 7 jours à un an Plus d'un an
9
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
Ce fort repli d’activité s’observe aussi bien pour les swaps de devises que pour les
options de change de gré à gré.
6
5
4
3
2
1
0
1995 1998 2001
La part du compartiment du marché des produits dérivés de change dévolu aux swaps
de devises progresse régulièrement depuis 1995 puisque ce compartiment assure en
avril 2001 17,6 % du montant net des transactions, contre 15,1 % trois ans auparavant et
seulement 8,8 % en 1995. En dépit de cette proportion croissante, ce compartiment reste
10
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
étroit par rapport à celui des options de gré à gré. Même au niveau mondial, ce
compartiment ne concentre que 9 % de l’activité totale sur produits dérivés de change.
La moyenne journalière en avril 2001 retrouve son niveau de 1995 (0,3 milliard de
dollars) annulant ainsi la progression de 1998.
La quasi totalité de l’activité journalière sur le marché des produits dérivés de change de
gré à gré est due aux options de change puisque la moyenne quotidienne des
transactions sur cet instrument est de 1,4 milliard de dollars. En rapportant ce montant à
l’activité quotidienne totale enregistrée sur le marché des produits dérivés de change
(1,7 milliard), les options de gré à gré occupent la part relative non négligeable de
82,4 %.
La moyenne journalière des transactions sur options s’est repliée de 68,9 % passant de
4,5 milliards de dollars en avril 1998 à 1,4 milliard en avril 2001. Le recul observé au
niveau mondial est quant à lui plus faible (– 31 %).
DEV/DEV
DEV/DEV
16,4%
13,6%
EUR/USD
49,3%
USD/JPY
22,1%
USD/JPY
20,7%
EUR/Divers
EUR/Divers EUR/USD EUR/JPY
EUR/JPY 2,8% EUR/GBP
1,3% EUR/GBP 54,7 %
5,2% 3,0% 9,2%
1,7%
Concernant les swaps de devises, le dollar est la devise la plus traitée puisque la
monnaie des États-Unis intervient dans près de 90 % des transactions en avril 2001
(contre 75 % lors de la précédente enquête).
Il convient de constater la part croissante des transactions faisant intervenir la monnaie
japonaise aussi bien contre l’euro (5,2 %) que contre le dollar (20,7 %) au détriment des
couples EUR/GBP et EUR/Divers.
11
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
2. Ventilation de l’activité
sur la place de Paris
selon les différents critères d’analyse
DEV/DEV
18,8%
USD/JPY
8,7%
EUR/Divers
2,3%
EUR/USD
EUR/GBP 65,1%
2,8% EUR/JPY
2,3%
1
USD/monnaies ayant intégré l’euro pour ce qui concerne la comparaison avec les chiffres de 1998.
12
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
L’euro se situe en seconde position mais occupe une place moindre que les monnaies
constitutives de l’euro en 1998 : 72,5/200 dans l’ensemble des transactions de change à
Paris contre plus de 80/200 lors de la précédente enquête. Ce mouvement s’explique en
grande partie par la diminution de la part des opérations sur les couples EUR/GBP
(2,8 % en 2001 contre 4,5 % en 1998) et EUR/CHF (1,2 % en 2001 contre 1,4 % en
1998) alors que le couple EUR/JPY a vu sa part de marché se redresser (elle est passée
de 1,3 % en 1998 à 2,3 % cette année)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
F ra n c e E n s e m b le d e s p a y s re m e tta n ts
USD EUR A u tre s d e v is e s
2
L’ensemble des parts relatives de chaque monnaie représente un total de 200 %.
13
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
L’activité sur les devises des pays périphériques et émergents est essentiellement
centrée sur le change traditionnel (part de 98,2 %) plutôt que sur les dérivés de
change, faute de marchés liquides sur ces instruments. En outre, du fait de la position
géographique de la place de Paris, l’activité se trouve naturellement concentrée sur
les pays nordiques (à 63,6 %) et ceux de l’Europe de l’Est (à 11,3 %).
La deuxième place sur le total des transactions de change revient aux monnaies des
pays de l’Europe de l’Est avec un montant de 298,8 millions de dollars réalisé en
quasi totalité sur les instruments de change traditionnel (seulement 0,3 million sur les
options de change de gré à gré), le zloty polonais représentant 81 % de l’ensemble
des transactions de change. Les banques résidentes n’ont effectué aucune opération
sur le rouble russe en avril 2001.
Le flux quotidien net de 283,6 millions de dollars des monnaies asiatiques est
essentiellement constitué par des opérations sur les marchés de change « traditionnel »
qui impliquent surtout le dollar de Hong-Kong et le dollar de Singapour. La quatrième
position revient aux transactions sur le dollar néo-zélandais avec 255,7 millions de
dollars qui sont exclusivement réalisées sur les marchés de change « traditionnel » (la
part des swaps cambistes est de 93,4 %). L’Amérique du Sud se distingue des quatre
zones précédentes avec une activité nette (très faible de 48,7 millions de dollars en avril
2001) résultant en grande partie des opérations de change « traditionnel » (47,5 millions)
portant sur le peso mexicain et sur le real brésilien.
14
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
Quant au poids de la clientèle finale, en hausse globale, elle enregistre une évolution
divergente selon les types de contrepartie : la part de marché des autres institutions
financières (OPCVM, compagnies d’assurance, fonds de placement) s’est fortement
accrue, en liaison avec le besoin croissant de couverture et de règlement lié à
l’internationalisation des portefeuilles des investisseurs institutionnels tandis que la
réduction d’activité de la clientèle des sociétés non financières peut s’expliquer par les
rationalisations/concentrations industrielles ainsi que par une aversion au risque, plus
grande, des trésoreries des grands groupes.
Opérateurs Opérateurs
Participants Participants
au au
recensement
recensement
82,9% 75,7%
15
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
80%
60%
40%
20%
0%
1998 2001
Résidents Non-résidents
Depuis avril 1998, les marchés de change et de produits dérivés de change français se
sont fortement ouverts sur l’extérieur puisqu’en avril 2001 73,6 % des opérations sur ces
marchés sont conclues avec des non-résidents contre 62,2 % lors de la précédente
enquête.
De plus, en avril 2001, les cinq premières banques concentrent, quant à elles, 70,9 % de
l’ensemble des opérations contre 63,3 % trois ans auparavant. De nombreuses
opérations de concentration bancaire, notamment celle de la BNP et de Paribas, ont
contribué à renforcer cette tendance, observée aussi à l’échelle mondiale.
16
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
Activité sur les marchés de change Activité sur les marchés de change
« traditionnel » de Paris des dix « traditionnel » de Paris des cinq
premières banques remettantes premières banques remettantes
(en pourcentage) (en pourcentage)
Les cinq premières banques contribuent pour 79,3 % (contre 69,3 % en 1998) du
volume des transactions sur swaps de devises et 87,9 % (contre 82,5 % en 1998) de
celui des opérations sur options de gré à gré. Sur l’ensemble des produits dérivés de
change, la part de ces banques s’établit à 86,2 %, en hausse par rapport à 1998 (80,4 %).
17
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
Activité sur le marché des produits Activité sur le marché des produits
dérivés de change de gré à gré de dérivés de change de gré à gré de
Paris des dix premières banques Paris des cinq premières banques
remettantes remettantes
(en pourcentage) (en pourcentage)
4,8% 3,4%
100% 100% 13,8%
19,6%
80% 80%
60% 60%
95,2% 96,6%
80,4% 86,2%
40% 40%
20% 20%
0% 0%
1998 2001 1998 2001
Dix premières banques Autres banques Cinq premières banques Autres banques
3. Comparaison internationale
Les chiffres publiés le 9 octobre 2001 au niveau mondial par la BRI permettent
uniquement de calculer la part et le rang de la France sur le change « traditionnel »
et non sur les produits dérivés de change3.
En ce qui concerne les montants quotidiens nets de change à terme (terme sec + swaps
cambistes), la France conserve en avril 2001 le rang qu’elle occupait en 1998 (8ème). En
revanche, compte tenu de la forte diminution des opérations au comptant, la place de
Paris cède une place par rapport à avril 1998 pour l’ensemble du change « traditionnel »
au profit de l’Australie : elle passe ainsi de la huitième à la neuvième place du
palmarès mondial, avec une part de marché de 3 %. Cependant, elle demeure au
quatrième rang européen derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse. La place de
Paris occupe enfin la seconde position au niveau de l’Union économique et monétaire
avec une part de marché de 20,1 %, derrière Francfort (36,8 %).
3
La publication des résultats complets de l’enquête mondiale par la BRI au premier trimestre 2002
permettra d’effectuer des comparaisons plus fines.
18
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
800
600
2001
400 1998
200 1995
1992
0
4
Les montants ont été retraités afin d’éviter les doubles comptabilisations résultant des transactions
effectuées entre les banques déclarantes sur une même place financière. Ils n’ont en revanche pas été
retraités au niveau mondial afin de ne pas pénaliser les places financières qui effectuent de nombreuses
opérations avec d’autres centres financiers.
19
L’activité des marchés de change et de produits dérivés de change de gré à gré sur la place de Paris
en avril 2001
La zone euro, avec une activité quotidienne de 239 milliards de dollars sur l’ensemble
des 12 pays, contribue à 14,8 % de l’activité mondiale sur le change « traditionnel » ;
ainsi, la zone euro arrive en troisième position au niveau mondial juste après les États-
Unis (part de 15,7 %). En 1998, elle aurait également occupé le troisième rang avec une
part de marché légèrement supérieure (17,3 %) et plus proche de celle des États-Unis
(17,9 %).
Au sein de l’UEM, la part de marché de l’Allemagne s’est renforcée en trois ans
puisqu’elle est passée de 27,7 % en avril 1998 à 36,8 % en avril 2001. L’Allemagne a
surtout bénéficié de la relocalisation récente des activités de « trading » de plusieurs
grandes banques allemandes sur Francfort et a pu s’appuyer sur son statut passé de
première place mondiale pour le USD/DEM. Elle a ainsi mieux résisté que les autres
places de la zone euro à la contraction de l’activité. La progression de l’Allemagne s’est
opérée surtout au détriment de la Belgique (4,2 % en 2001 contre 8 % en 1998) et de
l’Espagne (3,3 % en 2001 contre 5,6 % en 1998). Quant à la part de marché de la
France, qui s’établit à 20,1 % en avril 2001, elle est restée à peu près stable par rapport à
avril 1998 (21,2 %). Les deux principaux pays (Allemagne et France) représentent plus
de la moitié de l’activité (56,9 %) des marchés de change « traditionnel » de l’UEM. La
troisième position revient au Pays-Bas avec une part de marché de 12,6 % (contre
12,1 % lors de la précédente enquête).
Les places financières du Canada et de la Suède ont par ailleurs bénéficié d’importants
flux transnationaux d’investissements de portefeuille.
*
* *
20